Le Pape en Terre Sainte et l’Église orthodoxe russe: rencontre prévue et arrêt imprévu

Parlons D'orthodoxie

La rencontre prévue le 25 mai entre le pape François et le patriarche œcuménique Bartholomée suscite l’enthousiasme chez les différentes communautés chrétiennes, l’Église orthodoxe russe ne compte pas rejoindre le mouvement.

Se proclamant apolitique, François froisse de nombreuses susceptibilités

Le premier avec le roi de Jordanie: le Pape a décliné son invitation à dîner, samedi soir. Le second avec les chrétiens de Galilée, à Nazareth en particulier: ils ne digèrent pas le fait que François ait exclu de visiter la ville où Jésus passa l'essentiel de sa vie. Le troisième avec Israël, à qui le Pape accorde le même temps, un peu plus de 24 heures, qu'aux Palestiniens. Le quatrième , avec les orthodoxes russes: ils n'apprécient pas - et boycottent - la rencontre du Pape avec le patriarche orthodoxe de Constantinople, dimanche soir près du calvaire et du tombeau du Christ.

Avec l'Église orthodoxe, rien ne se fera de sérieux dans un rapprochement avec les catholiques sans que l'Église russe, donc le Patriarcat de Moscou, n'y soit associée. Le mécontentement actuel des orthodoxes russes, s'il prend le prétexte de ce voyage, est nourri par l'Ukraine. Ces orthodoxes accusent Rome de soutenir l'Église gréco-catholique, dite uniate, qui milite pour la totale indépendance face à la Russie. La distance Moscou-Rome se creuse donc....Suite Le Figaro

Le Pape en Terre Sainte et l’Église orthodoxe russe:  rencontre prévue et  arrêt imprévu
Arrivé en Terre Sainte le 24 mai, le pape François rencontre dimanche le patriarche œcuménique de Jérusalem. Le P. Patrice Mahieu, moine de l’abbaye de Solesmes, est un spécialiste du dialogue œcuménique avec l’orthodoxie. Il est l’auteur de Paul VI et les orthodoxes (1). Entretien "On peut rêver que le pape François invite tous les patriarches"...Suite

Lors de son voyage en Terre Sainte, le pape François a fait dimanche le 25 mai un arrêt imprévu à Bethléem.
Le souverain pontife s'est attardé au pied de la barrière de séparation édifiée par Israël en Cisjordanie. Le pape est descendu de sa voiture découverte pour effectuer une halte de quelques minutes au pied de ce haut mur de béton, portant par endroits des graffiti, dont certains recouverts de peinture il y a quelques jours par une entreprise israélienne, à l’emplacement d’une tour de guet.

François a accompli ce geste impromptu sur le chemin de la place de la Mangeoire, où il doit célébrer une messe, peu après une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas qui l’avait pris à témoin du « mur hideux que construit Israël par la force brutale sur notre terre ».
Plus tard, François a célébré une messe face à une foule de Palestiniens, sur la place de la Mangeoire, non loin de l'église de la Nativité. Il a plaidé pour les droits des enfants. Il a évoqué "ces enfants trop nombreux qui continuent à vivre dans des situations inhumaines, aux marges de la société".... Source Reuters

Photo : Le pape François a concrètement touché du doigt dimanche à Bethléem la réalité du conflit israélo-palestinien en posant ses mains sur la barrière de séparation israélienne
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Les persécutions contre les chrétiens sont sans précédent et vague de vandalisme en Israël avant la visite du Pape

Un couvent vandalisé en Israël: "Mort aux chrétiens" et "Le prix à payer"

Le Pape en Terre Sainte et l’Église orthodoxe russe:  rencontre prévue et  arrêt imprévu
Le 26 mai - Le pape François s'est recueilli lundi devant le Mur des Lamentations, dans la vieille ville de Jérusalem, où il a glissé un message dans les interstices des pierres du lieu le plus saint du judaïsme.

Le pape argentin, qui s'est approché seul du Mur, y a posé une main durant plusieurs minutes de silence. Puis il a ouvert une enveloppe blanche, a déplié une feuille où se trouvait écrit un court message, qu'il a lu devant le mur, hors micros. Selon la radio publique israélienne, il y est écrit: "Je suis venu ici pour prier Dieu afin qu'il fasse régner la paix". Une courte séquence montre les trois hommes représentant les trois relations monothéistes et quelque 3 milliards de fidèles, se tenant ensemble affectueusement par les bras. BFM tv

Le pape François s’est fait l’avocat des chrétiens de Terre Sainte en demandant, devant le président israélien Shimon Peres, qu’ils puissent «accéder librement» aux Lieux Saints, le 26 mai 2014. Reçu au palais présidentiel à Jérusalem, le pape a renouvelé son appel à la paix dans la région en souhaitant «qu’on ne se lasse pas de poursuivre la paix avec détermination et cohérence». Peu avant, le président israélien lui avait indiqué qu’il acceptait l’idée lancée la veille par le pontife d’une prière pour la paix. Apic

Avant de s'envoler pour Rome au départ de Tel-Aviv, le Pape a célébré une messe à Jérusalem, au Cénacle

Une messe dans « un lieu très blessé »
Cette salle du Cénacle est au coeur d'enjeux diplomatiques complexes. Propriété de l'Etat israélien, car elle est située au-dessus de la tombe du roi David selon la tradition juive, elle est en même temps sous la juridiction du Waqf, le custodie des lieux saints islamiques de Jordanie, sous la protection du souverain jordanien, le roi Abdallah II. La célébration de la messe y est donc un évènement exceptionnel. Au fil des siècles, plusieurs églises et basiliques érigées sur les lieux du Cénacle avaient été détruites au fil des invasions persanes et musulmanes.

Dans son discours de remerciements au Pape, le frère franciscain Pierbattista Pizzaballa, custode des lieux saints de Terre Sainte pour l'Eglise catholique latine, a d'ailleurs présenté le Cénacle comme l'un « l'un des lieux les plus blessés » de Jérusalem, tout en se réjouissant qu'ait pu s'y tenir cette eucharistie, « signe de fraternité et de communion ».

Texte complet de l'homélie du Pape au Cénacle : ICI



Commentaires (40)
1. Vladimir.G : Célébration œcuménique historique au Saint Sépulcre de Jérusalem.. le 25/05/2014 21:18
Radio Vatican:

(RV) Pour la première fois dans l’Histoire, dimanche soir, les chefs de toutes les Eglises chrétiennes de Jérusalem prient ensemble au Saint-Sépulcre. C’était le temps fort du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte, l’objectif principal de son voyage, 50 ans après la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, qui initia un rapprochement entre catholiques et orthodoxes, un tournant dans l’histoire.

Lorsque le Pape François et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée sont arrivés, accueillis par les Supérieurs des communautés gréco-orthodoxe, franciscaine et arménienne apostolique, les cloches ont sonné à toute volée. La célébration se déroule en présence de tous les responsables du Statu Quo, qui régit les rapports, les activités et les mouvements dans les basiliques dont plusieurs confessions chrétiennes sont propriétaires.

Les trois Supérieurs des Communautés du Statu Quo ont d’abord vénéré la Pierre de l’Onction dans l’atrium de la basilique. Le Pape François et le patriarche Bartholomée ont ensuite accompli ce même geste ensemble suivi de tous les participants à la célébration. C’est le patriarche Greco-orthodoxe de Jérusalem qui a pris la parole en premier. Son discours d’accueil a été suivi du chant de l’alléluia et de la proclamation de l’Evangile de la Résurrection : le récit selon Saint Jean, en grec, le récit selon saint Matthieu en latin.

Changer la peur en amour

Dans son discours, le Patriarche Bartholomée a insisté sur le message qui émane du tombeau. Selon lui, ce message déclare « que l’Histoire ne peut pas être programmée, que le dernier mot dans l’Histoire n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu. Ce saint tombeau nous invite à rejeter une autre forme de peur qui est sans doute la plus répandue à notre époque moderne : à savoir, la peur de l’autre, la peur de la différence, la peur du croyant d’une autre religion ou d’une autre confession ».

Le Patriarche œcuménique a pointé du doigt le fanatisme religieux qui menace la paix dans de nombreuses régions du globe, où le don même de la vie est sacrifié sur l’autel de la haine religieuse. « Il y a cinquante ans, les feus pape Paul VI et patriarche œcuménique Athénagoras ont changé la crainte en amour. Suivant leurs pas et honorant leur initiative héroïque, nous avons échangé un baiser d’amour, avec le Pape François, a souligné Bartholomée. Tous les chrétiens sont appelés à suivre le chemin de l’amour de la réconciliation, de la paix véritable et de la fidélité à la vérité. Dans leur relation entre eux – quelle que soit l’église ou la confession à laquelle ils appartiennent – apportant ainsi un exemple pour le reste du monde. Le chemin peut être long et difficile, il peut même paraître à certains comme une impasse. C’est le seul chemin, cependant, qui mène à l’accomplissement de la volonté du Seigneur que "[ses disciples] soient un" (Jn 17,21) » a conclu le patriarche de Constantinople.

Vers l'unité

Prenant ensuite la parole, le Pape François a invité les participants à accueillir la grâce spéciale de ce moment, à ne pas rester sourds au puissant appel à l’unité qui résonne de ce lieu et à mettre de côté les hésitations héritées du passé. « Certes, a-t-il dit, nous ne pouvons nier les divisions qui existent encore entre nous : ce lieu sacré nous en fait ressentir le drame avec une souffrance plus grande. Et pourtant, en cinquante ans, des pas vraiment importants ont été accomplis vers l’unité. Il reste encore du chemin à parcourir pour aboutir au partage de la même Table eucharistique ; mais les divergences ne doivent pas nous effrayer et paralyser notre chemin ».

Le Pape François a renouvelé le vœu déjà exprimé par ses prédécesseurs, de maintenir un dialogue avec tous les frères en Christ pour trouver une forme d’exercice du ministère propre de l’Évêque de Rome qui, en conformité avec sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle et puisse être, dans le contexte actuel, un service d’amour et de communion reconnu par tous.

Œcuménisme de la souffrance

Le Souverain Pontife a par ailleurs évoqué la souffrance des chrétiens de diverses confessions, les uns à côté des autres. Là se réalise un œcuménisme de la souffrance, l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église.

Après l’échange des discours, le Pape François et le patriarche Bartholomée se sont donné l’accolade en signe de paix et ont récité le Notre Père ensemble avant d’entrer dans le Sépulcre pour vénérer le tombeau vide. A leur sortie du Sépulcre, ils ont béni l’assemblée ensemble en grec.
2. justine le 26/05/2014 12:20

Pour une fois - et on doit s'en réjouir - un journal séculier, le Figaro informe correctement sur des faits orthodoxes et dans le cas présent plus correctement que les représentants de l'Eglise, du moins que certains en France. Il y a quelques jours, dans une interview avec Radio Vatican sur la rencontre de Jérusalem (http://www.news.va/fr/news/les-retrouvailles-oecumeniques-de-jerusalem-vues-par) , le Métropolite Emmanuel a répondu à la question si à son avis tout le monde était heureux au sujet de la rencontre du pape et du patriarche de Constantinople, il répondit: ".... je ne pense pas qu’il y aurait des voix qui seraient contraires à cette rencontre de Jérusalem....." Est-il inconscient du fait combien d'Orthodoxes, sans parler d'Eglises entières comme celle de Russie et d'autres encore, ne sont pas heureux au sujet de cet événement? Ou parle-t-il ainsi parce qu'il craint de dire les choses comme elles sont?

