V.Golovanow

"L’accord de Balamand contient plusieurs recommandations pratiques visant à réduire la tension entre orthodoxes et catholiques dans certaines régions. Hélas, ces recommandations sont souvent restées lettre morte: en pratique, certains gréco-catholiques n’ont pas souhaité les suivre. Bien au contraire, l’uniatisme a commencé une expansion active en Ukraine, cherchant à dépasser les limites de l’Ukraine occidentale et à s’implanter dans les régions orientales où il n’était guère présent auparavant." - Métropolite Hilarion de Volokolamsk, 2009 (1)

A. - Les fondements
Contexte historique

L'Eglise "uniate" d'Ukraine fut créée en 1596 quand l'Ukraine faisait partie du royaume Lituano-polonais; sous la pression des autorités catholiques, le métropolite de Kiev et 6 évêques sur 8 signèrent l'Union de Brest-Litovsk qui reprenait les conclusions du Concile unioniste de Florence-Ferrare (1439-1440), rejetées par Moscou et Constantinople.Les Orthodoxes réfractaires (clergé paroissial, monastères, Cosaques qui créèrent un éphémère état indépendant (1646) avant de passer sous protectorat russe en 1654) furent privés de tous droits religieux et une sévère répression s'abattit sur ceux qui résistaient; les églises, monastères et biens de l'Eglise, passèrent aux "Uniates". Ces persécutions contre les Orthodoxes devinrent alors un abcès permanent entre Rome et l'Orthodoxie.

Après les trois "partages de la Pologne" (1773-1795) cette Eglise prospéra dans les territoires annexés par l'empire austro-hongrois (elle fut nommée "grecque-catholique" par décret impérial (1774) pour distinguer des latins ces catholiques qui utilisent le rite grec-byzantin, avec clergé marié, Credo sans "filioque", etc.).

A la fin de la seconde guerre mondiale, l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine fut supprimée par Staline sous l'accusation d’avoir collaboré avec les nazis et encouragé les revendications nationalistes contre l’URSS (pseudo concile de Lvov décidant l'incorporation à l'Eglise orthodoxe russe en mars 1946). Ses prêtres et évêques furent incorporés dans l'Eglises russe avec tous leurs biens. Ceux qui résistaient —1500 prêtres et évêques, des centaines de religieux, des milliers de laïcs— furent arrêtés, déportés, exécutés. L’Eglise russe, elle-même persécutée, entérina la situation, certains la justifiant comme le juste retour sur les persécutions des siècles précédents... Après avoir passé 18 ans en détention, le métropolite-primat Joseph Slipyj (primat de 1963 à 1984), reçut l'autorisation d'émigrer et s'installa à Rome qui devint le centre de cette Eglise dispersée à travers le monde (1963). L'Eglise gréco-catholique d’Ukraine reçut le statut d'archevêché majeur la même année.

Vision messianique (2)

Les Gréco-catholique d’Ukraine considèrent que leur Eglise est élue par Dieu pour apporter la vraie foi aux Eglises d'Orient, avec une vision messianique qui s'affirma particulièrement entre les deux guerres. Ainsi le métropolite Andreï Septickij (primat de 1901 à 1944) précisait qu'ils doivent conserver leurs particularités canoniques et liturgiques pour démontrer que le rite orthodoxe est compatible avec l'union à Rome et, soutenu par le Pape Pie X, il fonda une Eglise catholique de rite russe en 1917. Le cardinal Slipyj fut son digne continuateur dans cette voie. Il y eut d'ailleurs de véritables tentatives d'unir Catholiques et Orthodoxes ukrainiens en une seule Eglise nationale, en particulier en 1918, sous le gouvernement Skoropadsky, et en 1941, après l'invasion allemande.

La Vatican a toujours eu une attitude assez ambiguë vis-à-vis des gréco-catholiques. Ainsi, il ne leur accorde pas d'autonomie canonique et ne donne pas suite à leurs demandes d'érection en patriarcat, mais les Papes successifs soulignent à plusieurs reprises leur attachement à cette Eglise, ce qui provoque régulièrement des crises dans les relations avec l'Eglise russe (annulation d'une rencontre de théologiens orthodoxes et catholiques à Odessa en 1979, absence de la délégation de l'Eglise russe à la 4ème réunion de la Commission Théologique mixte à Bari en 1986 …)

"Cheval de Troie"

L'Eglise gréco-catholique n'est pas seulement soumise à Rome, elle confesse aussi la théologie romaine (Filioque, purgatoire, etc.) même si, comme indiqué plus haut, le rite byzantin, le clergé marié et le Credo de Nicée sont restés orthodoxes pour ne pas dépayser les croyants. Les "uniates" soutiennent la doctrine d'une matrice unitaire du peuple ukrainien qui aurait la même racine ethnique et culturelle, la même mentalité, le même rite et « aussi la même foi », aussi bien dans l'expression orthodoxe que catholico-orientale; les orthodoxes le refusent catégoriquement : « Notre foi au contraire est différente : la vôtre est d'origine latine sous un travestissement oriental, tandis que la nôtre est vraie et authentique». L'hostilité qui divise le peuple ukrainien depuis plus de 400 ans, bien qu'ayant connu des répits momentanés, n'a jamais vu l'ombre d'un armistice. (3) Les Gréco-catholiques mettent leur principes en pratique par une attitude très pragmatique et ouverte envers leurs voisins orthodoxes; ainsi ils acceptent de célébrer les mariages mixtes et pratiquent l'hospitalité eucharistique, que refusent les Orthodoxes, et les couples ainsi repoussés par les Orthodoxes deviennent naturellement des familles gréco-catholiques…

La question de "l'uniatisme" fut soulevée par les premières conférences préparant le concile panorthodoxe dans les années 1960, en particulier les deuxième et troisième Conférences de Rhodes (1963-1964) (4); ainsi la 3e Conférence Panorthodoxe de Rhodes (1964) exigeait "… que les Eglises dites uniates soient soumises et incorporées à celle de Rome, parce que «unitiatisme et dialogue sont tout à fait incompatibles»." (5) Ces conclusions n'ont été officiellement adoptées par aucune Eglise et les documents ultérieurs sont largement revenus dessus, en particulier le document sur "les dialogues de l’Église orthodoxe avec les catholiques-romains et les autres hétérodoxes" adopté par la Conférence Préconciliaire de 1986 et surtout "la déclaration de Balamand" (voir plus loin).

Le retour

Dès leur reconnaissance par les autorités en 1989 (M. Gorbatchev Secrétaire général du PCUS), les communautés gréco-catholiques s'emparèrent de leurs anciennes églises, où officiaient des communautés orthodoxes, souvent avec violence, et les Orthodoxes se retrouvèrent sans lieux de culte. En effet, de nombreuses églises et monastères avaient été confisqués après l'annexion et durant les répressions Khrouchtchéviennes (7) et les Orthodoxes officiaient donc dans les églises qui leur avaient été laissées. Ce sont à elles que les gréco-catholiques s'attaquèrent en premier, avec la complicité des autorités, et non à celles, transformées en ¨divers établissements laïcs, que les autorités protégeaient.

"L’uniatisme a commencé une expansion active en Ukraine, cherchant à dépasser les limites de l’Ukraine occidentale et à s’implanter dans les régions orientales où il n’était guère présent auparavant. La preuve la plus triste de cette orientation fut le transfert en 2005 de l’archevêché majeur des gréco-catholiques de Lvov à Kiev et le projet de l’élever au rang de patriarcat qu’elle n’a jamais eu dans l’histoire. Ainsi, l’uniatisme n’est pas seulement un fait douloureux du passé qui, pendant des siècles, a divisé l’Orient et l’Occident, mais demeure un grave obstacle sur le chemin du rétablissement de l’unité perdue entre les Églises" écrit Mgr Hilarion en 2009 (ibid. note 1).

***

B.- La déclaration de Balamand et ses suites
Un pas très important

L'accord de Balamand marque une étape particulièrement importante pour le dialogue en Orthodoxes et Catholique et pourrait servir de base pour une résolution du problème "uniate".

Le dialogue théologique entre les Églises, qui se développait après la première "rencontre au sommet" de 1964 (6) et la levée des anathèmes un an plus tard, fut consacré au sujet de l'uniatisme pendant la dernière décennie du siècle à la demande des délégués orthodoxes; les assemblées plénières de la Commission mixte à Freising (Allemagne, 1990), Balamand (Liban, 1993) et Baltimore (États-Unis, 2000) ont adopté plusieurs déclarations importantes à ce sujet dont la "Déclaration de Balamand", particulièrement importante puisque Rome admet pour la première fois que l'uniatisme pose problème et ne doit pas s'étendre (voir Conférence du Professeur Michel Stavrou pour l'analyse détaillée de ce texte (8)). "Ce texte est intitulé « L’uniatisme, méthode d’union du passé, et la recherche actuelle de la pleine communion », et comporte 3 grandes décisions:

1/ La démarche de l’uniatisme est condamnée par les deux Eglises catholique et orthodoxe en tant que méthode d’union et en tant que modèle d’unité ;
2/ Les deux Eglises se reconnaissent mutuellement comme Eglises Sœurs ;
3/ Les orthodoxes s’engagent « par économie » à respecter les communautés uniates existantes.

Le cœur de l’accord est le 2ème point : il interdit toute démarche du type uniatisme, écrit le professeur Stavrou.

