V. Golovanow

Mgr Théophylacte, évêques de Piatigorsk et Cherkessk, a donné sa bénédiction pour la célébration des offices de requiem dans les églises des « stanitza » (villages de Cosaques) et autres endroits où vivent des communautés cosaques en mémoire des victimes de la politique d’éradication des Cosaques (1)

En effet, le 24 janvier 1919 est la date d'une sinistre directive politique secrète prise au plus haut niveau du Parti, le Politburo, dirigé par Lénine. On peut y lire notamment : « Au vu de l’expérience de la guerre civile contre les Cosaques, reconnaître comme seule mesure politiquement correcte une terreur massive contre les Cosaques riches qui devront être exterminés et physiquement liquidés jusqu’au dernier et, en général, contre tous les Cosaques qui ont participé directement ou indirectement dans la lutte contre le pouvoir bolchevique. » (2)

Il est prescrit entre autres « de pratiquer la terreur massive à l’encontre les Cosaques riches, les exterminant sans exception ; de pratiquer une terreur massive impitoyable à l’égard de tous les Cosaques qui auront pris part, directement ou indirectement à la lutte contre le pouvoir soviétique », «confisquer le pain et contraindre à déverser tous les excédents aux endroits indiqués », « procéder au désarmement complet, et fusiller toute personne chez laquelle on aura trouvé une arme après le délai fixé », « prendre toutes les mesures pour aider les paysans pauvres, organisant leur déplacement, où cela est possible » (3)

Les Cosaques symbolisent l’ennemi. Il est vrai qu’ils avaient un statut très particulier dans l’empire: un grand nombre de ces paysans-militaires servaient dans la police montée et étaient à ce titre des supports du régime. Ils s'étaient divisés pendent la guerre civile, certains formant le cœur de la célèbre "Cavalerie Rouge" de Boudieny pendant que beaucoup d'autres rejoignaient les Armées Blanches. Beaucoup émigrèrent après leur défaite, y compris en France, mais ceux qui restèrent constituaient un obstacle à la collectivisation et à la soviétisation (voir "Le Don paisible", de Cholokhov).

La « décosaquisation » (Raskazachivaniye) a pris plusieurs formes : d’abord des massacres systématiques des chefs de famille ; puis des déportations massives de tous les habitants de villages entiers, entièrement rasés. Les archives de Sergo Ordjonikidze, l'un des principaux dirigeants bolcheviques, à l'époque président du Comité révolutionnaire du Caucase du Nord, ont conservé les documents d'une de ces opérations qui se déroulèrent de la fin d'octobre à la mi- novembre 1920.

Le 23 octobre, Sergo Ordjonikidze ordonna: «1. De brûler entièrement le bourg Kalinovskaïa. 2. De vider de tous leurs habitants les bourgs Ennolovskaïa, Romanovskaïa, Samachinskaïa et Mikhaïlovskaïa. Les maisons et les terres appartenant aux habitants seront distribuées aux paysans pauvres et en particulier aux Tchétchènes, qui ont toujours marqué leur profond attachement au pouvoir soviétique. 3. D'embarquer toute la population mâle de 18 à 50 ans des bourgs ci- dessus mentionnés dans des convois et de la déporter, sous escorte, vers le nord, pour y accomplir des travaux forcés de catégorie lourde. 4. D'expulser femmes, enfants et vieillards, leur laissant toutefois l'autorisation de se réinstaller dans d'autres bourgs plus au nord. 5. De réquisitionner tout le bétail et tous les biens des habitants des bourgs ci-dessus mentionnés.»

Trois semaines plus tard, un rapport adressé à Ordjonikidze décrivait ainsi le déroulement des opérations: «Kalinovskaïa: bourg entièrement brûlé, toute la population (4 220) déportée ou expulsée. Ennolovskaïa: nettoyée de tous ses habitants (3 218). Romanovskaïa: déportés, 1 600; reste à déporter, 1 661. Samachinskaïa: déportés, 1 018; reste à déporter, 1 900. Mikhaïlovskaïa: déportés 600; reste à déporter, 2 200. Par ailleurs, 154 wagons de produits alimentaires ont été expédiés à Groznyï. Dans les trois bourgs où la déportation n'est pas encore achevée, parmi ceux qui n'ont pas encore été déportés figurent des sympathisants du régime soviétique, des familles de soldats de l'Armée rouge, des fonctionnaires et des communistes. Le retard pris par les opérations de déportation s'explique par le manque de wagons. En moyenne on ne reçoit, pour mener à bien les opérations, qu'un seul convoi par jour. Pour achever les opérations de déportation, 306 wagons supplémentaires sont demandés d'urgence.»

In ICI
Fiche sur le génocide cosaque de 1919 à 1947

(1) Pravoslavie.ru
(2) "Le livre noir du communisme" Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Jean-Louis Panné, Andrezej Paczkowski, Karel Bartosek, Jean-Louis Margolin. 1998, p 113.).
(3) Texte complet en russe
...........................................

