La majorité des immigrés en Italie sont chrétiens Orthodoxes en tête!

Parlons D'orthodoxie

L’Italie n’a pas les complexes de la France pour les statistiques religieuses et l'Institut italien des statistiques ICI montre que sur les 3,639 millions de citoyens étrangers recensé en 2011-2012 2,056 millions sont Chrétiens, soit 56,4% répartis entre Orthodoxes, 27%, Catholiques 25,1% et Protestants 2,7%. Les musulmans représentent 26,3%, les bouddhistes 3% et 7,1% sont athées (cf. graphique).

La majorité des immigrés en Italie sont chrétiens Orthodoxes en tête!
Les Orthodoxes sont principalement Roumains (62,2%), les bouddhistes Chinois (63,8%), et les musulmans se répartissent entre Marocains (34,8%), Albanais (15,3%) et Tunisiens (8,3%). Remarquons que la proportion de Musulmans est plus importante chez les jeunes de moins de 24 ans (environ 30%) alors que les Chrétiens prédominent chez les plus de 25 ans (59,2%).

VG pour "PO"


Commentaires (32)
1. Vladimir.G: l’estimation de 500 000 Orthodoxes en France avancé par les experts** est vraisemblablement inférieur à la réalité... le 17/10/2015 11:21
Il y a donc prés d'un million d’étrangers orthodoxes en Italie et nous avons aussi vu l'accroissement important des Orthodoxes en Suisse (nombre multiplié par 3,5 en 20 ans*). Il est évident que la France a suivi le même mouvement et l’estimation de 500000 avancé par les experts** est vraisemblablement inférieur à la réalité...

*http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-nombre-d-Orthodoxes-en-Suisse-a-ete-multiplie-par-35-en-20-ans_a3980.html
**http://www.senat.fr/rap/r14-345/r14-3451.html#toc27
2. Daniel le 17/10/2015 13:04
Vladimir est reparti avec ses cocoricos. L'Italie privilégie une immigration européenne et de travail, de là les nombreux Roumains, Ukrainiens etc. La France privilégie une immigration musulmane et/ou africaine. Vous ne regardez pas dans la rue? Il n'y a aucune règle statistique qui autorise à calquer la croissance de la population orthodoxe en France, sur celle de l'Italie.
3. Tchetnik: chiffres=révérbère le 17/10/2015 13:35
Il est évident que la propagande de chiffres hors contexte et hypothétique (sans aucune méthode de calcul) bat son plein et que des gens malhonnêtes et peu scrupuleux n'hésitent pas à s'en servir pour justifier des thèses bidon...
4. FABRE le 17/10/2015 18:52
Daniel a raison regardons dans la rue beaucoup beaucoup de " musulmans " "et pour le reste
personne ne compte jamais et ne peut le faire quoique ce soit; c'est une vue de l'esprit un vœux même pas pieux ; prendre ses désirs pour réalités sans aucune preuve ou/et référence
5. Vladimir.G: le 20/10/2015 10:57
J'avoue que je n'ai pas votre don de "voyance" et ne sais pas reconnaitre un Orthodoxe dans la rue... D'ailleurs la plupart des "voyants" doivent croire "musulmans" nos paroissiens géorgiens ou moldaves quand ils les voient dans la rue...

Par contre, dans nos paroisses, je sais distinguer les anciens paroissiens des nouveaux arrivants et je peux vous assurer que, dans la dizaine de paroisse que j'ai pu visiter ou dont j'ai interviewé des responsables ces dernières années, la part de "nouveaux" est tr;s importante, voire prépondérante dans les nouvelles paroisses (cf. commentaire par ailleurs.) Il n'y a donc aucune raison de penser que la France se trouve à l'écart de ce flux prouvé dans les pays voisins et l'estimation des experts du sénat est donc très probablement juste, d'autant qu'aucune étude sérieuse ne l'a jusqu'ici remise en cause...
6. Tchetnik: chiffres=révérbère le 20/10/2015 11:54
"ces dernières années, la part de "nouveaux" est tr;s importante, voire prépondérante dans les nouvelles paroisses "

-Ce qui montre bien que, sans ces nouveaux arrivants, toutes ces paroisses ethniques fermaient.

Comme ces "nouveaux arrivants" vont ou retourner au bled ou se marier et avoir des enfants qui s'accultureront, le résultat pour eux sera encore plus rapide.

" Il n'y a donc aucune raison de penser que la France se trouve à l'écart de ce flux prouvé dans les pays voisins "

-Il y a beaucoup de raisons, au contraire, à commencer par le choix particulier des populations à immigrer, lesquelles ne sont pas les mêmes.

"l'estimation des experts du sénat est donc très probablement juste, d'autant qu'aucune étude sérieuse ne l'a jusqu'ici remise en cause..."

-Le caractère aléatoire et fantaisiste de ce chiffre donné au doigt mouillé par des experts anonymes et inexistants a au contraire largement été démontré.
7. Vladimir.G: Toujours du vent! le 20/10/2015 14:55
"Le caractère aléatoire et fantaisiste de ce chiffre donné au doigt mouillé par des experts anonymes et inexistants a au contraire largement été démontré."

Quand et par qui? Silence!

Pure invention et autosatisfaction...
8. Tchetnik: autisme ou autosatisfaction? Savant mélange des deux... le 20/10/2015 17:02


Bien des intervenants l'ont démontré, chiffres, exemples, méthodes de calcul à l'appui quand Vladimir G restait d'un silence éloquent quant aux protocoles de recherche et d'analyse qui ont donné de tels chiffres. Silencieux aussi sur les noms des "experts" en question du reste.
9. FABRE le 21/10/2015 13:36
faut arrêter avec ces faux chiffres des statistiques ! par exemple, là où je fus, suite à une demande de leur patriarcat d'ailleurs, qui pour la France et ses paroisses " à lui ", la paroisse lui envoie des chiffres multipliés par 3 voir 4 par exemple de l'aveu " du " clergé, et de ma constatation, à Pâque, une fois : présents au début Vigiles environ 120 personnes, tout de suite après bénédictions des " nourritures" déposées par les fidèles encore assez proche du début des Vigiles.....restait " environ 70 personnes, fin des Vigiles....une quarantaine. mais eux déclarent à leur patriarche présents 300 personnes ! on rêve !
10. Micha le 21/10/2015 17:13
Господа, не кажется ли вам что вы считаете комаров, блох и баранов??? и вообще этот текст VladimirG уже в который раз пишет одно и тоже. А вы как дети играете с ним в "шахматы". На этом сайте есть гораздо более интересные темы и тексты чем мелочна=ый подсчет статистики "православных" во Франции и Италии! Большинство среди вас - умные и образованные люди, а ведете перепалку из-за ерунды
11. Vladimir.G: toujours la même confusion le 21/10/2015 17:13
Bien cher Fabre (9)