Cet accord devait donc mettre fin à la doctrine prosélyte des Gréco-catholiques et, les Orthodoxes acceptant les communautés existantes, on aurait dû aboutir à une coexistence pacifiée; mais il n'a jamais été signé ni par les autorités romaines (le Pape ou le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens), à la différence des autres textes œcuméniques, ni par aucune Eglise orthodoxe, et ses déclarations sont restées sans effet. Malgré cela, il fait toujours référence: "L’accord de Balamand contient plusieurs recommandations pratiques visant à réduire la tension entre orthodoxes et catholiques dans certaines régions. Hélas, ces recommandations sont souvent restées lettre morte: en pratique, certains gréco-catholiques n’ont pas souhaité les suivre. Bien au contraire…" écrit Mgr Hilarion en 2009 (ibid. note 1).

Resté sans effet

En effet, si les affrontements sur le terrain ont cessé, il n'y a eu aucune régularisation concernant les lieux de cultes et l'Eglise gréco-catholique a étendu don implantation en Ukraine centrale, dont le symbole a été le transfert du siège primatial mentionné plus haut. Deux ans plus tôt (1993), une crise grave a failli être provoquée par leur demande de conférer à leur Eglise le statut de "patriarcat de Kiev": non seulement Moscou a vivement protesté, mais le patriarche œcuménique Bartholomée écrivit au Pape (29 novembre 2003) que l'éventuelle installation du patriarcat gréco-catholique à Kiev « fera sauter en éclats les tentatives de poursuite du dialogue » et « fera revenir le climat d'hostilité qui régnait il y a quelques décennies » (ibid. note 3).

Et la question devient récurrente:

- Dans "les Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe envers l'hétérodoxie" (2000) le Concile épiscopal de l'Eglise russe (approuvé par le concile local de 2009) revient sur le sujet: "Le dialogue théologique avec l'Église catholique romaine doit se poursuivre parallèlement à l'examen des problèmes les plus considérables affectant les relations bilatérales. Le sujet le plus brûlant à l'heure actuelle demeure la question du prosélytisme et le problème uniate " (9)

- Le règlement de la question "uniate" est posé comme préalable chaque fois qu'une rencontre entre le Pape et le patriarche de Moscou est évoquée.

- Le "Comité de coordination de la Commission théologique mixte internationale pour le dialogue entre les Églises catholique et orthodoxes" est spécifiquement revenu sur le sujet de l'uniatisme le 22 novembre 2011: le métropolite Hilarion, chef de la délégation de l'Eglise russe, y a rappelé que l’une des conditions à la participation de son Église au processus de dialogue orthodoxe-catholique avait été un retour sur le problème de l’uniatisme. Les membres orthodoxes de la rencontre ont soutenu cette position… et il n'y a pas eu de réunion depuis à aucun niveau!

Pour revenir au premier plan de l'actualité avec les évènements de l'hiver 2013-2014: « L'Église gréco-catholique d’Ukraine se livre à des activités politiques directes, malheureusement, en utilisant des slogans russophobes tranchants et en lançant de durs jugements contre l'Église orthodoxe russe dans ses déclarations publiques » a déclaré le patriarche Cyrille, estimant qu'un tel comportement « russophobe jette une ombre très mauvaise » sur les relations entre l’Église russe et le Vatican (10). Il faut aussi souligner que l'Église gréco-catholique joue sur les dissensions internes à l'Orthodoxie Ukrainienne (11) en menant des actions conjointes avec l'EOU (soi- disant patriarche Philarète). "Le chef de l’Église gréco-catholique d’Ukraine et le chef du soi-disant Patriarcat de Kiev ont arpenté les cabinets du Département d’état des États-Unis, incitant les autorités américaines à intervenir et à mettre de l’ordre en Ukraine" accuse Mgr Hilarion de Volokolamsk (12).

A suivre…

Les conclusions que proposaient le père Vladimir Zielinsky en 2004 (ibid. note 3) et le Pr. Stavrou en 2007 (ibid note 8) restent totalement d'actualité"

"Une solution au problème sera possible seulement quand chacun pourra reconnaître sa propre douleur sur le visage de l'autre, de ce prochain porteur d'une autre foi et, partant de cette douleur, reconnaître aussi le Christ de l'autre et dans l'autre. Un miracle qui écrase les murs pesants de l'histoire est toujours possible, comme le fut la réconciliation de Paul VI avec le patriarche Athënagoras quand, en 1965, ils annulèrent les excommunications réciproques de 1054 et, devant Dieu - avec les larmes de la réconciliation - demandèrent ensemble pardon" écrivait le premier.

"Dans l’esprit de Balamand, si l’uniatisme comme démarche est aujourd’hui voué à l’échec dans la perspective du dialogue de vérité et de charité ouvert voici 40 ans entre catholiques et orthodoxes, les Eglises uniates ont cependant un avenir devant elles, celui de participer à ce dialogue : non pas au premier plan comme intermédiaire obligé, mais pas non plus reléguées dans l’ombre. Elles devraient contribuer à retisser un climat de confiance et de bienveillance entre nos Eglises meurtries par l’histoire. Ainsi nos Eglises seraient plus fortes pour affronter ensemble les défis du troisième millénaire" concluait le second.

Fasse le Ciel que ces vœux soient, enfin, entendus…
...................................

(1) In. "Le grand schisme entre l’Orient et l’Occident: point de vue orthodoxe", 1909, cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-grand-schisme-entre-l-Orient-et-l-Occident-point-de-vue-orthodoxe_a3796.html
(2) In. Kathy Rousselet "Une Église nationale: l'Église gréco-catholique", 1988. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0335-5985_1988_num_65_1_2461
(3) Père Vladimir Zielinsky, "Ecclesia" - N° 51 - 23 juillet 2004, (http://www.colisee.org/article.php?id_article=1527).)
(4) http://www.centreorthodoxe.org/saint-et-grand-concile/3eme-conference
(5) http://books.google.fr/books?id=ZLIQ_N4Cb18C&pg=PA143&lpg=PA143&dq=3e+Conf%C3%A9rence+Panorthodoxe+de+Rhodes&source=bl&ots=czWrGa4722&sig=aMxf1bLZ_TrIXff6gsyllD6s6i0&hl=fr&sa=X&ei=daiVU7O1Kaa00QWFxYDADQ&ved=0CGAQ6AEwBTgK#v=onepage&q=3e%20Conf%C3%A9rence%20Panorthodoxe%20de%20Rhodes&f=false
(6) Le Patriarche œcuménique Athënagorass et le Pape Paul VI se sont rencontrés pour la première fois en janvier 1964,
(7) La campagne antireligieuse de Khrouchtchev (1959-64), Entraine dans toute l'URSS la fermeture massive d'églises, dont le nombre passe de 22 000 en 1959 à 7 873 en 1965. L'Ukraine occidentale fut particulièrement touchée. Cf. http://en.wikipedia.org/wiki/USSR_anti-religious_campaign_%281958%E2%80%9364%29
(8) "Le dialogue catholique-orthodoxe sur la question de l’uniatisme"; 8 décembre 2007. http://www.catho-theo.net/spip.php?article176
(9) http://orthodoxeurope.org/print/7/5/2.aspx
(10) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-patriarche-Cyrille-de-Moscou-s-en-prend-a-l-Eglise-greco-catholique_a3774.html?com#comments
(11) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Ukraine-orthodoxe-ORTHODOXIE-MAJORITAIRE-MAIS-DIVISEE-1_a1117.html
(12) https://mospat.ru/fr/2014/04/04/news100434/







Rédigé par Vladimir Golovanow le 1 Juillet 2014 à 20:53 | 37 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par justine le 02/07/2014 15:18
"Une solution au problème sera possible seulement quand chacun pourra reconnaître sa propre douleur sur le visage de l'autre...." L'Orthodoxie des Saints Pères n'est pas une affaire de sentimentalités efféminées, mais une pensée théologique rigoureuse, fruit d'esprits libérés par la Grâce du Saint Esprit du brouillard des passions humaines. La solution, ici comme ailleurs, est toujours la même: la lutte quotidienne de chacun, à commencer par les Pasteurs, pour vivre conformément à la Volonté de Dieu dans Son Eglise. Alors, Dieu se chargera du reste.

2.Posté par "par sa liturgie byzantine et son attachement à Rome, l''''Église gréco-catholique est parfaitement œcuménique." Vladimir.G le 03/07/2014 13:50
Une interview typique du père Michel Romaniuk, recteur de la paroisse gréco-catholique ukrainienne Saint-Vladimir à Paris (cf. lien), donne le point de vue gréco-catholique (à commencer par " L'Ukraine, à la suite d'accords avec Byzance, adopta officiellement le christianisme en 988…" Sic! Et, bien entendu, "par sa liturgie byzantine et son attachement à Rome, l'Église gréco-catholique est parfaitement œcuménique."). Mais je trouve particulièrement caractéristique l'absence totale de référence aux dogmes: on dirait que seule la soumission à Rome fait le catholicisme…

Ainsi à la question "Les chrétiens perçoivent-ils nettement la différence entre catholicisme et orthodoxie malgré la similitude des rites? Ne sont-ils pas tentés de considérer les deux Églises comme équivalentes?"

Le père Romaniuk répond:
"L'Église gréco-catholique a ses propres traditions, son catéchisme, quoique la liturgie se déroule de la même façon. Nous avons des prières que les orthodoxes n'ont pas. Lors de la légalisation de l'Église uniate, les fidèles ont rétabli les prières supprimées en 1946 lors de la conversion forcée à l'orthodoxie. De plus, ils suivent toutes les directives de Rome. Une autre raison pour laquelle les gens voient la différence entre les deux Églises est que l'Église gréco-catholique est nettement présente dans la vie de tous les jours, depuis qu'elle existe, les religieux travaillent avec les gens et les enfants."

