A.Tchertkoff

Les moniales de Grassac vendent leurs œuvres jusqu'au 16 janvier Pour financer l'entretien du monastère de Doumérac. Célébration de Noël le 7 janvier.

Un rite.
Le monastère orthodoxe de Doumérac, situé à Grassac, présente son expo-vente comme chaque fin d'année. Avant même que le père Archimandrite Barsanuphe ne vienne célébrer la Nativité le 7 janvier. Quinze jours après le Noël catholique.
Implantée depuis une vingtaine d'années en Charente, la communauté commercialise ses œuvres pour entretenir les cours, le jardin et les bâtiments. Une «hôtellerie», un centre de rencontres et surtout l'église avec ses bulbes qui illuminent la campagne charentaise.

Des noix du verger et des confitures maison

Mère Glykeria est l'une des cinq moniales qui guident les visiteurs. Derrière le voile noir, cette religieuse d'origine parisienne reste discrète sur sa vie. «Entrée dans le monachisme» depuis les années soixante-dix, elle s'est engagée «par choix, par affinité», au gré des «rencontres et des recherches personnelles» comme la majorité de ses consœurs.

Arrivée il y a onze ans à Grassac, elle se sent «très bien acceptée dans le village». Elle parle volontiers de l'expo sans s'attribuer le mérite d'une quelconque création.

«Ici, on ne dit pas c'est moi qui ai fait ça. Tout le monde travaille pour le monastère. Il n'y a pas de concurrence entre nous. On n'est pas des artistes» relativise Mère Glykeria, modeste derrière les coffrets décorés de dessins et de perles (15 à 45 euros). Les dernières productions de la communauté voisinent avec des icônes peintes, brodées ou pyrogravées (de 60 à 590 euros), des oeufs en bois peints (150 euros) ou encore des peintures vernies sur bois (de 50 à 100 euros). Une autre vitrine est réservée aux produits locaux: des noix, du pain d'épice et surtout de délicieuses confitures au sureau, aux pêches, aux coings, aux figues...

L'accueil est décoré des tableaux de l'artiste paysagiste René Poinsin, des aquarelles et des gouaches offertes par sa fille.

«C'est l'une de nos paroissiennes» indique Mère Glykeria.

Les fidèles n'hésitent pas à parcourir des centaines de kilomètres pour se recueillir dans ce monastère qui appartient à une association parisienne de laïcs orthodoxes. Doumérac peut héberger une vingtaine de personnes dans des conditions sommaires. «On n'a pas vocation à être un hôtel ou un gîte» précise la religieuse. Le recueillement prime dans ce site paisible, entre bois et collines.

Exposition-vente ouverte tous les jours jusqu'au 16 janvier, de 14h à 18h, au monastère de Doumérac à Grassac. Tél. 05.45.23.05.07.

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Rédigé par Alexis Tchertkoff le 24 Décembre 2011 à 11:18 | 0 commentaire | Permalien



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