Une communauté chrétienne en Corée du Nord
Les autorités de la République Démocratique Populaire de Corée ont démasqué une communauté chrétienne clandestine qui se réunissait pour prier dans une maison dans la région de Pyongyang. Les 23 membres de cette communauté ont tous été arrêtés. Trois d’entre eux reconnus comme leaders de la communauté ont été condamné à la peine de mort. La sentence fut mise en application dès l’énoncé du verdict. Les autres chrétiens furent envoyés dans un camp de travail.
L’arrestation et la mise à mort de ces chrétiens ont été confirmées « North Korea Intellectual Solidarity », une organisation regroupant des réfugiés nord-coréens. C’est lors d’un séjour en Chine pour participer à des travaux saisonniers que ces personnes ont embrassé la foi chrétienne.
Le statut des religions est extrêmement difficile dans ce pays. Officiellement plusieurs églises chrétiennes
sont y sont ouvertes : une église orthodoxe, un lieu de culte catholique, deux temples protestants ainsi quatre temples bouddhistes.

Tous se trouvent dans la capitale. Les activités des prêtres et des paroissiens sont soumises à un contrôle très strict. Le seul « culte » autorisé en Corée du Nord et celui de Kim Ir Sen, le grand leader, et celui de son fils, le dirigeant bien aimé , Kim Jongil. On dénombre actuellement en RPDC près de deux cent catholiques, tous très âgés.
SEDMITZA

Rédigé par l'équipe de rédaction le 9 Août 2010 à 19:01 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par l’Eglise de Corée du Sud et l’évangélisation des Nord-Coréens - Parlons d'orthodoxie le 04/02/2012 13:17
Pour l’Eglise de Corée du Sud, l’évangélisation des Nord-Coréens est une priorité
Encore impossible au Nord, elle s’adresse aux réfugiés gagnant le Sud

Pour l’Eglise catholique de Corée du Sud, l’évangélisation des Nord-Coréens demeure une priorité. Dans le contexte créé par la succession dynastique du pouvoir à Pyongyang, le voisin du Nord reste cependant un territoire fermé à la mission. C’est pourquoi l’Eglise sud-coréenne veut se consacrer en priorité aux réfugiés nord-coréens installés au Sud. Ils sont déjà 20’000 et nombre d’entre eux seraient chrétiens, notamment de tendance évangélique.

Cet état de fait ne doit pas empêcher l’évangélisation des Nord-Coréens, laquelle commence par le témoignage auprès des réfugiés nord-coréens. C’est en substance le message délivré lors d’un récent symposium organisé par l’Eglise catholique de Corée du Sud, rapporte "Eglises d’Asie", l’agence d’information des Missions Etrangères de Paris (MEP).

Le 1er février dernier, sous l’égide de l’Institut pour la pastorale de demain, le Père Norbert Cha Dong-yeob, prêtre catholique du diocèse d’Incheon, a réuni des membres de l’Eglise catholique qui travaillent pour la mission en Corée du Nord. Il y a rappelé que si la mort de Kim Jong-il et l’accession au pouvoir de son fils Kim Jong-un ne permettaient pas de prédire une réunification prochaine de la péninsule coréenne, il convenait, étant donné l’impossibilité de mener des actions d’évangélisation en Corée du Nord, de se préoccuper de la mission auprès des réfugiés nord-coréens installés au Sud.

"Une majorité des réfugiés se réclament du christianisme"

Jusqu’aux années 1990, les arrivées en Corée du Sud de Nord-Coréens choisissant de faire défection étaient rarissimes et la question de leur intégration dans la société sud-coréenne demeurait marginale. Aujourd’hui, avec l’augmentation ces quinze dernières années du nombre des réfugiés réussissant à gagner le Sud, leur présence est devenue significative. On estime leur nombre à 20’000. Si le gouvernement continue de les accueillir et de faciliter leur intégration dans la société sud-coréenne, nombre d’entre eux peinent à se faire à leurs nouvelles conditions de vie.

Des études récentes montrent qu’une proportion importante de ces réfugiés se disent chrétiens. Selon un sondage de 2003, 70 % des réfugiés déclaraient une "croyance religieuse", et, parmi eux, les trois quarts se disaient chrétiens. De tels chiffres ne sont pas étonnants dans la mesure où les réseaux de passeurs pour la Corée du Sud sont souvent animés par des chrétiens, généralement protestants évangéliques sud-coréens ou coréano-américains.

