L'église russe sort de son cocon. Voilà un an, que l'édifice a disparu sous un gigantesque échafaudage. Emmailloté de blanc. Perchés à plus de 45 mètres au-dessus du sol, les artisans se sont attelés à remettre en beauté la cathédrale construite en 1912.

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Un chantier d'envergure. Plus de 14 Me financés par la Fédération de Russie, propriétaire des lieux.

"Ils ont commencé par le sommet, l'étanchéité puis la restauration et, aujourd'hui, ils travaillent sur le clocher,note le père Alexandre, recteur de la cathédrale.Quand l'ambassadeur de Russie est venu, on a demandé à l'entreprise de retirer les échafaudages, au fur et à mesure."

Histoire de ne pas priver plus longtemps Niçois et touristes de ce "phare" architectural. "La meilleure vue, c'est depuis la voie rapide", enchaîne Nikita Ionnikoff, représentant de l'association des Amis de la cathédrale.

Depuis le jardin, il nous invite à admirer les détails. "On redécouvre les frises aux couleurs bleu-vert, et les pierres ont été nettoyées". Débarrassées des champignons et de la pollution, elles ont retrouvé leur blancheur.

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Visites autorisées après les travaux

À l'intérieur, les travaux progressent aussi. Étanchéité, mise aux normes électriques, restauration de l'iconostase. Le chantier n'est pas terminé, il devrait s'achever à l'automne.

Niçois et touristes pourront alors redécouvrir ce joyau architectural. "Les visites seront gratuites, et elles seront aussi autorisées pendant les offices, annonce le recteur. Si les gens sont discrets, ça ne gêne pas."

Dans la crypte, un musée de l'histoire de la cathédrale est prévu. "On a beaucoup d'objets anciens et précieux, des icônes, mais aussi des calices, des croix offertes par le tsar Nicolas II et la famille impériale. On pourra ainsi les présenter."

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Un parking souterrain

Avec plus de 100 000 visiteurs par an, la cathédrale orthodoxe russe est l'un des sites les plus fréquentés à Nice. Alors, pour permettre aux cars de tourisme et aux voitures de stationner, la Fédération de Russie, projette la réalisation d'un parking souterrain sous l'un des terrains aujourd'hui en friche le long du bd Tzarewitch. "En surface un espace vert sera créé, explique Nikita Ionnikoff, et sur l'autre parcelle, des emplacements pour les bus seront aménagés."

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Bataille judiciaire

De 2006 à 2011, l'église russe s'est retrouvée au cœur d'une bataille judiciaire opposant l'association cultuelle orthodoxe ACOR et l'Etat russe.

La cour d'Appel d'Aix a jugé l'Etat de la Fédération de Russie "fondé à reprendre possession, à la suite de l'arrivée du terme du bail emphytéotique du 9 janvier 1909 survenue le 31 décembre 2007, de la cathédrale russe orthodoxe de Nice."