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Mgr Hermogène (1858-1918), d’abord évêque de Saratov, était un homme cultivé, un ascète au cœur pur et à la charité sans faille. Il fut amené à lutter contre la fermentation grandissante des idées révolutionnaires et s’y consacra sans restriction.
Ayant compris le danger de Raspoutine, il tenta d’obtenir de lui, par serment, la promesse de ne plus franchit le seuil du palais impérial. Raspoutine refusa. Alors, Mgr Hermogène, revêtu de l’étole et la croix en main, lança contre lui l’anathème puis, par télégramme, il supplia l’empereur Nicolas II de ne plus l’admettre chez lui. Le résultat de cette initiative se traduisit pour lui par sa retraite forcée au monastère de Jirovitsky à coté de Grodno, d’où il ne sortit qu’au début de la révolution. Il fut alors nommé évêque de Tobolsk.
En 1918 le patriarche Tikhon invita les orthodoxes à organiser des processions. L’heure était grave. A Tobolsk Mgr Hermogène fit préparer une procession mais il fut averti par les autorités qu’il serait arrêté.
Ayant compris le danger de Raspoutine, il tenta d’obtenir de lui, par serment, la promesse de ne plus franchit le seuil du palais impérial. Raspoutine refusa. Alors, Mgr Hermogène, revêtu de l’étole et la croix en main, lança contre lui l’anathème puis, par télégramme, il supplia l’empereur Nicolas II de ne plus l’admettre chez lui. Le résultat de cette initiative se traduisit pour lui par sa retraite forcée au monastère de Jirovitsky à coté de Grodno, d’où il ne sortit qu’au début de la révolution. Il fut alors nommé évêque de Tobolsk.
En 1918 le patriarche Tikhon invita les orthodoxes à organiser des processions. L’heure était grave. A Tobolsk Mgr Hermogène fit préparer une procession mais il fut averti par les autorités qu’il serait arrêté.

Le lendemain Monseigneur célébra dans la vieille ville de Tobolsk une liturgie solennelle. La population qui avait appris l’interdiction faite par les autorités attendait. Soudain toutes les cloches se mirent à sonner, puis Monseigneur et son clergé, tenant croix et bannières, sortirent de la cathédrale et la procession commença. Une foule énorme suivait en chantant le cantique traditionnel. La citadelle, ou Kremlin de Tobolsk, est bâtie sur les hauteurs et domine le reste de la ville. Du haut de ses remparts, on pouvait distinguer clairement la maison qui servait en ce moment-là de prison à la famille impériale. Aux fenêtres de la maison l’on apercevait le tsar et sa famille.
Mgr Hermogène fit arrêter la procession en face de leur demeure pour chanter un Te Deum puis, la croix en main, il avança jusqu’au bord même du rempart, il éleva très haut la croix pour bénir les augustes prisonniers. Nous étions en avril 1918.
Le dimanche des Rameaux Mgr célébra la divine liturgie et voici quelques phrases après lesquelles il a été arrêté : « A la vue des cruels tourments qui l’attendaient l’âme du divin Martyr fut saisie d’une insurmontable angoisse. Pour trouver des forces, le Sauveur s’adressa alors non seulement à Dieu le Père, mais aussi à ses disciples. Je sens, moi aussi, s’approcher le jour de ma passion, et mon âme angoissée s’émeut des souffrances à venir… ».
Ce sont là les dernières paroles publiques de l’évêque Hermogène. Comme notre Sauveur c’est dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saints que l’on arrêta le pasteur. Mgr Hermogène fut immédiatement transféré de Tobolsk à Ekaterinbourg. Au mois de mai, une délégation de l’assemblée diocésaine se rendit dans cette ville pour solliciter du Soviet local, la libération de l’évêque. Le soviet régional exigea une rançon de 10.000 roubles qui fut ensuite portée à 100.00 roubles.
Cette grosse somme, réunie parmi les négociants d’Ekaterinbourg, fut versée aux autorités contre reçu. Le lendemain, la délégation au complet se présenta pour accueillir le prisonnier libéré. Jamais plus les délégués ne rentrèrent dans l’appartement qu’ils avaient loué. On pense qu’ils furent arrêtés et envoyés, sous escorte, avec Monseigneur, à Tioumen, pour être dirigés sur Tobolsk où devait être instruit le procès de l’évêque.
