Le DREE du Patriarcat de Moscou annonce que l’Eglise catholique romaine va, en coopération avec l’Eglise orthodoxe russe, contribuer à la restauration des édifices religieux qui ont été détruits en Syrie. Les délégations des deux entités ecclésiales ont procédé les 6 et 7 avril dernier à des consultations avec les responsables des Eglises locales et se sont rendues dans les endroits où se trouvent les réfugiés.

La délégation de l’EOR comporte le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE pour les relations interchrétiennes, celle de l’Eglise catholique par Monseigneur Paul Pezzi, responsable de l’archevêché de la Mère de Dieu à Moscou. Le fonds catholique « Eglises en détresse » fait également partie de la délégation.

Les Eglises catholique et orthodoxe russe établiront conjointement une liste des édifices religieux détruits en Syrie
Le père Stéphane a déclaré : « Jamais encore les deux Eglises n’ont été les initiatrices conjointes d’un projet qui sera conduit pour aider les chrétiens du Proche-Orient. Il s’agit bien sûr de l’un des résultats des accords réalisés à La Havane.

Les primats des deux Eglises y avaient décidé lé 12 février 2016 de prendre d’urgence des mesures conjointes afin de remédier à la situation désastreuses des Eglises au Proche-Orient ainsi que d’autres groupes de la population. Il nous faut entreprendre tout ce qui nous est possible afin de contribuer au retour des chrétiens dans leurs maisons, dans leurs villes, à ce qu’ils puissent reprendre une vie normale. Leurs églises doivent être reconstruites ».

Lien Interfax et DREE Traduction "PO"

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Pendant leur séjour à Beyrouth, les délégués ont rencontré le Patriarche maronite Bechar Boutros Rahi et le nonce apostolique au Liban, l’archevêque Giordano Caccia. L’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du Patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, participaient à ces rencontres. Ensuite, la délégation est allée à Zahleh, importante agglomération de la vallée de Beqaa, où sont concentrés environ deux cent mille réfugiés ayant fui la Syrie embrasée par la guerre. Les représentants de l’Église orthodoxe russe et de l’Église catholique romaine ont visité le camp temporaire des réfugiés, où ont trouvé refuge aussi bien des chrétiens que des musulmans. Ils ont rencontré les chefs des principales communautés chrétiennes de cette partie du Liban, le métropolite Antoine de Zahleh et de Baalbek (Église orthodoxe d’Antioche), le métropolite Issam Darwish de Fourzol, Zahleh et Beqaa (Église melkite). Ensuite, les délégués ont visité l’un des réfectoires organisés par les services sociaux de l’Église, où sont distribués quotidiennement des repas aux réfugiés et aux nécessiteux.

Un séminaire a eu lieu à Zahleh, pendant lequel les représentants de l’Église orthodoxe d’Antioche et de l’Église melkite ont pu décrire en détail la situation humanitaire dans la région de Bekaa et les efforts entrepris par les communautés chrétiennes locales pour aider les réfugiés de Syrie.

Le 7 avril, la délégation orthodoxe-catholique est arrivée à Damas, où elle s’est rendue à la cathédrale de l’Église orthodoxe d’Antioche, dont elle a rencontré plusieurs hiérarques. Détaillant le projet en cours de réalisation, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov) a parlé du rôle prioritaire de l’Église orthodoxe d’Antioche dans la coordination du projet au niveau local, en tant qu’elle est la communauté chrétienne la plus importante et la plus traditionnelle de Syrie.

Le même jour, la délégation a été reçue par Sa Sainteté le Patriarche syro-jacobite Mar Ignace Ephrem II. Le chef de l’Église syro-jacobite a souligné l’importance de l’initiative entreprise par le Patriarcat de Moscou et le Saint Siège. Il a parlé des derniers changements dans la situation en Syrie, y compris de la récente libération de la ville d’Al-Karyatein, dont la plupart des habitants sont des fidèles de l’Église syro-jacobite. Sa Sainteté a donné une haute appréciation du rôle de la Russie dans ces évènements et a transmis sa gratitude au peuple russe.

La deuxième partie du séminaire sur la situation humanitaire causée par la crise syrienne a eu lieu à Damas. La réunion, qui avait lieu dans les locaux du Patriarcat melkite, a réuni des représentants de l’Église orthodoxe d’Antioche, de l’Église syro-jacobite, de l’Église melkite, de l’Église syro-catholique, de l’église catholique arménienne, de l’Église maronite, ainsi que le nonce apostolique à Damas. Les représentants des différentes confessions chrétiennes de Syrie ont parlé de la situation dans les régions du pays qui ont le plus souffert des terroristes et de l’expérience d’aide humanitaire à destination des populations ayant survécu à cette tragédie. Ils ont souligné que l’aide organisée par les communautés chrétiennes de la région était accordée aux syriens sinistrés indépendamment de leur appartenance religieuse et profitait aussi bien aux chrétiens qu’aux musulmans.