Les statistiques italiennes et suisses parlent des "orthodoxes statistiques": ceux qui répondent "Orthodoxe" à la question "à quelle religion appartenez vous?" Dans le cas que vous citez il s'agit plutôt de "pratiquants", dont le nombre est clairement moindre et jamais mesuré dans les pays occidentaux. De toute façon ils ne se montent qu'à quelques % des "Catholiques statistiques" en France ou des "Orthodoxes statistiques" en Russie...
12. Vladimir.G: CONFIRMATION: IL Y A PLUS DE 3% D''''ORTHODOXES EN ITALIE le 12/11/2016 18:17
Sandro MAGISTER étudie dans son blog (http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351408?fr=y), la publication des dernières données du Centro studi sulle nuove religioni (CESNUR, Centre d’études sur les nouvelles religions) (http://www.cesnur.com/il-pluralismo-religioso-italiano-nel…/) qui confirme en tout point l'analyse de l'an dernier (http://www.egliserusse.eu/…/La-majorite-des-immigres-en-Ita…): contrairement à l'opinion répandue, ce sont les Chrétiens et non les Musulmans qui sont majoritaires parmi les immigrants (légaux et illégaux), ces derniers en représentant moins d'un tiers (32 %, en baisse de deux décimales par rapport à 2015). Et parmi les étrangers chrétiens, les Orthodoxes sont très largement majoritaires (ils sont 1,541 millions), suivi des Catholiques (908 000) et des Protestants et autres chrétiens (255 000).

Si on ajoute les Italiens orthodoxes - 212 318 d'après la même étude, nous arrivons au total impressionnant de plus de 1,750 millions d'Orthodoxes en Italie soit plus de 3% de de la population totale!

COMMENTAIRE DU PROFESSEUR INTROVIGNE, DIRECTEUR DU CESNUR:

"L'islamisation redoutée par beaucoup de gens n’existe pas; en revanche on constate une certaine christianisation nouvelle. En effet, du fait de l'immigration, le pourcentage de chrétiens vivant en Italie est destiné à augmenter. Le pourcentage de personnes qui se rendent à l’église augmente lui aussi, parce que la pratique religieuse est également beaucoup plus élevée dans le cas des catholiques en provenance de l'Afrique, du Pérou ou des Philippines, que dans le cas de ceux qui sont nés en Italie".

ET EN FRANCE?

Les statistiques religieuses étant interdites en France, nous ne pouvons que faire des estimations et nous référer à des avis d'experts. Mais il n'y a pas vraiment de raison que la situation chez nous soit très différente, en tous cas pour ce qui concerne l'émigration la plus récente. En prenant aussi l'exemple de la Suisse, notre autre voisine (cf. http://www.egliserusse.eu/…/Le-nombre-d-Orthodoxes-en-Suiss…), on peut raisonnablement penser que l'estimation couramment admise de 500 000 orthodoxes en France (cf. http://www.senat.fr/rap/r14-345/r14-3451.html#toc27) est largement inférieure à la réalité comme je l'écrivais précédemment (si nous en avons 3%, comme dans ces deux pays, cela représente près de quatre fois plus… Je ne vais toutefois pas aller jusque-là!)
13. Tchetnik: On fait passer certains chiffres pour représentatifs d'une réalité qu'ils ne représentent pas. le 12/11/2016 22:11
L'étude de Magister ne prend en compte que les immigrants identifiés, fichés, classés, à savoir qui ont fait les démarches nécessaires pour obtenir un titre de séjour en Italie.

Les migrants arrivés par zodiacs sont par essence difficiles à tracer et à intégrer dans ce genre d'étude.

En revanche, il est possible de réaliser sur elles certaines estimations qui prouvent que non seulement elles dépassent largement ces chiffres mais sont aussi largement majoritairement musulmanes.
14. Vladimir G: CONFIRMATION: IL Y A PLUS DE 3% D'ORTHODOXES EN ITALIE (suite) le 13/11/2016 11:27
Je suis désolé, bien cher Tchetnik, mais vous me semblez avoir lu trop vite. Sandro MAGISTER écrit exactement: "si l’on prend en compte tous les étrangers présents sur le territoire italien, y compris les clandestins..." Les migrants arrivés par zodiacs sont donc bien inclus dans ces chiffres et votre affirmation infondée ("majoritairement musulmanes") est totalement fausse...
15. Tchetnik: Il aggrave son cas le 13/11/2016 12:50
Il n'aura de plus échappé à personne que les chiffres dont il est question date de 2011-2012, donc avant la crise "migratoire"...
16. Tchetnik: Il aggrave - encore - son cas le 13/11/2016 14:36
"Les migrants arrivés par zodiacs sont donc bien inclus dans ces chiffres "

...et on se demande bien comment, selon quelle méthode, quel protocole de recherche et d'analyse.

170000 "migrants illégaux en 2014, 153000 en 2015, environ 72000 depuis début 2016, en sachant que ces chiffres sont sous-estimés à la base.

Son étude - je le rappelle - ne compte que les immigrants ayant effectué les démarches nécessaires.

Les chiffres des "migrants" (sic) ne sont déjà pas fiables en Allemagne, il n'y a aucune raison qu'ils ne le soient pour l'Italie.
17. Tchetnik: Il aggrave - encore - son cas le 13/11/2016 17:13

Les « réfugiés » venant soi-disant de Syrie, d’Irak, d’Afgha – plus généralement du Maroc, de Tunisie et d’Afrique Noire, ce qui ne change sur ce point pas grand-chose – affirmer que les Chrétiens seraient chez eux majoritaires est ou une marque de stupidité ou une marque de mauvaise foi, ou un savant dosage des deux.
18. Vladimir.G: Mauvaises lunettes ou ... mauvaise foi? le 13/11/2016 19:43
Mauvaises lunettes ou ... mauvaise foi?

Il n'aura de plus échappé à personne que (cf. 15)...

"Le 8 novembre, le Centro studi sulle nuove religioni (CESNUR, Centre d’études sur les nouvelles religions), que dirige à Turin le sociologue Massimo Introvigne, a publié les données, mises à jour JUSQU’À CETTE ANNÉE, ... Viennent ensuite les musulmans, avec 32 %, en baisse de deux décimales PAR RAPPORT A 2015..."