Quant aux propos du moine de Solesmes, le p. Mahieu, il faudrait préciser que la levée des anathèmes de 1054, effectuée le 7 décembre 1965, n'a jamais été acceptée par l'Eglise Orthodoxe dans son ensemble, vu qu'elle s'était faite sans consultation avec les autres patriarcats, alors qu'une telle décision concerne l'ensemble de l'Eglise, et on considère que le patr. Athenagoras n'avait pas le pouvoir de décider de la question tout seul. Sa décision n'engage donc que le Patriarcat de Constantinople.

Dans le même texte, le p. Mahieu souligne d'une part que le pape a de l'estime pour le système de la collegialite-synodalité dans l'Eglise Orthodoxe [dans la mesure où celle-ci fonctionne] et d'autre part il declare, quelque peu en contradiction, que "les relations personnelles entre un patriarche et un pape sont extrêmement importantes". On voit ici encore une fois cette dimension subjective qui est devenue primordiale en Occident et à laquelle on livre désormais presqu'un culte, comme si les choses de l'Eglise étaient l'affaire de certaines personnes, de leurs lubies et sentiments individuels. On oublie qu'en Eglise, le Maitre est le Christ. Et Il dit à Ses apôtres : "Quand vous aurez tout fait de ce qui vous a été commandé, dites: nous sommes des serviteurs inutiles, nous n'avons fait que notre devoir" (Lc 17, 7-10). Le pape et le patriarche de Constantinople seraient-ils plus élevés que les Saints Apôtres? Sans doute, une telle attitude est étrangère au pape François lui-même. Néanmoins , les propos du p. Mahieu traduisent la mentalité catholique imprégnée des principes classiques du papisme, pour laquelle "Eglise"signifie essentiellement le pape et, à quelque distance, la hiérarchie, à l'exclusion de tous les autres. Cette mentalité malheureusement domine aujourd'hui aussi au Phanar, mais fort heureusement pas dans l'Eglise Russe.
3. Vladimir.G : élucubrations journalistiques contre rencontre fraternelle le 26/05/2014 14:53
" les orthodoxes russes: ils n'apprécient pas - et boycottent "

D'où sortent encore ces élucubrations journalistiques?

Le site du patriarcat publie le compte rendu d'une rencontre entre le patriarche Cyrille et une délégation du patriarcat de Constantinople venue lui souhaiter bonne fête de la part du patriarche Bartholomée le 24 mai. La situation en Ukraine et la préparation au Concile ont été abordés dans un esprit d'amour et de compréhension mutuels...
4. Texte complet de l'homélie du Pape au Cénacle le 26/05/2014 21:00
Chers Frères,

C’est un grand don que le Seigneur nous fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie. Pendant que je vous salue avec joie fraternelle, je désire me rappeler avec une fraternelle pensée les patriarches orientaux. Je désire les remercier pour leur présence très précieuse à mes yeux, ils ont une place spéciale dans mon cœur, dans ma prière.

Ici, en ce lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres ; où, ressuscité, il apparut au milieu d’eux ; où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie et sur les disciples. Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.

Au Cénacle, Jésus ressuscité, envoyé du Père, communiqua aux Apôtres son Esprit-même et avec cette force, il les envoya renouveler la face de la terre (cf. Ps 104, 30).
Sortir, partir, ne veut pas dire oublier. L’Église en sortie garde la mémoire de ce qui est arrivé ici ; l’Esprit Paraclet lui rappelle chaque parole, chaque geste et en révèle le sens.

Le Cénacle nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples. Se laver les pieds les uns les autres signifie s’accueillir, s’accepter, s’aimer, se servir réciproquement. Cela veut dire servir le pauvre, le malade, l’exclu, celui qui m’est antopathique, celui qui m’embête.

Le Cénacle nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines…, tout offrir en sacrifice spirituel.
Le Cénacle nous rappelle l’amitié. « Je ne vous appelle plus serviteurs – dit Jésus aux Douze … je vous appelle mes amis » (Jn 15, 15). Le Seigneur fait de nous ses amis, il nous confie la volonté du Père et se donne Lui-même à nous. C’est cela l’expérience la plus belle du chrétien, et d’une façon particulière du prêtre : devenir l’ami du Seigneur Jésus. Découvrir dans son cœur que Lui est ami.

Le Cénacle nous rappelle le départ du Maître et la promesse de se retrouver avec ses amis : « Quand je serai parti, … je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jn 14, 3). Jésus ne nous laisse pas, il ne nous abandonne jamais, il nous précède dans la maison du Père et là il veut nous emmener avec Lui.

Mais le Cénacle rappelle aussi la bassesse, la curiosité - « qui est celui qui trahit ? » - , la trahison. Et cela peut être chacun de nous, pas seulement et toujours les autres, qui revit ces attitudes, quand nous regardons avec suffisance le frère, quand nous le jugeons ; quand nous trahissons Jésus par nos péchés.

Le Cénacle nous rappelle le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Que d’amour, que de bien a jailli du Cénacle ! Que de charité est sortie d’ici, comme un fleuve de sa source, qui au début est un ruisseau, puis s’élargit et devient grand… Tous les saints ont puisé ici ; le grand fleuve de la sainteté de l’Église prend toujours son origine ici, toujours de nouveau, du Cœur du Christ, de l’Eucharistie, de son Esprit Saint.

Le Cénacle enfin nous rappelle la naissance de la nouvelle famille, l’Église, constituée par Jésus ressuscité. Une famille qui a une Mère, la Vierge Marie. Les familles chrétiennes appartiennent à cette grande famille, et trouvent en elle lumière et force pour marcher et se renouveler, à travers les peines et les épreuves de la vie. Tous les enfants de Dieu de tout peuple et de toute langue, tous frères et enfants de l’unique Père qui est dans les cieux sont invités et appelés à faire partie de cette grande famille.

C’est l’horizon du Cénacle : l’horizon du Ressuscité et de l’Église.

D’ici part l’Église en sortie, animée par le souffle vital de l’Esprit. Recueillie en prière avec la Mère de Jésus, elle revit toujours l’attente d’une effusion nouvelle de l’Esprit Saint : que descende ton Esprit, Seigneur, et qu’il renouvelle la face de la terre (cf. Ps 104, 30) !
5. Visite du Pape: des juifs ultra-orthodoxes manifestent au Cénacle le 26/05/2014 22:32
Visite du Pape: des juifs ultra-orthodoxes manifestent

AFP/AFP - Des juifs ultra-orthodoxes manifestent le 12 mai 2014 à proximité du Cénacle à Jérusalem
Quelques centaines de juifs ultra-orthodoxes se sont rassemblés à proximité du Cénacle à Jérusalem, lieu du dernier repas du Christ, pour réclamer le maintien de la souveraineté israélienne sur ce site disputé où le pape François célébrera une messe dans deux semaines.

Les juifs vénèrent ce site qui abriterait la tombe du roi David au rez-de-chaussé du même édifice que le Cénacle, localisé au deuxième étage, sur le mont Sion, près des remparts de la Vieille ville. C'est aussi un sanctuaire musulman.

"Dès que l'on touchera au "statu quo" de ce lieu, il se produira des choses néfastes", a averti l'un des participants au rassemblement, le rabbin Avraham Goldstein en accusant le gouvernement israélien de vouloir restituer le Cénacle au Vatican.

La question délicate du Cénacle, rénové en 1335 par les franciscains qui en furent ensuite chassés, fait partie des négociations en cours entre Israël et le Saint-Siège, qui souhaite récupérer l'usage du lieu, plutôt que la propriété.

C'est là où, selon la Tradition, eut lieu la Cène, le dernier repas du Christ avec ses apôtres le jour de la Pâque (jeudi saint), avant son arrestation et sa crucifixion.

C'est là aussi que s'est déroulé, selon les Evangiles, la descente de l'Esprit saint à la Pentecôte, cinquante jours après Pâques.

Ces deux événements marquent pour les chrétiens la naissance de l'Eglise.

Lors de sa visite au Vatican, le 30 avril dernier, le président israélien Shimon Peres avait affirmé à un quotidien italien qu?un compromis avait été trouvé sur le Cénacle, dont l?usage est revendiqué par les catholiques, et que "99% des questions" avaient été réglées.

Mais aucun accord n'a été officialisé depuis.

"Quand "les Croisés" viendront ici faire des signes de croix et toutes sortes de rituels, alors ce lieu deviendra pour nous "idolâtre" et nous n'aurons plus le droit d'y prier", a déclaré à l'AFP Yitzhak Batzon, un jeune manifestant juif ultra-orthodoxe.

Ces protestataires ultra-orthodoxes appellent à un nouveau rassemblement au même endroit le 22 mai, trois jours avant l'arrivée du pape à Jérusalem.

Comme son prédécesseur Jean-Paul II, le pape François qui effectuera à la fin du mois son premier pèlerinage en Terre sainte, doit célébrer, juste avant de regagner Rome, une messe au Cénacle avec tous les évêques catholiques de Terre sainte.

Le bref voyage du pape en Terre sainte, du 24 au 26 mai, s'annonce semé d'embûches.

Il est précédé par une vague d'actes de vandalisme antichrétiens et islamophobes commis ces dernières semaines et attribués à des juifs extrémistes.

"A ce jour, les actes de vandalisme incontrôlés empoisonnent l?atmosphère, l'atmosphère de coexistence et de coopération, tout spécialement à deux semaines de la visite du pape François", a déploré dimanche le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte.
6. justine le 27/05/2014 21:00

Des signes: pendant les jours de la "rencontre historique" un fort tremblement de terre a secoué l'ile d'Imbros, patrie du patriarche Bartholomée. Il y a eu une centaine de blessés et de grand dégats matériels. Le jour après la "rencontre historique", un incendie s'est declaré dans la grotte de Bethléhem et a causé d'importants dégats.
7. pape François se dit prêt à le rencontrer n'importe où le patriarche orthodoxe de Moscou le 05/06/2014 15:17
Le 27 mai dernier, Mgr Massimo Palombella a délivré un message au patriarche orthodoxe Cyrille Ier : le pape François se dit prêt à le rencontrer n'importe où.

C'est durant son pèlerinage en Terre Sainte que le pape aurait évoqué devant très peu de personnes, le souhait de rencontrer le patriarche orthodoxe de Moscou, Cyrille Ier dont l'absence fut remarquée pendant ce voyage œcuménique. Le message a été porté par le directeur du chœur de la Chapelle Sixtine, Mgr Massimo Palombella, le 27 mai, lors du cinquième anniversaire de l'élection du patriarche. Celui-ci a simplement remercié le pape pour "ce précieux cadeau venant de ses amis de Rome" selon le site d'informations Asia News.

