Site de l'OLTR - Editorial de Février: "Le Concile orthodoxe de 2016"
Le mot même de « concile » évoque, pour tous les orthodoxes, les sept conciles œcuméniques qui ont condamné les hérésies et formulé la foi orthodoxe dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Ils étaient convoqués par l'empereur, rassemblaient les évêques de toute « l'oikoumène », « la terre habitée », afin de résoudre des conflits théologiques mettant en danger l'unité de la foi et donc, celle de l'empire. Disons-le tout de suite le concile prévu n'a rien à voir avec les conciles œcuméniques car les circonstances historiques ont changé.

Le concile projeté a été proposé par le patriarche Athénagoras, en 1961. Mais sa préparation n'a pu vraiment démarrer qu'après la fin de la « glaciation » imposée aux Eglises de l'Europe de l'est par les régimes communistes totalitaires. Contrairement aux problèmes qui se posaient aux conciles œcuméniques, les questions actuelles ne portent pas sur des divergences fondamentales sur la foi. Actuellement, les églises orthodoxes sont intimement unies par leur foi commune, attestée par leur communion dans l'Eucharistie.

Les divergences qui peuvent exister concernent surtout des questions de discipline ecclésiastique et/ou d'organisation. Ces divergences sont difficiles à surmonter, car les Eglises ont vécu et vivent toujours dans des conditions très différentes. Les problèmes pastoraux sont, bien sûr, affectés par cette diversité. De plus, en raison des circonstances historiques : Empire Ottoman, régimes communistes, les Eglises avaient perdu la possibilité de se rencontrer fréquemment et d'entretenir des relations suivies.

Le concile à venir est, donc, un évènement qui ne pourra que nous réjouir. Il va témoigner de la capacité des Eglises orthodoxes à collaborer et à manifester leur unité, non seulement dans la foi, mais aussi dans leur capacité à affronter les problèmes qui se posent à chacune d'entre elles, quand bien même elles ne parviennent pas toujours à les résoudre.

La question de l'organisation de l'Eglise dans la diaspora ne sera sans doute pas définitivement réglée. Cela est normal. C'est un problème nouveau dont les contours continuent à évoluer et aucune voie pour parvenir à un ordre canonique strict ne se dessine encore. Mais les progrès déjà accomplis, en partie grâce à la préparation de ce concile, sont déjà importants. Les orthodoxes en terre de diaspora ne sont pas encore canoniquement unis, mais ils entretiennent de bonnes relations et collaborent.

Nous devons, donc, saluer les efforts accomplis par les primats et les évêques de nos Eglises et prier pour que ces efforts soient bénis par l'Esprit Saint.

Séraphin Rehbinder
Président de l'OLTR

3 Février 2016
Site OLTR

MOUVEMENT OLTR: Plusieures publications sur "PO" consacrées aux problèmes de la diaspora russe en France

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Février 2016 à 09:48 | 62 commentaires | Permalien


Commentaires
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62.Posté par justine le 28/03/2016 10:57
Le 23 mars 2016 s'est déroulé au Pirée une Journée théologique consacrée au Concile Panorthodoxe prévue pour le mois de juin prochain. Les principaux orateurs étaient, outre le métropolite Séraphin du Pirée en tant que hôte de cette conférence, les métropolites Hiérotheos de Naupacte, Séraphin de Cythère et Paul de Glyfada, les protopresbytres Théodore Zisis et Georges Metallinos, les deux professeurs émérites des Facultés de Théologie des Universités de Thessalonique et Athènes respectivement, le professeur Dimitrios Tselengidis, Ordinaire de Dogmatique de la Faculté de Théologie de l'Université de Thessalonique, les protopresbytres et théologiens Anastasios Gotsopoulos et Peter Heers, ainsi que le prohigoumène du Saint Monastère du Grand Météore Athanasios.

Vu le grand nombre de problèmes et d'interrogations apparus au cours des presque cent ans de préparation de ce Concile, ils ont examiné les données de ce dernier sous ses divers aspects dogmatiques et hiérocanoniques, notamment sur la base du règlement et les projets de textes récemment approuvés à Chambésy par la Synaxe des primats des Eglises Orthodoxes Autocéphales.
En conclusion de tous ces examens, les participants à cette Journée ont exprimé leur vue que du fait des nombreuses déviations de la Tradition synodale, de l'Ecclésiologie (et par conséquent aussi de la Sotériologie) et des Saints Canons de l'Eglise, ce concile ne sera ni grand ni saint. Il ne fait en effet aucun doute, disent-ils, que ce concile vise à légitimer les hérésies et conférer aux hétérodoxes une existence ecclésiale, ce qui signifie altérer les limites de l'Eglise et l'identité de l'Eglise qui jusqu'ici a été la sienne. Or, aucun concile ne peut procéder à de telles renversements. Aussi, les participants se disent convaincus que jamais le peuple fidèle de l'Eglise n’acceptera de telles décisions. Pour cela ils expriment le souhait qu'il n'ait pas lieu. Si malgré tout il devait avoir lieu et procéder de la manière projetée, il est certain qu'il sera inscrit dans les annales de l'Eglise comme pseudo-concile.

L'enregistrement vidéo de l'ensemble de la Journée Théologique (6 vidéos) est accessible à l'adresse suivante: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_924.html#more
Sur la même page on trouvera également les liens vers les textes (en grec) des principales interventions.

D'autre part, on apprend que le financement du futur Concile se heurte à de sérieuses difficultés. Le montant exorbitant de 70 millions euros, fixé par le Patriarcat de Constantinople, ne semble pas facilement réunissable, malgré les lettres de sollicitations de fonds envoyées par le Phanar à divers archevêchés, patriarcats, métropoles et donateurs privés. Meme l'Archevêche grec d'Amérique, une des sources majeures de financement du Phanar, aurait declaré pouvoir contribuer "seulement" 3 millions! Et bien des gens se demandent si ce concile controversé vaut une telle dépense, et ceci au moment où les fonds disponibles sont nécessaires pour des taches autrement plus urgentes en cette période de crise générale et de détresse humaine.

A ce qu'il paraît, ce seraient finalement environ 1800 personnes qui devraient être transportées à, puis ramenées de Crète, nourries et logées dans des hôtels de 4 ou 5 étoiles et entretenues de diverses facons. Comparé au modeste nombre d'un peu plus de 400 évêques, ce chiffre semble aussi exagéré que celui du budget, car vraiement: est-ce la un concile d'évêques se ressemblant pour un travail sérieux ou une occasion de faire de belles vacances en Crète aux frais de la princesse? Pour cela, il semble que le Patriarcat de Moscou aurait décidé de ne rien contribuer, mais d'assumer par contre lui-même tous les frais entrainés par sa participation.
Vu le peu de résultats positifs attendus de ce concile, s'étonne-t-on s'il y a des gens qui disent: "Tout cela pour une photo finale?" Voir http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/7250-doste-kai-soste-gia-tin-panorthodoji


61.Posté par Vladimir.G: le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain «montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie». Le métropolite de France Emmanuel le 12/03/2016 23:08
« Il n’y a pas de grands différends entre le Patriarcat œcuménique et l’Église orthodoxe russe » a déclaré le 11 mars 2016 le métropolite de France Emmanuel (Patriarcat œcuménique) lors d’un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe. « Certains voudraient notre confrontation, mais celle-ci n’existe pas. Oui, nous avons des vues différentes concernant certains sujets, mais cela est absolument naturel pour l’Église orthodoxe et témoigne du fait que le dialogue que nous avons est réalisé dans le respect de notre diversité ». Évoquant le séminaire à Moscou, le métropolite de France du Patriarcat œcuménique a exprimé également son espoir que le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain «montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie». «Il n’est pas question pour nous d’intervenir dans le domaine des définitions dogmatiques, d’établir de telles déclarations, nous voulons seulement élever notre voix pour montrer que nous sommes unis et que nous répondons à certaines questions qui préoccupent les fidèles», a-t-il précisé.
Le compte rendu complet en russe:

В рамках семинара выступили президент Ассамблеи православных епископов Франции митрополит Галльский Эммануил (Константинопольский Патриархат) и председатель Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата, председатель Синодальной Библейско-богословской комиссии, ректор ОЦАД митрополит Волоколамский Иларион.

В мероприятии приняли участие: митрополит Истринский Арсений, первый викарий Святейшего Патриарха Московского и всея Руси по городу Москве; архиепископ Верейский Евгений, председатель Учебного комитета Русской Православной Церкви; епископ Дмитровский Феофилакт, наместник Андреевского ставропигиального мужского монастыря Москвы; епископ Солнечногорский Сергий, руководитель Административного секретариата Московской Патриархии; епископ Орехово-Зуевский Пантелеимон, председатель Синодального отдела по церковной благотворительности и социальному служению; епископ Воскресенский Савва, наместник Новоспасского ставропигиального мужского монастыря Москвы; архимандрит Серафим (Шемятовский), представитель Православной Церкви Чешских земель и Словакии при Патриархе Московском и всея Руси; архимандрит Александр (Пихач), представитель Православной Церкви в Америке при Патриархе Московском и всея Руси; протоиерей Николай Балашов, заместитель председателя ОВЦС; протоиерей Сергий Привалов, исполняющий обязанности председателя Синодального отдела по взаимодействию с Вооруженными силами и правоохранительными органами; протоиерей Владимир Воробьев, ректор ПСТГУ; А.В. Шишков, секретарь Синодальной Библейско-богословской комиссии.

На встрече присутствовали поверенный в делах Посольства Греции в России Герасимос Даварис и сотрудница отдела информации и печати Посольства Греции Николь Сапфо Стеллу.

Со стороны Общецерковной аспирантуры и докторантуры участвовали проректор по учебной работе иеромонах Иоанн (Копейкин), научный сотрудник ОЦАД протоиерей Владимир Шмалий, руководитель Учебно-методического управления М.Х. Паласио и заведующий кафедрой философии ОЦАД В.Н. Катасонов.

Приветствуя собравшихся, митрополит Волоколамский Иларион отметил: «Решение о проведении Собора принято на собрании Предстоятелей Поместных Православных Церквей, в котором участвовал и Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кирилл. Тогда же мы обратились к Патриарху Константинопольскому Варфоломею с просьбой направить в пределы Русской Церкви авторитетного иерарха Вселенского Патриархата, который мог бы изложить точку зрения Вселенского Патриархата на подготовку и проведение Всеправославного Собора».

