Saint Cosme et Saint Damien procédant à une guérison miraculeuse par la transplantation d'une jambe
Notre lectrice Nina nous a envoyé un document et un commentaire très intéressants :

«Une vie peut dépendre de la décision que vous prendrez », est-il dit dans la Déclaration conjointe des services des relations avec la société, de la bienfaisance et du service social du Saint Synode. L’Eglise encourage les personnes qui décident de donner une partie de leur corps afin de sauver la vie du prochain

NINA : « Oui, la greffe sauve beaucoup de vies, aide et participe aussi à l'évolution positive de la médecine et des soins ; mais ne faut il pas tenir compte malgré tout des effets indésirables apportées par les médicaments antirejet et qui ne sont pas anodins?

De plus, que sait on réellement de la "perception" du corps pendant cette phase située juste après la mort ? On ne connaît pas vraiment ce que l'on peut ressentir, vivre après le décès ? N'y aurait il pas "souffrance" ? Qu'en est il du relèvement des corps d'Ezechiel ? »

* * *

Saint Côme et saint Damien sont des martyrs du début de la Chrétienté qui, selon la légende, pratiquaient gratuitement la médecine.

Leur représentation pour le public a donc été celle d'un idéal en matière médicale. Sur ce retable espagnol, les deux saints, vêtus de la parure complète des médecins universitaires, sont représentés dans une vision miraculeuse où ils procèdent à la transplantation d'une jambe. Cette vision est décrite dans un livre écrit en 1275 par Jacques de Voragine. Legenda aurea (La légende dorée). Cette vision a été reçue dans l'église de Côme et Damien, à Rome, par un bedeau atteint d'une maladie qui rongeait la chair de sa jambe.

Une nuit, il rêva que les deux saints venaient couper sa jambe malade et qu'à sa place, ils transplantaient celle d'un Africain mort qui venait d'être enterré dans un cimetière voisin. Lorsqu'il s'éveilla, le bedeau s'aperçut qu'il avait une jambe noire et saine, et l'on découvrit qu'il manquait un membre au corps de l'Africain. Le récit se conclut ainsi : "Laissez-nous désormais prier ces saints martyrs afin qu'ils nous secourent et nous aident pour tous nos maux, blessures et plaies et que par leurs mérites, nous puissions, après cette vie, goûter dans les cieux à la félicité éternelle. Amen." La peinture fut probablement, à l'origine, dans l'église des Saints Côme et Damien de Burgos, au Nord de l'Espagne. Le peintre est appelé le Maître de Los Balbases, d'après une ville voisine où se trouve un retable peint par ses soins dans l'église Saint-Étienne. Huile attribuée au Maître de Los Balbases, vers 1495.

Un beau texte avec fresques de la première greffe attribuée à St Côme et St Damien, saints guérisseurs et médecins. La transplantation de la jambe noire par les saints Côme et Damien

CONGRÈS INTERNATIONAL D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Patrizia CATELLANI - Modène, ITALIE

Dans le couvent de Saint-Paul-le- Vieux à Ferrare, ville italienne d'origine médiévale située à proximité du delta du Pô et devenue célèbre comme « première ville moderne d'Europe » en raison des critères architecturaux selon lesquels elle fut conçue, ont été découverts en 1991 des cycles de fresques d'auteurs inconnus d'une qualité artistique extraordinaire, dont certains, qui peuvent être datés avec certitude de 1476, représentent les saints Côme et Damien, patrons des chirurgiens, des médecins et des pharmaciens.

La découverte a été faite à l'occasion de travaux de restauration du couvent. Par suite de l'élimination totale des enduits qui recouvraient le mur mitoyen d'un cloître (bâti avant 1330) et de l'église voisine de Saint- Paul-le-Vieux (édifiée au Xe siècle ), des brèches se sont ouvertes, découvrant des espaces vides dont on ignorait l'existence.

C'est en pénétrant par ces brèches que l'on a pu découvrir, sur la surface interne du mur, de nombreux cycles de fresques parfaitement conservés.

Les fresques consacrées aux saints Côme et Damien se trouvaient à la hauteur d'une arcade qui correspondait probablement à une porte.

La certitude attachée à leur datation, due à l'existence d'un document indiquant que Baldinus, maître-verrier, fit construire et peindre en 1476 une chapelle dédiée aux saints dans l'église de Saint-Paul, est la preuve que le mur en question ne s'écroula pas lors du tremblement de terre de 1570, et que ce mur peint à fresque constitue le seul reste original connu à ce jour de la première église de Saint-Paul construite en l'an 900.

Quand, au siècle suivant, l'église fut reconstruite et son orientation inversée, on adossa au vieux mur à fresques, les absides des chapelles latérales et les interstices, probablement conservés pour servir de sépulture, furent oubliés.

C'est ce que j'ai pu voir à la lumière d'une lampe après avoir pénétré presque en rampant à travers une étroite ouverture dans l'interstice qui a caché et protégé pendant plus de cinq siècles les précieuses peintures.

La partie centrale de celles-ci représente le miracle de la jambe noire que les saints thaumaturges greffèrent à un sacristain dont la jambe était atteinte de gangrène, après l'avoir prélevée sur un Maure qui venait de mourir.