Un apaisement des tensions

Si la rencontre entre le pape et le patriarche de Constantinople Bartholomée a visé montrer l'entente cordiale entre l’Église catholique et orthodoxe, Cyrille Ier s'est montré bien plus réservé à cet égard, du fait des tensions internes au sein de l’Église. La plus grande plateforme orthodoxe n'a pas vu d'un très bon œil le rapprochement entre le pape et le patriarche de Constantinople. À cela s'ajoute le conflit qui déchire l'Ukraine depuis quelques mois, et qui a instauré un climat de méfiance entre la Russie et l'Europe. Le métropolite Hilarion, responsable des affaires étrangères de l’Église orthodoxe russe, a ainsi comparé le comportement pro-européen de l’Église grecque catholique à un "obstacle" aux bonnes relations bilatérales des deux parties. Le 3 juin, les affaires étrangères avaient nuancé leurs propos en soutenant que si certains membres de l’Église catholique tentaient de détruire l'alliance entre orthodoxes et catholiques, d'autres en revanche, mettaient tout en œuvre pour la conserver et la faire évoluer. Après avoir noué des liens à Jérusalem avec le patriarche Bartholomée, le pape François poursuit ainsi sa démarche œcuménique.

Sources: Asia news, Institut pontifical des Missions étrangères
8. Vladimir.G : Abbas, Peres, Bartholomée et François, une prière pour quoi faire ? le 07/06/2014 14:43
Bosco d'Otreppe à Rome

Lors de son voyage en Terre sainte, le pape François avait invité les présidents israélien et palestinien à le retrouver dans sa « maison » pour prier pour la paix. Rejoints par le patriarche Bartholomée, ils se retrouveront ce dimanche.

Visuellement la scène sera sans nul doute d'une grande réussite. Dimanche soir, à 19 heures, c'est dans le calme des jardins du Vatican, sous leurs ombrages gorgés de soleil que se retrouveront Mahmoud Abbas, Shimon Peres, le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée et le pape François afin de prier pour la paix.

Le moment ne se veut pas politique. Le pape l'avait précisé dans l'avion qui le ramenait de Terre sainte où il avait lancé l'initiative. « Cette rencontre de prière ne sera pas pour une médiation ou pour chercher des solutions. Nous nous réunissons pour prier, c'est tout » avait affirmé François. D'ailleurs, même le secrétaire d'État du Vatican, Mgr Parolin, ne tiendra aucun rôle particulier. L'objectif est donc bien de faire une « pause » a précisé le custode de Terre sainte, le Père Pierbattista Pizzaballa, lors de la conférence de presse à Rome. Une pause pour prendre le temps de sentir le « besoin de paix ». Ce « geste fort » pourra avoir un impact dans l'opinion publique a-t-il précisé. « La paix ne se fait pas seulement dans les salons. »

Sans liturgie commune, les prières seront bien distinctes en fonction des religions. « Nous ne prierons pas ensemble a encore précisé le custode, nous nous tiendrons ensemble pour prier. »

Dès lors, le déroulement de la soirée a été établi avec précision. Si les deux présidents arriveront avec un quart d'heure d'écart, ils se retrouveront ensemble dans les jardins du Vatican après avoir été reçus par le pape. Ensuite, la rencontre sera structurée par trois moments de prières, chacun dédié à une religion.

Ces trois temps successifs bénéficieront d'ailleurs de la même structure. Une prière célébrant la création divine, un moment de demande de pardon (rappelant que nous sommes tous touchés par le péché), et enfin une invocation à la paix. Chaque religion a choisi des prières issues des textes sacrés ou composées pour l'occasion. C'est après ces trois moments que le pape et les deux présidents prendront la parole, chacun à leur tour, avant d'engager un geste de paix, de planter un olivier et de bénéficier d'un court échangé privé.
Impatience et curiosité

Tous à Rome, en Europe, en Amérique, en Israël et en Palestine attendent ce moment avec beaucoup d'impatience et de curiosité. Rappelons que le contexte actuel n'est pas propice à la réconciliation après l'échec du processus de paix engagé par les États-Unis, mais aussi après la formation par Mahmoud Abbas d'un nouveau gouvernement soutenu par le mouvement radical Hamas, ennemi juré d'Israël.

Il sera sans doute difficile de percevoir directement les fruits d'une telle rencontre, mais d'une manière qui lui est propre, via la diplomatie par la prière, François remet en tout cas le Vatican au cœur de la politique internationale.
9. Daniel le 07/06/2014 22:34
Après l'oecuménisme, le syncrétisme. Les musulmans prieront donc avec le coran, ce même coran qui justifie les massacres de chrétiens et l'interdition tootale du christianisme en Arabie saoudite avec emprisonnement et tortures à la clef (si vous êtes non occidental). Mais Jean-Paul II n'avait-il pas embrassé le coran? Quant au Patriarche Bartholomée, il sera de la partie; normal après avoir parlé du coran comme du "Saint Coran". Il est temps de stopper ce duo incontrôlable!
10. Nicodème le 08/06/2014 16:09
Pour une fois , je suis entièrement de l'avis de Daniel . Que les ignorants se fassent avoir par la propagande qu'on nous sert matin , midi et soir , selon laquelle il y aurait des musulmans "modérés" et des musulmans "radicaux" , soit ! Mais que les hauts dignitares religieux fassent semblant de croire en ce mensonge , non !! ou alors c'est qu'il sont de connivence . Ce que je crois . C'est pourquoi je récuse toute autorité aussi bien à l'appareil romain qu'à l'appareil de Constantinople (très majoritaire ds l'"orthodoxie" en France) .
11. Vladimir.G : un geste fantastique, inimaginable le 08/06/2014 17:45
Chacun voit midi à sa montre: pour moi c'est un geste fantastique, inimaginable, que de mettre ces deux ennemis de race et de religion face à face pour... prier notre Dieu commun et lui demander la paix.

Et Constantinople sur le même rang que Rome pour le Pape: oublié le "schisme photien" et autres conciles de Lyon!

Quand aux référence sanglantes, ce n'est pas le Coran qui dit "tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire."... «Et ils tuèrent entièrement, par le tranchant de l'épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les boeufs, les moutons et les ânes." (1) et « Heureux qui saisira tes enfants pour les briser contre le roc »(2) Et nos Saintes Écritures justifièrent le massacre des infidèles ("tuez les tous..."), l’inquisition, l'expulsion des musulmans et des Juifs (dont l'Espagne se repend maintenant). Mais pourtant il y a encore (heureusement!) "des ignorants qui se font avoir par la propagande qu'on nous sert matin , midi et soir , selon laquelle il y aurait des Chrétiens "modérés" et des Chrétiens "radicaux" "... :)


(1) Deutéronome 20:16, 21.
(2) Ps. 136, 9 que nous chantons régulièrement!
12. Nicodème le 08/06/2014 20:10
Sauf que , primo , ce que vous citez , ce sont des textes de 'lancien Testalment . Certes pris en compte ds le canon des Ecritures par l"Eglise ,mais il s'agit de textes relatifs à l'histoire politique et militaire d'Israël , donc en aucune façon moralement normatifs .Et , sans tomber ds le marcionisme , les chrétiens peuvent , et doivent prendre du recul . Deuxio , le "tuez les tous! Dieu reconnaîtra les siens!" et autres joyeusetés de ce genre , comme l'Inquisition , sont des abominations nullement prescrites par les Evangiles . Nulle part . ce sont des déviations criminelles survenues au cours de l'Histoire , dûes au fait que l'Eglise romaine s'est érigée en puissance temporelle . Dans l'islam , les, prescriptions de meurtre et de traitements cruels et inhumains sont explicites dans le Coran . Présentement , j'avoue avoir un peu, la flemme de vous donner une liste croustillante de versets de sourates , vous les connaissez , j'en suis sûr . Ce n'est pas une déviation du développement historique de ce système . L'intention criminelle est ab initio . La différence est là , et elle est essentielle , on ne le répètera jamais assez . Le drame est que 90% des musulmans l'ignorent , et , de ce fait , sont de bonnes foi . Les autres mentent . Sciemment , pour nous tromper , et ça marche assez bien .Votre ironie , cher Vladimir , est donc totalement à côté de la plaque .
13. Vladimir.G : L''''ancien testament est une partie intransèque de nos Saintes Ecritures le 08/06/2014 22:52
Et ni le Christ, ni personne après lui, n'a jamais voulu abolir l'AT. Les Apôtres et les Pères s'y réfèrent et il est aussi sacré pour nous que le Coran pour les Musulmans... Nous le lisons durant nos offices (en particulier durant le Carême) et nous entendons le psaume 136 (ou 137, selon les numérotations) aux matines tous les vendredi (plus durant le carême et lors des trois samedi préparatoire): si ce n'est pas "normatif", c'est insistant!

Par contre il a y a aussi dans le Coran des Sourates qui disent d'aimer son prochain et de respecter les "gens du Livre"...

Tout cela a déjà été écrit ici et ailleurs et j'arrête là ce débat ping-pong!
14. Vladimir.G : "La Croix": « Le rêve de la paix » le 08/06/2014 23:09
En invitant à une rencontre de prière Shimon Peres et Mahmoud Abbas, le pape François effectue dimanche 8 juin un geste historique et inédit au Vatican. Pour autant, aucun fruit immédiat n’est attendu de la rencontre pour relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Les présidents israélien et palestinien seront reçus dans les jardins du petit État, accompagnés de délégations non politiques de 15 à 20 personnes. Le pape a également invité le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomeos, qu’il avait associé à son voyage en Terre Sainte, du 24 au 26 mai.

Réaliste quant aux fortes tensions entre Palestiniens et Israéliens, le pape a prévenu que ce n’était nullement une « médiation », ce qui serait « une folie ». Les efforts de paix sur le terrain sont dans l’impasse, comme l’ont reconnu Shimon Peres et Mahmoud Abbas.
« Le rêve de la paix »

Le président palestinien a qualifié de « courageuse » l’initiative, estimant dans le quotidien Repubblica que « le rêve de la paix ne doit pas mourir » même si « le pouvoir exécutif en Israël est entre les mains des opposants » aux accords de paix.

> Lire le blog : La rencontre de prière Abbas-Peres avec le pape François signe-t-elle l’échec de la diplomatie ?

Le président Peres, 90 ans, a jugé lui que le nouveau gouvernement d’union palestinien est « une contradiction qui ne pourra pas durer très longtemps ». « On ne peut pas cohabiter au sein d’un même État, lorsqu’une des parties est favorable au terrorisme et l’autre y est opposée », a-t-il ajouté avant son départ.
Une « invocation pour la paix »

Dans un tweet samedi, le pape a exprimé son vœu : « la prière peut tout. Utilisons-la pour porter la paix au Moyen-Orient et dans le monde entier ». À des dizaines de milliers de fidèles réunis dimanche sur la place Saint-Pierre, il a demandé de s’associer à cette « supplique » par leur prière.

Le Vatican a défini la rencontre comme une « invocation pour la paix » pour éviter qu’elle soit assimilée à une « prière interreligieuse » posant des problèmes inextricables aux trois religions.
Une respiration dans la politique

Les deux présidents passeront un peu plus de deux heures au Vatican dont une heure de célébration. Dans un ordre respectant la chronologie, les représentants juifs, chrétiens, puis musulmans auront un temps pour prier tour à tour et chacun sur trois thèmes choisis : celui de la « création » qui les rend tous frères, celui de la « demande de pardon », et enfin celui de « l’invocation pour la paix ». Les prières en hébreu, anglais, italien, arabe seront accompagnées d’intermèdes musicaux.