"Fuite via la Chine"

Mis en contact avec des missionnaires chrétiens lors de leur périlleux voyage via la Chine et un long périple en Asie, les réfugiés continuent à fréquenter les milieux chrétiens une fois installés au Sud. Le gouvernement sud-coréen, conscient de cela, veille d’ailleurs à ce qu’à Hanawon, "la maison de l’union" par laquelle passent tous les réfugiés à leur arrivée sur le sol sud-coréen, une section entière soit dévolue à "l’éducation religieuse".

Une fois sortis d’Hanawon, les réfugiés nord-coréens trouvent une myriade de communautés protestantes prêtes à les aider financièrement et matériellement. Cependant, des critiques pointent le fait que cette aide n’est pas toujours désintéressée. Kang Chul-ho, un réfugié qui a fondé sa propre communauté, l’"Eglise de l’Unification et de la Paix", indique que ces aides financières amènent certains Nord-Coréens à ne voir dans les Eglises qu’une source d’aide pécuniaire.

"Danger d’instrumentalisation"

Il dit recevoir des appels téléphoniques de réfugiés qui lui demandent combien d’argent reçoit un Nord-Coréen s’il adhérait à son Eglise. Il ajoute que des réfugiés cessent de fréquenter une communauté lorsque celle-ci arrête son soutien financier ou bien que des réfugiés s’enregistrent auprès de plusieurs Eglises à la fois afin de démultiplier les aides qu’ils y reçoivent.

D’autres Eglises enfin font fuir les réfugiés car elles leur demandent une profession de foi et de témoigner de leur vie passée devant la communauté. De telles attitudes renvoient les réfugiés au souvenir de ce qu’ils ont vécu au Nord, avec le culte obligatoire rendu à la dynastie des Kim, et les amènent à s’éloigner définitivement de la religion, témoigne encore Kang Chul-ho.

Dans l’Eglise catholique, le travail auprès des réfugiés nord-coréens se veut plus respectueux des personnes, ont souligné les participants au symposium du 1er février. L’évangélisation des réfugiés, ont-ils encore rappelé, peut "indirectement" avoir un effet au Nord dans la mesure où, dans le cas d’une réunification prochaine de la péninsule, les réfugiés pourront être autant de relais auprès de la population nord-coréenne. Sœur Lim Sun-yun, directrice du Centre pour les réfugiés nord-coréens du diocèse d’Incheon, a toutefois fait remarquer qu’il fallait être prudent et progressif dans les propositions faites aux réfugiés (comme l’étude de la Bible et du catéchisme), mais que si les Nord-Coréens se montraient désireux d’aller plus loin, rien n’empêchait de les mener jusqu’au baptême.

Nam Dong-jin, vice-président du Comité pour la réconciliation de la Corée, structure dépendant du diocèse d’Incheon, a indiqué, quant à lui, qu’avec une quinzaine de paroissiens, ils avaient formé des groupes où des Nord-Coréens étaient conviés pour des sessions de prières. Un autre programme, nommé "home-stay" et organisé depuis plusieurs années déjà, rencontre également un vif succès: une fois par an, des foyers sud-coréens invitent des réfugiés à partager quelques jours sous leur toit. Ces rencontres permettent des échanges plus profonds, a expliqué Nam Dong-jin, ajoutant qu’à Incheon, trois réfugiés nord-coréens avaient demandé à être formés à l’évangélisation.

Selon un missionnaire étranger présent de longue date en Corée du Sud, si l’Eglise catholique veille toujours à respecter la liberté de conscience des réfugiés nord-coréens, les activités qu’elle déploie à leur attention ne sont pas toujours dénuées d’ambiguïté. Il cite le cas d’une communauté de religieuses qui accueillent de jeunes réfugiées âgées de 15 à 20 ans, dans l’appartement qu’elles occupent. Les réfugiées sont en attente d’un logement et d’un travail. Deux d’entre elles ont demandé le baptême, qu’elles ont reçu après seulement quatre mois de catéchuménat et alors qu’elles étaient toujours sous le toit des religieuses. Selon le missionnaire, "une telle précipitation n’était sans doute pas nécessaire".

2.Posté par Le chrétien américain condamné à 15 ans de travaux forcés a été hospitalisé le 20/09/2013 21:27
Le ressortissant américain d’origine coréenne, Kenneth Bae, détenu depuis neuf mois dans un camp de travail de Corée du Nord, a été transféré à l’hôpital. Sa famille lance un nouvel appel pour sa libération, alors que se prolonge à son sujet le bras de fer entre Pyongyang et Washington.

e week-end dernier, la famille du citoyen américain d’origine coréenne Kenneth Bae (Pae Jun-ho) a révélé que ce dernier était désormais hospitalisé, sa santé s’étant profondément dégradée. « Il souffre de diabète et de problèmes cardiaques et se plaint de douleurs au foie, au dos et aux jambes. Nous sommes très inquiets pour sa santé, qui se détériore de jour en jour », ont déclaré les membres de la famille du détenu, qui vivent dans les environs de Seattle aux Etats-Unis.

