3/4 DES RUSSES NE RESPECTENT PAS LE CARÊME MAIS LA PLUPART VONT FÊTER PÂQUES
V. Golovanow

Avant la fête de Pâques, très largement fêtée en Russie, la pratique du Grand Carême ne cesse de prendre de l’ampleur ces dernières années : la plupart des restaurants des grandes villes proposent des « menus de Carême », sans parler des cantines, lignes aériennes etc.; des magasins consacrent aussi des rayons entiers au jeûne.

Le centre d'études sociologiques "Levada" fait chaque année un sondage sur ces questions et cette approche scientifique permet d'y voir plus clair

MINORITÉ POUR LE CARÊME : Le sondage réalisé en avril 2017 montre que 72 % des Russes ne changent pas leur régime alimentaire, 15 % font un "carême partiel" (suppriment l'alcool ou le tabac, limitent la nourriture…), 9 % jeunement durant la Semaine Sainte et 2 % respectent totalement le carême.

3/4 DES RUSSES NE RESPECTENT PAS LE CARÊME MAIS LA PLUPART VONT FÊTER PÂQUES
MAJORITÉ POUR FÊTER PÂQUES :

- Mets spéciaux : 67 % auront des "koulichi" (cake pascal spécial de forme cylindrique, 41 % les feront et 26 % les achèteront ; il faut savoir que ces caques particuliers étaient en vente en URSS sous le nom de "cake du printemps !"), 65 % teindront des œufs et et 12 % préparerons une "paskha" (gâteau spécial de fromage blanc en forme de pyramide).

- Fête : 48 % feront une fête avec des amis, 6 % ferons des cadeaux.

- Célébrations : 20%feront bénir leurs mets, 12 % assisterons à l'office pascal et 17% se rendront au cimetière (tradition de l'époque soviétique, quand il y avait peu d'églises ouvertes et leur fréquentation était mal vue).

Enfin 5 % ne feront rien pour Pâques et 9% ne savent pas

ÉVOLUTIONS : ce sondage est régulièrement réalisé depuis 1997 et on peut constater des évolutions intéressantes :

- le nombre de gens qui ne font pas du tout le carême passe de 79 à 72% (-5 pts), le nombre de ceux qui font un "carême partiel" ou seulement durant la Semaine Sainte augment de 5 pts dans les deux cas; en revanche, ceux qui le respectent totalement passent de 4 à 2%

- le nombre de gens qui ne fêtent pas Pâques diminue de 8 à 5%, de même que ceux qui ne savent pas passent de 13 à 9%

- La bénédiction des mets augmente de 13 à 20%, la célébration au cimetière diminue de 28 à 17% et l'assistance à l'office reste de 6-7%

COMMENTAIRES:

CARÊME ET PRATIQUE VONT DE PAIRE :On est loin des sondages selon lesquels 90 % des Russes se disent orthodoxes(www.la-croix.com-2018-03-19; la plupart des sondages, dont ceux de Levada, sont plutôt autour de 75% alors même que 25-30% seulement disent croire fermement à l’existence de Dieu…). Disons que le chiffre de 30% pour ceux qui font un effort pour le carême se rapproche des 25-30% de "pratiquants orthodoxes réguliers" qui vont à l'église au moins une fois par mois.

3/4 DES RUSSES NE RESPECTENT PAS LE CARÊME MAIS LA PLUPART VONT FÊTER PÂQUES
PEU DES RÉCEPTION DE LA RÈGLE.

La règle du Grand Carême orthodoxe est ascétique : 7 semaines sans protéines animale, l'huile n'étant autorisée que les dimanche et le poisson pour l'Annonciation et l'Entrée à Jérusalem. Cette règle est apparue tardivement : d'abord développée dans un monastère de Jérusalem, elle avait été étendue à tous les moines de l'empire byzantin, puis aux fidèles, lors de la réforme liturgique hésychaste (XIVe siècle qu'on qualifie souvent de "pouvoir des moines", car nombre d'empereurs de Byzance avaient des moines pour principaux conseillers et [adoptaient des règles monastiques]url: https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-debat-sur-le-jeune_a4664.html