Далее слово было предоставлено митрополиту Галльскому Эммануилу, который выступил с докладом, посвященным тематике предстоящего Собора, а также общему межправославному и общественному контексту, в котором он будет созываться.

Говоря о значении проведения Собора, митрополит Эммануил подчеркнул: «Он покажет миру единство Православия, которое сегодня должно научиться жить и интегрировать свое многообразие на международном уровне и, как следствие, на уровне всеправославном».

Одним из важнейших вопросов современной повестки дня является ситуация на Ближнем Востоке, тяжелейшее положение христианских общин этого региона, находящихся под угрозой уничтожения. «Это гуманитарная трагедия. Более того, это трагедия историческая и цивилизационная, – констатировал докладчик. – Угроза исчезновения христиан на Ближнем Востоке носит глобальный характер и ударит, в первую очередь, по нашим духовным корням, вдохновляющим нас в эпоху глубинных изменений».

Эта тема была в центре внимания в ходе прошедшей на Кубе беседы Святейшего Патриарха Московского и всея Руси Кирилла с Папой Римским Франциском, напомнил митрополит Галльский Эммануил, подчеркнув важность состоявшейся встречи.

Говоря о социальном и демографическом контексте, в котором живет и действует в наши дни Православная Церковь, выступавший упомянул, что за прошедшее столетие резко выросло число тех, кто исповедует Православие. Так, согласно данным исследования, осуществленного в парижском Коллеж Бернарден, численность православных в мире выросла с 124 923 000 в начале XX века до 274 447 000 верующих в 2010 году.

«Таким образом, речь идет не только о том, чтобы засвидетельствовать единство Православия, но и о том, чтобы ответить на такой вызов современности, как стремление вывести на периферию факт религиозности, – продолжил иерарх Константинопольского Патриархата. – Секуляризация истории является искаженным взглядом на реальность, трансформацией памяти, равно как и ценностной деформацией, за счет которой исчезает понятие о духовном призвании человечества в угоду потребительскому материализму, пешками которого мы, так или иначе, становимся».

Владыка Эммануил также кратко рассмотрел в своем докладе документы, которые были подготовлены в ходе предсоборного процесса и опубликованы для ознакомления верующих. «Внимательное прочтение документов, которые будут представлены вниманию Собора, прекрасно покажет огромную актуальность затронутых тем», – уверен докладчик.

В прозвучавшем затем выступлении председатель Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата митрополит Волоколамский Иларион отметил: «Собор готовился в общей сложности 55 лет – это очень большой срок. Кто-то может спросить, почему подготовка шла так долго. Мы можем привести целый ряд причин, по которым его проведение откладывалось, это были причины внутрицерковного и геополитического характера. Однако тот факт, что мы сейчас приближаемся к дате Собора, заставляет нас подумать о том, что Промысел Божий вел Церковь именно таким образом, что Всеправославный Собор не был созван раньше, а созывается сейчас. Мы не так давно провели в Гаване встречу между Патриархом Московским и всея Руси и Папой Римским, которая готовилась в общей сложности двадцать лет: в 1996 году началась подготовка встречи между приснопамятным Патриархом Алексием II и Папой Римским Иоанном Павлом II. Она была назначена на 1997 год, были определены место, дата, но встреча не состоялась. Затем неоднократно предпринимались попытки возобновить подготовку этой встречи, но, в конце концов, она состоялась именно в то время, в которое должна была состояться. Мы видим, как Промысел Божий указывает нам нужное время и место проведения подобного рода исторических встреч».

По свидетельству митрополита Илариона, Всеправославный Собор в том виде, в каком он задуман, будет представлять собой первое собрание представителей всех общепризнанных Поместных Православных Церквей со времен VII Вселенского Собора. «Это не только налагает на нас особую ответственность, но и вызывает определенные вопросы у некоторой части нашей паствы, которая спрашивает: что же это будет за Собор, почему в нем возникла необходимость, не будет ли это VIII Вселенский Собор, который пересмотрит решения древних Вселенских Соборов? Не будут ли на этом Соборе приняты какие-то нововведения, которые ослабят стояние нашей Святой Православной Церкви в истине? Такие голоса раздаются, и именно для того, чтобы повестка дня и тематика Собора были совершенно открыты, доступны для наших верующих, мы с самого начала настаивали, чтобы весь процесс подготовки был прозрачным – как сейчас говорят, транспарентным. Мы настаивали на том, чтобы наш церковный народ во всех Поместных Церквах знал, какие решения готовятся, какие документы будут приняты», – сказал митрополит Иларион.

Председатель ОВЦС напомнил, что Московский Патриархат с самого начала настаивал, что все решения на Соборе должны приниматься консенсусом Поместных Церквей. «Под консенсусом мы понимаем согласие Поместных Православных Церквей с тем или иным решением – согласие, которое выражается каждой делегацией, – уточнил митрополит Иларион. – Мы приняли такой регламент Собора, согласно которому каждая Поместная Православная Церковь будет иметь один голос. Консенсус означает единомыслие всех Поместных Православных Церквей. Он не означает, что внутри одной церковной делегации не может быть разногласий, но такой вопрос будет решаться внутри этой делегации, он не должен становиться проблемой для Собора. Если архиерей не согласен с тем или иным документом или утверждением документа, он может об этом заявить внутри своей делегации, но делегация принимает решение поддержать или не поддержать тот или иной пункт документа. Консенсус между делегациями составляет основу, на которой будет работать Всеправославный Собор. Мы с самого начала настаивали на том, что этот консенсус должен быть обеспечен и на самом Соборе, и на всех этапах подготовки к нему».

По этой причине повестка дня Всеправославного Собора в том виде, как она сегодня выглядит, не представляется внушительной и впечатляющей, продолжил свою мысль владыка Иларион: «По всей видимости, мы не примем какие-то эпохальные решения, которые прогремят на весь мир, но зато будем принимать решения, которые должны соответствовать многовековому учению нашей Святой Православной Церкви, отражать чаяния церковного народа. Решения, которые не должны быть никем оспорены».

Помимо Регламента Собора, к обсуждению на Всеправославном Соборе готовы шесть документов: «Таинство брака и препятствия к нему», «Важность поста и его соблюдение сегодня», «Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром», «Автономия и порядок ее провозглашения», «Миссия Православной Церкви в современном мире» и «Православная диаспора». Последний из них был принят еще в 2009 году на IV Всеправославном предсоборном совещании. Принятие документа, который касается автономии и способа ее провозглашения, а также документа «Важность поста и его соблюдение сегодня» состоялось в ходе V предсоборного совещания в 2015 году. А представляющий собой соборный ответ Православных Церквей на очень многие вызовы современности и посвященный главным образом социальной тематике документ «Миссия Православной Церкви в современном мире» был принят на синаксисе Предстоятелей и представителей Поместных Православных Церквей, который прошел в январе нынешнего года в Женеве.

По словам председателя ОВЦС, существуют определенные сложности с двумя документами. Один из них – «Таинство брака и препятствия к нему» – был обсужден на синаксисе в январе нынешнего года. Этот документ имеет признание значительной части Церквей, однако его не подписали представители Антиохийского и Грузинского Патриархатов. «Насколько мы знаем, претензии Грузинской Православной Церкви к документу носят принципиальный характер: острую критику в этой Церкви вызывает упоминание о возможности смешанных браков (с инославными христианами ­ – прим.) и благословения таких браков по икономии». Документ «Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром» был подписан всеми Православными Церквами на предсоборном совещании 2015 года. Тем не менее, уже после этого совещания и после синаксиса Священный Синод Грузинской Православной Церкви на заседании 12 февраля 2016 года отклонил данный документ, поскольку к нему имеются принципиальные поправки и замечания. Кроме того, Регламент Собора не подписан делегацией Антиохийской Православной Церкви.

В связи с этим митрополит Иларион задал митрополиту Галльскому Эммануилу вопрос, как Константинопольский Патриархат будет действовать в отношении документов, которые либо подписаны не всеми, либо оспариваются той или иной Православной Церковью.

«Мы должны обратить внимание на причины, по которым документы не были подписаны Антиохийской Православной Церковью и по которым они оспариваются Грузинской Православной Церковью. Это разные причины, – отметил представитель Константинопольского Патриархата. – Мы не принимаем единоличные решения, не можем предвидеть, что произойдет на Соборе, но это процесс, и мы должны продолжать молиться и предпринимать усилия для того, чтобы найти решение проблемы, существующей во взаимоотношениях между Антиохийской и Иерусалимской Православными Церквами, и для того, чтобы они приняли эти документы. Что касается Грузинской Церкви, мы должны дождаться их комментариев, чтобы понять, почему они отвергли этот документ».

С последним тезисом митрополита Эммануила согласился председатель ОВЦС, в свою очередь выразивший пожелание, чтобы возникшие на этапе подготовки Собора разногласия были решены до Собора. «Мы со своей стороны должны сделать все, чтобы обеспечить успех Всеправославного Собора и единомыслие на нем», – констатировал митрополит Иларион.

Вопросы, связанные с тематикой, регламентом и протокольной частью предстоящего Собора, докладчику задали митрополит Истринский Арсений, епископ Солнечногорский Сергий, епископ Воскресенский Савва.

Протоиерей Николай Балашов выразил благодарность высокому гостю за дружеский визит. «Нам очень важен процесс подготовки к Собору в эти немногие оставшиеся месяцы, ­­– сказал заместитель председателя Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата. – Убежден, что они должны быть максимально насыщены событиями, подобными сегодняшнему семинару. Нам нужно всеми способами увеличивать коммуникацию между Поместными Православными Церквами, общаться в самых разных формах, в том числе и таких, как сегодняшняя встреча, чтобы чувствовать атмосферу, чувствовать настроение, внимательно прислушиваться к разным голосам и проявлять предельное внимание к тем различиям, которые между нами существуют».

