V.G.
1. "Une honte pour toute l'orthodoxie"

Acting as formal representatives of the Autocephalous Churches, the members of the Fourth Pre-Conciliar Conference in Chambésy affirmed “that is the common will of all of the most holy Orthodox Churches that the problem of the Orthodox Diaspora be resolved as quickly as possible, and that it be organized in accordance with Orthodox ecclesiology, and the canonical tradition and practice of the Orthodox Church.”

Décision de la Préconciliaire IV, Chambésy, 6-13 juin 2009

Le consensus panorthodoxe, résumé par la décision de la Préconciliaire IV de Chambésy rappelée en exergue, est très bien formulé dans l'échange épistolaire entre Constantinople et Moscou en 2002-2003: "En dépit des Saints Canons, les Orthodoxes, en particulier ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont divisés en groupes ethnico-raciaux. Les Eglises ont à leur tête des évêques choisis pour des considérations ethnico-raciales. Souvent ces derniers ne sont pas seuls dans chaque ville et parfois n'entretiennent pas de bonnes relations et se combattent ", ce qui "est une honte pour toute l'orthodoxie et la cause de réactions de Constantinople, qui n'a pas été publiée, et affirment ainsi l'accord des plus hautes autorités de l'Orthodoxie sur ce principe. La décision de Chambésy IV, contresignée par tous les délégués dûment mandatés par toutes les Eglises orthodoxes défavorables qui se retournent contre elle" lettre du Patriarche Alexis II du 18 mars 2003 répondant à celle du patriarche Bartholomée N° 129 du 11 avril 2002. Les termes entre " " dans la lettre du patriarche de Moscou reprennent ceux de la lettre du patriarche confirme cette position et une si belle unanimité panorthodoxe est suffisamment rare pour être soulignée…


Car une fois ceci affirmé les positions divergent et les récents évènements de "Daru" ont relancé la polémique sur ce sujet (on peut d'ailleurs rappeler que l'échange entre les patriarches en 2002-2003 avait déjà Daru pour origine); aussi je propose de reprendre l'analyse à partir de cette lettre du Patriarche Alexis, qui fait, à mon sens, un point complet sur ce sujet en exposant aussi bien la thèse de Constantinople que ses propres arguments pour la réfuter, et de Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe" (https://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/), qui fait aussi un point sur ce sujet.

L'interprétation de la règle 28 du quatrième Concile œcuménique (Chalcédoine)

Ce point a été très souvent exposé, aussi allons nous brièvement rappeler les arguments en présence. Il s'agit en fait d'une résolution adoptée par le Conseil à la 16e session, et qui a été rejetée par Rome… En voici le texte complet:

"Suite à tous égards les décrets des saints pères et reconnaissant le canon qui a été récemment lu - le canon de 150 évêques les plus fervents qui s'étaient rassemblés à l'époque du grand Théodose, de pieuse mémoire, puis empereur, impériales de Constantinople, nouvelle Rome - nous émettons le même décret et de résolution concernant les prérogatives de l'église la plus sainte de Constantinople même, la nouvelle Rome. Les pères à juste titre, accordé des prérogatives de la Rome voir des personnes âgées, puisque c'est une ville impériale, et déplacé par le même but, les 150 évêques les plus fervents répartie prérogatives égales à la très sainte vois de la nouvelle Rome, raisonnablement juger que la ville qui est à l'honneur par le pouvoir impérial et du sénat et des privilèges profitant égalant plus la Rome impériale, devrait également être élevée à son niveau dans les affaires ecclésiastiques et prendre la deuxième place après elle. Les métropolites des diocèses du Pont, l'Asie et de Thrace, mais seulement ceux-ci, ainsi que les évêques de ces diocèses qui travaillent chez les non-Grecs, doivent être ordonnés par la dite très saint siège de l'église la plus sainte de Constantinople. Autrement dit, chaque métropole des diocèses susmentionnés ainsi que les évêques de la province ordonner les évêques de la province, comme cela a été déclaré dans les canons divine, mais les métropolitains des diocèses précités, comme cela a été dit, doivent être ordonnés par l'archevêque de Constantinople, une fois qu'un accord a été atteint par un vote de la manière habituelle et il a été rapporté à lui." source