Kenneth Bae, âgé de 45 ans, a été arrêté en novembre 2012 alors qu'il guidait un groupe de touristes à Rason, une ville nord-coréenne située à la frontière de la Russie et de la Chine (1). Accusé par Pyongyang d’avoir utilisé une couverture – celle de son agence de voyage organisant des séjours en Corée du Nord – pour « fomenter des troubles politiques visant à renverser le gouvernement légitime de Corée », il a été condamné en mai dernier par la Cour suprême à 15 ans de travaux forcés.

Père de trois enfants, Kenneth Bae est né en Corée du Sud. En 1985, il migre avec ses parents et sa soeur aux Etats-Unis où il obtient la citoyenneté américaine. Ces sept dernières années, il a vécu principalement en Chine et, depuis deux ans, avait commencé à organiser de petits séjours, principalement pour des Américains et des Canadiens dans la « zone économique spéciale » de Rason, plus facile d’accès.

Les raisons véritables de son arrestation, il y a neuf mois, diffèrent selon les sources : selon l’Associated Press, ce serait son attitude missionnaire chrétienne qui serait à l’origine de sa condamnation pour « subversion et crimes contre l’Etat », la Corée du Nord interdisant formellement tout prosélytisme sur son territoire. L’agence rapporte que Kenneth Bae, qui ne se cachait pas d’être un chrétien fervent, avait déjà été arrêté il y a quelques années après un « prêche » où il aurait parlé de réunification du Nord et du Sud grâce à la prière.

Le journal sud-coréen Kookmin Ilbo affirme quant à lui que l’ordinateur de la victime aurait contenu des « informations sensibles », terme elliptique désignant des textes chrétiens.

D’autres sources désignent encore son activité humanitaire comme principale raison de sa détention, Kenneth apportant, lors de ses circuits touristiques, de l’aide alimentaire à des Nord-Coréens. Le Korea Herald explique que des photos d’orphelins sous-alimentés qu’il aurait aidés, auraient été saisies par les autorités dans ses affaires personnelles.

Selon la soeur de Kenneth Bae, Terri Chung, qui a organisé une veillée de prière pour son frère à Seattle samedi 10 août, les derniers courriers du détenu sont particulièrement inquiétants : « Kenneth est très affaibli, y compris moralement, et son hospitalisation s’est faite dans des conditions de soins très minimum. » Une pétition, qui a recueillie plus de 8 000 signatures, a été lancée par le fils de Kenneth, tandis que l’ensemble de sa famille a adressé dimanche au gouvernement américain un nouvel appel au « rapatriement sanitaire et urgent » du prisonnier.

Mardi 13 août, le ministère suédois des Affaires étrangères (2) a déclaré qu’un de ses diplomates à Pyongyang avait pu rendre visite au détenu le 9 août dernier, et que ce dernier « se portait relativement bien étant donné les circonstances ». Mais selon le Choson Sinbo Online, média basé à Tokyo qui a été autorisé par le gouvernement nord-coréen à interviewer le prisonnier sur son lit d’hôpital, ce dernier aurait « perdu plus de 20 kg » et aurait supplié le gouvernement américain d’« envoyer rapidement un représentant afin d’obtenir son amnistie ».

Si Kenneth Bae est le troisième citoyen américain en moins de cinq ans à être emprisonné par le régime totalitaire, il est cependant le premier à attendre si longtemps sa libération (plus de sept mois).

Selon une tactique bien rodée, les ressortissants américains détenus par Pyongyang servent de monnaie d’échange, analyse Chang Yong Seok, spécialiste de la Corée du Nord et professeur à l’Université de Séoul. Habituellement, un personnage haut placé, envoyé par Washington, se déplace en Corée du Nord pour plaider la cause du prisonnier (3), qu’il obtient généralement en échange du retrait de sanctions économiques ou de reprise de l’aide alimentaire, explique-t-il encore.

« Cela permettrait encore une fois à la Corée du Nord de faire croire à sa population que l’existence même du régime est toujours menacée par les Etats-Unis et qu’ils sont les maîtres dans ce rapport de force », estime-t-il, y voyant la principale raison de l’inaction de Washington dans le dossier de Kenneth Bae. Pour l’analyste, la « mise en scène médiatique » autour de l’état de santé de Kenneth (jamais auparavant le régime totalitaire n’avait autorisé l’interview de ses prisonniers) ne vise qu’à exercer davantage de pression sur les Etats-Unis.

