Cyril Semenoff-Tian-Chansky  à propos de la déclaration de la paroisse Saint Serge
Chers Amis,

La déclaration de la Paroisse Saint-Serge de ce jour comporte quelques inexactitudes importantes. D’une part, il ne s’agit nullement de fresques, mais de peintures murales sur enduit sec. Il n’y a d’ailleurs aucune fresque à l’église Saint-Serge.

D’autre part, cette méthode d’enlèvement total, et de la couche picturale, et de la couche de préparation, contrevient à la déontologie de la restauration, qui consiste à préserver ce qui existe et non à le détruire. Le cas des nervures de la voûte quadripartite de croisée est différent, car il y avait dans les morceaux de plâtre qui se détachaient par morceaux de dizaines de centimètres une nécessité de préserver des peintures murales, mais en même temps d’éviter des accidents plus ou moins graves.

Les peintures murales planes et verticales du vestibule n’ont donc aucune chance de blesser qui que se soit, car elle ne viennent pas en surplomb, ni ne se sont jamais décrochées avec leur support par plaques entières. Monseigneur Michel (Storojenko) et le p. Nicolas Ozoline ont donc à l’époque agi selon les règles.

Enfin, jamais un expert digne de ce nom n’aurait pu conclure au remplacement intégral des parties concernées, soit six à sept mètres carrés de surface peinte. Ces peintures appartenaient à un ensemble unique, conçu en 1925 et réalisé par Stelletsky (1875-1947) en 1925-1927 ou sous son contrôle immédiat et continu : il est donc exclu de comprendre ces peintures de l’escalier-vestibule comme étant d’un intérêt secondaire. Aucun des spécialistes, parfaitement connus du Conseil de Paroisse, à savoir le p. Nicolas Ozoline, les restaurateurs, M. Tchernetsky et M. Lobanov, et moi-même, comme historien d’art spécialiste de l’œuvre de Stelletsky, n’ont été ni informés ni consultés. En dernier lieu, une restauration, quelle qu’elle soit, d’un monument public, doit toujours être publique : le nom des restaurateurs et experts est toujours rendu public, d’une façon ou d’une autre.

Espérons donc que plus jamais une pareille faute historique et déontologique ne soit commise à nouveau.

Kyrill Semenoff-Tian-Chansky

PHOTO État antérieur avant les travaux en question



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Mai 2012 à 19:50 | 15 commentaires | Permalien



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