Les représentants des Églises de Syrie ont constaté que la situation s’était sensiblement améliorée ces derniers temps, et ont exprimé leur gratitude au gouvernement russe pour son rôle décisif dans la lutte contre le terrorisme et la résolution de la crise syrienne. Les participants de la rencontre ont défini plusieurs objectifs d’importance, qui doivent être atteints pour parvenir au but principal : la préservation de la présence chrétienne dans la région. Parmi ces objectifs : la nécessité de restaurer les églises et les monastères, qui sont traditionnellement des centres de cohésion des communautés chrétiennes, l’assurance pour les populations, en particulier pour les jeunes, de trouver un travail, la restauration de l’infrastructure économique. Les Syriens attendent l’aide de la communauté internationale dès la fin de la guerre dans leur pays pour parvenir à ces objectifs. Tous ont constaté que les chrétiens ne souhaitaient pas quitter leur terre natale de Syrie, aspiraient à rentrer dans leurs villes et leurs villages dès qu’ils en auraient la possibilité. Le peuple syrien est prêt à œuvrer pour la restauration de la Patrie.

La nécessité de renforcer la coordination du travail humanitaire entre les différentes confessions chrétiennes de Syrie a été soulignée. La présente rencontre, a-t-on constaté, y contribue. Ses participants ont remercié l’Église orthodoxe russe, le Saint Siège et l’Aide à l’Église en détresse pour l’organisation de ces manifestations. Il a particulièrement été souligné que la rencontre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et Sa Sainteté le Pape François de Rome, leaders des plus grandes communautés chrétiennes du monde, ainsi que la déclaration signée à cette occasion, avaient été un signe d’espérance pour les chrétiens du Proche Orient, stimulant la coopération interconfessionnelle dans la région.

Les consultations entreprises durant le voyage de la délégation catholique-orthodoxe en Syrie et au Liban avec les confessions locales serviront de base à l’élaboration de projets communs pour le soutien des frères et sœurs en détresse. L’un des principaux objectifs dans les premiers temps est la nécessité d’établir une liste détaillée des sanctuaires chrétiens, églises et monastères, détruits pendant les opérations militaires en Syrie, ainsi que le renforcement du témoignage commun des chrétiens sur la tragédie syrienne.

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Avril 2016 à 17:25 | 9 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Une église du XVe siècle détruite par Daech en vidéo le 10/04/2016 19:07
De nouvelles images de Maar Ilian, un sanctuaire chrétien situé à Al-Qaryatayn et qui a été détruit par les terroristes du groupe Etat islamique (EI ou Daech) ont été mises en ligne.

Le sanctuaire du hiéromartyr Ilian a été construit en XVe siècle. Il remonte à l'époque de l'Eglise catholique syrienne et est situé à la périphérie de la ville d'Al-Qaryatayn, récemment libérée par l'armée Syrienne.

Cette vidéo a été diffusée par la chaîne RT.

La ville chrétienne de Al-Qaryatayn est située dans la province de Homs. Elle a été prise par les terroristes de Daech il y a presque un an.

La population de la ville atteint 40.000 personnes. Les terroristes se sont emparés de ce territoire sans coup férir. Ils ont été soutenus par des troupes composées de résidents locaux.

La plupart des habitants chrétiens a réussi à s'enfuir à Homs, mais environ 200 personnes ont été capturées et sont utilisées comme esclaves par Daech.

Les terroristes ont menacé d'exécuter tous les chrétiens si l'armée syrienne tentait de reprendre la ville. Il a fallu près de 9 mois pour libérer les otages.

Daech transférait depuis Al-Qaryatayn des munitions à destination de Palmyre pour lutter contre les forces gouvernementales.

La semaine dernière, les forces gouvernementales syriennes ont pris le contrôle de la ville. Selon l'armée syrienne, l’armée syrienne repris possession d’environ 80% de la ville.

Elle y déploie actuellement du matériel militaire.

2.Posté par Les Syriens sauvent leur culture face à la folie destructrice de Daech le 10/04/2016 19:10
D'après Maamoun Abdulkarim, directeur des antiquités et des musées de Syrie, les terroristes de Daech ont déjà pillé des milliers de reliques anciennes: en plus des 2.000 objets confisqués en Turquie, 300 ont été restitués par la Jordanie, 90 par le Liban et plus de 6.500 ont été confisqués par les autorités syriennes à l'intérieur du pays.