- Pour Constantinople cette règle définit le domaine de responsabilité du siège patriarcal de l'Eglise de Constantinople sur les diocèses anciens d'Asie (proconsulaire), de Thrace et du Pont (c'est à dire les provinces qui appartiennent maintenant à la Turquie, la Bulgarie et la Grèce) et il en découle que doivent aussi être soumise au Patriarcat de Constantinople "toute province qui ne relève pas d'un autre siège patriarcal" ibidem lettre du Patriarche Alexis II "Ainsi, dans le rapport du Patriarcat de Constantinople, présenté sur le thème de la diaspora au secrétariat à Chambésy, il était dit que la résolution du problème donné n’est possible que sur la base « du facteur principal dans les relations mutuelles des Églises orthodoxes, et précisément celui du service particulier et de l’activité du trône de Constantinople et de ses privilèges, que lui reconnaissent les conciles œcuméniques qui, lorsqu’ils ont été contestés au cours des siècles, ne le furent que pour des raisons n’ayant rien de commun avec les saints canons et la pratique ecclésiale séculaire ». Selon le point de vue de la partie constantinopolitaine, le 28è canon du IVe concile œcuménique dispose que «quelque région se trouvant au-delà des frontières d’une juridiction établie est soumise à l’Église de Constantinople »." (Ibid "Conférence du métropolite Hilarion").

- Pour Moscou les Églises orthodoxes dans la diaspora doivent peu à peu se transformer en nouvelles Églises locales: "Il apparaît évident que cette interprétation inexacte provient ici d'une interprétation erronée du terme "chez les étrangers" (en tis varvarikis) et du contexte de cette expression. Une telle interprétation erronée suppose qu'il s'agit ici non pas des peuples barbares vivant soit dans l'empire romain soit au-delà de ses limites, mais des entités administratives (définies par l’État) peuplées surtout de barbares. Or, il ne fait aucun doute que cette expression recouvre non pas les provinces mais les peuples, elle n'est pas utilisée au sens administratif et politique mais au sens ethnique. Cela découle de façon évidente des considérations que nous développons ci-dessous." (ibidem lettre du Patriarche Alexis II qui détaille longuement les arguments canoniques et historiques de la position de Moscou). " Au contraire, dans le rapport sur la question de la diaspora, présenté au secrétariat à Chambésy par la délégation de l’Église russe, il était dit que, conformément au 28e canon du IVe concile œcuménique, « la juridiction du patriarche de Constantinople s’étend seulement aux anciens diocèses du Pont, d’Asie et de Thrace ainsi qu’aux « étrangers des provinces susmentionnées » et ne concerne pas la diaspora orthodoxe dans l’Ouest ou le Nord de l’Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en Asie et en Australie ».

Selon le point de vue de l’Église orthodoxe russe, « aucune des Églises orthodoxes locales… n’a une juridiction particulière, exclusive et globale sur l’ensemble de la diaspora orthodoxe ; l’immixtion de l’une des Églises orthodoxes dans le développement de la diaspora ecclésiale des autres Églises est rejetée. Aussi, il est nécessaire de remédier au désordre de la diversité et de la contradiction de nombreuses juridictions et de relations juridictionnelles dans la diaspora orthodoxe, par les efforts de toutes les Églises orthodoxes ayant leur diaspora et assumant (…) leur responsabilité pour le présent et le futur de ladite diaspora. La solution juste de la question de la disposa demande de tous qu’ils soient prêts, au nom de l’unité et du bien de la sainte orthodoxie, à ne pas avoir en vue seulement des intérêts particuliers de leur Église, mais aussi la compréhension de ce qui est nécessaire et utile en général pour la sainte orthodoxie dans les pays de la diaspora. Les Églises orthodoxes dans la diaspora, qui ont surgi suite aux succès missionnaires de certaines Églises locales orthodoxes, et qui résultent aussi du rassemblement de nombreux migrants orthodoxes, doivent peu à peu se transformer en nouvelles Églises locales, recevant l’autocéphalie (ou, au début, l’autonomie) de leurs Églises-mères et la reconnaissance des autres Églises-sœurs." Ibid "Conférence du métropolite Hilarion"

Conclusion:

Les deux parties campant sur leurs positions, la conférence préconciliaire panorthodoxe de juin 2009 n'a pu que constater que « au stade actuel est impossible… un passage immédiat à l’ordre canonique strict de l’Église concernant cette question, à savoir la présence d’un seul évêque dans le même lieu. Pour cette raison, la décision est prise de proposer la création d’une certaine situation transitoire, qui prépare aussi la base d’une solution strictement canonique du problème ». / Ibidem "Décision de la Préconciliaire IV" pt 2 / Et les conférences épiscopales ont été instituées à titre provisoire…

A suivre…

Rédigé par Vladimir Golovanow le 28 Décembre 2013 à 21:21 | 2 commentaires | Permalien



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