> Retrouvez notre vidéo : « La rencontre Abbas-Peres avec le pape François a du sens sur le plan diplomatique »

Les amis argentins de Jorge Bergoglio, le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud, déjà aux côtés du pape à Jérusalem, seront de nouveau présents au Vatican. Puis le pape et les deux présidents feront chacun leur propre « invocation pour la paix ». Les trois devraient se donner la main et planter un olivier.

Le Saint-Siège entend proposer « une pause dans la politique ». « Personne n’a l'illusion que dès lundi la paix s'imposera. Cette respiration était souhaitée. Tout ne se fait pas dans les salons de la politique. Il était clair que les politiques seraient dehors », a observé le père Pizzaballa.
Des problèmes organisationnels

L’événement est sans précédent au Vatican. L'invocation se déroulera avec « la participation spirituelle » du pape émérite Benoît XVI, retiré au Vatican, a-t-on indiqué. Plusieurs écueils étaient à éviter.

La date était complexe: ni un vendredi, jour férié musulman, ni un samedi, Shabbat pour les Juifs. Un lieu neutre devait être trouvé, toute salle porteuse de fresques chrétiennes était proscrite et il fallait éviter que la prière soit dirigée vers l’Est, direction de La Mecque.

Toute surprise ou propos offensants dans les textes prononcés devaient aussi être évités. « Chaque délégation a choisi ses textes. Il y a une transparence absolue dans les prières, et pas de surprises attendues », ont assuré les organisateurs.
La Croix (avec AFP)
15. Tchetnik le 09/06/2014 12:03


Ce serait faire TRÈS bon marché du fait que la Bible ne se lit pas comme un coran. La Bible n’est pas non plus un Code Justinien ni aucun code législatif en général, elle ne peut s’appliquer au pied de la lettre et immédiatement, sans discernement ni intelligence des situations. Les préceptes législatifs qu’elle contient avaient une valeur pédagogique, limitée dans le temps et adressée à une humanité particulière à un stade de compréhension spécifique, stade que, quand le Christ s’est incarné, elle avait dépassé. Les Pères de l’Église avaient très bien identifié cette pédagogie progressive de l’Ancien Testament et très bien expliqué son utilité non seulement par rapport au nouveau, mais aussi ses différents niveaux d’interprétation, entre ce qui y était fini et limité et ce qui y avait une valeur bien plus infinie et éternelle. Tout n’y est pas à lire sur l même plan ni à mettre au même niveau, et surtout pas selon des clefs et grilles de lecture personnelles ou idéologiques contemporaines. On risque alors immanquablement le contresens et l’extrapolation. Donc l’erreur.


Un musulman considère le coran comme un livre parfait, révélé directement de Dieu et s’appliquant de manière immédiate, éternelle et totale.
Pour un Chrétien, en effet, seul le Nouveau Testament, qui nous ouvre l’Ère du Salut, possède une force absolue et immuable. Il est la Révélation du Salut, du rachat de toute l’humanité et de son accomplissement par la naissance selon la chair du Fils de Dieu, Sa vie, Sa mort sur la Croix et Sa Résurrection. Mais l’Ancien testament, comme œuvre pédagogique adressée à une humanité dont la compréhension de Dieu était imparfaite, pour rendre cette compréhension meilleure, l’affiner et préparer les Hommes au Salut, est au Nouveau Testament comme une chenille pour un papillon. Une phase préparatoire et provisoire, qui eut son utilité, mais qui est devenue caduque.

L’Ancien Testament se place dans une logique très différente et certainement pas immédiate. Il est considéré comme la parole agréée de Dieu, mais dans une perspective bien différente. Il raconte la création du monde et en particulier de l’Homme, seule créature à l’image et à la ressemblance de Dieu qui l’a créé, et qui Lui est relié par un lien de surabondance de Charité. Il raconte ensuite comment, par un mauvais usage de sa liberté (qui, avec la dignité, est l’une des caractéristiques de l’image divine) l’Homme est tombé dans la désobéissance, la déchéance.
Et enfin comment Dieu, dans Son Amour et Sa prescience, avait décidé de lui envoyer un plan de Salut pour lui permettre de retrouver sa vraie place, de chasser sa nature déchue, d’enfanter son image Divine et de revenir dans le royaume des Cieux. Ce Plan de Salut fut alors progressivement anticipé et annoncé à toute l’Humanité, par le truchement des Révélations faites aux Justes et Prophètes d’un peuple Hébreux qui fut choisi par Dieu pour servir de fer de lance à ce Plan de Salut pour l’ensemble du monde. (Il convient de dire que cette élection divine était conditionnée à la fidélité du peuple Hébreux à Dieu et à sa mission de préparation de l’ensemble de l’humanité et qu’elle devenait caduque dès l’accomplissement de ce Plan de Salut. Or il se trouve que cette fidélité tant attendue ne fut pas franchement toujours au rendez-vous, et que les Hébreux ont développé une conception de ce Salut hélas plus raciale que spirituelle…. Les Prophètes n’ont pas manqué, en affirmant les idéaux de vertu de charité, de bienveillance, de fidélité, de Justice et autres et leur pratique comme la finalité de la Loi et de ses préceptes, de fustiger en termes très durs le comportement de leur propre peuple Hébreu, infidèle, orgueilleuse et racialiste. En se faisant ainsi la voix de la colère que Dieu Lui-même éprouvait en constatant l’infidélité, L’orgueil racial et les trahisons chroniques du peuple Hébreu qu’Il avait chargé de cette mission de préparation pédagogique de toute l’Humanité au Salut, d’un peuple qui « ne M’honore que des lèvres » et qui verse dans le paganisme et qui, à la fidélité Divine, préfère les honneurs de ce monde, les biens et les jouissances terrestres, les Prophètes (Comme Isaie, Jérémie, Osée, Ezechiel…) furent ainsi les premiers à critiquer, à se défier d’une certaine forme de judaisme qui fut récupération et falsification de la Loi. Comme le Christ et les Apôtres allaient le faire ensuite du reste.). Révélations qui devaient préparer l’humanité à reconnaitre et à accueillir le Sauveur.

Ce Plan de Salut nécessitait de la part des hommes d’identifier Dieu, de comprendre qui Il est en réalité, et quel sens Il donne à nos vies. Il nécessitait aussi de comprendre comment réaliser ce sens, quels étaient les principes, les idéaux et les actes qui allaient dans le sens du Salut et lesquels allaient au contraire dans celui de la damnation. En un mot, comprendre le discernement de ce qui est Bien de ce qui est Mal. L’humanité étant déchue et imparfaite depuis la chute d’Adam (et d’Ève), sa compréhension de ces choses était forcément imparfaite et son apprentissage devait se faire par conséquent selon une pédagogie progressive au cours de laquelle Dieu a petit à petit affiné et complété Sa révélation, afin d’aider les hommes à progresser à la fois dans leur savoir que dans l’exercice des vertus qui coincident avec le Salut.

Voilà pourquoi l’Ancien Testament ne peut avoir pour un Chrétien, la même immédiateté totale que le Nouveau. Il n’en reste pas moins la Parole de Dieu salvatrice. Comment?

Cette pédagogie progressive se fit grosso-modo au travers des éléments suivants :

-Une relation des évènements historiques comme des comportements, habitudes, modes de vie qui marquèrent l’Histoire de ce peuple, de ses Justes. Cette narration est très édifiante quant à la connaissance profonde de la nature humaine qu’elle nous révèle, dans les bonnes choses comme dans les mauvaises. Elle contient bien des éléments violents et pervers d’ailleurs, mais leur description n’a certainement pas le même but apologétique ou législatif que dans le coran, par exemple. Elle contient des récits de massacres, mais pas nécessairement approuvés par Dieu, ou alors à replacer dans le contexte violent et obscur de l’époque, quand la défense de la Vérité et de la communauté humaine fondée dessus, de ses frères, sœurs, familles, passait obligatoirement par une action violente. On ne transforme pas un barbare en civilisé du jour au lendemain. Ces évènements correspondent à une humanité déchue et incapable de percevoir la plénitude de l’amour divin et du commandement de Charité qui en découle logiquement, ils sont de plus finis et se sont déroulés à une période antérieure à la Chrétienté, à l’Incarnation du Christ. Esclavage, mariages plus ou moins polygames, forcés, et autres, pillages de guerre…tous ces évènements sont relatés dans l’Ancien Testament, mais ne sont plus licites dans le Nouveau. Dieu ne les permet pas, mais a dû se montrer très patients avec Ses Créatures humaines, dans une œuvre de pédagogie longue, difficile, qui s’est accompagnée de remises en cause progressives, définitives, mais pas nécessairement immédiates, Dieu, dans Sa Toute-puissance aurait pu aller plus vite, mais dans Son Amour, Il ne force ni l’intelligence, ni la liberté des Hommes. Pour cela, Il a procédé à Sa redécouverte par les Hommes et à Sa compréhension de Lui et de Son Plan de Salut par une pédagogie lente, progressive, faites de petites touches, qui, à chaque fois, s’inscrivaient plus durablement dans l’esprit et l’intelligence, la connaissance des Hommes pour les faire mûrir plus surement, plus authentiquement et positivement. Ils furent intégrés dans des préceptes législatifs qui, datés et se dépassant sans cesse, adoucissaient, remettaient en cause ces comportements et habitudes, pour, à terme, les décrire comme contraires à Dieu, et à ce qui est Juste et Bon. Mais au temps de l’Église, tous ces comportements sont définitivement datés et remis en cause, identifiés comme contraire aux idéaux de Vertu consubstantiels de Dieu, de Sa Volonté, au Bien, au Beau, au Juste universels, infinis. L’Église les relate comme éléments de l’Histoire du Salut des Hommes, sans plus les donner en exemple, car ils ne correspondent plus à ce que l’Humanité est désormais capable de comprendre de Dieu et de ce qu’Il attend de nous tous. A la rigueur, comme Moise face aux Amalécites, ils peuvent servir de symbole de la lutte de l’Homme contre les attaques et tentations du péché et le fait qu’il doivent porter sa croix pour les vaincre…Marcion s’étonnait déjà en son temps de cette apparente dichotomie entre le Dieu d’Amour du Nouveau Testament et le Dieu de Justice, parfois implacable de l’Ancien, Ancien Testament qu’il voulait rayer du Canon des Écritures Saintes. Aucune dichotomie, simplement le même idéal pour une Humanité différente, avec une déchéance plus grand une violence plus présente dont il fallait tenir compte pour la transmission progressive de la réalité de Dieu.