Sans commentaires...
19. Tchetnik: De pire en pire le 14/11/2016 08:24
...Et les derniers chiffres datent de 2014:

http://www.istat.it/it/archivio/129854

Par ailleurs les estimations du nombre de musulmans en Italie varient entre 960 000 et 3 500 000. Une précision de sniper, comme on le constate.
20. Vladimir G: De pire en pire (suite) le 14/11/2016 10:27
32 %, en baisse de deux décimales PAR RAPPORT A 2015..." pour des chiffres de... 2014 ????

"les derniers chiffres datent de 2014" (commentaire 19) mais dataient de 2011-2012 au commentaire 15 et de 2014, 15 et 16 au commentaire 16???

De fait il s'agit bien d'une étude du 8 novembre 2016 avec les dernières évaluations disponibles de l'organisme spécialisé dans l'étude des religions en Italie. Toutes les données sont disponible sur leur site en italien:
Ortodossi 1.541.000 30,7%
Cattolici 908.000 18,1%
Protestanti e altri cristiani 255.000 5,0%
Musulmani 1.609.000 32,0%
Ebrei 7.000 0,1%
Induisti 149.000 3,0%
Buddhisti 111.000 2,2%
Altre religioni orientali 78.000 1,6%
Atei e agnostici 227.004 4,5%
Religioni tradizionali 56.000 1,1%
Altri 85.000 1,7%
Totale 5.026.004 100,0%

(http://www.cesnur.com/il-pluralismo-religioso-italiano-nel-contesto-postmoderno-2/, Tab. 4 – Appartenenza religiosa degli immigrati (stima Dossier Statistico Immigrazione 2016))
21. Tchetnik: Décidément, il s''''enfonce le 14/11/2016 12:59
Une étude sur les appartenances religieuses réalisée sur un échantillon ne correspond pas à une statistique sur l'immigration, camarade.

Encore un qui tente de faire passer ce qui est pour ce qui n'est pas...

Par ailleurs - en base 10 - 32 pour 100 (de musulmans) n'est pas inférieur à 30,7 pour 100 (d'Orthodoxes).

Et si Vladimir lisait l'italien, il aurait dû voir que ces chiffres ne sont présentés que comme une "estimation".
22. Vladimir G: Précision le 14/11/2016 17:43
Comme l'indique le titre du tableau en italien, les chiffres donnés en 20 concernent bien les immigrés présents en Italie en 2016... C'est de ces chiffres que je suis parti dans mon commentaire 12 pour arriver au total de plus de 1,750 millions d'Orthodoxes en Italie, soit plus de 3% de de la population totale...
23. Tchetnik: Décidément, il s''''''''enfonce le 14/11/2016 18:30
Comment peut-on tirer des conclusions aussi péremptoires de chiffres qui pour certains datent de 2011, pour d'autres, ne sont que des "estimations"...puisque le chiffre d'immigrés présents en Italie ne prend pas en compte une immigration clandestine exponentielle par essence difficile à chiffrer avec autant de précision...
24. Vladimir.G: pour en finit avec les erreur de lecture le 14/11/2016 18:30
- Il s'agit bien de l'évaluation (ou estimation!) de l'appartenance religieuse de immigrés présents en 2016 comme le précisent les commentaires 20 et 22.
- Contrairement à différente affirmations, LES CHRÉTIENS SONT MAJORITAIRES (53,9%) et PARMI EUX les Orthodoxes sont le groupes le plus important (30,7%), comme je l'écris en 12, suivis des Catholiques (18,1%).
- Les Musulmans représentent le deuxième groupe religieux (32 %, soit moins d'un tiers, en baisse de deux décimales par rapport à 2015, ce qui fait dire au professeur Introvigne que "L'islamisation redoutée par beaucoup de gens n’existe pas..."
- En faisant le total des immigrés et des Italiens orthodoxes on arrive à plus de 3% de la population totale. Le même ordre de grandeur a été recensé en Suisse et, si l'on appliquait ce pourcentage à la France qui ne permet pas d'étude statistique, on aurait environ 2 millions d'Orthodoxes chez nous... L'estimation courante de 500 000 est donc plutôt au dessous de la réalité!
25. Tchetnik: Décidément, il s'enfonce le 14/11/2016 21:17
Curieux de fonder des affirmations péremptoires sur des chiffres qui sont pour certains anciens (et donc hors-contexte) et pour d'autres de simples estimations. En effet, le caractère clandestin d'une grosse partie de l'immigration la rend impossible de la "chiffrer" de manière aussi précise.

Comme dirait Vladimir Vladimirovitch, cette démarche est "non professionnelle".

Les cocoricos sont donc toujours aussi peu pertinents aujourd'hui qu'ils ne l'étaient il y a un an.

Tout comme les analogies avec la Suisse ou la France, pour les raisons que Daniel avait soulevées du reste.
26. Vladimir.G: Comme le nuage de Tchernobile... le 16/11/2016 15:01
Comme le nuage de Tchernobile les immigrés orthodoxes s’arrêtaient donc aux frontières de la France!

Et pourtant, nous constatons le contraire dans nos paroisses, comme le souligne l'annuaire de Cantauque: "Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes."

http://www.monastere-cantauque.com/annuaire-orthodoxe.html

Mais notre bien cher Tchetnik garde les œillères du mainstream médiatique que dénonce le PROFESSEUR INTROVIGNE, DIRECTEUR DU CESNUR: "L'islamisation redoutée par beaucoup de gens n’existe pas..."
27. Tchetnik: l''''Eglise n''''est pas la Pravda le 16/11/2016 18:51
Vladimir continue son habituel enfumage avec des chiffres au doigt mouillé sans aucune méthode ni protocole de recherche et d'analyse, qu'il répète façon salaf.

Ou comment faire passer un conditionnel pour de l'indicatif.