60.Posté par justine le 06/03/2016 22:16
Le texte du père Theodoros (en grec) est accessible sur http://www.romfea.gr/diafora/6787-upomnima-protopr-theodorou-zisi-gia-aporripsi-sunodikou-keimenou

A signaler aussi, pour ceux qui parlent grec, une série de trois émissions-interview sur la station-radio de l'Eglise du Pirée avec le théologien Dimitrios Tselengidis sur les problèmes théologiques du Grand Concile. Le document sonore video de 3h (3 emissions d'une heure chacune) est accessible sur youtube à l'adresse: https://youtu.be/yBDw71p_uiU, le texte transcrit (51 pages) en format scribd sur: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_5.html#more .
La 1ere partie est une introduction generale à toute la problématique du Concile. La 2e partie est consacrée plus particulièrement au texte sur les Relations avec les hétérodoxes, et la 3e partie examine les implications et conséquences d'une adoption des textes proposés. Répondant à des questions, il dit notamment que "L'acceptation du Concile ne peut pas être obtenu par des menaces. Elle ne peut se produire que comme fruit, c'est à dire lorsque le Concile se révèle être en accord avec tous les Saints Conciles précédents, toute la Tradition et les Saints Peres."
Et il ajoute: "Si les décisions du Concile ne sont pas conformes aux Saints Conciles Ecuméniques précédents, de par la nature des choses, elles n'ont aucun caractère obligatoire pour qui que ce soit parmi les fidèles."

59.Posté par justine le 06/03/2016 21:39
Un mémoire de 42 pages a été adressé par le théologien et Protopresbytre Theodoros Zisis, professeur émerite de l'Ecole de Théologie de l'Université de Thessalonique, au Saint Synode de la Hiérarchie de l'Eglise de Grèce qui doit se réunir du 8 au 10 mars pour s'occuper du thème du Grand Concile. Dans ce texte qui donne une analyse détaillée du texte "Relation de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chretien", le père Theodoros demande le rejet de ce texte préparé pour adoption par le Concile.

Les titres des chapitres donnent un aperçu du contenu de ce mémoire:
1. Premiers sans egaux les primats. Ils prennent la place du corps des évêques. 2. Le plus significatif et le plus dangereux des sujets de l'ordre du jour: "Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien". 3. Le renversement ecclésiologique des débuts du 20e siècle revendique une approbation panorthodoxe. 4. La provenance du texte conciliaire et ses objectifs cachés. 5. L'échec universellement reconnu des dialogues théologiques. 6. Au lieu de parler de l'échec des dialogues, on l'a dissimulée. 7. On cache les développements néfastes dans le domaine de l'écuménisme et planifie avec soin son acceptation panorthodoxe. 8. Etapes significatives du combat anti-écumeniste des dernières années. 9. Ajouts, suppressions et amendements au texte conciliaire qui offensent notre identité ecclésiologique. 10. Le panhérétique "Conseil Oecuménique des Eglises" est évalué positivement. 11. Syncrétisme "New Age" dangereux dans les textes du COE. 12. Le ténébreux et cryptique paragraphe 20. Ecclésialité et baptême des hérétiques. 13. Les textes outrageux de Porto Alegre et Pousan. 14. Policier et intimidant: l'article 22. 15. Pas un mot sur les prières communes. Epilogue.

58.Posté par justine le 06/03/2016 19:08
Un rapport sur le déroulement de la rencontre des primats des Eglises orthodoxes locales à Chambesy fin janvier vient d'etre publié en Grèce. Il s'agit du rapport officiel du métropolite Germanos qui dirigeait la délégation grecque à cette rencontre, à l'adresse du Saint Synode de l'Eglise de Grèce (rappelons que l'Archeveque d'Athènes et de toute la Grèce avait refusé de participer en personne à cette rencontre à cause de son désaccord avec les agissements du patriarche Bartholomée).

D'après ce rapport, il semble qu'on a simplement évité de discuter le texte central du futur Concile, celui sur les relations avec les hétérodoxes. Vu que c'est le texte le plus important du Concile, en fait la raison principale de la convocation de ce Concile, un texte au contenu éminemment dogmatique et canonique, celui qui contient le plus grand nombre de postulats contestables et contestés et qui d'ailleurs a déjà été rejeté dans sa forme présente par le Saint Synode de l'Eglise de Géorgie, on est en droit de se poser des questions sur le sérieux de ce Concile.

Quand on étudie les actes des Saints Conciles précédents et les témoignages historiques sur leur préparation, on est obligé de constater que ce futur "Grand et Saint Concile Panorthodoxe" ne ressemble en rien, mais alors en RIEN à tout ce que nos Saints Pères ont fait et dit lors de ces Saints Conciles. La présente preparation, les pratiques, la méthodologie, les activités en coulisse, les dits et plus encore les non-dits ne montrent qu'une seule chose: on s'achemine vers un renversement non seulement de l'ecclésioslogie orthodoxe, mais du système synodal lui-meme, que d'aucuns se proposent de remplacer par le système papiste.

Déjà on voit que le Corps ecclésial est ignoré, l'épiscopat dans son plérome est dévalué, et de l'autre coté le "corps des primats", devenus des "premiers sans égaux", devient une espèce de nouvelle Curie ou de College de Cardinaux qui se reunissent et decident entre eux, sans consultation, sans consensus avec les hierarchies, des affaires dse l'Eglise. En Occident et pour l'esprit du siecle, cette chose ne semble pas alarmante, mais normale. Or, en Orthodoxie, cela constitue une violation sans precedent de la Tradition et des Saints Canons, une chose tout simplement inacceptable. Inutile de dire que tout cela annonce ce dont nous parle l'Apocalypse...

Aujourd'hui d'ailleurs on annonce une nouvelle visite du pape à Constantinople, au mois de mai, sous prétexte du problème des réfugiés....

57.Posté par justine le 04/03/2016 06:58
A Marie, post 54: Vous avez malheureusement raison. Ces elements, soyons clairs à ce sujet toutefois, ce ne sont pas ces quelques "non-commemorants" de Moldavie, mais tous ceux qui, abusant de la position d'autorité que l'Eglise leur a confiée pour conduire ses affaires en toute fidélité à la Sainte Ecriture, aux Saints Canons et aux Saints Pères, s'attachent au contraire à déloger l'Eglise de ses fondations. Si le Grand Concile a effectivement lieu et approuve les documents qui ont été publiés, de multiples divisions et schismes seront la conséquence inévitable.

56.Posté par justine le 03/03/2016 14:42
Après la soumission officielle des textes pour le Grand Concile aux hiérarques afin qu'ils envoient par écrit leurs critiques ou propositions à ce sujet - vu qu'ils n'auront pas la possibilité de s'exprimer qu Concile -, le metropolite Séraphim du Pirée a lui aussi répondu à cette invitation par une lettre au Saint Synode de l'Eglise de Grèce.

Le texte sur le fonctionnement du Concile

En premier il objecte que les Eglises locales ne seront représentées au Concile que par 24 évêques chacune, ce qui, souligne-t-il, "a suscité de véhémentes critiques au sein du plérôme orthodoxe", parce qu'il s'agit ici d'une "innovation inouïe, étrangère à la tradition synodale deux fois millénaire de notre Eglise Orthodoxe". Il refute les arguments avancés par l'Encyclique synodale de Chambésy, selon laquelle aux Conciles Ecuméniques aussi, les Eglises auraient délégué un petit nombre d'évêques seulement. Les données historiques que nous possédons, écrit le métropolite, montrent le contraire. Ainsi au 1er Concile Ecuménique participèrent 318 évêques, au 2e 150, au 3e 200, au 4e 630, au 5e 165, au 6e 289, au Quinisexte 240, au 7e 367 et au 8e 383. Il existait bien le principe de la représenation, mais uniquement dans les cas où un évêque pour quelque raison était dans l'incapacité de participer personnellement au Concile.

En limitant ainsi la participation des évêques, ajoute le métropolite Séraphim, on restreint la possibilité d'exprimer la conscience du plérôme de l'Eglise, laquelle semble craindre les responsables de la préparation et de la convocation du Concile.

Le métropolite considère comme infondée également l'argument du patriarche Bartholomée que l'Eglise Orthodoxe serait incapable de convoquer un Concile Ecuménique parce que les Roméocatholiques en seraient absents. Il souligne que le détachement d'hérétiques du Corps ecclésial n'amoindrit aucunement la catholicité de l'Eglise. Est-ce que par exemple les Saints Pères du 3e Concile Oecuménique ont jugé necessaire d'inviter les ariens à participer au Concile afin de lui assurer sa portee écuménique? Une telle chose ne leur serait même pas venu à l'esprit!

Quant au mode de scrutin du Concile - une seule voix par Eglise locale -, il est "absolument inconnu dans la Tradition Orthodoxe et pour cette raison inacceptable". Le principe de l'unanimité va lui aussi à l'encontre de la Tradition, puisqu'en Synode vaut la règle "que soit retenu le vote de la majorité" (6e canon du 1er Concile Oecuménique).

Avec raison donc, souligne le métropolite, "on pose la question: sur quelle base canonique ou sur la base de quelles décisions conciliaires les primats des Eglises autocéphales lors de leur Synaxe au Phanar (6-9 mars 2014) se sont considérés compétents pour prendre les decisions précitées innovatrices et étrangères à la Tradition Orthodoxe? Ne se mettent-ils pas ainsi en opposition directe avec le 34e Canon Apostolique qui stipule: 'Les évêques de chaque nation doivent savoir lequel entre eux est premier et se référer à lui comme à leur tête et ne rien faire hors de l'ordinaire sans son avis.... mais que lui aussi, qui est premier, ne fasse rien sans l'avis de tous..."

Texte sur la relation avec les hétérodoxes

Concernant le texte sur les relations avec les hétérodoxes, issu de la reunion de deux textes preexistants en un seul, le metropolite Seraphim note en premier l'omission d'un passage important qui avait figuré auparavant dans l'un de ces textes et qui constituait une évaluation critique de la participation des Orthodoxes au mouvement écuménique, au COE et des dialogues. Il juge l'inclusion de cette évaluation dans l'ordre du jour du Concile comme indispensable, afin d'informer les participants de la voie sans issue dans laquelle ont abouti les dialogues et de décider conciliairement si oui ou non il faut les continuer et comment. Meme chose pour la participation de l'Eglise Orthodoxe au COE, laquelle, personnellement et avec bien d'autres, il considere comme absolument inacceptable, citant à cet egard de nombreux cas qui montrent que la belle image dessinée de cette participation aux paragraphes 16-21 du texte est fictive, irreelle.

Le métropolite objecte également le fait que nulle part dans ce texte il est question d'hérésies et d'erreurs, mais que les doctrines hérétiques des papistes, des protestants et des monophysites sont au contraire présentées sous le vocable de "divergences théologiques héritées du passé ou qui ont pu apparaître récemment" (para 11) que les Orthodoxes et les héterodoxes seraient appelés à "surmonter". "Nulle part dans ce texte on sent l'inquiétude qu'avaient les Saints Apôtres et les Saints Pères pour les conséquences devastatrices des hérésies, puisque l'hérésie comme une 'gangraine' (1 Tim 2,18) et un 'naufrage dans la Foi' (1 Tim 1,20) entraîne des âmes 'vers leur propre perte' (2 Petr 3,16)."

Il souligne également les contradictions théologiques du texte, ses ambiguïtés et formules nébuleuses qu'ont signalé deja les autres critiques, et déclare comme eux inacceptable la reconnaissance des hétérodoxies comme "Eglises" et l'idée que l'Eglise serait divisée et aurait besoin de retrouver son unité. Ce qu'il faut au contraire exprimer clairement, dit le métropolite Séraphim, c'est que l'objectif commun de tout dialogue théologique doit etre "le retour des hétérodoxes au sein de l'Eglise Orthodoxe".

Au paragraphe 20 du texte il signale la mésinterpretation intentionnelle des Canons 7 du 2e Saint Concile Ecuménique et du Canon 95 du 6e pour justifier l'acceptation du baptême des hérétiques et ériger en dogme la théorie de la "théologie baptismale", imitant en cela Vatican II. Sur ce point comme sur d'autres il reproche aux rédacteurs du texte, preuves à l'appui, d'invoquer les Saints Canons là ou cela sert leurs objectifs et de les écarter là où ils leur fait obstacle.

Au sujet de l'article 22 du texte, le métropolite Séraphim écrit: "Il donne l'impression que le futur Saint et Grand Concile préjuge de l'infaillibilite de ses décisions, étant de l'avis que 'la sauvegarde de la Foi orthodoxe authentique n'est assurée que par le système synodal, lequel en l'Eglise depuis toujours constitue l'ultime juge compétent en matière de Foi'. Or, dans cet article on meconnait le fait historique que dans l'Eglise Orthodoxe le critère ultime est la conscience dogmatique en éveil du plérôme de l'Eglise, car c'est elle qui par le passé a soit validé soit considéré comme brigandage même des Conciles Ecuméniques. Le système synodal par lui-même n'assure pas automatiquement l'Orthodoxie de la Foi. Tel est le cas seulement quand les évêques synodaux ont en eux le Saint Esprit en action et la Voie Enhypostasiée, c'est à dire le Christ, et dans ce cas les synodaux réellement agissent 'en suivant les Saints Pères'." ("επόμενοι τοῖς αγίοις πατράσι", formule consacrée des Saints Conciles).

Concernant enfin la présence d'"observateurs" hétérodoxes au Concile, le métropolite Seraphim fait remarquer que jamais dans l'Histoire de l'Eglise on a invité des hérétiques condamnés comme tels par des Saints Conciles à assister, pratiquement en "invités d'honneur", à un Concile de l'Eglise. Seulement aux deux ConcilesVaticans une chose semblable a été pratiquée. "Est-il permissible pour le Concile Panorthodoxe de prendre comme modèle des pratiques papistes?" interroge le métropolite et ajoute: "Une telle chose mine l'authenticité du Concile lui-même."

La lettre du metropolite Séraphim contient encore bien d'autres critiques concernant d'autres textes, mais pour ne pas allonger ce post, on en restera là. Le texte intégral (en grec) est accessible sur:
http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/6728-peiraios-einai-epitrepto-i-panorthodoji-na-exei-os-protupo-papikes-praktikes

Signalons une page où des liens vers tous les textes en vue du futur Concile en quatre langues (francais, anglais, grec, russe) sont rassemblés: https://davidheithstade.wordpress.com/2016/01/29/english-translations-of-the-documents-for-the-pan-orthodox-council/

55.Posté par Daniel le 02/03/2016 18:07
@ Justine (53)

Merci pour ces nouvelles de Grèce et Bulgarie.

54.Posté par Marie Genko le 02/03/2016 17:35
Chère Justine,

Je suis de plus en plus à être persuadée que de éléments perturbent à dessein la vie en Eglise des Orthodoxes.
Lorsque vous écrivez:

"des informations officielles ont été publiées en Moldavie sur les prêtres et moines qui ont cessé de commémorer le patriarche Cyrille et leur propre métropolite Vladimir à cause de leur approbation des textes pour le Concile et à cause de la déclaration commune publiée après sa rencontre avec le pape, documents qu'ils considèrent comme une trahison de la Foi orthodoxe. Réuni en synaxe, la hiérarchie moldave appelle les "non-commémorants" de revenir dans l'unité."

Sachant à quels déchirements est livrée en ce moment la Moldavie et la Transnistrie voisine,on peut aisément penser que l'agitation anti russe y bat son plein !
Et comment mieux défigurer la Russie qu'en l'attaquant dans son Eglise?

53.Posté par justine le 02/03/2016 16:56
Les textes approuvés par les primats à Genève en janvier pour le Grand Concile continuent à susciter de vives critiques. La dernière en date provient du métropolite Syméon de Nea Smyrni en Grèce, lequel, dans sa prise de position à l'adresse du Saint Synode de l'Eglise de Grèce, s'élève pour commencer contre l'absence du plérome des évêques orthodoxes au futur concile, ce qui fait, dit-il, qu'il ne peut être question de "Concile Panorthodoxe", mais seulement de "Synaxe représentative élargie de primats et hiéraques". Cette présence limitée de l'épiscopat orthodoxe, ajoute-t-il, réduit évidemment aussi le poids de cet évènement et des décisions qui y seront prises.

Il critique ensuite le mode de scrutin qui revient à priver les évêques participant au Concile de leur droit de vote. "Un évêque membre d'un Saint Synode privé de la possibilité d'avoir son propre avis et et sa propre voix - c' est en contradiction directe avec un principe fondamental du système synodal de l'Eglise." Et il pose la question: "Dès lors que les évêques participants ne peuvent voter en concile, mais seulement les primats au nom des représentations des Eglises, pourquoi les décisions seront-elles signées par tous les synodaux participants et non pas seulement par les primats?"

Il considère que le mode de suffrage choisi ternit l'image de l'Eglise Orthodoxe aussi bien en son propre sein qu'au dehors. "Sommes-nous une Eglise unique et un Corps unique ou un ensemble fédératif d'Eglises dont la participation et l'expression synodale sont influencées par divers calculs facilement percevables?... Je suis d'avis que la participation active de tous les membres du Concile - participation qui s'exprime avant tout lors du vote concernant les décisions à prendre - attire l'illumination du Saint Esprit, documente l'égalité des évêques membres et révèle aux yeux de tous l'unité de notre Eglise Catholique Orthodoxe."

Il regrette ensuite que des questions de portée panorthodoxe comme l'Autocéphalie et le mode de sa proclamation, les diptyques et la question du calendrier - lesquels influencent de manière négative son unité - n'aient pas été incluses dans l'ordre du jour, de toute évidence parce que lors des reunions préparatoires on n'a pu arriver à l'unanimité. "Or, la question se pose: pour quelles raisons n'a-t-on pu arriver à l'unanimité, et est-ce que ces raisons sont défendables quand on se base en premier sur l'Evangile du Salut et l'esprit vivifiant de notre Tradition ecclésiastique authentique, et non pas sur des ambitions humaines et des calculs de toutes sortes?"

Concernant les textes en general, le métropolite de Nea Smyrni écrit: "Tous les textes sont marqués par un caractère proclamateur-annonciateur au sujet de la nature et la mission-témoignage de l'Eglise dans le monde aujourd'hui. Cependant, je pose la question: Est-ce que la nature de l'Eglise ne demeure pas la même depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, ainsi que sa mission? La définition et formulation de la pensée de l'Eglise sont exigées seulement quand celle-ci doit affronter des problèmes qui jusqu'à ce jour ne s'étaient pas manifestés dans sa vie historique. Ce sont ces problèmes-là qu'elle examine et étudie dès leur première apparition et au sujet desquels elle formule ensuite son enseignement et guide par ses décisions les fidèles, les membres du Corps ecclésial."

Il propose ensuite divers amendements:

Dans le texte sur le Mystère du mariage il propose que le paragraphe II,10 soit reformulé plus clairement comme suit: "Suivant fidèlement l'enseignement de la Sainte Ecriture et la Tradition unanime des Canons et des Pères, l'Eglise n'accepte pas pour ses membres des accords de cohabitation du même sexe ou d'autres formes de cohabitation, sauf le mariage chrétien, c'est à dire l'union d'un homme et d'une femme, laquelle elle bénit par un sacrement. L'Eglise est appelée à faire, par ses saints pasteurs, des efforts, avec beaucoup de sagesse et amour, pour que ses membres qui ont dévié dans de telles formes de cohabitation, prenant conscience que leurs choix sont en conflit avec la volonté de Dieu et les aliènent de la vie en Christ, dans la métanie cherchent le retour à la vie de l'Eglise bénie par la Grace."

Concernant le texte sur la relation avec les hétérodoxes qu'il appelle "le plus problematique de tous" et au sujet duquel il mentionne les prises de position negative du metropolite Hierotheos de Naupacte et du professeur Tselengidis, le métropolite de Nea Smyrni souligne son manque de précision et ses contradictions qui ouvrent la porte à l'interpretation arbitraire et au mésusage, lacune très grave dans un tel texte qui inclut des sujets dogmatiques et canoniques.

Enfin il exprime ses réserves sur le paragraphe 22 du meme texte selon lequel le système conciliaire constituerait "le juge ultime" de la vérité, en faisant remarquer qu'il y a eu des conciles qui non seulement n'ont pas protégé l'authentique doctrine orthodoxe, mais ont proclamé de fausses doctrines. Il demande donc que ce terme soit éliminé.

Pour l'original grec de cette lettre voir:
http://www.romfea.gr/images/article-images/2016/02/neas_smirnis.pdf

En Bulgarie aussi, l'opposition contre ces textes et notamment celui sur les relations avec les hétérodoxes se fait sentir. Des membres du clergé, des moines et un grand nombre de laics ont adressé au patriarche Néophyte une lettre dans laquelle ils exposent point par point les contradictions avec la Foi et la Tradition orthodoxes qu'ils contiennent, et prient la hiérarchie de l'Eglise de Bulgarie de prendre en consideration ces objections. Ils font notamment valoir aussi que l'archeveque Séraphim Sobolev qui vient d'etre canonisé a été un vigoureux opposant de l'écuménisme et que dès 1948 il avait averti les Orthodoxes de ne pas participer au mouvement écuménique, parce cela leur causera d'immenses dégats, "Et aujourd'hui nous voyons clairement combien l'archeveque Séraphim avait raison."
Source: http://www.romfea.gr/patriarxeia-ts/patriarxeio-boulgarias/6724-anisuxies-piston-stin-boulgaria-gia-tin-panorthodoji-sunodo

Enfin, des informations officielles ont été publiées en Moldavie sur les prêtres et moines qui ont cessé de commémorer le patriarche Cyrille et leur propre métropolite Vladimir à cause de leur approbation des textes pour le Concile et à cause de la déclaration commune publiée après sa rencontre avec le pape, documents qu'ils considèrent comme une trahison de la Foi orthodoxe. Réuni en synaxe, la hiérarchie moldave appelle les "non-commémorants" de revenir dans l'unité.