3.Posté par justine le 04/07/2014 16:21
Comme si l'Eglise Orthodoxe n'était pas présente dans la vie de tous les jours de ses fidèles! On comprend mal pourquoi Vladimir renvoie à ce texte uniate biasé, lequel s'insère dans la campagne générale de propagande uniate anti-orthodoxe et anti-russe. Parlons-nous ici d'Orthodoxie où est-ce devenu, par le soin de Vladimir, un lieu de juxtapositions neutres de points de vue divers (avec toutefois penchement plus ou moins évident vers des positions non-orthodoxes), c'est à dire que nous parlons dorénavant d'euro-orthodoxie?

Quoiqu'il en soit, le document de Balamand n'est en aucun cas une référence orthodoxe, puisqu'il est rejeté par les Orthodoxes, écuménistes exceptés, premièrement parce qu'il trahit l'ecclésiologie orthodoxe et deuxièment parce qu'il balaye sous le tapis l'exigence originale des Orthodoxes que les communautés uniates soient pleinement réintegrées dans l'Eglise roméo-catholique. L'effet néfaste de cette trahison des positions originales de l'Orthodoxie - une de plus des décennies bartholoméenes - éclate maintenant au grand jour en Ukraine.

Notons enfin qu'il ne s'agit pas d'une "Déclaration" de Balamand, expression qui attribue à ce texte un caractère quasiment officiel et définitif, mais d'un document de travail proposé par la Commission aux Saints Synodes des Eglises, ainsi que le dit clairement le communiqué officiel original:

"The Joint International Commission for the Theological Dialogue will now submit the document adopted at Balamand to the authorities of the Catholic and Orthodox Churches for approval and application." http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/ch_orthodox_docs/rc_pc_chrstuni_doc_19930624_lebanon_en.html

Or, il est bien connu que jusqu'à ce jour il n'a été approuvé par aucun Synode orthodoxe. Je proteste contre cette facon malhonnete, devenue malheureusement la règle dans les cercles écuménistes, de toujours passer sous silence des faits importants, afin de créer de fausses impressions. Cette tactique est indigne de personnes qui se réclament du Christ et de Son Eglise.

4.Posté par Qui est"écuménistes"* ou "roméo-catholique"**? Vladimir.G le 05/07/2014 22:18
* Une nouvelle orthographe pour ce néologisme?
** Autre néologisme absent des dictionnaires...

Bien chère Justine,

Vos commentaires sont toujours très intéressants. Que pensez vous de la déclaration de Mgr Hilarion que j'ai mise en exergue de mon texte? Il a "récidivé" dernièrement (le 2 mai 2014): "En 1993, à Balamand (Liban), la Commission mixte de dialogue entre les Églises orthodoxe et catholiques romaine a adopté un document très important intitulé « L’uniatisme comme mode d’union dans le passé et les recherches de l’unité plénière dans le présent », dans lequel les représentants de l’Église orthodoxe et, ce qui est plus important, de l’Église catholique romaine, déclaraient que l’union ne pouvait être envisagée comme un moyen de parvenir à l’unité, dans la mesure où durant l’histoire elle n’avait contribué qu’à une plus grande division entre les Églises. Le document reconnaissait les droits à l’existence des Églises catholiques orientales, mais proposait un certain nombre de recommandations pour régler le conflit entre orthodoxes et gréco-catholiques. Malheureusement, ces recommandations n’ont jamais été mises en pratique..." (Cf. https://mospat.ru/fr/2014/06/26/news104593/).

Quand à l'interview du père Romaniuk, j'ai bien pris soin de préciser qu'il s'agit là "d'un point de vue gréco-catholique typique", en mettant en évidence ses exagérations les plus flagrantes... Mais quand on veut comprendre une situation problématique, on ne peut se contenter de regarder un seul côté. ll faut enlever ses œillères... Et il semble en tous cas bien que l'Eglise russe refuse les mariages mixtes, dont parle le père Romaniuk et l'hospitalité eucharistique ce qui éloigne certains fidèles. Il est possible aussi que l'Eglise russe insiste plus sur le côté liturgique et sacramentel et, étant peu soutenue par les autorité contrairement aux gréco-catholiques, ait moins les moyens pour d'autres activités. Je ne suis pas allé sur place et ne peut le certifier, mais cela semble ressortir de certains témoignages.


NB: "déclaration" (cf. Pr. Stavrou), "accord" (Mgr Hilarion en 2009), ou "document" (Mgr Hilarion en 2014) sont des vocables utilisés indifféremment en l’espèce. Le Pr Stavrou utilise les trois dans sa conférence...

5.Posté par justine le 06/07/2014 21:20
Que le document de Balamand - lequel, outre qu'il reconnait un caractère ecclésial canonique aux Roméo-Catholiques, au même titre que l'Eglise Orthodoxe, innovation inouïe jusqu'alors en Orthodoxie et en contradiction flagrante avec l'ecclésiologie orthodoxe, reconnait aussi le droit d'existence des communautés uniates, innovation également inouïe qui annule la prise de position de la Conférence Panorthodoxe de Rhodes de 1964, laquelle exige une integration complète de ces communautés dans l'Eglise romaine - soit une regrettable erreur, cela a été souligné et analysé par de nombreux hiérarques et théologiens orthodoxes en Grèce et ailleurs, et ce document a fait aussi l'objet d'une protestation formelle de la Sainte Communauté du Mont Athos, gardienne éminente de la Tradition orthodoxe. Mais comme d'habitude, on passe sous silence toute cette opposition et on présente les choses comme si ce document controversé et manquant de toute légitimation synodale faisait la plus belle unanimité de tous!....

Dans ce que dit le métropolite Hilarion, je ne vois aucune approbation de ce document en tant que tel, ce qui serait d'ailleurs curieux, vu la position ecclésiologique parfaitement orthodoxe du document de l'Eglise Russe sur les "Principes de base régissant les relations avec les hétérodoxes" (1.1et suiv.). Le sujet du métropolite est le fait que ce document rejette l'uniatisme comme méthode d'union. Il ne dit pas que la reconnaissance du droit d'existence des communautés uniates en place ait été une bonne chose. Il constate simplement que le document le reconnait, et exprime ses regrets que les recommandations y relatives n'aient jamais été observées. Dans le texte que vous mettez en exergue, il souligne de plus que les uniates d'Ukraine ont tenté d'étendre leurs activités prosélytes aux territoires orthodoxes dans l'Est du pays, ce qui revient évidemment à dire indirectement que cette reconnaissance a été une erreur, et tous les évènement récents le prouvent.

6.Posté par justine le 06/07/2014 22:32
Il est intéressant aussi de rappeler que cette 7e Session pléniaire de la Commission mixte pour le dialogue théologique qui a adopté le "Document de Balamand" en 1993 a été une assemblée bien lacunière: y manquaient six (six) Eglises orthodoxes: celles de Jérusalem, de Grèce, de Géorgie, de Serbie, de Bulgarie et de Tchécoslovaquie avaient refuse d'y participer! En leur absence donc, les férus de l'union avec Rome eurent le dessus et se soumirent docilement aux positions romaines, ce dont le texte temoigne on ne peut plus clairement, notamment au paragraphe 10 où on lit l'affirmation ahurissante suivante: "....l’Église catholique développa la vision théologique selon laquelle elle se présentait elle-même comme l’unique dépositaire de salut. Par réaction, l’Église orthodoxe, à son tour, en vint à épouser la même vision selon laquelle chez elle seule se trouvait le salut...." !!!!

Ce à quoi la Sainte Montagne, dans sa lettre de protestation au patriarche Bartholomée du 8 décembre 1993, répond évidemment: "Ce ne fut pas en réaction à l'uniatisme que notre Sainte Eglise Orthodoxe commença à croire qu'elle seule détient le salut, mais elle le croit depuis bien avant l'existence de l'uniatisme, depuis le temps du Schisme, lequel eut lieu pour des raisons de dogme. L'Eglise Orthodoxe n'a pas attendu la venue de l'uniatisme pour acquérir la conscience qu'elle est la continuation non-adultérée de l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique du Christ, parce qu'elle a toujours eu cette conscience d'elle-même, tout comme elle a eu la conscience que la papauté se trouve en hérésie."
Traduction anglaise de la lettre intégrale sur: http://orthodoxinfo.com/ecumenism/athos_bal.aspx

7.Posté par Daniel le 07/07/2014 19:34
Disons que le Vatican manie la carotte et le bâton; la carotte, ce sont les embrassades avec mises à disposition d'églises pour les orthodoxes qui ne représentent aucune concurrence sérieuse car ils renoncent à tout esprit missionnaire, déclaration de fraternité etc. Le bâton, ce sont les uniates. Et les oecuménistes n'y voient que du feu...

