« Je ne souhaite nullement que l’Eglise russe à étranger perde son identité » : une interview du père Pierre Perekrestov
L’archiprêtre Pierre Perekrestov (EOHRF), sacristain de la cathédrale de la Mère de Dieu de tous les affligés à San Francisco, secrétaire du diocèse d’Amérique de l’Ouest, est l’auteur de nombreuses publications consacrées à la vie de l’Eglise.

- Vous êtes né dans la diaspora russe. Parlez nous de votre famille, de ceux qui vous ont influencé lorsque vous étiez adolescent ? Qui vous a fait aimer l’Eglise et la patrie des ancêtres ?

- Je suis né à Montréal. Mon grand-père paternel était un officier de l’armée Blanche. Il a été tué par les rouges en 1945. Ma maman a été emmenée en Allemagne par la Wehrmacht a l’âge de 13 ans. Notre famille n’a toujours parlé que le russe, lorsque je suis allé à l’école je ne connaissais pas un mot d’anglais.

Nous recevions beaucoup, et, lorsque cela est devenu possible, des personnes venues de la Russie soviétique. Je pense en particulier à 1967, année de l’Exposition universelle à Montréal. La délégation soviétique était très nombreuse. Pendant tout l’été nous nous nous rendions chaque semaine à l’Exposition, nous y écoutions des concerts, des invités soviétiques venaient nous voir chez nous.

Les samedis, mon frère et moi allions à l’école paroissiale. Les dimanches nous aidions à la célébration de la liturgie à la cathédrale Saint Nicolas. L’archevêque Vitaly (Oustinov) en était le recteur. Les bavardages dans l’autel étaient prohibés, nous nous consacrions entièrement à la prière. Le clergé ne consistait que de moines, il n’y avait pas de prêtres mariés. Nous nous sentions russes, nous avions une perception russe du monde.

- Vous avez dit qu’il n’y avait que des moines parmi le clergé de cette cathédrale. Qu’est-ce qui vous a incité à devenir prêtre ?

- Enfant, je ne me représentais pas du tout ce qu’est la vie monacale. C’est en 1972 que j’ai pour la première fois, à l’âge de 16 ans, visité un cloître. L’archimandrite Théodore Golitsyne, un homme d’une grande bonté, aimait les jeunes. Il avait un minibus et il nous organisait toute sorte d’excursions. Une fois il a invité un groupe de jeunes dont j’étais à visiter le monastère de la Sainte Trinité à Jordanville. Ce voyage a été pour moi décisif.

Je m’en souviens dans les moindres détails : c’était une soirée brumeuse, les moines et les séminaristes sortaient de l’église pour se rendre au réfectoire, ils ont chanté avant le repas. L’ambiance de piété qui imprégnait l’église du monastère et la solennité des offices m’ont laissé admiratif. Les moines étaient tous empreints de joie et de bienveillance. Lors de l’agape un simple moine, le père Procope, me demanda mon nom et m’invita à revenir en été.

Cette invitation m’est allée droit au cœur. A notre retour à Montréal j’ai renoncé à regarder la télévision, je me rendais tous les jours à vêpres. Ceci même lorsque les chutes de neige paralysaient les transports en commun. J’écoutais des offices monastiques enregistrés sur disque. Ma mère se mit à craindre que je ne m’engage dans la voie monacale.
« Je ne souhaite nullement que l’Eglise russe à étranger perde son identité » : une interview du père Pierre Perekrestov

J’ai passé l’été 1972 au monastère et je pris la décision qu’après ma première année universitaire je consacrerai ma vie au monastère et au séminaire. Mais je n’avais pas encore décidé de devenir prêtre. En 1974 je me suis inscrit au séminaire. Pendant mes quatre années d’études et de vie au monastère je n’ai pas été une seule fois témoin de disputes parmi les moines, jamais je n’ai eu connaissance de cas d’humiliations, de dénonciations au monastère ou au séminaire.

C’était une époque où il ne fallait pas dire aux gens ce qu’ils devaient faire ou les contrôler. Ils se consacraient sans réserve à leur mission monastique suivant en cela l’exemple du recteur, l’archevêque Laure (futur primat de l’EORHF). Il y avait au monastère de Jordanville un esprit d’amour et de foi. Mais aussi, au séminaire, un esprit de liberté et de confiance mutuelle.

- Dans les années 90 du siècle dernier vous avez commencé à vous rendre en Russie et à avoir des contacts avec le clergé de l’Eglise russe. Quelles ont été vos premières impressions ? Qui avez-vous rencontré ? Comment étiez-vous perçu ?

- C’est en décembre 1989 que je suis allé pour la première fois en Russie, c’était un voyage tout à fait surprenant. C’est, bien sûr, essentiellement des prêtres dont les vue étaient proches de celles de l’EORHF en ce qui concerne la vénération des martyrs impériaux que j’ai rencontrés. Mes interlocuteurs avaient une grande piété à l’égard des néo martyrs et pensaient que la révolution avait été une terrible catastrophe, une grande cassure dans l’histoire de la Russie.

Certains prêtres russes exprimaient le souhait de se placer sous l’omophore de l’EORHF. Depuis plusieurs décennies se sont écoulées. Le temps passé a montré qui parmi eux était sincère dans ce souhait. Mais il y avait aussi des personnes intéressées, plus ou moins n’importe qui, ou tout simplement des provocateurs. Je dirai franchement que nous étions à l’époque très naïfs, nous n’étions pas conscients des réalités soviétiques, de ce qui se passait au sein de l’Eglise russe.

Il nous a cependant fallu vivre cette expérience. C’est grâce à elle, aux erreurs que nous avions commises nous sommes entrés dans les années 2000 différents de ce que nous étions au début de ce chemin. Nous sentions bien mieux ce qui se passait en réalité au sein de l’Eglise russe. C’est sans illusions mais d’une manière lucide et raisonnée que nous nous sommes engagés dans la voie de la réunification de l’Eglise.
« Je ne souhaite nullement que l’Eglise russe à étranger perde son identité » : une interview du père Pierre Perekrestov

Читать : ЛЕГКО ЛИ БЫТЬ ПРАВОСЛАВНЫМ В АМЕРИКЕ? Беседа с протоиереем Петром Перекрестовым

Nous étions perçus par les Russes d’une manière tout à fait non univoque. Pour certains nous étions comme la promesse d’une installation à l’étranger, pour d’autres une source d’aide humanitaire. Mais il y avait aussi ceux qui voyaient en nous des Russes authentiques, ayant maintenu l’identité d’avant la révolution, des exilés. D’autres voyaient en nous des adversaires idéologiques n’ayant rien de commun avec eux. Il arrivait que des prêtres quand ils se mettaient à mieux nous connaître, changeaient d’attitude à notre égard. Il serait peut-être exagéré de parler d’amitiés mais nous sentions que nous menions ensemble notre action pour le Christ, pour l’Eglise et le pays.

Il faut nommer des prêtres avec lesquels je me suis senti particulièrement proche et avec lesquels notre amitié a duré de longues années. Je pense à l’archiprêtre Léon Lebedev, de la ville de Koursk ; l’archiprêtre Anatole Yakovine, de la région de Vladimir ; l’archiprêtre Michel Jenotchine, de la ville de Gdov ; le défunt archiprêtre Basile Ermakov, de Saint Pétersbourg.

- Vous faites depuis longtemps partie du clergé de la cathédrale de San Francisco où se trouvent les reliques de Saint Jean de Shanghai. C’est une immense personnalité de la diaspora russe et vous avez sans doute été témoin de miracles survenus grâce à ses prières ?

- Depuis mon ordination c’est en effet dans cette cathédrale que je me trouve. Je ne cesse de remercier Dieu pour la grâce qu’Il nous accordé, à ma famille et à moi, de nous trouver dans ce lieu. C’est un don que d’officier dans cette cathédrale qui était celle de Saint Jean de Shanghai le Thaumaturge. Tous ceux qui prient les reliques du Saint reçoivent de lui secours et consolation.

Interview réalisée par l'archiprêtre Séraphin Han. Traduction P.O, texte russe abrégé

Lien Rublev ​Протоиерей Петр Перекрестов: «Мне бы не хотелось, чтобы Русская Зарубежная Церковь потеряла свою идентичность»

Saint Jean de Shanghai (Maximovitch) 1896-1966 : Règles pour les servants d'autel



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Octobre 2018 à 06:21 | 137 commentaires | Permalien


Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

1.Posté par Affeninsel le 05/10/2017 09:46
C'est quoi exactement "l'identité" d'une église ?

2.Posté par Vladimir G: intéressant mais abrégé le 05/10/2017 12:39
L'article original, publié sur http://synod.com/synod/documents/art_protpeterperekrestovrocoridentity.html et repris par "Rublev" est deux fois plus long que la traduction et c'est à la fin que le p. Pierre explique que l'EORE "est un phénomène absolument exceptionnel : elle a son propre «visage», sa propre expérience," et il développe assez longuement cette originalité, justifiant ainsi le titre de l'article. Il parle aussi de l’influence de St Jean de Shanghai, ce qui explique la présence de son icône dans les illustrations de l'article...

Le p. Pierre a été ordonné prêtre en 1980. Il ne semble pas être moine mais je n'ai pas trouvé de précisions là dessus.

3.Posté par Marie Genko le 06/10/2017 18:53
@Affeninsel,

Je pense que " l'identité" d'une Eglise orthodoxe est essentiellement celle du territoire canonique dont elle est issue.
Contrairement à ce que pensent certains, la richesse de l'Eglise Orthodoxe est justement la pluralité des expressions de son incarnation dans les peuples qui l'ont adoptée:
Différence de langue, de musique, de rites, toutes ces différences expriment le génie des peuples orthodoxes.
La particularité de l'Eglise Russe Hors Frontières consiste en son attachement à l'enseignement monacal orthodoxe russe.
C'est à dire une vision particulièrement traditionnelle de l'enseignement de notre FOI.

Peut-être êtes-vous trop jeune pour vous souvenir des dramatiques querelles entre l'Eglise Russe Hors Frontières et l'Archevêché des églises russes d'Europe occidentale?

Certains théologiens issus de l'ITO, comme le Père Alexandre Schmemman se sont efforcés de présenter en Occident une version de l'Orthodoxie plus compréhensible, ou plus accessible, pour les chrétiens d'Occident.
Les diocèses de l'OCA aux Etats Unis, pour lesquels le Père Alexandre Schmemman a obtenu l'autocéphalie du Patriarche de Moscou, (Autocéphalie contestée par Constantinople à ce jour) sont l'illustration de cet effort de modernisation, ou plutôt d'adaptation de l'Orthodoxie au monde occidental.
J'ignore ce qui se passe aujourd'hui dans cette structure ecclésiale américaine.
Je sais qu'elle a connu des difficultés.
Je souhaite que ces difficultés aient été surmontées pour la paix et le Salut des ses fidèles.
Nous savons que l'arbre se reconnaît à ses fruits.
Peut-être serait-il sage de dire que certains Orthodoxes trouveront plus facilement leur chemin vers le Seigneur dans un structure traditionnelle et d'autres dans une version plus semblable à celle des structures ecclésiales occidentales?
Après tout nous avons encore le droit de choisir nos chapelles.

4.Posté par Hai Lin (Montevideo, Uruguay) le 07/10/2017 04:10
Очень уважаемая госпожа Генко,

Во-первых, я хотел бы выслать вам самые лучшие приветствия из Монтевидео.

Во-вторых, будьте уверены, что серьезные разногласия между Православной Церковью в Америке и Русской Зарубежной Церкви давно исчезли. OCA, похоже, вступила в фазу светской и религиозной стабильности. Онa остается для всех экстентов и целей очень американской церковью. Русская Зарубежная Церковь в Соединенных Штатах больше не так русская. Литургии на английском языке представляются не менее чем в 90% от всех его приходов. Даже в Русском монастыре в Джорданвилле курсы теперь преподаются на английском языке, и службы иногда на английском языке, иногда в церковной славянской.

Это очень странное явление. Многие из приходов ОСА стали более традиционными, и многие из приходов РПЦЗ были американизированы. Меня это действительно шокирует.

С точки зрения литургических стандартов, практика двух церквей сейчас довольно схожа.

Конечно, в церквях OCA есть церковные скамьи, и свидетельствует о католическом византийском происхождении многих приходов OCA. Тем не менее, даже в этих приходах женщины по-прежнему прикрывают головы шарфами .. или, по крайней мере, большинство из них прикрывают головы шарфами.

Церковь священника Петра Перекрестова в Сан-Франциско является одним из самых консервативных приходов в РПЦЗ. В этой церкви нет литургии на английском языке, и проповедь дается только на русском языке. Онa былa основанa эмигрантами из Харбина, и в церковь по-прежнему вливается много новых иммигрантов каждый год. Интерьер церкви просто потрясающе красив. Патриарх Кирилл сегодня является одним из самых важных голосов в Православии.

Наконец, это приход решительно поддерживает Великую Княгиню Марию Владимировну. Она регулярно посещает этот приход, и ее всегда тепло принимают.

С наилучшими пожеланиями, я остаюсь, как всегда,

Хай Лин

5.Posté par Marie Genko le 07/10/2017 11:08
Уважаемый Хай Лин,
Merci de donner de vos nouvelles.
Pardonnez-moi de vous répondre en Français à votre très intéressant message.
J'ai lu avec joie que l'animosité qui existait jadis entre l'EORHF et l'OCA a disparu aux USA.

Il me semble aussi tout à fait normal que la langue anglaise soit privilégiée dans la plus part des paroisses, et même dans le monastère de Jordanville.
Tout comme il est normal que le Russe soit privilégié dans les quelques paroisses, où les fidèles sont encore majoritairement russophones.
Le fait que l'OCA revienne vers l'observance d'une orthodoxie plus " traditionnelle" après avoir fait l'expérience malheureuse de s'en être éloigné, me semble excellent aussi.

Vous écrivez également que le Patriarche Cyrille est une des voix les plus importantes du monde orthodoxe.
Je pense que sa rencontre avec le Pape François a marqué une date dans l'Histoire de la Chrétienté.
Le Patriarche Cyrille a l'immense qualité d'avoir et une écriture, et une voix, très accessible au fidèles.
Par ses livres et ses homélies, il témoigne merveilleusement le renouveau de la Foi en Russie.

Tout comme Sa Sainteté le Patriarche Alexis II de Bienheureuse mémoire, il œuvre à consolider la renaissance de l'Orthodoxie dans les ex pays communistes.
Pour ce qui est des idées monarchistes des paroissiens de l'église servie par le Père Pierre Perekrestov, je peux écrire franchement qu'il me semble toujours désolant qu'une idée politique soit un facteur commun pour des paroissiens.
Les idées politiques sont presque toujours un poison qui divise les croyants.
Le Christ devrait être la seule Foi et le seul idéal avant tout autre idéologie politique.

6.Posté par Vladimir G: l'aile la plus conservatrice de l'Église russe. le 07/10/2017 14:53
"L''adaptation de l'Orthodoxie au monde occidental" aux États-Unis a été entamée il y a plus de 100 ans, lorsque le futur saint patriarche Tikhon y dirigeait la métropole orthodoxe des Amériques (1898-1907). Il a en particulier lancé la traduction de la liturgie en anglais qui est maintenant largement utilisée tant par l'OCA que par les autres juridictions orthodoxes en territoires anglophones… Les pères Alexandre Schmemann et Jean Meyendorff, arrivés de France après la guerre, ont greffé en Amériques les développements théologiques de "l'École de Paris" - héritière du grand mouvement de renouveau théologique orthodoxe russe de la fin XIXe – début XXe qui a vivifié toute la pensée orthodoxe contemporaine (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Arkady-Mahler-developpement-de-la-theologie-russe-aux-XIX-XX-siecles_a3311.html).

L'Église russe à l'étranger (ERE) était restée à l'écart de ce mouvement. De fait le métropolite Antoine Khrapovitsky, son fondateur, fur l'un des "moines savants" les plus illustres du renouveau théologique russe au tournant du siècle dernier (il fut successivement le recteur de trois Académies théologiques à partir de 1890 et le métropolite Euloge, qui fut l'un des chefs de file de l'École de Paris, a été son disciple). Mais Mgr Antoine n'a pas suivi l'évolution de la théologie russe en restant sur des positions conservatrices et, comme sa personnalité éminente a fortement marqué l'ERE, cette Église fait maintenant partie de l'aile la plus conservatrice de l'Église russe.

7.Posté par Affeninsel le 08/10/2017 18:38
Bêtement, moi je croyais que l'identité de l'Eglise c'était d'être l'épouse du Christ et l'hôpital des âmes...

8.Posté par Tchetnik: respirateur artificiel; le 08/10/2017 22:19
@affeninsel

Hélas pour certains champions de la "richesse nationale" sélective et à sens unique, c'est un peu plus compliqué - et hypocrite.

9.Posté par Marie Genko le 09/10/2017 18:39
@Affeninsel,

Je ne crois pas que le Christ ne nous demande de renoncer à notre Histoire et à notre Culture.
Nous lisons deux fois par an la généalogie de Jésus dans nos églises.
L'Ancien Testament n'est pas autre chose que l'Histoire du peuple Juif.

Autrefois certains Papes ont voulu imposer le Latin comme langue liturgique universelle.
Aujourd'hui les Catholiques ont compris que cela a été une erreur.
Préserver le Slavon pour les peuples slaves ou l'Arabe à Antioche et l'Hébreu à Jérusalem, me semble exprimer la fidélité des chrétiens d'un lieu donné à leurs racines et à leur Histoire.

Aujourd'hui en Politique et en Culture ce sont les gouvernement gauchistes ou mondialistes qui veulent effacer le souvenir des Histoires respectives des Nations.
Ne devons nous pas nous élever contre ce viol de nos mémoires?
Les Patriarches Orthodoxes, dans leur grande Sagesse, ont su préserver la richesse et l'originalité des peuples dont ils avaient la responsabilité.
Réjouissons nous, et rendons leur grâce !

10.Posté par Tchetnik: goutte à goutte le 09/10/2017 19:06
Le slavon a sa place en Slavonie, l'arabe en Arabie, l'arménien en Arménie, le roumain en Roumanie, le grec en Grèce...chaque peuple étant chez lui chez lui et invité ailleurs.

A Rome, fais comme les Romains.

11.Posté par Vladimir G: "le monde de l'orthodoxie sera appauvri sans ces fleurs" le 09/10/2017 19:11
Pour éclaire le débat, il me semble indispensable de citer deux passages de l'interview du p. Pierre qui n'ont pas été traduits:

Citation:
"Lorsque j'ai été ordonné (NDR: 1980), la plupart des paroissiens de notre cathédrale (NDR: Saint Francisco) provenaient d'anciens émigrants, principalement de Chine, et il y avait quelques nouveaux convertis. Au fil des années, les paroissiens ont changé de façon spectaculaire: l'ancienne génération est partie dans l'autre monde, ses descendants se marient avec des Américains, le nombre de nouveaux convertis a augmenté et beaucoup de nos paroisses se sont reconstituées avec des migrants de l'ex-Union soviétique.

