"La principale incidence se produit dans certaines paroisses catholiques et protestantes. «Cela se traduit par la présence d'icônes et la reprise de certains textes patristiques», explique l'auteur de l'étude."

Maria Hämmerli (voir "Source in fine") citée par infocatho.cef.fr ICI

* Comme précisé dans le tableau donné plus bas, il s'agit des chiffres des recensements de 1980 et 2000 qui voient passer le nombre d'orthodoxes, Églises préchalcédoniennes inclues, de 37 203 à 131 251. Leur nombre actuel est estimé à 150 000.

D'après le "Résumé de la présentation d’information de Jean F. Mayer à l’occasion de la rencontre du 17 mai 2012 à Chambésy" Jean-François Mayer est un historien des religions traducteur et directeur de l’Institut Religioscope.

Le nombre d'Orthodoxes* en Suisse a été multiplié par 3,5 en 20 ans
Histoire

Première communauté orthodoxe russe à Berne, 1816-1817 : une chapelle à Hofwil (Münchenbuchsee, BE) de 1817 à 1827, ensuite à Berne. Après interruption de la vie liturgique de 1848 à 1854, transfert de la paroisse russe à Genève.
Construction de premières églises destinées au culte orthodoxe en Suisse : deux églises russes, à Genève en 1866 et à Vevey en 1878. Consécration de l’église grecque de Lausanne en 1925.

Après 2e guerre mondiale, arrivée d’émigrés politiques en provenance de pays passés sous domination communiste.

Années 1950 et 1960: arrivée d’immigrants venant répondre à un besoin de main d'œuvre dans notre pays, surtout vers la Suisse alémanique. Il s’agissait surtout de Grecs et de Serbes.

Années 1960 : début de l’activité pastorale grecque à Saint-Gall, à Zurich et à Bâle.
1969 : fondation de la paroisse orthodoxe serbe de Berne.

Premiers évêques orthodoxes exerçant un ministère pastoral avec siège en Suisse (à côté d’évêques venus à Genève dans le cadre d’une représentation auprès du Conseil oecuménique des Églises), dans l’ordre chronologique d’accession à l’épiscopat :

• Mgr Leonty (Bartochevitch) (1914-1956), évêque vicaire de Genève et évêque vicaire pour le Diocèse d’Europe occidentale de l’Église orthodoxe russe hors frontières dès 1950.

• Mgr Antony (Bartochevitch) (1911-1993), évêque de Bruxelles en 1957, déménage la même année à Genève, archevêque de Genève et de l’Europe occidentale dès 1963.

• Mgr Damaskinos (Papandreou) (1936-2011), directeur du Centre orthodoxe du Patriarcat oecuménique à Chambésy depuis 1969, consécration épiscopale en 1970, premier évêque de la Métropole de Suisse lors de sa fondation en 1982.

• Mgr Seraphim (Rodionov) (1905-1997), fonde la paroisse genevoise du Patriarcat de Moscou en 1946, établi par la suite à Zurich, nommé évêque de Zurich en 1971 (archevêque en 1989).

Évolution démographique de la population orthodoxe en Suisse

Importance du facteur migratoire pour expliquer l’augmentation de la population orthodoxe en Suisse : en l’an 2000, 78% des orthodoxes résidant en Suisse étaient de nationalité étrangère. Les orthodoxes d’origine serbe constituent près de la moitié de la population orthodoxe du pays.

Évolution de la population par confession de 1970 à 2000

Source du tableau ci-dessus : Claude Bovay, Le Paysage religieux en Suisse, Neuchâtel, Office Fédéral de la Statistique, 2004.

Remarque : les résultats du recensement structurel de 2010 ne sont malheureusement pas encore disponibles. Il ne faut cependant pas en attendre des résultats précis dans un premier temps, en raison de la nouvelle méthode de recensement, par sondage annuel sur 3% de la population, outre l’exploitation du registre des habitants (qui n’enregistre pas partout le détail des appartenances religieuses pour les communautés religieuses de droit privé) : pour des communautés minoritaires telles que les Églises orthodoxes, probablement seuls les résultats cumulés des sondages sur plusieurs années permettront-ils de faire apparaître des données assez précises et des évolutions.

