Le site du patriarcat de Moscou annonce que l’évêque Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a reçu S.E. Claudio Surdo, ambassadeur d’Italie en Fédération de Russie. Mgr Hilarion a, entre autre, déclaré au cours de cette rencontre : « Il est souvent question d’une conquête 'démographique' de l’Europe par l’Islam. Les familles musulmanes sont nombreuses, quelle raison de s’en alarmer ? Il serait plus naturel de nous poser la question : pourquoi les couples chrétiens ont si peu d’enfants? Les valeurs de la société modernes ont cessé d’être chrétiennes : le bien-être matériel, l’avancement professionnel, les plaisirs prévalent sur celles de la famille, de l’éducation des enfants. Les États européens, les Églises chrétiennes ont la tâche commune de protéger la famille. Ce sera la meilleure réponse à la prétendue menace islamique »

Rédigé par Nikita Krivochéine le 14 Avril 2009 à 17:08 | 14 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Anna Rotnov le 14/04/2009 21:26
J'imagine déjà Vladimir en train de protester ; après 'le contrôle de l'Internet' proposé par le métropolite Philarète de Minsk, voilà que l'évêque Hilarion 'se mêle' de la démographie et des bébés !

Personne ne nous oblige à quoi que ce soit, cher Vladimir ; vous êtes libre de vos choix et de votre vie et c'est Dieu qui l'a décidé : personne d'autre.

2.Posté par vladimir le 14/04/2009 23:22
Je vous remercie de penser à moi mais... je pense au contraire que Mgr Hilarion est en plein dans son rôle: le christianisme n'est-il pas d'abord la religion de la joie et de l'amour? Et quel meilleur témoignage de joie et d'amour que des familles nombreuses? 'Le soutien de la famille, de la maternité et des enfants' est expressément mentionné et détaillé dans 'Les Fondements de la doctrine sociale' (ch. III 8) et, par ailleurs, une hausse de la natalité a été constatée en Géorgie quand le patriarche est intervenu en proposant de parrainer des nouveaux-nés...

Et je vous rejoins totalement sur votre dernière remarque, chère Anna: 'Personne ne nous oblige à quoi que ce soit'! Oui! Dieu nous a crées libres et devant choisir, et ce n'est certainement pas le rôle de l'Église de vouloir 'obliger', surtout avec les moyens d'état de M. Loukachenko. Laissons à César...!!

3.Posté par Pelagie le 15/04/2009 07:30
Anna, vous avez beaucoup d'imagination pour imaginer ce que Vladimir pourra imaginer. Imaginez donc ce que d'autres peuvent imaginer en lisant votre commentaire.

4.Posté par Anna Rotnov le 15/04/2009 12:58
Chère Pelagie,
Libre à tous d' imaginer ce que bon leur semble à mon sujet ; en écrivant ce que j'imagine, je signe de mon nom entier. Vladimir étant devenu un correspondant privilégié qui répond à chacune de mes remarques, je me suis permise de le devancer et d' ailleurs il n' a pas pris ombrage .

5.Posté par QJSIOJC le 16/08/2009 09:20
Si vraiment la Famille vous intéresse, ou mieux, si vous voulez vraiment défendre la Famille, nous vous engageons fortement à bien lire toute notre étude...

Site (dernier article) : http://restaurationdelafamille.blogspot.com/

Site (page d’accueil) : http://restaurationdelafamille.blogspot.com/2008/01/vocation-de-ce-site-ce-site-est-en.html

Bien à vous...
QJSIOJC

6.Posté par Marie Genko le 16/08/2009 23:05
://restauration de la famille.blogspot.com......

Je me demande s'il faut vraiment prendre au sérieux le blog ci-dessus!
Peut-être veut-il faire rire son lecteur?
De la façon dont il se présente, il pourrait tout à fait obtenir l'approbation de bons musulmans qui appliqueraient à la lettre le vieux dicton arabe ci-dessous:

"Bats ta femme! et si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait!"