34 musées syriens n'ont pas été ravagés par les terroristes grâce au fait que plusieurs pièces de musée aient été gardées dans des lieux sécurisés, a déclaré Eleonora Mitrofanova déléguée permanente de la Fédération de Russie auprès de l’Unesco....SUITE

3.Posté par Le chemin de croix le 11/04/2016 10:23
À l'ombre des deux Pâques catholique et (bientôt) orthodoxe, une grande question hante les chrétiens du Moyen-Orient : quel va être leur avenir dans cette grande région qu'on croyait être un oasis de paix, mais qui est devenue un enfer ?

L'exode massif actuel des descendants des disciples du Christ, en Irak, en Syrie et en Palestine où les chrétiens de Bethléem ne représentent plus que 1 % de la population, semble ne pas s'arrêter. En raison notamment de conditions de vie difficiles pour eux, de l'insécurité dans laquelle il vivent et de l'absence de perspectives encourageantes quant à leur avenir ; sans oublier que les chrétiens ne veulent pas être simplement tolérés, mais veulent être considérés comme des citoyens de plein droit sur ces terres où, par ailleurs, ils sont présents depuis le début du christianisme, bien avant l'arrivée de l'islam.

Face à ces défis, la communauté internationale doit donc, pour une fois, aller à la racine des problèmes, reconnaître les erreurs du passé et chercher à favoriser un avenir de paix et de développement pour la région.

Quant aux Églises concernées, notamment le Vatican pour les catholiques et la Russie pour les orthodoxes, elles doivent coordonner leurs efforts avec les instances internationales, créer de nouveau un terrain d'entente pour affronter la crise que vivent les fidèles qui souffrent – à l'instar des autres minorités – de tous les types de persécution ou de discrimination.

Seul donc le dialogue interreligieux sera le meilleur antidote contre toute forme de fondamentalisme. Espérons enfin que les Pâques futures connaîtront un retour aux sources, dans le cadre d'une paix tant attendue.

4.Posté par Père Joachim le 12/04/2016 00:43
Par cette contribution, la chrétienté Russe marque son indispensable présence dans la PAX Cristiana qui devra s’établir à l'issue des jours difficiles qui s'annoncent en méditerranée orientale.
Par son orthodoxie dites "byzantine"la Russie a sa place légitime en ces mers qui sont des terres aux populations orthodoxes.
N'oublions pas que LESBROS est le lieu du débouché de la MER NOIRE. L'Ile de la rencontre de Samedi Prochain est le point de rencontre du grand 8 qui reste du MARE NOSTRUM oriental ! Puisqu'on parle souvent d'"arc latin" est il vraiment INCONGRU en ces temps de tristesse, de parler de MERS ORTHODOXES ?
Notons que ce jour du 12 Avril est le 812ème anniversaire de la PREMIÈRE ÉTAPE de la "ruine" de la ROMANITE dont nous souffrons TOUS aujourd’hui.

Combien d'enfants sacrifiés compterons nous à la sortie de ces conflits ?
Prions pour qu'il y ait le moins possible de mères et d'épouses dans le deuil de nos combattants tombés pour défendre de son bourbier, l'occident embourbé dans les conflits de ses fantasmes grandiloquents, pétris d'exotismes et de vénalités et de ses innovations religieuses ?

5.Posté par LE PATRIARCAT DE MOSCOU ET L’ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE ONT INITIÉ UN PROJET COMMUN DE SOUTIEN AUX CHRÉTIENS DE SYRIE le 12/04/2016 18:35
Le 7 avril, la délégation orthodoxe-catholique est arrivée à Damas, où elle s’est rendue à la cathédrale de l’Église orthodoxe d’Antioche, dont elle a rencontré plusieurs hiérarques. Détaillant le projet en cours de réalisation, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov) a parlé du rôle prioritaire de l’Église orthodoxe d’Antioche dans la coordination du projet au niveau local, en tant qu’elle est la communauté chrétienne la plus importante et la plus traditionnelle de Syrie....SUITE

6.Posté par Vladimir. G: le saint synode russe considère comme "inacceptables les attaques contre la direction ecclésiale dans ce contexte à partir de positions sans aucun fondement théologique et qui ne reflètent, en fait, 'qu'une évaluation émotionnelle'." le 18/04/2016 15:21
Les membres du saint synode de l'Église russe ont unanimement approuvé les positions de l'Église russe dans le domaines des relations extérieures et considèrent comme "inacceptables les attaques contre la direction ecclésiale dans ce contexte à partir de positions sans aucun fondement théologique et qui ne reflètent, en fait, 'qu'une évaluation émotionnelle'."

Plus précisément, le synode a QUALIFIÉ "D'HISTORIQUE" LA RENCONTRE ENTRE LE PATRIARCHE CYRILLE ET LE PAPE FRANÇOIS en notant son importance dans l'unification des efforts pour le défense des Chrétiens qui soumissent des persécutions au proche orient et en Afrique: "nous voyons tous les résultats concrèts de cette rencontre," a souligné le prote-parole du synode.