Source: http://orthodoxie.com/message-du-synode-de-leglise-orthodoxe-de-moldavie-au-sujet-des-clercs-non-commemorants-du-diocese-metropolitain-de-chisinau-et-de-moldavie/

52.Posté par justine le 29/02/2016 18:07
Post 50, Irenee: Vous avez raison de relever la proximite geographique du COE et du Centre du Phanar a Chambesy. Elle n'est sans doute pas due a un hasard.

51.Posté par justine le 29/02/2016 15:12
Post 51: Le tactique perpétuelle des écuménistes est d'induire en erreur les gens de bonne foi en leur faisant croire que confesser la Foi Orthodoxe revient à semer la discorde et les conflits ou même constitue aujourd'hui un péché. Ils culpabilisent les fidèles orthodoxes et les intimident afin qu'ils cessent de confesser et de croire ce que la Sainte Eglise a toujours cru.

Dépourvus de moyens honnêtes, car ils n'existent pas, ils espèrent parvenir à leurs fins par ce moyen psychologique, misant sur le fait que la plupart des fidèles ne sont pas en mesure de comprendre que quand ils se réfèrent à l'Evangile ou aux Saints Pères pour se justifier, ils les déforment et qu'en réalité l'Evangile même et les Saints Pères de toutes les époques les désavouent.

Les écuménistes font croire que pour vivre en paix avec des personnes de diverses confessions chrétiennes et de diverses religions, il faut faire en matière de Foi toutes les concessions nécessaires "pour ne pas scandaliser" soi-disant ces personnes, à savoir:

1. renoncer à croire et à confesser que l'Eglise Orthodoxe est l'Eglise Une, Sainte, Catholique, Apostolique et admettre que les hétérodoxes sont eux aussi des Eglises ou membres de l'Eglise Une Sainte etc. (doctrine proclamée au sein du COE et acceptée par les dirigeants de la plupart des Eglises Orthodoxes locales membres du COE, lesquels dissimulent leur trahison par cette schizophrénique affirmation que l'Eglise Orthodoxe en meme temps EST et N'EST PAS l'Eglise Une Sainte etc).

2. renoncer, dans une seconde étape, à croire en et à confesser l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique comme Voie unique du Salut tout court et admettre que "les autres religions sont elles aussi des voies conduisant au salut" . Ce qui revient à renier le Christ comme unique Sauveur de l'humanité et donc Sa Divinité et donc l'Incarnation et donc l'Evangile et l'oeuvre de salut de la Sainte Trinité dans sa totalité. Ce qui s'appelle apostasie.

Or, comme le montre l'évidence de l'Histoire, ce qui cause les conflits et les divisions, ce ne sont pas ceux qui confessent et vivent leur Foi, mais ceux qui ESSAIENT DE L'IMPOSER AUX AUTRES.
Et aujourd'hui, ce sont précisément les écuménistes qui commetttent ce péché, car ils tentent par une grande variété d'agissements, de pressions, d'intrigues, de double-langage, de gymnastiques
"theologiques", de suggestions etc. d'imposer leur "foi" aux Orthodoxes, en quoi ils suscitent des résistances, des conflits et des divisions.

Leur but, dicté par des intérêts étrangers à la Sainte Eglise du Christ, c'est d'imposer une "union" avec les hétérodoxes en un premier temps et avec les religions du monde dans un second temps, qu'ils l'avouent ou qu'ils le nient. Pour le moment, ils le nient en assurant: "Nous ne faisons que coopérer" (dans les domaines philanthropique, action sociale etc.) et "jamais nous ne procédérons au calice commun sans leur conversion", alors qu'en réalité déjà, dans la diaspora, la pratique de donner la Communion aux hérétiques est largement répandue. Ils citent bien la parole du Christ "qu'ils soient un", mais évitent soigneusement de citer cette autre: "Que votre oui soit oui et votre non soit non" et: "Malheur à vous, hypocrites!"

"Qui était dans son bon droit ?", ecrit Vladimir parlant des Orthodoxes d'une part et des hétérodoxes qui se sont séparés de l'Eglise de l'autre, "Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés." Or, car c'est précisément parce qu'on envisage le problème sous cet angle du "qui est dans son bon droit" et "il y a matière à debat" que les chrétiens restent divisés. En réalité, il n'y a aucune matière à debat - l'état pitoyable des hétérodoxes est la meilleure preuve - et la question n'est pas "son bon droit". Ce dont il s'agit, c'est la Volonté de Dieu contre la volonté humaine pervertie, et la Vérité de l'Evangile contre les "vérités" de l'intellect humain.

50.Posté par Irénée le 28/02/2016 22:10
Ce n'est pas du tout ma manière de faire de mettre qui que ce soit au pilori. Je rappelle des faits, c'est tout... Et je ne fais aucune confusion entre préparation du concile et participation au mouvement oecuménique.
Mais il faut simplement constater, et là je vais dans le m^me sens que Justine, que ce sont bien souvent les mêmes évêques qui participent à toutes ces rencontres. Et de plus, une bonne partie des réunions de préparation au concile ont eu lieu à Chambésy, à quelques kilomètres du COE...
Je ne sais pas personnellement qui sont les trompeurs ou les trompés. Mais il est bien clair que de très nombreux chefs d'Eglises orthodoxes ont été avant leur élection au siège patriarcal des acteurs de tout premier plan du mouvement oecuménique. (Bartholomée, Cyrille, Daniel, Elie...)

49.Posté par Vladimir.G: "nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement." Métropolite de Volokolamsk Hilarion le 28/02/2016 20:13
Pour Justine (50)

- Que peut-on répondre à ceux des orthodoxes russes qui désapprouvent la décision du patriarche Cyrille d’accepter la rencontre et le dialogue avec le pape François ? Comment rasséréner ces croyants qui craignent l’union des Eglises et les changements de rite ?

- « Il y a des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui estiment que la division entre chrétiens est un état de choses qui va de soi. Certains groupes vont jusqu’à dire que cette division doit se perpétuer, s’approfondir et qu’il nous faut nous appliquer de toutes de nos forces pour qu’un tel rapprochement ne se produise jamais. Est-il nécessaire de les persuader du contraire ? Ils ne changeront de toute façon pas d’attitude.

Relisons les Evangiles : il y est dit que Jésus-Christ priait pour que ses disciples restent unis. « Père Saint, garde-les dans Ton Nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient, un comme nous (Jn, 17, 11) ». Ce commandement d’unité a été enfreint. Qui était dans son bon droit ? Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés.

L’Eglise orthodoxe russe n’estime pas que l’Eglise en tant que telle est divisée, nous croyons en « l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ». Nous croyons que l’Eglise du symbole de la foi est bien la nôtre. Cependant, nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement ».

métropolite de Volokolamsk Hilarion , président du DREE du patriarcat de Moscou, à l’agence TASS Traduction "PO"

48.Posté par justine le 28/02/2016 18:57
Post 48: Comme tant d'autres qui soutenaient ce "mouvement ecumenique" pour des raisons toutes differentes de celles qu'il poursuit en realite, et qui, ayant compris le leurre, s'en sont distancies. Ne mettez pas au pilori ceux dont la bonne foi a ete trompee, mais les trompeurs!

Quant a la connaissance des textes: Comme on sait, la preparation du Concile a stagne pendant 23 ans. Elle n'a ete reprise qu' en 2009, remaniant a fond tout le materiel de preparation, et ceci dans les conditions nouvelles fixees par le Phanar: machinations, camouflages, intrigues (considerez p. ex. les plaintes du patriarche Cyrille en avril 2015).

Puis il ne faut pas confondre les textes du COE avec ceux de la preparation du Concile. Mais cette confusion aussi est revelatrice! Elle montre bien que dans la tete des ecumenistes, ce Concile ne sert en fait qu'a un seul but: celui d'institutionnaliser cette heresie au sein de l'Eglise Orthodoxe!

47.Posté par Vladimir.G: Le patriarche Cyrille avait même proposé que les documents fassent l''''objet d''''un débat public comme cela se fait avec la Conférence Interconciliaire de l''''Église russe... mais il n,a pas été suivi! le 28/02/2016 17:19
L'Eglise de Géorgie a-t-elle "quitté le COE" ou "suspendu sa participation" en mai 1997?

C'est l'affaire interne de chaque Église d'organiser sa participation au processus conciliaire. Ainsi le Concile épiscopal de l'Église russe a confié au Synode de former la délégation qui participera au Concile (art 4 des "décisions") et, avant cela, il y avait des rapports réguliers sur l'avancement des travaux préconciliairs. Le patriarche Cyrille avait même proposé que les documents fassent l'objet d'un débat public comme cela se fait avec la Conférence Interconciliaire de l'Église russe... mais il n'a pas été suivi!

46.Posté par Irénée le 27/02/2016 22:37
Pour mémoire Justine, rappelons quand même que le catholicos Elie de Géorgie a été vice-président du Conseil oecuménique des églises de 1978 à 1983. Il s'est montré très actif dans son engagement au sein du COE pendant cette période. Sa connaissance des dossiers concernant la préparation du concile est très grande puisqu'il a participé lui même à de nombreuses réunions depuis celle de Rhodes.
Il fait donc très certainement des ces "on" dont vous parlez !
L'Eglise de Géorgie a quitté le COE en mai 1997, mais a continué à envoyer des év^ques à toutes les Assemblées et réunions importantes jusqu'à aujourd'hui....

45.Posté par justine le 27/02/2016 19:55
Au post 46: Le patriarche Elie s'adresse à son peuple. Celui-ci comprend ce qu'il veut dire, meme si Vladimir lui, ne le comprend pas. La question du calendrier: Le patriarche Cyrille lui aussi a déclaré lors de sa première rencotre avec la presse après le Synode de Genève que la Russie ne changera pas de calendrier (pascal) . Donc, dans les débats, il a du etre question de cela.