Pays d’origine des fidèles orthodoxes en Suisse selon les données du recensement de l’an 2000
Le nombre d'Orthodoxes* en Suisse a été multiplié par 3,5 en 20 ans

Source: rapport de Maria Hämmerli, sur la base des données de l’Office fédéral de la statistique.

La population orthodoxe en Suisse dépasse aujourd’hui les 150.000, sans que l’on puisse être plus précis. Ce total inclut les membres des Églises préchalcédoniennes (qui augmente vraisemblablement dans de plus fortes proportions ces dernières années, notamment en raison de l’immigration érythréenne).

Il y avait moins de 20 paroisses orthodoxes en 1985, il en existe une petite cinquantaine en Suisse (42 selon l’enquête de Maria Hämmerli en 2010, mais le paysage évolue). Leur répartition sur le territoire suisse est cependant inégale. L’augmentation est particulièrement due aux récents efforts des patriarcats serbe et roumain pour organiser la vie liturgique de leurs fidèles.

Depuis les années 1970, de nouvelles églises construites spécifiquement à l’usage du culte orthodoxe ont été ouvertes au culte :

• Église Saint-Paul à Chambésy – 1975

• Église Saint-Dimitrios à Zurich – 1985
• Église Saint-Jean-Baptiste à Chêne-Bourg (Genève) – 1995
• Église de la Sagesse Divine à Münchenstein (Bâle) – 2003
• Église Saints-Cyrille-et-Méthode à Belp (Berne) – 2009

Il faut ajouter des bâtiments religieux précédemment utilisés pour d’autres cultes, mais aujourd’hui affectés à l’usage exclusif d’une communauté orthodoxe, comme l’église grecque de Saint-Gall ou l’église serbe de Bâle, installée dans l’historique église Saint-Alban (propriété de l’Église réformée), qui sera prochainement entièrement rénovée.

Le Diocèse orthodoxe de Suisse du patriarcat œcuménique, la représentation de l’Église orthodoxe serbe en Suisse et l’Église orthodoxe roumaine en Suisse appartiennent à la Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse.

Usage principal ou régulier de la langue française dans sept paroisses orthodoxes sur dix-sept en Suisse romande. En Suisse alémanique, une seule paroisse offre des célébrations régulières en allemand, mais pas chaque semaine.

Le nombre d'Orthodoxes* en Suisse a été multiplié par 3,5 en 20 ans

Source : rapport de Maria Hämmerli, situation 2010.

V.Golovanow
...............................................

Sources
Les Église orthodoxes en Suisse: un aperçu, Berne, Office Protestant pour l'OEcuménisme en Suisse, 1985.
Présence orthodoxe en Suisse : guide pastoral (Texte de la Commission de dialogue entre catholiques romains et orthodoxes en Suisse), Fribourg, Ed. St-Canisius, 1991.

Iso Baumer, «Unité et diversité des Églises chrétiennes d’Orient en Suisse », in Martin Baumann et Jörg Stolz, La Nouvelle Suisse religieuse : risques et chances de sa diversité, Genève, Labor et Fides, 2009, pp. 168-180.
Maria Brun, Damaskinos Papandreou, Erster Metropolit der Schweiz, 1969-2003, Athènes, 2011.

Ivan Grézine, Les Orthodoxes russes en Suisse romande. Essai d'histoire, Genève, Ed. Nemo, 1999.

Maria Hämmerli, Multiple Dimensions of the Integration Process of Eastern Orthodox Communities in Switzerland (National Research Programme 58 – Religion, the State and Society, mars 2011) : PDF, 28 pages, http://www.nfp58.ch/files/downloads/NFP58_Schlussbericht_Hainard.pdf.