Si, à l'origine, nous avions des croyants plus ou moins élevés dans l'Orthodoxie depuis l'enfance, à partir des années 90, les nouveaux fidèles connaissaient très peu l'Église, ses rites et l'Orthodoxie en général. Il y a une énorme différence de culture et de mode de vie entre les convertis et les descendants des anciens immigrants. Et avec cela, ceux qui ont grandi dans l'Église depuis l'enfance, souvent n'ont pas de véritable ferveur dans l'orthodoxie, ils perçoivent parfois l'Orthodoxie comme une donnée objective, alors que les nouveaux, aussi bien ceux qui arrivent de Russie que les locaux, les Américains, il y a une flamme, des questionnnements, et le désir de travailler, même si souvent, ils ne connaissent pas les traditions.

Le père Seraphin Rose, de bienheureuse mémoire, disait que les Russes ont la patience, mais pas de passion, alors que les nouveaux convertis ont la passion, mais il n'ont pas de patience alors qu'il faut combiner ces deux qualités."



Et le père Pierre développe plus loin sa pensée à propos de l'Église russe à l'étranger: "D'une part, c'est la chair de la chair de l'ancienne Église russe prérévolutionnaires et, d'autre part, du fait que ses paroisses sont dispersées dans le monde entier et existent dans de conditions très diverses, elle est en même temps très moderne, vivante et dynamique. Elle a accumulé une grande expérience du service et de la prédication parmi les nations les plus diverses. Elle a son propre visage, son approche pastorale, son «style», même si on parle de l'apparence des ecclésiastiques - par exemple, l'habitude de porter les cheveux longs et de sortir en tenue sacerdotale.

Ces dernières années, il me semble que nous commençons à perdre ce «visage», non seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieure. Peut-être est-ce le cas commun de la nouvelle génération des prêtres – aussi bien ceux qui ont grandi ici que ceux qui arrivent des pays de la CEI. J'ai parfois l'impression que cette génération ne s'intéresse pas beaucoup à notre héritage: qui a servi avant nous, comment ont-ils vécu et servi, qu'est ce qui les animait... Il y a peu d'intérêt pour les questions liturgiques, les traditions.

Je ne voudrais pas que l'Église russe à l'étranger perde son identité, perde ses traits et ses propriétés qui l'ont caractérisés toutes ces années. Il est possible que dans le monde global cette identité ne soit pas nécessaire, mais, à mon avis, ce sera une perte pour toute l'Orthodoxie. Peut-être, ces caractéristiques uniques de l'Église à l'étranger ne sont que quelques petites fleurs dans la composition du bouquet de l'orthodoxie universelle. Mais le monde de l'orthodoxie sera appauvri sans ces fleurs."
Fin de citation

http://synod.com/synod/documents/art_protpeterperekrestovrocoridentity.html

12.Posté par Hai Lin Montevideo le 09/10/2017 22:29
Очень уважаемая Мария Иванова Генко,

я хотел бы поблагодарить вас за ваши последние комментарии.

Я могу только поддерживать их как можно лучше.

Во-первых, из Библии Христос сказал, что в доме его отца много комнат. Из этого мы можем понять, что церковь множественна как на языке, так и на поклонении.

Во-вторых, из Библии Христос также сказал своим апостолам, чтобы они пришли ко всем народам, чтобы крестить их. Из этого мы можем понять, что они крестились на своих родных языках.

В-третьих, на этом сайте, похоже, существует довольно решительная тирания меньшинства. Все православные должны быть французскими, все должно быть сделано во французском стиле и т. Д. И так далее.

В-четвертых, я усовершенствовал и полностью согласился с вами. Если приход является большинством русофонского прихода, то пусть приход будет славянским. И то же самое для прихода французского языка.

В-пятых, я обращаюсь к Владимиру Ивановичу, и я извиняюсь, что не знаю его правильного отчества, что мы не должны заблудиться в форме и практике, а скорее как православные, мы должны продолжать сосредоточиться на послании Христа и о значении Православная Церковь.

Для меня, как-то, обсуждение формы с веществами - это очень французская дискуссия.

Закрывая это сообщение, я посылаю вам все мои наилучшие пожелания из Монтевидео, и желаю вам благословенного праздника Покрова.

Hai Lin

13.Posté par Marie Genko le 10/10/2017 09:07
@Tchetnik,

"A Rome fais comme les Romains"
Je suis bien d'accord avec cette vieille maxime que vous venez de citer.
C'est la raison pour laquelle je suis convaincue que l'Occident doit retrouver ses propres racines orthodoxes. L'Occident doit retrouver les rites et les chants qui ont été ceux des moines qui ont converti ces terres de l'Europe occidentale.
N'oublions pas que c'est grâce à ces moines que l'Europe barbare a été civilisée.
Et ne vivons-nous pas l'aube d'une nouvelle barbarie?

@Vladimir,
Merci pour ces citations qui en effet complètent à merveille le texte de l'interview du père Pierre Perekrestov.
C'est exactement comme cela que je ressens le témoignage de l'Eglise Russe Hors Frontières:
Ce témoignage est à l'image de Saint Jean de Shanghai !
Il est pour nous tous l'exemple de ce que l'émigration russe blanche Orthodoxe a apporté de plus Saint et de plus admirable. Ce sont ces merveilleuse semences de sainteté qui complètent si admirablement comme l'écrit le Père Pierre le bouquet de l'Orthodoxie universelle.

@Hai Lin,
Moi aussi je vous souhaite une très Sainte Fête de la Protection de la Mère de Dieu.
Je vous remercie de mettre en valeur dans votre message, que les Actes des Apôtres et l'Evangile nous rappellent à maintes reprises que le Christ a ordonné à ses Apôtres d'évangéliser les Nations.
Nous oublions certainement que la Pentecôte est par excellence la fête de l'Esprit Saint.
Cet Esprit Saint qui a permis aux Apôtres de parler les langues et de porter au monde entier le témoignage de la Parole du Christ...
Je vous remercie pour votre bonté et j'espère que vous avez à Montevideo une paroisse orthodoxe recueillie et accueillante, une paroisse qui vous permette de vous sentir chez vous sur cette terre lointaine.
Avec toute ma reconnaissance. Marie

14.Posté par Tchetnik: "patriotisme" à sens unique le 10/10/2017 10:33
@Marie

Dans cette reconversion que vous appelez - à raison et justement - de vos vœux, l'Eglise orthodoxe avait son rôle à jouer, mais force est de constater qu'elle ne l'a pas joué, préférant confondre ses rôles et ses missions.
La nation est une bonne chose, bénie de Dieu, que l'on aime comme on aime son père et sa mère, mais que l'on doit placer sous l'Evangile, et pas à égalité. Elle est la somme de zéros quand le Christ est le Un. Et le patriotisme non seulement ne devrait pas être à égalité avec l'Evangile - sous peine de perdre les deux - mais aussi pas un monopole qui s'imposerait dans un espace qui n'est pas le sien.
Et je regrette que les "Orthodoxes" qui passent leur temps à exalter leur patrie perdue tiennent aussi paradoxalement un discours très mondialiste pour dénier au pays qui les accueille le droit d'être aussi "patriote" qu'eux. Si on devait tenir pour les "russes", "roumains" ou autres le même "raisonnement" qu'ils tiennent pour les pauvres autochtones qui "squattent" leurs paroisses, ils iraient philosopher sur ces questions dans un charter direction leur terre promise sur laquelle ils ne cessent de fantasmer.
En dehors de quelques métochi, il n'y a pas d'église roumaine en Russie, Bulgare en Grèce, Arabes à Chypres, alors on se demande bien pourquoi chaque ethnie devrait, en Occident, garder des "juridictions" sur une base purement raciale qui font plus de folklore superficiel que de foi Chrétienne et dont le résultat en matière d'évangélisation est nul, y compris pour leurs propres peuples.

15.Posté par Marie Genko le 11/10/2017 00:10
@ Tchetnik,
Je me trompe peut-être, mais je pense que tout Orthodoxe doit prier et espérer que l'Europe occidentale connaisse la même renaissance spirituelle que celle qui fleurit à nouveau dans les pays ex communistes.
Pour que l'Occident retrouve ses racines chrétiennes, il doit rechercher dans son Passé les prières qui sont montées de ce sol !
Il doit retrouver ses propres racines. Et ces racines elles sont latines et non slaves.

Voilà peut-être pourquoi l'assemblée des évêques orthodoxes de France persiste à se comporter en invité sur le territoire canonique de l'évêque de Rome.
Lorsqu'on on est invité, on n'impose pas sa propre culture!
Si nous étions en communion avec l'évêque de Rome, la question de la langue liturgique ne se serait simplement pas posée !
Parce que nous ne sommes pas en communion avec l'évêque de Rome, la position de nos évêques est une POSITION D'ATTENTE.
Du moins c'est ainsi que je m'explique la pluralité des juridictions sur le sol de l'Europe occidentale.

Vous avez raison lorsque vous écrivez que certains orthodoxes ont
"paradoxalement un discours très mondialiste pour dénier au pays qui les accueille le droit d'être aussi "patriote" qu'eux."
Que la diaspora se soit crispée sur son identité (russe, roumaine, serbe ou autre) est normal pour des gens en souffrance, chassés de leur pays d'origine.
Il me semble constater que c'est un phénomène, qui s'efface dans le temps, puisque les enfants des exilés finissent par épouser leurs compatriotes occidentaux et à s'assimiler à leur pays d'accueil.

Vous avez raison aussi de nous rappeler que nous devons nous placer sous l'Evangile.
Dans notre monde qui s'éloigne des chemins de la civilisation traditionnelle, notre devoir dans nos pays d'accueil est de témoigner Dieu et de défendre la chrétienté,(catholique ou même protestante) contre les terribles attaques du sécularisme.
Sous couvert de Laïcité, l'idéologie des Lumières a réussi à radicalement déprécier le catholicisme et par là le christianisme tout entier.
Défendre les racines chrétiennes de l'Europe et essayer de faire comprendre à nos compatriotes que sans Dieu aucun Salut, ni individuel, ni collectif, ne sera possible.
Voilà où me semble être l'urgence, afin d'éviter à l'Europe de tomber dans la barbarie!

