La vie du Christ, ou la résistance à la catastrophe dans la science néotestamentaire
La présentation du nouveau livre du métropolite Hilarion de Volokolamsk, « Le commencement de l'Evangile », a eu lieu à l'Institut de l'Eglise.

Maria Stroganova, Anna Danilova, Traduction Marie et André Donzeau

Le livre « Le commencement de l'Evangile » est le premier d'une série de six ouvrages sous l'appellation générale de « Jésus-Christ, Sa vie et Son enseignement ». « J'ai réellement pensé ce livre comme une biographie de Jésus-Christ, dit le métropolite Hilarion. Dans ce premier volume, j'ai essayé d'esquisser Son portrait psychologique, de parler de Ses traits de caractère, des particularités de Sa parole ».

L'ensemble du cycle comporte six ouvrages. Il se continuera par « Le Sermon sur la montagne », « Les miracles de Jésus », « Les paraboles de Jésus », « l'Agneau de Dieu. Jésus dans l'Évangile de Saint Jean », « Mort et Résurrection ».

La vie du Christ, ou la résistance à la catastrophe dans la science néotestamentaire
En ouverture de la présentation, l'évêque Tikhon de Egorievsk, responsable du Conseil Patriarcal pour la culture, a souligné l'actualité et l'importance de cette série :

- La personne de notre Seigneur Jésus-Christ est la plus étudiée et la plus disputée de toute l'histoire de l'humanité. Et c'est la première fois que paraît un ouvrage aussi volumineux, écrit par un hiérarque orthodoxe. Ce livre sera aussi intéressant pour les scientifiques que pour les simples lecteurs qui veulent savoir qui était le Sauveur, ainsi que pour les chrétiens orthodoxes qui ont un grand besoin d'affermir leur foi et les prêtres qui pourront, grâce à lui, non seulement construire un sermon, mais aussi mettre à l’épreuve leur propre foi et s'instruire de notre principal pasteur, le Christ.

Vladimir Legoyda, en accord avec l'opinion de l'évêque Tikhon, a mentionné la sortie du livre sur le Christ comme un « événement dans l'histoire intellectuelle moderne » :

- Le livre aborde un thème auquel rien ne peut être comparé dans l'histoire de l'humanité. Il fait référence à l'Evangile et à la vie de notre Seigneur Jésus-Christ, et c'est un événement qui ne peut être ignoré et pas seulement des croyants. En effet, à quelque époque que l'homme vive, quelle que soit sa vision du monde, il ne peut ignorer le fait que le Christ a marché sur la terre. Et son attitude à cet égard détermine sa manière d’être.

Vladimir Legoyda a également noté l'accessibilité de ce livre à un large public, et bien qu'aujourd'hui on entende souvent dire que « l'homme moderne s'éloigne de la tradition de la lecture réfléchie et n'est plus capable de lire de grands textes », ce livre sera intéressant pour tous, car « il ne nécessite pas de niveau d'instruction particulier ».

En tant que président du Département synodal pour les relations de l'Eglise avec la société, Vladimir Legoyda a exprimé sa conviction que le livre intéressera de nombreux média :
- Il sera mentionné ; on le prendra en référence, on y choisira des citations. Quel que soit le développement des techniques d'information, au centre se trouve toujours le problème du contenu.

La vie du Christ, ou la résistance à la catastrophe dans la science néotestamentaire
Le métropolite Hilarion a également commencé la présentation du livre en mettant l'accent sur son accessibilité à un large public. Il fait observer que, malgré le gros volume de chacun des six tomes, une partie importante de chaque livre est occupée par des illustrations : les 800 pages du premier tome comportent 300 illustrations. Quant à l'aspect scientifique du livre, les nombreuses notes, les références à la littérature scientifique, l'utilisation de mots hébreux et grecs ne doivent pas effrayer le lecteur, « car je m'efforce d'écrire de manière à pouvoir être lu par toute personne ayant une éducation secondaire. »