Noël Ruffieux, « L'Église orthodoxe en Suisse », in Christine Chaillot, Histoire de l'Église
orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle, Paris, Dialogue entre Orthodoxes, 2005,
pp. 75-85.

Stanislav Tcherniavski, Histoire de l'Église orthodoxe russe en Suisse (1817-1917) / Istorija
russkogo pravoslavija v Švejcarii (1817-1917), Moscou, ArbatInform, 2000.


Rédigé par Vladimir Golovanow le 6 Octobre 2014 à 10:35 | 7 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir.G: "La migration dope l'orthodoxie en Suisse" par Jean-François Mayer le 07/10/2014 09:49
24 mai 2012
La migration dope l'orthodoxie en Suisse

En trente ans, le nombre de paroisses orthodoxes a doublé en Suisse. En cause, la migration des pays de l'Est. Un premier rassemblement national a drainé trois cents fidèles à Chambésy (GE) à l'Ascension. Parmi eux, l'historien des religions Jean-François Mayer. Interview.

Jean-François Mayer: Il faut avoir à l'esprit le caractère très récent de la croissance orthodoxe en Suisse. Dans un premier temps, l'énergie s'est concentrée sur l'organisation de nouvelles paroisses. Puis tout naturellement apparaissent des initiatives en vue d'une coordination. De telles rencontres se répéteront sans doute dans différentes régions du pays.

P: Vous parlez d'une croissance orthodoxe en Suisse. Comment s'explique-t-elle?

JFM: La population orthodoxe est avant tout issue de la migration. Les orthodoxes serbes représentent probablement la moitié des quelque 150 000 fidèles du pays (lire encadré). Comme pour la population musulmane, la croissance orthodoxe a été forte et rapide depuis les années 1980: il n'y avait alors que 37 000 orthodoxes, avec moins de 20 paroisses. Aujourd'hui, le nombre de paroisses orthodoxes de tradition byzantine avoisine la cinquantaine.

Par ailleurs, de nouveaux migrants arrivent: on commence par exemple à voir apparaître ici et là des Grecs poussés par la crise économique tenter leur chance ailleurs.

P: Faut-il comprendre que les fidèles célèbrent majoritairement dans leur langue?

JFM: L'organisation autour d'Eglises nationales, qui fait coexister des paroisses s'intitulant "russes", "grecques", "serbes", "roumaines" favorise le phénomène.

Même si, en Suisse romande, il existe plusieurs paroisses orthodoxes célébrant principalement ou en partie en français; la situation est différente en Suisse alémanique, où une seule paroisse zurichoise célèbre une fois par mois une liturgie en allemand.

Par ailleurs, de nouveaux migrants arrivent: on commence par exemple à voir apparaître ici et là des Grecs poussés par la crise économique tenter leur chance ailleurs. Le facteur migratoire continuera donc pour assez longtemps encore à marquer la réalité orthodoxe en Suisse.

P: Combien y a-t-il de Suisses convertis à l'orthodoxie?

JFM: Quelques centaines de convertis – personne ne connaît le chiffre exact – ont embrassé la foi orthodoxe en Suisse au cours des dernières décennies. Quelques-uns sont prêtres ou diacres. Ces adhésions ne sont pas le résultat d'activités missionnaires, mais de démarches individuelles, qui commencent souvent par la découverte de la liturgie orthodoxe.

Notamment pour ces convertis, la référence à la tradition chrétienne de la Suisse du Ier millénaire, avant les ruptures entre l'Orient et l'Occident, est importante: ils considèrent les saints de cette période comme des saints orthodoxes. Dans la paroisse orthodoxe de Vevey (VD), un dimanche est ainsi consacré chaque année à la fête de Tous les Saints d'Helvétie.

P: Comment voyez l'avenir proche de cette confession en Suisse?

JFM: Sur le plan numérique, tout dépendra des fluctuations migratoires. Nous le voyons dans le cas des Eglises préchalcédoniennes (coptes, arméniens, éthiopiens, érythréens...): l'immigration érythréenne augmente rapidement depuis quelque temps, et entraîne aussi des efforts d'organisation, mais souvent avec une grande précarité matérielle.