Les gens sérieux et lucides savent à quoi s'en tenir. Comme ceux qui ont un peu voyagé et savent que les situations des différents pays ne sont pas interchangeables.
28. Vladimir.G: approche scientifique contre mantra incantatoire... le 22/11/2016 22:54
Le débat sur le nombre d'Orthodoxes en France est sans issue: d'une part la législation interdit tout recensement religieux, contrairement aux pays voisins, et le nombre d'Orthodoxes est trop faible pour être appréhendé par les sondages, et d'autre part ceux qui tentent de palier ce problème en donnant une évaluation se partagent entre deux voies inconciliables:

- La première suit une approche de type scientifique en recherchant des faits, des témoignages, des avis d'experts... Les dernières estimations sont convergentes: il s'agit de celle du père Siméon dans l'introduction de l'annuaire de Cantauque (commentaire 26) et du rapport du Sénat repris par "l'Observatoire de la Laïcité" (8 novembre 2016, "avis sur le financement, la construction et la gestion des édifices du culte": "le nombre de baptisés orthodoxes résidant en France oscillerait « entre 300.000 et 500.000 » pour un nombre de 250 églises".) L'accroissement important du fait d'une immigration récente en provenance des Balkans et d'Europe de l'Est que montre ces chiffres est confirmé sur le terrain (augmentation du nombre de paroisses, afflux de nouveaux paroissiens...) et par les statistiques des pays voisins où elles sont autorisées (Italie et Suisse en particulier). On peut donc raisonnablement conclure que ces estimations cernent bien la réalité...

- L'autre voie réfute ces données sans leur opposer aucun élément concret ou aucune source fiable.Ses adeptes croient connaitre une vérité de type transcendantal qui n'a aucun besoin de vérification dans le réel. ILS SAVENT et le répètent comme une incantation, un mantra, une prophétie autoréalisatrice digne de la méthode Coué... Il est bien évident que débattre avec eux ne peut rien apporter...
29. Tchetnik: On continue dans le vague et le doigt mouillé. le 23/11/2016 13:36
"- La première suit une approche de type scientifique en recherchant des faits, des témoignages, des avis d'experts... "

-Sans aucune méthodologie de recherche, d'analyse, sans aucune précision sur les sources et documents examinés, cette démarche pseudo-scientifique vaut Zéro (Et je ne parle pas du chef d'œuvre d'Horikoshi Jiro).

"il s'agit de celle du père Siméon dans l'introduction de l'annuaire de Cantauque (commentaire 26) et du rapport du Sénat repris par "l'Observatoire de la Laïcité" (8 novembre 2016, "avis sur le financement, la construction et la gestion des édifices du culte": "

-Et il a été prouvé que ni Cantauque, ni Père Syméon n'ont effectué un travail exhaustif sur les registres ou les documents des différentes juridictions. Il s'agit simplement d'un travail d'annuaire.

""le nombre de baptisés orthodoxes résidant en France oscillerait « entre 300.000 et 500.000 » pour un nombre de 250 églises"."

-Divisons 300 000 à 500 000 -bravo la précision du travail d'"expert" ceci dit en passant - par 250 et on obtient un chiffre qui n'existe dans aucun lieu de culte en France. Ceux qui apprécient ces chiffres sont les mêmes qui fantasmes sur les calendriers de pin-ups de l'Armée. (et encore, au moins ils n'y perdent pas leur temps.)

De plus, comment mesurer le nombre de "baptisés"? Leur a-t-on demandé leur certifs de baptème? Non, end of the story.

"L'accroissement important du fait d'une immigration récente en provenance des Balkans et d'Europe de l'Est que montre ces chiffres est confirmé sur le terrain (augmentation du nombre de paroisses, afflux de nouveaux paroissiens...) et par les statistiques des pays voisins où elles sont autorisées (Italie et Suisse en particulier). On peut donc raisonnablement conclure que ces estimations cernent bien la réalité..."

-Ca confirme ce que je disais dans de nombreux fils, à savoir que la seule "méthode" proposée par ces "experts" est simplement d'assimiler tout immigré roumain, russe ou autre à un "orthodoxe.

"- L'autre voie réfute ces données sans leur opposer aucun élément concret ou aucune source fiable.Ses adeptes croient connaitre une vérité de type transcendantal qui n'a aucun besoin de vérification dans le réel. ILS SAVENT et le répètent comme une incantation, un mantra, une prophétie autoréalisatrice digne de la méthode Coué... Il est bien évident que débattre avec eux ne peut rien apporter... "

-On vient de décrire la méthode Valdimirienne, avec ses postulats de foi et ses fantasmes racialo-ethniques.

Ce genre d'enquète est en général très difficile, il faut ou consulter les registres disponibles - et pour les églises Orthodoxes en Occident, ils n'existent pas toujours - ou que la puissance publique effectue elle-même une enquête avec questionnaire systématique. Il n’y a jamais 100 pour 100 de retours, à moins de l’inclure dans une démarche officielle, ce qui permet un meilleur retour. C’est le cas par exemple dans les pays ayant une religion d’état ou où les églises sont en partie financées par l’Etat comme en Allemagne où la question était donc systématiquement posée par les administrations. Mais ce n’est pas le cas en Italie.

Voilà la réalité de ce genre d'étude. le reste n'est que spéculation intellectuelle de bobo.
30. Affeninsel le 24/11/2016 15:14
Et puis au-delà des querelles complètement myopes, puis-je rappeler qu'il est absolument ridicule de fonder de grands espoirs pour l'Orthodoxie sur les arrivées massives d'immigrés dans des endroits encore peu peuplés d'orthooxes ? Tchetnik a bien rappelé que la survie identitaire comme mode de vie paroissial a échoué. S'extasier sur une nouvelle occasion d'expérimenter cet échec (échec car hérésie) est donc idiot. Et de toute façon notre foi et notre espoir pour le monde sont-ils fondé sur des sortes de découpage électoral, où l'on place artificiellement des "orthos" dans des territoires "ktos" ? Est-ce à ce genre de petites cuisines que nous devons nous adonner, histoire de pouvoir triompher diplomatiquement ? On s'éloigne complètement, ici, de notre mission de témoigner auprès de tous, tous ceux qui sont autour de nous, à l'endroit où nous sommes. Le triomphe de l'Eglise, c'est le nombre d'âme sauvées, par le nombre de pourcentages sur des rapports pseudo-officiels qui émanent de statisticiens d'état. Et là, clairement, on est loin du compte.
31. Clovis le 24/11/2016 22:39
Bravo.
32. Niklhaussan le 26/11/2016 04:09
Mais, dans la rue (en France), on voit de plus en plus d'orthodoxes...
33. Niklhaussan le 26/11/2016 04:24
Moi, ce que je ne comprends pas dans ce que rabâche Tchetnik à longueur de commentaires, c'est que, puisque qu'on ne peut pas compter justement, comment s'y prend-il, lui, pour savoir que le nombre réel d'immigrés musulmans dépasse celui des statistiques ou des prévisions ??? Hein ?...
34. Vladimir.G: 2 MILLIONS D'ORTHODOXES EN ALLEMAGNE: la plupart d''''entre eux sont des immigrés ou descendants d''''immigrés, ne représentant probablement que 1% de la population orthodoxe du pays. le 21/12/2016 10:05
Allemagne : un panorama des Églises orthodoxes et orientales