La théorie du « Jésus mythologique »

Le métropolite Hilarion raconte qu'il a passé sur ce livre plus d'un quart de siècle. Ayant commencé à faire connaissance avec la littérature scientifique sur le Nouveau Testament au début des années 90, il s'est heurté, dans les années qui ont précédé la publication, aux méthodes de travail avec le texte évangélique qui existent dans la science occidentale :

- Au stade de l'étude des recherches sur le Nouveau Testament je me suis trouvé confronté, par exemple, avec la théorie mythologique, qui considère que Jésus-Christ était pas un personnage historique, mais que c'était une figure abstraite fondée sur les anciens mythes grecs des dieux qui meurent et ressuscitent.

En particulier, cette théorie a été développée en Allemagne nazie dans les années 20 - 30, elle a été activement utilisée en Union soviétique dans la propagande de l'athéisme et trouve également son expression dans le roman de Boulgakov « Le Maître et Marguerite », dans lequel beaucoup, dans notre pays, par exemple la génération de mes parents et grands-parents, ont appris au moins quelque chose au sujet de Jésus-Christ. Ce roman commence par une scène où deux écrivain sont assis par une chaude journée sur un boulevard et parlent de Jésus-Christ ; l'un d'eux énonce justement la théorie mythologique et l'autre le second acquiesce.

La théorie du « Jésus historique »


Une autre approche évoquée par le métropolite Hilarion, qui a cours jusqu'à aujourd'hui dans la science occidentale du Nouveau Testament, est l'approche historique de la personne du Christ. Son créateur, le théologien luthérien Rudolf Bultmann « a empoisonné la science néotestamentaire occidentale du venin de ses élucubrations pendant de nombreuses décennies. »

- La théorie est la suivante : il y avait un certain personnage historique, Jésus-Christ ; il a créé un certain mouvement, et peut-être a-t-il également écrit un recueil de sentences, qui a ensuite été perdu. Mais son mouvement a commencé à se répandre, des communautés de ses disciples ont commencé à se former et quelque part vers la fin du Ier siècle, peut-être au début du IIe, ce personnage historique a commencé à s'entourer d'une sorte de mythologie : on inventa le mythe de sa résurrection, de sa naissance d'une vierge, on lui attribua divers miracles.

En quoi consiste l'étude du Nouveau Testament du point de vue de Bultmann et de ses disciples ? En ce qu'il faut séparer le noyau authentique, la « réalité historique », de toutes les strates religieuses ultérieures. Sur notre sol, cette approche fut appliquée par Léon Tolstoï, qui a créé sa propre version de l'Evangile : un Evangile sans miracles, sans naissance virginale, sans résurrection. Sur le sol occidental, la même chose s'est produite, à commencer par Hegel, Schleiermacher, et d'autres philosophes rationalistes du XIXe siècle. Toutes ces idées sont présentes également dans les ouvrages néotestamentaires de Bultmann et de nombreux autres.

La vie du Christ, ou la résistance à la catastrophe dans la science néotestamentaire
La « source Q » et la catastrophe dans la science néotestamentaire

Parlant de l'approche historique de la personne du Christ, le métropolite Hilarion a montré comment elle se diffuse dans le texte évangélique et quelles sont les approches de son authenticité.

- Les chercheurs ont fait valoir que les évangélistes étaient les chefs de certaines communautés chrétiennes qui existaient à la fin du premier et au début du deuxième siècle ; ils ont écrit leurs textes en fonction des besoins pastoraux de la communauté, ils les ont adaptés à leurs besoins pastoraux. Par exemple, Matthieu a pris des passages de l'Evangile de Marc, et les a adaptés à ses besoins pastoraux. Il aurait ainsi utilisé un hypothétique recueil de sentences. Ce recueil a été désigné par la lettre Q, du mot allemand « Quelle », qui signifie source. Ils affirmèrent que cette « source Q » existait et que c'est précisément là que sont contenus les enseignements du personnage historique de Jésus-Christ ; quant aux Evangiles ce serait des développements ultérieurs.

Je considère cette situation de la science néotestamentaire comme catastrophique. Il est temps de la « démythologiser ». Nous devons revenir au texte évangélique parce que nous n'avons et n'aurons aucune autre source fiable, hors des quatre Evangiles.

La « source Q » a été créée par des scientifiques en extrayant des paroles isolées, des petits récits sortis des évangiles canoniques et apocryphes. Ils ont décidé que le Jésus, qu'ils ont modélisé, devait précisément créer un tel « évangile ».

Deux clés pour la compréhension de l'Evangile et de la personne du Christ

Chaque chercheur qui s'efforce réellement de comprendre l'Évangile et la personne du Christ, doit disposer, selon Monseigneur Hilarion, de deux clefs :
La première est la conviction que Jésus était un vrai personnage historique, qu'Il était un homme avec tous les sentiments inhérents à l'homme, les émotions, les inquiétudes, c'est à dire les sentiments dénués de passions, comme disaient les Saints Pères. Un homme qui était capable de se réjouir et de pleurer, d'être fatigué, de se mettre en colère - tout cela est dans l'Evangile. Pour ceci, il n'est pas nécessaire de créer une « source Q ». Jésus Christ est un homme réel : ceci est la première clef.

La deuxième clef est la foi en le fait que Jésus-Christ était Dieu incarné. Et c'est seulement sous cet éclairage que tout ce que nous lisons dans l'Evangile acquiert un sens et une signification : les miracles du Christ, Ses paraboles, et le plus important, l'histoire de Ses souffrances, de Sa mort et de Sa résurrection.

Si le Christ n'est pas ressuscité...

En évoquant les origines de la foi chrétienne, le métropolite Hilarion propose de se référer à la première épître de Saint Paul aux Corinthiens : « S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ n'est pas ressuscité ; et si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et vaine est votre foi » (1 Cor, 15, 14).

- Comparez ce simple message, comme on dit maintenant, que l'apôtre Paul a envoyé aux chrétiens de Corinthe, avec ce qu'essaient de nous faire admettre les scientifiques modernes, qui affirment qu'au début il y avait un recueil de sentences, autour duquel a alors commencé à se former une sorte de mythologie. Une telle conception de l'histoire chrétienne met tout à l'envers.

C'est précisément la résurrection du Christ que le métropolite Hilarion appelle « la force motrice, grâce à laquelle a commencé à se répandre le christianisme ».

La vie du Christ, ou la résistance à la catastrophe dans la science néotestamentaire
L'authenticité de la tradition orale

Les premiers chrétiens n'avaient pas de livres. L'apôtre Paul ne se réfère nulle part aux Evangiles. Pourquoi ? Parce qu'ils n'existaient pas encore. Et qu'y avait-il ? Il y avait la conviction que Jésus-Christ était ressuscité, il y avait l'Eucharistie, qu'Il avait laissée, et que les premiers chrétiens célébraient et autour de laquelle ils se rassemblaient. Et il y avait la tradition orale, c'est à dire les récits des apôtres sur ce qu'ils avaient vu et entendu.

Le métropolite Hilarion estime que ce témoignage oral, qui est le fondement des Evangiles et qui fut par la suite couché sur le papier, n'est pas moins précis que ce qui est écrit.

Maintenant les scientifiques nous disent : pour autant que c'était une culture orale, tout cela, naturellement, s'est modifié, a changé, chacun ajoutant ce qu'il voulait. Rien de tout cela : la transmission orale de l'information peut être non moins précise qu'une transmission écrite. On demande : « Comment les disciples pouvaient-ils se rappeler mot pour mot ce qu'avait dit Jésus-Christ, par exemple, le Sermon sur la montagne ? ». Mais pourquoi les disciples n'auraient-ils pas pu se rappeler mot pour mot ce qu'Il avait dit ? Est-ce que vous et moi, en étudiant à l'école ou au jardin d'enfants, n'apprenons-nous pas par cœur des vers et ne les gardons-nous pas en mémoire tout le reste de notre vie ? Or, le discours du Seigneur Jésus-Christ était très poétique, Il parlait en aphorismes, en rimes. C'est à une telle conclusion surprenante que sont arrivés les chercheurs qui tentent de restaurer l'original de Son discours en araméen.