16.Posté par Hai Lin Montevideo le 11/10/2017 04:26
Очень уважаемая Мария Ивановна Генко,

я хотел бы еще раз поблагодарить вас за ваш ценный ответ.

Православная жизнь в Уругвае довольно упрощена по сравнению с православной жизнью во Франции.

Во всей стране насчитывается не более восьми православных церквей, и все эти церкви находятся в столице Монтевидео.

Русская православная церковь находится под омофором Русской Зарубежной Церкви. У него нет установленного священника, нет директора хора, и практически нет богослужебных услуг. Нью-Йорк просто хранит прекрасное здание церкви из-за своей стоимости недвижимости.

Мы умоляли посольство просить Патриарха послать нам священника, но ничего не случилось.

Греческая православная церковь находится под руководством греческого посольства.

Под руководством Посольства Армении находятся две Армянские православные церкви.

В подвале католической церкви есть небольшая грузинская православная церковь.

Крупнейшей православной общиной в Уругвае является Украинская Православная Церковь под омофором Патриарха Филарета Киевского. Уругвай имеет иммиграционную политику с открытыми дверями, и любой, кто может добраться до страны, получает статус. Таким образом, в стране недавно появилось довольно значимое украинское сообщество. Украинская церковь послала двух священников и двух режиссеров хора. Церковь сотрудничает с посольством Украины.

Литургические службы в этой церкви проходят на церковнославянском языке, и поэтому в приходе есть сербы, молдаване, болгары, некоторые русские, украинцы и многие православные, которые приходят из семей первой, второй и третьей иммиграционных . В настоящее время церковные службы проводятся в католическом храме, приданном приходу после заступничества украинского посольства.

Есть исторические причины, почему статус Русской Православной Церкви здесь настолько слаб. Страна контролировалась очень строгой военной диктатурой с 1965 года по 1990 год.

За это время большинство русских книг в государственных библиотеках были сожжены. Изучение русского языка было запрещено. Многие русские уругвайцы были депортированы, как в Аргентину, так и в Соединенные Штаты или даже в Советский Союз.

Все коммунисты считались русскими, и все русские считались коммунистами. Именно в этот момент истории Русская Зарубежная Церковь была обязана диктатурой закрыть церковь. Многие в приходе отправились в Аргентину. Те, которые остались, утверждали, что они финские или эстонские или латышские и т. Д. И т. Д. Церковь засохла.

Желая вам всего наилучшего, я остаюсь, как всегда

Hai Lin

17.Posté par Marie Genko le 11/10/2017 11:05
Уважаемый Хай Лин,

Merci beaucoup pour votre très intéressante réponse qui nous donne une image assez désolante de la présence orthodoxe à Montevideo.

Pour les non russophones de ce site je vais brièvement résumer l'essentiel de votre message:

-Huit églises orthodoxes en Uruguay qui se trouvent toutes à Montevideo.

-Une église de l'EORHF qui n'a pas de prêtre, ni de chef de chœur, malgré des demandes réitérées adressée au synode de New York.
Synode qui se contente de la conservation des murs de cette église.

-L'église grecque se trouve sous le contrôle de l'ambassade de Grèce.

-Deux églises arméniennes sont contrôlée par l'ambassade d'Arménie.

-Dans la crypte d'une église catholique se trouve une petite paroisse géorgienne.

La communauté orthodoxe la plus importante dépend de l'AMBASSADE d'UKRAINE et les offices se déroulent dans une église catholique prêtée aux fidèles après l'intervention de l'ambassade d'Ukraine.

A cause de la politique d'immigration très accueillante aux étrangers de nombreux ressortissants des ex pays de l'est sont présents dans ce pays.
Comme les offices sont célébrés en Slavon par deux prêtres envoyés d'Ukraine, en conséquence les Moldaves, les Serbes et mêmes les Russes présent en Uruguay s'y rendent volontiers.
Nous savons tous que l'autoproclamé patriarche Philarète de Kiev n'est reconnu par aucune juridiction orthodoxe et c'est tout à fait navrant de savoir que la communauté orthodoxe la plus importante en Uruguay retrouve de ce fait dans une église NON CANONIQUE !

Vous écrivez aussi que cette situation est la conséquence de la dictature militaire qui a gouverné ce pays entre 1965 et 1990.
Dictature qui considérait tous les Russes, sans distinction, comme des communistes potentiels et qui a entrainé la fermeture de l'église de l'EORHF et même l'émigration de certains Russes vers l'Argentine, les USA et même vers l'URSS.

Avec toute ma reconnaissance pour ces précieuses informations.

Храни Вас Господь

Мария И. Генко Старосельская

18.Posté par Mischa le 11/10/2017 13:25
Уважаемый Hai Lin Montevideo
Вы пишете, что : "Крупнейшей православной общиной в Уругвае является Украинская Православная Церковь под омофором Патриарха Филарета Киевского".

Этот патриарх НЕ КАНОНИЧЕСКИЙ и НЕ ПРИЗНАННЫЙ ни ОДНОЙ КАНОНИЧЕСКОЙ ЦЕРКВЬЮ МИРА. Он раскольник. Жаль что в Уругвае не знают о его агрессивной политике против РПЦ на Украине. Жаль, что не знают как он лезет к Патриарху Варфоломею. чтобы тот его признал и разрешил расколоть церковь на Украине.

19.Posté par Daniel le 11/10/2017 14:50
@Marie

Merci pour la traduction et à Hai Lin pour ces informations d'Uruguay. On remarque au passage la faible conscience ecclésiologique de ces orthodoxes, ce qui doit inister à la modestie sur ce fameux renouveau spirituel. Peu importe qui est commémoré, ils y vont car il suffit que cela soit en slavon... Ah elle est belle l'orthodoxie...

20.Posté par Marie Genko le 11/10/2017 15:17
@Daniel

Comme je l'ai écrit dans mon message N°15, il est normal pour des gens qui ont grandi dans un pays et qui sont privés de leur sol natal de rechercher ce qui leur est familier !

Il faut au moins deux générations pour que l'assimilation d'une émigration se fasse réellement.

Pour ma part je trouve évidemment totalement désolant que l'ambassade d'Ukraine mette en place à l'étranger une structure non canonique, cela décrédibilise l'Orthodoxie.

Heureusement que les gouvernements ont une durée de vie limitée !
Il nous reste à prier pour que les terribles malheurs, qui découlent de la politique menée actuellement en Ukraine, se tarissent enfin !

21.Posté par Vladimir G: PAS D'ORTHODOXIE EN OCCIDENT SANS IMMIGRÉS! le 11/10/2017 15:35
Merci Hai Lin sur ce très intéressant témoignage qui confirme bien la situation générale de l'Orthodoxie en Occident. Avec très peu de croyants "de souche", moins de 1% chez nous, pratiquement 0 en Uruguay, l'Orthodoxie n’existe que par et pour les immigrés. Il faut le dire et le répéter car il y a trop de têtes dans le sable: IL N'Y A PAS D'ORTHODOXIE EN OCCIDENT SANS IMMIGRÉS! Et comme les immigrés tiennent à leur Église et à leur langue de prière, il est bien normal que la majorité des paroisses s'y tiennent aussi!

Un certain mouvement s'amorce toutefois aussi bien en France qu'aux États Unis: le dernier Annuaire de Catauque montre que la majorité des paroisses française est devenue francophones et les dernières études montrent que les "natifs" représentent prés de 15% des "adhérents" de l'OCA, voire plus de 30% à la Métropole grecque... Cela explique probablement l'impression du p. Pierre: "J'ai parfois l'impression que cette génération ne s'intéresse pas beaucoup à notre héritage..." Mais n'y a-t-il pas parmi eux une majorité de descendants d'immigrés? Et ce principe statistique "d'adhérents" laisse de côté tous ceux qui se rattachent à l'Orthodoxie sans pour autant adhérer à une paroisse: ils semblent majoritaires, surtout parmi les nouveaux arrivants aux États Unis...

22.Posté par Daniel le 11/10/2017 15:56
@ Marie Genko (20)

On ne va pas à l'église pour chercher ce qui est familier mais pour chercher le Christ... Le Christ ne se trouve pas dans les chants ou parole en slavon, chinois, géorgien etc mais dans la vraie église... Manifestement, ces gens y vont pour une sorte de folklore et de nostalgie du pays d'orgine. Ceci n'est pas sérieux...J'imagine que si l'église catholique installait une église uniate en slavon, ce qu'elle a fait systématiquement en Espagne, ces gens y iraient également car c'est en slavon...

Ce n'est pas une question d'assimilation mais de conscience orthodoxe. Elle est proche du zéro.

23.Posté par Tchetnik: "patriotisme" à sens unique le 11/10/2017 16:01
Le problème étant que ce qui devrait leur être "familier" dans une église devrait en priorité être l'Evangile. Evangile qu'ils ne lisent pas et qu'ils ne connaissent pas, tout en réclamant du slavon comme un "droit", alors qu'ils ont surtout le "droit" de respecter l'héritage culturel de leur pays d'accueil et d'en pratiquer la langue. Langue que l'Eglise se doit d'ailleurs d'utiliser;

Parce qu'on réduit la vie ecclésiale à du folklore superficiel, les églises ont autant de pertes, une fois les enfants et petits-enfants assimilés, alors que l'usage logique de paramètres linguistiques et culturels locaux permettrait à cette assimilation de se faire sans pour autant quitter le Christianisme orthodoxe.

24.Posté par Hai Lin Montevideo le 11/10/2017 19:11
Очень уважаемая Мария Ивановна Генко,

я очень признателен за ваш добрый ответ на мое последнее сообщение.

Во-первых, я не думаю, что г-н Даниэль ясно понимает, что я написал. Правда, украинский приход привлекает многих прихожан из-за использования церковнославянского языка. Но, честно говоря, здесь нет других действительных выборов.

