Professeur Alexis Osipov: "De ceux qui vivent une autre vie"
Traduction Elena Tastevin

La suite de la 2e partie

Caractères communs ?

Il existe aussi quelque chose en commun qui rapproche les réflexions à toutes les époques et indépendemment des écoles de pensée et des religions. Il est psychologiquement impossible de croire qu’il n’y a pas de vie après la mort. L’homme n’est pas un animal ! La vie existe ! Et ce n’est pas une supposition ou une foi dépourvue de fondement. Il y a énormément de faits témoignant que la vie de la personnalité continue au-delà du seuil de l’existence terrestre. Des témoignages étonnants sont découverts partout où il reste des sources littéraires. Il sont en commun au moins par un fait incontestable : la personnalité (le moi) vit après la mort. La personnalité est indestructible !

Il y a sur ce thème un livre remarquable édité en Russie peu avant la révolution, en 1910. Son auteur K.Ikskoul y décrit son expérience. Il porte un nom original – « Une histoire incroyable mais vraie ». Le plus important dans ce livre est une simple description de ce qui se passe dans la situation de transition entre la vie et la mort. En décrivant le moment de sa mort clinique Ikskoul raconta qu’au départ il avait éprouvé une lourdeur, une pesanteur et ensuite soudain il sentit la délivrance. Or, ayant vu son corps séparément de lui-même et ayant compris que c’est son corps qui était mort il ne perdit pas la conscience de lui-même comme d’une personnalité. « Notre notion de la « mort » s’associe inséparablement avec une destruction, la rupture avec la vie. Comment pouvais-je penser que j’étais mort alors que je ne perdis pas la conscience de moi-même ne serait-ce que pour une minute ? Je me sentais vivant et conscient comme avant, j’entendais et je voyais tout et j’étais capable de bouger, de réfléchir et de parler» .

Professeur Alexis Osipov: "De ceux qui vivent une autre vie"
Or, ayant vu son corps séparément de lui-même et ayant compris que c’est son corps qui était mort il ne perdit pas la conscience de lui-même comme d’une personnalité. « Notre notion de la « mort » s’associe inséparablement avec une destruction, la rupture avecla vie. Comment pouvais-je penser que j’étais mort alors que je ne perdis pas la conscience de moi-même ne serait-ce que pour une minute ? Je me sentais vivant et conscient comme avant, j’entendais et je voyais tout et j’étais capable de bouger, de réfléchir et de parler» . (1)

Dans certains cas l’âme vit des événements très durs. Une des personnes réanimées (il faudrait dire, d’ailleurs, quelqu’un de non réanimé puisque’il est sorti de l’état de mort clinique sans aide médicale) raconta qu’il avait vu et entendu ses proches se disputer, se quereller et s’injurier pour l’héritage une fois que son coeur s’arrêta. Personne ne faisait aucune attention au défunt, personne ne parlait de lui comme si le défunt est une chose digne uniquement d’être jetée vu son inutilité, toute l’attention était attirée à l’argent et les possessions. Pouvez-vous vous imaginer « la joie » de tous ceux qui avaient déjà partagé son riche héritage lorsque cet homme revint à la vie. Et comment il se sentait lui-même en parlant avec ses proches « affectueux ».

Mais le fond de l’affaire n’est pas là. L’important est que dans tous les cas la conscience du décédé ne s’arrête pas! Les fonctions du corps s’arrêtent. Quant à la conscience, il s’avère que non seulement elle ne meurt pas mais au contraire elle acquiert une immense lucidité. (Beaucoup de faits témoignent d’un état posthume similaire ?). Les ouvrages consacrés au sujet devienne et de plus en plus nombreux. Par exemple, le livre de Dr. Moody « La vie après la vie ». Aux Etats Unis il parut à 2 millions exemplaires. Ils furent vendus pratiquement les deux premières années. Peu de livres connaissent un tel succès. (C’était une sorte de sensation, le livre était considéré comme une révélation). (Ce genre de faits ne manquait jamais mais ils n’étaient pas connus ou pris en compte). On les considérait (ces états) comme des hallucinations, comme une manifestation de folie psychique. Ici le médecin, un professionnel spécialiste entouré de collègues évoque des faits et rien que des faits. De plus, c’est un homme qui n’est pas religieux .

Henri Bergson, illustre philosophe français de la fin du XIX siècle disait que le cerveau de l’homme rappelle une station téléphonique qui ne génère pas l’information mais ne fait que la transmettre. L’information vient d’un endroit et elle se transmet dans un autre. Le cerveau n’est qu’un mécanisme de transmission et non pas la source de conscience (de l’homme). Aujourd’hui l’ensemble de faits scientifiquement authentiques confirme parfaitement cette pensée de Bergson.

Professeur Alexis Osipov: "De ceux qui vivent une autre vie"
« Je suis en enfer !.. »

Prenons le livre intéressant de Moritz Roulings « Au-delà du seuil de la mort » ( "За дверью смерти" Saint-Petersbourg, 1994) référence anglaise C’est un médecin cardiologue connu, professeur de l’Université de Tennessee qui fit revenir à la vie plusieurs fois des personnes se trouvant dans l’état de mort clinique. Roulings était indifférent à la religion. Or, après un incident en 1977 (le livre commence par cet événement) il vit le problème de l’homme, de l’âme, de la mort, de la vie éternelle et de Dieu tout à fait différemment. Ce que décrit ce médecin fait réfléchir .