Par Jean-François Mayer, 20 décembre 2016

Il y aurait aujourd'hui quelque 2 millions de chrétiens appartenant à des Églises orthodoxes et autres Églises orientales en Allemagne. La plupart d'entre eux sont des immigrés ou descendants d'immigrés, amenés en Allemagne par suite de turbulences politiques ou de la recherche de nouvelles perspectives professionnelles et économiques. Les Allemands convertis à l'Église orthodoxe, par suite de mariages ou de quêtes spirituelles, ne représentent probablement que 1% de la population orthodoxe du pays. La grande majorité des orthodoxes vivant en Allemagne y sont arrivés au cours des vingt-cinq dernières années.

Sur cette composante non négligeable du nouveau paysage religieux en Allemagne, les informations sont les bienvenues pour les observateurs de la société allemande. Sans pouvoir remplacer ce que pourrait être une véritable synthèse, un nouveau volume apporte un recueil de descriptions et des éléments d'analyse. Plus de vingt auteurs ont participé à l'ouvrage collectif à l'ouvrage collectif Orthodoxie in Deutschland, sous la direction de Thomas Bremer, Assad Elias Kattan et Reinhard Thöle (Münster, Aschendorff Verlag, 2016). Le livre couvre à la fois l'histoire et des thèmes actuels transversaux ; les quatre derniers chapitres sont consacrés aux anciennes Églises orientales (préchalcédoniennes).

Comme le notent les coordinateurs du volume en introduction, les Églises orthodoxes se trouvent dans une étape particulièrement intéressante de leur histoire en Allemagne (comme dans les autres pays occidentaux) : le transfert de leurs traditions dans un autre environnement en s'efforçant de les préserver tout en répondant aux attentes des prochaines générations.

« Les identités ecclésiastiques nationales se transforment en une identité orthodoxe en Allemagne, qui en arrive même à poser la question d'une orthodoxie allemande. Un indicateur est fourni par l'approche des langues liturgiques, des langues maternelles et de la langue allemande dans le culte et dans la vie des communautés. » (p. IX)

Des princesses russes aux réfugiés syriens ou aux étudiants serbes, « l'histoire de l'Orthodoxie [en Allemagne] est une histoire de la migration dans ses différentes formes », observe le P. Constantin Miron (Cologne) (p. 204). S'il existe maintenant des communautés orthodoxes de langue allemande dans plusieurs diocèses, il reste à voir si l'on peut déjà réellement parler de communautés orthodoxes allemandes, ajoute-t-il.

L'établissement progressif des différentes juridictions orthodoxes en Allemagne

La partie historique évoque cette présence orthodoxe russe dès le XIXe siècle: c'est d'abord une présence de milieux russes nobles ou aisés, qui conduit à la création d'églises ou chapelles dans des représentations diplomatiques, dans des lieux de villégiature ou dans des palais (lors d'unions entre un souverain allemand et une princesse russe ; puis les turbulences politiques du XXe siècle conduisent à une émigration russe avec l'implantation de structures paroissiales et ecclésiales. Les circonstances politiques entraînèrent aussi des divisions au sein de l'Église russe : dans les années 1930, pas moins de quatre juridictions russes étaient en concurrence pour obtenir en Allemagne un statut de droit public (p. 24). Il fallut attendre la fin du communisme et le XXIe siècle pour voir ces divisons largement résorbées : l'Archevêque Marc, à la tête de l'Église orthodoxe russe hors-frontières (séparée du Patriarcat de Moscou) en Allemagne joua d'ailleurs un rôle crucial dans les efforts qui aboutirent en 2007 à la réconciliation entre les deux branches de l'Église russe, rappelle le P. Nikolai Artemoff.

La fin du communisme a ouvert la voie à l'arrivée d'un nombre beaucoup plus important de Russes orthodoxes : en 1988, année du millénaire du baptême de la Russie, on en dénombrait environ 10.000 sur le territoire de la République fédérale d'Allemagne ; aujourd'hui, ils seraient 300.000. Le Patriarcat de Moscou a ouvert de nombreuses nouvelles paroisses au cours des dernières années : il y aurait aujourd'hui une centaine de paroisses du Patriarcat de Moscou et une cinquantaine de l'Église russe hors-frontières (l'acte d'union de 2007 ayant prévu qu'elle conserverait ses propres structures autonomes).

L'immigration serbe en Allemagne était insignifiante avant la Seconde Guerre mondiale. Mais 100.000 à 150.000 Serbes, dont 50 prêtres au moins, se retrouvèrent prisonniers de guerre en Allemagne. La plupart ne voulurent pas rentrer ensuite dans leur patrie, passée sous le joug d'un régime communiste. Dans le sillage de débuts d'organisation d'une vie religieuse dans les camps où ils avaient été détenus, de premières communautés paroissiales s'organisèrent à Munich, Osnabrück, Lingen, Hanovre et Düsseldorf, raconte le P. Radomir Kolundzic. Au début des années 1960, sept prêtres encadraient la vie religieuse de quelque 10.000 fidèles serbes en Allemagne. Par la suite, des migrants serbes en quête de travail vinrent les rejoindre : au milieu des années 1970, on comptait quelque 800.000 immigrés yougoslaves en Europe occidentale, dont 500.000 en Allemagne, et probablement la moitié de ceux-ci étaient-ils serbes (p. 46), même s'ils étaient loin d'être tous orthodoxes pratiquants. En 1969 fut érigé un diocèse serbe d'Europe occidentale, dont le siège se trouva d'abord à Londres, puis à Düsseldorf dès 1971. Avec un nombre croissant de paroisses, le diocèse fut divisé en deux en 1990, avec un nouveau diocèse pour l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, et finalement un diocèse pour l'Allemagne seule en 2011.

Les conflits des années 1990 dans l'ex-Yougoslavie entraînèrent de nouvelles vagues migratoires (80.000 à 100.000 Serbes) et de nouvelles créations de communautés. De plus, par suite de l'éclatement du pays et de l'effondrement du système politique qui l'avait dominé, de nouvelles interrogations et aspirations spirituelles se firent jour : un nombre croissant de Serbes se tournèrent à nouveau vers l'Église orthodoxe. 42 prêtres desservent 26 paroisses serbes en Allemagne aujourd'hui, avec un nombre de fidèles estimé à 300.000 au moins.

Chez les Russes comme chez les Serbes, les immigrés politiques de la période communiste ne constituent plus qu'une petite minorité des fidèles, remarque Nikolaj Thon (p. 53).

En plus petit nombre, les orthodoxes roumains dépendirent d'abord (dès 1949) d'un diocèse d'Europe occidentale et centrale, avant l'organisation d'une Métropole pour l'Allemagne et quelques autres pays en 1993.

En 1960, un accord fut signé entre le Royaume de Grèce et la République fédérale d'Allemagne pour permettre aux travailleurs grecs l'accès à des emplois en Allemagne. Cela entraîna une rapide augmentation de la population grecque. Un diocèse orthodoxe grec d'Europe centrale fut érigé en 1963 : les orthodoxes grecs sont aujourd'hui au nombre de 400.000 en Allemagne, avec 150 lieux de culte. C'est le diocèse «le plus grand, le mieux organisé et le mieux établi» (p. 60).

Le siège du diocèse bulgare d'abord établi à Budapest déménagea à Berlin en 1994. Il existe également une Église ukrainienne à l'étranger reconnue par le Patriarcat de Constantinople depuis 1995. Quelque 13.000 immigrés géorgiens ont donné naissance à des paroisses géorgiennes, avec leur propre diocèse d'Allemagne et d'Autriche depuis 2014. Il faut encore y ajouter les orthodoxes arabophones dépendant du Patriarcat d'Antioche : la fuite de chrétiens de Syrie est récemment venue étoffer leurs rangs, et ils rassemblent maintenant quelque 15.000 fidèles.

L'organisation de la vie orthodoxe en Allemagne

Dix diocèses orthodoxes existent aujourd'hui sur territoire allemand, en parallèle, puisqu'ils relèvent chacun d'une Église dont le siège se trouve dans un pays de tradition orthodoxe. Cependant, des structures se mettent en place en vue de permettre une coopération.

Une Commission des Églises orthodoxes (puis : de l'Église orthodoxe en Allemagne vit le jour en 1994 et pava la voie à la Conférence des évêques orthodoxes, mise sur pied en 2010. Chaque évêque orthodoxe conserve cependant sa liberté d'action, répondant à son Église mère autocéphale.

Dans la pratique, bien des prêtres orthodoxes liés à une Église nationale se trouvent amenés à offrir des services pastoraux également à des orthodoxes d'autres origines. Les rencontres interorthodoxes représentent une réalité au quotidien dans bien des paroisses, ou entre paroisses — parfois, d'ailleurs, comme conséquence de la participation aux dialogues œcuméniques, remarque le P. Constantin Miron (p. 206). Dans plus d'un lieu, des conférences pastorales rassemblant les prêtres orthodoxes de plusieurs juridictions ont vu le jour, permettant également une représentation commune face aux partenaires civils et religieux.

Parmi les questions importantes se trouve celle de la traduction des textes liturgiques en des langues occidentales. Le P. Peter Sonntag note que cela est devenu un objet de controverses, et que les expressions de scepticisme face à ces traductions s'expriment tant dans les pays orthodoxes (face aux traductions en langue moderne) que dans les pays occidentaux. Même si les premiers efforts de traduction en allemand remontent au XIXe siècle,ce n'est que tardivement que le caractère souhaitable d'un effort commun en vue de traductions en langue allemande s'est affirmé (p. 88). Sous l'égide de la Conférence des évêques, une commission pour la traduction de la Divine Liturgie et des sacrements s'est mise au travail en 2010 (p. 98).

Il est vrai que les écueils à éviter ne manquent pas : d'un côté le risque de traductions si proches de la langue courante qu'elles en perdraient leur caractère sacré, artistique, poétique ; d'autre part, le danger d'un style si proche de la syntaxe de la langue d'origine qu'elle en deviendrait pratiquement incompréhensible à l'audition (p. 89). Une traduction « philologiquement et sémantiquement juste » n'est pas encore une prière... (p. 92)

Le P. Peter Sontag remarque qu'un effort de traduction aujourd'hui soulève inévitablement aussi des questions de fond, par rapport aux sensibilités contemporaines sur certains sujets ( par exemple le « langage inclusif ») ou en lien avec le dialogue œcuménique (stigmatisation de certains « hérétiques » vénérés par les Églises préchalcédoniennes, variations de traduction du Notre Père) (pp. 98-99).

En ce qui concerne l'enseignement religieux orthodoxe dans les écoles publiques, celui-ci existe depuis 1956 en Bavière (pour les élèves russes orthodoxes), depuis 1985/86 en Rhénanie du Nord-Wetsphalie (pour les élèves grecs orthodoxes, mais conçu comme s'adressant en fait à tous les élèves de confession orthodoxe indépendamment de leur origine nationale). Cet enseignement existe aujourd'hui en Bavière, en Rhénanie du Nord-Westphalie, en Hesse, en Basse-Saxe et (depuis l'année scolaire 2016/17) en Bade-Wurtemberg. Les partenaires des communautés orthodoxes sont les ministères compétents de chaque Land. Une seule formation spécifique existe pour les catéchètes orthodoxes, depuis 2011, à l'Université de Munich. Il existe peu de matériaux de catéchèse orthodoxe en langue allemande adaptés pour un usage scolaire, mais l'élaboration de tels outils pédagogiques a commencé.

Comme l'explique Kerstin Keller (coordinatrice de l'enseignement religieux orthodoxe en Rhénanie du Nord-Westphalie), cet enseignement s'adresse à des enfants issus de différents groupes de migrants. « Le macrocosme de l'Orthodoxie universelle se reflète ainsi dans le microcosme de la salle de classe » et l'enseignement doit transmettre la notion qu'il y a une foi orthodoxe et une Église orthodoxe qui se manifeste dans la diversité des expressions nationales (pp. 108-109). Leur socialisation religieuse (familiale, communautaire) s'effectue le plus souvent dans la langue du pays d'origine, tandis que l'enseignement se fait en allemand.