8.Posté par Clovis le 07/07/2014 23:27
Vous savez Daniel, je pense que c'est pire que cela, je reste persuadé que dans leur esprit, les uniates devaient et doivent encore nous rapprocher des catholiques : "voyez on a la même liturgie, on remplace le patriarche par le nom du pape et basta, c'est simple, vous serez dans la communion de l'église et elle sera à nouveau une et indivisible."
La façon de penser n'est pas la même. Dans leur esprit ils tendent la main, comme il se doit, sans doute avec une pointe de condescendance, cela restant du folklore, j'en suis persuadé.
Si quelqu'un veut vraiment approfondir, ce n'est évidemment pas de ce côté là qu'il va chercher. Si on veut retrouver le goût du fruit, on le cueille "à la racine" pas en conserve. ;-))
Le clergé catholique ne comprend pas ou plus, le sens profond de la liturgie, ni même de la catholicité qu'ils ont troqué pour une version mondialiste de la religion qui se veut terrestre.
Etant converti, je garde un entourage catholique et même lefebvriste et les questions qui concernent l'orthodoxie ne sont pas spirituelles, ni dogmatique, mais prosaïques : c'est le rapport du vassal au suzerain.
Le cas échéant l'uniatisme est vraiment une tentative imbécile et dangereuse de rapprochement, car ex nihilo et créée dans un but prosélyte, nous sommes bien loin de la communion des fidèles,de l'Eglise comme Corps du Christ.
Il suffit de mettre en parallèle avec les propos du père Gabriel dans le nouveau post, tout y est séculier et sec.
Attention, je ne dis pas qu'il peut y avoir une réelle bonté, voire une réelle attraction pour l'orthodoxie chez les catholiques (sans quoi je ne serais jamais devenu orthodoxe sans doute), mais cela ne suscite ni les bonnes questions, ni les bonnes réponses de fait.
Il y a Rome le martyrium, le Pape infaillible descendant de Pierre et chef de l'Eglise, le latin universel et what else ?
C'est un immense gâchis.

9.Posté par Daniel le 19/07/2014 15:12
Le sympathique pape François a loué Saint Josaphat Kontzevitch. Pendant ce temps, les orthodoxes oecuménistes n'y voient que du feu...

http://orthodoxologie.blogspot.ch/2014/07/heureux-les-artisans-de-paix.html

10.Posté par Le Primat de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine appelle l’Europe à défendre ses valeurs le 08/05/2015 19:59
Accueilli par Mgr Borys Gudziak, évêque de l’Eparchie de Saint-Vladimir-le-Grand, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, Archevêque Majeur de Kyiv-Halytch, Primat de l’Eglise Gréco-catholique d’Ukraine, est en visite en France. Il estime que la crise ukrainienne est « un défi lancé à la communauté internationale » et dénonce une « catastrophe humanitaire ».

Ironie du calendrier ? L’accord d’association UE-Ukraine est en première lecture au Sénat, ce jeudi 7 mai 2015, alors que Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, Archevêque Majeur de Kyiv-Halytch, Primat de l’Eglise Gréco-catholique d’Ukraine, rencontre la presse à la cathédrale Saint-Vladimir-le-grand (Paris 6e). En cette veille du 8 mai, jour férié qui commémore la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Ukrainien prend pour modèle la réconciliation franco-allemande : « La Russie et l’Ukraine devront l’envisager ».

Le soulèvement populaire du Maïdan à Kiev, pendant l’hiver 2013-2014, qu’on appelle désormais « la Révolution de la Dignité », s’est soldé par la destitution du président ukrainien mais aussi par l’annexion de la Crimée par la Russie et des combats dans l’Est du pays, entre l’armée ukrainienne et les forces séparatistes pro-russes.

Pour lui, place du Maïdan, la société civile a exprimé son « adhésion aux valeurs européennes » et son désir de rejoindre sa famille, « le peuple européen libre ». « Que l’Europe défende ses valeurs ! » demande Sa Béatitude Shevchuk qui rappelle que la guerre est « un échec de l’humanité ». Il estime d’ailleurs que la crise ukrainienne met en danger l’ordre mondial.

S’il encourage la voie diplomatique, il espère toujours une condamnation ferme et publique de la part du Saint-Siège. Elle était attendue lors de la visite Ad Limina des évêques ukrainiens à Rome, en février 2015. Mais le Pape François a préféré appeler à « l’unité des Eglises » et à « leur étroite collaboration », comme l’écrit David Nazar, S.J., supérieur régional des Jésuites en Ukraine.

A ce sujet, des rencontres régulières mais officieuses ont lieu avec l’Eglise orthodoxe russe d’Ukraine, au sein du Conseil des Eglises d’Ukraine et des Organisations Religieuses. En revanche, le dialogue avec le Patriarcat orthodoxe russe de Moscou est inexistant.

"L’Eglise au cœur de la crise humanitaire"

En pleine crise économique, l’Ukraine doit aussi faire face à une « catastrophe humanitaire ». Sa Béatitude Shevchuk n’hésite pas à parler d’une société « en état de choc post-traumatique », suite à l’annexion. SUITE eglise.catholique.fr

11.Posté par Vladimir. G: la confirmation des accusation du patriarcat de Moscou le 09/05/2015 12:56
la confirmation des accusation du Patriarcat de Moscou

"S’il encourage la voie diplomatique, il espère toujours une condamnation ferme et publique de la part du Saint-Siège."

Voici une confirmation incontestable des déclaration des représentants du Patriarcat de Moscou accusant l'Église gréco-catholique d'Ukraine de soutenir l'un des camps de la confrontation politique en Ukraine et de jeter ainsi de l'huile sur le feu... Le Vatican ne suit pas mais ne condamne pas non plus, ce qui justifie la méfiance du Patriarcat.

12.Posté par Marie Genko le 09/05/2015 23:16
message N°10 de Mgr Borys Gudziak qui écrit, je le cite:


" place du Maïdan, la société civile a exprimé son « adhésion aux valeurs européennes » et son désir de rejoindre sa famille, « le peuple européen libre ». « Que l’Europe défende ses valeurs ! »"

Encore faudrait-il que l'Europe ait des valeurs!

L'Europe est toute entière victime d'une nouvelle idéologie celle d'un exceptionalisme hégémonique à vocation totalitaire et mondiale....
Et cette nouvelle idéologie est, comme autrefois en URSS, un changement de civilisation dans un athéisme et un droit de l'hommisme, qui n'ont pas grand chose à voir avec l'antique civilisation chrétienne de notre Europe

13.Posté par Hai Lin (Los Angeles) le 10/05/2015 02:56
Я действительно очень рад видеть это сообщение от госпожи Генко.

Я боялся, что после резких слов Миши, что мадам Генко, возможно, чувствовалa угнетенному и, возможно, покинулa этот сайт. Слава Богу, не так.

Et pour Mme Genko:

Я прекрасно с вами согласен. Какие моральные ценности остаются в Новой Европе? Наркотики? Однополый брак? Мусульманский террор? Безразличие человека к страданиям? Церкви разрушены и проданы? Пилотов, которые совершают самоубийство?

Там нет Иосиф с двумя слоями.

Действительно, Западная Европа потеряла свою христианскую душу. Она потеряла свою румпель. Семья является без значения. Там больше нет стыда; нет более покаяние. Все о немедленной и безвозмездной удовольствия.

Католические значения? Боже мой, я обожаю папу наверняка, но ... конечно, это время для другого Мартина Лютера. Существует поговорка: власть развращает ... но абсолютная власть развращает абсолютно.

В старославянском:


Псалом 50.

"Помилуй мя, Боже, по велицей милости твоей, и по множеству щедрот твоих очисти беззаконiе мое. Наипаче омый мя от беззаконiя моего и от греха моего очисти мя; яко беззаконiе мое аз знаю, и грех мой предо мною eсть выну. Тебе eдиному согреших и лукавое пред тобою сотворих; яко да оправдишися во словесех твоих и победиши, внегда судити ти. Се бо, в беззаконiих зачат eсмь, и во гресех роди мя мати моя. Се бо, истину возлюбил eси, безвестная и тайная премудрости твоея явил ми eси. Окропиши мя иссопом, и очищуся; омыеши мя, и паче снега убелюся. Слуху моему даси радость и веселiе; возрадуются кости смирeнныя. Отврати лице твое от грех моих и вся беззаконiя моя очисти. Сердце чисто созижди во мне, Боже, и дух прав обнови во утробе моей. Не отвержи менe от лица твоего и дха твоего святаго не отими от менe."

14.Posté par Tchetnik le 10/05/2015 13:03
La "société civile" n'a jamais été représentée place Maidan, de toute manière. Ce qu'il y avait place Maidan étaient quelques milliers de gens naifs manipulés par une poigné de crapules. Les assimiler au "peuple" st un artifice habituel propre à toute "révolution" colorée et même toute "révolution" tout court.

15.Posté par Visite de l’archevêque majeur de l’Église gréco-catholique ukrainienne le 10/05/2015 15:33
Le vendredi 8 mai 2015, Son Eminence l’Archevêque Job de Telmessos a reçu l’Archevêque majeur de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Sa Béatitude le Cardinal Sviatoslav Schevchuk, au siège de l’Archevêché.

Ce dernier était accompagné de Mgr Borys Gudziak, évêque des gréco-catholiques ukrainiens de France, du Bénélux et de Suisse, et de Mgr Hlib Lonchyna, évêque de cette Église pour la Grande-Bretagne.

Après avoir visité la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, les évêques se sont entretenus de la pastorale des émigrants ukrainiens en Europe ainsi que des relations entre l’Église gréco-catholique ukrainienne, l’Église orthodoxe en Ukraine et le Patriarcat œcuménique. A été également évoqué la remise en œuvre du groupe d’études sur l’Église de Kiev.

La veille, le jeudi 7 mai 2015, Son Eminence l’Archevêque Job de Telmessos a assisté à Paris à la remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à Son Excellence l’Évêque Borys Gudziak par Son Excellence Monsieur Alain Rémy, Ambassadeur de France en Ukraine, au Palais du Luxembourg.

16.Posté par Galina le 10/05/2015 18:04
Bonjour à tous, J'ai une petite question qui peut paraitre stupide...Ca veut dire quoi ça???. J'ai besoin de connaître votre avis.

Commentaire № 15: "Le vendredi 8 mai 2015, Son Eminence l’Archevêque Job de Telmessos a reçu l’Archevêque majeur de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Sa Béatitude le Cardinal Sviatoslav Schevchuk, au siège de l’Archevêché.....