Voilà en effet ce que nous dit la légende inscrite au pied du lit : « Côme a enlevé la jambe pourrie et Ta remplacée par celle d'un Ethiopien mort de froid ». Lien


Saint Cosme et Saint Damien procédant à une guérison miraculeuse par la transplantation d'une jambe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Novembre 2021 à 08:30 | 30 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Une touriste chrétienne Russe sauve la vie de 3 Israéliens grâce à ses organes… le 29/06/2013 22:32
Pour la première fois de l’histoire d’Israël, un touriste chrétien a fait don de ses organes à des Israéliens et a même été enterré en Israël. Grâce à son don, la vie de trois personnes ont été sauvées.

Il y a deux mois, lors d’un pèlerinage de Pâques sur lieux saints chrétiens d’Israël, une touriste russe de 61 ans a été victime d’une crise cardiaque. Elle a été transportée à l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem.

Les médecins ont lutté mais quelques jours plus tard, ils ont été contraints de la déclarer en état de mort cérébrale.

Le coordinateur des transplantations d’organes à Hadassah, Kyrill Grosovsky, a contacté les deux enfants adultes de la femme, en Russie, et après plusieurs conversations ils ont accepté de faire don des organes de leur mère. Comme elle était une fervente chrétienne, ses enfants ont demandé que lui soit donné une sépulture religieuse en Israël.

L’Eglise orthodoxe grecque n’a pas l’habitude enterrer les chrétiens qui ne sont pas résidents israéliens sur sa propriété sur le mont Sion, mais a accepté, suite aux appels du Ministère de l’Intérieur et à l’Archevêque Aristarque, qui est secrétaire général du Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem, de donner à la femme un enterrement chrétien et une sépulture digne en Israël.

La cérémonie s’est déroulée en deux langues, l’hébreu et le russe, par le représentant de l’Eglise, le Père Alexander. Une couronne de fleurs a été posée au nom de l’hôpital Hadassah, et une autre au nom de l’agence de voyage qui a transporté la touriste en Israël.

Grosovsky a poursuivi le travail de coordination complexe, qui nécessitait de nombreux permis et des discussions en vue de transférer la personne décédée à l’hôpital Hadassah vers le Mont Sion. La cérémonie d’enterrement et des funérailles a été documenté et les photos ont été envoyées à ses enfants.

Le foie de la femme a été transplanté dans le corps d’un homme de 55 ans. A 63 ans, un homme souffrant d’une insuffisance rénale a reçu un nouveau rein à Hadassah, et l’autre rein a été transplanté chez un patient de 62 ans au Centre Médical Rabin de Petah Tikva.

Trois vies de sauvées.

2.Posté par nina: Oui c'est magnifique mais toujours la question : que sait on vraiment de la mort ? le 30/06/2013 08:38
Et on reparle de la greffe...
Oui c'est magnifique mais toujours la question : que sait on vraiment de la mort ? De ce qui se passe après le trépas ? La mort cérébrale est elle un vrai indice de mort totale ? Certains en doutent ? Certaines personnes mises en coma artificiel disent se souvenir et avoir entendu et n'avoir pu bouger ni se manifester... C'est un grand mystère. Que sait on de la souffrance après la mort ?

3.Posté par Volkoff : Les traditionnels 3e, 9e et 40e jours sont-ils aléatoires? le 30/06/2013 11:07
Paix à l'âme de cette femme, reposer en Terre Sainte est une bénédiction!

@Nina à raison de rappeler que les rives du Styx n'ont jusqu'à présent pas de tracé, que les définitions du moment de la mort parachevée sont mouvantes.

Les traditionnels 3e, 9e et 40e jours sont-ils aléatoires? Ce sont les étapes de l'éloignement de l'âme du monde physique.

Pour revenir sur Terre: les bonnes pratiques commerciales se fondent sur l'équivalence des échanges.
Or, si je ne me trompe la religion vétérotestamentaire interdit RIGOUREUSEMENT les dons et les greffes. Les citoyens de Tel-Aviv en mal de rein vont faire l'acquisition de cet objet en Ukraine, en Moldavie, dans des cliniques turques faisant l'intermédiaire avec des Moldaves prêts par besoin à commercialiser leur corps par pièces détachées.

Le jour où un vétérotestamentaire fera cadeau d'une partie de son organisme, faite moi signe s'il vous plaît. Il s'agira des utopiques dents de la poule!

4.Posté par nina le 30/06/2013 16:33
On disait que la prophétie d'Ezéchiel portait à faire penser que le corps doit être "intègre/intact" au jour de la résurrection pour "se relever d'entre les morts" ; en toutes traditions antiques religieuses il y a eu des marches à franchir, des seuils qui définissent le chemin dans l'au-delà ; et chez les Chrétiens les étapes où les anges peuvent intervenir.

De plus, obliger un être humain même dans le coma à "survivre" par les machines pour pouvoir faire des prélèvements d'organes est assez "barbare" même si c'est pour redonner vie à un grand malade ; de plus, il y a des passe-droits : les organes et les transplantations coûtent cher ! Il existe des trafics d'organes, des vols d'organes, ce n'est pas simple.