Il commença la réanimation d’un patient qui se trouvait en état de mort clinique à l’aide de moyens mécaniques ordinaires dans de tel cas.

Il essaya de relancer) le cœur par un massage. il avait eu à connaitre beaucoup de cas similaires. Dès que son patient reprenait conscience pour quelques instants il le suppliait « Docteur, ne vous arrêtez pas ! Ne cessez pas de masser ! » Le docteur a demandé ce qui lui faisait peur. Vous ne comprenez pas ? Je suis en enfer ! Quand vous arrêtez de me masser je me trouve en enfer ! Ne me laissez pas y retourner ! ». Cela se répéta plusieurs fois. Le visage du patient exprimait un effroi panique, il tremblait et se couvrait de sueur froide.
Le médecin écrit qu’il est un homme fort et que dans sa pratique il lui arrivait quelquefois quand il travaillait pour ainsi dire avec application de casser les côtes du patient. C’est pourquoi celui-la en reprenant conscience suppliait d’habitude « Docteur, arrêtez de tourmenter ma poitrine ! J’ai mal ! Docteur, arrêtez ! » Ici le docteur a entendu quelque chose d’inhabituel « Ne vous arrêtez pas ! Je suis en enfer ! »

Lorsque cet homme reprit définitivement conscience il lui raconta quelles terribles souffrances il avait subies au-delà. Le malade était prêt à endurer sur terre n’importe quoi pourvu de ne pas retourner « là-bas ». Au-delà c’était l’enfer. Plus tard lorsque le cardiologue analysa en profondeur ce qui se passe avec les gens réanimés il s’avéra que des cas similaires ne sont pas rares. Depuis il s’est mis à prendre note des récits des patients réanimés. Tout le monde ne voulait pas témoigner.

Selon Dr. Roulings, près de la moitié des personnes qui retournent à la vie disent que là d’où ils arrivent ils se sentaient très bien et qu’ils ne voulaient pas en revenir. Ils en revenaient d’habitude à contre cœur et même avec chagrin. Mais approximativement le même nombre de personnes réanimées racontent que c’était terrible, qu’ils y voyaient des lacs de feu, d’horribles monstres, et qu’ils y éprouvaient des sentiments et des supplices terribles.

« L’air me manquait, - raconte un patient. – Ensuite je me séparai de mon corps et je pénétrais dans une pièce lugubre. Dans une des fenêtres je vis une gueule hideuse d’un) géant autour duquel s’agitaient des diablotins. Il me fit signe de m’approcher. Il faisait noir dehors mais je voyais des gens gémissant tout autour. Nous marchions dans une caverne. Je pleurais. Ensuite le géant m’a laissé aller. Le docteur pensait que ces rêves étaient induits par la drogue mais je n’en ai jamais pris» . (2)

En voilà un autre témoignage : « J’avançais très rapidement à travers un tunnel. Des sons lugubres, l’odeur de la corruption, des personnes parlant une langue inconnue. Pas une étincelle de lumière. Je criai « Sauvez-moi ! » Une personne dans des vêtements luisants parut devant moi, je sentis dans son regard : « Vis différemment ! » (3)

Les faits particulièrement intéressants concernent les suicidés sauvés.
Selon le docteur Roulings ils y vécurent tous sans exception des tourments atroces. Ces tourments étaient liés à la fois à des épreuves morales et visuelles. Les malheureux voyaient des monstres dont l’aspect faisait frémir. Mais elle ne pouvait pas partir, elle ne pouvait pas fermer les yeux et fermer les oreilles. Il n’y avait aucune issue Lorsqu’on retourna à la vie une jeune femme qui qui avait pris du poison, elle suppliait : « Maman, aide-moi, chasse-les ! Ces monstres (dans l’enfer) ne me lâchent pas, je n’ai pas la force de revenir, c’est horrible ! » (4)

Roulings précise que (cite un autre fait très intéressant) : la majorité de ses patients qui éprouvèrent des supplices spirituels dans la mort clinique (du moins ceux qui en firent part) changèrent résolument leur vie morale. Il dit que certains n’avaient pas le courage d’en parler mais bien qu’ils se soient tus en observant leur vie il était clair qu’ils avaient vécu quelque chose de terrible.

Professeur Alexis Osipov: "De ceux qui vivent une autre vie"
Notes du Traducteur:

(1) K.Ikskoul Une histoire incroyable mais vraie. «Troitskij tsvetok» 1910 № 58 en russe "Троицкий цве­ток", 58, 1910 год. К.Икскуль,
(2) Citation Tamara Minakina. Au-delà du seuil.По ту сторону порога. (www.newcanada.com)
(3) Citation Tamara Minakina. Au-Delà du seuil.По ту сторону порога. (www.newcanada.com)
(4) Le même idem

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Juillet 2015 à 09:56 | 0 commentaire | Permalien



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