-Des prophéties sur l’avenir non seulement des Hébreux, mais aussi de l’humanité. Certaines de ces prophéties sont relatives à l’accomplissement terrestre du Salut et sont par conséquent considérées par les Chrétiens comme accomplies. D’autres ont un sens bien plus spirituel et eschatologique, relatif au devenir de l’humanité dégagée de la malédiction d’Adam. Elles restent par conséquent toujours utiles.
Cependant, l’une des hérésies courantes consiste à les considérer non d’un point de vue eschatologique, mais terrestre. Ce fut en particulier le cas de certaines prophéties d’Isaie relatives à l’établissement d’une Ère totale de paix et de concorde. Cette ère correspond au Royaume des Cieux, mais certains (talmudistes et musulmans) considèrent que cette prophéties a un sens terrestre qu’ils couplent avec une légitimité de domination d’une race particulière, au nom de l’élection divine pour les uns, de l’héritage d’Abraham et de détenteur de la « dernière révélation » pour les autres. On sait ce que cela donna.

-Des préceptes législatifs, juridiques. Ces derniers (contenus par exemple entre autres dans les Lévitiques) correspondaient à un état de déchéance particulier de l’humanité et de manque de compréhension de la réalité Divine. IL FAUT LES ÉTUDIER EN TENANT COMPTE DE CERTAINS ÉLÉMENTS CULTURELS, POLITIQUES ET SOCIAUX PROPRES À L’ÉPOQUE. Ils ont eu comme mission d’apprendre à l’homme que le Bien et le Mal existaient et à l’habituer progressivement à l’exercice du bien et au rejet du mal, par l’identification de ce qui correspondait à la volonté de Dieu. Ces préceptes n’ont, dans l’Ancien Testament, jamais été définitifs ni absolus mais ont toujours été progrssivements complétés et dépassés en fonction du niveau de progression de la capacité de compréhension de ceux qui les recevaient. Dès le départ, leur but n’a été que pédagogique et ils devaient être accomplis et dépassés par le dernier commandement Christique : Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force et son prochain comme soi-même.

Le Christ est l’accomplissement de la Loi et des Prophètes, Celui qui est annoncé et qui, par la généalogie rappelée dans Matthieu et Luc, incarne toute l’Humanité, homme, femme, pécheurs et saints. Il en est l’aboutissement par son ministère de prêtre (encens), de roi (Or) et de Prophète (Myrrhe).
Abraham faisait des choses que la loi Mosaique interdit ensuite et cette même loi Mosaique autorisait des choses que les Prophètes ont progressivement remis en cause. Cela apparait évident quand on lit l’Ancien Testament de bout en bout.
Pour les Chrétiens, l'Ancien Testament reste en effet immuable quant aux idéaux de vertu qu'il enseigne (fidélité, justice, bienveillance envers les faibles, les étrangers...) mais ses préceptes législatifs et cérémoniels ne correspondaient qu'à un état imparfait de compréhension de Dieu, du sens qu'Il donne à la vie et du discernement du bien et du mal qu'il implique. Cette compréhension a évolué jusqu'à l'ère du Salut par cette pédagogie lente et progressive qui semble admettre des choses, des comportements durs qu'on réfute de nos jours, qui sont définitivement identifiés, grâce à cette pédagogie lente et progressive, comme contraires au Bien, au Beau, au Juste infinis donateurs de sens et de dignité à l’Homme et à la vie, allant dans le sens du Salut et de la Sainteté. Comme on autorise un enfant à jouer entre ses heures de classe, ce qu'un adulte ne pourra se permettre. Ou comme l'interdiction qui est faite à un enfant de jouer avec des allumettes ne durera pas toute sa vie, une fois qu'il aura le discernement de s'en servir. Le commandement est justifié en son temps et perd toute son utilité une fois le principe appris et compris.
Abraham était polygame, la loi Mosaique l'a interdit mais autorisait une répudiation que les prophètes comme Malachie ont remise en cause. De même la Loi du talion enseignait pour la première fois que le châtiment devait être proportionné à la faute, concept révolutionnaire à une époque où pour un œil, on donnait les deux yeux et pour une dent, toute la figure (concept que Thomas More a retranscrit dans son « Utopia » de 1516, livre qui n’est pas parfait, mais qui touche du doigt certaines choses justes, pour tenter de transcrire dans le monde des Hommes et surtout l’exercice d la politique, à savoir la gestion de la chose de la cité, un maximum de préceptes Bibliques de la manière la plus juste possible. Ce qui l’amène parfois à des extrapolations et souhaits effectivement utopiques, car la nature Humaine ne change pas aussi vite (sinon nous serions déjà sauvés, sanctifiés et au Royaume des Cieux…), a besoin de temps et d’efforts, ne peut construire ici bas une société idéale de toute manière, mais au moins tenter de tendre vers une expression maximale des idéaux de vertu Chrétiens, mais aussi à souligner certains abus réels). Chaque précepte est dépassé mais traduit toujours le même idéal pour une humanité qui évolue vers le mieux (en principe). Normal, on ne fait pas d'un barbare un homme civilisé du jour au lendemain. L’esclavage, autorisé dans un premier temps, est considérablement et progressivement adouci par des obligations du maitre et la reconnaissance progressive d la dignité humaine égale de l’esclave, ce qui est déjà beaucoup. Mais comme les enfants, les Hommes n’apprennent tout simplement pas tout du premier coup. Il leur faut cette pédagogie lente, progressive, avec ses remises en cause par petite touche pour être plu authentiques, certaines, comprises, acceptées, mises en œuvre. Les Hommes de l’époque n’auraient pas pu comprendre le concept de Charité, de dévouement, de sacrifice de manière juste et absolu. Dieu les leur a réappris de manière partielle, progressive, avec des étapes qui progressivement se sont dépassées jusqu’à la venue du Christ, qui accomplit toute la Loi en lui donnant son véritable sens, en en mettant définitivement en valeur ls idéaux de vertu qui en sont la finalité, avec la reconnaissance du Christ comme Sauveur du monde. Certains de ces préceptes semblaient durs, et le sont effectivement par rapport aux idéaux Chrétiens infinis, mais ils constituaient le seul langage que les Hommes de l’époque pouvaient alors comprendre. Ils n’étaient pas destinés à durer, mais avaient pour raison d’être la « dureté de cœur » que le Christ a mentionnée pour les Hommes de l’époque. On ne transforme pas un barbare en homme civilisé du jour au lendemain et certaines pratiques, en apparence autorisées n’étaient en fait pas compatibles avec la Loi Divine, avec le Bien et le mal, mais Dieu ne force pas la liberté humaine et a de ce fait demandé aux Hommes une remise en cause progressive qui s’accordait avec ce qu’ils pouvaient comprendre, donc accepter de leur propre chef et remettre en cause d’eux-mêmes. La pédagogie st aussi respect de la liberté des Hommes que Dieu a créés à Son image et à Sa ressemblance. Il ne leur impose rien qu’ils ne puissent comprendre et donc accepter d’eux-mêmes, en comprendre d’eux-mêmes le souverain Bien.
Le Christ, par Sa venue, nous libère de la nature Adamique, du « vieil homme » et rend ces préceptes caducs pour tous ceux qui Le reconnurent, comme Il le fit clairement dans les Évangiles. Pour les Chrétiens, ils n’ont plus aucune raison d’être et ne sont pas considérés comme dispensant la Grâce, même s’ils pouvaient préparer à sa réception. Cependant, ceux qui ne Le reconnaissent pas vivent toujours à l’heure de ces préceptes et obligations. De même le commandement vétérotestamentaire sur les images taillés demandait moins de ne pas en faire (dans le Temple de Salomon, elles coulent à flots) que de ne pas les adorer comme des dieux, chose à laquelle les barbares de l’époque n’étaient pas encore préparés. Ce commandement a surtout une valeur pédagogique de forme et une de fond qui consiste à ne reconnaitre et à n’adorer que Dieu seul. Or la tentation du paganisme par la vue d’images créées était encore trop forte. Le commandement conserve toute sa valeur comme interdiction du paganisme et de l’adoration d’autres dieux, mais PAS ou PLUS comme interdiction de représentation esthétique du vivant et de la Création. Dieu ne s’était pas encore incarné et rien ne pouvait Le représenter. Depuis l’Incarnation, cette impossibilité est levée.
De même dans l’Ancien Testament, les « malédictions », anathèmes, punitions ou exils ne sont de la part de Dieu jamais définitifs, que ce soit envers les fils de Cham ou les Hébreux infidèles. Même dans l’Ancien Testament, la foi et la vertu personnelles libéraient de toute punition ou malédiction. On ne peut prendre prétexte de ce qui fut écrit dans l’AT pour justifier une hiérarchisation de la dignité des Hommes, pour ostraciser une race ou un groupe particulier. Car de toutes ces races et groupes ont surgi des Hommes qui ont accueilli Dieu, qui ont été sauvés, qui ont compris Sa réalité et Son plane de Salut et l’ont ensuite reconnu. Il n’existe en Christ aucun ostracisme éternel que Foi, Vertus ne peuvent lever pour chaque personne. Dieu souhaite le Salut de tous, même si tous n’en emprunteront pas la voie.

-Des préceptes cérémoniels. Ces derniers avaient pour but, à l’instar des préceptes de Loi, d’inscrire dans la compréhension des hommes certaines vertus. Les différentes offrandes cérémonielles par exemple insufflèrent aux hommes la vertu du sacrifice. Qui allait être accomplie par le Christ, qui remplaça le sacrifice des taureaux et des colombes par le Sien propre, celui du Fils de Dieu. En nous enseignant aussi à nous sacrifier pour notre prochain. « Il n’est de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » nous enseigne-t-Il, comme nouveau et immuable sacrifice. Ces préceptes, utiles dans leur rôle de préparation et d’anticipation de la mission terrestre du Christ, ont perdu toute utilité depuis l’accomplissement de cette mission.

Et enfin :