Votre remarque au sujet de la Grèce et la Géorgie est vraiment de mauvaise foi, puisque justement les hiérarchies n'ont pas eu connaissance des textes. Vous dites qu'on en débat depuis 30 ans: qui "on"? Un petit nombre "d'initiés" aux bénédictions de l'écuménisme qui débattent à huis-clos pour éviter toute opposition! Ceci n'est pas seulement une grave infraction au principe de la conciliarité, mais encore un cas de tromperie intentionelle! Souvenez-vous que le patriarche de Bulgarie quelques jours seulement avant ce Synode à Geneve s'est vu obligé demander au Phanar de bien vouloir lui faire savoir de quoi on y parlera....

44.Posté par Vladimir.G: pourquoi l''''Église de Géorgie refuse-t-elle le document sur les relations avec le reste du monde chrétien? Quelles sont ses critiques à l''''égard d''''autres textes? le 27/02/2016 15:40
Suite aux commentaires 29 et 38

Pourquoi l'Église de Géorgie refuse-t-elle le document sur les relations avec le reste du monde chrétien? Quelles sont ses critiques à l'égard d'autres textes? Il n'y a aucune réponse à ces questions ni précision concernant cette position discordante. La seule information disponible est bien cette courte allocution en géorgien du patriarche dont la traduction en anglais est:

"Following the session of the Holy Synod of the Georgian Apostolic Orthodox Church held on February 16, 2016, His Holiness Ilia II, Patriarch and Catholicos of Tbilisi and All Georgia announced that the Synod has rejected the document “The relation of the Orthodox Church towards the rest of the Christian world” which was prepared for the upcoming Pan-Orthodox Council to be held in Crete in June 2016.

The Georgian Church has also complained about other documents.

At the Great Council the fourteen local Autocephalos Orthodox Churches will take part, and any document not receiving unanimous consent will be rejected.

“The Great and Holy Council is to be held in June … Our Church will stay with the old calendar … Our Church was, is and will be a guardian of Orthodoxy. The Georgian Orthodox Church rejects the document on ecumenism drafted for the Great Council. Our Church is that which has saved our country and our people.” "

On se demande ce que la question du calendrier vient faire ici et personne ne conteste l'importance de l'Église de Géorgie dans son pays... Alors?

Source: http://theorthodoxchurch.info/blog/news/?p=46293

43.Posté par Tchetnik le 26/02/2016 18:20
La conciliarité consiste justement à débattre au sein d'une église pour adopter ensuite une position qui n'y fera sans doute pas toujours l'unanimité mais qui sera adoptée selon certains principes de collégialité.

Une décision prise dans un synode d'évêques aura ainsi plus de valeur qu'un document discuté par un petit comité restreint et en partie occulte.

Conciliarité ne veut pas dire "unanimité".

42.Posté par Vladimir.G: c''''est bien cela que je qualifie de "manque de conciliarité" ! le 26/02/2016 15:49
"les évêques du synode n'ont jamais vu les versions préliminaires et s'en sont plaints"

Comme je l'écris plus haut, ce document prend la suite de deux documents adoptés en 1986 ... il a été revu lors de la première réunion de la "Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe" (30 septembre - 3 octobre 2014 à Chambésy puis amendé et adopté par la synaxe de février 2016...

Ainsi un document discuté au plan panorthodoxe depuis 30 ans a "échappé" aux évêques du synode grec et probablement aussi aux évêques géorgien... c'est bien cela que je qualifie de "manque de conciliarité" dans mon 31!

Mais c'est là le choix de certaines Églises, dont celles de Grèce et de Géorgie au moins vu ces réactions, et il est vrai qu'il a fallu un long combat aux représentants de l'Église russe pour que ces documents sortent du secret où voulaient les garder les représentants des autres Églises...

41.Posté par Daniel le 26/02/2016 11:47
De quel texte parlons-nous? La version adoptée par la dernière réunion correspond-elle à la version précédente qui avait peut-être été vue précédemment par les évêques. En tout cas, en Grèce aussi, les évêques du synode n'ont jamais vu les versions préliminaires et s'en sont plaints !

En général, la façon dont est menée le travail préparatoire ainsi que celui dont est mené le dialogue théologique avec les Latins est assez similaire. On envoie une délégation qui travaille, qui communique peu, qui joue de l'opacité, puis elle signe des documents qu'on découvre, avec leurs âneries, qu'on refuse etc.

40.Posté par Vladimir.G:"Ce n’est pas la girouette qui tourne , c’est le vent" le 26/02/2016 10:02
"Quand le texte n'est débattu que par un petit comité qui ne représente que lui-même,"

C'est ce que j'appelle manque de conciliarité - le contraire de ce qui s'est passé dans l'Église russe.

Quand au patriarche Elie, si je comprends bien, il fait partie du consensus à la synaxe pour approuver le texte et de son rejet 1 mois après... Un politicien français disait: "Ce n’est pas la girouette qui tourne , c’est le vent" (Edgard Faure, vers 1966).

Cela dit, je prie pour que le Concile se passe .. . éventuellement sans ce texte là!!

39.Posté par justine le 26/02/2016 07:42
Chère Marie, certes il est important de garder notre amour et notre estime "pour les religieux et fidèles des autres confessions chrétiennes qui sont de bonne volonté". Mais le problème n'est pas là. Le problème est qu'il y en a qui font semblant d'etre de bonne volonté, et en réalité visent à saper la fidélité des fidèles ou de l'exploiter pour leurs propres buts. Le vrai amour c'est de désirer que tous les etres humains puissent atteindre au salut, et le salut est dans la Vérité que Dieu a révélée à l'humanité en la personne de Jésus Christ et non pas dans sa déformation et son enterrement.

Je ne doute pas une seconde de l'intégrité du patriarche Elie. Mais j'ai des raisons de douter de l'intégrité de ceux qui tirent les fils dans l'écuménisme.

38.Posté par Marie Genko le 25/02/2016 19:49
Chère Justine,
Vous savez certainement comme nous tous que le Patriarche Elie est un Prélat de très grande envergure.
Il est aussi un homme très âgé.
Je ne veux absolument pas dire qu'il ne comprenne pas toute la portée de ce qui se passe autour de lui, mais simplement qu'il a peut-être approuvé ce document à Chambésy et qu'ensuite, en y réfléchissant, il a changé d'avis.
Ce sont des choses qui arrivent même avec des personnes plus jeunes...
Les Orthodoxes ont le devoir de rester fidèles.
Simplement, il me semble extrêmement important de garder tout notre amour et notre estime pour les religieux et les fidèles des autres confessions chrétiennes qui sont de bonne volonté.

37.Posté par Daniel le 25/02/2016 19:47
@ Justine (38)

"Comment se fait-il que dans le communique sur la Synaxe des Primats a Chambesy il est écrit que le texte en question a ete "adopté à l'unanimité"??? Le patriarche Elie était présent - a-t-on ignoré son vote? On exige une réponse, car c'est grave!"

Bonne question. Parmi les possibilités, il n'a pas fait attention, n'a pas lu en détail... choses très possibles du fait de son âge et de sa maladie. Il suffit de voir sur la vidéo et sur les photos qu'il est quand même très affaibli. D'ailleurs, je ne sais pas comment il fait pour suivre de longues sessions de travail s'il en faut.

J'avais aussi entendu parler d'une fronde en Moldavie mais je n'ai pas de sources sur ce point.

36.Posté par justine le 25/02/2016 18:54
Qu'on proclame de partout cette

Heureuse nouvelle pour tous les Orthodoxes fidèles! Le Saint Synode de l'Eglise de Géorgie a rejeté le document "Sur les relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien", dans sa séance du 16 février 2016, et formulé aussi des critiques à l'égard d'autres textes. Dans une courte déclaration publique, fixée sur video https://www.youtube.com/watch?v=x7kwe5FQjgU, le patriarche Elie a dit notamment: "Notre Eglise maintiendra l'Ancien Calendrier... Notre Eglise a été, est et sera gardienne de l'Orthodoxie. L'Eglise Orthodoxe de Géorgie rejette le texte sur l'écuménisme qui a été rédigé pour le Saint et Grand Concile. C'est notre Eglise qui par le passé a sauvé notre pays et notre peuple. Elle restera ferme comme garante de l'Orthodoxie à l'avenir aussi."

Avec cela, ce texte anti-orthodoxe est liquidé! Car il suffit qu'une seule Eglise le rejette pour qu'il soit éliminé. Gloire a Dieu et Longues Annees au Patriarche Elie et aux Eveques de l'Eglise de Georgie!

Mais il y a un post-scriptum: Comment se fait-il que dans le communique sur la Synaxe des Primats a Chambesy il est écrit que le texte en question a ete "adopté à l'unanimité"??? Le patriarche Elie était présent - a-t-on ignoré son vote? On exige une réponse, car c'est grave!

D'autre part, on rapporte qu'en Moldavie, une partie de l'Eglise a decidé de suspendre la commémoration du patriarche Cyrille de Moscou et du métropolite Vladimir de Moldavie à cause de leur approbation de ce document comme "orthodoxe". Et en Grèce comme un peu de partout dans le monde orthodoxe se multiplient les prises de position négatives à l'égard de ce document et d'autres éléments du matériel publié, de la part de hiérarques, du clergé et de théologiens orthodoxes.

35.Posté par Daniel le 25/02/2016 17:08
Une délégation n'est pas plénipotentiaire... On peut faire un parallèle avec les traité. Les chefs d'Etat peuvent signer tous les traités qu'ils veulent mais ils doivent être ratifiés par les parlements... Pas de ratification, pas de traités.

34.Posté par Tchetnik le 25/02/2016 15:03
Quand le texte n'est débattu que par un petit comité qui ne représente que lui-même, c'est en effet ce qui se passe, dans toutes les organisations du monde.

33.Posté par Vladimir.G: Intéressant et constructif! le 25/02/2016 14:26
Si je vous suis bien, chers amis, la conciliarité consiste à débattre d'un texte, à missionner une délégation pour une réunion pan-orthodoxe, puis à la désavouer pour recommencer à zéro...

Intéressant et constructif!

32.Posté par Tchetnik le 25/02/2016 12:22
La conciliarité ne signifie justement pas dire oui à tout ce que dit le primat. Lequel n'est ni infaillible, ni absolu.