Je vais tout de même me donner la peine de rappeler aux machos qui sévissent sur ce blog, que la bonne entente d'un couple repose d'abord sur une relation d'amour triangulaire avec le Seigneur:
Parce que l'homme et la femme sont soumis à Dieu, ils se plient à la parole de Saint Paul:

"Ainsi les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Qui aime sa femme, s'aime sois-même. Personne certes n'a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire, on la choie, tout comme le Christ fait pour l'Église, parce que nous sommes les membres de Son Corps.
(Ephésiens 5, 28-31)
"Quoi qu'il en soit pour vous, que chacun de vous aime sa femme comme soi-même, et que la femme craigne son mari"
(Ephésiens 5, 33)

Aimer, veut dire se donner. Se donner veut dire avoir une confiance totale.
Comment cette confiance pourrait-elle être possible sans respect réciproque?
Et le respect n'est-il pas aussi fondé sur l'estime?
Dans un couple harmonieux les décisions sont prises ensemble.
Il arrive souvent aussi que le décideur, homme, ou femme, prenne les décisions, qui s'imposent, là où ses compétences sont meilleures que celles de son conjoint.

Pourquoi Saint Paul écrit-il:
"et que la femme craigne son mari"
J'explique cette parole par la crainte de Dieu telle que nous la présente l'Ancien Testament:

"La crainte du Seigneur est gloire, et fierté,
et gaité et couronne d'allégresse,
La crainte du Seigneur charme le cœur,
et elle donne gaité, et joie, et de longs jours.
Pour qui craint le Seigneur tout aura une bonne issue,
et au jour de sa fin, il sera béni.
(Ecclésiastique 1,1 - 11,14)

Voilà pour moi une merveilleuse définition du mot "crainte" pour les anciens.
Voilà pourquoi chacun d'entre nous peut, à la fois, craindre et aimer le Seigneur et craindre et aimer son conjoint.

7.Posté par Francodeport le 17/08/2009 16:18
Est-ce qu'on mesure vraiment les valeurs chrétiennes au taux de fécondité en vigueur ?
Est-ce réellement protéger la famille que d'encourager une politique nataliste, ou les Etats/Eglises auraient-ils d'autres motifs ?

Les valeurs de la société moderne française seraient-elles plus chrétiennes que celles de la société moderne italienne, polonaise ou russe ? (taux de fécondité 2,02 en 2008 contre 1,2)
Le Niger se ferait-il le chantre mondial de ces valeurs (7,8) ?

Il est malheureusement presque sûr que, dans les sociétés où naissent de nombreux enfants, les valeurs de la famille et de l'éducation ne prévalent pas sur celles du bien être matériel (une place dans le bidonville local), de l'avancement professionnel (on va dire juste trouver comment se nourrir chaque jour) ou des plaisirs.




8.Posté par Francodeport le 20/08/2009 10:49
Lorqu'on parcourt les évangiles en particulier les lettres de Paul, on découvre que ce qui est conseillé c'est de ne pas se marier mais de chercher le Royaume . C'est (je pense) plutôt l'islam qui encourage de se marier et d'avoir des enfants. (Mohamed d'ailleurs était marié, Jésus pas).

9.Posté par Marie Genko le 23/08/2009 14:31
Il me semble difficile de mélanger la chèvre et le chou!
Les valeurs chrétiennes sont une chose, et les familles qui les observent choisissent le nombre de leur enfants, selon ce que le Seigneur leur accorde, c'est à dire selon leur force, leur fécondité et leur santé.
Les couples stériles n'en sont pas moins chrétiens!
Il est évident qu'on ne mesure pas les valeurs chrétiennes à l'aune du taux de fécondité des femmes!
Cependant, il est flagrant que dans les sociétés modernes déchristianisées, les couples mettent des enfants au monde, au compte goutte, pour ne pas être dérangés dans leur confort et leur niveau de vie.
Les enfants coûtent chers et les mères de famille veulent s'épanouir dans des carrières professionnelles!
Je pense que le niveau de richesse ou de pauvreté ne devrait en rien déterminer le nombre des enfants à venir. Car ce qui est important c'est de transmettre la foi et d'éduquer des êtres responsables.
Cela est parfaitement possible chez des personnes démunies.
Et la spiritualité n'est pas, grâce au Ciel, la panacée des gens instruits!

10.Posté par francodeport le 24/08/2009 11:10
Qu'est-ce que ça signifie "mélanger la chèvre et le chou" ?

En tout cas nous sommes d'accord : le nombre d'enfants par famille ne détermine en aucun cas la spiritualité de celle-ci. Le taux de fécondation de détermine en aucun cas le taux des valeurs chrétiennes au sein d'une société.

Certains choississent de ne pas fonder une famille pour se consacrer au royaume de Dieu, d'autres pour leur carrière...


11.Posté par Marie Genko le 24/08/2009 15:31
@francodeport

Mélanger la chèvre et le chou, veut dire pour moi, comparer des choses qui ne sont pas comparables.
Il me semble difficile de mettre en parallèle le Niger et la Pologne par exemple.
Et je ne suis pas aussi certaine que vous, que les valeurs de la famille soient infiniment moins bonnes au Niger que dans les États riches de notre vieille Europe?...
Si le nombre d'enfants par famille, comme vous le dites, ne détermine pas la spiritualité de cette famille, je suis tout de même entièrement d'accord avec ce qu'écrit Vladimir dans son message N°2 du 14/4, publié ci-dessus. Message dans lequel il donne entièrement raison à Mgr Hilarion.
Je pense normal que l'Église encourage les familles nombreuses.
Mais le Seigneur nous a créé libre et chacun agit dans ce domaine selon sa conscience.

12.Posté par Francodeport le 24/08/2009 16:57
Pourquoi est-il normal que l'église d'aujourd'hui encourage les familles nombreuses alors que Paul encourageait les fidèles des églises de son temps au célibat ?

13.Posté par Marie Genko le 25/08/2009 21:46
Cher francodeport,

Je vais essayer de répondre à votre question.
Il est un fait évident que Saint Paul loue le célibat essentiellement parce que le célibat dégage l'homme du souci du monde et lui permet de se consacrer entièrement au Seigneur:

"L'homme qui n'est pas marié a souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. Celui qui s'est marié a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à sa femme; et le voilà partagé." (Corinthiens7, 32,34)

Mais auparavant Saint Paul écrit aussi:
"Mais à cause des fornications , que chaque homme ait sa femme et chaque femme son mari."
(Corinthiens 7, 2)

Je ne suis évidemment pas du tout certaine de bien saisir toute la pensée de Saint Paul.
Je crois comprendre que la plus part des personnes n'étant pas capables de vivre dans une absolue chasteté, Saint Paul leur recommande de se marier.
Car être célibataire et pécher veut dire se mettre en route pour une condamnation certaine.
Toutefois Saint Paul rappelle la vertu du célibat voué au Seigneur, ce qui est indubitablement un état de grâce particulier.
Hélas, peu d'entre nous sont capables d'assumer cet appel exclusif au service du Seigneur!
C'est aussi la raison pour laquelle dans la majorité des écrits et des prêches, les hommes d'église s'adressent au plus grand nombre, c'est à dire aux gens mariés.
Et quoi de plus naturel que d'encourager les familles à avoir des enfants?
Surtout dans le cas de Mgr Hilarion qui s'adresse à une population russe où la faible natalité est un problème crucial.


14.Posté par vladimir le 26/08/2009 15:19
« Soyez féconds et multipliez-vous (Genèse 1,28) » est, à mon sens, le premier Commandement que Dieu donne aux hommes, bien avant les lois de Moise. Et le Christ n'a jamais remis en cause ce commandement là, au contraire (« N'avez-vous pas lu que le Créateur, dès l'origine, les fit homme et femme, et qu'il a dit: Ainsi donc l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair? » (Mt 19, 4-5).)

Aussi les appels au célibats, à commencer par les épitres citées, me semblent en contradiction avec cette loi divine et je serais très intéressé à avoir une véritable explication théologique sur ce sujet.

La position de l'Église russe sur le sujet est en tout cas parfaitement claire et cohérente: du soutien de la famille, de la maternité et des enfants, expressément mentionnés et détaillés dans 'Les Fondements de la doctrine sociale' (ch. III 8), dont l'actuel patriarche Cyrille 1 était, rappelons le, le principal inspirateur, au conclusions de Mgr Hilarion ci-dessus. Iront-ils jusqu'à s'engager autant que le catholicos Elie 2 qui, a fait remonter la natalité en Géorgie quand le patriarche est intervenu en proposant de devenir parrain des nouveaux-nés?

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