Mgr Jean de Caracas: "Nous sommes dans une situation critique"
L'agence de presse russophone Blagovest-Info publie un entretien avec l'évêque Jean de Caracas (Église russe hors frontières). Il y est question de la situation de l'orthodoxie en Amérique latine, que Mgr Jean (lui-même issue d'une famille d'émigrés d'origine lettonne) considère comme "critique".

"Sans aucun doute, dit-il, l'événement le plus important pour nous est la réconciliation de l'Église russe hors frontières avec le patriarcat de Moscou. En principe, on ne peut que se réjouir de l'unité de l'Église du Christ, en récoltant les fruits spirituels apportés par le retour à la situation normale de l'unité. Cependant, cet événement merveilleux a servi de prétexte au départ dans le 'schisme d'Odessa' d'une partie significative - peut-être même majoritaire - de nos fidèles en Amérique latine avec leur clergé. Nulle part ailleurs l'Église russe hors frontières n'a été confronté à une situation aussi grave qu'en Amérique du sud."

Plus loin, Mgr Jean ajoute: "Le métropolite Sylvain de Buenos-Aires et d'Argentine (patriarcat d'Antioche) a dit un jour que les Églises orthodoxes ont oublié l'Amérique du sud, mais il précisé que cela ne se rapporte pas à l'Église russe. Je suis d'accord avec lui. Autrefois, l'Église russe hors frontières avait en Amérique latine quatre diocèses et sept évêques, mais au cours des vingt dernières années, jusqu'à naguère, il n'y a pas eu d'évêque du tout. Est-il alors étonnant que nous nous trouvions aujourd'hui dans une situation critique? Nos fidèles ont beaucoup changé. L'assimilation est ici plus rapide qu'aux États-Unis, par exemple, ou en Australie. Il y a beaucoup de mariages mixtes. Dans ces familles, les enfants ne restent que très rarement orthodoxes."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 12 Juillet 2009 à 14:37 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par Nikita Krivochéine le 12/07/2009 20:57
Lors de la récente rencontre de Bruxelles, 21-22 juin (L'Église russe va accorder un soutien plus important à ses fidèles résidant hors du pays, voir ce blog) le métropolite Marc de Berlin disait que de toutes les régions du monde c'est l'Amérique latine qui est le plus concernée par la scission dite "vitalyste" ayant suivi l'Acte de réunification du 17 juin 2007. De très nombreuses paroisses y sont contrôlées par diverses entités refusant d'accepter la réunification, dont celle dite "d'Odessa". Mgr Marc précisait que souvent la responsabilité de cet état de choses incombe aux prêtres. Les fidèles dans leur majorité souhaitent que la réunification soit reconnue. Mais leur liberté est plus que restreinte car la distance qui sépare les églises orthodoxes l'une de l'autre dans le continent sud-américain est en moyenne de sept cent kilomètres...

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