Dans le cadre universitaire, Athanasios Vletsis (professeur de théologie orthodoxe à l'Université de Munich) rappelle que la première chaire de théologie orthodoxe en Allemagne fut celle occupée par le professeur Anatasios Kallis à Münster, de 1979 à sa retraite en 1999, puis depuis 2005 par le professeur Assaad Elias Kattan.. Comme celle de Münster, la chaire de Munich vit le jour dans le contexte d'une faculté de théologie catholique. Cet Institut de théologie orthodoxe a compté quatre professeurs, puis trois par suite de mesures d'économie, dont l'enseignement est complété par différents chargés de cours, afin d'offrir une formation académique complète en théologie orthodoxe, couronnée par un diplôme. Il existe également un enseignement sur le christianisme orthodoxe dans le cadre de la science des religions à l'Université d'Erfurt (professeur Vasilios Makrides).

Quant aux efforts œcuméniques entre Églises historiques en Allemagne et partenaires orthodoxes, ils commencèrent dans les années 1960 et 1970, avec la croissance de la présence orthodoxe et le sentiment que celle-ci serait plus qu'une manifestation passagère. Cela inclut à la fois les contacts bilatéraux entre orthodoxes et catholiques ou protestant, et la participation à la communauté de travail des Églises chrétiennes en Allemagne (ACK). Différents diocèses orthodoxes sont également représentés dans des groupes de travail à l'échelle de Länder : dans ces cas, la liste établie par Marina Kiroudi montre que ce sont les diocèses particuliers qui sont représentés, et non des structures interorthodoxes (pp. 123-124).

Ces échanges œcuméniques portent aussi sur des aspects pratiques : par exemple les cadres régissant les mariages entre conjoints de confessions différents, avec des documents pastoraux à ce sujet publiés tant en coopération avec les catholiques (1993) qu'avec les protestants (pp. 117-118).

Il importe de souligner un autre aspect des relations entre immigrés orthodoxes et les Églises majoritaires en Allemagne : l'hospitalité accordée aux orthodoxes dans des lieux de culte et autres locaux protestants ou catholiques, courante jusqu'à la fin des années 1990, remarque le théologien protestant Martin Illert (Hanovre). Cela rappelle que les décennies immédiatement postérieures à la 2e guerre mondiale furent placées sous le signe de l'aide et du soutien aux migrants orthodoxes, souvent déplacés par la tourmente de la guerre et ses conséquences politiques. Mais depuis la fin des années 1990, alors que la population orthodoxe augmente tandis que le nombre des pratiquants catholiques et protestants diminue en Allemagne, ce n'est plus simplement la mise à disposition d'espaces pour le culte orthodoxe qui est proposée, mais de plus en plus la cession de lieux de culte reconvertis en églises orthodoxes. Les réseaux œcuméniques ont joué ici un rôle important (pp. 182-183).

Un chapitre porte sur les médias orthodoxes en Allemagne (Nikolaj Thon). À ce propos, on découvre aussi des remarques inattendues dans l'article du P. Georgios Basoudis (Mannheim) sur l'intégration des Églises orthodoxes en Allemagne, qui évoque « Internet comme facteur d'intégration » (pp. 176-177). Selon lui, pour une Église qui ne dispose pas de solides structures administratives en Allemagne et dans laquelle beaucoup de responsabilités reposent finalement sur les épaules du prêtre, le travail serait beaucoup plus difficile à réaliser sans l'existence d'Internet : les réseaux sociaux virtuels permettent une rapide circulation de l'information ainsi qu'une communication. Internet contribuerait ainsi notablement à renforcer la perception de la présence des communautés orthodoxes en Allemagne.
Russische Kirche, Wiesbaden

D'autres Églises d'origine orientale en Allemagne

Outre des chapitres sur quelques autres sujets particuliers, la dernière et plus courte partie du volume s'intéresse aux Églises orientales non byzantines (et pas en communion avec ces dernières), également présentes en Allemagne.

Un court chapitre (3 pages) du P. Youkhana Patros, qui dessert une paroisse de cette Église à Essen, résume la situation de l'Église assyrienne d'Orient. Ses premiers fidèles seraient arrivés vers 1970. Ils seraient aujourd'hui 5.000 à 7.000 en Allemagne, avec cinq communautés (mais chacune comprend également plusieurs lieux de culte secondaires). L'évêque responsable de l'Europe occidentale réside à Stockholm, qui est un pôle pour la migration assyrienne en Europe. Les quatre prêtres présents en Allemagne sont originaires d'Irak. Deux ont étudié à Rome, ce qui reflète les bonnes relations développées entre cette Église et l'Église catholique romaine. L'accueil assuré par les communautés chrétiennes allemandes est vital pour cette Église, qui n'est propriétaire que d'un seul lieu de culte en Allemagne.

Les coptes comptent pour leur part 12.000 fidèles en Allemagne, rapportent Fouad et Barbara Ibrahim. Les premiers étaient arrivés dès les années 1950, sans véritable vie communautaire ou lieu de culte, avec des rencontres sporadiques dans un cadre privé. Aujourd'hui, l'Église copte compte en Allemagne deux évêques, deux monastères qui attirent des fidèles venus parfois de loin, et même un institut de formation théologique. Plus de la moitié des coptes résidant en Allemagne ont acquis la nationalité de ce pays (p. 231).

Quant aux chrétiens syriaques venus du Tur Abdin, dans l'Est de la Turquie, ils seraient aujourd'hui 80.000 en Allemagne, explique Simon Birol (Université de Bochum). Si les premiers arrivèrent dès les années 1960, ils rentraient au pays pour les grandes fêtes religieuses et fréquentaient des paroisses d'autres confessions chrétiennes durant le reste de l'année. Un premier prêtre fut ordonné pour desservir les fidèles en Allemagne en 1971. Comme pour toutes les autres communautés évoquées dans ce livre, le prêt de lieux de culte catholiques ou protestants pour permettre la célébration des services religieux syriaques a été important. Un monastère a ouvert ses portes à la frontière germano-néerlandaise, à côté duquel se trouve le seul cimetière orthodoxe syriaque en Europe (pp. 242-243). Un autre monastère a été fondé en Allemagne, à Warburg, dans les locaux d'un ancien couvent dominicain. Consacré en 2012, l'évêque qui y réside aujourd'hui et porte la responsabilité du diocèse d'Allemagne est le premier évêque orthodoxe syriaque né dans la diaspora. L'instruction religieuse pour les orthodoxes syriaques a été instituée dans cinq Länder, même si la formation d'enseignants pose des défis (p. 248).