Греческий приход использует древнегреческий язык. Армянские приходы используют армянский язык со времен Христа. Грузинские приходы используют старый грузинский язык. В русском приходе нет церковных служб.

Католические приходы Монтевидео используют испанский или итальянский или португальский или латинский языки или даже язык гуарани.

Поэтому г-н Даниэль рисует большую картину своей кистью, но в этом случае он совершенно не прав. Это вопрос базового понимания, а не национального наследия.

Во-вторых, я принимаю к сведению комментарии г-на Миши. Я не сужу о украинском приходе. При этом украинский приход заполняет огромную пустоту. Мы просили, чтобы Москва послала нам священника и директора хора. Тишина, только тишина.

Лично нет выбора. Любой может стать ненаблюдаемым и сидеть дома, или можно глотать свою гордость и посещать украинскую церковь, с ее прекрасным хором и его полным достоянием духовенства. Я позволю Богу судить в этом случае. Как мы знаем из Библии, воздайте Богу то, что есть Божье и отдать Сеасару, что есть Сезар.

Что касается совершенно несвязанного вопроса, то историческая анамолия должна отметить, что нынешнее российское посольство расположено в красивом поместье с внушительным особняком, который когда-то принадлежал брату императрицы Жозефине Бохарне. И поместье, и особняк были тщательно сохранены.

Я посылаю вам все мои наилучшие пожелания и остаюсь, как всегда,

Hai Lin

25.Posté par Mischa le 11/10/2017 20:46
вы наверное Hal Lin ничего не понимаете когда пишите «. Мы просили, чтобы Москва послала нам священника и директора хора. Тишина, только тишина». Это же раскольники, кто же им будет слать священника

26.Posté par Marie Genko le 11/10/2017 21:15
@Tchetnik et Daniel,

C'est la déchristianisation de l'Occident qui se déroule sous nos yeux.
Le problème avec les pays d'accueil catholiques est que même les Catholiques abandonnent leurs messes en langue locale...
Cela n'est évidemment pas la faute de la langue vernaculaire, mais plutôt celle de la désacralisation du christianisme occidental.
En Uruguay les paroisses catholiques célèbrent en Espagnol ou en Italien.
Lorsque les gens entrent dans une église, ils sentent tout de suite si la ferveur est présente ou pas.

Et si, comme l'exprime Hai Lin dans son message N° 24, les prêtres ukrainiens sont dévoués et fervents, il va de soi que les Ukrainiens ou les Russes, présents à Montevideo, vont venir écouter l'Evangile en Slavon et comprendre l'explication qu'en donnent les prêtres à la fin de la Liturgie.
Cela me semble être une approche normale pour des personnes qui ne parlent probablement ni l'Espagnol ni l'Italien.
Il cherchent le Christ dans la langue qui leur est familière, comprenez que cela soit évident.
Comme l'écrit Hai Lin ci-dessus, la paroisse grecque célèbre en Grec ancien, la paroisse géorgienne en Géorgien et les paroisses arméniennes en Arménien.
Par conséquent la paroisse ukrainienne, même si elle n'est pas canonique, elle remplit le vide qui a été laissé par l'Eglise russe.
Il n'y a pas là de nationalisme ou d'approche politique, il n'y a simplement pas d'autre choix !
Hai Lin ajoute qu'il pense qu'il appartient au Seigneur de juger les cœurs des fidèles qui viennent Le chercher dans la paroisse ukrainienne.

Un immense MERCI à Hai Lin pour toutes ces informations.
Espérons qu'elles parviendront sous les yeux des responsables de l'Eglise russe et qu'un prêtre russe aura bientôt la possibilité de venir servir la paroisse de l'EORHF de Montevideo.
Avec toute ma reconnaissance. Marie

27.Posté par Marie Genko le 11/10/2017 21:31
@Micha,

Vous n'avez peut être pas lu tous les messages?
Il y a une église à Montevideo, qui dépend du synode le l'Eglise russe Hors Frontières, qui se trouve à New York, et qui est sous l'omophore du Patriarche de Moscou.
C'est pour cette église que les paroissiens orthodoxes russophones de Montevideo ont demandé qu'on leur envoie un prêtre et un chef de chœur.
Ils vont dans la paroisse ukrainienne, parce qu'ils n'ont pas d'autre choix.

28.Posté par Daniel le 11/10/2017 22:01
@ Marie Genko

Vous dites : "Il n'y a pas là de nationalisme ou d'approche politique, il n'y a simplement pas d'autre choix !"

Cela est absolument faux. Sir le principe, les orthodoxes n'ont pas à assister à des offices non orthodoxes, de schismatiques ou de parasynagogues, c'est un prinicpe universel. Faute d'église acceptable, on prie chez soi seul ou en groupe avec des offices de lecteurs, des actahistes, des typiques etc. Concernant les explications des évangiles, j'ai du mal à croire qu'en russe, on ne puisse trouver des commentaires des évangiles gratuitement... Même dans des langues occidentales, on en trouve.

Les personnes priant avec les schismatiques, hérétiques ou autre groupes qui ne sont pas en communion doivent être excommuniées selon les canons qui sont tous unanimes sur ce point...

29.Posté par Parlons d'orthodoxie le 11/10/2017 22:15
@Hai Lin,
P.O. vous serait très reconnaissant de préférer le français ou l'anglais, cela faciliterait la communication et éviterait les malentendus.
Merci d'avance
Le prétendu "patriarche" Philarète n'a pas place sur les écrans P.O.

30.Posté par Hai Lin Montevideo le 11/10/2017 22:39
In respect of message 29 above of which I take note with a certain degree of trepidation and concern.

I am quite far from even suggesting a normalisation of the status of the cleric to whom you refer. I was, nonetheless, commenting upon a rather unfortunate situation for which there appears to be no viable solution.

In the case at bar, there exists a wonderful, beautiful, historical Russian Orthodox church building, built in 1880 something as a gift from Alexander III, in a neighbourhood subject to regentrification, without a priest, without a choir director, but with a goodly number of would be parishioners . Please to Moscow and to New York that clergy be sent have gone unheeded. Into this void, however, has stepped, rather actively, another jurisdiction. That is a not a political comment, but rather an observation of status and fact. The comment may be suppressed but the fact cannot be.

I am absolutely astounded by the comments in Mr. Daniel's post No. 20 above. Completely astounded would perhaps be closer to the truth. Each person goes to see a doctor for a different reason and each faithful goes to church, or does not go to church, for reasons best known to him or to her. This is a private decision and a matter of private conscience and such all sweeping and all encompassing dogmatic statements as contained in statement No. 20 above are perhaps not what are needed in a spirit of dialogue..

31.Posté par Tchetnik: la proie pour l''''ombre. le 11/10/2017 23:00
Il y a un autre choix, si.

Celui d'apprendre la langue du pays dans lequel on émigre et de lire réellement l'Evangile, ce que ne font pas la grosse majorité des "fidèles" orthodoxes" qui ne viennent dans une église que pour le folklore.

Si le maintien des langues "sacrées" avait eu une quelconque efficacité spirituelle, il n'y aurait jamais eu ces pertes gigantesques au fur et à mesure des générations.
Comme tout bon tchékiste, on juge un procédé à son résultat.

Le message de Hai lin vantant les mérites de la "paroisse ukrainienne" (sic et resic) en dit long sur cette idolâtrie de la forme et de l'abandon du fond. On pourrait commémorer Keira Knightley ou Naomi Watts, en slavon ou en koiné qu'ils n'y voient que pouic.
Hélas, les exemples abondent, y compris chez ces Grecs qui ne comprennent rien au grec Koiné ou ces Géorgiens qui comprennent le français mieux que le géorgien classique, n'ont jamais lu une ligne de la Bible, mais se feraient arracher les bras plutôt que de renoncer à ces folklores résiduels - que leurs enfants laissent en revanche volontiers tomber- ce qui n'est pas grave - en même temps que l'Eglise orthodoxe - ce qui l'est beaucoup plus.
Quand une méthode ne marche pas, en principe, on ne s'obstine pas dedans, mais on en change.

Que certains immigrants demeurent attachés à leur patrie reste compréhensible et en partie légitime, mais en aucun cas l'Eglise orthodoxe n'a comme vocation de servir de creuset d'expression à cet attachement qui peut très bien s'exprimer dans d'autres cadres, en famille par exemple.

32.Posté par Hai Lin le 12/10/2017 03:42
Tchetnik,

Please consider what follows as a very serious mise-en-garde for you.

1. I do not appreciate being misquoted. At no point in any of my commentaries did I ever vaunt the values of the Ukrainian parish or any of any other parish. I speak in clear, demonstrable, evidenced facts, from the Latin factum.

A. That parish has two priests. That is a demonstrable fact. The parish of the church abroad has no priest.

B. That parish has two choir directors. That is a demonstrable fact. The parish of the church abroad has no choir directors.

C. The services in that parish are held in Slavonic. That is a demonstrable fact. The paris of the church abroad has no services.

2. Frankly, Tchetniik, I tired of your combative posture on this site a very, very long time ago. This site should be a site for dialogue and for understanding. Your posts very often turn this site into something just short of a verbal civil war.

3. For years now, I have watched and read and had to endure your commentaries as if they were edicts from Rome sent out to the far colonies. They are not. They are nothing more than opinions and frankly, all opinions, when given civilly, are valued, valuable, respected and above all respectful.

4. The Orthodox Church will continue in its ways and in its manners, with or without your imprimatur and I kiss the ground for that very fact. Forced assimilation is not a good thing by any means.

I truly do apologize to the other members of this site for my rather strong words. Nonetheless, there is no such great beauty on earth as the Orthodox Church and any copy of it, be it in French or German or Serbo Aleutian, is just that .. a copy and no copy can ever match an original.

