Le premier voyage  du pape François en Russie en préparation
Le numéro deux du Vatican Pietro Parolin, à Moscou du 20 au 24 août, évoquera l'éventualité d'un voyage officiel du pape François en Russie, ce qui constituerait une première historique, a-t-il précisé mercredi dans un entretien au quotidien Corriere della Sera.

Voyage compliqué politiquement. "La préparation d'un éventuel voyage du Saint-Père François en Russie relève des objectifs de ma visite", a indiqué au journal italien le Secrétaire d'État au Vatican (chef du gouvernement), tout en annonçant ses dates de voyage.

Dans une interview en mars dernier au journal allemand Die Zeit, le pape François interrogé sur ses projets de voyages internationaux, avait déclaré : "je ne peux pas aller en Russie, car alors je devrais aussi aller en Ukraine". Mgr Parolin n'est pas interrogé sur ce point. Il doit s'entretenir notamment à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine et des hauts représentants religieux, dont le patriarche Kirill, à la tête de l'Église orthodoxe russe.

La paix, une priorité. "Dans ce moment historique où nous assistons à une augmentation des tensions et des conflits dans diverses parties du monde, la paix constitue pour le pape François et pour moi personnellement une priorité claire et incontournable", a commenté le bras droit du pape. Le Saint-Siège nourrit "un intérêt particulier" pour la vaste zone de l'Europe orientale, qui "outre des riches traditions culturelles et religieuses, a un rôle à jouer dans la recherche d'une meilleure stabilité du continent et une meilleur unité, y compris dans les relations est-ouest", souligne-t-il. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Août 2017 à 20:50 | 5 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Guillaume le 10/08/2017 09:08
Je ne suis pas sur qu'il s'agisse d'une très grande nouvelle. Le pape François est une figure de plus n plus contesté au sein de l'église catholique et qui prends des positions souvent proche de l'hérésie, par exemple le Christ s'est fait péché.

2.Posté par Vladimir G : vieille nouvelle! le 12/08/2017 10:00
Le patriarche a rencontré le pape à La Havane en février 2016 et cette rencontre a donné un nouvel élan à la coopération entre les deux Eglises...

3.Posté par justine le 14/08/2017 09:42
Il y a environ 800 évêques dans l'Eglise Russe. Et grâce a Dieu et aux souffrances des Saint Martyrs morts pendant le siecle ecoule par centaines de milliers pour la Foi Orthodoxe, la plupart d'eux restent fidèles a cette Foi et rejettent le mélange avec l'hérésie qu'on leur propose pour des objectifs politiques.

4.Posté par Affeninsel le 14/08/2017 21:22
Sauf que, dans le système ecclésial de l'église russe, on se moque bien de ce que pensent les évêques, puisque c'est le patriarche et son "saint synode" qui décident de presque tout.

5.Posté par Vladimir G: "nous nous sommes retrouvés comme des frères dans la foi chrétienne" le 15/08/2017 10:36
Contrairement à ce qu'imagine notre chère Justine (3), l'épiscopat de l'Eglise russe (au 29 Juillet 2017) comprend 405 hiérarques:
- 293 - évêques diocésains (y compris le Patriarche;
- 83 - évêques auxiliaire ;
- 27 - à la retraite;
- 2 - interdits.
Source: liste nominative sur http://www.patriarchia.ru/db/persons/

Comme le montrent les délibérations des conciles épiscopaux annuels (les dernier en février 2016, http://sobor.patriarchia.ru/db/text/4367700.html, le prochaine est fixé au 29/11-2/12 2017), la plupart des évêques approuvent très largement les décisions et les textes proposés par le patriarche et le synode. La rencontre de La Havane a eu lieu quelques jours après le concile de 2016 et n'y avait pas été évoquée.

Rappelons que le pt 1 - 2ème par. de la "La déclaration commune du Pape François et du patriarche Cyrille" proclame "Avec joie, nous nous sommes retrouvés comme des frères dans la foi chrétienne qui se rencontrent pour se «parler de vive voix» (2 Jn 12), de cœur à cœur, et discuter des relations mutuelles entre les Eglises, des problèmes essentiels de nos fidèles et des perspectives de développement de la civilisation humaine." (http://fr.radiovaticana.va/news/2016/02/12/la_d%C3%A9claration_commune_du_pape_fran%C3%A7ois_et_du_patriarche_cyrille/1208119)

6.Posté par Vladimir G: LE VATICAN NÉGOCIE UNE VISITE DU PAPE À MOSCOU le 21/08/2017 08:54
Le sujet du voyage du pape à Moscou a été officiellement démenti par le cardinal Parolin lui même ... Rien de tel pour relancer les spéculations!

En revanche le sujet mis en avant par le côté russe est l'activisme politique des gréco-catholiques ukrainiens; il sera clairement abordé, mais le Vatican peut-il réellement influer sur cette Église très autonome?

