Fridtjof Nansen, le "saint" des réfugiés, En 1922, le diplomate norvégien reçoit le prix Nobel de la paix

Par Saïd Mahrane

Arte diffuse ce mardi soir un portrait du diplomate Fridtjof Nansen, à l'origine, dans les années 1920, d'un passeport pour les apatrides venus d'Arménie et de Russie.

Dans les années 1920, après le génocide arménien et la révolution russe, les pays d'Europe de l'Ouest voient arriver massivement à leurs frontières ce qu'il convient d'appeler aujourd'hui des réfugiés, hommes, femmes et enfants fuyant une mort promise. Pour empêcher le retour de ces 2 millions d'Arméniens orthodoxes, persécutés par la majorité turque, et de Russes blancs, qui ont fui la furie bolchevique, leurs pays ont instauré la déchéance de nationalité. Ils n'ont plus de terres et désormais plus d'identité juridique.

En 1921, Lénine émet un décret selon lequel les Russes vivant à l'étranger doivent reconnaître le nouveau régime sinon ils seront privés de leur nationalité. Ils ont trois mois pour se présenter au consulat soviétique de leur pays de résidence. Un million de Russes ignorent cet ultimatum. L'écrivain Vladimir Nabokov, qui fut l'un de ces apatrides, avec le compositeur Igor Stravinsky et le peintre Marc Chagall, dira des siens : « Ils sont tombés du monde. »
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Juin 2016 à 12:08 | 0 commentaire | Permalien


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