vendredi11 septembre 2009, par Gari/armenews

Le Patriarcat arménien de Jérusalem a récemment émis une vive protestation contre une décision du ministère israélien de l’Intérieur d’expulser deux séminaristes impliqués dans une rixe avec un jeune homme juif qui avait craché sur une procession religieuse à laquelles ils prenaient part.

Le porte-parole du Patriarcat, le Père Pakrad Bourjekian, a noté que ce n’était pas la première fois que des membres du clergé arménien ou d’autres églises chrétiennes étaient victimes d’agressions de ce genre à Jérusalem. Il a ajouté que les hommes d’église n’étaient d’ailleurs pas les seuls visés par ces actes gratuits de violence ou de mépris, qui s’en prennent indifféremment aux membres de la communauté arménienne affichant leur appartenance religieuse par le port de la croix ou tout autre signe.
Cette dernière provocation est survenue le soir du dimanche 6 septembre, alors que les séminaristes arméniens réintégraient le couvent de Saint-Jacques à l’issue de leur procession hebdomadaire à l’église du Saint-Sépulcre. Aux abords du couvent, un jeune Juif coiffé de la kipa a craché au passage du cortège religieux.

L’un des séminaristes ayant pris à partie le jeune Juif et ceux qui l’accompagnaient, ceux-ci ont répondu par d’autres crachats, provoquant une rixe qui s’est terminée par l’arrestation par la police israélienne de deux des séminaristes arméniens, astreints à une garde à vue de 24 heures.

Le même soir, la police a informé le patriarcat arménien que l’affaire serait jugée devant un tribunal le lendemain matin, où les Arméniens ont été informés que la police avait finalement porté l’affaire devant le ministère israélien de l’Intérieur, qui avait décidé d’expulser les deux séminaristes. Le Père Bourjekina s’est indigné de l’attitude des autorités israéliennes, qui ont toujours manifesté une indulgence patente devant de tels comportements.
Cette fois encore, les jeunes Juifs à l’origine de l’incident n’ont pas été inquiétés. Le religieux déplore en outre que ce « harcèlement par les civils » se double de complications administratives pour les moines et les prêtres arméniens originaires du Liban, de Syrie ou de Jordanie, dont le ministère retarde intentionnellement le renouvellement des visas. Il a exprimé la crainte que « ce genre de persécutions » contre les Arméniens puissent envenimer les relations déjà délicates entre l’Etat hébreu et l’Eglise arménienne.

Rédigé par l'équipe rédaction le 14 Septembre 2009 à 17:53 | 1 commentaire | Permalien



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile