NOUVEAU VOYAGE DU PAPE FRANCOIS  EN PAYS ORTHODOXE ET MUSULMAN
EN GEORGIE

C'est donc en Géorgie que se rendra le pape François les 30 septembre et 1 octobre prochains, sur les pas de Jean-Paul II qui l'avait précédé en 1999. Il y rendra visite à Sa Béatitude Élie II, catholicos et patriarche de toute la Géorgie, après avoir rencontré le président de la République et des représentants des autorités, de la société civile et le Corps diplomatique. Il se rendra aussi dans l'un des hauts lieu de l'Orthodoxie géorgienne, la cathédrale patriarcale Svoetuskhoveli de Mtskheta, l'une des plus vieilles villes de Géorgie, à 20 km de Tbilissi, capitale du royaume d'Ibérie du IIIᵉ siècle av. J.-C. au Vᵉ siècle. La cathédrale de Svétitskhovéli date du XIe siècle.

Église orthodoxe géorgienne

La Géorgie est majoritairement orthodoxe (87%), avec 10% de musulmans et moins de 1% de Catholiques. L'Église orthodoxe géorgienne est l'une des plus anciennes Églises orthodoxes. Elle a été fondée par le saint apôtre André et le christianisme fut déclaré religion officielle en 317 grâce à l'action de sainte Nino de Cappadoce.

L'autocéphalie fut octroyée par le patriarcat d'Antioche, dont elle dépendait, en 484 (cette date n'est pas reconnue par Constantinople ce qui pose la question du rang de l'Église de Géorgie dans les dyptiques*), elle fut abolie par l'Église russes en 1811 (après l'annexion de la Géorgie à l'empire russe) et restaurée de facto en 1917, puis reconnue par l'Église russe en 1943 et par le Patriarcat œcuménique seulement en 1989…

Lire Le pape François se rend dans le "premier pays chrétien" – l'Arménie

Cette réception du pape apparait assez surprenante car l'Église de Géorgie est plutôt réticente face aux dialogues œcuméniques. Elle fut bien partie prenante du COE dès les premières de sa fondation (1948) "car cela constituait à cette époque quasiment la seule opportunité pour l’Église, qui se trouvait derrière le rideau de fer, de communiquer avec les Églises orthodoxes-sœurs et le monde extérieur," (cf. http://orthodoxie.com/le-metropolite-de-gori-et-ateni-andre-clarifie-la-position-de-leglise-orthodoxe-de-georgie-a-legard-du-concile-panorthodoxe/) et le présent patriarche Élie II en avait même été l'un des huit de 1979 à 1984, mais elle ne participe plus au COE après la sixième Assemblée (Vancouver en 1983). Elle a aussi boudé le concile panorthodoxe de Crête (juin 2016) en particulier à cause de son attitude jugée trop favorable à l'œcuménisme (ibid.)

* Les dyptiques désignent ici l'ordre dans lequel sont commémorés entre eux les primats des Églises locales.; ils fixent l'ordre des préséance des Églises et cette question a été retirée de l'ordre du jour du concile panorthodoxe faute de consensus…

Communauté assyro-chaldéenne

Le Pape ensuite ira à la rencontre de la communauté assyro-chaldéenne locale à l’église catholique Saint-Simon. L’église chaldéenne est une des cinq subdivisions de l’Église d’Orient, fondée en Mésopotamie par l’apôtre Thomas. Elle tire son nom de la Chaldée, sa région d’origine anciennement située entre le Tigre et l’Euphrate (partagée entre la Turquie, la Syrie et l’Irak actuels) et descend de l’Église nestorienne qui rayonna entre le VIIe et le XIVe siècle avant d’être réduite à une minorité religieuse sous le coup de persécutions successives. Au XVIe siècle elle se divisa en deux patriarcats, l’Église chaldéenne catholique, qui fait partie des Églises catholiques de rite oriental, et l’Église nestorienne, devenue par la suite l’Église de l’Orient des assyriens. Un rapprochement est en cours actuellement et l’on peut parler de communauté "assyro-chaldéenne". En Géorgie cette communauté compte 6-7000 membres issus de réfugiés des massacres ottomans de 1915.

Le Centre d’assistance des Camilliens

Le lendemain, samedi 1 octobre, le pape présidera une grande messe dans le stade M. Meskhi et rencontrera les prêtres, religieux et religieuses dans l’église de l’Assomption, puis les personnes aidées par les institutions de charité dépendant de l’Église catholique ainsi que les personnels de ces structures, devant le Centre d’assistance des Camilliens. L'ordre des "Clercs réguliers pour les malades" ou "ordre des Clercs réguliers ministres des infirmes" a été fondé en 1582 par saint Camille de Lellis (1550-1614) à Rome pour soigner les malades dans les hôpitaux, d'où le nom de Camilliens. Camille de Lellis était infirmier et, devant la situation lamentable des malades dans les hôpitaux, a voulu venir en aide efficacement aux malades en fondant cet ordre. Le Centre d’assistance des Camilliens pour malades physiques et mentaux a été créé en Géorgie en 2010.

RENCONTRES INTERRELIGIEUSES EN AZERBAÏDJAN


Le dimanche 2 octobre, le pape François s'envolera pour l'Azerbaïdjan où il célébrera la messe dans l’église de l’Immaculée du Centre salésien de Bakou et déjeunera avec la communauté salésienne locale. Puis le pape participera à une cérémonie de bienvenue sur la Place du Palais présidentiel de Genclik et rendra visite au président de la République, Ilham Aliyev et aux autorités.

Suivra un échange privé avec le cheikh des musulmans du Caucase et un entretien avec l’évêque orthodoxe de Bakou ainsi qu’avec le président de la communauté juive.

Contrairement à la Géorgie, l'Azerbaïdjan est un pays majoritairement musulman, dont la langue, l'azéri, appartient au groupe des langues turques. Les Orthodoxes sont essentiellement des ressortissants russes et ne représentent actuellement que 2,3% de la population. Leur présence est relativement ancienne - la première église fut construite en 1815 et l'évêché de Bakou fut fondé en 1905. Mais toutes les églises furent fermées par les bolchevicks, Puis deux premières paroisses furent rouvertes en 1944. À l'heure actuelle il y a 7 paroisses orthodoxes en Azerbaïdjan, 6 dépendent de l'archevêque de Bakou de l'Église russe (archevêque Alexandre Ichein depuis 1999) et 1 de l'Église de Géorgie.

Le catholicisme reste marginal, bien que la première église fut construite à Bakou en 1909 (détruite en 1930; le curé et plusieurs fidèles avaient ensuite été tués). Il n’y a aujourd'hui que quelque 400 catholiques; environ 300 d’entre eux sont originaires du pays lui-même, les autres étant les étrangers qui y vivent et y travaillent. Il n’y a qu’une seule paroisse, Marie Immaculée, à Bakou. La visite du Pape Jean-Paul II en mai 2002 avait ramené les catholiques sur le devant de la scène publique et le Président Aliyev avait alors offert aux catholiques un terrain sur lequel la nouvelle église paroissiale a été consacrée en 2007 (la cession du terrain a également été un acte d’indemnisation pour la destruction de l’ancienne église). Un centre pastoral a pu être ouvert en 2012 avec le soutien de « l’Aide à l’Église en Détresse ». La préfecture apostolique de Bakou est dirigée par le père salésien slovaque Vladimir Fekete et entouré de 7 prêtres.

V. Golovanow

NOUVEAU VOYAGE DU PAPE FRANCOIS  EN PAYS ORTHODOXE ET MUSULMAN

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Juillet 2016 à 18:54 | 98 commentaires | Permalien


Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

98.Posté par Marie Genko le 17/10/2016 14:59
Ce message est probablement le centième d'un dialogue de sourds.
Je propose de nous arrêter et de prier pour que l'Esprit Saint nous enseigne le juste chemin à suivre.
Je me permets de recommander la lecture du livre de l'archiprêtre Valerian Kretchetov :
Le plus important (Editions Sofia 2015)
Avec mon amitié à tous les commentateurs de Parlons d'Orthodoxie. Marie

97.Posté par Tchetnik le 17/10/2016 11:40
« Justement, le Christ refuse d'être "défendu" par les armes, lors de son arrestation. Les siens voulaient le protéger, notamment Pierre. Or, qui plus que le Christ est la réalisation de l'innocence, de la dignité, de la vérité et de la justice? Qui plus que Lui aurait "mérité" d'être défendu? »


-Le Christ n’a pas demandé à être défendu pour que s’accomplisse Sa mission de Salut des Hommes. Il n’a cependant pas interdit de répondre à une attaque injuste et nous a bien enjoint comme un devoir sacré de prendre soin des notres.


« Comme le Christ est la mesure de toute chose pour le chrétien, les premiers chrétiens n'avaient pas peur du martyre (ni les saints actuels qui ont subi le martyr sous le bolchévisme). »


-Il y a encore une fois une grande différence entre savoir accepter le martyr à titre personnel quand les circonstances l’exigent et l’imposer aux autres par lâcheté ou complaisance.

Accepter le martyr n’a jamais été incompatible avec le fait de défendre les siens et de les protéger. Quand les nations Chrétiennes ont eu les moyens de se défendre, elles l’ont toutes fait.


« Si nous mettons notre confiance dans les canons, avant de la mettre en Dieu, nous nous détournons de l'Evangile. «

-Les deux ne sont pas incompatibles. Il suffit de comprendre ce que Dieu attend de nous. A savoir une certaine part d’action et de responsabilité. Laquelle passe parfois par le martyr comme Eliazar, parfois par le combat comme les Maccabées.
Que ce combat soit parfois perdu, comme pour Vartan Mamikonian, Prince Lazare ou les armées Blanches (qui n’étaient pas toutes Chrétiennes et monarchistes, il s’en faut d’ailleurs de beaucoup) ne prouve pas qu’il est illégitime. Ceux qui l’ont mené ont fait justement ce qu’ils devaient devant Dieu comme devant les Hommes.

Les civils qui se voient menacés dans leur vie, leur dignité, placent leur confiance ET en Dieu ET dans le soldat qui quelque part se fait ainsi l’accomplissement de la volonté de Dieu en les protégeant.

96.Posté par Théophile le 17/10/2016 11:33
@ Justine

"Mais il nous plait a jamais de nous creer un dieu a notre mesure, a la mesure de notre comprehension limitee, au gre des ideologies dominantes. "

Vous pouvez enlevez le mot "dominantes". Au "gré des idéologies" serait plus conforme à la réalité. Votre idéologie ou opinion peut être minoritaire et tout autant déformante.

La phrase que vous citez sur l'épée parle d'autre chose - à savoir que la Vérité (Jésus Christ) provoque le choix, et les clivages. Et que les hommes s'opposeront entre eux suite au Christ. Tout cela est vrai et vérifié.
Que cela soit un appel à prendre l'épée, j'en doute (avec ma compréhension limitée), sauf à prendre l'épée de la Parole de Dieu, comme l'explique l'Apôtre.

95.Posté par Marie Genko le 17/10/2016 11:30
@ Justine,

L'idéologie dominante n'est-elle pas justement celle de la mort par le feu et le sang?
L'idéologie des soit-disant Droits de l'Homme qui soumettent par la force les peuples à une pseudo démocratie hédoniste et Athée?
L'idéologie de la mort des vieillards et des enfants à naître...
Contre cette idéologie, je comprends la Parole du Christ comme celle de la Vie et de la Liberté.
Respectons Dieu, donateur de Vie.
Aimons nos ennemis et prions pour leur Conversion.
Et si vraiment nos proches sont menacés et que nous succombons à la tentation de les défendre, demandons au Seigneur de nous pardonner!

94.Posté par Théophile le 17/10/2016 10:15
@Tchetnik

"- Le « qui vivra par l’épée périra par l’épée » était moins une interdiction qu’un avertissement sur les risques existant dans une telle entreprise. Si interdiction il y avait, elle ne concernait pas le fait de ne pas s’attribuer l’usage de la force à titre personnel, mais pas d défendre les siens, ses frères et sœurs dans la foi quand dignité, innocence, vérité et justice sont menacés."

Justement, le Christ refuse d'être "défendu" par les armes, lors de son arrestation. Les siens voulaient le protéger, notamment Pierre. Or, qui plus que le Christ est la réalisation de l'innocence, de la dignité, de la vérité et de la justice? Qui plus que Lui aurait "mérité" d'être défendu?
Comme le Christ est la mesure de toute chose pour le chrétien, les premiers chrétiens n'avaient pas peur du martyre (ni les saints actuels qui ont subi le martyr sous le bolchévisme).
Si nous mettons notre confiance dans les canons, avant de la mettre en Dieu, nous nous détournons de l'Evangile.

93.Posté par justine le 17/10/2016 07:00
A Theophile, post 90: "Ne croyez pas que Je sois venu pour apporter la paix sur la terre. Je ne suis pas venu pour apporter la paix, mais l'epee..." (Mt 10,34). Mais il nous plait a jamais de nous creer un dieu a notre mesure, a la mesure de notre comprehension limitee, au gre des ideologies dominantes.

92.Posté par Tchetnik le 16/10/2016 22:11
@Théophile

« Le Christ dit aussi à Pierre - "Celui qui prendra l'épée, périra par l'épée". »
- Le « qui vivra par l’épée périra par l’épée » était moins une interdiction qu’un avertissement sur les risques existant dans une telle entreprise. Si interdiction il y avait, elle ne concernait pas le fait de ne pas s’attribuer l’usage de la force à titre personnel, mais pas d défendre les siens, ses frères et sœurs dans la foi quand dignité, innocence, vérité et justice sont menacés.


« Et "Aimez vos ennemis". »

-Ce qui n’a jamais signifié s’y soumettre, « accepter » leus actes ou les laisser massacrer des gens innocents.

« Vous essayez de manipuler l'Evangile pour y faire entrer votre vision humaine (qui semble refuser la Croix, comme Pierre la refusait), mais cela ne rentre pas, sauf à faire dire au texte le contraire de ce qu'il dit. »

-Alors dans ce cas, Saint Basile le Grand, Saint Augustin, et même Saint Paul et Saint Jean Baptiste ont eu – selon vous – tort.


« L'Eglise orthodoxe refuse le concept de guerre sainte, qui est considérée comme une hérésie (à l'époque de Nicéphore Phocas, la question a été posée), et cela nous différencie de l'Islam. »

- Vous confondez la "guerre sainte" islamique qui est une guerre de conquête avec la guerre de défense qui, elle, a toujours été comprise comme un devoir par l'Eglise orthodoxe, comme l’Histoire et les écrits des Pères le démontrent largement.



« La colère du Christ contre les marchands du Temple, n'est pas un appel à la révolte et à l'usage de la force, mais un coup de balai salutaire dans le lieu sacré, qui doit être consacré entièrement à Dieu, et non pas perverti par l'attrait de l'argent. »

-Et il a bien employé la force pour cela. Au temps pour le « pacifisme » donc.


« Quant au Christ, Il est vraiment l'Agneau de Dieu. C'est l'Evangile qui le dit.
Le Christ a donné ce témoignage - il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis – «

-Vous n’auriez pas dû citer ce passage car – justement – il confirme l’idée de sacrifice pour ceux qu’on aime, donc de les défendre. On peut y ajouter : Jérémie 22, 3 Ainsi parle Yahvé: Pratiquez le droit et la justice; tirez l'exploité des mains de l'oppresseur; l'étranger, l'orphelin et la veuve, ne les maltraitez pas, ne les outragez pas; le sang innocent, ne le versez pas en ce lieu.


« et tous les apôtres ont connu le martyre, sauf Jean le Théologien. Donc oui, le martyre est un trait fondamental du christianisme, c'est les martyrs qui sont la semence de l'Eglise. »

-Personne ne dit le contraire, mais faire du seul martyr la seule voie de confession est spirituellement faux.

Et le martyr consiste a accepter la mort à titre personnel, pas à l’imposer par lâcheté à d’autres.

Il ne faut pas tomber dans l’erreur de faire de certains exemples bien ciblés historiquement, des réponses à des questions qui ne se posaient pas en leur temps.

« Car la Mort est vaincue par la résurrection du Christ. Si notre seule justice est de vaincre nos adversaires avec la force armée, nous sommes grandement dans l'erreur. »

-Personne ne le dit, mais personne n’affirme non plus que l’exercice de notre devoir de protection envers les plus faibles et vulnérables soit antichrétien. Le martyr comme le combat sont simplement Chrétiens, selon différentes circonstances, c’est simple.

« Les Russes blancs ont voulu arrêter le bolchévisme par la force, et ils ont échoué. »

-Mais les armées Russes ont réussi à stopper les Turcs, les Tatars…On peut évoquer Lépante, Koulikovo, Poitiers, Covadonga et plus récemment le corridor de Latchine. Liste non exhaustive.

Et même si Prince Lazare ou Vartan Mamikonian ont perdu la bataille, ils l’ont quand-même menée et sont désormais évoqués comme des vainqueurs moraux qui ont préféré mourir pour ce et ceux qu’ils aimaient.

« En revanche, les communistes n'ont pu arrêter l'Evangile, ni les martyrs. C'est la Parole de Dieu et la vie des saints, notamment des martyrs, qui a mis fin au bolchévisme. »

-Et aussi une bonne dose de combat poursuivi autrement.

Méditez ces paroles de Vartan Mamikonian, justement, la veille de la bataille d’Avarair :

« Notre Foi n’est pas une chemise que nous pouvons retirer, elle est la peau de notre chair, le sang qui coule dans nos veines »

Ou encore Chesterton :

“The true soldier fights not because he hates what is in front of him, but because he loves what is behind him.”


@Marie

Les discours du pape François n’engagent que lui-même et consistent surtout à mettre sur un pied d’égalité des choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres.

Si vous n’êtes pas dérangée par les « réfugiés », soyez assurée que les femmes de Köln, Wien et ailleurs en Europe savent désormais à quoi s’en tenir.

91.Posté par Marie Genko le 16/10/2016 22:08
@Théophile,

Merci pour votre message 91, moi aussi je comprends l’Évangile comme vous le citez ici.

Nul d'entre nous ne se connait vraiment lui-même et pour ma part je prie le Seigneur de me donner la force de ne pas Le renier au prix de ma vie si ce choix m'était donné.
Et je prie aussi pour ne pas laisser la haine de l'autre entrer dans mon cœur si, à Dieu ne plaise, une guerre civile venait à éclater sur notre sol.


Il nous reste à prier pour que cette guerre civile, qui couve dans notre pays n'éclate pas.

90.Posté par Marie Genko le 16/10/2016 15:01
J'ai trouvé à l'instant une interview du Pape François et ce qu'il dit vaut la peine d'être lu et pris en considération.

Voici le copié collé ci-dessous:

: "«Je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences, même en Italie: celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés, hein! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. Non, les musulmans ne sont pas tous violents, les catholiques ne sont pas tous violents. C’est comme dans la macédoine, il y a de tout… Il y a des violents de cette religion… Une chose est vraie: je crois qu’il y a presque toujours dans toutes les religions un petit groupe de fondamentalistes. Nous en avons.
Quand le fondamentalisme arrive à tuer… mais on peut tuer avec la langue comme le dit l’apôtre Jacques, ce n’est pas moi qui le dit. On peut aussi tuer avec le couteau, non?
Je crois que ce n’est pas juste d’identifier l’islam avec la violence, ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai. J’ai eu un long dialogue avec le grand iman de l’université Al-Azhar et je sais ce qu’ils pensent. Ils cherchent la paix, la rencontre. Le nonce d’un pays africain me racontait que, dans la capitale où il se trouve, il y a une file d’attente toujours pleine pour passer la porte sainte du Jubilé (de la miséricorde, ndlr). Certains s’approchent du confessionnal, les catholiques, mais la majorité avance pour prier à l’autel de la Vierge. Ceux-là sont des musulmans qui veulent faire le jubilé. Ce sont des frères! Quand je suis allé en République Centrafricaine, je suis allé les voir et l’iman est aussi monté sur la papamobile. On peut vivre ensemble bien.
Il y a des petits groupes fondamentalistes. Et je me demande, c’est une question: combien de jeunes, nous, Européens, avons-nous laissé vides d’idéal, qui n’ont pas de travail, s’approchent de la drogue, de l’alcool. Ils vont là-bas et ils s’enrôlent dans les groupes fondamentalistes.
Oui, nous pouvons dire que le soi-disant ISIS est un Etat islamique qui se présente comme violent. Quand ils présentent leur carte d’identité, ils font voir comment ils tuent les Egyptiens sur les côtes libyennes ou autre, mais ceci est un petit groupe fondamentaliste, qui s’appelle ISIS.
Mais on ne peut pas dire, ce n’est pas vrai et ce n’est pas juste, que l’islam soit terroriste. Le terrorisme est partout. Pensez au terrorisme tribal dans certains pays africains. Le terrorisme est aussi… je ne sais pas si je peux le dire car c’est un peu dangereux, mais le terrorisme grandit lorsqu’il n’y a pas d’autre option. Et au centre de l’économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l’homme et la femme, voilà le premier terrorisme. Il a chassé la merveille de la création, l’homme et la femme, et il a mis là l’argent. Ceci est un terrorisme de base, contre toute l’humanité. Nous devons y réfléchir.»..."

89.Posté par Théophile le 16/10/2016 13:50
@ Tchetnik
Le Christ dit aussi à Pierre - "Celui qui prendra l'épée, périra par l'épée". Et "Aimez vos ennemis". Vous essayez de manipuler l'Evangile pour y faire entrer votre vision humaine (qui semble refuser la Croix, comme Pierre la refusait), mais cela ne rentre pas, sauf à faire dire au texte le contraire de ce qu'il dit.
L'Eglise orthodoxe refuse le concept de guerre sainte, qui est considérée comme une hérésie (à l'époque de Nicéphore Phocas, la question a été posée), et cela nous différencie de l'Islam.

La colère du Christ contre les marchands du Temple, n'est pas un appel à la révolte et à l'usage de la force, mais un coup de balai salutaire dans le lieu sacré, qui doit être consacré entièrement à Dieu, et non pas perverti par l'attrait de l'argent.

Quant au Christ, Il est vraiment l'Agneau de Dieu. C'est l'Evangile qui le dit.
Le Christ a donné ce témoignage - il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis - et tous les apôtres ont connu le martyre, sauf Jean le Théologien. Donc oui, le martyre est un trait fondamental du christianisme, c'est les martyrs qui sont la semence de l'Eglise. Car la Mort est vaincue par la résurrection du Christ. Si notre seule justice est de vaincre nos adversaires avec la force armée, nous sommes grandement dans l'erreur.
Les Russes blancs ont voulu arrêter le bolchévisme par la force, et ils ont échoué. En revanche, les communistes n'ont pu arrêter l'Evangile, ni les martyrs. C'est la Parole de Dieu et la vie des saints, notamment des martyrs, qui a mis fin au bolchévisme.

88.Posté par Tchetnik le 16/10/2016 08:54
"Le combat n'est effectivement pas chrétien, puisque le Christ nous a donné l'exemple du martyr."

-Il a aussi donné l'exemple du combat, justement. Notamment face aux Pharisiens.

Et il convient de se souvenir de ce que Saint Paul disait:

Hébreux 11, 32 Et que dirai-je encore? Car le temps me manquerait si je racontais ce qui concerne Gédéon, Baraq, Samson, Jephté, David, ainsi que Samuel et les Prophètes, 33 eux qui, grâce à la foi, soumirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent l’accomplissement des promesses, fermèrent la gueule des lions, 34 éteignirent la violence du feu, échappèrent au tranchant du glaive, furent rendus vigoureux, de malades qu’ils étaient, montrèrent de la vaillance à la guerre, refoulèrent les invasions étrangères.

Eliazar priait, les Maccabées se battaient. Saint Serge de Radonej priait, saint Dimitri Donskoï se battait.

Il vaut mieux ne pas faire du Christ ce qu'il n'a jamais été, à savoir un agneau pacifiste.

Le Christ est Dieu et Homme. Il est un Tout qu’on ne peut diviser. S’il y eut le Christ sur la Croix qui pardonna, il y eut aussi Celui des Marchands du Temple. Il y eut Celui de la Samaritaine, il y eut aussi Celui qui affirma « va mais ne pèche plus ». Miséricordieux mais ferme. Parfois doux, parfois en colère, selon ce qui était Juste, Bien. Pas toujours doux, contrairement à ce que certains croient, mais toujours Juste et Charitable. Celui qui accueillit l’officier Romain et avait manifestement une sympathie pour les militaires et Celui qui dit « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. » Celui qui pardonna et tendit la joue gauche mais aussi Celui qui dit « Si vous ne changez pas de comportement, vous mourrez tout comme eux ». Celui qui demanda à Pierre de ne pas s’attribuer l’usage d’une force qui revient à Dieu (Le « qui vivra par l’épée périra par l’épée » et Celui qui répondit à une attaque injuste « Si j’ai mal parlé dis-moi en quoi j’ai dit mal, si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu? ». Le problème du Chrétien étant aussi de savoir quel Christ imiter et quand…Quand être doux, quand être ferme, voir en colère, le tout en restant dans la Charité, la Justice, la Bonté. Tendre la joue gauche signifie renoncer à la vengeance, à l’instrumentalisation personnelle de la Justice, mais certainement pas à la Justice elle-même. Tendre la joue gauche n’est pas synonyme de passivité malsaine, de complaisance.

Non seulement le combat pour défendre les siens n'est pas anti-chrétien, mais c'est au contraire un devoir fondamental de Chrétien, d'accomplir la responsabilité envers ceux dont Dieu nous a confié la responsabilité. Un devoir de dévouement, de justice et de miséricorde justement, Laisser massacrer les siens étant une marque de lâcheté, mais certainement pas de haute spiritualité. la foi des uns ne doit pas faire le martyr des autres...

Ou alors, Saint Alexandre Nevski, Dimitri Donskoï, prince Lazare (15-28/06/1389), Don Juan d’Autriche, Théodore Uschakov (1745-14/10/1817, héros des guerres de 1774 contre les Turcs et a combattu Napoléon Bonaparte avec succès en Méditerranée), Charles Martel, Ramiro, Louis de Bourmont auraient tous eu tort ainsi que l’Église depuis 2000 ans, et devraient tous être décanonisés….
Pourtant, c’est grâce à des gens comme eux que les gens comme nous pouvons prier tranquilles et ne sommes pas devenus musulmans ou autres.

"Pour être franche, je me sens bien plus agressée par l'idéologie du Gender, le mariage pour tous et le changement de civilisation qu'on impose dans les écoles de nos enfants, que par les migrants!"

-Il me parait difficile de ne s'opposer qu'au premier et pas au second vu que ceux qui font entrer les paquets de pseudo-"migrants" "réfugiés" par paquets de 100 000 sont exactement les mêmes que ceux qui imposent le Gender. Il s'agit du même projet mondialiste, relativiste et matérialiste attalien.

"Migrants, qui devraient rentrer chez eux lorsque nos gouvernements cesseront enfin d'armer les opposants des régimes qu'ils veulent renverser!"

La plupart de ces "migrants" ne sont pas des "réfugiés" mais des économiques. Provenant en plus de pays comme le Maroc qui ne connaissent pas la guerre et qui vont en Suisse ou en Suède qui ne font pas la guerre. Pendant que l'OTAN bombardait la Serbie (et on n'entendait alors pas les musulmans protester...) il n'y a pas eu des centaines de milliers de Serbes réfugiés en "europe"...

87.Posté par Marie Genko le 15/10/2016 23:16
Cher Technik,

Vous écrivez:
"-A condition de ne pas imposer le martyr à des gens innocents et de pas oublier son devoir élémentaire de protection de sa famille, de ses proches, de ses aimés."

Comprenez que je suis entièrement d'accord avec vous!
J'ai 13 petits-enfants, croyez-vous vraiment que leur avenir m’indiffère?

Non, je trouve que nous devons utiliser notre droit de vote pour mettre à la tête de nos pays des gouvernements qui stoppent net cette invasion!

C'est parce que nous nous sommes laissés gouverner par des mondialistes, qui veulent à tout jamais casser les nations, que nous avons actuellement en Europe une véritable invasion musulmane.

Ce que j'essaye de dire est que les malheureux qui ont été déplacés par des famines ou des guerres, ne sont pas eux-mêmes responsables du désastre en Libye, en Syrie et ailleurs, voilà pourquoi je n'ai aucune raison de vouloir les combattre...

Vous écrivez encore:
"Et tant pis si certains "pacifistes" pensent - à tort - que le combat n'est pas "chrétien". Je ne vais pas aller contre mes convictions profondes en me soumettant à des gens qui non seulement sont dans le mensonge, mais veulent aussi du mal à ceux que j'aime. "

Le combat n'est effectivement pas chrétien, puisque le Christ nous a donné l'exemple du martyr.

Simplement l'être humain est rarement capable de martyr et je comprends parfaitement qu'un peuple se défende pour survivre.
J'accepte le réflexe de légitime défense!
Mais vous savez aussi bien que moi que le sang appelle le sang et que l'homme tombe si facilement dans la violence... Cette violence que vous, et moi, voulons épargner à ceux que nous aimons!

Pour être franche, je me sens bien plus agressée par l'idéologie du Gender, le mariage pour tous et le changement de civilisation qu'on impose dans les écoles de nos enfants, que par les migrants!
Migrants, qui devraient rentrer chez eux lorsque nos gouvernements cesseront enfin d'armer les opposants des régimes qu'ils veulent renverser!

Peut-être que j'exprime mal ma pensée?
Tout ce que je nous souhaite à tous est de ne pas tomber dans l'horreur de la guerre civile.

86.Posté par Tchetnik le 15/10/2016 17:54
Par ailleurs, entre la pudibonderie musulmane très hypocrite du reste et le nudisme pornographique matérialiste "occidental", il y a un juste milieux de modestie, de valorisation de la dignité du corps féminin comme masculin, de compréhension de la beauté comme don de Dieu que reflètent notre patrimoine artistique, littéraire, comme notre art de vivre Chrétien et Européen.

85.Posté par Tchetnik le 15/10/2016 17:52
@Marie

"Tant pis si le Musulman prend pour une marque de faiblesse, le fait que je ne lui veuille aucun mal.
Tant pis s'il pense justifié de m'attaquer, je ne dois des comptes qu'à mon Créateur.
Et je ne vais pas aller contre mes convictions profondes en devenant inamicale envers un étranger.
"

-A condition de ne pas imposer le martyr à des gens innocents et de pas oublier son devoir élémentaire de protection de sa famille, de ses proches, de ses aimés.

Et tant pis si certains "pacifistes" pensent - à tort - que le combat n'est pas "chrétien". Je ne vais pas aller contre mes convictions profondes en me soumettant à des gens qui non seulement sont dans le mensonge, mais veulent aussi du mal à ceux que j'aime.

84.Posté par Tchetnik le 15/10/2016 16:28
La parabole du Bon Samaritain insiste autant sur la Vérité et la fidélité à cette dernière que sur la Charité et la compassion. Apporter la Vérité étant justement une marque de Charité. Le Christ n'a pas dialogué avec des païens pour qu'ils demeurent dans leur paganisme, ni pour l'approuver, ni pour le mettre sur le même plan que la Vérité.

83.Posté par Théophile le 15/10/2016 16:07
@ Justine

Il existe des sépulcres blanchis de divers types. Les mondains de l'Oecuménisme peuvent y entrer, si leur projet se limite à une unité extérieure et sans le Christ. Ils ont préférés le regard des hommes à celui de la Vérité.

Mais que dire des chrétiens qui ne croient que dans leurs propres pratiques, attitudes et théories, volontiers sévères, jugeant impitoyablement tous les autres? Ne sont-ils pas aussi semblables à des sépulcres blanchis, qui ont oublié à quel point eux-aussi avaient besoin de la miséricorde de Dieu?

Dans toutes les paraboles de l'Evangile, je me dis toujours qu'il s'adresse à nous, à notre génération, autant qu'à toutes celles qui nous ont précédé.
Donc les réflexions concernant l'attitude des pharisiens et des autorités juives de l'époque, s'adressent aussi à notre époque, et sont actuels comme jamais.

La question du Christ à notre égard est celle de l'Amour et de la Foi. Avez-vous une foi et un amour véritable, ou cela n'est-il qu'une attitude extérieure, qui vous donne de l'importance? Cette question s'adresse à chaque chrétien - quelles que soient ses convictions politiques.
Certains se donne de l'importance avec leur intransigeance extérieure, d'autres avec leur pseudo-ouverture. En réalité, nous sommes bien souvent hypocrites, si on regardait au fond des choses...

82.Posté par Marie Genko le 15/10/2016 15:15
Tchetnik,

Votre post 77.
Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire. Mais je crois qu'il faut discerner deux attitudes:

L'attitude séculière qui veut que les Musulmans qui viennent sur le sol de France se conforment aux usages et aux aux lois de ce pays.
Ce qui ne m'empêche pas de trouver qu'ils ont raison lorsqu'ils veulent défendre la pudeur de leurs femmes sur les plages etc.
Nous vivons dans un pays où il est permis d'être naturiste sur les plages, mais interdit d'y venir habillé...

Pour moi c'est un comble d'absurdité.
Lorsqu'un étranger met le doigt sur l’incohérence de notre système laïc, je lui en suis plutôt gré.

La deuxième attitude est celle du chrétien, et celle-ci doit rester ce que nous dictent nos consciences.

Tant pis si le Musulman prend pour une marque de faiblesse, le fait que je ne lui veuille aucun mal.
Tant pis s'il pense justifié de m'attaquer, je ne dois des comptes qu'à mon Créateur.
Et je ne vais pas aller contre mes convictions profondes en devenant inamicale envers un étranger.

Je suis convaincue que notre gouvernement doit limiter le nombre de Musulmans à venir sur notre sol.
Car il est évident que certains d'entre eux sont des extrémistes et représentent un danger pour l'avenir de nos enfants.
Mais le chrétien doit rester égal à lui-même et mettre son espoir dans l'Esprit Saint, afin que Celui-ci veuille bien venir éclairer les consciences des âmes enténébrées.
Avec toute mon amitié Marie

81.Posté par justine le 15/10/2016 11:56
A Vladimir, post 80: "Et c'est pourtant leur image que prend le Christ et non celle des fidèles gardiens du dogme orthodoxe!" . Comment lisez-vous l'Evangile? N'avez-vous pas lu tous ces passages sur la dispute entre le Christ et l'establishment juif? Et ou voyez-vous la-dedans que les dirigieants juifs de cette epoque auraient ete "les fideles gardiens du dogme orthodoxe"? Tout au contraire, le Christ leur reproche de n'avoir garde de la Loi que la forme exterieure, de ne nettoyer que l'exterieur de la coupe, de ne peser que la menthe et le cumin, de tamiser le moustique etc., ecartant l'essence des commandements. Il les appelle meme "des tombes blanchies remplies d'ossements de morts et de toute souillure" (cf. Mt chap. 23). Et c'est bien ainsi aussi avec nos ecumenistes aujourd'hui: ils ne gardent de la Foi orthodoxe que l'enveloppe, la remplissant d'heresies de toutes sortes.

80.Posté par Daniel le 15/10/2016 07:41
Sur la parabole du bon Samaritain, à nouveau lire les interprétations pratistiques. Le Christ prend l'examble du prêtre et du rabbin, représentant de la religion juive, car cette dernière, fondée sur la loi est incapable de guérir l'homme déchu.

Quant à l'affirmation selon laquelle le témoignage chrétien aura toute sa force quand les chrétiens seront réunis, elle n'est pas historiquement juste.Le Nouveau Testament évoque déjà des hérésies et des schismes chez les premiers chrétiens. Les épitres de Jean parlent de personne qui ont quitté l'église. Simon le Migicien des Actes des Apôtres est considéré comme le père des gnostisques. Quant au diacre Nicolas ordonné en même temps qu'Etienne, il est le père de l'hérésie des nicolaïtes selon la tradition.

L'attitude face à ces premiers hérétiques n'a pas été de chercher un témoignage commun pour donner plus de force au chrstianisme, mais de prêcher le monde au monde le vrai christianisme.

79.Posté par Tchetnik le 14/10/2016 21:40
Que Vladimir relise aussi ce que l'Evangile dit sur les menteurs.

78.Posté par Vladimir.G: surl''''attaque ad hominem du commentaire 77 "Quiconque dira à son frere: Raca, sera passible du jugement du sanhedrin; et quiconque dira fou, sera passible de la gehenne du feu." (Mat. 5:22) le 14/10/2016 20:56
Le commentaire patristique bien connu de la parabole du Bon Samaritain que citent Justine et Daniel est effectivement très intéressant et important. Plusieurs Pères du premier millénaire le reprennent, de saint Irénée et saint Clément d’Alexandrie à saint Augustin d’Hippone, saint Ambroise de Milan ou saint Jean Chrysostome, et il est presque systématiquement cité dans les homélies du 5ème dimanche de Pâques consacré à la parabole du Bon Samaritain.

Origène (v. 185 - 253) en est l'un des auteurs les plus anciens et donne un commentaire complet et précis: "Le voyageur blessé, c’est l’homme déchu, l’homme du péché. Jérusalem, ville élevée au-dessus du niveau de la mer, ville sainte, et Jéricho, située au-dessous du niveau de la mer, ville basse, représentent respectivement le Paradis terrestre et le monde d’ici-bas. Le Bon Samaritain, c’est la Révélation du Christ différente de la législation d’Israël comme le sont les Samaritains par rapport aux Juifs. Cet homme a été abandonné demi-mort. C’est qu’en effet le péché (les voleurs qui dépouillent le voyageur = la nudité d’Adam après le péché originel) ne détruit pas la nature adamique, mais il la blesse. Le vin et l’huile répandus sur les blessures, ce sont les sacrements institués par le Christ. L’auberge, c’est l’Eglise, et l’argent donné à l’hôtelier, c’est le trésor de la grâce que le Christ a confié à son Eglise." (In Jean BORELLA, Le mystère de la charité profanée, subversion de l’âme chrétienne, Dominique Martin Morin, 1979, pp. 219-220.)

Ce commentaire est d'autant plus important qu'il reste très actuel. Qui représentent exactement le blessé et les passants indifférents? l'Évangile dit qu'ils sont Juifs, et même prêtre et lévite. Ils appartiennent donc à la religion orthodoxe de l'époque contrairement aux Samaritains - hétérodoxes ou hérétiques avec qui les Juifs ne parlent ni ne prient (on peut voir ici un rapprochement avec ce dont parle le p. DUMOULIN en 30)... Les Juifs emploient même le terme «Samaritain» pour injurier le Christ: «N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon?» (Jn 8,48). Et c'est pourtant leur image que prend le Christ et non celle des fidèles gardiens du dogme orthodoxe!

Et ce n'est pas le seul passage de l'Évangile où les hétérodoxes-Samaritains sont donnés en exemple: ainsi dans Lc 17, 12-19, sur les dix lépreux guéris il ne s'est trouvé qu'un Samaritain pour revenir rendre gloire à Dieu: "Et Il lui dit : « Relève-toi, va. Ta foi t'a sauvé.»" Et, bien entendu, lors de l’épisode du puits de Jacob, le Christ non seulement demande de l’eau à la Samaritaine mais Il va rester deux jours chez les Samaritains, sans éxiger aucune conversion préalable et "Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de Sa parole" (Jn 4, 6-42), ce qui souligne les bienfaits du dialogue sans préalable...

Pour autant ces indications incitant aux contacts et au dialogue avec les hétérodoxes n'ont jamais rien à voir avec un quelconque syncrétisme: "Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël... Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens," dit le Christ à la Cananéenne (Mat: 15, 24-26) ... mais il guérit le fils de la païenne, ce qui inspirera certainement St Jean de Kronstadt pour demander et obtenir la guérison du mari de la musulmane...

77.Posté par Vladimir.G: surl'attaque ad hominem du commentaire 77 "Quiconque dira à son frere: Raca, sera passible du jugement du sanhedrin; et quiconque dira fou, sera passible de la gehenne du feu." (Mat. 5:22) le 14/10/2016 13:43
Sur l'attaque ad hominem du commentaire 77

St. Jean de Kronstadt dit exactement ceci: "Nous allons prier ensemble, tu pries à ta façon, et je vais prier à la mienne."

"Quiconque dira à son frere: Raca, sera passible du jugement du sanhedrin; et quiconque dira fou, sera passible de la gehenne du feu." (Mat. 5:22)

76.Posté par justine le 13/10/2016 19:40
Tandis qu'on discute ici, la plupart d'entre vous sans doute n'ont pas connaissance du fait qu'en Grece en ce moment meme les confesseurs orthodoxes sont persecutees par le patriarche Bartholomee qui fait ce qu'il peut pour parvenir a faire chasser les moines confesseurs de la Sainte Montagne, deposer des pretres integres et excommunier des theologiens emerites! Oui, on en est arrive la, une fois de plus dans l'Histoire de l'Eglise ou bien souvent des patriarches heretiques ont fait la meme chose. Qu'on se rappelle par exemple du patriarche Jean XIV Kalekas, ardent defenseur de l'heresie barlaamiste et persecuteur de Saint Gregoire Palamas. Ce dernier disait au sujet du premier: "Mais je pense que celui qui ecrit d'une facon si ehontee et presente a tous sans hesitation tant de mensonges, dirait bien facilement aussi ceci - que l'Eglise, c'est lui seul, et que ce que lui considere et declare comme juste, toute l'Eglise considere et presente comme juste. Et que si quelqu'un n'est pas immediatement d'accord avec quoique ce soit, meme la chose la plus desavantageuse pour lui-meme et improbable, cette personne est absolument insoumise et desobeissante a toute l'Eglise. Ainsi il persiste a nous appeler nous aussi insoumis et etrangers a l'Eglise, parce que nous refusons l'impiete que lui veut nous imposer.... " (EPE [Ellines Pateres tis Ekklisias], Oeuvres Completes de St Gregoire Palamas, vol. 3, page 590).

Vraiment, qu'on le sache: Il y a persecution des Orthodoxes, non pas par les musulmans, non pas par les athees, mais par le patriarche de Constantinople lui-meme, contre ceux qui ont ose faire ce que le Canon 15 du Concile Premier-Second (Constantinople 871) declare comme honneur pour des Orthodoxes - cesser la commemoration de et donc couper la communion avec un hierarque qui professe en public des heresies condamnees par des Saints Conciles et des Saints Peres. Ce canon dit en effet que dans un tel cas, couper la communion, avant meme la condamnation officielle du hierarque concerne par un Synode, n'est pas un acte passible de punition, car "ils ont defie non pas des eveques, mais des pseudo-eveques et des faux docteurs; et ils n'ont pas brise l'unite de l'Eglise par un schisme, mais ont tout au contraire veille a preserver l'Eglise de schismes et de divisions."

(Voir le texte (en anglais) de ce canon avec les interpretations des principaux commentateurs sur: http://www.holytrinitymission.org/books/english/councils_local_rudder.htm#_Toc72635076
et en grec sur le site www.orthodoxwiki grec. Voir aussi l'etude detaillee (en grec) a ce sujet du canoniste et membre de l'Areopage Kyriakos Kyriazopoulos sur: http://aktines.blogspot.gr/2016/10/blog-post_902.html#more

75.Posté par Tchetnik le 13/10/2016 13:18
Habituel contresens volontaire (et mensonger) de Vladimir qui continue à faire dire à Jean de Kronstadt ce qu'il n'a jamais dit, ce en dépit des nombreuses infirmations de très nombreux commentateurs...

@Marie

Fraternité n'empêche pas le discernement ni la lucidité.

Il est à ce titre inutile d'appeler les musulmans à "vivre en paix" avec nous, ni de leur dire que "nous ne sommes pas leurs ennemis.".

D'abord parce qu'ils le savent, ensuite parce qu'ils s'en moquent. D’une manière générale, ce n’est pas nous qui désignons nos ennemis, mais nos ennemis qui nous désignent, peu importe qu’on leur soit hostiles ou amicaux. Ils nous désignent simplement car nous croyons en une réalité invisible divine, en une compréhension de la personne, de l’Homme et de la vie non seulement différente de la leur mais aussi antinomique, et nos éventuelles marques de bienveillance, d’amitié ne changeront pas leur point de vue envers nous. C’est d’ailleurs une illusion dangereuse que de le croire. Ils les prendront – à raison – pour des marques de faiblesse dévirilisée (et ils méprisent particulièrement ce genre de faiblesse pseudo-« fraternelle », pseudo-« empathique ») et notre faiblesse identifiée ne les incitera pas à nous laisser tranquilles, bien au contraire, elle ne leur donnera que d’avantage de raisons de nous attaquer.

Et si nous devons une fraternité et une charité à quelqu'un, c'est d'abord à nos frères, sœurs dans la foi, lesquels sont en termes de persécutions, largement au dessus des gars d'en face.

74.Posté par Daniel le 13/10/2016 13:05
Le patriarche oecuménique Dimitri occupa sa fonction de 1972 à 1991 et fut le précurseur de Bartholomée, qui suit dignement ses pas dans le relativisme.

Pour ce qui est de l'islam, une lecture de Saint Jean Damascène ne fait aucun mal, il connaissait la question étant confronté de près à l'islam de son époque.

73.Posté par Vladimir G: "un article indispensable": "Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient" le 13/10/2016 10:01
Merci bien chère Marie,

Comme souvent je suis bien d'accord avec vous et je voudrais rappeler ce "miracle peu connu de Saint Jean de Kronstadt" (lien) où l'on voit le saint priant avec une musulmane, "tu pries à ta façon, et je vais prier à la mienne," et guérir un musulman...

http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Un-miracle-peu-connu-de-Saint-Jean-de-Kronstadt_a4799.html

72.Posté par Marie Genko le 12/10/2016 22:12
Cher Tchetnik,

Pardonnez mon ignorance, mais qui est le patriarche œcuménique Dimitri ?

Pour ma part, je comprends les paroles, que vous citez, comme une volonté de rappeler aux Musulmans que nous avons tous été créés par un seul et même Dieu.
Et que, par conséquent, nous devons respecter cette vie que Dieu a voulu nous donner.
Pour moi tous les Musulmans ne sont pas des coupeurs de têtes...
Il y a certainement de très braves gens parmi eux.
Aussi je vois dans votre citation un effort pour essayer d'apaiser par des paroles fraternelles, la haine que nos gouvernements occidentaux ont réussi à semer contre nous au sein des populations musulmanes. Cela n'a rien à voir avec une forme d'œcuménisme.
C'est plutôt un appel à enterrer les haches de guerres et à vivre en paix les uns avec les autres.
Un appel destiné à apaiser les guerres civiles qui couvent hélas déjà dans nos pays européens!

En ce qui concerne la déclaration du Patriarche Parthénios d’Alexandrie, je suis d'accord avec vous! Même si on souhaite être conciliant, lorsqu'on vit en Égypte au milieu des Musulmans, il est inutile de renier sa propre Foi en disant que Mahomet est un apôtre.
Pauvre Patriarche Parthénios, il doit être terrorisé !

71.Posté par Tchetnik le 12/10/2016 11:59
Pour confirmer l'état des lieux dur mais hélas juste de Justine:

Voici comment le journal Orthodox News du 15 décembre 1972 a rapporté les paroles de Dimitri:
«A l’occasion du Bairam le Patriarche Oecuménique Dimitn s’est adressé à tous les musulmans de par le monde, en ces termes:
Le Grand Dieu unique de tous -nous tous qui L’adorons et Lui vouons un culte sommes Ses enfants- désire que nous soyons sauvés et que nous soyons frères. Quoique nous appartenions à des religions différentes -ayant néanmoins tous appris et reconnu que le Dieu Saint est l’origine et la fin de toutes choses- II désire que nous nous aimions et que, en pensée comme en actes, nous nous comportions les uns envers les autres en suivant uniquement le bien. Tel est le commandement que, pour l’heure présente, nous donnons au monde: amour et bonté. Bien sûr, tous les bons et fidèles musulmans sont emplis du même idéal, et recevrons avec la même joie ce message de fraternité en Dieu, lequel vous est adressé en cette grande fête de L'islam. Avec prières congratulatoires, amour et sentiments de bonne volonté mutuelle des fidèles chrétiens, Dimitri de Constantinople»."
et :

Déclaration du Patriarche Parthénios d’Alexandrie:
«Le prophète Mahomet est un apôtre. Il est un homme de Dieu, qui a travaillé pour le Royaume de Dieu et a créé l’Islam, religion à laquelle appartiennent un milliard d’individus... Notre Dieu est le Père de tous les hommes, même des musulmans et des bouddhistes. Je crois que Dieu aime les musulmans et les bouddhistes... Si je parlais contre l’islam ou le bouddhisme, je ne serais pas en accord avec Dieu... Mon Dieu est aussi celui des autres hommes. Il n’est pas Dieu que pour les orthodoxes. Telle est ma conviction» (Orthodox Typos, n° 854).


Et ces déclarations datent d'une période où pourtant, l'œcuménisme était moins "officiel"...

L'amour passe parfois - souvent même - par le combat et la critique.

70.Posté par justine le 12/10/2016 09:56
A Marie: "il s'agit réellement d'un travail consciencieux entrepris par des théologiens sérieux, soucieux de faire prendre conscience à des hétérodoxes qu'ils se sont mis en danger en s'éloignant de l'Orthodoxie."
Voila qui serait souhaitable, mais malheureusement n'est pas le cas. Vous ne semblez pas etre aux faits ni de la mentalite ni des mobiles de ceux qui conduisent les dialogues (c'est a dire des Fanariotes, les autres ayant le choix soit de les suivre, soit de s'abstenir de signer soit de ne plus participer).

Quant au fait que vous n'avez jamais entendu le patriarche Bartholomee affirmer que toutes les religions sont des voies de salut, cela encore ne tient qu'a ce que vous etes insuffisamment informee et ne suivez pas les evenements. Mais je crains bien que meme si vous etiez informee, vous trouverez encore des excuses et des justifications. Donc...

69.Posté par Marie Genko le 11/10/2016 23:32
Chère Justine, cher Daniel

Ce qui est important, et nous le demandons quotidiennement dans nos prières, est de ne pas avoir le cœur sec.
Le Christ a eu de la compassion pour nous pécheurs, et Il nous demande d'avoir nous aussi de la compassion pour nos frères humains.
Ce n'est pas en accusant les autres, mais en les aimant que notre témoignage d'Orthodoxes prendra de la valeur.
Se rendre à une réunion ou une conférence œcuménique n'est pas, ou du moins ne devrait pas être, le déplacement d'un jet set de prélats orthodoxes désireux de rencontrer d'autres sommités hétérodoxes....

Non, il s'agit réellement d'un travail consciencieux entrepris par des théologiens sérieux, soucieux de faire prendre conscience à des hétérodoxes qu'ils se sont mis en danger en s'éloignant de l'Orthodoxie.
Leur faire comprendre que tout le troupeau dont ils ont la charge est par leur faute et par leurs erreurs engagé sur un chemin périlleux!
Leur faire comprendre enfin que le témoignage chrétien n'aura de valeur que le jour où tous les chrétiens confesseront la même foi.
Voilà la position des théologiens orthodoxes et je n'ai jamais au grand jamais, entendu dire par un religieux orthodoxe que toutes les religions se valent !
Mai j'insiste pour dire que seul Dieu sonde les reins et les consciences et que beaucoup d'hétérodoxes seront sauvés.
Avec toute mon amitié Marie

68.Posté par Lucas le 11/10/2016 11:36
@justine
Avant que de se lancer dans une exégèse allégorique de la Parabole du Samaritain, peut-être convient-il de considérer que l auberge est une auberge, en non en premier lieu l Auberge. Se faire le prochain de l autre, c est en premier lieu lui laver les pieds, sans lui poser préalablement la question de savoir si par hasard il ne serait pas de l espéce des pauvres gens qui ont subi un lavage de cerveau. Ça peut même consister à l accompagner à l auberge qui lui est coutumiére, sans lui seriner que seule la vôtre est cinq étoiles, au moins à ne point médire de la sienne en utilisant des épithétes peu gracieuses, surtout postées à 7 h. 04 du matin.

67.Posté par Vladimir G: Un article intéressant mais superficiel le 11/10/2016 10:42
Religion : l’orthodoxie n’a pas eu son concile ! [2/3]

Michel Lhomme, philosophe, politologue ♦

Le patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie a finalement renoncé à se rendre en Crète, pour le concile panorthodoxe qui était prévu du 20 au 27 juin dernier. Cette réunion des quatorze Églises orthodoxes du monde a connu une préparation houleuse sur fond de conflit entre Moscou et Constantinople. On y entendait parler en termes feutrés mais non pas moins hostiles de « l’Eglise bulgare », d’« obscurantisme », d’« annulation nécessaire ».

Selon certains théologiens, ce concile devait marquer et symboliser la « représentation matérielle de l’unité de l’Eglise ». C’est donc raté et totalement compromis par le boycott de l’Église de Russie, qui représente près de la moitié des orthodoxes du monde. En s’abstenant, l’Église orthodoxe russe a fait capoter le projet. Le report avait été demandé en premier lieu par l’Église bulgare, satellite traditionnel de Moscou.
Mais pourquoi donc tous ces tiraillements internes ?

La Russie rêve sa capitale en « nouvelle Rome » et en « Vatican de l’orthodoxie » ? L’Église orthodoxe russe rassemble 105 millions de fidèles soit un peu moins de la moitié des orthodoxes du monde. Le Président de Russie, Vladimir Poutine totalement légitimé par son triomphe aux dernières législatives de septembre 2016, revendique une foi ardente. Aussi, la primauté de l’Église de Constantinople, leader historique de l’orthodoxie passe de plus en plus mal et ne se justifie plus selon Moscou. Pour les Russes, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée ne veut qu’être un petit pape et reste dans la logique de l’Empire byzantin prétendant représenter à lui seul l’ensemble des orthodoxes. Cela ne tient plus et n’est pas tolérable quand la Russie a la communauté de fidèles la plus nombreuse et surtout la plus fervente, voir la multitude des pèlerinages orthodoxes sur tout le territoire de la Russie et leur affluence incontestable. La Russie réclame donc sa place de leadership dans l’orthodoxie mondiale, gage aussi de sa renaissance politique sur le terrain de la puissance.

L’absence de représentants russes a donc été un coup dur porté à l’unité orthodoxe. Moscou avait craint en réalité un schisme au sein de son Église, où des voix nombreuses s’étaient élevées contre l’ouverture et l’œcuménisme affichés par Constantinople, à l’origine de la rencontre. L’Église orthodoxe de Constantinople, leader historique de l’orthodoxie, se retrouve par ailleurs aujourd’hui affaiblie par le nationalisme turc et les velléités hégémoniques de son premier ministre musulman Erdogan non laïc. Constantinople a cependant voulu maintenir coûte que coûte le rendez-vous en Crète afin de montrer qu’elle conservait le pouvoir de réunir la famille orthodoxe. Cela n’a été qu’un leurre. De nombreuses Églises avaient déjà demandé le report de l’événement et parmi les frondeuses, à côté de la Bulgarie, on aura noté la présence des Géorgiens et des Serbes, même si le patriarcat de Serbie a finalement décidé, après de nombreuses hésitations, de se rendre en Crète. Le patriarcat d’Antioche (Damas) avait lui aussi décidé de boycotter le concile, en l’absence de solution au conflit qui l’oppose à l’Eglise de Jérusalem pour la juridiction sur les orthodoxes du Qatar.

Les rivalités profondes du monde orthodoxe.

En janvier 2016, toutes les Églises étaient parvenues à un accord sur les textes préparatoires du concile, lors d’une «synaxe», un sommet des primats, les chefs des diverses Églises. En préparation depuis plus d’un demi-siècle à l’initiative du patriarcat de Constantinople, ce Concile pan-orthodoxe que certains attendaient comme le « Vatican II orthodoxe » n’aura finalement été que la vitrine des querelles d’influences dans la galaxie des 260 millions de chrétiens orthodoxes mais il a aussi de fait souligné l’importance religieuse du renouveau politico-religieux de la Russie de Vladimir Poutine.

christ-after-communismeA lire sur l’orthodoxie géopolitique: cette publication en anglais, Christ after Communism: Spiritual Authority and Its Transmission in Moscow Today, un nouveau livre du père Stephen Headley, en français »Le Christ après le communisme: l’autorité spirituelle et les modalités de sa transmission à Moscou ». L’ouvrage aborde le devenir des religions dans les sociétés postcommunistes d’Europe de l’Est c’est-à-dire l’un des sujets les plus importants pour la sociologie comparative des religions où la Russie représente un champ d’études d’une importance toute particulière. Le père Stephen Headley, un auteur qui a beaucoup publié sur la Russie et l’Asie de l’Est, nous donne dans cet ouvrage un tableau très fouillé de la situation de la religion orthodoxe en Russie post-soviétique. C’est une analyse de la chrétienté russe vue de l’intérieur où l’on voit à l’œuvre toute la piété russe renaissante ainsi que la reconstruction de l’Eglise.

COMMENTAIRE:
Un article intéressant mais superficiel. Michel Lhomme survole la véritable fracture à l'intérieur de l'Orthodoxie entre "inclusivistes" et "exclusivistes" dont je parle en 46. L'Église russe, par son importance numérique (au moins 60% des 250-300 millions d'orthodoxes du monde) joue un rôle central dans ce débat: si sa direction, avec le patriarche Cyrille et le métropolite Hilarion, son "ministre des affaires étrangères", se montre très ouverte au dialogue interconfessionnel, le courant exclusiviste prend beaucoup d'ampleur dans sa base populaire et le risque de schisme relevé par Michel Lhomme existe effectivement. Cela lui impose une attitude très prudente: rencontre historique avec le pape en février mais refus de participer à un concile jugé trop "progressiste" en juin…

66.Posté par Daniel le 11/10/2016 08:02
Le bon samaritain est le Christ lui-même selon l'interprétation patristique de cette parabole, et non un quelconque samaritain hétérodoxe passant par là.Il amène le malade blessé par les démons à l'auberge qui est en fait l'église, toujours selon la même interprétation patristique.

Je n'ai jamais vu un hétérodoxe amené à l'orthodoxie, à l'église, en lui disant ou lui faisant croire que tous les christianismes se valent, ce qui est globalement le discours oecuméniste ou ce à quoi conduisent à penser les actions des oecuménistes (prières communes, bénédictions par du clergé hérétique, alors que ces bénédictions sont davantage des malédictions, reconnaissance des baptêmes hors de l'église etc)

65.Posté par justine le 11/10/2016 07:04
Aux posts 65 et 66 (Vladimir, il vous manque seulement un 6 pour etre vraiment dans le vent).
Le Samaritain de la parabole, c'est le Christ Lui-meme Qui aux yeux de l'etablishment juif etait (et demeure, lisez le Talmoud!) un heretique. Il a eu pitie du peuple tombe dans les mains de ces rapaces - l'autre interpretation, complementaire et universelle: des demons, ce qui revient au meme, car les rapaces sont toujours l'instrument des demons - et l'a amene a l'Auberge qu'est l'Eglise. De nos jours, l'establishment ecumeniste a l'impudence de proclamer du haut de son "throne de puissance" que toutes les religions sont des voies de salut et que heresie et orthodoxie sont une et meme chose et se valent, et les pauvres gens qui ont subi son lavage de cerveau l' acclame comme ayant "l'esprit ouvert", "amour" et "pardon"! Vraiment, notre etat est plus que lamentable. L'Antichrist peut se frotter les mains - son affaire avance....

64.Posté par Vladimir G: le bon Samaritain était un hétérodoxe! le 10/10/2016 23:10
le bon Samaritain était un hétérodoxe

Merci, bien chère Justine, d'avoir fait référence à cette magnifique parabole du bon Samaritain. Pour les Juifs de l'époque, dont faisait partie Jésus Christ comme il l'a souvent répété, et en particulier en parlant à la Samaritaine, les Samaritains étaient des "hérétiques": "Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains...." (Jean 4.7) tout comme nos Orthodoxes "exclusivistes" (cf. commentaire 46). Mais ce n'est pas un membre du Peuple élu, ancêtre de nos "zélotes" exclusiviste que Jésus donne comme exemple: " Lequel donc de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui est tombé entre les mains des voleurs?... Va, et fais la même chose. " (Luc 10, 36-37) ...

63.Posté par Théophile le 10/10/2016 19:00
@ Justine
"Quand le Bon Samaritain a trouve celui etait tombe parmi les voleurs, qu'est-ce qu'il a fait? Lui a-t-il fait des calins et des courbettes? Il a fait mieux. Il a bande ses blessures et l'a amene a l'Auberge. "

Justement, Justine, le Bon Samaritain est celui qui fait miséricorde au malade. Tout son action n'est guidée que par la miséricorde et le pardon, car le malade a été assailli par des bandits - les démons. Il n'est pas question d'un chirurgien professionnel et froid que vous décrivez, mais d'une personne qui est prise de pitié pour l'état du blessé et qui le prend entièrement à sa charge, allant jusqu'à payer pour son rétablissement. C'est l'attitude du Sauveur envers chacun de nous, qui que nous soyons - et nous devons faire de même - c'est bien Lui qui a payé le prix de notre rétablissement et non pas nous-mêmes.

Cela dit, je peux admettre, concernant l’œcuménisme dans sa forme institutionnelle (COE), qu'il n'amène pas forcément de fruits, car il est devenue bien trop mou et politisé pour être fécond.
En revanche, les rencontres directes et bilatérales, les prières des uns et des autres et le dialogue avec les non-orthodoxes sont essentiels pour faire miséricorde et porter le témoignage. Si ces rencontres sont froides, que nous n'en voulons plus, c'est que, comme le lévite, nous passons à côté des blessures de notre pauvre humanité, des enfants d'Eve, et que nous sommes devenus indifférents ou tièdes à la souffrance de la Croix qui a été offerte pour le salut de tous les pécheurs - et pas uniquement pour les chrétiens orthodoxes, ni même pour les seuls chrétiens.

62.Posté par justine le 10/10/2016 16:17
A Marie. Essayons de voir les problemes en face et renoncons a cette habitude de voir tout a travers un prisme personnel et sentimental, car les choses sont arrivees a un point ou il faut faire mieux que des gestes exterieurs. Quand quelqu'un est malade, ce qui compte, c'est de lui procurer une therapie qui puisse le guerir. Ou voyez-vous ici la place pour une dialectique de "positif-negatif"? Quand le Bon Samaritain a trouve celui etait tombe parmi les voleurs, qu'est-ce qu'il a fait? Lui a-t-il fait des calins et des courbettes? Il a fait mieux. Il a bande ses blessures et l'a amene a l'Auberge. Un autre malentendu concerne le pardon. Je suppose que vous voulez dire qu'il faut pardonner aux heterodoxes d'etre heterodoxes. Mais pardonner quelle offense? Si on peut meme parler d'offense dans leur cas, c'est uniquement envers leur propre ame, et ceci pour la plupart par ignorance. Ce n'est pas de pardon qu'ils ont besoin, mais d'illumination. Quant aux ecumenistes qui pour leur propres motifs et a dessein egarent les gens et essaient de miner l'Eglise du Christ, leur cas est entre les mains du Juge celeste.

61.Posté par Marie Genko le 10/10/2016 12:16
Chère Justine,

Vous avez raison j'aurais du écrire les "hommes de bonne volonté " au lieu d'écrire les Justes.
Car effectivement nous sommes tous pécheurs.
Chère Justine, je voudrais que vous sachiez combien j'admire votre grand savoir.
Aussi m'arrive-t-il souvent de me désoler lorsque je lis dans vos messages des appréciations trop négatives ou critiques.
Je sais bien qu'il est essentiel de défendre la Vérité, mais ne devons-nous pas nous efforcer de rester positifs?
La critique envers autrui perd sa raison d'être et surtout elle passe à côté de sa cible, lorsqu'elle est vide d'Amour et de Pardon.
Ce n'est pas sur le fond de vos messages, que je me permets de vous mettre en garde, mais sur l'esprit qui les sou-tend.
Pardonnez-moi ma franchise, elle est motivée par l'admiration que j'ai pour vous.

60.Posté par Vladimir G: le patriarche Élie est un modèle pour le dialogue œcuménique le 10/10/2016 11:47
Oui, le patriarche Élie est un modèle, y compris pour le dialogue œcuménique. Rappelons encore qu'il a été l'un des huit vice-président du COE pendant cinq ans (1979 - 1984), son Église ayant très activement participé à la création de cet organisme en 1948.

C'est pendant cette période que fut adopté le document "BAPTÊME, EUCHARISTIE, MINISTÈRE" (document de Foi et constitution n° 111, "texte de Lima", 1982, https://www.oikoumene.org/fr/resources/documents/commissions/faith-and-order/i-unity-the-church-and-its-mission/baptism-eucharist-and-ministry-faith-and-order-paper-no-111-the-lima-text?set_language=fr ): traduit en soixante langues, diffusé à 15 millions d'exemplaires, il constitue un sommet du dialogue interchrétien. Le texte vise à faire le point sur les convergences et les différences qui subsistent dans des domaines fondamentaux de la foi et de la vie des Eglises: le père Placide Deseille en donne l'appréciation suivante: "Ce texte témoigne d'une prise de conscience nouvelle de données importantes de la tradition apostolique; la participation orthodoxe n'y est probablement pas étrangère. Certains développements qui figurent dans ce texte sont d'un grand intérêt, et s'il venait à faire l'objet d'une réception assez générale parmi les confessions auxquelles il s'adresse, cela marquerait un immense progrès. Pourtant, il faut reconnaître que l'Eglise orthodoxe ne peut reconnaître dans un tel document qu'une expression partielle et limitée de la Tradition de l'Eglise telle qu'elle la vit elle-même, et il lui serait impossible d'accepter sans s'écarter de cette Tradition certaines recommandations qui accompagnent le texte." (Publication du Monastère St Antoine-le-Grand, métochion de Simonos-Petra, http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/theologie/unitedeschretiens.htm)

59.Posté par justine le 10/10/2016 07:50
A Vladimir: L'ultime defense des ecumenistes, quand ils ne savent plus quoi repondre a ceux qui mettent le doigt sur leurs deviations de la Foi Orthodoxe, des Saints Canons et de toute la Sainte Tradition de l'Eglise, c'est l'usage abusif de cette parole du Christ: "Ne jugez pas afin que vous nous soyez pas juges" (Mt 7,1). Or, par cette parole le Seigneur ne nous exhorte aucunement a nous abstenir de discerner le bien du mal, le vrai du faux et le mensonge de la verite, comme nous voudraient l'imposer les ecumenistes en nous condamnant a la confusion et l'aveuglement perpetuels.

D'habitude - pour son propre honneur, Vladimir ne les imite pas ici - ils omettent de citer aussi la suite: "Car par la mesure par laquelle vous mesurez, vous serez vous aussi mesures." Le Seigneur donc, par cette parole, nous exhorte a ne pas appliquer aux autres une mesure differente de celle par laquelle nous nous mesurons nous-memes, ce dont Il blame a maintes reprises les Phariseens qui jugeaient les autres pour des peches bien moindres qu'eux memes commettaient: "Guides aveugles! Vous tamisez le moustique et avalez le chameau!" (Mt 23,24) e.a. Le moustique en l'occurence etant ce que les ecumenistes appellent le"jugement" ou "la desobeissance" a leur egard et le chameau leur trahison du Credo Orthodoxe.

58.Posté par justine le 10/10/2016 07:02
A Marie et Vladimir: Certes la Grace du Dieu misericordieux touche aussi des heretiques de toute sorte, comme aussi des impies et des criminels - ne parlons pas de justes car "aucun homme n'est juste devant le Seigneur'", et les seuls justes que l'Eglise reconnait sont ceux ainsi nommes dans la Sainte Ecriture -, mais c'est de toute evidence dans le but precisement de les inciter au repentir et non pas pour les feliciter ou recompenser pour leur heresie, leur impiete ou leurs crimes.

Oui, les contacts d'Orthodoxes - ceux qui meritent ce nom - avec les heterodoxes sont d'une importance capitale, et le patriarche Elie montre comment ces contacts doivent etre. Par contre les contacts avec les pseudo-orthodoxes sont nocifs, car ils approfondissent encore l'erreur des heterodoxes ou dans le "meilleur" des cas ne les aident pas a en prendre conscience.

57.Posté par Vladimir G: à Justine... le 08/10/2016 22:39
Matthieu 7.1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.
2 Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.…

56.Posté par Marie Genko le 08/10/2016 21:43
Chère Justine,

Je suis entièrement d'accord avec vous sur le fond de tout ce que vous écrivez.
Et je suis persuadée que la grande majorité des Orthodoxes suivent votre raisonnement.
La seule chose dont je suis convaincue est que les justes ont grâce aux yeux du Seigneur.
Et les justes ne sont pas nécessairement orthodoxes.
Oui l'enseignement de l'Orthodoxie nous aide à nous hisser hors de notre paresse pour louer le Seigneur et elle nous aide dans nos efforts pour nous fortifier dans la Foi et dans l'Amour du Christ.
Mais je m'interdis bien de juger le cœur des hétérodoxes et je suis certaine qu'ils sont nombreux à aimer Dieu et à recevoir Sa Grâce.
Un exemple comme celui du rayonnement du Patriarche Elie de Géorgie a su toucher le Pape François.
Quelle merveille!
A notre époque de terrible sécularisation et d'Athéisme, les contacts entre hétérodoxes et Orthodoxes me semblent d'une importance vitale, car si nous parvenions à nous christianiser profondément nous-mêmes, au lieu de nous déchirer les uns les autres, les Nations se convertiraient!

55.Posté par justine le 08/10/2016 19:57
Post 55 de Marie: Si du moins c'est la un temoignage sincere et non pas simplement une flatterie pour gagner la sympathie des Georgiens!!! (on devient mefiant en ces temps de l'hypocrisie et malice generales...). Peut-etre que cette rencontre avec un homme de Dieu - sans doute la premiere de sa vie - fera comprendre au pape la veritable difference entre Orthodoxie et heterodoxie!

54.Posté par justine le 08/10/2016 19:36
Il faut une fois de plus rappeler a Vladimir et a tous ceux qui pensent comme lui que les Orthodoxes fideles ne rejettent pas le dialogue avec les heretiques en soi, mais la facon dont ce dialogue est mene par les Orthodoxes ecumenistes, c'est a dire sur pied d'egalite, ce qui revient a nier ce que ces memes Orthodoxes ecumenistes par ailleurs hyocritement affirment, a savoir que l'Eglise Orthodoxe est l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Si telle etait effectivement leur Foi, ils ne traiteraient pas l'heresie au meme titre que l'Orthodoxie et les communautes heterodoxes au meme titre que l' Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Cette facon de conduire le dialogue exclut d'emblee son aboutissement positif, c'est a dire l'unite veritable, dans la vraie Foi et le vrai Amour, puisqu'elle enlise les deux partis dans des negotiations impermissibles et interminables sur les saints dogmes, lesquels sont inalterables et indiscutables, puisque provenant de la Revelation Divine, et confirme et raidit les heterodoxes dans leur heterodoxie. Le dialogue avec les heterodoxes ne peut avoir qu'un seul objectif: ramener ces derniers a l'Orthodoxie, non pas pour l'unite en tant que fin en soi, mais pour leur permettre d'entrer dans la plenitude de la Grace et d'etre sauves.

A Theophile:
Les mariages mixtes sont interdit par les saints canons (notamment canon 72 du 6e Concile Ecumenique). Ceux qui sont celebres de nos jours, le sont par "economie", dans la mesure ou on peut parler d'"economie", car trop souvent cette "economie"se revele etre une malediction, puisque soit elle devient la voie directe vers la dissolution progressive de la Foi orthodoxe (la ou elle existait), soit la cause d'un conflit perpetuel au sein de la famille (quand l'epoux orthodoxe veut garder sa Foi et y faire grandir les enfants).

53.Posté par Marie Genko le 08/10/2016 13:09
Je vous donne ici un court extrait d'un long article écrit par l'ambassadeur de Géorgie auprès du Saint Siège. Cet article contenant une assez longue description d'une personne qui ne connaît visiblement pas grand chose à l'Orthodoxie, je me borne à transcrire les paroles du Pape François qui résument mieux que tout l'impression qu'il a retiré de sa visite

30 September–2 October 2016
By Tamara Grdzelidze

As ambassador of Georgia to the Holy See, I have been reading and listening to any and all commentary regarding the visit.
......................................................................................................................................................
The Holy Father spoke with reporters traveling with him on his return flight to Rome, during which he evaluated his visit to Georgia:

" I had two surprises in Georgia. One: I’ve never imagined so much culture, so much faith, so much Christianity… It is a believing people and an ancient Christian culture! A people of so many martyrs. I discovered something that I didn’t know: the breadth of the Georgian faith. The second surprise was the patriarch: he is a man of God. This man has moved me. I many times have found that I left with the heart and moved and full of the sensitivity of having found a man of God, truly a man of God."

Quoi de plus beau et de plus vrai que de reconnaître l'âme d'un homme de Dieu en rencontrant le Patriarche Ilia de Géorgie!

52.Posté par Théophile le 08/10/2016 12:57
@ Clovis
"Cela dit, si les vierges folles manquaient de charité, lorsqu'elles en demandèrent à celles qui en avaient (de la charité) elles, n'en ont pas reçu, car il n'y en aurait pas eu assez pour tout le monde...
Charité bien ordonnée commencerait-elle par soi-même ?"

Vos oeuvres dans la charité demeurent vos oeuvres personnelles. Il n'est pas possible de les transmettre à autrui, ni de les acheter dans des magasins (ecclésiastiques?).
Donc oui, charité bien ordonnée commence effectivement par soi-même!

Le Pape veut remettre la charité au centre, et il est fidèle à l'Evangile en cela.

@ Daniel
La charité n'est pas une norme canonique. C'est une folie, la folie de la Croix, qui mène à la Résurrection. Si le Christ s'était contenté de la norme en vigueur, cela se saurait.

51.Posté par Daniel le 07/10/2016 21:55
Le pape a-t-il reçu un accueil glacial? Accueil au bas de l'avion par le Patriarche, première rencontre ave un toast en son honneur puis dernière rencontre dans la cathédrale, ils se sont faits la bises, on a déjà vu plus glacial. Cela n'était donc pas glacial. Et d'ailleurs le pape lui-même semblait content de cet accueil.

Le pape a-t-il reçu un accueil mesuré? Certes, oui car les Géorgiens sont restés dans la mesure des normes canoniques: pas de prières communes, pas d'homélie du pape, pas de bénédiction du pape.

En somme, une rencontre courtoise sans excès où le point important des différences dogmatiques a été souligné par la partie orthodoxe, ce qui est rarement le cas. En général, on les cache sous le tapis pour la plus grande confusions de tous. On peut lire cet article en anglais qui revient sur la question avec un titre éloquent. Avec l'amour de la vérité

http://www.pravoslavie.ru/english/97534.htm

50.Posté par Clovis le 07/10/2016 19:51
Merci Vladimir, c'est un vrai dialogue de sourd... depuis 1000 ans déjà !

49.Posté par Vladimir G: Le dialogue n'est pas possible si l'un refuse d'écouter systématiquement. le 07/10/2016 19:02
Voilà une bonne synthèse de la position de ceux qui refusent le dialogue à priori...

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