Pour ce qui est des Eglises orthodoxes d'héritage byzantin, il est probable que d'autres paroisses voient le jour, et que plusieurs paroisses existantes s'inscrivent de façon stable et visible dans le paysage suisse: la paroisse serbe a ainsi construit en 2009 une belle église de style traditionnel à Belp (BE), dans une zone industrielle.

Une question qui se pose aussi est de savoir si des monastères orthodoxes vont apparaître. En France, il existe une vingtaine de communautés monastiques; en Suisse, une seule toute petite communauté à Dompierre (VD). Des projets de nouveaux monastères circulent.

P: Les orthodoxes seraient-ils à l'abri de l'érosion qui touche les Eglises traditionnelles?

JFM: Non, comme toutes les autres communautés chrétiennes, les paroisses orthodoxes sont confrontées à des défis tels que ceux de la transmission de la foi aux jeunes générations. Comme dans d'autres communautés religieuses issues principalement de la migration, des questions comme celle de l'usage plus ou moins large de la langue locale se poseront aussi de plus en plus à celles des paroisses qui n'ont pas encore fait ce pas.

S. R.



Les orthodoxes "suisses" en chiffres

Le recensement de l'an 2000 avait dénombré un peu plus de 130 000 orthodoxes en Suisse — un chiffre qui incluait non seulement les orthodoxes de tradition byzantine, mais aussi les communautés préchalcédoniennes. En 2010, selon l'enquête de Maria Hämmerli réalisée dans le cadre du Programme national de recherche 58 du Fonds national de la recherche scientifique, la Suisse compterait quelque 154 000 orthodoxes, explique Jean-François Mayer.

La notion de "paroisse" recouvre des réalités très diverses: quelques-unes ont leur propre église, construite ou achetée; d'autres utilisent des lieux de culte loués ou prêtés par d'autres communautés chrétiennes, poursuit l'historien. Certaines ont des prêtres à plein temps, tandis que le clergé d'autres paroisses doit exercer une activité professionnelle à côté de son ministère. La situation est loin de toujours correspondre au fonctionnement paroissial auquel nous sommes habitués ici chez les catholiques et les protestants, conclut-il.

http://protestinfo.ch/201205246087/6087-la-migration-dope-lorthodoxie-en-suisse.html#.VDOZO1dZCt8

2.Posté par Vladimir.G: L’ANALYSE DES DONNEES 2013-2014 CONFIRME LES ÉTUDES PRÉCÉDENTES le 15/12/2015 02:26
L’ANALYSE DES DONNEES 2013-2014 CONFIRME LES ÉTUDES PRÉCÉDENTES

D'après l’analyse des données 2013-2014 de l’Office fédéral de la statistique (OFS) relatives à l’appartenance religieuse de la population, la part des «autres communautés chrétiennes», qui inclut ''les Eglises chrétiennes d'Orient et orthodoxes (par exemple l’Eglise serbe ‐ orthodoxe ou copte ‐ orthodoxe)," est passée 2,2% en 1980 à 5,8% en 2013. Une étude plus fine réalisée à partir de 2009, par l’Observatoire des religions en Suisse de l’Université de Lausanne (ORS) pour l'OFS a montré que c'est le groupe des ''Eglises chrétiennes d'Orient et orthodoxes" qui y est le plus important avec 2,1% des sondés.

PLUS DE LA MOITIE DES MIGRANTS SONT DES CHRETIENS

L'étude détaillée permet de différencier les personnes issues de l'immigration, c’est-à-dire ayant des parents nés à l'étranger. Parmi elles 54,8% sont des Chrétiens et le groupe des «autres communautés chrétiennes» représente 8,9% contre 4% dans le reste de la population.

Ces données vont évidement conforter les estimations des experts qui parlent d'une forte poussée de l'Orthodoxie en Europe occidentale du fait de l'émigration des 25 dernières années.