Le saint synode a aussi appelé "a expliquer au clergé, aux moines et aux fidèles la signification de la Déclaration commune du pape François et du patriarche Cyrille, dont le texte ne touche aucune question dogmatique ou écclésiale mais adresse les problèmes actuels sociaux, politiques et moraux les plus aigus".

Vladimir Legoïda, responsable du Département synodal de l’information de l’Eglise orthodoxe russe, 16 avril 2016, point de presse à l'issue de la réunion du saint synode de l'Église russe,

http://foma.ru/chlenyi-svyashhennogo-sinoda-podderzhali-provodimyiy-tserkovyu-kurs-vladimir-legoyda.html

7.Posté par Vladimir.G: Orthodoxes et catholiques unis pour la Syrie le 28/04/2016 14:48
Orthodoxes et catholiques unis pour la Syrie

Le 12 février dernier, le pape François rencontrait le patriarche orthodoxe de Moscou à Cuba, avec la volonté de dénoncer d'une seule voix la situation des Chrétiens d'Orient.

Cette rencontre a donné notamment lieu à une déclaration commune entre les deux chefs religieux, qui précise : "En nous rencontrant loin des vieilles querelles de l’"Ancien Monde", nous sentons avec une force particulière la nécessité d’un labeur commun des catholiques et des orthodoxes, appelés, avec douceur et respect, à rendre compte au monde de l’espérance qui est en nous."

Il n'en fallait pas moins pour que l'AED, l'Aide à l'Eglise en détresse, monte, il y a quinze jours, une délégation commune, entre catholiques et orthodoxes, pour se rendre au Liban et en Syrie. C'est cette dimension oecuménique qui fait la spécificité de ce voyage pour Marc Fromager, le directeur de l'Aide à l'Eglise en détresse en France.

Sur place, l'Aide à l'Eglise en Détresse a pris un certain nombre de mesures, de l'ordre du concret, mais également du symbolique. Une initiative qui révèle également des liens anciens entre l'AED et la Russie.

Selon les chiffres de l'AED concernant le conflit syrien, on compterait huit millions de déplacés à l’intérieur du pays et quatre millions de réfugiés dans les pays limitrophes. Pour leur venir en aide, l'AED a consacré un budget de 12 millions d'euros sur cinq ans.

8.Posté par Vladimir G: "un article indispensable": "Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient" le 11/10/2016 10:51
"un article indispensable" comme le signale l'érudit "Albocicade" dans son dernier billet: http://cigales-eloquentes.over-blog.com/2016/10/parmi-les-chretien-d-orient.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient

A l’occasion de la parution de son livre Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient, l’enseignant, éditeur, essayiste et journaliste Jean-François Colosimo a donné une conférence le 15 juin 2015 à la paroise Notre Dame d’Auteuil pour éclairer l’histoire et la tragédie actuelle des chrétiens d’Orient . Le temps d’y penser vous en propose un résumé.

Le sort des chrétiens d’Orient n’est pas d’abord un enjeu partisan mais un enjeu de civilisation. Leur disparition du Moyen-Orient signifierait l’avènement d’un monde dépourvu d’intériorité, de verticalité, de culture, de conscience c’est-à-dire d’humanité.

En effet ils sont non seulement les héritiers de cultures qui remontent à l’origine du christianisme mais aussi à l’origine de l’humanité. Les chants de la liturgie copte sont les ultimes témoignages de la musique telle qu’on la jouait à l’époque des pharaons. Vous voulez avoir une idée de la langue que parlait le Christ et qui fut également la langue de communication internationale pendant des siècles entre l’Égypte et le Pakistan et qui fut utilisée par les grands empires d’Assyrie et de Babylone ? Vous le pouvez grâce à nos frères chrétiens syro-chaldéens qui ont conservé l’araméen comme langue liturgique.

Si nous sommes attachés à la protection de la nature, si nous nous inquiétons des conséquences pour la biodiversité qu’entraîne la disparition des abeilles alors combien devons nous inquiéter de la catastrophe pour la biodiversité culturelle que représente la disparition progressive des chrétiens d’Orient !

Ce serait la victoire d’un univers globalisé qui arase les différences, les nuances, la multiplicité des identités et qui, pour cette raison même commence par éradiquer ceux qui ont toujours servi de pont dans la région entre les différentes communautés, qui ont toujours été des intermédiaires et des passeurs : les chrétiens.

Pour comprendre l’enjeu et la portée du drame qui se déroule sous nos yeux il faut commencer par s’émanciper de quelques clichés qui ont la vie dure en Occident comme dans le monde arabo-musulman.