Quant aux Arméniens, leur présence en Allemagne est plus ancienne, rappelle Harutyun Harutyunyan. De 1925 à 1945, un premier prêtre arménien exerça son ministère au service des fidèles de la région de Berlin, puis de Stuttgart jusqu'en 1952. Plusieurs années s'écoulèrent ensuite sans présence permanente de prêtres arméniens en Allemagne. Une organisation de la vie religieuse commença à se mettre en place à partir du milieu des années 1960 et dans les années 1970, accompagnant une croissance progressive de la population arménienne, qui s'élevait déjà à 20.000 au début des années 1990. Aujourd'hui, l'Église arménienne compte en Allemagne 15 paroisses (dont trois seulement possèdent leur lieu de culte), avec 2.300 fidèles actifs. Mais le manque de prêtres est aigu : il n'y en a que 5 pour toute l'Allemagne, ce qui les contraint à de constants déplacements.

Des communautés en transition

Par l'importance des communautés et leur variété, l'Allemagne représente un champ d'observation révélateur des évolutions de la présence orthodoxe en Europe occidentale. Il souligne une fois de plus – si l'on considère notamment l'importance de ces populations et leur évolution rapide — le besoin de développer plus de recherches sur ces communautés religieuses dans les pays de l'Europe occidentale, et également des recherches sous l'angle des sciences sociales des religions : la plupart des contributions contenues dans ce volume viennent plutôt d'auteurs ayant une formation théologique.

Ce résumé d'un livre contenant de nombreuses informations ne permettait pas d'entrer dans les détails : dans certaines communautés, l'adaptation à un nouvel environnement s'est aussi accompagnée de tiraillements ou controverses internes, qu'évoquent certains chapitres. Ainsi, la communauté arménienne connaît des tensions par suite de la décision d'imposer des tarifs fixes pour différentes cérémonies (mariages, funérailles, etc.) aux personnes qui ne sont pas des membres cotisants d'une paroisse (ces derniers bénéficiant de la gratuité) (p. 267). Cet exemple très concret illustre les aménagements qu'entraîne l'organisation de la vie religieuse dans un nouvel environnement.

Même si le contenu des chapitres varie beaucoup, ils montrent tous des communautés fortement marquées par des vagues d'immigration récentes, et donc encore en voie d'organisation durable. Les structures déjà mises en place sont un début : elles répondent tant aux besoins des communautés qu'aux attentes de la société allemande. Elles ne représentent sans doute pas encore le stade définitif. Le cadre allemand offre des conditions favorables à certains égards : les Églises historiques, solidement établies, se montrent accueillantes envers ces communautés chrétiennes migrantes ; le cadre scolaire allemand ouvre des possibilités de catéchisme dans le cadre scolaire. Il sera intéressant de voir comment les différents groupes chrétiens orthodoxes et orientaux trouveront, dans les décennies à venir, l'équilibre entre la préservation de leur héritage et l'insertion dans le contexte allemand.

Jean-François Mayer
35. Tchetnik: Chrétiens ou blédards? le 21/12/2016 20:07
@NikleHausan

On peut compter, justement, pas à l'unité près, mais avec autrement plus de moyens, de temps et une procédure de recherche un protocole de calcul et d'analyse autrement plus complexes et rigoureux que des estimations données au doigt mouillé.

Tu remarqueras qu'entre 300 000 et 500 000 têtes de pipe, il y a une sacrée marge de différence et on se demande bien au nom de quel paramètre on s'autorise une telle marge sur une question où elle devrait être plus réduite.
36. Tchetnik: Chrétiens ou blédards? le 22/12/2016 10:33
@Niklhausan

Pour les musulmans, il existe simplement une immigration clandestine qui, pour ne pas être officielle, est tout de même estimable de manière suffisamment crédible.

Par ailleurs, on ne compte pas les musulmans qui ont obtenu la nationalité des pays qui les accueille, et qui pourtant conservent tous leurs modes de vies et héritages, sans aucune assimilation. Ce qui fait qu'en fin de compte, on constate que les chiffres "officiels" sont en effet minimisés, de l'aveu même de fonctionnaires en charge du problème.
37. Serge le 25/12/2016 11:33
Pour aller dans le sens de l’impossibilité d’avoir en France une vue exacte sur le véritable nombre d’orthodoxes « réels », je voudrais juste apporter un modeste témoignage qui n’a évidemment aucune valeur générale. Compte tenu du nombre restreint de paroisses et des regrettables différences de calendrier, lorsque l’on n’a pas de paroisse à l’endroit où l’on vit (ce qui est hélas plutôt la règle) on est amené à papillonner entre plusieurs, suivant les dates des liturgies qui ne sont pas hebdomadaires dans beaucoup de cas, faute de prêtres.
D’autre part, il est fréquent de constater que même parmi des orthodoxes pratiquants, les notions de canonicité sont très floues. C’est ainsi que dans une paroisse que je pense assez particulière, j’ai pu constater depuis de longue date que se joint à la communauté liturgique un certain nombre de Coptes qui sont reçus au calice comme les autres sans question posée ! Dans une autre c’est une amie Arménienne !
Je connais à l’inverse d’autres paroisses, parisiennes par exemple, où tout nouveau visage fait l’objet d’un questionnement fort légitime du prêtre pour pouvoir participer à l’Eucharistie. D’autre part, comme le remarquait un intervenant, la paroisse étant une entité à géométrie assez variable il semble difficile de demander son extrait de baptême à tout paroissien régulier ou occasionnel. Et pourtant !
Lorsque j’étais Catholique, étant un vieux nouvel orthodoxe, dans mon enfance j’allais à l’église du village de mon grand-père et l’on n’y venait pas « comme dans un moulin » sans avoir été présenté au prêtre et avoir montré « patte blanche » si l’on peut-dire.
Qu’à Paris où il peut y avoir de grandes communautés mouvantes cela soit impossible certes, mais je me l’explique moins en province où la réunion de 20 paroissiens autour du calice est déjà une performance ! J’y vois personnellement un laxisme dû sans doute à la formation de certains prêtres, en espérant que ce ne soit pas l’esprit « oecuménique » du temps , où l’on considère que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » ou que, comme me le disent certains vieux orthodoxes issus des années du communisme en Russie, « ils ont Dieu dans leurs coeurs » ce qui fait qu’il ne vont à l’Église que une ou deux fois par an !
Ne serait-il pas possible d’amener nos prêtres à un peu plus de rigueur d’autant que, et je pose la question à ce panel très savant, je m’interroge sur la canonicité d’une liturgie où certains participants ne peuvent pas réciter notre acte de Foi !!! J’avoue être perplexe et n’ai pas à ce jour la réponse !
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