Comme le montre les sondages récurrents, cette règle est très peu respectée par les croyants (2-3%), alors même que la plupart des pratiquants réguliers font un effort d'abstinence. Elle fait en fait office de "repoussoir" entre les mains de la "subculture normative que dénonce par exemple le Père Pierre Meschtcherinov et ceux qui s'occupent de mission dans la société actuelle demandent régulièrement [une règle adaptée aux laïcs]url: (https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Dans-le-combat-pour-le-maintien-du-jeune-y-a-t-il-une-issue_a5131.html

3/4 DES RUSSES NE RESPECTENT PAS LE CARÊME MAIS LA PLUPART VONT FÊTER PÂQUES

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Mars 2018 à 08:45 | 18 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Daniel le 26/03/2018 13:55
Encore des contre-vérités historiques, la règle ne date pas du 14e siècle. J'avais cité le

Canon 8 de Saint Timothée

Question. Si une femme doit mettre un enfant au monde vers Pâques, doit-elle observer le jeûne et ne pas boire de vin, ou bien est-elle dispensée du jeûne et de ne pas boire de vin, à cause de sa délivrance imminente ?


Réponse.

Le jeûne fut institué pour humilier le corps; si donc le corps est déjà humilié et se trouve bien affaibli, il peut prendre et nourriture et boisson, autant qu'il peut en supporter

La femme enceinte ne pouvant être une moniale, la règle n'est donc pas monastique. En outre, ce saint a vécu au 4e siècle, et non au 14e siècle...

2.Posté par Daniel le 26/03/2018 14:26
Etant donné que 7% des fidèles assistent à l'office de Pâques, peut-on envisager d'adapter le dit office:
- il commencerait plus tôt ou se tiendrait le dimanceh matin et non dans la nuit
- il durerait 30 minutes, 45 au plus

En effet, l'office actuel est un repoussoir par sa longueur, sa complexité, la station debout etc.

3.Posté par Vladimir.G: ORTHODOXIE CULTURELLE POUR PÂQUES: le 26/03/2018 15:38
ORTHODOXIE CULTURELLE POUR PÂQUES:

- relevons un léger progrès du sentiment religieux : diminution du refus et de la méconnaissance de Pâques ainsi que de la "célébration" au cimetière; augmentation de la bénédiction des mets ... mais pas de la présence aux célébrations religieuses : elle reste inférieure à la "pratique régulière" mentionnée plus haut.

- surtout une plus grande adhésion aux traditions pascales (dont fait partie le bénédiction des mets au-delà de son aspect religieux)

Cela illustre bien l'identification culturelle que relèvent la plupart des spécialistes de la Russie : "Je suis Russe – donc je suis Orthodoxe!" se conjugue avec une certain méfiance envers l'Église. Ainsi, alors que le "respect des Orthodoxes" est passé de 55 à 60% entre décembre 2013 et juin 2017, la part de personnes qui "font totalement confiance" à l'Église a fondu dans le même temps de 55 à 48%, l'Église se retrouvant à la 4e place,dépassée par le président, le gouvernement et le FSB et autres "Services Spéciaux" (https://www.levada.ru/2017/10/12/institutsionalnoe-doverie-3/ )

PS: Bien cher Daniel, votre référence concerne le jeune en général et non de la règle actuelle qui a bien été développée pour un monastère de Jérusalem et étendue par la réforme hésychaste.Ainsi l'évêque de Telmessos Job parle de "plusieurs réaménagements concernant la pratique du jeûne privilégiant une pratique ascétique plus austère." (http://www.telmessos.eu/2016/04/15/renouveau-hesychaste-et-reforme-dans-leglise-orthodoxe/)

4.Posté par Daniel le 26/03/2018 21:57
L'article du Père Job (aujourd'hui archevêque) sur le jeûne comporte quelques erreurs et ne constitue pas une bonne base. Il est peut-être trop court pour aborder la chose en détail. Sur la question du jeûne alimentaire, il faudrait surtout s'appuyer sur le livre "Mystagogie du grand carême" du Hiéromoine Macaire de Simonos Pétra, pages 121 à 136. L'ouvrage a consulté les différents typikon dont les typikons stoudites et arrive à des conclusions dfférentes. Il faut d'ailleurs louer ce livre qui est le meilleur à ce jour publié sur le grand carême en français, et peut-être même en anglais.

Première erreur dans le texte de l'archevêque Job, qui semble être une erreur de frappe.

"La pratique du jeûne est même introduite pendant la cinquantaine pascale le mercredi et le vendredi. Alors que le Typikon stoudite autorisait la consommation d’œufs et de produits laitiers les mercredis et vendredis pendant toute la cinquantaine pascale à cause de la célébration de la résurrection, le Typikon sabaïte interdisait leur consommation le mercredi et le vendredi pendant la cinquantaine pascale, jours qu’il considérait comme des jours de jeûne à l’exemple du reste de l’année."

La résurrection étant liée à dimanche, on a du mal à comprendre pourquoi au nom de la résurrection, on consommerait des oeufs et des produits laitiers mercredi et vendredi en carême, alors que ces deux jours sont des jours de jeûne selon les canons des saint apôtres. Peut-être l'auteur entendait-il samedi et dimanche au lieu de mercredi et vendredi. Je suppose qu'il y a là un lapsus dans la rédaction.

Mais dans son livre, le hiéromoine Macaire indique: "Au monastère de Stoudios, avant que le lundi soit considéré comme un jour de jeûne, les lundis, mardis et jeudi on pouvait manger des légumes cuisinés accompagnés d'huile, alors que les mercredis et vendredis suivaient, comme la plupart des Typika, l'observance de la première semaine de carême " (page 129). Aucune mention d'oeufs et de produits laitiers mercredi et vendredi dans ce typikon stoudite et donc, non sabbaïte.

Quant à la possibilité de manger des oeufs et du fromage samedi et dimanche du grand carême, elle est exclue par le canon 56 du concile In Trullo qui, excusez du peu, ne date pas du XIVe siècle mais de 692. Il est donc difficile de comprendre comment le typikon stoudite pouvait l'autoriser, car le monastère de Stoudios n'était même pas un monastère arménien.

L'article de l'archevêque Job me semble être une mauvaise base pour affirmer ce que vous soutenez, à savoir que le XIVe siècle a vu un changement majeur dans les règles du jeûne.


Canon 56 du concile in Trullo . Des Arméniens qui mangent du fromage les samedis et dimanches de carême.

Nous avons appris de même que dans le pays d'Arménie et en d'autres endroits certains mangent des oeufs et du fromage les samedis et dimanches du saint carême. Nous avons donc décidé, que l'Église de Dieu répandu dans tout l'univers gardera le jeûne en suivant une unique discipline, et s'abstiendra comme de toute chair d'animal, de même aussi d'oeufs et de fromage, qui sont fruit et produit de ce dont nous nous abstenons. Ceux qui n'observeront pas cela, clercs, ils seront déposés, laïcs, excommuniés.

5.Posté par Théophile le 27/03/2018 09:40
@ Daniel
Je ne suis pas spécialiste de ce genre de question, mais le texte de l'archevêque Job parle sans doute ici des 50 jours qui suivent Pâques et qui sont considérés comme des jours de fête. Faut-il jeûner les mercredi et vendredi entre Pâques et Pentecôte? Telle est la question posée dans ce texte, me semble-t-il.
Mais je ne dispose pas de cet ouvrage pour en être sûr et vérifier.

6.Posté par Tchetnik le 27/03/2018 10:42
@Daniel

On peut ajouter le Canon 69 des Saints Apôtres : Si un évêque, un prêtre, un diacre, un sous-diacre, un lecteur ou un pré chantre ne jeûne pas le saint carême, ou le vendredi ou le mercredi, qu'il soit déposé, sauf s'il en était empêché par une maladie corporelle. Si c'est un LAÏC, qu'il soit excommunié.

Canon qui, lui aussi, est très largement antérieur au XIVème siècle.

7.Posté par Daniel le 27/03/2018 10:53
@ Théophile

Le vendredi et mercredi, entre Pâques et la Pentecôte, selon le typikon de saint Sabbas, le vin et l'huile sont autorisés. Certains m'ont évoqué la possibilité de manger du poisson pendant cette période, mercredi et vendredi comme étant plus ancienne, mais comme de coutume, les sources manquent...