Hai Lin
Montevideo

I am writing in English at the ukaze of « PO » I do not manage it as delicately as the other nine languages that I speak. All of my best to you.

33.Posté par Daniel le 12/10/2017 07:34
@ Marie Genko (26)

On peut comparer la situation en Uruguay à celle en Espagne à Alicante pendant de nombreuses années. Il y avait une seule parsoisse orthodoxe, dépendant du Patriarcat de Serbie, mais fonctionnant intégralement en espagnol (prêtre espagnol, tout en espagnol, héritage d'une ancienne communauté espagnole qui avait rejoint l'église orthodoxe). Puis vinrent des immigrés roumains, ukrainiens... Puis, l'église catholique ouvrit alors une paroisse uniate en roumain (peut-être y avait-il des Roumains uniates aussi parmi les nouveaux immigrés) et le prêtre uniate roumain demanda aux roumains orthodoxes pourquoi ils allaiet à la paroisse orhodoxe en espagnol alors qu'il y avait une paroisse uniate en roumain. La réponse des Roumains fut la suivante : la paroisse espagnole, bien qu'espagnole était orthodoxe, la sienne (uniate) ne l'était pas. Eccélsiologie basique niveau cours préparatoire.

J'ignore la situation exacte de l'orthodoxie en Uruguay mais j'imagine que si personne n'a jamas pensé à célébrer en espagnol de façon soutenue, en effet, cela est et restera une église d'immigrée qui d'ailleurs sera incapable de conserver les descendants de ces mêmes immigrés quand ceux-ci ne comprendront plus la langue de leur parent, phénomène que nous avons connu en France...

34.Posté par Marie Genko le 12/10/2017 09:21
Je pense que le problème avec les réactions de Daniel et même celles de Tchetnik et de ne pas savoir, ou peut-être dans le cas de Tchetnik, d'avoir oublié ce que sont des émigrés de fraiche date.
Ce sont des gens qui ont avant tout besoin de survivre!
C'est à dire de trouver le moyen de se nourrir et de nourrir leur famille.
Et pour cela ils ont besoin du soutien de la prière et de celui d'un prêtre.
Alors demander si un prêtre, qui les nourrit spirituellement, dépend d'une structure canonique ou pas est probablement la dernière question qu'ils se posent.
Le plus vraisemblable est que ces gens ignorent complètement qui est le patriarche autoproclamé Philarète.
C'est peut-être un manque de conscience ecclésiale, comme vous l'écrivez tous les deux, mais il faut vous souvenir, que la grande majorité de ces émigrés économiques ne sont pas des intellectuels mais plutôt des ouvriers.

35.Posté par Marie Genko le 12/10/2017 09:40
@Daniel
Vous écrivez:

"Une église d'immigrée qui d'ailleurs sera incapable de conserver les descendants de ces mêmes immigrés quand ceux-ci ne comprendront plus la langue de leur parent, phénomène que nous avons connu en France..."
Je ne connais pas la politique en matière de religion en Uruguay, mais vous n'avez pas forcément raison en ce qui concerne ce pays?

En France depuis la révolution française par le moyen de ses journaux, de sa Télévision et des ses écoles, nos gouvernements successifs ont réussi à déchristianiser ce pays.

Il est extrêmement difficile pour les familles de lutter contre le courant majoritaire ambiant.
La déchristianisation de notre monde occidental est tout simplement un phénomène voulu et dirigé par nos gouvernements.

Aux USA certains étudiants, qui sortent d'excellentes universités catholiques, se voient exclus d'accès dans certaines entreprises qui refusent d'employer des chrétiens conservateurs, sous la pression des LGTB!
Lisez le livre de Rod Dreher "Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus. Le pari bénédictin" et vous verrez ce que nous réserve sous très peu de temps l'influence des dictats LGTB sur les Sociétés occidentales.
Ce n'est pas la langue qui est la principale fautive de l'abandon des chrétiens orthodoxes, mais bien un ensemble de causes qui s'ajoutent les unes aux autres.

36.Posté par Tchetnik le 12/10/2017 09:43
On peut aussi hélas rappeler l'attitude très différente de l'église "roumaine" en France qui enseigne à ses fidèles qu'il ne leur faut communier QUE chez les Roumains, QUE dans des églises roumaines, le reste ne comptant pas.

Nous ne sommes plus là dans le Christianisme mais dans un néopaganisme racial. Lequel n'est non seulement pas la vocation de l'Eglise mais sera à terme la perte de toutes les paroisses qui jouent cette carte.

37.Posté par Tchetnik le 12/10/2017 09:47
@Hai Lin

Commencez par ne pas faire d'idolâtrie culturelle et par ne pas segmenter la mission de l'Eglise, laquelle se définit très bien sans vous autres, on verra ensuite si vos opinions sont "respectables".

Je crois qu'après vos considérations racialistes sur les Français, vous avez perdu pas mal de crédibilité en matière de "respect des opinions", tchado;

38.Posté par Vladimir G: la paroisse orthodoxe russe St Michel l'Archange le 12/10/2017 10:43
Daniel semble oublier la paroisse orthodoxe russe St Michel l'Archange dans le quartier périphérique d’Altea, près d’Alicante, qui célèbre en slavon et draine une large part des nouveaux immigrés. L’église est érigée au milieu des pins, typiquement russe, en bois, importée de Russie... (photo sur https://www.cerkov-ru.eu/item/hram-v-chest-arhistratiga-mihaila-v-altee)

Elle rejoignit le patriarcat de Moscou en 2004, devenant la première paroisse du diocèse de Chersonèze en Espagne. Il compte actuellement 24 paroisses et communautés qui cél;brent majoritairement en slavon: https://www.cerkov-ru.eu/catalog/prihody-Spain (ru).

39.Posté par Tchetnik le 12/10/2017 10:46
@Marie

Ce que vous dites sur la déchristianisation est juste, mais ne remet pas en cause le rôle ni n la mission de l'Eglise ni le fait qu'en Occident, elle a hélas failli.
L'Union Soviétique était aussi déchristianisée, ce qui n'a pas empêché l'Eglise d'y refaire un très bon travail.

Par ailleurs, le fait que certains immigrants soient "déracinés" (dans ce cas pourquoi migrer) ou aient à "survivre" non seulement n'est pas un monopole - vous avez beaucoup d'autochtones qui vivent très souvent bien plus mal - mais n'enlève rien ni au devoirs desdits migrants ni au fait que la mission de l'Eglise reste de transmettre Grâce, Vérité et Salut à tous et pas à une poignée.

Encore une fois, certains attachements sont légitimes et peuvent très bien s'exprimer ou en famille ou dans un cadre plus "culturel", mais ce n'est pas la vocation de l'Eglise que de les entretenir, surtout de manière superficielle et susceptible de provoquer des comportements antichrétiens à terme.

40.Posté par Hai Lin (Pocitos de Montevideo, ROU) le 12/10/2017 11:03
Daniel,

I feel it quite necessary to categorically but politely correct what I perceive as some misguided comments on your part.

There are absolutely NO Spanish speaking only Orthodox in the country of Uruguay. This we know from the national census. I am here as a local witness and you are there in your cathedra in Paris speaking out of turn, perhaps even pontificating.

The Greeks, who have been here for one hundred years, pass the language, and the nationality, along to their children. The Embassy organizes language immersion programs as does the church.

The Armenians, who have been here en masse since 1920, have also managed to pass the language along to their children and grandchildren in the same manner as the Greeks. The Armenian Embassy has been very busy encouraging the local Armenians to secure renewed Armenian nationality.

The Moldavians and the Ukrainians and the Georgians are of a recent immigration and no historical judgment can be made as of yet.

That being said, there are no Uniate parishes in the entire country. Thus, there are no Uniate Catholic schools. The Catholic Archdiocese of Montevideo maintains a strict policy of what Queen Victoria called benign neglect of the other Christian denominations.

There are about 20,000 Russian speaking Jews in the country from the former Soviet republics. They and their children speak Russian and Yiddish if they are Ashkenazim or Russian and Ladino if they are Sephardim among themselves. The children speak Spanish. The Barrio Judio Russo de Montevideo is quite famous locally. Sometimes we call it Little Odessa.

The Russians that are here now, i.e., those who have recently arrived, have begun arriving en masse since the 1990s and they do continue to maintain their language. The Russian Embassy in Montevideo is exceptionally active in this regard. Only about 30 % of these recent arrivals are baptized Christians of any kind of that 30 %, less than 50 % are churchgoing.

The Russians from the first, second and third immigrations, the majority of them, at least those that are Orthodox Christians, immigrated with haste or were forcibly deported from the country in the period 1965 - 1988. There are practically no Russian Orthodox left from that period so it is hard to judge.

When an Orthodox dies in Montevideo, they are only permitted to be buried religiously in ... the British War Cemetery ... of all places. There is a Grand Duchess Romanov, the great aunt of the Grand Duchess Maria Vladimirovna, buried in that cemetery.

There is a large Russian Protestant community in Uruguay under the protection of the Tolstoy Foundation. They were brought to Uruguay in the 1890's by the very famous Count Tolstoy. He paid for their passage and bought land to ensure them a village. They live in a city called San Xavier. They are called Dukhobors in their language. To this very day, one hundred and thirty years later, their village has remained a Russian speaking village. It is famous throughout Latin America. The Russian ambassador visits it once a year. They have remained Protestant and Russian speaking. There are many videos about them on youtube. They are, and always have been, dual nationals. They were never disturbed by the military dictatorship.

https://www.youtube.com/watch?v=R926a7ZP7sM

There is no need for a Spanish speaking Orthodox liturgy here in this country because there is NO demand for it. None. Zero. Less Than Zero. It is called in American English .... market dynamics ... You cannot sell what no one wishes to buy.

Uruguay is a highly areligious country. It is the ONLY country in all of Latin America where the Catholic Church was NEVER the state religion, at any point in the history of the country. Never. Not ever during the military dictatorship.