1/ Le christianisme n’est pas la religion de l’Occident

Le christianisme est une religion orientale qui a fini par gagner l’Europe après s’être implantée en Orient. Il est indispensable d’avoir cette chronologie présente à l’esprit pour ne pas alimenter la contre-vérité que répandent les jihadistes de Daech et d’ailleurs selon laquelle les chrétiens d’Orient seraient les descendants des croisés ou les fils du colonialisme européen.

Les chrétiens d’Orient ne sont pas des petits cousins éloignés et nécessiteux, ce sont nos frères aînés dans la foi. Ils étaient là bien longtemps avant l’arrivée des musulmans. Ils sont les descendants des premières communautés chrétiennes fondées par les apôtres qui ont d’abord annoncé l’évangile en Orient.

A l’époque où Pierre et Paul y sont morts en martyrs, la Rome antique n’était pas la capitale de l’Occident mais celle d’un monde méditerranée tourné vers l’Orient : ni les îles britanniques, ni la Gaule, ni la Germanie n’étaient des foyers d’innovation culturelle. Leur évangélisation progressive fut bien plus tardive que celle de l’Orient. C’est dans l’actuelle Turquie qu’ont eu lieu les sept conciles œcuméniques c’est-à-dire les conciles qui regroupaient tous les évêques de la chrétienté. Ces conciles qui, aujourd’hui encore, sont reconnus comme œcuméniques par l’Eglise catholique romaine comme par les Eglises orthodoxes.

En 301, soit onze ans avant que l’empereur romain Constantin adopte le christianisme comme religion personnelle, le roi d’Arménie avait déjà reçu le baptême et fait de son royaume le premier pays chrétien.

2/ Les chrétiens d’Orient ne sont pas en voie d’extinction depuis la conquête musulmane

Le sort de chrétiens d’Orient s’est objectivement dégradé avec l’arrivée de l’Islam et son régime d’apartheid religieuse (dhimmitude) qui concédait la liberté de culte aux chrétiens au prix d’une double imposition fiscale et de la confiscation de leurs droits politiques.

Quand les Ottomans s’emparent de Constantinople en 1453, ils signent non seulement la disparition de l’Empire romain d’Orient mais également l’avènement d’un nouveau peuple à la tête du monde musulman : les Ottomans se substituent aux Arabes.

Pour les chrétiens cela signifie qu’au régime de la dhimmitude s’ajoute celui du millet : désormais chaque communauté chrétienne est considérée par l’empire ottoman comme une communauté de type nationale placée sous sa souveraineté mais dont les affaires internes sont gérées par le responsable religieux : évêque, patriarche, rabbin etc.

Désormais l’appartenance religieuse détermine l’identité du peuple et les règles juridiques qui lui sont applicables… du moins dans la mesure où elles n’entrent pas en contradiction avec celles de l’islam et ne remettent pas en cause l’inégalité juridique qui régissait les rapports entre non-musulmans et musulmans : charia bien ordonnée commence par soi-même…

Les sultans s’accommodent fort bien d’une situation où la gestion des affaires courantes est déléguée localement aux chefs religieux chrétiens qui prélèvent eux-mêmes l’impôt pour le leur reverser. Cette situation présente le double avantage d’éloigner le risque de révolte en isolant les communautés chrétiennes les unes des autres et de bénéficier d’une rentabilité fiscale supérieure à celle des populations musulmanes.

Mais cela ne signifie absolument pas que les chrétiens d’Orient aient vécu jusqu’à aujourd’hui dans une sorte de léthargie mortifère à l’image de Blanche Neige. Au contraire ils ont continuellement lutté de reconquérir leurs libertés politiques. Les chrétiens d’Orient ont longtemps participé au développement culturel et politique du Moyen-Orient en symbiose avec leurs compatriotes musulmans.

La pesanteur de l’islam et son régime de dhimmitude sont moralement injustifiables mais ne suffisent pas à expliquer la situation actuelle. Le sort tragique que connaissent aujourd’hui les chrétiens d’Orient n’est absolument pas une fatalité inéluctable. Il n’était pas écrit d’avance. Il est le résultat d’un enchaînement de causes et de conséquences dans lequel la responsabilité de des puissances européennes puis des Etats-Unis est colossale.

3/ Les trois génocides chrétiens de Turquie et la responsabilité des puissances européennes

Au début du XXème siècle l’empire ottoman était peuplé à 30 % de chrétiens. Aujourd’hui ils ne représentent plus que 0,1 % de la population turque. Que s’est-il passé entre-temps ?