Il se peut que j'ai mal compris le texte alors... S'il parle de cette période entre Pâques et la Pentecôte, ceal voudrait dire que les moines ne jeûnaient pas au monastère du Stoudion car, comme les moines ne consomment pas de viande, se nourrir d'oeufs et de fromage correspond à ne pas jeûner en fait... C'est intéressant, mais cela viendrait en fait à étendre la semaine lumineuse sans jeûne dúne semaine à 50 jours... Pour enchaîner par la suite sur la semaine sans jeûne suivant la Pentecôte... Cela me semble intuitivement beaucoup. La reprise du jêune avec le jeûne des apôtres devait être douloureuse !

8.Posté par Vladimir.G: Typikon le 27/03/2018 12:03
Bien cher Daniel,

Vous êtes vraiment un très grand érudit (malheureusement peu reconnu!), pour faire la leçon sur le Typikon à l'auteur de "Le Typikon décrypté. Manuel de liturgie byzantine," (les édition du Cerf, 2009, https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/2658/typikon-decrypte-le) qui enseignait cette matière à l'ITO St. Serge...

Et vous avez raison, bien cher Théophile, Daniel semble confondre Cinquantaine Pascale et Grand Carême ...

9.Posté par Daniel le 27/03/2018 15:10
@Vladimir

L'article initial de Vladimir parle du grand carême, donc en survolant l'article de l'archevêque je n'ai pas fait attention et me suis trompé: Je pensais au grand carême.

L'argument d'autorité n'a aucune valeur quand il n'est pas appuyé sur des faits. En revanche, comme l'article initial parle du grand carême, il n'y a nul besoin d'être un grand érudit pour connaître le canon 56 In trullo qui interdit dès le 7e siècle la consommation d'oeufs et de fromage pendant le carême. Vu que que ce canon date du 7e siècle, peut-on m'expliquer avec un peu de bon sens en quoi la réforme hésychaste du 14e siècle a changé les règles de jeûne du grand carême ?

C'est tout le sens de l'article de Vladimir qui est infirmé:
- par le canon 56 in trullo
- et par en fait le texte de Mgr Job qui ne cite pas les modifications notables apportées par les hésychatstes au jeûne du grand carême avec des sources satisfaisantes

Une discussion honnête requiert des sources et non l'argument d'autorité, Job a dit, Jacques a dit, le Pape dit...

10.Posté par Vladimir.G: "une pratique ascétique plus austère." le 27/03/2018 22:50
Bien cher Daniel,

Je ne pense pas que chacun doive chercher à réinventer l'eau chaude et à démontrer que le soleil éclaire le jour...

Je pensais que, étant donné votre immense érudition, vous seriez en mesure de démontrer l'erreur de Mgr Job en apportant le canon complet du carême stoudite. Vous nous parlez d’œufs et de fromage, et personne ne vous contredit, mais quid du reste: poisson, huile, vin, jours de jeune total, repas unique, durée du Grand Carême ... Si Mgr Job écrit que la pratique était moins austère, j'ai tendance à lui faire confiance jusqu'à preuve du contraire que vous ne semblez pas en mesure d'apporter...

11.Posté par Tchetnik le 28/03/2018 10:25
Vu que Mgr Job ne dit pas en quoi la pratique du Stoudion aurait été "moins austère", il est difficile de de facto ramener cette pratique uniquement au vin et à l'huile, puisque ces dispenses existaient à Evergetis ainsi qu'au monastère d'Hilandar (où elles existent toujours d'ailleurs.

12.Posté par Vladimir.G: "Vous qui avez jeûné et vous qui ne l’avez pas fait, réjouissez-vous aujourd’hui." le 28/03/2018 11:05
Et pour conclure cette discussion: "Vous qui avez jeûné et vous qui ne l’avez pas fait, réjouissez-vous aujourd’hui. La table est chargée, goûtez -en tous . Le veau gras ne manque pas. Que personne ne s’en retourne avec sa faim. Tous goûtez au banquet de la foi !" (Homélie de Saint Jean Chrysostome pour les Matines de Pâques.)

13.Posté par Tchetnik le 28/03/2018 11:34
Saint Jean Chrysostome n'annule en rien la nécessité du jeûne. Il parle simplement de Miséricorde Divine, ce qui n'est pas la même chose.