-Des idéaux de vertu et des principes moraux. Ceux-là se trouvent en fait exprimés et révélés bien moins dans la Loi Mosaique (où ils sont quand même présents, mais de manière diffuse, surtout par l’exemple. Les Lévitiques expriment par exemple l’amour du prochain, mais perdu au milieu de beaucoup d’autres choses, qui en atténuent la portée. L’humanité de l’époque n’était pas encore prête à comprendre ce commandement comme capital et définitif) que dans les Prophètes (Isaie, Jérémie, Esdras, Néhémie…) et les Psaumes, considérés comme des chants à dimension annonciatrice et prophétique. Les Prophètes n’ont jamais parlé de loi, mais bien de Morale, de Vertus. Ils insistaient énormément sur la Charité, la Bienveillance, la Justice (chacun est récompensé selon ses œuvres et chaque chose vue comme elle est), la protection des plus faibles, la Fidélité, le Dévouement, la Tempérance…Le Prophète Jérémie avait bien insisté sur la Justice, la protection « de la veuve et de l’orphelin ».
Ces idéaux constituent LA PARTIE IMMUABLE, ÉTERNELLE ET TOUJOURS SALVATRICE DE L’ANCIEN TESTAMENT.
En effet, si les prophéties ont été accomplies par le Christ et les préceptes législatifs comme cérémoniels rendus caducs, ces idéaux et ces principes ONT ÉTÉ CONFIRMÉS par le Christ comme représentatifs de la Volonté de Dieu et de ce qui constitue le Salut des hommes. Parmi eux, la Fidélité, l’Honnêteté, la Justice, la Miséricorde, la Bienveillance…et surtout la CHARITÉ qui est l’ultime accomplissement de la Loi, son ultime pédagogie, Charité de Dieu envers l’Homme, de l’Homme envers Dieu et envers son prochain (ordre logique du commandement, qui montre d’ailleurs qu’on ne peut non plus aimer son prochain sans Dieu d’abord). Ce sont ces vertus que les Pharisiens et maitres de la Loi n’avaient jamais compris, prenant la lettre de la Loi pour une fin et non comme un moyen, quand ils reprochaient au Christ de guérir le jour d Sabbat, s’étendant ainsi sur un forme stérile et non sur le miracle qui eut lieu devant leurs yeux. Les Prophètes avaient, de façon parfois très dure, annoncé et précisé ces idéaux au peuple Hébreux qui ne les respectait alors que très épisodiquement. Les Prophètes expliquent déjà la finalité de la Loi, à la fois dans l’annonce de Celui qui doit venir sauver l’Humanité de la déchéance, mais aussi dans l’ensemble des idéaux de vertu qui correspondent à la Volonté de Dieu, qui lui sont consubstantielles, qui nous permettent de L’Imiter et de nous rapprocher de Lui, de l’inviter en nous, mais aussi, pour l’Humanité d’alors, de savoir reconnaitre l’Agneau de Dieu, l’accueillir en eux et Le suivre. Les préceptes législatifs et cérémoniels ne sont pas des calculs d’épicier, mais des outils pédagogiques qui finissent par être caduques une fois la vertu comprise et vécue. Ce sont eux qu’il faut savoir retrouver dans l’Ancien Testament et toujours mettre en pratique, tel que le Christ Lui-même le faisait et nous a enjoints à le faire. Pour les retrouver, un indice : ce sont des mots qui reviennent périodiquement dans les Psaumes et les Prophètes, et sont communs et à l’Ancien Testament et au Nouveau. Si le Christ a aboli la Loi, Il n’a pas aboli lesdits idéaux de Vertu, ni la différence entre Vérité et Mensonge, ni entre le Bien et le mal.

Le Chrétien (et les hommes qui, sans être Chrétiens, veulent porter un jugement honnête sur le Christianisme et ses sources) se doit de bien distinguer ce qui, dans cette parole révélée et agréée, relève toujours du Salut de ce qui ne relevait que de son annonce et de son anticipation, Sinon, on tombe dans les mêmes travers que le talmud et les fondamentalistes protestants.


Par ailleurs, bien des intervenants ont aussi prouvé par 2+2=4 que les passages "bisoumignonsympas" du Coran sont ABROGÉS.

Il est donc effectivement inutile de revenir en permanence avec le même genre d'argumentation déjà debunkée.
16. Tchetnik le 09/06/2014 12:06
Ce serait de bon ton enfin d'éviter les stéréotypes du Mallet et Isaac sur la relation historique.

L'expulsion des Juifs d'Espagne (dont l'Espagne n'a pas à se repentir du reste) fut surtout motivé par le comportement de "collaboration" de cette communauté avec les envahisseurs Musulmans et le "tuez les tous..." est une phrase apocryphe.

Choses 1000 fois démontrées par des historiens on ne peut plus sérieux.
17. Daniel le 09/06/2014 22:26
Il est quand même ahurissant qu'un jour de Pentecôte, au lieu d'être dans son église, le Patriarche Bartholomée soit à Rome à se pavaner avec le pape, un mahométan et un juif. On voit où sont ses priorités, certainement pas l'orthodoxie.
18. Daniel le 10/06/2014 12:58
Un exemple d'abrogation dans le Coran est le cas de l'alcool. D'abord permis sous condition, il devient par la suite totalement banni. Prétendre parler de l’islam sans connaitre cette règle basique est assez consternant.

L'expulsion des musulmans d'Espagne: ces musulmans furent des rebelles permanents hostiles aux rois d'Espagne et collaborant avec les pirates barbaresques...

Le psaume 136: ce sont les enfants de Babylone dont il s'agit. Je n'en connais pas beaucoup, sans compter que cela est une image du péché.
19. Vladimir.G: je vois là comme une contradiction, non? le 10/06/2014 14:07
Un musulman considère le coran comme un livre parfait, révélé directement de Dieu et s’appliquant de manière immédiate, éternelle et totale.
...
"Par ailleurs, bien des intervenants ont aussi prouvé par 2+2=4 que les passages "bisoumignonsympas" du Coran sont ABROGÉS."

Je vois là comme une contradiction, non?

Et le chant régulier du psaume 136 /137 avec son « Heureux qui saisira tes enfants pour les briser contre le roc » n'a évidement aucune actualité... Bien sur!





20. Daniel le 11/06/2014 09:48
« Heureux qui saisira tes enfants pour les briser contre le roc » parle des enfants de Babylone... En connaissez-vous beaucoup? Par ailleurs, citer un verset hors contexte, sans sans interpretation, sans prendre en compte la Bible dans sa globalité (ancient et nouveau testament) est de mauvaise foi.
21. Tchetnik le 11/06/2014 13:00
@Vladimir

Il y a effectivement une contradiction, mais c'est au musulmans de l'expliquer, pas à nous.

On comprend, au vu de cette contradiction pourquoi,l en terre d'islam, la philosophie n'a jamais été ni époustoufflante, ni encouragée.
22. Nicodème le 11/06/2014 17:03
A propos de philosophie , on lira avec intérêt l'excellent livre de Guggenheim :"Aristote au Mt St Michel" , qui lui a valu l'ire de tous les collabos ...
23. Tchetnik le 12/06/2014 09:50
On peut aussi rappeler Serafin Fanjul qui démontre que la soi-disante transmission du savoir antique par les "arabes" n'est qu'une vaste balançoire.
24. Vladimir.G: "La perversion de la Cité commence par la fraude des mots" (Platon) bis. le 12/06/2014 18:07
Aucun théologien musulman sérieux n'a jamais abrogé quoi que ce soit du Coran (haram!) Il suffit de regarder au delà des tartes à la crème de l'islamophobie primaire...
25. Tchetnik le 12/06/2014 18:52

C'est bête, Ibn Khatir dit exactement l'inverse...

Sans oublier un avis compétent:

Extraits du livre du père Zakaria Boutros (disponible ici => http://jesusmarie.free.fr/islam_zakaria_boutros_11_Abrogation%20dans%20le%20Coran.html) :
L’incohérence des versets abrogateurs ou abrogés
Première incohérence:
Comment le concept de l’abrogation ou du remaniement ou de l’altération des versets du coran s’accorde-t-il avec l’ absolue sagesse de Dieu, qui ne change pas, qui ne s’altère pas?
Dieu n’est pas un être humain, imparfait par essence, pour changer ou modifier ses commandements ou ses préceptes – c’est ce qu’ affirme aussi le coran dans la sourate 6 « Les bestiaux » – verset 34: « Car il n’y a rien à changer aux paroles d’Allah » ou dans la sourate 18 « La caverne » – verset 26: « Personne ne peut changer Ses paroles ». Alors comment peuvent-ils soutenir que les paroles de Dieu ont pu changer, s’altérer ou être abrogées???
Sur ce point le grand penseur musulman particulièrement averti, Saïd El-Kemny donne ce commentaire à la page 558 de son livre Islameyat (Les questions que pose l’islam), en disant: « Ici il se pose une question, comment la révélation peut-elle être changée, voire altérée? Est-ce que cela ne contredit pas la sainteté de la parole de Dieu? » Et il ajoute: « ce phénomène avait bien été perçu par les Koreishites puisqu’ils disaient: « Ne voyez-vous pas que Muhammad apporte un commandement à ses convertis, puis il l’annule et leur enjoint de faire autre chose? Aujourd’hui il dit une chose, et demain il l’annule… » Et Saïd continue: « c’est ce que disaient aussi les Juifs de Yatrib » – qui sont devenu le peuple de Médine après l’hégire.
Comparons cela à ce que le Christ déclarait: « N’allez pas croire que je sois venu abolir la loi ou les prophètes. Je ne suis pas venu abolir mais accomplir. Car je vous le dis, en vérité: avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur le i ne passera de la loi, que tout ne soit réalisé. » Mt. 5-17,18.
Deuxième incohérence:
Est-ce que le concept de l’abrogation, qui a conduit à changer des versets du coran, ou à les annuler, ou à leur enlever leur sens s’accorde avec cet autre concept d’une vérité éternelle conservée sur les tables du ciel? Est-ce que l’annulation ou le changement a affecté également les tables célestes??? Ou, en d’autres termes les tables de la loi ont-elles fait aussi l’objet de versions révisées ou modifiées?
Sur ce point, le grand penseur musulman d’esprit ouvert, Saïd El-Kemny déclare dans son livre Islameyat (ouvrage cité – p.568) que le phénomène de l’abrogation pose un problème dans le référentiel religieux généralement accepté. Comment faire la synthèse entre ce phénomène de l’abrogation et ses conséquences quant à la modification des textes à laquelle on aboutit par suite de ces pratiques d’annulation, et la foi parfaitement établie et reconnue en l’existence d’une loi éternelle telle que conservée dans les cieux – voilà exactement la question posée par Saïd El-Kemny…
Troisième incohérence:
A propos du verset du coran qui dit: « ils n’auront qu’à oublier »: comment cela s’accorde-t-il avec le verset 9 de la sourate 15 « El Hadjr »: « Nous avons envoyé d’en haut « Le Coran » et, en vérité, Nous en sommes les gardiens. »
Si Dieu garde sa parole, pourquoi ne l’a-t-il pas gardée dans la mémoire du prophète? Et pourquoi a-t-il rendu son prophète amnésique, après lui avoir tout révélé???
Quatrième incohérence:
Si le prophète lui-même a oublié les mots que Dieu lui a inspiré, alors qu’il était l’homme de confiance habilité à recevoir la révélation, que faut-il penser au sujet des gardiens du coran – pourraient-ils eux aussi l’avoir oubliée? Sur ce point le fameux penseur musulman, Saïd El-Kemny a dit (p.569): « Il y a un autre problème… C’est celui de la mise en écriture du coran. A propos de celle-ci les érudits musulmans expliquent, en donnant des exemples, qu’une partie des écritures s’est effacée des mémoires humaines, sans qu’ils ne s’intéressent vraiment aux conséquences du phénomène de l’abrogation de la récitation ou de l’annulation des écritures: à savoir si les préceptes donnés sont demeurés valables ou ont été abrogés aussi – cela démolit complètement l’idée d’une existence immanente des écritures sur des tables « gravées de toute éternité. » Il continue: « Si des versets admis comme inspirés et conservés sur les dites tables ont été abrogés, et donc enlevés du coran, cela revient à nier toute valeur d’éternité à celles-ci. » Il continue encore en disant: « Si nous ajoutons à tout ceci les nombreuses disparitions de parties entières du coran ou leur effacement des mémoires, la question est encore plus prégnante. » Enfin il conclut: « La prise de conscience de cet usage de l’abrogation par les anciens, ne conduit pas seulement à mettre en cause la conception mythique de l’existence d’une écriture éternelle, mais conduit à mettre en doute la conception même de cette écriture. »
Saluons ce penseur pour son indépendance d’esprit et pour son courage dans le jugement qu’il nous donne à propos de ces pratiques étonnantes dans la religion islamique, et puissent tous nos frères musulmans faire preuve d’un esprit aussi ouvert pour s’incliner devant la lumière de la vérité…
Cinquième incohérence:
Doit-on considérer ces versets, abrogateurs et abrogés, comme une tentative de falsification des écritures originales?
Sixième incohérence:
Cette question de l’abrogation n’entre-t-elle pas en conflit avec ce verset du coran: « S’il y avait là autre chose que ce qui est d’Allah, ils y découvriraient beaucoup de contradictions. » (sourate 4 « Les femmes » – 84)
L’existence de ces 550 versets, abrogés, remplacés, remaniés, allongés ou raccourcis à la demande, n’est-elle pas suffisante en soi, n’est-ce pas un nombre assez considérable pour montrer que le coran n’est qu’un fatras de contradictions qui ne saurait être de Dieu puisqu’ il illustre si bien ce verset 84 de la sourate 4 ci-dessus?! Ne pouvons-nous pas dire que le coran s’est jugé lui-même???!!
Importance de la question de l’abrogation.
En vérité la question de l’abrogation dans le coran est un point fondamental, car il est impossible de donner une interprétaion aux préceptes du coran sans être parfaitement rompu à ce phénomène. On pourrait en effet comprendre dans un sens donné tel verset et en faire la base de son jugement, pour s’apercevoir bientôt qu’il a été abrogé par un autre verset!
Sur ce point Hebat Allah El-Baghdadi nous rapporte l’histoire suivante à la page 12 de son livre, citant Ali ben Abou-Taleb, l’un des califes « orthodoxes »: Comme il entrait un jour dans la mosquée d’El-Kophah, il vit un homme connu sous le nom d’Abdoul-Rhaman ben Dab, l’un des amis d’Abou-Moussa El-Ashari. Les gens se pressaient autour de lui alors qu’ il jonglait avec les commandements concernant ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Alors Ali ben Abou-Taleb lui demanda: « As-tu entendu parler de l’abrogation de certains versets? » Il lui répondit: « Non. » Alors il lui dit: « tu es dans l’erreur, et tu veux entrainer les autres dans l’erreur… » Puis il lui pinça les oreilles, lui disant encore: « Ne t’avises plus de revenir jouer les juges à la mosquée… »
On comprend toute l’importance de connaître autant les versets abrogateurs que les versets abrogés ..
.