Ce n’est pas la conquête musulmane du Moyen-Orient qui a fait disparaître les chrétiens de Turquie mais une idéologie moderne inspirée par l’exemple de la révolution française de 1793 et par l’idéologie positiviste d’Auguste Comte : celle des jeunes-Turcs et de Mustapha Kemal Atatürk.

Si les persécutions et les massacres des Arméniens, des Grecs et des Assyriens chrétiens par les Ottomans et les Kurdes musulmans avaient commencé avant le déclenchement de la première guerre mondiale, la cause de leurs génocides respectifs est largement imputable aux calculs et aux trahisons des puissances européennes.

Les populations chrétiennes ont en effet été instrumentalisées de la manière la plus cynique possible par les puissances européennes qui les ont encouragées à se révolter contre l’empire ottoman et la jeune république turque avant de tourner casaque et de les abandonner aux mains des Turcs avec lesquels ils ont fini par trouver des accords.

Cette trahison en rase campagne est à l’origine du génocide arménien, de celui des Grecs pontiques et de celui des chrétiens assyrien. Mais surtout cette triple trahison a rendu impossible tout retour des chrétiens dans le jeu politique turc en en faisant aux yeux des musulmans de Turquie, des traîtres en puissance et des valets de l’Occident.

Génocide arménien : en 1915 la Russie encourage les Arméniens dans leur révolte contre l’empire ottoman déclinant et soutient la tentative de reconquête de leurs droits politiques avant de les lâcher brusquement. On connaît la suit : le gouvernement Jeunes-Turcs laïc inaugure le premier génocide du XXème siècle en massacrant 1,5 millions d’Arméniens.

Génocide des Grecs pontiques : en 1919 la Grèce, forte du soutien initial du Royaume-uni, de la France et de l’Italie se lance dans une guerre de reconquête des territoires peuplés de chrétiens orthodoxes et de langue grecque que le gouvernement ottoman affaibli avait cédés en Anatolie et en Thrace oriental. Mais en 1921 Français et Italiens retirent leur soutien aux Grecs, signent des traités de paix avec les Turcs, leur reconnaissent les territoires disputés et décident de leur vendere des armes pour nuire au gouvernement grec, désormais considéré comme un client du Royaume-Uni. La guerre s’achève en 1922 au bénéfice des Turcs et en 1923 ce sont 1,5 millions de Grecs d’Anatolie qui doivent fuir la Turquie et laisser derrière eux entre 450.000 et 900.000 morts, massacrés par les Turcs de 1914 à 1923.

Génocide assyrien : le génocide assyrien a eu lieu durant la même période et dans le même contexte que le génocide arménien et celui des Grecs pontiques. Il a été rendu possible par la politique du Royaume-uni qui voulait s’assurer que les grandes réserves pétrolières de la région de Mossoul feraient partie du mandat britannique de Mésopotamie (l’Irak) et non du futur État turc. Les Assyriens promirent donc fidélité à la Royaume-uni, chassèrent les Ottomans et les Kurdes de Mossoul et de sa région. Ils assurèrent au Royaume-uni le contrôle de la région. Mais en l’absence de soutien britannique ils n’obtinrent jamais le pays qui leur avait été promis et environ 300.000 Assyriens furent massacrés par les jeunes-Turcs en guise de représailles.

Ces trois tentatives de reconquête de leurs libertés politiques par les populations chrétiennes de l’empire ottoman ont été réprimées dans le sang et ont fait disparaître les chrétiens en tant que populations parce qu’elles ont été instrumentalisées par les puissances européennes qui les ont manipulées comme des pions.

4/ Les chrétiens au cœur du renouveau de l’identité arabe

Les chrétiens dits arabes sont en fait les descendants des chrétiens implantés avant l’invasion musulmane qui se sont progressivement arabisés. Tout en conservant l’usage de leurs langues et de leurs traditions liturgiques, ils ont adopté l’arabe dans la vie profane.

Ce sont notamment eux qui ont transmis l’héritage grec antique au monde arabo-musulman : pour transmettre Aristote il fallait déjà le connaître ! Ce sont ces chrétiens arabophones qui ont fait la civilisation arabe en créant une culture de la synthèse et de la transmission.

Ils ont également lutté pour pouvoir s’affirmer à l’égal des musulmans mais pas militairement. Ils ont cherché à développer le monde arabe en bonne intelligence avec leurs frères musulmans : d’abord en lançant le mouvement de la Nahda puis en promouvant le panarabisme.

Ils ont d’abord été à l’origine du mouvement de la Nahda au XIXème siècle, un mouvement de renaissance arabe moderne, à la fois littéraire, politique, culturelle et religieuse né dans le contexte de la décomposition politique de l’empire ottoman.

L’idée était de combler le retard accumulé pendant plusieurs siècles d’inertie par le monde arabe tant sur le plan technique que sur le plan des idées. Il s’agissait notamment de promouvoir le principe de la raison et la participation au pouvoir sur une base non-confessionnelle.