L'impact de médicaments anti-rejets n'est pas des moindres non plus même si l'hémodialyse par ex. pour le rein est plus épuisante. C'est tout un cheminement religieux à mettre en place ; Bon Si les Sts Côme et Damien ont pratiqué une greffe cela veut il dire que Dieu le permet, et affirme ainsi que c'est une bonne chose ?

je ne le trouve plus mais j'ai lu un texte où l'un des saints dit d'aller remettre la jambe malade dans le tombeau du maure car il faut que le corps soit entier ; soit dans une totalité

5.Posté par Vladimir.G : Je ne sais pas pour les Juifs, mais les Témoins de Jéhovah interdissent totalement les dons et les greffes le 30/06/2013 17:56
Le mystère de la mort et de ce qui peut se passer ensuite reste entier, mais l'exemple des saints Côme et Damien nous montre que ce type de transplantation est béni. Le cas de Jérusalem nous indique aussi le soutien de l'Eglise, le patriarche acceptant de faire une exception en enterrant la donatrice en Terre Sainte (et c'est le père Alexandre (Winogradsky Frenkel) qui a célébré les obsèques...)

Le médecine fait clairement la différence entre le coma, même profond, et la mort cérébrale, quand l'encéphalogramme plat permet de penser qu'il n'y a plus de vie dans le corps, ce que l'Eglise accepte donc aussi.

Je ne sais pas pour les Juifs, mais les Témoins de Jéhovah interdissent totalement les dons et les greffes, tout comme les transfusion sanguines...

6.Posté par Daniel: Saint Côme et Damien ont pris la jambe d'une personne réellement morte dont le coeur avait cessé de battre... le 30/06/2013 18:54
L'église a sa propre définition de la mort, séparation de l'âme et du corps, qui ne se mesure pas avec des instruments médicaux...

L'église s'est laissée embobiner par une théorie pseudo-scientifique voulant que mort cérébrale équivaut à mort, théorie démentie par de nombreux faits comme la sortie de mort cérébrale de certaines personnes, qui ont parfois témoigné être consciente des discussions des médecins qui voulaient se servir avec leurs organes! Saint Côme et Damien ont pris la jambe d'une personne réellement morte dont le coeur avait cessé de battre...

On remarquera que des femmes en mort cérébral mais enceintes ont pu donner naissance à des enfants normaux... Etrange mort que voilà...

Un article intéressant en anglais à ce sujet:

http://paramedicgoldengirl.blogspot.fr/2007/08/organ-donation-can-kill-you.html

7.Posté par nina le 30/06/2013 19:21

Marc Andronikof a donné une conférence je pense au séminaire sur bio éthique et transplantations d'organes ; quelqu'un peut il en parler ?

8.Posté par nina le 30/06/2013 21:06
Marc Andronikof :
« Depuis peu en France, il y a une définition de la mort qui repose sur la mort encéphalique, autrement dit : quand il y a un coma tel que les gens ne pourront jamais revenir et qu’ils sont obligés d’avoir des machines pour respirer, pour tout, en fait, puisque le cerveau ne marche plus. Donc la définition de la mort en France repose sur une incompétence du cerveau, disons. J’ai été le premier je pense à m’élever, il y a 15 ans, contre cette définition de la mort puisque c’est extrêmement réducteur et finalement pas du tout réel puisque tout fonctionne sauf une partie du cerveau et là on dit que les gens sont morts. Mais c’est une pétition de principe, si vous voulez, mais c’est maintenant inscrit dans la loi en France, depuis quelques années. »

j'aimerai savoir qui a lu ce livre ; je ne l'ai pas encore fait ; il faut que je rattrape le retard ! Quels commentaires sur la greffe et la mort ?

Transplantation d'organes et éthique chrétienne : l'éthique, la mort et le corps dans une perspective orthodoxe / Marc Andronikof

9.Posté par Vladimir.G : Le judaïsme est souvent assez réticent au don d'organes, mais récemment une loi a été passée et les autorités rabbiniques le 30/06/2013 22:39
Voici ce que m'écrit un prêtre orthodoxe: "En ce qui concerne les dons d'organes, les choses ne sont pas très précises, d'autant que selon la vraie tradition orthodoxe, il y a une sorte de liberté décisionnelle qui procède d'ailleurs du fait que l'Esprit Saint nous assiste tous. En Israël, ce fut une première en ce sens que la personne, dûment orthodoxe (certificat l'attestant fourni par la famille), qui a ensuite été enterrée au Mont Sion, a sauvé des israéliens. Ce cas n'est pas très fréquent mais on ignore trop que de nombreux Palestiniens sont sauvés dans les hôpitaux israéliens, en particulier à Hadassah.

Le judaïsme est souvent assez réticent au don d'organes, mais récemment une loi a été passée et les autorités rabbiniques ont aussi assoupli leurs positions (*). Il reste que c'est toujours un acte positif que de sauver une vie humaine..."

(*) Note de VG: il semble que Volkoff (3) n'en soit pas informé...

PS de VG
@ Daniel: quels sont ces cas de "sortie de mort cérébrale"? De "femmes en mort cérébrale mais enceintes /qui/ ont pu donner naissance à des enfants normaux..."?
@ Nina: il serait vraiment intéressant de retrouver ce texte sur l'intégrité du corps. Quand on sait, par exemple, ce qu'il est advenu des corps des martyrs de Lyon on ne peut que se poser des questions... Pour ceux qui ne savent pas: « Les corps des martyrs furent donc exposés et laissés en plein air durant six jours ; ensuite, ils furent brûlés et réduits en cendres par les pervers qui les jetèrent dans le fleuve du Rhône ».( Eusèbe de Césarée (vers 260, vers 339), Histoire Ecclésiastique, Ve livre)

10.Posté par Tchetnik le 01/07/2013 10:09
Une anciernne information:

2005-07-02 - Grèce
ILS FONT DON DE LEURS ORGANES.