"PO" Le Dniepr des Cosaques
L’higoumène Serge (Rybko) prépare une édition des œuvres de l’ataman Krassnov

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 22 Janvier 2012 à 16:57 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Génocide Cosaque - Parlons d'orthodoxie le 28/01/2012 21:11
В Пятигорской и Черкесской епархии молитвенно помянули репрессированных казаков

В храмах Пятигорской и Черкесской епархии состоялись заупокойные богослужения в память о жертвах репрессий, развернутых против казачества с первых лет советской власти.

В частности, лития была совершена у поклонного креста на горе Казачке в Пятигорске. В Черкесске в центральном парке у поклонного креста, на месте разрушенного Никольского собора была отслужена панихида.

После этого торжественным строем казачьи общества прошли в республиканскую филармонию, где состоялся траурный митинг

О событиях тех страшных лет напомнил Епископ Феофилакт в своем слове перед литией: «Обманутые ложными и несбыточными обещаниями, многие в России тогда приступили к строительству светлого будущего, которое сразу же вылилось в братоубийство. Человека преследовали за его убеждения, за нательный крестик, за принадлежность к казачьему роду. Мы должны всегда помнить об этом страшном уроке и, конечно, мы должны помнить о наших предках, молиться за них».

Вместе с архиереем молились члены городского казачьего общества во главе с атаманом Владимиром Пономаревым, сообщает пресс-служба епархии.

24 января 1919 года была принята секретная директива «Ко всем ответственным товарищам, работающим в казачьих районах» с резолюцией, в первом пункте которой значилось: «Провести массовый террор против богатых казаков, истребив их поголовно; провести беспощадный массовый террор по отношению ко всем вообще казакам, принимавшим какое-либо прямое или косвенное участие в борьбе с Советской властью». Эта директива, подписанная 29 января Яковом Свердловым, положила начало тотальному истреблению казаков.

2.Posté par Les Cosaques du Sémirétchié regagnent la Russie le 25/12/2012 14:41
Deux mille familles des cosaques du Semiretchie habitant actuellement au Kazakhstan et en Kirghizie ont décidé de regagner leur Patrie historique, la Russie, et s’installeront dans la région de Stavropol, dans le Caucase du Nord où des terrains et des locaux d’habitation provisoire ont été alloués à ces fins.

Le Sémirétchié est une région située au Sud-Est du Kazakhstan et au Nord de la Kirghizie. Près de 25 familles cosaques y ont été déportées au milieu du 19ème siècle pour protéger la frontière russo-mongole. Deux autres régiments de cosaques de Sibérie y ont été envoyés par la suite. Ces gens, les ancêtres des cosaques du Sémirétchié jouent un rôle important dans la gestation de la région et la sécurisation des frontières russes.

Après la victoire du pouvoir des Soviets, la troupe cosaque est dissoute en avril 1920. Les soldats, les officiers et leurs familles se consacrent à l’agriculture. Aujourd’hui, un siècle et demi après, les descendants des cosaques du Sémirétchié décident de revenir dans leur Patrie en aspirant à sauvegarder leur identité, ce qui est en Russie beaucoup plus simple qu’à l’étranger. L’ataman de la troupe cosaque du Semiretchie, le colonel Guennadi Bajenov qui habite à Bichkek, capitale kirghize, raconte :

« Nous avons décidé de nous installer dans une région possédant un climat similaire à la celui de la Kirghizie. Tout a été concerté avec le métropolite Cyrille de Stavropol et de Nevinnomysk, avec le gouverneur du Territoire. Les terrains sont déjà accordés à ces fins. Nous entendons vivre dans l'avenir dans le Sud-Est du Territoire de Stavropol. Nous avons nos business-plans et des projets intéressants pour nous et pour la Russie ».

L’Eglise orthodoxe russe les cosaques. C’est notre devoir, dit le prêtre Dmitri Movtchanov :

« Les cosaques sont un peuple orthodoxe qui a participé activement à la vie de l'Eglise. C’est une famille orthodoxe qui pourrait servir d’exemple. Le rapatriement a lieu à l’initiative du métropolite Cyrille qui s’est adressé personnellement aux chefs des administrations régionales et au gouvernement pour régler ce problème ».

Or, tous les cosaques qui veulent s’installer au Sémirétchié sont des ressortissants de pays étrangers et, par conséquent, il leur faut obtenir la citoyenneté russe. Le Service fédéral des migrations se montre, à son tour, disposé à les aider.

Aujourd’hui 12 mille familles forment la Troupe des cosaques du Sémirétchié. Quelque deux mille familles sont prêtes à quitter le Kazakhstan et la Kirghizie dans les deux ans à venir pour s'installer en Russie. T

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