Les chrétiens arabophones seront ensuite à la pointe du panarabisme à partir de la fin de la seconde guerre mondiale. Partant du constat qu’à l’époque 1 arabe sur 10 était chrétien et 7 musulmans sur 10 n’étaient pas arabes ils ont cherché à mettre en valeur l’identité culturelle arabe pour faire émerger une société où la langue et non la religion serait le dénominateur commun. Il s’agissait d’un modèle de société alternatif et progressiste puisqu’il mettait fin de facto à l’apartheid religieux (dhimmitude).

Dans ce contexte les chrétiens étaient de gauche car ils ne pouvaient pas s’identifier à un ordre politique viscéralement discriminatoire à leur égard. Pendant la guerre froide les chrétiens palestiniens vont tenter de démontrer qu’ils sont les champions de l’identité arabe pour s’affranchir du soupçon d’être des agents de l’Occident et feront de la surenchère dans la lutte contre Israël.

Dans tous les pays arabes laïcs les chrétiens seront mis en avant à des postes politiques et diplomatiques et jouiront d’une égalité de fait avec leurs concitoyens musulmans dans des pays par ailleurs dictatoriaux comme la Syrie d’Hafez el Assade ou l’Irak de Saddam Hussein. C’est le syrien orthodoxe Michel Aflak qui fonde en 1947 le parti Baas en combinant socialisme arabe, nationalisme pan-arabe et laïcité. L’intellectuel palestino-américain Edward Wadie Saïd était un chrétien anglican de Jérusalem. Le leader nationaliste Georges Habache, fondateur et ancien secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), était un Palestinien de religion grecque orthodoxe. Tarek Aziz, ancien ministre des Affaires étrangères de Sadam Hussein, était un chrétien chaldéen.

5/ Les chrétiens d’Orient, premières victimes des guerres américaines

Les guerres américaines contre l’Irak et l’invasion de l’Irak en 2000 vont nuire énormément à l’image et à la situation des chrétiens arabes. Présentée comme une « croisade » contre « l’axe du mal » les guerres américaines seront perçues comme des guerres d’invasion – donc des agressions – par des Occidentaux qui se définissent eux-mêmes comme des croisés.

Pire, les gouvernements américains successifs ne cachent pas leur volonté redessiner la carte du Moyen-Orient et amènent dans leurs convois des pasteurs évangélistes qui apparaissent comme des supplétifs religieux de l’armée américaine. Le rejet dans le monde arabe est massif et les chrétiens arabes sont suspectés d’être la cinquième colonne des envahisseurs. Les attentats anti-chrétiens se multiplient en Egypte.

Les chrétiens prennent dans l’imaginaire arabe la place qui était celle des Juifs dans l’imaginaire de l’Occident chrétien : une communauté à l’allégeance toujours incertaine, spécialisée dans les métiers d’intermédiation, ouverte sur l’étranger et disposant de diasporas établies dans d’autres pays, mieux éduquée, mieux introduite dans les institutions et les centres de pouvoirs, mieux informée et faisant moins d’enfants pour mieux les éduquer. Quand des rumeurs folles se mettent à courir sur leur compte, elles reprennent les mêmes stéréotypes : ils empoisonnent les puits, ils enlèvent des petits enfants (musulmans cette fois-ci) pour les sacrifier au cours de leurs cérémonies religieuses, ils pactisent avec le diable etc.

La confiance nécessaire au projet d’une société politique fondée sur l’arabité plutôt que sur la religion recule tandis que la propagande jihadiste progresse. Les chrétiens d’Orient sont considérés de plus en plus comme des traîtres en puissance par les musulmans parce qu’ils sont considérés comme les alliés voire comme les supplétifs des puissances occidentales. Le panarabisme cède la place au panislamisme.

6/ Situation actuelle des chrétiens d’Orient

Ils sont 2 millions à s’être réfugiés en Turquie, 1 million au Liban sur une population totale de 6 millions tandis que 500.000 d’entre eux sont réfugiés en Jordanie, pays artificiel qui ne tient debout que grâce au soutien des Etats-Unis.

Dépourvus de protecteur international, dépourvus d’armées, de polices et de milices les chrétiens d’Orient sont de plus en plus menacés. Réfugiés en France ils perdent leurs repères communautaires et ne savent pas comment transmettre leur foi à leurs enfants.