""""Les dirigeants de l'Eglise orthodoxe de Grèce, dont Mgr Christodoulos, se sont officiellement déclarés vendredi comme donneurs d'organes, après l'émotion soulevée dans le pays par le récent décès d'un petit garçon qui attendait une greffe du coeur.

Cette décision de Mgr Christodoulos et des membres du Saint-Synode a été annoncée à l'issue d'une réunion de cet instance collégiale qui dirige l'Église.

L'Église a aussi décidé de lancer "une campagne nationale de promotion du don d'organes", notamment en distribuant dans les paroisses le formulaire d'inscription du ministère de la Santé, a ajouté le porte-parole du Saint-synode, Mgr Dorothéos.

Le décès le 6 juin dernier d'un garçon de onze ans, qui attendait depuis 16 mois à l'hôpital cardiologique d'Athènes le don d'un coeur, avait vivement ému l'opinion publique grecque, et souligné le manque de donneurs dont souffre le pays.

Le ministère de la Santé, qui avait déjà lancé plusieurs campagnes pour trouver des donneurs ces dernières années, a depuis relancé ses efforts, avec notamment la distribution dans des journaux des formulaires d'inscription, tandis que les médias publics ont multiplié les reportages sur la question. (source et information : orthodoxie)""""

-Reprise sur http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmilcinqsem/semaine26/25nx26europem.html

Le patriarche Irénée de Serbie s'était aussi prononcé en faveur du don d'organe:

http://www.orthodoxie.com/actualites/europe/le-patriarche-serbe-irenee-sest-declare-en-faveur-du-don-dorganes/

En revanche, la position du judaisme en la matiere est effectivement plus hostile, en dépit de très récentes modifications qui ne sont pas acceptées de tout le judaisme.

11.Posté par Daniel le 01/07/2013 10:46
Voici le récit récent d'une femme donnant naissance alors qu'elle est en mort cérébrale (étrange mort que voilà, les mortes enfantent).


12.Posté par Daniel le 01/07/2013 21:42
Toujours en anglais, un patient déclaré en mort cérébrale à deux doigt d'être prélevé se réveille en réagissant aux stimuli:

http://www.nbcnews.com/id/23768436/#.UdHZtvlM_kU

Les sites américains sont beaucoup plus avancés dans la dénonciation de la pseudo-mort cérébrale (et des procédures de vérifications qui ne sont même pas suivis avec précision) que les sites français. La mort cérébrale vise simplement à autoriser les greffes, à savoir prendre l'organe de quelqu'un très mal en point mais vivant pour l'implanter à une autre personne.

Le docteur Paul A. Byrne aux Etats-Unis a beaucoup écrit à ce sujet. Une recherche google avec son non renvoie à ces articles et interviews.

13.Posté par nina le 03/07/2013 22:18
étrange comme ce sujet déjà cité 2 fois sur PO ne semble pas passionner les lecteurs pourtant nous sommes vraiment concernés en tant qu'être humain et en tant que chrétien.

14.Posté par Vladimir le 04/07/2013 14:37
4/07
Un article en anglais du père Alexandre:
The celebration has been exceptional in many ways: the circumstance of the death of a Russian Orthodox woman on her pilgrimage to the Holy Land at Easter - her passing-away at the Mount of Olives and a certain time of expectancy before she really proved to be "died". The donation of her organs at hadassah that allowed saving three Israeli lives. The question that exists of how and when a dead person can donate organs to save other lives. I have been visiting Hadassah for years as the representative of the Rum/Greek Orthodox Church of Jerusalem, comfort the sick, assist those that are dying, the children. I said to Dr. Kyrill Grosovsky that Hadassah is a real "church in the sense of Grea tAssembly or Congregation" where all fight for all in order to save few humans. As a priest in Israeli society, this celebration in the middle of the Mount Zion cemetery of the Patriarchate of Jerusalem, in the presence of the representative of Hadassah Hospital, Irina P. and her assistant, Nabil, the Arab Orthodox man in charge of the burials at the cemetery and the Arab workers of the cemetery who paid a lot of respect and silence during the celebration, quiet in listening to the prayers both in hebrew and Slavonic (Church Russian), marked a very profound act of faith and confidence. In particular at Zion, where the Church was born from the Holy Spirit as we celebrated last Sunday. This Saturday night and Sunday morning, the Orthodox Church of Jerusalem will celebrate All Saints. The challenge of faith in this act of burying a person who donated her organs to save local sick people interrogates the Church and morals, both Orthodoxy and Judaism. It is a great commandment to do all possible things and acts in order to save one single life. The new aspect is that this Russia nOrthodox woman on her pilgrimage could - by the assentment of her family - donate the organs that have saved three individuals - also that the Greek Orthodox Church of Jerusalem did accept to bury her at Zion, the Mother of All the Churches.
May I add that I have been visiting the sick for more than 35 years as also in Jerusalem and Israli society with the blessing of the Patriarchs of Jerusalem and of course H.B. Theophilos of Jerusalem and Archbishop Aristarchos, Secretary General. I was glad to bring this soul and body to rest in this place, assisted by our Arab Orthodox brothers and assistants, Irina P. whom I know quite well (from her very arrival to Israel). In such a context, we were the Church as a whole, in totality, together with the representative of the Hadassah Hospital transplantation Department. There are steles and names in the cemetery of Mount Zion: the departed rest in peace there, where faith rose and developed till the ends of the world. it was also then possible to make a connection with the neighboring Jerusalem "Yad VaShem/יד ושם '' Memorial Institution, where those who perished without any funerals or decent place with a stele and a name for ever call us, in particular this weekend to think of human, humane attitude. Tobiyah spent his time to bury the dead he found. Just as Abraham had bought the "cave of Machpelah" for Sarah his wife and their descent, the ancestors. The saints are those who are "melting" while being very, highly humane (mentschlech/מענטשלעך as said in Yiddish) showing that love and loving-kindness, mercy and and tenderness are signs of Divine Presence and of the Resurrected Lord, just as the bones in the valley woke up and revived in Ezekiel chapter 37.