Mgr Hermogène fit arrêter la procession en face de leur demeure pour chanter un Te Deum puis, la croix en main, il avança jusqu’au bord même du rempart, il éleva très haut la croix pour bénir les augustes prisonniers. Nous étions en avril 1918.
Le dimanche des Rameaux Mgr célébra la divine liturgie et voici quelques phrases après lesquelles il a été arrêté : « A la vue des cruels tourments qui l’attendaient l’âme du divin Martyr fut saisie d’une insurmontable angoisse. Pour trouver des forces, le Sauveur s’adressa alors non seulement à Dieu le Père, mais aussi à ses disciples. Je sens, moi aussi, s’approcher le jour de ma passion, et mon âme angoissée s’émeut des souffrances à venir… ».
Ce sont là les dernières paroles publiques de l’évêque Hermogène. Comme notre Sauveur c’est dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saints que l’on arrêta le pasteur. Mgr Hermogène fut immédiatement transféré de Tobolsk à Ekaterinbourg. Au mois de mai, une délégation de l’assemblée diocésaine se rendit dans cette ville pour solliciter du Soviet local, la libération de l’évêque. Le soviet régional exigea une rançon de 10.000 roubles qui fut ensuite portée à 100.00 roubles.
Cette grosse somme, réunie parmi les négociants d’Ekaterinbourg, fut versée aux autorités contre reçu. Le lendemain, la délégation au complet se présenta pour accueillir le prisonnier libéré. Jamais plus les délégués ne rentrèrent dans l’appartement qu’ils avaient loué. On pense qu’ils furent arrêtés et envoyés, sous escorte, avec Monseigneur, à Tioumen, pour être dirigés sur Tobolsk où devait être instruit le procès de l’évêque.

Les gardes rouges apprirent que la prise de Tobolsk par l’armée blanche était imminente et décidèrent de s’enfuir vers l’Oural. Avant de quitter le navire (« Petrograd »), ils exercent une sauvage vengeance sur les prisonniers. Ces derniers, conduits sur le pont, reçurent l’ordre de se déchausser et de quitter leurs vêtements de dessus. On se jeta sur ceux qui étaient trop lents pour les « aider ». Sous un flot d’injures intraduisibles on arracha à l’évêque sa soutane et on lui lia les mains derrière le dos. Ces chrétiens, demi-nus, mains liées, subirent alors un feu roulant de railleries et de bons mots. Mgr Hermogène priait pour ses bourreaux. Il les bénit, mais ses prières à voix haute, déplurent au commissaire – « Ferme là ! » hurla-t-il. Mgr Hermogène continua à prier. Un coup de poing dans la figure fit taire le vieil homme.
On suspendit à ses bras tordus une pierre pesant deux 32 kilos, puis on le précipita dans le fleuve ainsi que ses compagnons. Cette noyade eut lieu le 16 juin 1918 et nous connaissons ces détails par le témoignage par les matelots du navire. Quelque temps après ce crime l’armée Blanche arrivait. Après la décrue du fleuve et l’expulsion des communistes, on retrouva une grande quantité de noyés parmi lesquels Mgr Hermogène.
Le corps de l’évêque fut transporté à Tobolsk. Là, en présence d’une foule énorme, Monseigneur Hermogène, évêque de Tobolsk, fut inhumé.
« Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
90 Résultats pour votre recherche Les martyrs du XXe siècle
On suspendit à ses bras tordus une pierre pesant deux 32 kilos, puis on le précipita dans le fleuve ainsi que ses compagnons. Cette noyade eut lieu le 16 juin 1918 et nous connaissons ces détails par le témoignage par les matelots du navire. Quelque temps après ce crime l’armée Blanche arrivait. Après la décrue du fleuve et l’expulsion des communistes, on retrouva une grande quantité de noyés parmi lesquels Mgr Hermogène.
Le corps de l’évêque fut transporté à Tobolsk. Là, en présence d’une foule énorme, Monseigneur Hermogène, évêque de Tobolsk, fut inhumé.
« Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Décembre 2017 à 06:16
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