12/12/2015; http://www.spi-stgallen.ch/documents/paper%20kirchenstatistik%202015_f.pdf

3.Posté par Tchetnik: L'ivrogne et le réverbère. le 15/12/2015 12:49
"Orthodoxes" purement nominaux, auxquels on n' pas demandé leur certifs de baptême et qu'on ne retrouve dans aucune paroisse en suisse.

Le mode de calcul, le protocole de recherche et d'analyse de ces stats sont tout simplement inexistants.

En revanche, il est vrai que la Suisse, à la différence d'autres pays Européens, sélectionne plus ses migrants (pas encore assez, mais plus.).

4.Posté par Vladimir.G: IL N'EST PIRE SOURD QUI NE VEUT ENTENDRE OU LES POINTS SUR LES I… le 17/12/2015 14:21
IL N'EST PIRE SOURD QUI NE VEUT ENTENDRE OU LES POINTS SUR LES I…

Contrairement à vos assertions habituelles, bien cher Tchetnik, en règle générale sans aucune source et reposant surtout sur vos ratiocinations personnelles, les données apportées par mon commentaire 2 sont précisément référencées: elles émanent de "l’Office fédéral de la statistique" suisse et de "l’Observatoire des religions en Suisse de l’Université de Lausanne", organisme reconnus dont les méthodes et les résultats sont publiés…

La définition de l'Orthodoxe est la même que pour les autres religions dans toutes les études statistiques: il s'agit des personnes répondant "Orthodoxe" à la question "quelle est votre religion." Je n'ai jamais vu poser la question du certificat de baptême il semble évident (sauf pour vous, bien cher Tchetnik?) que la plupart de ceux qui répondent cela sont baptisés. En revanche, comme le montrent les articles ci-dessus, la pratique est clairement inférieure: les études plus fines montrent moins de 10% de ceux qui se revendiquent d'une religion chrétienne vont à l'église … plus d'une fois par an!

5.Posté par Tchetnik: Le geai et les plumes de paon le 17/12/2015 17:50
Je tends l’autre joue…

…pour bien l’appuyer sur la crosse du fusil.

Un gars qui en vient direct à l’ad hominem n’ayant par définition rien à dire.

« "IL N'EST PIRE SOURD QUI NE VEUT ENTENDRE OU LES POINTS SUR LES I…"

-Il n’existe pas seulement les sourds mais aussi les menteurs et les hypocrites.

Et les manipulateurs.

« Contrairement à vos assertions habituelles, bien cher Tchetnik, en règle générale sans aucune source et reposant surtout sur vos ratiocinations personnelles,’

-Contrairement à vos manipulations habituelles, en général fondées sur vos délires, votre schizophrénie et votre nombrilisme lyonnais…En ce qui me concerne, j’ai à maintes reprises mentionné bien des paroisses sur trois continents, avec des exemples bien concrets et représentatifs.

« les données apportées par mon commentaire 2 sont précisément référencées: elles émanent de "l’Office fédéral de la statistique" suisse et de "l’Observatoire des religions en Suisse de l’Université de Lausanne", organisme reconnus dont les méthodes et les résultats sont publiés… »

-…et qui, à l’instar des chiffres fantaisistes Français, ne reposent sur aucune méthodologie autre que le simple présupposé ethnique additionné de vagues questions posées à des échantillons improbables.

« La définition de l'Orthodoxe est la même que pour les autres religions dans toutes les études statistiques: il s'agit des personnes répondant "Orthodoxe" à la question "quelle est votre religion." Je n'ai jamais vu poser la question du certificat de baptême il semble évident (sauf pour vous, bien cher Tchetnik?) que la plupart de ceux qui répondent cela sont baptisés. »

-A ce compte-là, on peut compter Joseph Staline parmis les « Orthodoxes » et – en effet – bien des personnes se prétendent ou s’affirment « orthodoxes » sans être baptisées. La réalité des Hommes étant un poil plus complexe que les oeuillères idéologiques raciales qui vous servent de pain quotidien.