17.Posté par Hai Lin (Los Angeles) le 10/05/2015 21:09
A Mme Galina, ci-haut.

Разве это нормально, что архиепископ Русской Православной церкви встречает архиепископ униатской католической церкви?

Давайте просто скажем, что это не то, что происходит каждый день. Не в нынешней ситуации.

Далее, улице Дарю предложит муфтий сделать молебен. И тогда главный раввин будет крестить маленьких детей. И президент протестантской консистории даст общие исповеди. Все во имя экуменизма.

Внимание все неправильно! Давайте вернемся к отличной документа ушедшего Патриарха Алексия.

18.Posté par Daniel le 11/05/2015 09:30
@ Galina (16)

Ce n'est pas la première rencontre des deux personnes en question. On reçoit bien l'archevêque de Paris, pourquoi pas celui des gréco-catholiques... Un peu de logique!

19.Posté par Vladimir. G: La trahison de la volonté de ses fondateurs le 11/05/2015 10:40
Quelle meilleure façon de démontrer que l'Archevêché n'a plus rien à voir avec l'Église russe? La trahison de la volonté de ses fondateurs, dont je parlais dès 2010, est clairement affirmée et revendiquée...

Bien entendu, cela ne peut se faire qu'avec le soutien du Phanar et, là aussi, le signal est clair et dépasse Daru.

On peut aussi y voir un indice de la cuisine interne du Phanar: Mgr Job monte dans la hiérarchie...

20.Posté par Marie Genko le 11/05/2015 19:36
@ Vladimir,

Pour une fois je vais tout de même rappeler que pour que le témoignage orthodoxe existe, il faut bien que les Orthodoxes acceptent de parler aux Catholiques...
A priori nous n'avons rien à redire lorsqu'un archevêque orthodoxe reçoit des prélats catholiques, même s'ils sont gréco-catholiques... puisqu'il qu'il faut bien être charitable envers tous!

Je serais beaucoup plus inquiète s'il s'agissait d'une réception accueillant le pseudo Patriarche Philarète de Kiev...!

21.Posté par Marie Genko le 11/05/2015 19:57
Au sujet de notre Europe, je pense que nous devons rester conscients que nous vivons (peut-être plus pour longtemps ?) dans un véritable pays de Cocagne...!

Nous avons la liberté de prier dans la confession de notre choix, nous avons aussi la liberté, presque entière, de dire et d'écrire ce que nous pensons!
L'Etat français, dans le principe protège la liberté du culte!
Je ne sais pas si nous mesurons la chance qui est la notre???

Par contre depuis l'avènement du gouvernement actuel, il me semble qu'un forte pression a été mise sur le système scolaire français pour laïciser nos enfants et les glisser dans le moule libertin et Athée de nos dirigeants politiques.

Et là existe un véritable danger pour nos enfants, danger qui est bien perçu par toute la couche des chrétiens pratiquants orthodoxes, catholiques et protestants.
Car il n'y a plus de place pour l'innocence ou la pureté dans les établissements scolaires.
Une écrasante majorité de parents se plaignent que leurs enfants soient exposés à la drogue et aussi à la violence...

Voilà un phénomène de Société qui me semble d'une importance cruciale pour l'avenir des générations qui vont nous suivre...car comment préserver la Foi de nos enfants dans un contexte aussi insalubre?

Pour moi c'est ce changement de civilisation, promu par la plus part des gouvernements de l'UE, qui est un véritable danger pour la foi et la pureté de nos enfants.

22.Posté par Vladimir. G: cause commune avec Philarète pour attaquer l''''Église russe en Ukraine. le 11/05/2015 23:12
Le problème n'est pas tant dans la rencontre d'un cardinal uniate, mais celui-ci fait cause commune avec Philarète pour attaquer l'Église russe en Ukraine. Voyez cette photo (lien) où ils sont debout cöte à côte lors de la lecture des noms des "héros" tombés durant la guerre du Donbas... Le métropolite Onuphre, plus loin, est démonstrativement assis...

Et le cardinal Schevchuk précise bien "Nous n’avons actuellement aucune relation avec le Patriarcat de Moscou, enfermé dans le déni et l’agression verbale," (http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Mgr-Sviatoslav-Shevchuk-En-Ukraine-le-danger-augmente-2015-05-07-1310298). Comme je l'ai écris, Mgr Job marque bien la rupture avec l'Église russe...

http://images.unian.net/photos/2015_05/1431133132-1745-upts-mp-lbua.jpeg

23.Posté par Gueorguy le 11/05/2015 23:14
@19 - Vladimir

Cher Vladimir, quant à moi bien que la ressentant et très proche de partager votre désapprobation, je formulerais mon observation un peu différemment.

Cette insistance à recevoir les uniates à Daru (et cette fois en grande pompe!) me parait tout à fait contraire à l'héritage qui a été laissé par Mgr Euloge et, qui plus est, totalement inappropriée (je reste poli) et malencontreuse. Ensuite, il me semble qu'Il faut n'avoir jamais lu les Mémoires de Mgr Euloge pour se livrer à ces courtoisies diplomatiques.

Je suis , en dehors, de cette entité ecclésiale et je ne peux juger quelle motivation conduit à se livrer à ces contorsions ultra-nationalistes et pseudo-œcuméniques , quels desseins en sont attendus et quels soutiens de l'autorité spirituelle dont on dépend les accompagnent mais je ne prend pas de risque à relever que votre perception selon laquelle l'archevêché veut s'éloigner de son héritage russe n'est pas dénuée de fondement à l'aune de cet impair.

24.Posté par Hai Lin (Los Angeles) le 12/05/2015 06:04
A Mme Genko, ci-haut,
A Mr. Golovanow avec qui je suis bien d'accord,
A Mr. Daniel, avec qui je ne partage point ses idées,
A Mr. Ttechnik, qui semble bien avoir raison,

Messieurs, Madame,

Когда я прочитал эту статью, я подумал: это странно. Честно говоря, я не знаю, почему я думал, что это.

Потом я вспомнил, - уверен я вспомнил. Наш любимый Патриарх Алексий было отказано вход в Дару, когда он приехал в Париж. Они отказались ему вход в Свято-Сергиевском институте. Они отказались ему аудиенцию с архиепископом. Президент Республики принял его на ужин. Кардинал архиепископ Парижа пригласил его посетить Собор Нотр-Дам. Мэр Парижа принял его в Ратуше. Президент Европейской комиссии пригласил его на обед. И так далее, и так далее.

Но это самодовольные небольшая толпа на Дару отказал ему, как если бы он был Фредерик Барбаросса у ворот Рима. Как будто он был какой-то из нуворишей плохом районе.

В том же году он отправился в Соединенные Штаты. Он был принят Президентом Соединенных Штатов. Он был принят митрополитом Лавром и всей Синода Зарубежной Церкви. Мэр Нью-Йорка дал ему прием и все первой эмиграции приехал на встречу.

Во Франции, они отказываются. В Америке, они поощряют.

И еще Дару находит время, чтобы получить католических прелатов из страны, участвующих в неприятную гражданской войны.

Владимир Дмитриевич правильно. Как писал Шекспир, "есть что-то гнилое в Дании".

Hai Lin

25.Posté par Gueorguy le 12/05/2015 09:45
@24 Hai Lin

Il convient d'être juste et de rétablir une vérité. Autant que je me souvienne, si aucune invitation n'a été formulée pour recevoir le Patriarche Alexis II, à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, à Daru, il lui avait été proposé, en revanche de venir à Saint Serge. Je peux comprendre que le Patriarche n'ait pu donner suite à une telle invitation. Je ne connais pas la raison officielle mais elle sonnait (et personne ne pouvait s'y tromper) comme une sorte de succédané (quand bien même cela n'enlève aucune valeur à ce que représente la colline Saint Serge). Je confesse que dans mon esprit pêcheur, j'y ai perçu une sorte d'habile subterfuge pour tenter de glaner quelques nécessaires subsides pour l'ITO.

Cela voulait-il dire que dès lors que le Patriarche Alexis II n'était pas reçu à la Cathédrale, il refusait tout contact avec l'exarchat? Certainement pas. Une première fois était lors de la réception donnée par le diocèse de Chersonèse pour rencontrer le patriarche Alexis II, un lieu suffisamment spacieux était prévu pour recevoir un nombre impressionnant d'invités, parmi les premiers d'entre lesquels se trouvait l'archevêque Mgr Gabriel. Une seconde était la réponse positive donnée par le patriarche Alexis II à l'invitation de Mgr Gabriel à la chapelle de la Dormition de la Mère de Dieu à Sainte Geneviève des bois, après une panikhide célébrée dans le cimetière.

C'est une assez vielle, maintenant, histoire quand bien même elle fait vraiment figure de rendez-vous manqué à la cathédrale de la Rue Daru. A ma connaissance (je ferais amende honorable si je me trompe), il n'y eut plus, ensuite, d'autres visites de Primat à la Cathédrale (même le Patriarche Daniel de Roumanie ne s'y rendit pas lors de sa visite en France) hormis celle qu'effectua, en décembre 2012, le patriarche Bartholomée juste avant sa visite à Mgr Gabriel, déjà fortement affecté par la maladie et quasiment à la veille de son retrait de la vie pastorale et, maintenant, ce hiérarque de l'Eglise uniate; laquelle ne me parait toujours pas en cohérence avec l'héritage laissé par nos pères dans l'émigration.

26.Posté par Marie Genko le 12/05/2015 10:12
Pour ma part, il me semble que nous devons toujours nous efforcer de rester positifs.