Leur exil est également une catastrophe pour les musulmans d’ouverture qui se retrouvent seuls face aux jihadistes. Ces derniers sont actuellement armés par nos marchands de canons, soutenus par notre gouvernement et financés parses alliés au Moyen-Orient (l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar) qui sont également nos meilleurs clients et nos investisseurs : PSG, musée du Louvre, bailleurs de fonds de l’armée française à l’extérieur…

7/ Perspectives

La solution à la tragédie des chrétiens d’Orient est de nature politique et militaire. Il faut soutenir les puissances régionales qui ont des intérêts géopolitiques, des réseaux sur place, une connaissance du terrain, une volonté politique et de moyens : la Russie et l’Iran.

Il faut privilégier le moindre mal : Vladimir Poutine est infiniment préférable à Daech et l’Iran chiite est une puissance musulmane beaucoup plus ouverte au dialogue et beaucoup mieux disposée envers les chrétiens que les sunnites des Frères musulmans ou que les salafistes et autres jihadistes.

Pour mémoire la constitution donnée à l’Iran par l’ayatollah Khomeini prévoit que le Parlement doit compter un député juif et quatre députés chrétiens c’est-à-dire beaucoup plus que ne l’exigerait une représentativité proportionnelle au poids de ces communautés !

De plus l’islam chiite De plus l’islam chiite est beaucoup mieux disposé que l’islam sunnite au dialogue, à la culture et à l’humanité en général. Il promeut une lecture allégorique du Coran et sa vision de l’histoire est une vision ouverte : on attend le retour de l’imam caché. Il développe une culture de l’image – les enluminures persanes – contrairement à la culture iconoclaste des sunnites.

Il connaît des sanctuaires religieux féminins ce qui en dit long sur sa conception de la femme par rapport aux pays du Golfe. Il porte en lui une aspiration à la justice : c’est la religion des déshérités contrairement à celle des émirs d’Arabie saoudite ou du Qatar. Enfin, il dispose d’un clergé et d’une parole d’autorité qui permet d’avoir des interlocuteurs fiables avec qui on peut négocier des accords durables.

Chrétien orthodoxe, Jean-François Colosimo a suivi, entre 1988 et 1998, des études de philosophie et de théologie à la Sorbonne et à l’École pratique des hautes études (Paris), à l’Université Aristote (Thessalonique) ainsi qu’à l’université Fordham et à l’Institut Saint-Vladimir (New York). Il a aussi effectué deux séjours de recherche au mont Athos et au mont Sinaï.

Spécialiste du christianisme et de l’orthodoxie, il enseigne depuis 1990 l’histoire de la philosophie et de la théologie byzantine à l’Institut Saint-Serge. Il a également mené une carrière d’éditeur (conseiller littéraire chez Stock, directeur littéraire chez Lattès, directeur éditorial chez Odile Jacob, puis à la Table Ronde et directeur général de CNRS Éditions). Il collabore régulièrement à plusieurs médias écrits et audiovisuels.
http://www.letempsdypenser.fr/conference-de-jean-francois-colosimo-du-15-juin-2015-sur-les-chretiens-dorient/

9.Posté par Vladimir.G: une importante somme d’argent pour la restauration du monastère Sainte-Thècle. le 27/03/2018 23:05
Une délégation russe a visité le monastère syrien de Maaloula, actuellement en restauration

Le 22 mars 2018, la délégation russe conduite par le député de la Douma d’état, D. Sabline, également vice-président de l’association de vétérans « Fraternité militaire », a visité le monastère orthodoxe Sainte-Thècle, à Maaloula, en Syrie. Les membres de la délégation étaient accompagnés de l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du patriarche d’Antioche.

En 2014, le monastère a été pris par les terroristes, qui l’ont tenu en leur pouvoir durant plus d’un an. Des travaux de réparation sont actuellement en cours. La « Fraternité militaire », avec le soutien de l’Église orthodoxe russe, prend une part active à la restauration du couvent, détruit et profané.

La délégation russe a été accueillie aux portes du monastère par l’évêque Ephrem de Séleucie, vicaire de Sa Béatitude le patriarche d’Antioche la Grande et de tout l’Orient. L’archispasteur et l’higoumène Arsène ont célébré un office d’intercession dans l’église récemment réparée.

D. Sabline a transmis à l’évêque Ephrem les salutations du métropolite Hilarion de Volokolamsk, avant de lui remettre une importante somme d’argent destinée à la restauration du monastère Sainte-Thècle.

L’higoumène Arsène, de son côté, a souhaité au hiérarque de l’Église d’Antioche que la vie monastique reprenne au plus tôt dans l’antique couvent. « L’Église orthodoxe russe prie pour la paix en Syrie. Nous espérons que le Seigneur tout-puissant ressuscitera ce monastère mort, que la communauté monastique reviendra » a dit le prêtre.

Ensuite, les délégués russes ont visité la ville. Des députés orthodoxes du Parlement syrien les accompagnent dans leur voyage à Maaloula.

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