Le 19 novembre, site officiel du diocèse de Rovno (Ukraine) a publié la déclaration du métropolite de Rovno et Ostrog Bartholomé , dans laquelle il annonce le retrait de sa signature du « mémorandum » appelant à la création d’une Église d’Ukraine unique. Le 20 novembre monseigneur Anatole, métropolite de Sarno, a également annoncé le retrait de sa signature. Les deux métropolite ont précisé qu'ils espéraient en signant cette déclaration contribuer au renforcement de l'unité de l’Église alors que la publication de ce document a entrainé des résultats diamétralement opposés. Interfax

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Le 14 novembre Vladimir Legoyda, responsable du service d’information du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a commenté la déclaration portant sur la création d’une Eglise orthodoxe locale d’Ukraine :

«C’est à l’initiative des autorités locales de la région de Rovno qu’a été élaboré un document /cf.Photo/ appelant à la création d’une « Eglise orthodoxe locale d’Ukraine ». Ce document porte la signature du responsable de l’administration de la région de Rovno, et des représentants d’entités non reconnues par le monde orthodoxe telles que le prétendu patriarcat de Kiev, l’église autocéphale d’Ukraine, de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine ainsi que de deux évêques de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou). Il s’agit de Monseigneur Anatole, métropolite de Sarno et de Monseigneur Bartholomé, métropolite de Rovno.

La publication de ce texte ne fait que confirmer que les diocèses et les fidèles de l’Eglise orthodoxe canonique se trouvent en Ukraine occidentale dans une situation très pénible. Il est évident que de tels documents ne peuvent être signés que sous de fortes pressions politiques. Nous sommes étonnés de la présence de l’Eglise gréco-catholique parmi les signataires. Si les gréco-catholiques envisagent la création d’une Eglise locale dont ils seraient une partie constituante ils devraient commencer par déclarer la rupture de toute communication liturgique et canonique avec le Saint Siège et cesser de commémorer le pape de Rome lors des offices. Sinon leur participation à l’élaboration de ce mémo serait tout à fait incompréhensible. Il s’agirait en l’occurrence d’une absurdité au regard du droit canon ».

L’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) estime que ses deux hiérarques ayant signé le document n’ont pu le faire que sous la pression exercée par les entités ecclésiales schismatiques.

Monseigneur Onuphre, métropolite de Kiev et d’Ukraine s’est à plusieurs reprises adressé aux fidèles les appelant à maintenir l’unité de l’Eglise et à protéger l’Eglise orthodoxe locale de toute agression et de tout schisme. La métropole de Kiev souligne qu’elle n’a pas béni la signature de ce "mémo".

RIA Novosti
Traduction "PO"



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Novembre 2014 à 21:12 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Procession pour la paix dans la zone des combats en Ukraine le 15/11/2014 15:35
Le 12 novembre, avec la bénédiction du métropolite de Kiev Onuphre, a commencé, depuis le diocèse d’Izioum (province de Kharkov) une procession pour la paix dans la zone des combats. Font partie de la mission en faveur de la paix le premier pro-recteur de l’académie ecclésiastique de Kiev, l’archiprêtre Serge Youchtchik, ainsi que l’archiprêtre Serge Kiselev, le prêtre Viatcheslav Yakovenko, les prêtres André et Constantin Dvorovy, tous prêtres du diocèse de Kiev, ainsi qu’un groupe de vétérans d’Afghanistan.

Un coffret contenant des fragments des saintes reliques de 12 saints martyrs, dont saint Georges le Victorieux et Jean le guerrier accompagnent la procession. Avant le commencement de la procession, l’archevêque d’Izioum et de Koupiansk Élisée, assisté par des prêtres a célébré un office d’intercession, pendant lequel des prières ont été élevées pour la paix en Ukraine, l’accroissement de l’amour et de la concorde dans les cœurs, pour la cessation de l’effusion de sang, de l’hostilité et de la haine parmi les hommes.

À la fin de la liturgie, l’archevêque Élisée, dans son message aux fidèles, a souligné que cette procession est appelée à rassembler les gens. « Seule la miséricorde et l’aide de Dieu sont aptes à éclairer l’esprit humain. C’est précisément pourquoi il nous est si utile de nous unir dans la prière pour la cessation de la haine, pour que le sang cesse de couler, pour que nos citoyens, militaires comme civils, cessent de périr. Nous devons demander au Seigneur que les gens trouvent les forces pour la réconciliation et la sortie de cette situation complexe » a mentionné l’archevêque. Après l’office, l’auteur et exécutant connu de chants orthodoxes, l’archiprêtre Serge Kiselev, a donné un concert.