In Uruguay, only 50 % of the citizens are baptized Christians. This we know from the census. And of that 50 %, only 25 % are church going to an any extent. Of that 50 %, only 1 % are Orthodox Christians. The Jewish community represents 0.5 % of the problem and anti-Semitism is a very, very, very, very, very, very, very serious problem here.

There are no Muslim mosques in the country, not even one. They are prohibited by law as being counterrevolutionary.

So in this country, it is the foreign embassies and consulates of the Orthodox countries that keep the spirit of Orthodoxy alive. For example, on Pasca, all of the embassies of the Orthodox countries host Paschal receptions, for their citizens, and for the President of Uruguay, the Lord Mayor of Montevideo, etc., etc.

At least the weather is much better than the weather in Paris and the beaches of the country are outstanding. This is a far different world than in Paris.

Hai Lin

41.Posté par Daniel le 12/10/2017 15:44
@Marie

La déchristianisation a-t-elle une cause purement interne ou purement externe ou bien les deux ? Vaste débat : les deux facteurs doivent jouer. Dans l’Empire romain, le christianisme a pu se propager dans une environnement hostile pour lequel le christianisme était une « folie ». Ceci témoigne de la vitalité des chrétiens de l’époque, sûrs de leur foi, qui savait qu’ils étaient dans le monde sans être du monde. À présent, cette vitalité est perdue et les chrétiens suivent le mouvement, mais cela est avant tout de leur responsabilité. Jésus n’a jamais dit que le christianisme était facile et ne rencontrerait pas d’hostilité, il a plutôt dit le contraire… L’Empire romain a voulu aussi la déchristianisation et a échoué, nos dirigeant réussissent. Sont-ils plus efficaces que l’Empire romain ou bien les chrétiens ont-ils perdu leur sel ? Ou les deux ?

Vous dites que les immigrés sont essentiellement des ouvriers, ce qui n’est pas un mal en soi… Leur manque de connaissance en soi illustre aussi la dégradation du niveau de connaissance dans la population orthodoxe au niveau global. Lors des premières querelles christologiques, tout le monde était passionné par les débats et avait un avis indépendamment de sa classe sociale. Lors de l’affaire du filioque, la résistance est venue en Ukraine de la base (tous les évêques étaient passés à l’uniatisme). Dans les récits des martyrs, on voit que certains des martyrs étaient des enfants de moins de 15 ans qui ont confessé le Christ par la parole explicitement en refusant les idoles. On voit donc que s’est opéré une dégradation de la conscience religieuse dans le monde orthodoxe (et chrétien en général), dégradation qui conduit à avoir des fidèles ignorants, parfois inconscient de leur ignorance mais fiers de se dire orthodoxes, catholiques, protestants, tout en ne connaissant pas le B.A BA, et qui semblent penser qu’approfondir la foi est du ressort des « théologiens », des prêtres… Ceci pourrait aussi expliquer la déchristianisation. Mais dans ce cas précis, comment l’assistance peut-elle ignorer qui est ce patriarche Philarète alors que son nom est commémoré à chaque office ou presque ?

@Vladimir

La paroisse hispanophone à Alicante qui dépend du Patriarcat de Serbie est plus ancienne que la paroisse russe. Pendant un temps, cette paroisse "serbe" mais entièrement hispanophone fut l’unique paroisse orthodoxe d’Alicante accueillant tous les orthodoxes car étant la seule, puis d’autres églises ouvrirent, roumaine, russe etc.

42.Posté par Marie Genko le 12/10/2017 17:56
@Tchetnik,
Je connais mal les différentes juridictions établies sur le sol de France.
Je ne sais donc pas ce qui se passe chez les Roumains. La seule fois où j'ai rencontré un prêtre rattaché à l'Eglise roumaine c'était à l'occasion d'un conférence donnée par le Père Jean Boboc sur le trans humanisme.
J'ai été particulièrement admirative de l'immense personnalité de ce prêtre et de la puissance de sa pensée.
J'ai également entendu qu'il y a un excellent Institut de théologie roumain en France.
Si un prêtre roumain a dit à ses ouailles qu'il ne fallait communier nulle part ailleurs que chez les Roumains, cela me semble regrettable.
Mais cela n'implique pas que tous les prêtres roumains agissent de même.

La renaissance de l'Orthodoxie en Russie se fait dans un pays jadis orthodoxe en langue russe et en Slavon.
Sur les territoires non orthodoxes les choses sont infiniment plus complexes.
Un prêtre envoyé de Russie en Espagne, comme l'écrit Vladimir dans son message N°38, pare au plus pressé, c'est à dire s'occuper du Salut des Orthodoxes présents dans son église et ceux-ci viennent de Moldavie, d'Ukraine ou d'ailleurs et sont habitués à des Liturgies en Slavon.
Je pense que les évangéliser en Espagnol viderait la paroisse...

Cela ne devrait pas empêcher la dite paroisse d'organiser des cours de langue espagnole et aussi de traduire la lecture des Evangiles et des épitres en Espagnol pour les rares paroissiens parlant cette langue.
Cela se fait dans certaines paroisses parisiennes pour le Français et c'est très bien ainsi.
Enfin lorsque vous dites que l'URSS était déchristianisée et que l'Eglise y fait un bon travail, vous devriez aussi ajouter que cette renaissance de l'Orthodoxie a été soutenue par le gouvernement russe.
En Europe occidentale et surtout en France nous sommes soumis à une Laïcité, qui interdit même les crèches dans les lieux publics à Noël.
L'Union Européenne prône une philosophie issue du siècle des Lumières, celle des Droits de l'Homme.
Et ces Droits de l'Homme sont en passe de devenir la dictature des minorités sur la majorité!
Ils sont un véritable déni de la civilisation chrétienne qui a bâti l'Europe.

43.Posté par Tchetnik le 13/10/2017 09:41
La réalité prouve surtout que le maintien du slavon et autres langues déplacées dans nos pays ne se fait absolument pas pour une raison d’évangélisation ou de pastorale, mais pour des motifs bien plus superficiels et bien moins avouables, comme le nouveau de formation déplorable des « paroissiens » le prouve. Lesquels paroissiens ne viennent que pour une ambiance superficielle et festive, et certainement pas pour un Evangile qu’ils ne lisent pas, des exigences spirituelles qu’ils refusent de suivre ou pour un prêtre auquel ils demandent juste de faire du rite et de ne pas donner de conseils.
La réalité prouve aussi que les enfants et petits-enfants des immigrés finissent très tôt par parler les langues des pays qui les accueillent et se déchristianisent au fur et à mesure qu’ils ne viennent plus dans une église où ils ne comprennent rien et qui ne les nourrit pas; Entre parenthèses, les immigrés des pays « orthodoxes » parlent souvent bien mieux le français ou l’anglais ou l’allemand qu’ils ne comprennent le slavon ou le Koiné ou le géorgien classique. Prétendre donc que ces langues sont maintenues pour de la pastorale reste pour cette raison aussi plus qu’improbable.
Enfin, les enseignements et les idéaux de l’Eglise – qui, je le rappelle pour Hai Lin – ne dépendent certainement pas de l’ »opinion » mais sont un impératif pour tous, font que l’Eglise est là pour apporter Grâce et Vérité à tous, ce dans les paramètres linguistiques et culturels présents dans le pays où elle se trouve, ce de manière à ce que tous comprennent Son message et que tous puissent venir à l’église. Eglise qui dit se créer sur une base spirituelle et – techniquement – territoriale, et certainement pas ethnique.
Je rappelle juste que les Grecs qui viennent en Serbie vont dans les églises Serbes, les Russes en Syrie vont dans les églises en arabe, les Roumains en Bulgarie dans les églises en slavon…Pourquoi devrait-il y a voir ailleurs une division ethnique non seulement non canonique, mais de surcroit inexistante dans les pays « traditionnellement » Orthodoxes »?
Ceci ajouté au fait que – en dehors de l’aspect spirituel – ce n’est pas un « droit » pour un immigré de réclamer de vivre comme au bled dans un pays où personne ne lui a demandé de venir à priori, mais un devoir d’en respecter l’héritage culturel. Si l’amour de son pays natal le titille – ce qui encore une fois n’est pas forcément négatif et illégitime – il existe d’autres cadres – familiaux, culturels, associatifs…- pour le satisfaire. Mais ça n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais le travail de l’Eglise que de servir de club folklorique. Ce que les résultats prouvent assez bien d’ailleurs.
La déchristianisation est un autre problème, à la rigueur sans aucun rapport avec ces choix et qui ne les justifie en aucun cas. Déchristianisation qui d’ailleurs touche aussi bien les pays prétendus « Orthodoxes », comme Daniel le rappelait très bien.

Enfin, pour dire que la majorité des immigrés récents seraient des "ouvriers", outre que ça ne les empêche pas de parler français s'ils souhaitent travailler en France, je crois que beaucoup de ces immigrés vous ont échappé...

44.Posté par Vladimir G: la tête contre le mur de la réalité le 13/10/2017 10:44
Merci, bien cher Hai Li, pour votre description de la situation en Uruguay. Elle rappelle en bien des points la situation générale de l'Orthodoxie en Occident ... mais il n'est pire sourd qui ne veut entendre: LES OCCIDENTAUX NE SONT PAS ORTHODOXES et ne cherchent pas à le devenir (il n'y a pas 1% de "convertis" parmi les Orthodoxes dans nos pays). Les immigrés ne sont pas des missionnaires: ils apportent l'Orthodoxie qu'ils ont reçue et veulent la conserver telle qu'elle, avec leur Église et leur langue de prière et il est normal que leurs Églises assurent leur soutien pastoral... L’exemple des Doukhobor est parlant quant aux capacité de survie d'un tel attachement religieux (on peut aussi regarder les villages de Vieux-croyants en Roumanie qui ont gardé le russe et le slavon depuis 3 siècles...) Les élucubrations pontifiantes (bien noté, cher Hai Li) des adeptes de la méthode Coué ne peuvent rien contre cette réalité... Mais vont néanmoins continuer à répandre leur logorrhée auto-persuasive.