Mais la réponse de Washington ne semble pas être pour le moment celle espérée par Pyongyang. Le département d’Etat américain s’est en effet contenté de demander « la libération immédiate pour raisons humanitaires » de Kenneth Bae, sans signifier officiellement à la Corée du Nord l’envoi d’un quelconque émissaire. Tout au contraire, une rumeur au sujet d’une prochaine intervention de Jimmy Carter a été fermement démentie.

«Les Etats-Unis envoient à la Corée du Nord un message implicite signifiant qu’aucun contact informel n’aura lieu tant que le Nord n’acceptera pas leurs exigences concernant le désarmement nucléaire », affirme Lim Eul-chul, professeur à l’université sud-coréenne de Kyungnam. Selon lui, Washington ne souhaite pas céder à Pyongyang et réitérer ses précédentes expériences où les déplacements des envoyés américains n’avaient fait que renforcer la propagande du gouvernement nord-coréen.

Mais si les conditions de négociation de la libération de Kenneth paraissent plus ardues que pour ses prédécesseurs, la mise en place de pourparlers entre Pyongyang et Washington semble en revanche de plus en plus inévitable. Après des mois de tension extrême due aux provocations belliqueuses de la Corée du Nord et à ses essais nucléaires, le spectre d’une nouvelle crise alimentaire est en train de pousser la communauté internationale à intervenir en faveur de la population nord-coréenne, en dépit des sanctions prises à l’encontre de ses dirigeants. Jeudi 16 août, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a appelé les pays donateurs à « répondre à cette grave situation », et ce malgré « la condamnation des ambitions nucléaire de Pyongyang ».

Dans le cadre de cette mobilisation d’urgence, le département d’Etat américain a ainsi annoncé le déplacement d’ici la fin de mois de son émissaire Robert King, qui doit se rendre en Chine, en Corée du Sud et au Japon, sans préciser toutefois si la libération de Kenneth Bae sera à l’ordre du jour.

Certains observateurs espèrent également qu’une période de dégel sur la péninsule vient de d’amorcer avec l’annonce mercredi 14 août d’un accord entre Séoul et Pyongyang, après de longues négociations, sur la réouverture de la zone économique intercoréenne de Kaesung.
Notes

(1) Rason (formée des deux villes de Rajin et Sonbong) est une zone économique spéciale sous administration directe de Pyongyang : elle est située à la jonction des frontières chinoise et russe dans l’extrême nord du pays.
(2) La Suède fournit des services consulaires aux Etats-Unis en Corée du Nord, où Washington n'a pas de représentation diplomatique.
(3) Ce fut le cas récemment de ressortissants américains dont la libération a été négociée par Bill Clinton ou encore Jimmy Carter. http://eglasie.mepasie.org/divers-horizons/2010-02-01-les-eglises-chretiennes-sont-divisees-sur-le-cas




3.Posté par Corée du Nord le 29/10/2013 19:08
LES ÉGLISES AIDENT LES DÉFECTEURS À S’INTÉGRER EN CORÉE DU SUD
Les chrétiens envoient également en Corée du Nord des colis humanitaires. L’Église catholique le fait surtout par le biais de la Caritas et de la Commission de réconciliation du peuple coréen, fondée par la Conférence épiscopale de Corée du Sud (CBCK) « en 1984, à l’occasion de la venue de Jean-Paul II », rappelle le P. Thimothy Lee Eun-hyung, secrétaire général de cette commission. L’archevêque de Séoul est d’ailleurs statutairement l’administrateur apostolique du diocèse de Pyongyang. « Avec le soutien du gouvernement de Séoul, nous envoyons depuis longtemps de l’alimentation, des médicaments et autres fournitures indispensables. Mais nous sommes contraints de suspendre nos envois lorsque les relations diplomatiques se durcissent entre les deux Corées », poursuit le P. Lee, faisant allusion aux menaces de conflit nucléaire lancées par Pyongyang au printemps dernier.

Les Églises aident aussi les défecteurs à s’intégrer en Corée du Sud, ce qui n’est pas toujours facile. Car, comme le résume le P. Emmanuel Kermoal, supérieur de la communauté des Missions étrangères de Paris en Corée du Sud et vice-président de Caritas Corée à Séoul, « la société sud-coréenne étant très formatée, ceux qui n’entrent pas dans le moule sont exclus, méprisés ; ce qui est le cas des Nords-Coréens dès qu’ils sont repérés comme tels ». En plus des structures d’accueil et des aides gouvernementales (les Nord-Coréens reçoivent environ 5 000 € à leur sortie d’Hanawon et peuvent bénéficier quelques mois d’un logement gratuit), diverses associations chrétiennes veillent à entourer ces exilés, surtout quand ils sont sans famille.

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