Les évêques de l'Eglise orthodoxe russe qui ont assisté à la présentation, ainsi que ceux des Eglises locales de Chypres, de Serbie et de Bulgarie, ont demandé au métropolite Hilarion de faire faire une traduction de ce livre dans diverses langues.

Parmi les évêques a même surgi une discussion amusante : quelle sera la deuxième langue dans laquelle le livre sera publié ? (le grec a été élu en premier d'un commun accord).

Le métropolite Hilarion a confirmé la nécessité d'une traduction rapide du livre, car ainsi une riposte sera énoncée contre les théories des savants occidentaux et leur approche de la personne du Christ.
La présentation s'est achevée par une séance d'autographes. Le métropolite Hilarion a déclaré aux journalistes que le tirage du premier volume est de dix mille exemplaires ; les volumes suivants sont déjà rédigés et peuvent être édités au cours de l'année.

« Que pouvons-nous offrir de meilleur aux hommes d'aujourd'hui ? Le Christ. Mieux que le Christ, nous n'avons rien », dit l'auteur de la biographie du Christ en conclusion de sa présentation.

C'est justement la personne divine et humaine du Christ qui inspire et attire comme toujours une énorme quantité de personnes. Nous, les hommes d'Eglise, nous y contribuons partiellement, mais il ne s'agit pas de nous. Le Christ lui-même trace sa route vers le cœur des hommes. Et le fait qu'Il a accompli des miracles pour nous est confirmé par ceci : les miracles autour de Sa Personne continuent de se produire sous nos yeux.

La vie du Christ, ou la résistance à la catastrophe dans la science néotestamentaire

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Août 2016 à 14:06 | 11 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par justine le 13/08/2016 10:47
Quel homme mortel peut ne serait-ce qu'essayer d' "esquisser le portrait psychologique" du Dieu-Homme? Quelle pretention!

2.Posté par Vladimir G: La prétention de celui qui prétend juger l’œuvre du plus grand théologien orthodoxe actuel le 13/08/2016 14:34
La prétention me semble être du côté de celui qui prétend juger l’œuvre du plus grand théologien orthodoxe actuel à partir d'une phrase tirées de son contexte...

3.Posté par Philippe Amartolos le 13/08/2016 20:29
Mieux vos lire la dogmatique de saint Jean Damascène. Au moins là nous sommes assurer de la parfaite orthodoxie de ce qui est énoncé, mais encore la dogmatique du saint serbe, Justin Popovic ou également L'Agonie du Christ de saint Maxime le Confesseur.

4.Posté par Alberto le 13/08/2016 22:40

Bien cher Vladimir si vous pouviez mettre un bémol à vos pulsions systématiquement peu amènes chaque fois qu’une intervention vous déplait cela permettrait à ce blog de respirer.
Merci. Bien cordialement.

5.Posté par Pandèlis le 14/08/2016 00:07
Pourquoi critiquer systématiquement cet ouvrage du métropolite Hilarion. Ne pensez vous pas, notamment en Occident que l'Orthodoxie pèche par manque de catéchèse envers les plus humbles ?
J'espère que fraternellement en Christ, vous ne pensez pas que L'Orthodoxie n'est réservée qu'à une élite apte à saisir tous les écrits patristiques et autres. Comme l'affirme Notre Seigneur et Dieu Jésus Christ dans les Saints Évangiles « Le Royaume de Dieu est accessible en priorité aux plus petits et aux plus humbles, qui sont comme de petits enfants. » Si par cer ouvrage, Monseigneur Hilarion peut aider à conduire le troupeau des plus petits et des plus humbles vers le Royaume des Cieux, Alléluia ! Il est de son devoir de berger des âmes de L'ÉGLISE UNE SAINTE CATHOLIQUE ET APOSTOLIQUE de le faire.
ΑΜΗΝ + + + AMEN