Le nouvel Archevêque de la rue Daru, Mgr Job, a d'excellentes relations avec Mgr Nestor et le diocèse de Chersonèse. Je peux même ajouter qu'il a d'excellentes relations avec le séminaire russe d'Epinay sous Sénart.
La semaine dernière il a permis l'accueil de toute une école d'enfants venus de Russie durant près de huit jours sous la houlette d'un prêtre moscovite dont j'ai hélas oublié le nom !

Pourquoi ne pourrait-il pas recevoir des créco-catholiques?

Je sais bien que certains prêtres créco-catholiques en Ukraine versent de l'huile sur le feu des animosités entre les activistes ultra nationalistes et les reste de la population orthodoxe... je sais bien que des églises ont été brûlées et des prêtres orthodoxes malmenés !

Mais recevoir une délégation de gréco-catholiques, lorsqu'on est sois-même orthodoxe, n'est-ce pas une démarche de volonté d'apaisement...?

Lorsque les temps sont troubles, tout peut advenir et peut-être y a-t-il en ce moment un danger de voir les fidèles du pseudo patriarche Philarète, tomber dans l'escarcelle des créco-catholiques...?

Il me semble normal que l'exarque du patriarche de Constantinople veuille se rendre compte par lui-même des sentiments qui animent les créco-catholiques envers les Orthodoxes aujourd'hui...

27.Posté par Galina le 12/05/2015 10:56
@24 Hai Lin et @25 Gueorguy

Souvenir peut faire référence à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, à Daru

"Le métropolite Hilarion a été empêché de célébrer la liturgie à l'église Saint-Alexandre de la Neva (rue Daru à Paris le 4 Mars 2010 ) à cause des protestations de représentants de l'administration diocésaine de l'exarchat. Mgr Gabriel de Comane, responsable du prétendu « exarchat russe en Europe Occidentale » a révoqué l’invitation qu’il avait faite à Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du patriarcat d Moscou, de venir célébrer la liturgie à l'église Saint-Alexandre à Paris. Dans une interview accordée ce jeudi à Interfax-Religion le métropolite Hilarion a déclaré qu’il avait il y a plusieurs semaine accepté cette invitation. « Cependant, une semaine avant la date qui avait été fixée, j’ai reçu de Mgr Gabriel une lettre. Il m’y faisait savoir qu’il était opportun d’ajourner jusqu’à des temps meilleurs ma visite à l'église. Mgr Gabriel a invoqué pour prétexte à ce refus la décision prise par la justice française d’attribuer à la Fédération de Russie la propriété de l'église Saint-Nicolas à Nice. Cette décision aurait suscité le mécontentement de certains membres du Conseil de l’archevêché. Ces personnes ont prescrit à Mgr Gabriel d’annuler l’invitation qu’il m’avait adressée.


Voir le texte

28.Posté par Marie Genko le 12/05/2015 13:33
@Galina,

Les temps où certains clercs de l'Archevêché faisaient la pluie et le beau temps et obligeaient le malheureux archevêque Gabriel à faire leurs quatre volontés est bien révolu.

Je ne doute pas un seul instant de la volonté de Mgr Job à bien remplir son rôle d'exarque de Sa Sainteté Bartholomé.

L'archevêque Job, si ma mémoire ne me fait pas défaut, est un Ukrainien canadien.
Sa famille est originaire de Galicie, c'est à dire de l'Ouest de l'Ukraine.
Par conséquent sa famille a du certainement lutter dans les générations précédentes pour conserver son orthodoxie dans un milieu uniate.
Il me semble que la cathédrale de la rue Daru est réellement le coeur vivant de l'archevêché !
J'écris cela parce que cette paroisse compte un très grand nombre de fidèles venus d'Ukraine et de Moldavie, fidèles qui sont heureux de prier sous la houlette d'un archevêque ukrainien lui-même.

Désolée pour ce constat ethnique, qui va faire bondir Tchenik, mais il en est ainsi!

Et en cela Alexandre Nevsky se démarque des autres paroisses de l'archevêché qui sont elles infiniment plus mixtes à ma connaissance.

Prions pour cette malheureuse Ukraine !
Prions pour que cette horrible guerre civile prenne fin et pour que le sang des chrétiens uniates et Orthodoxes cesse de couler.

29.Posté par Daniel le 12/05/2015 18:01
Plus inquiétant que cette réception uniate, je juge la visite de l'archevêque Job à Lourdes avec paticipation à divers événements en ce lieu, participation qui équivaut à une avalisation du message que l'église catholique a colporté suite aux événements survenus en ce lieu au 20e siècle à une série de personnes dont Bernadette Soubirou, d'ailleurs enterrée bien vite au couvent...

http://www.exarchat.eu/spip.php?article1667

30.Posté par Nicodème le 13/05/2015 12:02
Chère Marie , vous avez , comme d'hab , entièrement raison . Mais comment voulez-vous , lorsqu'on est au courant de ces errements , pour ne pas dire plus , qu'on puisse prendre le christianisme au sérieux . D'ailleurs décrédibilisé depuis l'Inquisitiion , en occident , et la persécution sanglante des Vieux croyants en Russie . Pour ne rappeler que ces deux sortes d'horreurs , et , pis , d'erreurs.

@Daniel : Sur Lourdes , ou bien les apparitions sont vraies , et authentifiées par les guérisons "miraculeuses" , et alors , l'Eglise de Rome a quand même été gratifiée par Dieu d'un signe extraordinaire afin de l'encourager , ou bien ce n'est que du pipeau . Il en est de même des innombrables autres apparitions et signes extraordinaires , du genre icônes qui suintent de l'huile . Il faut accepter que Dieu agisse quand il veut et où il veut . Si du moins il ne s'est pas retiré du monde , comme on pourrait être enclin à le penser en regardant le spectacle de ce monde "plein de bruit et de fureur" . Pour moi , devant l'impossibilité d'accepter un certain nombre de vérités fondamentales du christianisme , je me réfugie auprès du Saint Suaire . J'ai beaucoup lu là dessus . Je tiens de l'impossibilité de conclure à un faux , nonobstant la fameuse affaire du C14 , mais aussi de l'impossibilité de conclure à l'authenticité . Encore que la levée progressive de toutes les objections conduisant à la conclusion d'un faux , resserre toujours plus l'esprit sur la très grande probabilité de l'authenticité . Or , si le Saint Suaire est authentique , alors les récits évangéliques de la Passion peuvent être présumés vrais , car tout correspond . Et il devient possible de croire en la Résurrection , en laquelle j'ai d'ailleurs toujours cru. Mais , à cause de ces innombrables querelles , de ces haines , de ces méchancetés , y compris au ras des pâquerettes , dans les paroisses , je me suis retiré , pour paraphraser Alceste , sur une île (spirituelle) déserte , où de chercher mon Dieu j'aie la liberté ...

Un dernier mot . Lors de ma première entrevue avec le prêtre Boris Brobrinskoy , il y a de cela plus de 20 ans , je lui objectais , comme Daniel , mais en sens inverse , la fameuse affaire de Lourdes , ayant appris que 'orthodoxie récusait la notion d'"Immaculée-Conception" , il m posa la question de la date de la première apparition . le 21 mars , lui répondis-je , le jour de la fête de l'Annonciaiton . Il ne tira pas de conclusion lui-même , en me laissant la tirer : la seule conception véritablement exempte de ce fameux "péché originel" , c'est celle de Jésus , le Christ . Qu'on présume avoir été conçu lors de 'lAnnnonciation . Cela dit , ça ne résoud pas deux questions: primo , le "péché originel" est une invention théologique de St Augustin , et n'a jamais été avalisé par les pères ni grecs ni syriaques , ni même latins qui ont suivi , que je sache . Deuxio , la formule rapportée par Bernadette Soubirous : "Ié" soy" , qui signifierait "JE" suis , alors qu'elle dit avoir vu "une belle dame" . Ou alors , c'est la Christ qui lui serait apparu . Pour moi , le mystère reste entier .

31.Posté par Vladimir. G: "Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse" (1 Corinthiens 1:22) le 13/05/2015 21:35
Bien cher Nicodème,

"Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse" (1 Corinthiens 1:22)... Vous ce serait les deux: la preuve de la Résurrection par le Saint Suaire, de l’Annonciation par l'apparition de Lourdes ...

Pour moi la Foi est une grâce et un don qui ne se discutent pas (cf. "Journal" et "Entretiens sur Radio Liberté" du père Alexandre Schmemann)

32.Posté par Nicodème le 13/05/2015 23:15
J'ai perdu ce don , qui m'avait pourtant été donné . Les chrétiens , ds les paroisses , et cela vaut aussi bien pour le monde ortho que le monde kto , se soucient comme d'une guigne des "frères" ou des "sœurs" qui sont en train de chuter . Les prêtres aussi d'ailleurs . On devrait toujours se soucier de la santé spirituelle de l'autre .

Sinon , oui , je suis une mosaïque avec un côté "grec" (ou celte , si on veut) et juif .

33.Posté par Daniel le 14/05/2015 08:07
@ Nicodème

Pour Lourdes les faits détaillés sont relatés avec le plus de fidélité dans l'enquête canonique du prêtre catholique mandatés par le Vatican. Ils sont fort différents de la version officielle qui a choisi de passer des choses sous silence et de ne garder que la personne de Bernadette. Il y avait ainsi nombre d'enfants visionnaires, dont Bernadette, aux comportement parfois bizarre. Plus des faits ne faisant pas sens spirituellement comme " manger de l'herbe pour les pécheurs".