14.Posté par Vladimir.G: CAVIAR et des " lazarákia" pour le samedi de Lazare le 31/03/2018 15:13
La règle du carême pour aujourd'hui, samedi de Lazare, est particulièrement inadaptée: comme seule protéine animale elle autorise...LE CAVIAR !

Les Grecs l’accompagnent de " lazarákia" (λαζαράκια), petit pain épicé en forme d'homme, fait avec des épices douces, avec des clous de girofle pour les yeux, il respecte la règle du carême car il ne contient aucune protéine animale, en particulier ni œufs ni produits laitiers.

15.Posté par Affeninsel le 31/03/2018 20:53
Et alors ? Ce n'est pas l'aspect luxueux de l'aliment qui définit sa présence à tel ou tel endroit du typikon. D'ailleurs, le caviar de saumon n'a rien à voir en terme de prix avec le caviar d'esturgeon. Les oeufs de poisson annoncent le poisson du lendemain, voilà tout, puisque le Samedi de Lazare et le Dimanche des Rameaux marchent ensemble.

16.Posté par Vladimir.G: observer le carême ... strictement :) le 02/04/2018 12:30
Cela me rappelle un souvenir personnel: Maman observait le carême à sa façon est avait préparé un plat de poisson pour le Samedi de Lazarre. Nous avion invité un ami qui l'observait plus strictement et, devant son refus de manger du poisson, Maman lui proposa un pot de caviar, qu'elle gardait pour une occasion... Et notre ami l'a dégusté sous nos yeux. Je dois dire que nous avons été très surpris de cette façon d'observer le carême ... strictement :)

17.Posté par Daniel le 03/04/2018 12:46
J'ai bien noté la remarque de Vladimir: "mais quid du reste: poisson, huile, vin, jours de jeune total, repas unique, durée du Grand Carême ... ". J'y répondrai après Pâques quand j'aurai un peu de temps libre car je dois rechercher dans divers sources et les compiler. D'ici là, bonne semaine sainte à tous.

18.Posté par Vladimir.G le 03/04/2018 16:34 (depuis mobile)
Merci bien cher Daniel.

Bonne Semaine Sainte à tous.

19.Posté par père Joachim le 09/04/2018 13:22
X.B. !
Les jeûneurs et les non- jeûneurs reçoivent d'après J.C. (IVs.) "le même salaire dans l "Agapé Pascale"-d'ailleurs les disciples de Jésus Christ ne jeûnaient pas ?

Le jeûne n'est qu' UN des exercices du Gd.Carême. Ses règles fluctues selon la santé des fidèles et ce ne sont que les plus pêcheurs d’entre eux qui s'y soumettent le plus nécessairement.

D'autant qu'un jeûne privé d'autres exercices spirituels est IMPRODUCTIF c'est un simple REGIME et n'a donc d'effet que sur la balance !
Dans un apophtegme un grand jeûneur qui demandait à Dieu quel était le "salaire" de son exercice recevait pour toute réponse que la vision d'un RUMINANT DANS UN PRE...

D’ailleurs et SURTOUT les Carêmes des orthodoxes sont des actions "ecclésiale" où chacune chacun est invité à porter le fardeau de "l'Autre"
Dans le sens de ces inter actions, il faut savoir qu'un religieux de notre église confiait tout récemment à un de ses visiteurs, que pendant le Grand Carême, il ne dînait que d'une tranche de pain grillé que QUATRE FOIS par semaine et ce après le couché du soleil.
C'était un grand gaillard dynamique, qui c'était fait la renommée publique d'un "goinfre". Ce n'était donc pas Marthe ROBIN mais un certain EUTHIME pour le plus grand bien commun et notre édification de bon "consommateur"

Un autre pourvoyeur de SAINTETE et d'ascèse pascale pour ses enfants actuels de l'église de Russie c'est le MEGALOCHEME TIKHON de CAPSALA.
Il mériterait à être connu, honoré et inscrit sur nos icône (au plus tôt)

Lui s'offrait à l'occasion de la fête de Pâques un merveilleux hareng fumé. Une fois consommé il laissait l'arrête pendue à l'air pur de la Sainte Montagne, dans son Ermitage de la Sainte Croix à Capsala. Et pour les jours de fête du reste de l'année, il trempait ce vestige de poisson dans son potage en se réjouissant de consommer régulièrement de délicieuses soupes de poissons.