Mais pour Vladimir le bisounours, Père Zacharias, qui connait pourtant bien son sujet, et pour cause, fait de "l'islamophobie primaire"...

Si le Coran n'a jamais été abrogé, alors que dire de:

[2:191] Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d’où ils vous on chassés : l’association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants.
[4:89] Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur.
[4:91] Vous en trouverez d’autres qui cherchent à avoir votre confiance, et en même temps la confiance de leur propre tribu. Toutes les fois qu’on les pousse vers l’association (l’idolâtrie) ils y retombent en masse. (Par conséquent,) s’ils ne restent pas neutres à votre égard, ne vous offrent pas la paix et ne retiennent pas leurs mains (de vous combattre), alors, saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez. Contre ceux-ci, Nous vous avons donné une autorité manifeste.
[5:33] La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment.
[8:12] Et ton Seigneur révéla aux anges: « Je suis avec vous : affermissez donc les Croyants. Je vais jeter l’effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous (décapitation) et frappez-les sur tous les bouts des doigts.
[8:17] Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n’est pas toi qui lançais : mais c’est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d’une belle épreuve de Sa part ! Allah est Audient et Omniscient. Autrement dit c’est l’absolution par avance pour un meurtrier pour peu qu’il tue un infidèle au nom d’Allah.
[9:5] Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakát, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
[17:33] Et, sauf en droit, ne tuez point la vie qu’Allah a rendu sacrée.
Quiconque est tué injustement, alors Nous avons donné pouvoir à son proche [parent]. Que celui-ci ne commette pas d’excès dans le meurtre, car il est déjà assisté (par la loi). Donc selon le Coran il existe des raisons tout à fait valables, conformes au droit, de tuer.
[33:61] Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement.
[47:4] Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru,frappez-en les cous (décapitation). Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions.
b) Haine contre les Juifs, les Chrétiens et les infidèles (dans le coran) :
[5:51] Ô les croyants! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.
[9:30] Les Juifs disent : « Uzayr est fils d’Allah » et les Chrétiens disent : « Le Christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (de la vérité) ?
[5:14] Et de ceux qui disent: « Nous sommes Chrétiens », Nous avons pris leur engagement. Mais ils ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons donc suscité entre eux l’inimitié et la haine jusqu’au Jour de la Résurrection. Et Allah les informera de ce qu’ils faisaient.
Coran (5:51) – ” vous qui croyez ! Ne prenez pas les juifs et les chrétiens pour alliés. Ils sont alliés les uns des autres. Quiconque parmi vous les prend pour alliés sera des leurs. Dieu ne guide pas les traîtres.”
Coran (5:80) – “On voit un grand nombre d’entre eux s’allier avec des infidèles. Cette mauvaise décision qu’ils ont prise leur a valu la Colère de Dieu et leur supplice sera éternel.” Les musulmans qui s’allient avec les infidèles iront en enfer.
Coran (3:28) – “Que les croyants ne prennent pas pour amis des mécréants de préférence aux croyants. Celui qui agirait ainsi n’aurait rien à attendre de Dieu, à moins que vous n’ayez à vous prémunir contre eux par mesure de sécurité. Dieu vous met en garde contre Lui-même, et vers Dieu s’accomplit le retour final.”
Coran (3:118) – “Vous qui croyez ! Ne prenez pas de confidents en dehors de votre communauté, qui feraient tout pour vous corrompre, car rien ne leur ferait plus plaisir que de vous voir en difficulté. La haine qu’ils vous portent perce déjà dans leurs propos. Que dire alors de celle qu’ils cachent dans leurs cœurs? Vous voilà donc suffisamment avertis ! A vous d’en juger !” Ce verset ne fait pas seulement que mettre en garde les musulmans de ne pas prendre un infidèle comme ami, mais il établit aussi la paranoïa profonde que le reste du monde est hostile aux musulmans.
Coran (9:23) – ” vous qui croyez ! Ne prenez pas pour confidents vos pères et vos frères s’ils préfèrent l’impiété à la foi. Ceux d’entre vous qui en feraient des confidents seraient eux les injustes.” Mêmes les membres de la famille ne peuvent être pris comme amis s’ils n’acceptent pas l’islam. (Ceci étant l’interprétation la plus pacifique de ce verset de la 9éme Sourate qui recommande également de “tuer tous les infidèles”).
Coran (53:29) – ” Ecarte-toi donc de celui qui tourne le dos à Notre rappel et qui ne désire rien d’autre que la vie de ce monde.”
Coran (3:85) – ” Quiconque recherche en dehors de l’islam une autre religion, celle-ci ne sera point acceptée de Lui, et dans l’autre monde, il sera du nombre des réprouvés.”
Coran (3:10) – ” Quant aux infidèles, rien ne les sauvera de la colère de Dieu, ni leurs richesses ni leurs enfants, car ils sont voués à servir de combustible au Feu éternel.” Ceux qui ne croit pas en Mahomet nourriront les flammes de l’enfer (aussi 66:6, 2:24, 21:93)
Qur’an (7:44) – ” Et les habitants du Paradis crieront aux habitants de l’Enfer : «Voilà que se réalise pour nous la promesse de notre Seigneur ! Et celle qu’Il vous a faite se réalise-t-elle?» – «C’est fait !», répondront-ils. Un crieur proclamera alors au milieu d’eux : «Que la malédiction de Dieu s’abatte sur les coupables»” Les musulmans au paradis prendront plaisir à regarder en dessous d’eux les infidèles rôtir en enfer et ils s’en moqueront de les voir ainsi torturés (22:19-22)
Qur’an (1:5-7) – ” C’est Toi que nous adorons ! C’est Toi dont nous implorons le secours ! Guide-nous dans la Voie droite de ceux que Tu as comblés de bienfaits, non celle de ceux qui ont mérité Ta colère ni celle des égarés ! ” Ceci est une prière que les musulmans se doivent de répéter quotidiennement. “ceux qui ont mérité ta colère” s’adresse aux juifs et “ceux qui sont égarés” s’adresse aux chrétiens
La table V. 17 : “sont assurément infidèles ceux qui disent : “Dieu est l’Oint, fils de Marie”. Dis : “Qui pourrait empêcher Dieu d’anéantir le Messie, fils de Marie et sa mère et jusqu’au dernier des terriens…”
L’interdiction, V. 9 : “Mahomet, combats les mécréants et les hypocrites. Sois rude à leur égard. Que leur asile soit la géhenne.”
IX.29-30 : “Combattez : ceux qui ne croient pas en Dieu et au Jour Dernier ; ceux qui ne déclarent pas illicite ce que Dieu et son Prophète ont déclaré illicite ; ceux, qui parmi les gens du livre, ne pratiquent pas la vraie religion Combattez-les jusque-là ce qu’ils payent directement le tribut après s’être humiliés. Les juifs ont dit : Uzaïr est fils de Dieu !les chrétiens ont dit : le Messie est fils de Dieu ! Telle est la parole qui sort de leur bouche ; ils répètent ce que les incrédules disaient avant eux. Que Dieu les anéantisse ! Ils sont tellement stupides !”
II.61 : “ils furent frappés par l’humiliation et la pauvreté. La colère de Dieu les éprouva parce qu’ils n’avaient pas cru aux signes de Dieu, parce qu’ils tuaient injustement les prophètes, parce qu’ils étaient désobéissants et transgresseurs.”
IV.160 : “Nous avons interdit aux juifs d’excellents nourritures qui leur étaient permises auparavant : c’est à cause de leur prévarication; parce qu’ils se sont souvent écartés du chemin de dieu, parce qu’ils ont pratiqué l’usure qui leur était pourtant défendue, parce qu’ils ont mangé injustement les biens des gens. Nous avons préparé un châtiment douloureux pour ceux d’entre eux qui sont incrédules.”
V.73 : “Oui, ceux qui disent : Dieu, est en vérité le troisième de trois, sont impies. Il n’y a de Dieu qu’un Dieu unique. S’ils ne renoncent pas à ce qu’ils disent, un terrible châtiment atteindra ceux d’entre eux qui sont incrédules.”
XXII.19 : “Des vêtements de feu seront taillés pour les incrédules, on versera sur leur tête de l’eau bouillante qui brûlera leurs entrailles et leur peau. Des fouets de fer sont préparés à leur intention.”
XLVII.4 : “Lorsque vous rencontrez les incrédules, frappez-les à la nuque jusqu’à ce que vous les ayez abattus : liez-les alors fortement.”
Les coalisés V. 60 “Les hypocrites … partout où ils sont, emparez-vous d’eux, exterminez les.”
La repentance, V. 123 : “O vous qui croyez ! Attaquez ceux des infidèles qui vivent dans votre voisinage immédiat ! Qu’ils éprouvent votre rudesse ; Sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent.”
IX.5-6 : “Tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez.”
La table, V. 33 : “Ceux qui font la guerre à Dieu et à Mahomet et sèment le désordre seront punis par l’exécution ou la crucifixion ou l’ablation des mains et des pieds opposés ou le bannissement de leur pays, à l’exception de ceux qui seront repentis avant que vous les ayez en votre pouvoir.”
Le butin, V. 65 : “Mahomet exhorte les croyants à combattre. Vingt combattants croyants, fermes, vaincront deux cents infidèles. S’il s’en trouve cent, ils en vaincront mille.”
VIII.12 : “Je vais jeter l’effroi dans le cœur des incrédules : frappez sur leur cou ; frappez les tous aux jointures.”
VIII.38-39 : “Dis aux incrédules que s’ils cessent, on leur pardonnera ce qui s’est passé. S’ils recommencent, qu’ils se rappellent alors l’exemple des Anciens. Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition, et que le culte soit rendu à Dieu en sa totalité.”
VIII.15-16 : “O vous qui croyez ! Lorsque vous rencontrez les incrédules en marche pour le combat, ne leur tournez pas le dos. Quiconque tourne le dos en ce jour encourt la colère de Dieu ; son refuge sera la géhenne. Quelle détestable fin !”
IV.74 : “Que ceux qui troquent la vie présente contre la vie future combattent dans le chemin de Dieu. Nous accorderons une récompense sans limite à celui qui combat dans le chemin de Dieu, qu’il soit tué ou qu’il soit victorieux.”
V. 56 “Ô vous qui croyez ! Ne prenez point les juifs et les chrétiens comme “amis”. Ils sont “amis” les uns avec les autres.”
Les prises de guerre V. 12 : “Dieu inspire aux anges d’affermir les cœurs des croyants. Lui même jette la panique chez les mécréants. Il ordonne aux anges de les frapper sur le haut du cou et de leur faire sauter un doigt après l’autre.”
IX. 30 “Le Christ est le fils d’Allah. (…) Qu’Allah les tue !”