Voici un nouvel article sur le sujet:

LE VATICAN NÉGOCIE UNE VISITE DU PAPE À MOSCOU
08h00 , le 21 août 2017

Le cardinal Parolin, numéro 2 du Vatican, se rendra du 21 au 24 août en Russie pour “jeter des ponts” avec l’Eglise orthodoxe et dessiner une éventuelle visite du pontife dans le pays.
08h00 , le 21 août 2017

Le cardinal Parolin, numéro 2 du Vatican, se rendra du 21 au 24 août en Russie pour “jeter des ponts” avec l’Eglise orthodoxe et dessiner une éventuelle visite du pontife dans le pays.

La mission est hautement sensible : organiser le déplacement du pape en Russie. Pietro Parolin, secrétaire d’état du Vatican, se rend lundi officiellement à Moscou pour “jeter des ponts” avec l’Eglise orthodoxe, comme il l’a indiqué dans une interview pour le journal italien La Stampa. Il y rencontrera son chef, le patriarche Cyrille et Vladimir Poutine. Officieusement, c’est bien le fantasme d’un voyage du pape François en Russie qui se dessine. Une destination inédite pour le pontife, alors que le Vatican a depuis l’ex-URSS des relations tendues avec le patriarcat russe, qui l’a longtemps accusé de prosélytisme. “Le cadre des relations est très compliqué avec la Russie, estime Constance Colonna-Cesari, journaliste spécialiste du Vatican et auteur de Dans les secrets de la diplomatie vaticane. Le patriarcat de Moscou a longtemps considéré les tentatives de rapprochement du Vatican sous l’oeil du prosélytisme, notamment dans la décennie 1990 succédant à l'éclatement de l'URSS, sous Jean-Paul II. Mais les papes ont pourtant toujours fait des gestes.”

Lire aussi : Comment le Vatican veut renouer le dialogue avec l'Islam
Le contexte n'a jamais été aussi favorable pour une rencontre

Une main tendue de l’Eglise catholique vers la Russie qui s’est particulièrement intensifiée depuis l’arrivée du pape François. Il entretient une relation cordiale avec Vladimir Poutine depuis 2013, suite à l’envoi par le Pontife d’une lettre ouverte au président russe, au moment où ce dernier était à la tête du G20. Le pape y indiquait y désapprouver une intervention militaire américaine en Syrie. Au cours des années, les relations de la Russie et du Vatican n’ont fait que s’approfondir, atteignant leur point culminant en février 2016. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Cyrille de Moscou et le pape François s’étaient réunis à Cuba pour une rencontre historique. "Cette reprise de œcuménisme est cependant beaucoup plus significative, avec François, qu’avec son prédécesseur Benoît XVI. La marche vers l’unité des deux Eglises, c’est tout l’enjeu de la Déclaration commune signée à la Havane en 2016."

Le contexte n’a jamais été aussi favorable. Si le conflit ukrainien a révélé des tensions entre le Kremlin et le Saint-Siège concernant le devenir des églises ukrainiennes, ils se rejoignent sur le sort des chrétiens d’orient, en Syrie. Certains équivalent la main tendue du Saint-Siège à l’exercice d’une "realpolitik" religieuse. Afin de les protéger, le Vatican privilégie de renouer le dialogue avec la Russie, isolée sur la scène internationale depuis son invasion de la Crimée en 2014. “Pour le Saint-Siège, une solution politique vaut toujours mieux que tout recours aux armes, décrypte Constance Colonna-Cesari. Le pontife envisage toujours une médiation par et pour la paix. L’importance de la Russie est capitale dans cette approche, et pour la diplomatie vaticane, la mise au ban du pays n’est pas la solution."
Rapprocher l'Orient et l'Occident

Car pour le Vatican, le rôle du Kremlin dans le monde en fait un acteur incontournable. Recevoir les Russes et les écouter est devenu indispensable pour Le Vatican qui veut rapprocher l’Orient et l’Occident. Interrogé en mars dans le journal allemand Die Zeit, le pape François avait décrit son "intérêt particulier" pour l’Europe de l’est qui "outre des riches traditions culturelles et religieuses, a un rôle à jouer dans la recherche d’une meilleure stabilité du continent et une meilleure unité, y compris dans les relations Est-Ouest."

De ce nouveau rôle, le Saint-Siège se veut le facilitateur. C’est un des plus fidèles émissaires du pape François qui s’est donc attelé à la tâche. Le numéro deux du Vatican, fin diplomate, semble le mieux placé pour réaliser cette opération périlleuse. Réputé ouvert et efficace, ce Vénitien d’origine a fait ses classes à l’école de la diplomatie vaticane depuis son ordination en 1980. Nigeria, Mexique, Rome, ancien agent diplomatique au Venezuela, le cardinal de 61 ans a posé ses valises aux quatre coins du monde. Il goûterait peu la politique italienne et serait loin de l’esprit de clans des arcanes du Saint-Siège. Le pape François a une confiance en lui pleine et entière. Autant de qualités qui en font le bras droit du pontife dans son grand projet de réunion œcuménique avec l’Eglise orthodoxe.

Par Alexandra Saviana -

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