Il faut distinguer entre ces faits, leur interprétation, leur réécriture par omission et la foi des malades qui, à elle seule, peut bien justifier un miracle de temps en temps quand bien même l'affaire originelle de Lourdes serait peu claire.

Mais on rejoint un problème plus grand qui est que les gens veulent des signes, du merveilleux, que l'antichrist leur donnera généreusement, les trompant de la sorte, comme indiqué dans l'Apocalypse.

34.Posté par Marie Genko le 14/05/2015 10:02
Cher Nicodème,

Votre dernier message me désole....il va totalement l'inverse de ce dont je suis moi intimement convaincue..!!!
Je vais essayer toutefois de vous expliquer pourquoi.

Chaque être humain est victime de ce péché originel, de cet instinct animal, qui nous nous pousse à la rivalité, à la querelle et finalement au meurtre !
Vous semblez résigné à cet état de choses et vous trouvez juste de fuir vos semblables, fuir l'Eglise du Christ!
C'est une erreur! Nous ne pouvons construire notre foi que sur le roc de la Vérité :

"La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont précipité sur cette maison : elle n'est pas tombée, car elle était fondée sur le roc... (St Mathieu 7 -25,28)

Je ne veux pas dire par là que je n'ai pas de respect pour la prière des hétérodoxes!
J'ai au contraire un profond respect pour tout homme qui s'adresse avec sincérité à son Créateur et s'efforce d'aimer ses semblables.
Je pense souvent à la Parabole du Bon Samaritain (Luc 10-25,38)

Et il me semble important de vous rappeler, si vous ne les avez pas en mémoire, les paroles du Christ à la Samaritaine:

"Mais l'heure vient - c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car tels sont les adorateurs que le Père cherche! Dieu est Esprit, et Il fait que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité!" (Jean 4- 23,25)

Nous devons respecter tous les hommes et nous devons mettre toute notre foi dans le Seigneur pour nous aider à nous aimer les uns les autres malgré nos défauts, nos guerres et nos querelles.

Pour revenir à ma compréhension de la Vérité, celle-ci nous a été enseignée par le Christ et transmise par l'enseignement des Pères de notre Eglise orthodoxe.
Ceux qui se sont éloignés de cet enseignement confessent une doctrine entachée d'erreurs, c'est à dire de mensonges.
Et le mensonge est notre plus grand ennemi à tous, il est le fils de l'orgueil du démon.
Par conséquent ceux qui sont soumis à un enseignement erroné, ne peuvent que s'éloigner du chemin salvateur sur lequel le Christ nous invite à Le suivre.

Voilà pourquoi, il est essentiel de s'attacher à l'Orthodoxie de toute sa force et de toute son âme!
Et cela malgré les imperfections de certains de nos pasteurs, et surtout malgré nos propres imperfections!

Je vous demande Pardon pour cette explication très imparfaite car ce sujet mériterait des pages et des pages ..... Mais je m'en remets à votre bonne volonté et surtout à votre prière pour que le Seigneur vous éclaire et vous donne l'immense joie de communier à Son Saint Corps en union avec tous les pécheurs orthodoxes.
Avec toute mon amitié Marie

35.Posté par Vladimir.G: "notre engagement envers le dialogue avec notre Église sœur a été massivement soutenue dans les sessions conciliaires et officiellement enregistrée dans le document final." le 03/08/2016 15:38
Le patriarche Bartholomée remercie le Primat de l'Église gréco-catholique d'Ukraine pour son soutien au Concile de Crête

«Nous sommes heureux de profiter de cette occasion pour exprimer notre sincère gratitude pour votre lettre de souhaits fraternels pour Saint et Grand Concile qui, avec la grâce du Saint-Esprit et les synergies de nos collègues primates et hiérarques des Églises orthodoxes locales du monde, a finalement été convoquée le 19 Juin et s'est terminé avec succès le 26 Juin 2016 à l'Académie orthodoxe de Crète ", écrit le patriarche œcuménique à l'archevêque majeur Sviatoslav (Chevtchouk), Primat de l'Eglise gréco-catholique ukrainienne. "Nous pouvons assurer Votre Eminence que notre engagement envers le dialogue avec notre Église sœur a été massivement soutenue dans les sessions conciliaires et officiellement enregistrée dans le document final. Cela, à notre avis, est certainement crucial pour un témoignage crédible et unifié de l'Evangile dans notre monde en ce temps de trouble," dit le patriarche Bartholomée dans sa lettre.

Et le patriarche Bartholomée affirme prier "pour la paix et la stabilité en Ukraine." "Que Dieu Tout-Puissant protège et de garde votre pays béni," souhaite-t-il.

Le primat de l'Eglise gréco-catholique ukrainienne, avait envoyé une lettre au patriarche de Constantinople en mai 2016 en exprimant son soutien au Concile de Crète: "Bon nombre des hiérarques réunis pour réfléchir aux problèmes de l'Eglise orthodoxe seront peut-être surpris d'apprendre que le chef de l'Église, qui est souvent désigné comme le plus grand obstacle au dialogue œcuménique, soutiendra votre prière sincère que la présence de Dieu soit réellement present dans toutes vos discussions, parce que «là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là avec eux» (Matt. 18, 20) ", avait écrit Mgr Sviatoslav.

Source: http://risu.org.ua/en/index/all_news/confessional/interchurch_relations/64117/
Traduction VG

36.Posté par Vladimir G: Le dialogue sur la question des conséquences canoniques et pastorales de l’union, violemment interrompu par la faute des gréco-catholiques, doit être rétabli au plus tôt. le 03/08/2016 23:04
Déclaration du Service de communication du DREE

Un évènement sans précédent sur le plan spirituel et national s’est achevé le 27 juillet 2016 à Kiev : il s’agit de la Marche nationale ukrainienne de paix, d’amour et de prière en Ukraine, organisée à l’initiative de l’Église orthodoxe ukrainienne. Selon différentes estimations, plus de 80 000 fidèles orthodoxes ont pris part à cette procession dans la prière, partant en même temps de la Laure de la Dormition de Potchaïev à l’Ouest et de la Laure de la Dormition de Sviatogorsk, à l’Est, afin de se joindre le jour de la célébration du Baptême de la Rus’ et de la fête de saint Vladimir aux nombreux habitants de Kiev à la Laure de la Dormition des Grottes pour assister à la Divine liturgie.

Marchant des centaines et des milliers de kilomètres, rencontrant sur leur route de nombreuses difficultés à cause du conflit civil qui se poursuit dans le pays, les fidèles ont avancé en priant à la rencontre les uns des autres, afin de demander ensemble au Seigneur et à la Sainte Mère de Dieu la fin de la guerre civile, le triomphe de l’amour, de la paix, du bien et de la concorde interconfessionnelle pour la terre d’Ukraine durement éprouvée.

Cependant, même cette bonne œuvre, appelée à surmonter les divisions dans la société ukrainienne, a suscité des attaques cyniques et d’injustes accusations de la part de la direction de l’Église gréco-catholique ukrainienne, qui a utilisé cet évènement pour lancer de nouvelles accusations hargneuses et cyniques à l’adresse de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne. L’archevêque suprême de l’EGCU, Sviatoslav Chevtchouk, a donné le 24 juillet une interview au Département d’information de l’EGCU, dans laquelle il déclarait que la Marche nationale était une action politique pro-russe. « Le Patriarcat de Moscou », selon l’archevêque, « est souvent utilisé comme instrument entre les mains de l’agresseur ». Le chef de l’EGCU compare la marche à « un bouclier vivant de civils » et prévient que « si des slogans anti-ukrainiens et des provocations se font entendre parmi les participants de cette procession, ce sera la fin du Patriarcat de Moscou en Ukraine ». L’archevêque ne craint pas d’affirmer que parmi le clergé du Patriarcat de Moscou, « il y a beaucoup de cas de conduite incompatible avec le nom de citoyen de l’Ukraine, et les Services de sécurité ukrainiens doivent s’occuper d’eux ».

Ces déclarations du chef de l’EGCU, indignes non seulement d’un archevêque, mais plus généralement d’un chrétien, visent à attiser les discordes entre confessions, et sont prononcées dans le style des dénonciations politiques ; elles ne peuvent pas ne pas susciter l’indignation et le dégoût dans les cœurs des fidèles orthodoxes. L’uniatisme, implanté par le feu et par le glaive durant de nombreux siècles, démontre encore une fois aujourd’hui son hostilité envers l’Orthodoxie. Encore et encore, malgré les accords atteints au prix de tant d’efforts au plus haut niveau entre les Églises orthodoxe et catholique, l’union apparaît comme une force semant l’inimitié et la haine, empêchant systématiquement et de façon conséquente la réconciliation entre l’Orient et l’Occident.

Le 19 juillet, le site officiel de l’EGCU a publié une interview de l’ancien chef de cette église, le cardinal Lubomyr Husar, qui a accusé la Hiérarchie de l’Église orthodoxe ukrainienne de manquer de sincérité et de poursuivre des objectifs politiques : « Ces processions sont annoncées et organisées par l’Église orthodoxe ukrainienne… Tout cela a l’air d’une vile ruse. C’est du cynisme, tout ce qu’il y a de pire. »

Ces déclarations respirant la haine démontrent à l’évidence que l’Orthodoxie canonique reste toujours la cible des violentes attaques des leaders uniates. Durant des siècles, les uniates ont tenté d’en finir avec l’Orthodoxie, avec l’aide des autorités civiles lorsque c’était possible, ou au moyen de différentes insinuations, fraudes et tromperies. Aujourd’hui, par leurs déclarations politisées, les dirigeants grecs-catholiques tentent encore une fois de mettre orthodoxes et catholiques dans l’impasse, d’empêcher la normalisation des relations et du développement du dialogue en Ukraine. Il est clair que les dirigeants de l’EGCU ne sont pas disposés à poursuivre aucune espèce de dialogue constructif avec l’Orthodoxie canonique afin de parvenir à la paix et à la compréhension mutuelle. Toute initiative de l’Église orthodoxe ukrainienne, même une initiative aussi noble que la Marche nationale, ne suscite chez les gréco-catholiques que de furieuses attaques.

