Les reliques de Saint Nicolas le Thaumaturge seront pour la première fois en 930 ans apportées d'Italie en Russie du 21 mai au 28 Juillet.
Tout d'abord, les reliques du saint se trouveront dans la cathédrale du Christ Sauveur, puis dans l'une des principales cathédrales de Saint-Pétersbourg.

Selon une déclaration aux journalistes du métropolite Hilarion, chef du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, la partie des reliques de Saint Nicolas le Thaumaturge qui est conservée dans la basilique papale de Bari (Italie) séjournera dans l'Eglise orthodoxe russe du 21 mai au 28 Juillet.

"Ceci est un événement unique : depuis 930 ans que les vénérables reliques reposent à Bari, elles n'ont jamais quitté cette ville," a déclaré le métropolite.

En réponse aux questions des journalistes, il a précisé qu'au début, les reliques du saint se trouveront dans l'église du Christ Sauveur, et ensuite dans l'une des principales cathédrales de Saint-Pétersbourg.

Les reliques de Saint Nicolas le Thaumaturge seront pour la première fois en 930 ans apportées d'Italie en Russie du 21 mai au 28 Juillet.
Le séjour des reliques est le résultat d'un accord entre le pape François et le patriarche Cyrille, à la suite de leur rencontre historique à La Havane le 12 Février de l'année dernière.

"Chaque année, des centaines de fidèles du Patriarcat de Moscou se rendent à Bari pour vénérer les reliques du grand serviteur de Dieu. Cependant, pour la majorité des orthodoxes de Russie, un pèlerinage aussi lointain est difficile à faire.

Le pape François et le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille espèrent que la prière devant les reliques miraculeuses du saint renforcera la foi dans le cœur des hommes ", a dit le métropolite.

Lien Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Lire Le second avènement de saint Nicolas - les origines du culte d’un saint et sa transformation en Europe de l’Est aux XI e -XV e siècles
Et aussi L'église Saint-Nicolas de Bari officiellement restituée à la Russie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Mai 2017 à 17:43 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Une relique de Saint Nicolas suscite la ferveur en Russie le 23/05/2017 10:50
À pied, des dizaines de milliers de russes ont convergé dimanche en direction de la Basilique du Saint Sauveur en Moscou, la plus grande cathédrale de la capitale russe, afin de baiser un des fragments majeurs de la relique de Saint Nicolas. Cette dernière était arrivée la veille en avion de Bari, la cité italienne où elle est conservée depuis le XIe siècle dans la cathédrale catholique construite spécialement à son intention entre 1089 et 1197.

Ce transfert et cette exposition, qui sera célébrée jusqu'au 12 juillet à Moscou, puis durant deux semaines à Saint-Pétersbourg avant que l'icône ne retrouve son lieu d'origine, est le fruit d'un accord conclu entre le patriarche orthodoxe Kirill et le pape François.
Un véritable culte autour du Saint

«Du point de vue de la vénération populaire, il reste le premier saint en Russie et son icône trône dans les foyers au côté du Sauveur et de la Vierge Marie»
Le patriarche orthodoxe Kirill
Les deux prélats s'étaient rencontrés le 12 février 2016, à la Havane, timide tentative de briser la glace entre les deux frères ennemis de la chrétienté, sur fond de préoccupation commune quant au sort des communautés chrétiennes persécutées au Proche Orient. Surtout populaire dans les pays du Benelux où il est fêté le 6 décembre et où il «apporte des cadeaux aux enfants sages», Saint Nicolas fait également l'objet d'un culte dans les communautés slaves orthodoxes, en particulier en Russie.

«Du point de vue de la vénération populaire, il reste le premier saint en Russie et son icône trône dans les foyers au côté du Sauveur et de la Vierge Marie, bien qu'il ne soit jamais venu dans notre pays et n'a jamais connu notre culture. Il fût à nos côtés durant l'histoire difficile et sanglante qu'a traversée notre peuple», a déclaré le patriarche de toutes les Russies qui s'est incliné en signe de dévotion au-dessus du reliquaire transparent contenant une côte gauche du Saint, «la plus proche du cœur», soulignaient les médias russes. Le dignitaire religieux a ajouté que la figure de Saint Nicolas était associée «à de nombreux miracles et à des actions divines qui se sont réalisées dans la vie privée et publique de ceux qui l'ont prié».