« En revanche, comme le montrent les articles ci-dessus, la pratique est clairement inférieure: les études plus fines montrent moins de 10% de ceux qui se revendiquent d'une religion chrétienne vont à l'église … plus d'une fois par an! »

-Donc des « orthodoxes » purement nominaux, comme je le précisais bien en bon français (langue que vous devriez apprendre).


Il y a en Suisse, pays que je connais sans doute mieux que vous, environ 50 paroises « canoniques ». Si on devait diviser le nombre d’ »orthodoxes » déclarés par le nombre de paroisses en en arriverait à plus de 3000 paroissiens par endroit…

Enfin Jean François Mayer emploi le conditionnel « y aurait » pour citer son chiffre. Conditionnel que – dans votre coutumière malhonnêteté – vous transformez en indicatif…

6.Posté par Vladimir.G: Toujour la même tendance à l'augmentation le 22/11/2016 19:08

Les Eglises orthodoxes agissent dans la discrétion

Avec la chute du Rideau de fer et la guerre au Proche-Orient, les adeptes de l'«opinion juste» n'ont jamais été aussi nombreux en Suisse.

Par Laurent Aubert 21.11.2016

Alors que l’attention se focalise sur les musulmans, les orthodoxes n’ont jamais été aussi nombreux en Suisse. Une étude de l’Institut suisse de sociologie pastorale de Saint-Gall montre qu’au cours de ces quinze dernières années, la création de communautés chrétiennes, orthodoxes et évangéliques en particulier, a connu un véritable boom. Son auteure, Judith Albisser, prédit dans les pages de la Schweiz am Sonntag que cette mutation aura un impact sans précédent sur la religion en Suisse depuis la Réformation.

Selon les données de l’Office fédéral de la statistique, les différentes communautés orthodoxes regroupent quelque 2,2% de la population – contre 38% de catholiques romains, 26% de protestants et 5% de musulmans. Un pourcentage qui est certainement en deçà de la réalité puisqu’il se fonde sur des chiffres de 2014 et prend uniquement en compte la population résidente, suisse ou étrangère, bénéficiant d’un permis de séjour de 12 mois au moins.

Migration et asile

L’arrivée de nombreux requérants chrétiens de Syrie et d’Irak ainsi que d’Erythrée a fait gonfler ce chif­fre. En 2015, près de 10 000 Erythréens ont déposé une demande d’asile, alors que pour les Syriens et les Irakiens – dont une partie sont orthodoxes – ce nombre s’élève à quelque 7000. Pour mémoire, les Eglises orthodoxes coptes et éthiopiennes, dites précalcédoniennes, ne sont pourtant pas reconnues comme faisant partie de la communauté orthodoxe par les Eglises orthodoxes byzantines elles-mêmes.

Outre ces réfugiés récents, la Suisse accueille depuis la fin du rideau de fer un nombre croissant d’arrivants d’obédience orthodoxe: Serbes, Russes, Grecs, Roumains, Bulgares. Prêtre de la paroisse orthodoxe roumaine Învierea Domnului (la Résurrection du Seigneur), le Père Vergil Valcu confirme le phénomène. Installée dans des locaux du centre œcuménique orthodoxe de Chambésy (GE), sa chapelle remplit chaque dimanche ses 80 places assises et debout. «A Genève, nous n’avons pas vraiment de problème, mais j’ai eu écho des difficultés rencontrées ailleurs par d’autres communautés.» Il n’empêche, les trois classes de catéchisme se donnent dans des locaux de fortune: la chapelle, un couloir et un salon.

«De nombreux membres de notre paroisse apportent un soutien aux réfugiés du Proche-Orient»

Responsable de la paroisse orthodoxe de langue arabe d’Antioche, George Makaris partage des locaux mis à disposition par l’Eglise catholique de Bellevue (GE). «Notre communauté comprend environ 200 familles, à la fois des fidèles de longue date, des fonctionnaires de l’ONU qui viennent et repartent et désormais des migrants du Proche-Orient.»