31.Posté par Daniel le 25/02/2016 11:41
@ Vladimir (31)

La crise en Géorgie aurait été que le synode acceptât le dit document...

30.Posté par Daniel le 25/02/2016 11:40
Le vote du synode géorgien confirme au contraire la conciliarité dans le cas de l'Eglise de Géorgie. Le document adopté lors de la session préliminaire et rendu public était sans doute une n-ième version qui n'a été vue que par les personnes qui y assistaient, validée sur place puis rendue publique.

Le document a été ensuite rendu public, a fait l'objet d'un débat et a été rejeté, ce qui montre au moins qu'il y a débat, conciliarité, et que tout les évêques ne sont pas des évêques "godillots" ou beni-oui-oui qui disent que le patriarche a toujours raison. Saint Paul a bien repris saint Pierre quand ce dernier avait des manquements.

Cela montre aussi l'absence de conciliarité dans ce concile panorthodoxe car des documents finaux en juin pourraient être rejeté par des majorités d'évêques dans certaines églises, simplement parce qu'ils auront subi des modifications en chambre lors des sessions du concile. Moralité, il fallait inviter tous les évêques...

29.Posté par Vladimir.G: Il nous reste à prier pour que l’Esprit Saint inspire nos prélats pour résoudre cette crise... le 25/02/2016 09:38
Le débat dans les Églises est évidement bienvenu et légitime mais ce qui surprend c'est qu'il intervienne si tard pour certaines: le saint synode de l'église russe a débattu de ces documents à la fin de l'an dernier et fait des remarques allant jusqu'à refuser certains d'entre eux; le métropolite de Volokolamsk Hilarion a alors émis des doutes publiques sur la possibilité de tenir le Concile...

Mais les réserves ont été prises en compte et les documents remaniés ont été acceptés par les primats et les délégations des Églises lors de la synaxe (avec réserves des Églises de Géorgie et d’Antioche sur "Le sacrement du mariage et ses empêchements"), ce qui a permis leur approbation lors du concile épiscopal de l'Église russe.

Le vote du synode géorgien montre d'abord le manque de conciliarité dans cette Église et désavoue donc sa propre délégation et son primat...

Il nous reste à prier pour que l’Esprit Saint inspire nos prélats pour résoudre cette crise.

28.Posté par Daniel le 25/02/2016 00:48
@ Nikolas (29)

Totalement prévisible... Ceci va galvaniser les opposants en Grèce... Le sort du document semble compromis.

27.Posté par Nikolas le 24/02/2016 19:47
L'Eglise de Géorgie rejettent le texte "Relation de l'Eglise orthodoxe avec le reste du monde chrétien".
Et se déclare gardienne de l'Orthodoxie.

26.Posté par justine le 22/02/2016 20:04
Au post 26: Votre lien ne marche pas, mais on peut lire le texte du pere Vsevolod sur http://orthodoxie.com/reflexions-de-larchipretre-vsevolod-tchapline-sur-la-rencontre-du-patriarche-de-moscou-cyrille-et-du-pape-francois/

25.Posté par Vladimir.G: traduction complète le 22/02/2016 15:05
Un mastic a altéré le lien vers la dépêche d'orthodoxie.com qui donne la traduction de la tribune du père Vsevolod: http://orthodoxie.com/reflexions-de-larchipretre-vsevolod-tchapline-sur-la-rencontre-du-patriarche-de-moscou-cyrille-et-du-pape-francois/

24.Posté par Vladimir.G: Début de contestation dans l'Église russe? le 22/02/2016 11:10
Un article critique sous le titre «Une conciliarité de couloirs» a été publié sur son blog par l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, connu pour ses prises de position conservatrice. Il avait été démis du poste important de Président du "département synodal de l’Église orthodoxe russe pour les rapports entre Église et société" le 24 décembre dernier (le poste a été supprimé). Le père Vsevolod dénonce l’absence de conciliarité dans la rédaction de la récente déclaration commune du patriarche Cyrille et du pape François et la mise au point des documents du Concile panorthodoxe.

Reprenant la déclaration du métropolite de Volokolamsk, qui avait précisé que seuls lui-même et le cardinal Koch avaient participé à la préparation du communiqué commun, le père Vsevolod demande: "comment cela s’accorde-t-il avec le 34è canon des saints Apôtres, où il est dit que le premier évêque d’une région ne doit rien faire « sans l’avis de tous » ? Et comment cela s’accorde-t-il avec les statuts de l’Église orthodoxe russe, où il est affirmé que le patriarche dirige l’Église « avec le Saint-Synode » (et non pas avec un seul de ses membres) ?"

Puis il passe au projet de document du Concile panorthodoxe sur «les relations avec le reste du monde chrétien» et se félicite de la publication en russe de la critique de ce document par le métropolite de Limassol Athanase (Église de Chypre, http://orthodoxie.com/lettre-du-metropolite-de-limassol-athanase-au-saint-synode-de-leglise-de-chypre-concernant-le-document-adopte-par-la-synaxe-des-primats-au-sujet-des-relations-des-eglises-orthodox/). "Je suis convaincu, écrit le père Vsévolod, qu’il faut obtenir la discussion dans l’Église russe du projet du document sur les relations avec les hétérodoxes. Il est possible et est nécessaire de mener une discussion sous n’importe quelle forme – avec la participation des autorités ecclésiastiques ou sans elle…" Et il demande la réunion de la Commission inter-conciliaire se réunira – "ne serait-ce qu’une fois" – avant le Concile panorthodoxe. (traduction complète sur https://news.google.fr/?ar=1456133488 )

Il faut noter que le père Vsevolod "remercie l'évêque Tikhon pour ce pas courageux – la publication du texte du métropolite Athanase…". L'évêque d'Yegoryevsk Tikhon, vicaire du diocèse de Moscou, a été sacré le 24 octobre 2015; il est secrétaire du Conseil pour la culture auprès du patriarche Cyrille et higoumène du monastère patriarcal (stavroprygial) de la Sainte Rencontre à Moscou. Il a la réputation d'être proche du président Poutine…

23.Posté par Vladimir.G: Documents différents et "prise en compte des modifications demandées par l''''Église russe"... le 20/02/2016 23:13
Bien cher Justine,

Votre comm. 24 cite le "Message du Sacré Concile épiscopal aux clercs, moines et à tous les fidèles de l’Église orthodoxe russe" alors que mon 8 résume la déclaration du métropolite Hilarion qui se réfère aux points 1 à 5 de la "DÉCISION" du Sacré Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe publiée en russe sur le site officiel du patriarcat: http://sobor.patriarchia.ru/db/text/4367700.html...

Les deux textes ne sont d'ailleurs pas contradictoires, celui que je cite étant plus précis concernant l'approbation des documents "dans leur état actuel" et faisant état de la "prise en compte des modifications demandées par l'Église russe". Le Saint Synode de l'Église russe avait en effet débattu des versions précédentes et avaient demandé un certain nombre d’amendements qui ont donc été pris en compte...

Je n'ai par contre aucune information concernant la façon dont ces documents ont été traités dans les autres Églises qui restent totalement opaques... Mais c'est là le problème de leur propre organisation interne!

22.Posté par justine le 20/02/2016 15:43
A Vladimir, post 8: En fait, le communique officiel de la Conference episcopale du 2-3 fevrier ne reflete pas du tout ce que vous rapportez. Voici le texte integral publie le 3/2/16 sur mospat.ru en francais:

"Le Concile épiscopal, qui s’est déroulé à Moscou les 2 et 3 février 2016, a adressé un message au clergé, aux moines et à tous les fidèles enfants de l’Église orthodoxe russe.

Bien-aimés dans le Seigneur vénérables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs,

Le Sacré Concile épiscopal qui s’est déroulé dans la cité de Moscou les 2 et 3 février 2016 vous adresse à tous la salutation apostolique : que « grâce, miséricorde, paix, de par Dieu le Père et le Christ Jésus notre Seigneur » (I Tim 1, 2) soient toujours avec vous !

Ces paroles du Seigneur, « Qu’ils soient uns » (Jn 17, 21) résonnent aujourd’hui pour nous avec une acuité particulière, alors que le monde est de plus en plus divisé. L’apôtre Paul appelle : « Je vous en prie, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, ayez tous le même langage ; qu’il n’ait point parmi vous de divisions, soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée » (I Cor 1, 10). Le souci de garder l’unité ecclésiale est l’obligation de tout chrétien orthodoxe, qu’il soit évêque, clerc, moine ou laïc.

L’une des expressions de cette unité dans l’Église est le concile, à compter du premier, le Concile des apôtres à Jérusalem, dont les décisions étaient précédées de la formule : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé » (Ac 15, 28). Le Concile panorthodoxe se prépare actuellement : des évêques de toutes les Églises orthodoxes autocéphales universellement reconnues y participeront. Son ouverture est prévue pour cette année, au jour de la Sainte Pentecôte, en Crète. Les évêques qui représenteront l’Église orthodoxe russe au Concile panorthodoxe devront, demeurant rigoureusement fidèles à la vérité du Christ et se référant à la Tradition patristique inaltérée et préservée durant plus de mille ans par notre Église, donner réponse aux questions qui se posent au plérôme de l’Orthodoxie avec les représentants des autres Églises locales. Nous vous demandons d’élever d’ardentes prières pour que le Seigneur manifeste Sa sainte volonté aux membres du prochain Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe et pour que son déroulement serve à la gloire de Dieu, pour le bien de la famille orthodoxe dans le monde entier, à l’affermissement de son unité et à la préservation de la pureté de notre sainte foi (cf Jude 1, 20).

La canonisation de l’archevêque Séraphin de Bogoutchar (Sobolev, 1881-1950) est un témoignage du lien indivisible entre l’Église céleste et l’Église terrestre. L’archevêque Séraphin avait accompli son ministère épiscopal en Bulgarie, où s’est achevée sa vie terrestre. Ce serviteur de Dieu a montré l’exemple d’une vie vertueuse, d’un amour ardent et sincère pour ses ouailles. Il a été glorifié par le Seigneur dès son vivant par des grâces particulières, et, après son trépas, par des miracles. Ces paroles du saint hiérarque sur la nécessité de garder fermement la foi orthodoxe résonnent avec une force de conviction et une clarté particulière : « Une partie essentielle de l’Église réside dans l’intangibilité de sa doctrine dogmatique, morale et canonique qui remonte à Dieu Lui-même, le Seigneur Jésus-Christ, écrivait saint Séraphin (…) C’est par cette intangibilité de la doctrine de l’Église orthodoxe, par le fait qu’elle ait conservé la foi des apôtres dans toute sa pureté qu’elle se distingue principalement et essentiellement de toutes les autres confessions chrétiennes. » L’Église orthodoxe russe se laisse guider et se laissera guider par cette conception.