Avec de tels intercesseurs contemporains, nous avons tout le temps pour nous rassasier d'un bien être récemment retrouvé, et le TRAIN de la SAGESSE viendra assez tôt nous inviter vers de nouvelles aventures sur les traces de nos anciens, car bon sang ne saurait mentir ? B.B.!

20.Posté par Vladimir.G: PETITE HISTOIRE DU CAREME le 15/04/2018 08:11
EN VÉRITÉ IL EST RESSUSCITÉ!

Pour revenir au carême, en attendant le résultat des recherches de Daniel, j'ai trouvé sur un site orthodoxe officiel une "PETITE HISTOIRE DU CAREME" que je vous donne plus loin. L'auteur, anonyme, ne donne aucune source et je vous la livre donc telle quelle, mais ce site est généralement très sérieux et imprégné d'Orthodoxie. Ce que l'on peut en retenir, c'est que la pratique du carême a beaucoup varié eu 1er millénaire et que durant le 2e millénaire elle a évolué en sens opposé en Orient (réforme hésychaste, non citée dans ce texte, durcissant les règles à Byzance d'après Mgr Job, cf. 3) et en Occident où "la discipline du jeûne s'adoucit" comme l'explique l'auteur ...

Citation:
La pratique du carême remonte aux premiers siècles du christianisme, mais a subi beaucoup de fluctuations. Il semble établi qu'au second siècle, au temps de saint Irénée, évêque de Lyon, ce jeûne était très court, un ou deux jours, sans prendre aucune nourriture. A Alexandrie, au milieu du 3ème siècle, on jeûnait toute la Semaine sainte. Les premières traces du carême ou quarantaine se trouvent au 4ème siècle, dans un canon du concile de Nicée. Ce temps était dévolu à la préparation de la fête, mais surtout à celle des catéchumènes, qui étaient baptisés à Pâques. A la fin du 4ème siècle, l'Eglise de Jérusalem respectait les quarante jours de jeûne par un carême de huit semaines, pendant lesquelles on ne jeûnait ni le samedi ni le dimanche. A la même époque, en Egypte, et au 5ème siècle à Rome, puis en Gaule, on jeûnait le samedi, et le carême était de six semaines. Pendant toute cette période, les fidèles ne prenaient qu'un repas par jour, composé de pain, de légumes, et d'eau, certains se contentaient simplement de pain et d'eau. Pendant la Semaine sainte, l'abstinence était plus rigoureuse encore : le Vendredi saint et le Samedi, on ne prenait aucune nourriture. Selon les Eglises, l'heure de ce repas différait. Comme le carême de six semaines ne correspondait pas à quarante jours, on avança, au 7ème siècle, au mercredi de la semaine précédente, le mercredi des Cendres actuel, le premier jour d'abstinence. En même temps, les trois dimanches précédant le Carême, la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime, furent inclus dans la préparation de Pâques, qui commençait ainsi neuf semaines avant la fête. C'était beaucoup exiger et, petit à petit, l'abstinence perdit de sa rigueur. L'obligation de ne manger que le soir était maintenue, mais dès le 8ème siècle, on permit à certaines personnes délicates et fragiles de prendre œufs, laitages, poisson et même vin. Au 12ème siècle, le repas fut avancé à trois heures puis à midi, au 13ème siècle. S'ensuivit donc, autorisée, une " collation du soir ". Au 17ème siècle, la discipline du jeûne s'adoucit encore et les théologiens autorisèrent les potages, les laitages et les petits poissons. Les cuisiniers rivalisèrent d'ingéniosité pour proposer aux tables royales des menus tout aussi copieux que d'ordinaire, en trouvant des arrangements avec les ordonnances de la religion.
Depuis 1949, l'Eglise catholique ne prescrit le jeûne que le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Deux jours de célébration de la mort : le rappel de notre propre mort à venir, puisque le jour du mercredi des Cendres le prêtre officiant bénit les cendres des rameaux de l'année précédente et trace avec elles sur le front de chaque assistant une croix en lui rappelant que "l'homme est poussière et retournera en poussière ", et le Vendredi saint, anniversaire de la mort de Jésus sur la croix.

source: http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/traditions/histoireCareme.htm

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