6.Posté par Tchetnik: le 14/08/2016 12:01
Si j'en juge de la présentation ici-même, le livre n' pas nécessairement l'air mauvais et peut répondre à certains enjeux de catéchèse plus contemporains.

En cela, sans remplacer les Pères, il peut être utile et profitable en actualisant un peu plus le message comme la personne du Christ.

7.Posté par Père Dimitri le 15/08/2016 09:35
Ce livre du métropolite Hilarion semble fort prometteur. 25 ans de réflexion et de prière, et certainement aussi d'écoute et de réception d'innombrables paroles ou témoignages glanés au cours de ses pérégrinations pour le rédiger, parlent favorablement. Il est impossible de le juger sur la base d'une simple description. Il faut LE LIRE avant d'en débattre. Comme pour un concile (toutes proportions gardées), il faut que la conscience de l'Église le reçoive. Et ce, d'autant plus qu'il semble incontournable.

Replacer systématiquement la personne du Christ des Évangiles, mais aussi inévitablement la conscience de l'Église à travers notamment "lex orandi lex credendi" , en face de ses contradicteurs modernes est le meilleur moyen d'affirmer le dogme de Chalcédoine contre la lèpre de l'hérésie noachique (néo-arianiste) consécutive aux philosophies humanistes, qui ronge les chrétiens et les académies jusque dans les rangs de l'orthodoxie (typiquement cette histoire de source Q).

Ce livre s'annonce comme une réponse majeure au modernisme théologique, et, Dieu voulant, comme une pierre dans la littérature patristique moderne, qui trouvera peut-être sa place dans la bibliothèque, à côté de la Philosophie orthodoxe du père Justin Popovic. Je forme le souhait le plus instant que cela soit, et personnellement, j'ai grande confiance que cela est, parce que le temps est vraiment venu pour cela.

Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice. Jn 7,24

8.Posté par Théophile le 15/08/2016 22:47
Sur la source Q, l'article de Wikipédia est assez succinct.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Source_Q

Il s'agit d'une hypothèse scientifique (que l'on peut contredire, d'ailleurs cette théorie s'est beaucoup complexifiée depuis ses débuts - une position dogmatique pour s'opposer à une recherche textuelle me semble vaine), qui tente d'expliquer comment ont pu se former les textes des Evangiles synoptiques (Marc, Matthieu et Luc).

De fait, les Evangiles ont bien été mis par écrit à partir d'une tradition orale (puis écrite?) qui relatait les paroles et la vie de Jésus Christ depuis sa Résurrection. L'hypothèse de la Source Q est une tentative imparfaite pour expliquer le processus rédactionnel, qui nous échappe.
Laissons donc les biblistes faire leurs recherches textuelles, qui de toute manières ne seront jamais définitives (ainsi va la science). Bien souvent ces recherches permettent de mieux appréhender le texte des Evangiles dans son contexte historique, même s'il faut garder en tête qu'il ne s'agit que d'hypothèses, qui avancent en tâtonnant, avec toutes les limites que cela suppose.
A titre personnel, je dois dire que je suis tout autant inquiet des recherches scientifiques orientées que l'on rencontre parfois dans les Académie théologiques et qui sont souvent très loin de la recherche, car elles mélangent les plans et les méthodes en refusant des hypothèses par principe. Si l'on fait une recherche, il faut bien avoir l'humilité de ne pas savoir ce que l'on va trouver d'avance.
Le temps fera le reste - les hypothèses sont éphémères et passent, la foi demeure, si nous gardons le dépôt précieux.