La veille, le 11 novembre, avant le début de la procession, le président du département synodal de l’Église orthodoxe d’Ukraine chargé des relations avec les forces armées et autres formations militaires d’Ukraine, le métropolite de Belaïa Tserkov et Bogouslav Augustin a célébré un office d’intercession dans la capitale ukrainienne.

2.Posté par Vladimir.G: BE/APIC: Le conflit ukrainien divise les fidèles le 17/11/2014 10:11
Le conflit ukrainien divise les fidèles

Avec ses 11'000 paroisses (contre 4500 pour les dissidents du Patriarcat de Kiev), l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (EOU-PM), une église autogérée faisant partie du Patriarcat de Moscou mais jouissant d’une très large autonomie, est majoritaire au sein de l’orthodoxie ukrainienne. Elle est profondément divisée entre pro-russes et partisans de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Participant aux Journées d’études sur l’Europe de l’Est 2014, plusieurs participants orthodoxes ukrainiens ont confié à l’APIC, sous couvert d’anonymat, que leur Eglise était effectivement divisée et qu’il valait mieux pour eux ne pas s’exprimer officiellement, par peur de possibles représailles, d’où qu’elles viennent. Ils ont déclaré que tant du côté de Moscou que de Kiev, la propagande l’emportait trop souvent sur l’information objective.

Lors de l’élection en août dernier du métropolite Onuphre (Onufry), nouveau primat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, des nationalistes ukrainiens ont manifesté en brandissant des affiches antirusses sur lesquelles on pouvait lire «Interdire l’Eglise du Patriarcat de Moscou en tant qu’organisation terroriste», «A bas le pope de Moscou» ou encore «les Ukrainiens sont contre l’occupation spirituelle».

Pour sa part, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, estime que les Eglises ne doivent pas s’immiscer dans les confrontations politiques. «Nous devons être ouverts aux gens de n’importe quelle orientation politique, en dehors des tendances inhumaines ou chauvinistes, nous devons soutenir nos fidèles qui se tiennent des deux côtés des barricades», a-t-il déclaré le mois dernier sur les ondes de Radio Vatican. Il a précisé que l’Eglise orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou ne souhaitait pas s’identifier «à l’un ou à l’autre segment du spectre politique».

Mais le patriarche Cyrille de Moscou utilise un ton moins diplomatique: en août dernier, s’adressant dans une lettre aux primats des Eglises orthodoxes locales au sujet de la situation dans les régions en proie à la guerre civile, il leur demandait «d’élever la voix pour la défense des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques, craignent chaque jour pour leur vie et celle de leurs proches». Il écrit que «les représentants de l’Eglise gréco-catholique et des communautés schismatiques qui prenaient la parole au Maïdan de Kiev prêchaient ouvertement la haine contre l’Eglise orthodoxe, appelant à confisquer les sanctuaires orthodoxes et à éradiquer l’orthodoxie du sol de l’Ukraine». BE/APIC

3.Posté par Deux métropolite retirent leurs signatures le 20/11/2014 12:49
Le site officiel du diocèse de Rovno (Ukraine) a publié la déclaration du métropolite de Rovno et Ostrog Bartholomé , dans laquelle il annonce le retrait de sa signature du « mémorandum » appelant à la création d’une Église d’Ukraine unique
Le 20 novembre monseigneur Anatole, métropolite de Sarno, a également annoncé le retrait de sa signature.
Les deux métropolite ont précisé qu'ils espéraient en signant cette déclaration contribuer au renforcement de l'unité de l’Église alors que la publication de ce document a entrainé des résultats diamétralement opposés.

4.Posté par Vladimir.G: désaveu des Gréco-Catholiques le 22/11/2014 18:47
Après l'UOC-MP, la hiérarchie Gréco-Catholique récuse le "mémorandum pour l'Eglise locale"

Très logiquement, la hiérarchie de l'Eglise Grecque-Catholique d'Ukraine (EGCU) se désolidarise de ce document qui avait été lancé par les autorités de la région de Rovno: "Les signatures de l'EGCU dans ce mémorandum ne sont pas valables," dit clairement l'exarque de Lutsk Josaphat dans sa déclaration (EGCU). Il a ajouté que le prêtre local, recteur de la communauté uniate de Rovno, qui a assisté à la cérémonie de signature de ce document, n'avait pas de pouvoir pour signer et a reçu "un avertissement canonique", et a souligné que ce sont les autorités de la région de Rovno qui ont pris l'initiative de ce mémorandum.

Source: http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=57107

Ce désaveu s'ajoutant au retrait des signatures des deux hiérarques de l'EOU-MP, il n'y a plus que l'administration de la région de Rovno et les représentants des deux structures schismatiques ("l'Eglise orthodoxe autocéphale ukrainienne" et le "Patriarcat de Kiev") qui soutiennent cette curieuse initiative qui camouflait ses aspects anti-canoniques sous un appel à la pacification religieuse.

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