En effet, l’Eglise orthodoxe d’Antioche regroupe des communautés au Liban et en Syrie principalement, mais aussi en Irak ou dans les pays du Golfe notamment. «Si notre paroisse ne s’engage pas directement, je sais que de nombreux membres de celle-ci apportent un soutien aux réfugiés venus de ces pays, pour des démarches administratives, des traductions, etc.»

Pénurie de moyens

L’enquête menée par la Schweiz am Sonntag en Suisse alémanique montre que les communautés orthodoxes – en particulier celles qui ont été créées de fraîche date – manquent souvent de locaux et de moyens. Elles doivent souvent compter, comme à Genève et ail­leurs en Suisse romande, sur la solidarité des Eglises officielles protestantes et catholiques. Une situation quelque peu paradoxale, puisque les prêtres de ces dernières officient devant des bancs toujours plus désertés alors que les chapelles de fortune des communautés orthodoxes débordent de fidèles.

Comme l’évoque George Makaris, ces Eglises jouent souvent un rôle important dans l’accueil des migrants, apportant réconfort spirituel et aide matérielle. Un rôle qui n’est guère reconnu ni soutenu par les autorités. A l’heure où d’aucuns mettent en doute la loyauté de ces nouveaux arrivants, cet encadrement devrait pourtant rassurer. Entre 365 dates possibles, les Eglises orthodoxes ont choisi le dimanche du Jeûne fédéral comme jour de la célébration de tous les saints d’Helvétie dont l’icône se trouve dans l’église orthodoxe Sainte-Barbara à Vevey. (24 heures)
(Créé: 21.11.2016, 22h14)

7.Posté par Vladimir.G: NOUVEAU MÉTROPOLITE POUR POUR LA SUISSE: PORTER LE SOUCI DE L’ŒCUMÉNISME le 27/07/2018 12:30
NOUVEAU MÉTROPOLITE POUR LES ORTHODOXES DE SUISSE: PORTER LE SOUCI DE L’ŒCUMÉNISME

25.07.2018 par Maurice Page

Un nouveau métropolite orthodoxe pour la Suisse a été consacré par le patriarche œcuménique Bartholomée, le dimanche 22 juillet 2018, au Phanar à Istanbul. Le métropolite Maximos (Pothos), est né en 1966 en Grèce, Après ses études théologiques à Athènes, il a été ordonné prêtre en 1993. Il est depuis1997 vicaire général de la Métropole suisse, basée à Chambésy, près de Genève.

Le choix du nouveau métropolite Maximos est une option de continuité dans le profil du centre orthodoxe de Chambésy, explique Barabara Hallensleben, directrice de l’Institut d’études œcuméniques de l’Université de Fribourg qui a pris part à la cérémonie en compagnie de l’ancien recteur, le Père Guido Vergauwen.

Porter le souci de l’œcuménisme

Le métropolite prendra en charge la pastorale des fidèles orthodoxes de Suisse, mais en même temps il portera le souci de l’œcuménisme. Le Centre orthodoxe de Chambésy devrait continuer à être conçu et développé comme un lieu d’unité panorthodoxe, d’ouverture œcuménique et interreligieuse et de formation théologique.

Le métropolite Maximos succédera au métropolite Jérémie Kaligiorgis dont l’engagement œcuménique s’est démontré notamment en tant que président de la Conférence des Eglises européennes de 1997 à 2002. Ou encore tout récemment lors de la visite du pape François à Genève.

Le métropolite Jérémie se voit confié le diocèse d’Ankara en Turquie. Ce diocèse historique n’avait pas eu son propre évêque depuis 1922. La communauté locale est actuellement desservie depuis Istanbul.

https://www.cath.ch/newsf/nouveau-metropolite-pour-les-orthodoxes-de-suisse/

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