La nature même de l’uniatisme, tel qu’il est apparu au XVI siècle pour des raisons politiques, transparaît ainsi avec toute son évidence dans les actions des gréco-catholiques. Comme le remarque le document de la Commission spéciale pour le dialogue théologique entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique romaine « L’uniatisme, méthode d’union du passé, et la recherche actuelle de la pleine communion » (Balamand, 1993), les « initiatives (uniatistes) ont conduit à l’union de certaines communautés avec le Siège de Rome et ont entraîné, comme conséquence, la rupture de la communion avec leurs Églises-mères d’Orient. Cela se produisit non sans l’intervention d’intérêts extra-ecclésiaux. Ainsi sont nées des Églises orientales catholiques et s’est créée une situation qui est devenue source de conflit et de souffrances d’abord pour les orthodoxes mais aussi pour les catholiques. » Le principe de division et de conflit, présent dès l’origine dans l’union, a été une source de souffrances pour de nombreuses personnes et établit un mur empêchant d’atteindre à une compréhension entre orthodoxes et catholiques.

Dans la Déclaration commune du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et du Pape François de Rome, signée à La Havane le 12 février 2016, à côté d’une reconnaissance du fait que « la méthode de l’«uniatisme» du passé, comprise comme la réunion d’une communauté à une autre, en la détachant de son Église, n’est pas un moyen pour recouvrir l’unité », contient un appel à la réconciliation et à trouver des formes ce coexistence acceptables entre orthodoxes et gréco-catholiques (art. 25). Cependant, la direction de l’EGCU non seulement n’a pas entendu cet appel, mais, en attaquant la Déclaration commune et ses auteurs, le Pape François et le Patriarche Cyrille, continue à approfondir la division dans la société ukrainienne et à assombrir les relations entre orthodoxes et catholiques.

Compte tenu de la rhétorique agressive sans précédent de l’archevêque suprême de l’EGCU, Sviatoslav Chevtchouk, et du cardinal Lubomyr Husar à l’encontre de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique et du Patriarcat de Moscou en général, le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou considère comme une affaire de première urgence de revenir sur le thème des conséquences canoniques et pastorales de l’uniatisme dans le cadre de la prochaine séance plénière de la Commission mixte pour le dialogue orthodoxe-catholique, prévue du 15 au 22 septembre 2016 à Chieti (Italie). Peut-on dialoguer avec l’église catholique romaine sur d’autres questions théologiques alors que le thème de l’uniatisme continue à rester une plaie sanglante, et que les leaders de l’uniatisme ne cessent pas de recourir à une rhétorique blasphématoire et politisée ? Le dialogue sur la question des conséquences canoniques et pastorales de l’union, violemment interrompu par la faute des gréco-catholiques, doit être rétabli au plus tôt.

37.Posté par Marie Genko le 04/08/2016 16:14
Dommage que les Gréco-catholiques n'aient pas participé, eux aussi, à cette marche pour la Paix!
Cela aurait été un témoignage de christianisme véritable !

Alors que que dans le cas présent, nous pouvons craindre que les discours de Mgr Sviatoslav Chevtchouk, et du cardinal Lubomyr Husar ne sèment le doute dans les cœurs des croyants!
Doute concernant leur Foi en Christ et la pureté de leur sacerdoce...

38.Posté par Vladimir.G: L'uniatisme en Ukraine: Une plaie sanglante, selon le Patriarcat de Moscou, le 09/08/2016 22:48
L'uniatisme en Ukraine: Une plaie sanglante, selon le Patriarcat de Moscou

09.08.2016 par Jacques Berset

L’uniatisme en Ukraine reste une plaie sanglante, affirme le Patriarcat de Moscou, qui considère comme de toute première urgence de revenir sur les conséquences canoniques et pastorales de l’”uniatisme”. Le Patriarcat veut mettre ce thème à l’agenda de la prochaine séance plénière de la Commission mixte pour le dialogue orthodoxe-catholique, prévue du 15 au 22 septembre 2016 à Chieti, en Italie.

Le torchon brûle à nouveau entre le patriarcat de Moscou et l’Eglise gréco-catholique ukrainienne de rite byzantin (EGCU), anciennement appelée “uniate” en raison de son rattachement à Rome. Moscou affirme que les “uniates” sont trop agressifs et mettent en danger le dialogue avec l’Eglise catholique.

L’uniatisme en Ukraine reste une plaie sanglante, affirme le Patriarcat de Moscou, qui considère comme de toute première urgence de revenir sur les conséquences canoniques et pastorales de l’”uniatisme”. Le Patriarcat veut mettre ce thème à l’agenda de la prochaine séance plénière de la Commission mixte pour le dialogue orthodoxe-catholique, prévue du 15 au 22 septembre 2016 à Chieti, en Italie.

Une attitude “politisée”

“Peut-on dialoguer avec l’Eglise catholique romaine sur d’autres questions théologiques alors que le thème de l’uniatisme continue à rester une plaie sanglante, et que les leaders de l’uniatisme ne cessent pas de recourir à une rhétorique blasphématoire et politisée ? Le dialogue sur la question des conséquences canoniques et pastorales de l’union, violemment interrompu par la faute des gréco-catholiques, doit être rétabli au plus tôt”, écrit le Patriarcat de Moscou.

L’Eglise orthodoxe russe dénonce l’attitude “politisée” des responsables de l’Eglise gréco-catholique en Ukraine après les critiques émises par Sviatoslav Chevtchouk, archevêque majeur de Kiev et de Galicie, et primat de l’ EGCU. Mgr Chevtchouk a donné le 24 juillet une interview au Département d’information de l’EGCU, dans laquelle il déclarait que la “Marche pour la paix, la charité et la prière pour l’Ukraine” était une “action politique” pro-russe.

Marche pour la paix au centre des critiques

En juillet dernier, à l’appel du métropolite Onuphre, primat de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, rattachée au Patriarcat de Moscou, des dizaines de milliers de fidèles se sont mis en route. Selon différentes estimations, plus de 80’000 fidèles orthodoxes ont pris part à cette procession, partant en même temps de la Laure de la Dormition de Potchaïev à l’Ouest, et de la Laure de la Dormition de Sviatogorsk, à l’Est. Leur but: se joindre le jour de la célébration du Baptême de la Rus’ et de la fête de saint Vladimir aux nombreux habitants de Kiev à la Laure de la Dormition des Grottes pour assister à la liturgie.

Durant leur marche, les fidèles venant de diverses direction ont demandé “ensemble au Seigneur et à la Sainte Mère de Dieu la fin de la guerre civile, le triomphe de l’amour, de la paix, du bien et de la concorde interconfessionnelle pour la terre d’Ukraine durement éprouvée”, note dans un communiqué le Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou.

Rhétorique agressive

Le DREE estime que “compte tenu de la rhétorique agressive sans précédent de l’archevêque suprême de l’EGCU, Sviatoslav Chevtchouk, et du cardinal Lubomyr Husar à l’encontre de l’Eglise orthodoxe ukrainienne canonique et du Patriarcat de Moscou en général”, le thème de l'”uniatisme” devra être à l’agenda de la rencontre de Chieti. Le 19 juillet, le site officiel de l’EGCU a publié une interview du cardinal Lubomyr Husar, ancien chef l’Eglise gréco-catholique en Ukraine. Ce dernier a accusé la hiérarchie de l’Eglise orthodoxe ukrainienne canonique de manquer de sincérité et de poursuivre des objectifs politiques: “Ces processions sont annoncées et organisées par l’Eglise orthodoxe ukrainienne… Tout cela a l’air d’une vile ruse. C’est du cynisme, tout ce qu’il y a de pire!”

Le Patriarcat de Moscou, a déclaré Mgr Sviatoslav Chevtchouk, “est souvent utilisé comme instrument entre les mains de l’agresseur” et que le clergé du Patriarcat de Moscou a montré une large évidence de comportement “incompatible avec le nom de citoyen de l’Ukraine”. Il estime que les Services de sécurité ukrainiens doivent s’occuper de ceux qui utilisent les fidèles du Patriarcat de Moscou comme des boucliers humains pour leurs activités anti-ukrainiennes”.

Rappel de la rencontre de La Havane

Selon le DREE, “aujourd’hui, par leurs déclarations politisées, les dirigeants grecs-catholiques tentent encore une fois de mettre orthodoxes et catholiques dans l’impasse, d’empêcher la normalisation des relations et du développement du dialogue en Ukraine. Il est clair que les dirigeants de l’EGCU ne sont pas disposés à poursuivre aucune espèce de dialogue constructif avec l’orthodoxie canonique afin de parvenir à la paix et à la compréhension mutuelle”. Et de déplorer que toute initiative de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, “même une initiative aussi noble que la Marche nationale, ne suscite chez les gréco-catholiques que de furieuses attaques”.

Le Patriarcat de Moscou rappelle dans ce contexte la déclaration commune du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et du pape François signée à La Havane le 12 février 2016, qui appelle à la réconciliation et à trouver des formes ce coexistence acceptables entre orthodoxes et gréco-catholiques. (cath.ch-apic/ugcc/mospat/orthodoxie.com/be)

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