9.Posté par Vladimir G: Evangiles : le texte de la Source Q. le 16/08/2016 10:01
Evangiles : le texte de la Source Q.

Bloc notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités, Publié par Jean-Laurent Turbet sur 21 Juillet 2009, 04:34am

Il y a 4 évangiles reconnus par les différentes églises chrétiennes (catholique, protestantes, orhodoxes): L'évangile de Marc ( écrit avant 70), l'Evangile de Matthieu et de Luc ( écrit vers 80) et l'Evangile de Jean (écrit vers 90). Ces 4 évangiles ont été réconnus assez tôt, au Concile de Nicée de 325 Le canon se clôt à 27 livres par autorité d'Église comme aux synodes régionaux de Carthage de 397 et de 419, pour l'Occident.

D'autres textes contenant des "dits de Jésus" (par exemple l'évangile de Thomas, étaient évidemment en circulation).

Trois de ces évangiles canoniques sont appelés "synoptiques", (mot dérivé d'une combinaison des racines grecques συν ("syn"= ensemble) et οψις ("opsis"= voyant) parce qu'ils peuvent être disposés côte à côte sur une même page, formant ainsi une synopse), Marc, Matthieu et Luc.

Pendant des siècles, suivant Saint Augustin, les savants avaient cru que l'évangile de Matthieu primait et que les deux autres en découlaient.

Au XIXème siècle l'éxégèse savante a démontré que le premier évangile écrit était celui de Marc. Se posait alors le "problème synoptique". Si les évangiles de Matthieu et de Luc avaient à la fois des passages communs avec Marc et des passages propres, ils comportent également de nombreux passages communs que l'on ne trouve pas chez Marc.

C'est à ce moment là que s'est forgé l'hyptothèse d'une seconde source appelée Q (de l'allemand Quelle qui signifie «source»), distincte de Marc, que Matthieu comme Luc auraient connue.

Je ne ferais pas ici l'historique et la genèse de la source Q, vous trouverez ci-dessous des liens internet comme des livres très complets sur le sujet.

Pour autant je n'ai pas trouvé en français sur internet une version claire et complète du texte de la source Q. On ne trouve en général que les références et il faut aller chercher ensuite dans la Bible.

Je vous propose donc ci-dessous une version comportant les versets généralement admis comme faisant partie de la source Q(certains passages sont toujours discutés).

Suite: http://www.jlturbet.net/article-34016881.html

10.Posté par Serge le 19/11/2016 12:29
La critique est aisée surtout pour ceux qui regardent mas l'art est difficile!

11.Posté par Serge le 19/11/2016 12:31
Un texte qui remet les pendules à l'heure semble-t-il !

http://www.lalorgnettedetsargrad.gr/2016/11/11/geronda-gabriel-lathonite-sadresse-au-peuple-russe/

12.Posté par Vladimir.G: e peuple russe est-il vraiment "le plus parfait, le plus remarquable par comparaison aux autres peuples vivant aujourd’hui sur terre" ? le 19/11/2016 14:29
L'ancien Geronda Gabriel semble bien mal informé des réalités: "si comme nous le mentionnions, les dirigeants de Russie venaient à légaliser la prostitution, l’adultère, l’avortement, la cohabitation libre, le mariage civil et le unions de même sexe, (...) alors, Dieu ne donnera plus sa bénédiction et commencera alors un mouvement de destruction..." Mais, si la prostitution et les unions de même sexe ne sont pas légales en Russie (comme dans la totalité du monde pour la prostitution et avec la seule exception de quelques rares pays occidentaux pour les unions de même sexe), tout le reste l'est depuis longtemps. ainsi que la crémation dont il est question plus loin... Alors, le peuple russe est-il vraiment "le plus parfait, le plus remarquable par comparaison aux autres peuples vivant aujourd’hui sur terre, dans la mesure où il est doué d’amour, de toutes sortes de vertus, de grandeur et de bonnes mœurs"?

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