15.Posté par Daniel le 10/07/2013 00:19
Toujours dans la série, le mort n'était pas mort, aux Etats-Unis, une morte cérébrale ouvre les yeux dans la salle d'opération où on allait prélever ses organes.

http://foxnewsinsider.com/2013/07/09/syracuse-woman-wrongly-declared-dead-ny-hospital-opens-eyes-during-organ-harvesting

16.Posté par nina le 14/07/2013 21:05
http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?t=1907&highlight=bio%E9thique

17.Posté par Daniel le 14/07/2013 23:36
Merci Nina pour ce lien. On y mit notamment:

"13) Ce qui est en réalité effectué par le soutien artificiel de la respiration est le retardement provisoire du processus de la décomposition du corps, mais non pas de l’échappement de l’âme. "

Les évêques grecs doivent être spirituellement très forts pour avoir vu les âmes s'échapper des corps des personnes en état de mort cérébrale... Cette affirmation 13 est typique de ce que mon professeur de philosophie appelait les affirmations gratuites : non argumentée... Et pourtant le noeud du problème d'un point de vue chrétien repose là. La mort est défini comme séparation de l'âme et de corps... à quoi le constate-t-on?

Adhérer aux greffes en cas de mort cérébrale revient à répondre oui à toutes les affirmations suivantes:

- la mort cérébrale signifie le départ de l'âme
- la mort cérébrale est irréversible
- les méthodes modernes sont efficaces pour constater la mort cérébrale
- les dites méthodes sont bien mises en oeuvre dans les hôpitaux

18.Posté par nina le 15/07/2013 13:54
oui on ne sait pas si Mort cérébrale implique automatiquement séparation entre l'âme et le corps et pourquoi alors les prières pour le défunt alors que l'on pense que l'âme est proche du corps encore... Donc l'âme ressent telle aussi ce que le corps subit ? Car entre la "prise d'organes" et les soins "de conservation" comme on dit ! il s'en passe des choses et pas moins que du douloureux ! On peut débattre aussi des "soins de conservation : les produits utilisés, etc les méthodes employées, et savoir ce que l'âme en reçoit ? En perçoit ?

19.Posté par Perplexio le 16/07/2013 08:23

La mort est effective si ces trois états simultanés sont constatés :

- la mort cérébrale avérée
- l'arrêt cardiaque irréversible
- l'arrêt définitif du souffle

Malheureusement, quand le corps en est là, ses organes en sont là aussi. De sorte qu'ils ne sont plus aptes à refonctionner, donc à être greffés.
Il convient donc de les prélever AVANT la mort du sujet.

D'après les médecins qualifiés et honnêtes, les organes sont véritablement arrachés sans ménagement. Et cela fait atrocement souffrir le mourant, qui n'est bien sûr jamais anesthésié pour ce faire.

Rien que pour ces raisons il est plus que légitime de refuser tout prélèvement par écrit lors d'une hospitalisation pour soi ou pour un mineur et de prévenir l'entourage. En cas d'accident il est loin d'être certain que l'on soit à l'abri des tentations voraces des greffeurs.

Les greffes d'organes drainent des sommes considérables et son l'objet de juteux trafics internationaux. Il est reconnu que lors de la guerre du Kosovo des organes ont été prélevés sur des Serbes bien vivants. Idem en Chine.

20.Posté par Daniel le 16/07/2013 10:29
@ Perplexio

D'après les écrits du Docteur Paul A. Byrne, le patient prélevé est anesthésié... C'est peut-être une spécificité américaine. Mais pourquoi diable anesthésier quelqu'un qui est déjà mort?

21.Posté par nina le 16/07/2013 15:17
http://fr.ap-hm.fr/sites/default/files/files/aphm_coordination_hosp_don_organes_2011.pdf

22.Posté par nina le 17/07/2013 09:03
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/une-fillette-transplantee-change-de-groupe-sanguin_469597.html

23.Posté par nina le 15/07/2014 12:21
Perplexio écrit : "
D'après les médecins qualifiés et honnêtes, les organes sont véritablement arrachés sans ménagement. Et cela fait atrocement souffrir le mourant, qui n'est bien sûr jamais anesthésié pour ce faire."