-Conclusion: où Vladimir a découvert l'islam dans une pochette surprise, ou il profite de l'ignorance qu'ont beaucoup ici sur cette religion pour entretenir la confusion. Il existe aussi une troisième possibilité qui commence à me venir à l'esprit.

Quand les sources parlent d'elles mêmes et font échec et mat aux bisounours..
26. Daniel le 12/06/2014 20:09
Le Coran lui-même abroge certain de ses versets au fur et à mesure de la pseud-révélation. C’est le cas de l’alcool dont la consommation fut pas à pas autorisée, limitée puis interdite. "Le Soleil d'Allah aveugle Vladimir"
27. Bartimée le 14/06/2014 14:42
Quels seront les fruits bienfaisants et durables de cette virée en Terre Sainte ?

Pour l'instant sur un fond de coup médiatique on a observé deux personnages se pavaner avec satisfaction sur une terre enfin redevenue prospère - mais qui reste en danger constant - depuis qu'elle a été légitimement restituée aux siens après 2000 ans, aux siens qui sont les frères et soeurs de sang du Christ.

Tout deux sont en robe longue, l'un en blanc de la tête aux pieds l'autre idem mais en noir.
Le premier rayonne de la joie de posséder la primauté infaillible sur son troupeau, l'autre porte le triste désir de la convoiter sur le sien sans garantie de l'obtenir, tout en faisant semblant de la posséder de fait, au grand dam de ses pairs les autres patriarches qui sont ses alter ego dans la synodalité ecclésiologique canonique qu'il veut sournoisement abolir.

En fond de tableau, au-delà de quelques arpents périphériques, finis les pavanages, les convoitises de pouvoirs, les beaux vêtements, les préséances, les banquets.
À quelques verstes seulement commence la réalité interminable, interminée depuis des dizaines d'années, la réalité shakepearienne alentour :
le feu, le sang, la barbarie, les tueries, la faim, la soif, la douleur, le chagrin, l'agonie, la mort.

Il y a quelque chose qui cloche, mais quoi ?
28. Daniel le 14/06/2014 16:47
Bon résumé de Bartimée; je ne vois pas en revanche quelle terre a été restituée à qui... Si l'on parle des Juifs, je doute de la proximité génétique entre un Juif d'Europe centrale et Jésus... Que les Juifs ait un attachement pour cette terre est logique, cela ne leur donne pas le droit de ne pas tenir compte de ceux qui y vivent aussi depuis fort longtemps.
29. Tchetnik le 15/06/2014 11:39
Matthieu 12, 46 Comme il parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant
à lui parler.
Matthieu 12, 48 A celui qui l'en informait Jésus répondit: "Qui est ma mère et qui sont mes frères?"
Matthieu 12, 49 Et tendant sa main vers ses disciples, il dit: "Voici ma mère et mes frères.
Matthieu 12, 50 Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m'est un frère et une soeur
et une mère."
30. Tchetnik le 15/06/2014 14:23
En gros, cela signifie que les vrais "frères" du Christ sont ceux qui le suivent.

Les liens du sang, en l'occurrence imaginaires, ne font rien à l'affaire, surtout s'ils s'accompagnent d'un rejet systématique du Christ.

31. Nicodème le 15/06/2014 18:14
On se demande , en ce cas, pourquoi les Eglises institutionnelles (ktos , et orthos) font de la défense de la famille dite traditionnelle , une cause quasiment sacrée . Ce en quoi elles ont raison , mais paraissent quelque peu incohérentes . Ce point est pour moi un de ceux où il me paraît impossible de suivre de Christ . Ce qui m'aide à vivre , ce sont les miens ,en l'occurrence ma femme puisque les enfants sont partis , et loin , que je peux voir , entendre , toucher , et aimer et dont je suis aimé . Peut-être que le Christ m'aime , mais je ne puis ni le voir ni l'entendre ni le toucher . Il n'est certes pas imaginaire , son existence historique est attestée, en dehors des Evangiles , seulement voilà , la formule "je suis avec vous jusqu'à la fin du monde" , je dirais que ça nous fait une belle jambe ! Inutile d'allumer les fagots (moraux) , la technique de l'exclusion m'interdit ipso facto de me ranger à l'avis de ceux qui l'emploient contre moi (tant ktos qu'orthos , j'ai déjà expérimenté) .On ne convertit pas les cœurs par la contrainte .
32. Tchetnik le 15/06/2014 22:15
La famille demeure néanmoins béni de Dieu car elle st le premier cercle de communauté humaine qui voit grandir les enfants, les futurs "honnêtes Hommes". Comme la Nation, la famille est vectrice d'altérité humaine, de solidarité, elle est un des premiers cercles d'expression de la Charité et le lieu d l'apprentissage de la vie et de son sens. Elle est une composante fondamentale de l'Humanité telle que Dieu l'a créée.

Cependant, elle n'est pas une déesse paienne, pas plus que la Nation et n'a de sens que dans la Vérité, que si elle est vectrice de Vérité, inspirée, soudé par la Vérité. Le Christ a bien dû avoir une famille terrestre pour l'éduquer en tant qu'Homme, mais en tant que Fils de Dieu, Il a l'Humanité entière comme famille, réalisée ou potentielle.
33. Tchetnik le 15/06/2014 22:21
L'amour que nous devons à Dieu est en première place. Il n'exclut cependant pas celui que nous portons à nos proches, envers lesquels nous avons une responsabilité et un devoir de protection et d'assistance.

Mais l'amour de nos proches ne doit pas se faire contre Dieu. Un enfant ne doit pas renoncer à aller à l'Église et à sa foi parce que ses parents, athées, le lui auront commandé, au nom de l'amour pour eux-mêmes par exemple.

Comme Polyeucte le disait à sa femme Pauline:

Je vous aime,
Beaucoup moins que mon dieu, mais bien plus que moi-même.
34. Bartimée le 16/06/2014 09:33
En gros, à l'emporte-pièce, il conviendrait de prendre une métaphore - peut-être humoristique - pour la réalité, la génétique pour un fantasme, les généalogies pour des balivernes et billevesées que l'amour des siens, l'amour de sa Mère, de son peuple.
Circulez y a rien à voir.

D'autre part, on ne le dira jamais assez : le rejet du Christ est l'oeuvre de la nomenklatura sacerdotale du moment usurpatrice, corrompue et de ses agents, (Matt 23. Les marchands du Temple), dont le chef le grand-prêtre était nommé et déposé au gré du bon-vouloir l'occupant romain au mépris de la descendance canonique d'Aaron.

L'immense majorité c'est à dire les gens d'en bas ne l'ont pas rejeté, ça dérange ? On devrait plutôt s'en réjouir.
35. Daniel le 16/06/2014 10:49
Je rappelle que le Nouvel Israël est l’église orthodoxe. Le judaïsme actuel est le lointain héritier des pharisiens avec bien des évolutions depuis cette époque lointaine. Pour ironiser, je dirais que les chrétiens orthodoxes sont les vrais juifs de nos jours.
36. Tchetnik le 16/06/2014 11:16
Les généalogies sont effectivement des balivernes quand on y attache un sens démesuré, l'attachement à la famille ou à la nation peut, de légitime, devenir nuisible quand on les fait passer avant le Christ, en effet. Quand on en fait des critères fondamentaux d'appartenance à l'Église, ou des critères de dignité humaine, comme dans le talmud, par exemple.

Saint Paul comme le Christ ont été assez clairs là-dessus.

Après, si j'en juge l'état du judaisme actuel, je ne suis pas sûr que la "base" ait accepté le Christ...
37. Bartimée le 16/06/2014 13:28
Mon message 34 est une réponse au surprenant message 30 et non aux messages 32 et 33, il a été envoyé avant leur publication.

Voire rouge à la simple évocation des liens de sang du Christ c'est minimiser la plénitude de sa nature humaine qui fait tellement chaud aux coeurs des humains, et ce sans mettre en cause un seul instant la plénitude de sa nature divine.
38. NEW VANDALISMS AT GREEK ORTHODOX CHAPEL OF ST SION le 16/06/2014 14:01
On the morning of Friday the 31st of May/13th of June 2014, the Dragoman’s Office of the Patriarchate of Jerusalem, notified by the Israeli Police, arrived at the chapel/catacomb of the Holy Spirit on St Sion and witnessed the vandalisms caused again by extreme fanatic activists from the area around David’s Tomb.
The aforementioned activists broke into the heavy iron gate of the chapel, after breaking the chain, and desecrated the chapel with garbage, spreading to the holy Altar in the Eastern niche.
This description of such unacceptable, violent anti-Christian actions may be verified through the photographs herein below.
The Patriarchate of Jerusalem, at all times advocating appeasement, conciliation and a peaceful inter-religious coexistence, protests over such acts and extends its thanks to the Israeli Police of the area of David’s Gate for their support.
39. Tchetnik le 16/06/2014 14:29
Sa nature humaine est justement liée à toute l,Humanité, et pas seulement à une partie.

Quant à Sa famille terrestre, elle a su s'effacer devant Sa mission et Sa toute-puissance.

N'oublions pas les parents dénoncés par leurs enfants et inversement en Union Soviétique...
40. Tchetnik le 16/06/2014 14:30
@Daniel

""je dirais que les chrétiens orthodoxes sont les vrais juifs de nos jours.""

-Là vous me vexez :)
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