Un événement qui rassemble la population

Sans crainte de faire quatre heures de queue dès le premier jour, dans la vapeur des pots d'échappement des automobiles, des dizaines de milliers de Russes ont imité leur leader spirituel en déposant à la chaîne un très furtif baiser sur l'écran de verre protégeant la relique de l'air ambiant. «Je ne vais pas souvent à l'église mais je viens toujours lorsqu'il se produit de tels événements. Cela me donne un sentiment de joie et de purification et me permet d'oublier mes problèmes», expliquait Inna, venue avec sa petite fille de dix mois dans les bras.

Une précédente exposition, en Russie, d'une ceinture de la Vierge, gardée au monastère grec de Vatopedi sur le mont Athos, avait suscité une ferveur identique en 2011.

En seulement un mois, du 20 octobre au 23 novembre de cette année-là, pas moins de trois millions de personnes s'étaient déplacées pour rendre hommage à la relique. Vladimir Poutine, alors premier ministre, s'était même déplacé en personne à l'aéroport Poulkovo de Saint-Pétersbourg pour l'accueillir le jour de son arrivée sur le sol russe.

2.Posté par Russie : une délégation du Vatican rapporte les reliques de st Nicolas le 28/07/2017 17:25
Une délégation du Vatican et de l’Italie est attendue à Saint-Pétersbourg (Russie) le 28 juillet 2017, pour rapporter à Bari la relique de saint Nicolas, évêque de Myre, exposé à la vénération dans le pays depuis le 21 mai. A la tête de cette délégation : le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui doit rencontrer les autorités du patriarcat de Moscou.

Dans une déclaration à L’Osservatore Romano la veille de son départ, le cardinal Kurt Koch, a souligné que « l’œcuménisme des saints est une très belle occasion pour le dialogue entre les Eglises… la vénération des reliques peut aider les fidèles à être plus engagés dans le dialogue ». Les reliques de saint Nicolas ont été vénérés par plus de deux millions et demi de fidèles.

Saint Nicolas est reconnu par les fidèles de différentes Eglises et confessions chrétiennes comme défenseur des plus faibles et des persécutés, protecteur des jeunes filles, des marins, des enfants. L’universalité de son culte en fait un véritable « pont entre l’Orient et l’Occident », a souligné le dominicain Hyacinthe Destivelle, official du dicastère, partie prenante de la délégation.

La translation des reliques, explique-t-il encore, a eu lieu après la rencontre de Cuba entre le pape François et le patriarche Cyrille en février 2016 « comme signe d’amitié, pour confier aux prières de saint Nicolas le rapprochement entre nos Eglises ».

Saint Nicolas est très lié à l’histoire russe, note le p. Hyacinthe Destivelle : « un tiers des églises est sous son patronage et dans toutes les habitations il y a son icône ». Nicolas est considéré comme « celui qui vient au secours dans toutes les décisions concrètes de la vie de tous les jours. C’est le saint qui indique le bon chemin ».

L’archevêque de Bari-Bitonto, Mgr Francesco Cacucci, a salué un « œcuménisme du peuple » particulièrement significatif. Dans son discours prononcé à l’accueil des reliques, le patriarche Cyrille avait aussi souligné cette « ouverture à l’unité chrétienne ».

Le cardinal Koch doit rencontrer le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, le 27 juillet. Le lendemain, la délégation doit être reçue par le patriarche Cyrille.

Au retour à Bari, un notaire rédigera l’acte formel qui enregistrera, pour l’histoire, « le retour de saint Nicolas ».

Saint Nicolas de Myre est né à Patare en Lycie vers 270 de parents chrétiens. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Quand l’évêque de Myre vint à mourir, les évêques de la province appelèrent Nicolas à lui succéder.

Au cours de son épiscopat, outre ses nombreuses œuvres pastorales, il combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325, et de son tombeau s’écoula une huile miraculeuse. Vers 1087, comme la ville de Myre était au pouvoir des Turcs, des corsaires-marchands de Bari enlevèrent les saintes reliques et les apportèrent dans leur ville où une église fut construite en l’honneur de saint Nicolas.

Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XI° siècle, pour connaître, à partir du XII° siècle, un essor considérable, notamment en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane. Avant la translation du corps de saint Nicolas à Bari, son culte avait déjà été introduit à Rome, au VIIe siècle, par des moines orientaux. Au IXe siècle, le pape Nicolas Ier (mort en 867) ajoutait à Sainte-Marie-in-Cosmedin, un oratoire en l’honneur de son saint patron. La diaconie Saint-Nicolas-in-Carcere, sans doute en relation avec une église antérieure, fut créée au IX° ou au X° siècle. On a pu dénombrer à Rome quatre-vingt-cinq églises, chapelles, couvents et hospices Saint-Nicolas.

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