Je n'ai jamais entendu parler à l'hôpital de prélèvement sur personnes agonisantes, ce serait incroyablement inhumain. Cela est fait à la suite d'accord avec le patient ou la famille après le décès. Ensuite on ne sait pas bien entendu ce que le "mort" ressent ou connait de la douleur du prélèvement. On dit que celui qui donne un organe souffre plus que celui qui reçoit mais quand cela se fait entre personnes vivantes et consentantes.

24.Posté par Fanfan le 19/07/2014 13:01
@ nina
Le mieux c'est de vous renseigner à bonnes sources : Dr. Mark Andronikoff, M. Jean-Claude Larchet.
Surtout tenez-nous au courant SVP ! Merci

25.Posté par P. Dimitri le 16/07/2015 00:10
Bonjour à tous!
Il y a quelques années nous avons reçu en Suisse un document fédéral invitant au don d'organes, ainsi qu'une carte de donneur à remplir et à insérer dans le portefeuille. Le fait est que les pays qui sont en carence d'organes ont une legislation basée sur le volontariat, et non sur le consentement présumé.
Devant l'importance d'une telle question, je me suis alors mis en recherche d'informations de type médical, légal, bioéthique et spirituel. Je vous livre ici quelques résultats de mes découvertes sur le sujet, ainsi que quelques questionnements.

1) La raison profonde de la position négative de l'Église orthodoxe vis-à-vis de la crémation tient justement au respect du processus de la mort et de la favorisation des meilleures conditions pour un bon passage de l'âme vers le lieu sans douleur ni peine, parmi les saints. Décès, séparation de l'âme, trépas, premier jugement. Et je ne rentre pas dans la question des péages qui est en soi une problématique distincte. Ces étapes sont sanctionnées par différents offices ou prières particulières pour l'agonisant ou le nouveau défunt. Le processus de la mort, en partant du physique jusqu'au spirituel prend donc un certain temps et nécessite un accompagnement adéquat. Je trouve la question du don d'organes statim post-mortem violente, parce qu'on "invite" la personne a éluder la question de la mort, comme si ce processus pouvait être économisé ou nié. On a en fait affaire à une question purement matérialiste.

2) La soi-disant évolution de la législation concernant la définition de la mort est liée à l'impossibilité de prélever des organes viables sur un défunt. On a une personne décédée, mais pas encore défunte, et la nuance est de taille. L'ancienne défintion obligeait au constat de l'arrêt des fonctions cardio-respiratoires. La nouvelle définition n'implique que l'arrêt des fonctions du tronc cérébral. On a consulté des prêtres, des imams et des rabbins (lesquels ? ) qui ne se sont apparement basés sur aucune référence spirituelle pour rendre leur jugement. Sinon on aurait tout de même une petite publication argumentée à se mettre sous la dent.

3) Au moment du prélèvement le donneur (supposé mort) est non seulement anesthésié mais aussi curarisé et c'est le clampage de l'aorte qui est la cause du décès aussitôt consigné. L'équipe d'anesthésie quitte ensuite la salle d'op., et les organes pré-dégagés sont extraits en quelques minutes. Données françaises officielles d'il y a environ dix ans (je rechercherai les références si nécessaire ... et si je retrouve le fichier !).

4) Chacun remarquera que la question du don d'organes est toujours présentée sous l'angle du receveur, et jamais sous celui du donneur. Comme c'est au donneur potentiel qu'on pose la question sans présenter équitablement le problème de son point de vue, il n'a en fait aucun moyen de prendre une décision sereine, qu'on reconnaît pourtant être grave, si ce n'est sur le plan émotif. Or toute l'argumentation positive des autorités religieuses est basée sur l'assimilation du don à un acte charitable (ce qui n'est pas faux) mais sans jamais dépasser le stade organique et matériel puisqu'on oublie systématiquement que la mort (du donneur) est un continuum et non une polarité quantique où il passerait subitement de vivant à mort. La question se situe donc au minimum tout autant sur un plan spirituel que matériel : quelle est la valeur réelle d'un don provisoire et précaire face au passage qui introduit l'âme d'un appelé à la vie éternelle ? Autrement dit : a-t-on le droit moral de prendre un risque avec sa propre introduction dans l'au-delà pour préserver ce qui n'est que temporaire chez autrui ? Et si oui sous quelles conditions ? Et peut-on décider pour autrui en étant garanti de ne pas induire une douleur néfaste dans sa mort ? Ne prie-t-on pas pour une mort sans douleur ? Qui sait à quel stade de la mort la douleur s'arrête ? Qui connaît l'impact ou l'inocuité d'une violence effectuée sur un corps encore biologiquement vivant ?

Donc mon ultime questionnement : les autorités de l'Église sont-elles habilitées à se positionner pour le prélèvement d'organes vitaux ou assimilés sans avoir consulté : a) l'Écriture sainte en tous ses aspects sur le sujet b) les Pères anciens et actuels c) le Seigneur dans sa divine Volonté au moyen de la prière et du jeûne durant tout le processus de positionnement. Ce qui implique une démarche spirituelle, théologique, concertée à défaut d'être conciliaire... Quant aux exemples respectables, édifiants et héroïques, sont-ils pour autant des normes spirituelles ? Peut-on les exposer dans le cadre d'un cas de conscience en confession ?

Tout ceci ne concerne bien entendu que les dons post mortem.

Quant à la greffe de jambe des saints Côme et Damien, si l'histoire est véridique il ne peut s'agir à l'évidence que d'un miracle, on est loin d'une systématisation, ce n'est pas un organe vital, et l'éthiopien est froid. On est là dans un contexte de résurrection plus que de médecine, ce qui démontre une fois de plus que la foi sans faille et l'amour véritable et désintéressé sont les motifs essentiels d'un tel événement.

Paix et joie.

26.Posté par nina le 16/07/2015 19:52
à Père Dimitri ; merci pour votre témoignage. Il semble certain que la personne "en état de mort " puisse souffrir ; sinon pourquoi utiliser curare et anesthésie ? C' est si délicat ; d'un côté on pense égoïsme car après tout ces organes ne serviront plus alors autant les donner "on donne / offre (c'est comme une offrande) une nouvelle vie et souvent les greffés le vivent ainsi ; mais d'un autre côté, on se demande ce qui se passe au moment de la mort et après ; d'autant plus qu'une personne curarisée pourrait avoir des difficultés "à vivre sa propre mort" ; et serait alors terriblement seule.

Oui vous avez raison on parle du "miracle " de St Cosme et St Damien, on dit "miracle" et cela se passe la nuit ; le malade "rêve". Mais on dit aussi " la première greffe" ! Pourtant malgré la "présence qui semble effective de certains saints aux chevets de malades comme St Ephrem le nouvel apparu par exemple et certaines guérisons miraculeuses on n'entend pas parler d'anges ou de saints venant pratiquer des greffes... Ou prélever des organes.

27.Posté par P. Dimiri le 17/07/2015 02:55
Je pense qu'on anesthésie pour éviter les conséquences funestes d'une possible erreur de diagnostic sur la mort cérébrale, qui n'est pas la mort complète rappelons-le. En étant anestésié, il n'y a plus aucune chance que le "donneur" puisse éventuellement se réveiller en fâcheuse posture ou en état de locked-in, obligé d'assister à son dépeçage sans pouvoir se manifester. (Tabou du cas de personnes déclarées en état de mort cérébrale et qui se sont réveillées, (à documenter)). Notons que cela ne résout pas pour autant le problème de la conscience hors du corps. Ensuite cela évite à l'équipe médicale la probabilité d'un traumatisme, et notamment aux médecins qui se sont prononcés sur l'état de mort cérébrale de se retrouver accusés d'incompétence. L'anestésie ramène le risque humain extérieur à zéro. Bel exemple de lissage de la conscience.

Concernant la curarisation, c'est pour éviter que le corps ne se mette à bouger pendant le prélèvement, sous l'effet de réflexes simples, toujours actifs. Cela facilite la tâche de l'équipe opératoire.

Il est à noter que durant tous le processus de dégagement des organes, le corps continue à transpirer, les urines à être produites car les reins fonctionnent et la respiration à être entretenue artificiellement. Extérieurement il n'y a pratiquement aucune différence avec un patient normal. Sur le plan opératoire cependant, il y a un détail significatif, l'arrêt du coeur est provoqué par un acte médical.

Concernant la transplantation cardiaques, on sait que les personnes greffées subissent des altérations parfois importantes de la personnalité. Ce serait intéressant de faire une étude sur le sujet, impossible au demeurant vu l'anonymat légalement imposé des donneurs.

Le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque dans les domaines de l’environnement, de la santé ou de l’alimentation, devrait à mon avis dans ce cas être appliqué spirituellement concernant le départ de l'âme, dont on ne sait vraiment RIEN de précis. L'appliquer à l'arrivée de l'âme permettrait de régler la question de l'avortement, au moins sur le plan philosophique.

Mais c'est justement en contournant systématiquement ce principe qu'on a donné licence à toutes les technologies touchant à la vie, FIV, IVG, réduction embryonaire, DPN, DPI, GPA, OGM, suicide assisté, transhumanisme, qui constituent le fond de commerce des revendications du gender, dans le but avoué ou non de ne faire de l'être humain qu'un produit de consommation asexué au cycle de vie entièrement maîtrisé. Sur ces questions le positionnement de la société aura toujours un temps de retard, car la technologie s'est emballée, au détriment de la réflexion et de la conscience, prises de vitesse par les dérives émotionnelles et les slogans.

En faisant l'économie de la question de l'âme la société se précipite dans un abîme qu'elle a elle-même creusé. L'homme joue au démiurge, pour combien ds temps encore ?

28.Posté par Hai Lin le 18/07/2015 07:52
Я религиозный человек. Тем не менее, у меня есть научный склад ума. Я считаю эту историю очень правдоподобно. Наука и религия могут сосуществовать. Тем не менее, нужно быть осторожным с рассказами старых бабушек. Но Действия Бога и святых - да.

29.Posté par Aujourd'hui: Saint Cosme et Saint Damien le 14/11/2016 13:13
Saint Côme et saint Damien sont des martyrs du début de la Chrétienté qui, selon la légende, pratiquaient gratuitement la médecine.

Leur représentation pour le public a donc été celle d'un idéal en matière médicale. Sur ce retable espagnol, les deux saints, vêtus de la parure complète des médecins universitaires, sont représentés dans une vision miraculeuse où ils procèdent à la transplantation d'une jambe. Cette vision est décrite dans un livre écrit en 1275 par Jacques de Voragine. Legenda aurea (La légende dorée). Cette vision a été reçue dans l'église de Côme et Damien, à Rome, par un bedeau atteint d'une maladie qui rongeait la chair de sa jambe.

30.Posté par Olga Kluchnikov le 15/11/2019 12:41
Je remercie également p. Dimitri de certaines précisions qui sont très importantes, sinon vitales sur certains points.

Guérir, sauver, oui.

Cependant, les "questions", ou plutôt les constats de la véritable bioéthique sont douloureux. Un exemple pour ainsi dire en images concernant non pas le don d’organes, mais le « don » de la FIV:
Un épisode d'une série (russe) de fiction mais aussi, d'actualité concernant la bioéthique (je regrette si les dialogues sont complexes pour certains et de ce fait puissent paraître quelque peu « fouillis »):
Richter, un médecin diagnosticien de renom (de génies ?)et ses collègues peinent à établir les causes d’un étrange mal qui frappe un petit garçon. Il vit des états pénibles, parfois angoissants à l’extrême, un mystérieux saignement, des évanouissements et ce qui ressemble tout à fait à des hallucinations avec des visions « d’extraterrestres ».

Pendant quelque temps, l’étiologie reste inconnue, le cas, d’une complexité redoutable. Après avoir effectué examens et analyses (très poussés), les médecins établissent la présence de deux ADN (!) dans le corps de leur jeune patient. Des ADN apparentés mais nettement distincts. C’est alors que Richter réussit enfin à établir la cause et commence par soulever la question en l’adressant à ses collègues : « Comment deux ADN différents peuvent-ils coexister dans une seule et même personne ? Silence, silence ! Pas tous à la fois. Commençons par Kalinine… ». Le Dr Kalinine : « Je ne sais pas ». Ses collègues n’ont toujours pas « trouvé ».

Richter : « - Vous non, vous ne savez pas ; mais moi, comme d’hab ; j’ai tout compris ». - Vous avez cru que c’était un être humain…
- (ironie) Ah mais parce que c’est un extraterrestre ?
Richter : – Lui, c’est deux êtres humains ! .
Une collègue : « Je n’ai pas compris votre « métaphore ».

« - Non je ne veux pas parler de métaphore, là, je l’entends au sens littéral : sa mère l’a conçu de façon artificielle, n’est-ce pas ? … On lui a vraiment implanté quelque chose… quand il était tout petit-petit, composé de douze cellules, bref : on a installé un jumeau avec lui…

- Mais attendez ! Il n’a pas de jumeau ! »

- Richter : - Ah ça, on ne peut jamais le savoir à coup sûr ! Tu es trop jeune pour aimer Bollywood, mais si l’on est sérieux : la fécondation in vitro coûte plus de cent mille… et les médecins, pour être plus sûrs, y ajoutent d’autres embryons ; et ces petits bébés, ils leur manquent des « chambres à coucher », ils dorment dans une seule chambre, un seul lit, dans le même « pieu », et comme ils ont froid, ils se serrent les uns contre les autres, et après, on ne peut plus les séparer… ».

Explication donnée aux malheureux parents : « En fait, lui il n’est le seul, il est deux, en quelque sorte. C’est ce qu’on appelle le chimérisme. Mais ici son petit frère, ce n’est pas un être humain, c’est un « fantôme » ; une seconde portion qui ne s’est pas fait bouffer tout entier ; il est un « boulet », comme une remorque qu’il faut détacher pour que votre fils continue sa route tout seul maintenant ». La présence d’un ADN différent, quoique celui de son frère, est à l’origine des anomalies qui affectent le cerveau… Il est donc question de retirer les neurones du « frère qui n’a pas été entièrement bouffé », le « fantôme » neuronal…

Dans la série, une intervention chirurgicale sur le cerveau permet un traitement efficace.

Ce qui nous reste de cet épisode : la question du mal qui détruit la vie humaine, le corps humain même utilisé et sacrifié pour une cause de confort émotionnel (ou autre), au-delà même du dit « IVG »…
Le petit garçon sera finalement sauvé, physiquement, mais les voix de cauchemar qu’il entend au cours de l’intervention (fiction, métaphore…), annoncent qu’il ne « reverra plus jamais sa maman, et ne reverra plus jamais son papa », qu’ils l’ont « trouvé » pour l’emmener, pour l’ « enlever d’ici ». Ou est-ce plutôt le frère « fantôme » qui les entend ? Puisque c’est lui qui est supprimé, donc « bouffé », d’abord pour les besoins de la fécondation in vitro, ensuite, pour les besoins de l’intervention chirurgicale en question.

31.Posté par Olga le 15/11/2019 16:19
P.-S. une précision : dans la série, pour réaliser l'intervention chirurgicale, ce sera uniquement ce qui reste du frère "fantôme" qui sera supprimé alors que l'embryon, ou, dans une vision chrétienne de cette technologie, le "petit-petit" bébé a été supprimé lors de, suite à la FIV. Je ne regarde que très rarement cette série mais, pour ce qui comprennent la langue russe, voici un lien pour quelques séquences à ce sujet : https://youtu.be/ThUHqdunTFc?t=2393

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