Se réjouissant de la vénération grandissante des vénérables serviteurs du Christ, le Sacré Concile donne sa bénédiction à la vénération dans toute l’Église de saints précédemment canonisés localement, parmi lesquels le docteur Eugène Botkine, qui souffrit sa passion avec les saints martyrs impériaux. Sa glorification pan-ecclésiale acquiert un sens particulier aujourd’hui, alors que l’Église aspire à faire toute la lumière sur les circonstances du meurtre de la famille impériale.

Une nouvelle étape de l’étude des restes découverts à Ekaterinbourg et attribués à la famille impériale a récemment débuté. Le Sacré Concile épiscopal insiste sur l’impartialité et la dimension scientifique des expertises, dans la mesure où, pour l’Église, les restes des martyrs sont des saintes reliques. Les restes découverts à Ekaterinbourg ne pourront être déclarés tels que si le plus petit doute sur leur authenticité est levé.

L’Église orthodoxe russe prie pour le don de la paix à l’Ukraine tant éprouvée, où se poursuit le conflit armé dans le Sud-Est. Dans un contexte d’occupations d’églises et de pressions exercées sur les enfants de l’Église canonique, le Concile appelle à intensifier la prière pour l’épiscopat, le clergé, les moines et les laïcs de l’Église orthodoxe ukrainienne.

Les violences permanentes exercées contre les populations du Proche Orient, les persécutions contre les chrétiens livrés au martyre et chassés de leurs terres natales suscitent une extrême inquiétude. Des églises sont détruites, des sanctuaires sont profanés. Nos prières aujourd’hui s’élèvent pour la résolution pacifique des conflits militaires en cours dans la région.

L’Église orthodoxe accomplit inlassablement son ministère de salut, annonçant à tous le Christ Crucifié et Ressuscité. Tous sont appelés au témoignage par leur vie et par la parole : archipasteurs, clergé, moines et laïcs. Que le Dieu de la paix, qui a ramené de chez les morts celui qui est devenu par le sang d’une alliance éternelle le grand Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus-Christ, nous rendes aptes à accomplir toute sorte de bien, produisant en nous ce qui lui est agréable par Jésus Christ (cf Heb 13, 20).

Amen."

21.Posté par justine le 20/02/2016 14:45
Comment les éveques russes, réunis seulement quelques jours après la publication des textes enfin portés à leur connaissance ont-ils eu le temps de les étudier à fonds? A moins qu'ils en aient eu connaissance déjà avant?

En Grèce du moins, ces textes n'avaient jamais encore été portés à la connaissance de la Hiérarchie, fait que denonce en particulier le métropolite de Naupacte Hiérotheos, lequel souligne dans sa lettre à l'Archeveque Hiéronymos que des textes de telle importance, on devait s'attendre à ce qu'ils soient rédigés selon les directives du Saint Synode, ce qui n'a pas été le cas. Les amendements récemment intervenus également ont été faits sans la moindre participation de la Hiérarchie.

On reste donc avec l'impression qu'il s'agit en fait d'une sorte de "coup" des principaux responsables de la Commission préparatoire du Concile, afin d'éliminer toute oppostion indésirable. Sont-ce là des procédés dignes de l'Eglise? Est-ce là ce qui "montre au monde l'unité de l'Orthodoxie"? Est-ce là ce qui "fera croire le monde"?

Avec bonne raison donc le métropolite Hiérotheos pose la question: "Si finalement le Grand Concile prendra des décisions dont n'ont aucune connaissance les hiérarques, les moines et les théologiens, et qui sont en contradiction avec les positions des Saints Pères, seront-ce eux qui porteront la responsabilité et seront-ils soumis aux critiques et condamnations quand ils refuseront de les adopter?"

20.Posté par Vladimir.G: erreur de texte au poste 20: les patriarches d’Antioche et de Jérusalem se rencontreront à Chypre le 19/02/2016 17:48
Le texte publié duplique celui du commentaire 10.

Ce que je voulais publier en 20 c'est: "Le patriarche d’Alexandrie et de toute l’Afrique Théodore, qui se trouve à Chypre, a confirmé que les patriarches d’Antioche et de Jérusalem se rencontreront à Chypre sur l'invitation de l’archevêque de Chypre Chrysostome et siègeront à huis clos au palais archiépiscopal de Nicosie pour trouver une solution au différend entre les deux Patriarcats. « Je crois que lorsque l’on ouvrira les portes, nous aurons résolu le problème de telle façon que, réconciliés, nous irons au Saint et Grand Concile le 19 juin en Crète » a déclaré le patriarche d’Alexandrie."

http://www.pravoslavie.ru/90767.html traduit de http://www.romfea.gr/patriarxeia-ts/patriarxeio-alexandreias/6520-o-patriarxis-alejandreias-epibebaionei-dimosieuma-tis-romfeagr

19.Posté par Vladimir.G: Il s'agit bien du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe qui s'est déroulé les 2 et 3 février 2016 à Moscou avec la participation de 354 prélats venant de 293 diocèses. le 19/02/2016 17:45
Il s'agit bien du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe qui s'est déroulé les 2 et 3 février 2016 à Moscou avec la participation de 354 prélats venant de 293 diocèses.

Bien cher Daniel,

Vous êtes totalement dans l'erreur (traduction Google?): "участникам нынешнего Архиерейского Собора" signifie "aux participants du Concile épiscopal en cours."

Comme vous le savez probablement, le Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe ses déroulé les 2 et 3 février dans la salle des conciles de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou. Il a rassemblé en tout 354 prélats venant de 293 diocèses de l’Église orthodoxe russe situés en Russie, Ukraine, Moldavie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizie, Lituanie, Lettonie, Tadjikistan, Ouzbékistan, Estonie, ainsi que dans des pays étrangers où existent des diocèses de l’Eglise orthodoxe russe .... C'est bien des travaux de ce Concile que rendait compte le métropolite Hilarion...

18.Posté par Vladimir.G: les patriarches d’Antioche et de Jérusalem se rencontreront à Chypre pour trouver une solution au différend entre les deux Patriarcats le 19/02/2016 14:53
Dans un article paru le 12 février sur bogoslov.ru*, le père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe d'Épinay sur Seine, propose que, pour "faciliter le travail des Assemblées épiscopales," ainsi qu'il est demandé dans la conclusion du projet de document soumis au Concile, les présidence de ces Assemblées ne soient plus dévolues aux représentant locaux du patriarcat de Constantinople mais donne lieu à une élection ou à une permutation régulière. Cette proposition avait été faite par les représentants de l'Église russe en réunion préconciliaire mais n'avait pas rallié le consensus et c'est le système que nous connaissons qui a finalement été adopté. Le père Alexandre cite l'exemple de la SCOBA en Amériques, qui avait effectivement adopté un système de présidence tournante, mais cet exemple n'est plus d'actualité car la SCOBA a été dissoute en mais 2010 et remplacée par "l'Assembly of Canonical Orthodox Bishops of North and Central America", dont le président est le représentant de Constantinople es qualité...

En fait, comme je l'écris dans mon commentaire 1, "les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent contradictoires: pour le patriarcat de Constantinople elle permet de maintenir son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les Conférences sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes…" Ainsi le débat continue et continuera probablement après le Concile.

* http://www.bogoslov.ru/text/4847123.html

17.Posté par Daniel le 19/02/2016 12:36
@ Vladimir

En lisant le texte russe que voici

Я не буду останавливаться на их содержании, поскольку тексты опубликованы, тексты были розданы участникам нынешнего Архиерейского Собора, и в постановлениях собора говорится: «Члены Архиерейского Собора свидетельствуют, что в своем нынешнем виде проекты документов Святого и Великого Собора не нарушают чистоту Православной веры и не нарушают канонического предания Церкви».

On comprend que ce ne sont pas les 300 évêques russes qui ont accepté le texte mais les membres du synode permanent qui regroupe un nombre limité d'évêques. Attendons voir la suite en Russie et ailleurs. C'est assez étrange mais des évêques en Grèce et à Chypre et des théologiens grecs ont trouvé des problèmes théologiques et canoniques dans ces textes... Devrait-on suivre les Russes simplement parce qu'ils sont russes et nombreux? C'est un non sens.

16.Posté par justine le 19/02/2016 12:12
Au post 15: Si les choses s'étaient passées ainsi au cours de l'Histoire ecclésiastique, il y a belle lurette que la Foi droite aurait disparu dans le flot des hérésies confessées par des évêques! D'ailleurs, St Paul dit aux Thessalonikiens: "Examinez tout, gardez ce qui est bon" (1 Thess 5,22). Et aussi: "N'éteignez pas le Saint Esprit!"

Fort heureusement, à coté d'évêques infidèles, il y a toujours eu aussi de saints évêques, et c'est eux précisément que nous suivons, car "les brebis connaissent la voix du Bon Pasteur et elles le suivent, mais la voix du voleur elles ne connaissent pas et ne le suivent pas" (cf. Jn 10,3-6). Nierez-vous la capacité des brebis de reconnaitre la voix du Bon Pasteur que le Seigneur Lui-meme leur atteste?

15.Posté par Tchetnik: "Va mais ne pêche plus".... le 19/02/2016 11:39
Dans ce cas c'est un "orgueil" que Saint Jean Chrysostome, Saint Basile, Saint Marc d'Ephèse...ont eu.


14.Posté par Daniel le 19/02/2016 11:32
A Vladimir (message 15)

Prelest se dit en français : "illusion spirituelle". Donc Saint Maxime le Confesseur est en état d'illusion spirituelle, Saint Marc d'Ephèse aussi... CQFD

13.Posté par Vladimir.G: le 19/02/2016 09:54
Ne serait-ce pas un grand orgueil de penser qu'on est plus à même "de vérifier où la fidélité de la chose avec la foi des Pères et la foi de toujours" que plus de 300 évêques, voire le plérôme des Église orthodoxes, qui ont consacré leur vie justement à étudier les fondements de l'Orthodoxie et à prier? En russe on appelle cela "prelest" qui vient du grec πλάνη (erreur) et signifie auto-tromperie, illusion, tentation... : un grave pêché !

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