45.Posté par Marie Genko le 13/10/2017 11:38
@Hai Lin,
Merci beaucoup pour votre très intéressant message N° 40
Il me semble évident que la situation au Paraguay n'a absolument rien en commun avec celle que nous vivons en Europe occidentale.
Peut-être est-ce justement parce que ce pays n'est pas un pays de vieille culture identitaire que l'assimilation des populations venues en immigration ne se soit pas faites jusqu'à ce jour ?

Il me semble qu'en Europe, cette assimilation se fait plus facilement sur une ou deux générations.
Sur mes cinq enfants, trois ont voulu épouser des Russes et deux ont épousé des Françaises.
Un seul de mes garçons veut vivre en Russie avec sa famille.
Deux sur cinq sont des Orthodoxes fervents et pratiquants régulièrement.
A ma grande tristesse les trois autres ne vont à l'église que pour Noël et Pâques.
Mais lorsque je me souviens de mon propre dilettantisme à leur âge, je mets mon espoir dans le Seigneur pour qu'Il veuille bien les affermir dans leur Foi.

Je comprends parfaitement la situation que vous décrivez, lorsque vous dites à propos de la langue liturgique:

"It is called in American English .... market dynamics ... You cannot sell what no one wishes to buy."

Comme je l'ai écrit moi-même dans mon message N°42 à propos du Slavon utilisé en Espagne :
"Je pense que les évangéliser en Espagnol viderait la paroisse..."
S'il n'y a pas de demande pour la langue vernaculaire, il est difficile de l'imposer.

Ceci posé, pour ce que je peux dire de l'Orthodoxie en France, un immense effort de témoignage a été accompli.
Dans l'archevêché des Eglises russes d'Europe occidentale, la plus part des paroisses célèbrent en Français.
Mais lorsqu'on pense à l'importante émigration de 1920, il est en effet profondément désolant de voir que l'Orthodoxie de cette émigration n'a pas essaimé autant que cela aurait été souhaitable.
Peut-être sommes nous toujours trop pressés?
Je suis certaine que le témoignage orthodoxe n'aura pas été vain.
Les semences ont été jetées.
Le temps viendra, où il plaira au Seigneur de permettre un renouveau du christianisme sur ce sol.
Tant et tant de Prières sont montées vers le ciel depuis le sol de France!
Ce sol a été consacré par le roi Louis XIII à la Mère de Dieu.
Aujourd'hui les Catholiques de ce pays ont pris conscience d'être marginalisés et même persécutés.
Leur ferveur ne s'en fait que plus vive!
Et je suis convaincue que le territoire canonique de l'évêque de Rome saura retrouver la Foi, qui a été la sienne durant les siècles de son Orthodoxie.
En vous remerciant à nouveau pour la richesse de votre témoignage.
Très sincèrement à vous. Marie

46.Posté par Daniel le 13/10/2017 13:06
@ Vladimir

Vous dites : "ils apportent l'Orthodoxie qu'ils ont reçue et veulent la conserver telle qu'elle, avec leur Église et leur langue de prière et il est normal que leurs Églises assurent leur soutien pastoral... "

Et selon vos propos, avant l'arrivée de nouveaux immigrés dans votre paroisse de Lyon, les rangs étaient clairsemés et on ne célébrait surtout que des enterrements... Drôle de conservation de l'orthodoxie si les enfants des anciennes générations ne mettent pas les pieds dans l'église...

@ Hai Lin

Je ne connais pas les spécificités uruguayennes et ai donc émis des hypothèses comparatives avec ce que l'on voit en Europe et en Amérique.

47.Posté par Tchetnik: la tête dans ses propres mensonges. le 13/10/2017 14:29
Les Occidentaux sont si peu orthodoxes qu'ils l'étaient à une époque où les Russes en étaient encore aux sacrifices humains à Perun ou à Svarog.
Les "convertis" sont si peu nombreux qu'ils font vivre les paroisses et constituent une proportion importante du clergé et les églises sont tellement remplies de nouveaux migrants qu'en effet, il n'y a même pas 1% - Vladimir a dû confondre les chiffres - de "paroissiens" issus du fonds d'origine. Ces nouveaux migrants sont si désireux de "garder l'orthodoxie telle qu'ils l'ont reçue" que la plupart n'ont jamais ouvert une Bible de leur vie et vivent comme des païens.
Il y aurait "500 000 Orthodoxes" en France, mais la moindre paroisse crie famine dès qu'elle doit changer un robinet.
Par dessus le marché, pour soutenir sa vision raciste de l'Eglise, Vladimir nous sort l'exemple d'une secte hérétique des plus croquignolette.

Franchement Vladimir devrait fermer le talmud ou aller rejoindre l'Aryan Nation Church...Et en tout cas arrêter de fantasmer sur des chiffres dignes de Miss Septembre. Hugh Hefner est mort, Vladimir :-)

48.Posté par Tchetnik le 13/10/2017 14:30
@Marie

Il aurait fallu évangéliser les Russes en grec au IXème siècle car, si j'en crois les chroniques, la demande locale n'était pas très florissante alors...

49.Posté par Affeninsel le 13/10/2017 18:11
Comment peut-on laisser M. Hai Lin disserter de sujets ecclésiaux avec le vocabulaire de la vente et de l'entreprise ? Le Corps du Christ est-il quelque chose que l'on achète ? Nous sommes proches de la simonie...

Dire cela, et le répéter ou l'impliquer dans chaque message comme le font Marie Genko et Vladimir, c'est oublier que toute âme humaine cherche Dieu et cherche à rejoindre l'arche du Salut. Pour que cet appel de Dieu qui résonne en chaque âme soit entendu, il importe que l’Église, où qu'elle se trouve, s'adresse aux hommes de manière compréhensible (Rm 10.17, "la foi vient de ce que l'on entend", et a priori saint Paul ne parlait pas des accords en la majeur). La seule langue compréhensible de tous en un endroit donné, c'est la langue locale (l'Eglise, dans sa sagesse, permet depuis les temps anciens qu'une église par diocèse soit donnée aux communautés étrangères comme sas de passage, mais c'est une exception pastorale, une économie, par rapport à la règle : tous unis dans la même communauté, car l'homme ne trimballe pas son identité, il est étranger et indigène partout).

Marie Genko dit plus haut que l'Eglise orthodoxe est "accueillie" en occident et qu'il ne lui faut donc pas imposer sa culture à ceux qui l'accueillent... à savoir, qui donc ? L'Eglise ne peut pas être accueillie par d'autres églises, puisque seule elle est Eglise du Christ. Nous sommes la seule présence de l'Eglise en Occident, nous n'avons aucune "coutume locale" ecclésiastique à respecter : que serait-ce ? Le filioquisme en France ? L'iconoclasme aux Etats-Unis ? Nous sommes en Occident pour mener mission, qui que nous soyons, où que nous soyons, même les pauvres immigrés qui voudraient bien profiter du confort occidental sans qu'on les embête avec le Christ : si nous sommes vraiment chrétiens, nous devons avoir une attitude missionnaire en chaque instant. Cela passe d'abord par ne pas vivre sa foi égoïstement sans la rendre accessible aux autres.

@Hai Lin une dernière chose, tout particulièrement : dire que les faits sont de votre côté lorsque vous défendez ceux qui se rendent chez les philarétistes à Montevideo, c'est montrer que le seul fait qui compte, vous ne le comprenez pas. Ce fait, c'est l'unicité de l'Eglise en tout temps et en tout lieu : ce Philarète n'est pas plus prêtre que le dalaï-lama, son clergé célèbre autant la Liturgie que les mystères d'Eleusis, pour ce que ça peut leur faire de bien. Se rendre là-bas pour prier et même pour communier, si c'est le cas (j'en ai peur), c'est exposer son âme à de terribles dangers, car le Christ est le seul Bon Pasteur, et tous les autres sont des loups. Je m'étonne que vous ne sachiez pas ces "faits" élémentaires à toute conscience orthodoxe.

50.Posté par Vladimir G: vessies et lanternes: vérités qui fâchent le 13/10/2017 19:30
Il faut arrêter de confondre Xe et XXIe siècles. Si notre paroisse est pleine, c'est parce que nous avons conservé le slavon depuis 1924, comme les deux autres paroisses russes de Lyon, comme la paroisse Serbe, et comme la paroisse roumaine conserve le roumain et la grecque le byzantin... En revanche les deux paroisses francophones et "modernisantes" (pas d’iconostase) dépérissent!

Oui, sur les 500 000 orthodoxes estimés en France il y a moins de 1% de "convertis". Oui, comme ils pratiquent quasiment à 100%, contre à peine 10-15% pour les autres, et qu'ils sont plus actifs, on les voit plus dans les paroisses et parmi le clergé (encore que je n'en ai jamais vu aucun chiffre précis). Mais les paroisses que des "convertis" feraient vivre en France se comptent sur les doigts (1 à Lyon) contre plus de 200 fondées par et pour des migrants...

Et nos paroisses ne crient pas famine: nous venons de dépenser plus de 100 000 euros en 3 ans, sans aucune subvention, principalement pour restaurer la crypte ou nous célébrons maintenant et qui n'avait jamais servi depuis 100 ans (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/PORTES-OUVERTES-DE-LA-PAROISSE-DE-LA-PROTECTION-DE-LA-VIERGE-MARIE-DE-LYON-LE-DIMANCHE-2-OCTOBRE_a4876.html). La paroisse roumaine est aussi en train de restaurer sa nouvelle église.

1 2 3
Nouveau commentaire :



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile