Le secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique Ekmeleddin Ihsanoglun a déclaré, à la rencontre jeudi dernier avec le président du Conseil des muftis de Russie, que les musulmans russes "sont non seulement les citoyens à part entière de leur pays, mais aussi une partie du monde musulman". Il a appelé au renforcement des relations diplomatiques entre la Russie et les pays musulmans qu'on "ne peut pas opposer".

"La collaboration entre la Russie et l'Organisation de la Conférence islamique est bénéfique aussi bien à la Russie qu'au monde musulman", a déclaré E. Ihsanoglun. Il a exprimé également l'espoir que la construction de la grande mosquée de Moscou sera bientôt achevée.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Mars 2009 à 12:31 | 7 commentaires | Permalien

Le 31 mars prochain, le Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe se réunira pour la première fois depuis l'élection du patriarche Cyrille: le site du service de presse du patriarcat l'a annoncé aujourd'hui, confirmant les rumeurs qui circulaient depuis quelques jours.

Cette réunion est très attendue dans le patriarcat de Moscou et au-delà. Devenant patriarche, Mgr Cyrille a laissé vacante la présidence du département des relations extérieures. L'évêque Marc d'Egoriev, auxiliaire de Moscou, en assure la charge par intérim. Les candidats à ce poste important ne manquent pas: certains parmi les anciens vice-présidents du département sont aujourd'hui évêques en Europe et en Russie. Il faut souligner que, selon les statuts actuels, le président du département est membre permanent du Saint-Synode...

De même, le chancelier du patriarcat sera-t-il remplacé ? En effet, le métropolite Clément de Kalouga fut le second candidat au siège patriarcal. D'autre part, en règle générale, le nouveau patriarcat signifie nouvelle chancellerie.

Il ne reste plus que quelques jours à attendre pour voir de quelle façon toutes ces questions seront résolues.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Mars 2009 à 12:10 | 1 commentaire | Permalien

Neuf Ukrainiens sur dix se disent croyants
Les sondages de l'institut international de sociologie de Kiev, dont les résultats sont publiés par l'agence Interfax, révèlent que presque 90 % des Ukrainiens se déclarent croyants.

Plus exactement: 89,5 % d'Ukrainiens disent qu'ils ont une religion. Parmi eux 53 % affirment qu'ils ont toujours cru en Dieu, tandis que 21 % confessent qu'ils n'étaient pas croyants auparavant, mais le sont devenus.

Les femmes sont en Ukraine les plus religieuses: 95 % d'entre elles se disent croyantes, par rapport à 83 % parmi les hommes. De même, les gens sont plus religieux dans les régions occidentales (97 % de croyants) que dans les régions orientales (84 %).

62 % d'Ukrainiens se disent orthodoxes (toutes juridictions confondues), 6 % gréco-catholiques (uniates) et 27 % confessent d'autres religions. 71 % d'interrogés affirment que toutes les religions doivent avoir les mêmes droits en Ukraine.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 26 Mars 2009 à 19:51 | 1 commentaire | Permalien

Le métropolite de Kiev a célébré un office à la mémoire de Nicolas Gogol
A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Nicolas Gogol, le métropolite Vladimir de Kiev a célébré à sa mémoire un office des défunts à la laure des Grottes. "Nicolas Gogol fut une personnalité extraordinaire et très talentueuse, a affirmé Mgr Vladimir, c'était un homme profondément croyant, issu d'une famille attachée à la foi orthodoxe. Demandons au Seigneur le repos pour son âme et la résurrection aux 'âmes mortes' que nous sommes' ".

Sur notre plateforme de discussion, l'article sur le potentiel missionnaire de l'œuvre de Gogol est à ce jour le plus commenté et un des plus consultés. Il faut donc croire que Gogol a des choses à partager avec les chrétiens d'aujourd'hui.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 26 Mars 2009 à 17:03 | 1 commentaire | Permalien

L'archevêque grec en Amérique compare Barack Obama à Alexandre le Grand
L'archevêque Dimitri qui est à la tête de l'archidiocèse du patriarcat de Constantinople en Amérique du Nord, a rencontré le 25 mars à la Maison Blanche Barack Obama. Dans un compte-rendu de la rencontre qui a eu lieu à l'occasion de la fête nationale de la Grèce, l'agence Associated Press signale que Mgr Dimitri a comparé le président américain à Alexandre le Grand et l'a appelé à résoudre les problèmes actuels du pays comme Alexandre le Grand avait su défaire le nœud gordien.

En réponse aux paroles de l'archevêque, Barack Obama a répondu qu'il raconterait cette comparaison flatteuse à sa femme: "On verra si mon autorité à la maison en grandira. Elle sait que le chef à la maison, c'est elle".

Par ailleurs, Mgr Dimitri a rappelé au président des États-Unis le différend entre la Grèce et la République de Macédoine. L'État grec refuse en effet que son voisin porte cette dénomination qui est celle d'une région grecque et propose que le pays s'appelle plutôt "ex-République yougoslave de Macédoine". En avril 2008, la Grèce a même mis son veto à l'adhésion de la Macédoine à l'OTAN.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 26 Mars 2009 à 16:51 | 2 commentaires | Permalien

Aujourd'hui, cela fait dix jours que ce blog collectif "Parlons d'orthodoxie" s'est ouvert. Le nombre d'articles a atteint 65, tandis que celui des commentaires a dépassé la centaine. Le moment est venu de faire un premier bilan.

Vos réactions nous sont importantes pour savoir ce qui doit être amélioré. Quel genre d'information faut-il augmenter? Y a-t-il des choses qui n'ont pas d'intérêt ou de lieu d'être sur cette plateforme de discussion?

Il est heureux de voir que le site est lu dans des pays très différents. Par ordre de décroissance: France, Belgique, Allemagne, Italie, Canada, Suisse, Russie, États-Unis, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Ukraine, Estonie, Japon, Grande-Bretagne, Liban, Roumanie, Grèce et Brésil.

Espérons que ce soit vraiment, comme on dit dans nos contrées, ad maiorem Dei gloriam.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 25 Mars 2009 à 17:03 | 16 commentaires | Permalien

Le compte rendu proposé dans La Croix du discours du président de la République française à Saint-Quentin, attire l'attention sur l'appel à la responsabilité morale. Voir aussi cet article du Figaro, "Sarkozy prône une éthique du 'capitalisme' "

Nicolas Sarkozy a enfoncé le clou en estimant qu’un dirigeant qui a mis son entreprise en difficulté ne doit pas partir avec un parachute doré : « ce n’est pas responsable, pas honnête ». Poursuivant : « Je voudrais que chacun comprenne qu’il ne peut y avoir d’économie sans morale, que lorsque l’on est patron on a le devoir d’être exemplaire, que ce devoir d’exemplarité est encore plus grand en temps de crise. Il ne doit plus y avoir de parachutes dorés, il ne doit plus y avoir de bonus, de distribution d’actions gratuites ou de stock-option dans une entreprise qui reçoit une aide de l’État, qui met en œuvre un plan social d’ampleur ou qui recourt massivement au chômage partiel. »

Nicolas Sarkozy a appelé à un plus grand partage de la valeur, sujet confié aux partenaires sociaux, précisant que si aucun progrès n’était accompli d’ici là, il demanderait au gouvernement de déposer un projet de loi. Assurant aussi : « Je n’accepterai pas qu’une entreprise qui fait des milliards de bénéfices ne se pose pas la question d’en distribuer une partie à ses salariés. »


Les Églises, elles aussi, clament depuis longtemps qu'il "ne peut y avoir d'économie sans morale". Il y a trois mois, le métropolite Cyrille (actuel patriarche de Moscou) disait dans une interview (publiée en français dans le numéro 12 du Messager de l'Église orthodoxe russe): "L'économie sans éthique n'est plus une économie au sens propre du terme". Et "l'économie ne peut être efficace si elle n'est pas fondée sur la justice sociale et la responsabilité personnelle".

Est-ce que cette crise va faire évoluer l'économie mondiale vers une plus grande responsabilité éthique?
Rédigé par l'équipe de rédaction le 25 Mars 2009 à 15:54 | 1 commentaire | Permalien

Le premier ministre bulgare exprime le soutien du gouvernement à l'Eglise orthodoxe canonique
Le site de l'Église orthodoxe bulgare publie un compte rendu de la rencontre le 23 mars entre le patriarche Maxime de Bulgarie et le premier ministre Sergueï Stanichev, un socialiste.

Selon le site bulgare, cette rencontre "a démontré le soutien de l'État et du gouvernement bulgares à l'Église orthodoxe canonique après la décision de la Cour européenne à la défense des droits de l'homme Strasbourg, partiellement favorable aux schismatiques".

A l'issue de cette rencontre, le premier ministre a déclaré aux journalistes qu'il n'y a qu'une seule Église orthodoxe en Bulgarie. "C'est avec beaucoup d'inquiétude que j'ai perçu la décision du tribunal de Strasbourg", a-t-il avoué. S. Stanichev a rappelé également que l'Église orthodoxe est une partie inséparable de l'identité bulgare et que c'est grâce à elle que le peuple bulgare a préservé son unité.

Pouvons-nous rêver qu'un jour, les autorités françaises reconnaissent, elles aussi, le rôle de l'Église catholique et du christianisme en général dans le formation de l'identité française et européenne ?
Rédigé par l'équipe de rédaction le 25 Mars 2009 à 12:52 | 21 commentaires | Permalien

L'hégoumène Pierre Mechtcherinov, directeur du centre patriarcal de la jeunesse auprès du monastère Saint-Daniel à Moscou, a partagé, lors d'un colloque à la Maison de l'émigration russe A. Soljénitsyne, son inquiétude au sujet de la fausse vision de la sainteté chrétienne qui règne actuellement dans certains milieux orthodoxes.

"La sainteté est assimilée par certaines personnes à une sorte d'héroïsme qui serait hors de portée de la majorité des chrétiens qui, selon cette fausse vision, doivent se fustiger de n'en être pas dignes". Selon le père Pierre, l'attitude des orthodoxes envers le sacrement de l'Eucharistie est une illustration de cette fausse conception de la sainteté. L'Eucharistie, à laquelle beaucoup de fidèles pratiquants ne participent que très rarement, "est transformé du sacrement quotidien et le plus indispensable en une sorte de sport avec une préparation renforcée". Ce glissement s'est opéré, dit-il, parce que "les hommes ont du mal à vivre d'une vie évangélique intérieure, cachée aux regards extérieurs".
Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Mars 2009 à 17:54 | 9 commentaires | Permalien

Alors que la presse mondiale publie le bilan des exécutions des condamnés à la peine capitale dans le monde (voir, par exemple, cet article du Monde), il est intéressant de citer ici ce que la doctrine sociale de l'Église orthodoxe russe dit au sujet de la peine de la mort et de son abolition:

Une forme particulière de châtiment est reconnue dans l’Ancien Testament : la peine de mort. Ni le Nouveau Testament, ni la Tradition, ni l’héritage historique de l’Église orthodoxe n’induisent la nécessité de son abolition. Cependant, l’Église s’est souvent fait un devoir d’intercéder auprès des autorités civiles en faveur des condamnés à mort, implorant pour eux miséricorde et adoucissement de leur peine. Bien plus, l’influence de la morale chrétienne a développé chez les hommes une attitude négative envers la peine de mort. Ceci explique qu’elle ait été très rarement employée en Russie du milieu du XVIIIe siècle à 1905. Pour la conscience orthodoxe, la vie humaine ne s’arrête pas à sa mort corporelle, et c’est pourquoi l’Église ne cesse d’entourer de son aide les condamnés à la peine suprême.

L’abolition de la peine de mort augmente les opportunités de travail pastoral et de conversion personnelle du coupable. Il est évident par ailleurs que la peine de mort ne peut avoir de sens rééducatif, rend toute erreur judiciaire irrémédiable, provoque des sentiments contradictoires dans le peuple. Aujourd’hui, de nombreux États ont aboli la peine de mort ou ont cessé de l’appliquer. Se souvenant du fait que la miséricorde envers l’homme déchu est toujours préférable à la vengeance, l’Église salue de telles initiatives des autorités politiques. Elle reconnaît par ailleurs que la question de l’abolition ou de la non-application de la peine de mort doit être résolue librement par la société, en tenant compte du degré de criminalité, des systèmes de sécurité et de justice, et plus encore de la sécurité des membres de la société.
Rédigé par le hiéromoine Alexandre le 24 Mars 2009 à 12:09 | 1 commentaire | Permalien

Patriarche Cyrille: "La crise n'est pas seulement un mal, c'est aussi une bénédiction"
A la conférence de presse à Kaliningrad, après la célébration de la liturgie le dimanche 22 mars, le patriarche Cyrille de Moscou a abordé plusieurs questions dont celle des conséquences de la crise économique pour l'activité de l'Église orthodoxe. Selon le patriarche, l'Église russe n'a pas encore subi toutes les conséquences de la crise, mais il reconnait qu'il faudra réduire le financement de certains projets. Cependant, dit-il, l'Église en Russie est habituée à supporter des difficultés et des privations bien plus importantes que l'actuelle crise.

"La crise n'est pas seulement un mal, c'est aussi une bénédiction, affirme le patriarche Cyrille. C'est une occasion de réexaminer nos valeurs, elle nous fait réfléchir." Le patriarche est convaincu que la crise aidera les hommes à accorder plus d'importance à leur travail: "Nous devons apprendre à bien travailler pour ne pas être licenciés". "Ce sont des paroles dures, a-t-il avoué, mais il faut le dire et l'Église en a le droit, parce que cela concerne aussi la vie spirituelle des gens".
Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Mars 2009 à 11:44 | 1 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)

Un article du quotidien français La Croix attire l'attention sur le rôle qu'ont joué les blogs et les forums dans les controverses sur la levée des excommunications des évêques de la Fraternité Saint-Pie X et le voyage du pape en Afrique: "Fait inédit, les catholiques eux aussi se sont emparés comme jamais d’Internet pour prendre part au débat. Certains pour soutenir Benoît XVI, mais aussi, souvent, pour exprimer leur incompréhension, voire leur désaccord avec l’institution".

La question posée dans l'article est de savoir si les "blogueurs" reflètent vraiment l'opinion publique ou seulement celle d'une minorité "branchée" et à l'aise dans ce nouveau mode d'expression.

Le phénomène touche aussi les pays orthodoxes: en Russie, par exemple, les blogs, forums et live journals pullulent. Récemment, j'ai découvert avec surprise que de très nombreux prêtres orthodoxes ont leur propre live journal où ils communiquent quotidiennement (à raison d'une dizaine d'articles par jour !) avec un cercle visiblement constant d'autres usagers de l'Internet. Sans parler de Facebook etc. Est-ce que cette activité sur le web est désormais un complément indispensable au ministère pastoral? Ou n'y a-t-il pas un risque de remplacer progressivement le contact direct avec les autres fidèles pour ne communiquer avec eux qu'à travers la "toile" ?
Rédigé par le hiéromoine Alexandre le 23 Mars 2009 à 20:54 | 1 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)

Dans la revue russe Profil, un politologue spécialisé dans l'histoire contemporaine de l'islam, Alexeï Malachenko, membre de Carnegie Endowment for international peace, croit qu'il est très probable que le régime théocratique actuel en Iran pourra, dans un proche avenir, être remplacé par un régime libéral éclairé.

"Il y a quatre ans, moi-même, j'aurais dit qu'une telle prédiction était une utopie, mais maintenant que les positions des conservateurs sont ébranlées, un Iran laïc devient une alternative tout à fait réaliste au régime actuel", écrit A. Malachenko. Il ajoute que si l'ex-président Mohammad Khatami, surnommé en Occident "ayatollah Gorbatchev", gagne les prochaines élections présidentielles en 2009, alors le pays pourra commencer des réformes libérales.

"Pas à pas, les partisans de l'État laïc pourront gagner du terrain et ils ont des chances de se trouver au pouvoir en 2025. Et là, ils auront besoin de l'expérience historique de l'Iran qui a déjà vécu une fois la modernisation".
Rédigé par l'équipe de rédaction le 23 Mars 2009 à 12:21 | 0 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)

Hier soir aux infos un jeune catholique qui venait d’être tabassé sur le parvis de Notre-Dame (rixe pro et contre préservatifs) par un militant communiste : « Je savais que le parti communiste existait encore mais je ne soupçonnais pas qu’il disposait d’une telle force de nuisance ! »

Rappelons que le texte fondateur qu’est « Le manifeste communiste » préconisait « la communauté des femmes et des enfants ». Il est vrai que le V.I.H. n’avait pas encore été détecté.

Voila quelqu’un qui n’a manifestement pas lu « Le sens et les racines du communisme russe » de Nicolas Berdiaev ainsi que « La nature du totalitarisme » d’Hanna Arendt. Ce jeune homme aurait compris grâces à ses ouvrages qu’il avait toutes les chances de se faire à nouveau tabasser dans encore mille ans. En effet, le communisme est éternel: le rêve d’installer le paradis sur terre, équitable, égalitaire, délivré du mal est vivace et renouvelable. Ses origines sont vétérotestamentaires.
N.K.
Rédigé par Nikita Krivochéine le 23 Mars 2009 à 09:16 | 2 commentaires | Permalien

Mgr Innocent considère qu'il "n'est pas convenable d'instrumentaliser le dialogue entre les Eglises"
Dans l'interview récente accordée au Messager et au site de l'Église orthodoxe russe en France, l'archevêque Innocent de Chersonèse aborde l'élection du patriarche Cyrille de Moscou, les défis des communautés orthodoxes russes en France et le dialogue avec les autres juridictions orthodoxes, ainsi qu'avec l'Église catholique.

Selon l'archevêque, le diocèse de Chersonèse qui a la charge pastorale des communautés orthodoxes russes en France "a vocation à être un pont entre les chrétiens de France et ceux de Russie. Vivant en France, nous devons toujours avoir à l’esprit le rôle particulier qu’a l’Église catholique romaine dans ce pays. Nous sommes heureux d’entretenir de bonnes et fraternelles relations entre le diocèse de Chersonèse et l’Église catholique qui est en France. La visite du patriarche Alexis à Paris en 2007 et celle du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, à Moscou en 2008, ont été des moments historiques qui ont renforcé nos liens."

"Je pense, ajoute Mgr Innocent, que toutes les Églises orthodoxes représentées en France seront d’accord avec moi pour dire qu’il faut déployer des efforts permanents afin que règne entre les chrétiens de France une plus grande confiance et une sincère bienveillance. Chaque Église orthodoxe, étant par définition indépendante et autonome, doit, me semble-t-il, travailler activement dans cette direction, parce que c’est important pour tous les chrétiens de France."

De même, l'archevêque insiste sur le fait qu' "aucune des Églises orthodoxes ne doit prétendre à un monopole ou à une suprématie dans les contacts et le dialogue avec l’Église catholique romaine, les autres Églises chrétiennes et les institutions publiques françaises. Il est tout à fait inacceptable qu’une Église orthodoxe, recherchant ce monopole, fasse pression, par l’intermédiaire de ses hauts représentants, sur les membres de l’Église catholique et de la société civile qui œuvrent au développement des contacts avec l’Église orthodoxe russe. Nous sommes profondément chagrinés par de tels agissements, car il n’est pas convenable d’instrumentaliser le dialogue entre les Églises au profit d’une seule juridiction orthodoxe. Il convient plutôt d’unir les efforts de tous les chrétiens face aux défis actuels communs et de se soutenir mutuellement."
Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Mars 2009 à 21:20 | 22 commentaires | Permalien | Trackbacks (0)

Je viens d’apprendre sur le site de l’Église catholique de France que la Conférence des évêques de France a approuvé la nomination pour trois ans de Frère Franck Lemaitre à la direction du Service pour l’unité des chrétiens.

Il remplacera dans cette mission le père Michel Mallèvre qui avait auparavant tenu ce poste pendant six ans. C’est vers la fin du mandat du père Mallèvre que se situe la visite en France du défunt patriarche Alexis II. Peut-on surestimer l’importance de cette visite pour toute l’Europe chrétienne ? Certes non, il s’agit d’un évènement qui, comme disent les Allemands, « a fait époque ». Or, le père Mallèvre ne s’est pas beaucoup impliqué pour faciliter et organiser le voyage du patriarche. Le souhaitait-il vraiment ?

N’oublions pas, toutefois, de nous réjouir de la visite de Mgr Maurice Gardès, président du Conseil pour l’unité des chrétiens, à Moscou, ceci pour préparer le voyage d’Alexis II en France.

Le séjour du défunt patriarche nous a laissé à tous des souvenirs inoubliables : allocution à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, prières communes devant la Couronne d’épines dans la cathédrale Notre Dame de Paris, office des défunts au cimetière orthodoxe de Sainte Geneviève des Bois, audience très constructive et amicale chez le Président de la République. A cette occasion le patriarche a pu fraternellement s’entretenir avec le cardinal Roger Etchegarray, son vieil ami.

Les relations entre les orthodoxes russes et les catholiques de France se sont resserrées, un tournant radical vers le mieux a été pris, bien des choses restent encore à accomplir.
Rédigé par Nikita Krivochéine le 21 Mars 2009 à 21:52 | 17 commentaires | Permalien

Le quotidien russe "Vedomosti" affirme que dans les années 1980 Ronald Reagan avait cherché à faire évoluer le régime communiste à l'aide de la foi en Dieu. Le journal se réfère aux enregistrements des conversations entre Reagan et Gorbatchev, conservés à la bibliothèque Reagan en Californie. Les notes rapportent que le président américain voulait convaincre Gorbatchev que Dieu existe.

Reagan et Gorbatchev se sont rencontrés à maintes reprises entre 1983 et 1985. Connu comme un optimiste, le président américain était dès cette époque persuadé que Gorbatchev pouvait changer le cours de l'histoire de l'Union soviétique et croyait que la religion y serait un des principaux facteurs. Reagan pensait que le système soviétique était vulnérable à cause de son attitude négative envers la religion.

Vedomosti raconte qu'un jour Reagan demanda à Gorbatchev ce qui adviendrait à l'Union soviétique si les religions retrouvaient leur liberté de culte et d'expression. Gorbatchev ne répondit pas directement à la question, mais avoua qu'il avait été "baptisé dans l'enfance", mais ne croyait plus en Dieu et que "cette évolution reflétait celle de la société soviétique".
Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Mars 2009 à 17:50 | 0 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)

L'agence catholique Zenit rappelle dans sa lettre électronique d'hier que le lundi 16 mars, le Grand-duc Henri II de Luxembourg a dû promulguer la loi légalisant l'euthanasie adoptée par les députés le 18 décembre dernier.

Après les Pays-Bas et la Belgique, le Luxembourg devient donc le troisième pays de l'Union européenne à dépénaliser l'euthanasie. Rappelons que le Grand-duc ne voulait pas signer ce texte, ce qui est à l'origine d'une évolution constitutionnelle majeure limitant les pouvoirs du souverain : désormais, il ne peut plus que promulguer les lois et non plus les sanctionner comme par le passé.

Par ailleurs, en France, les députés verts Noël Mamère (Gironde), François de Rugy (Loire-Atlantique), Yves Cochet et Martine Billard (Paris) devraient déposer aujourd'hui une proposition de loi visant à dépénaliser l'euthanasie, alors même que sort le livre de Denis Labayle "Pitié pour les hommes, l'euthanasie, le droit ultime" et qu'est lancé un manifeste signé notamment par les députés Henriette Martinez (UMP) et Manuel Valls (PS).


Devons-nous, orthodoxes en Europe, nous en inquiéter ?
Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Mars 2009 à 12:35 | 5 commentaires | Permalien

Pour le vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, le père Vsévolod Tchapline, le principal danger pour la Russie contemporaine n'est pas la crise économique en tant que telle, mais l'éventuelle division de la société qu'elle peut engendrer: "Je crois que le principal danger qui découle des problèmes économiques, ce ne sont pas les conséquences économiques en elles-mêmes, mais les tentatives de diviser la société selon des critères sociaux et régionaux".

Le père Tchapline est persuadé qu'au XXe siècle les conditions de vie en Russie étaient bien pires qu'actuellement et "pourtant nous trouvions les forces nécessaires pour garder l'unité sociale et étions capables de répondre aux défis les plus difficiles".

"La Russie ne survivra pas à une deuxième révolution comme celle de 1917. C'est pourquoi, il faut faire tout le nécessaire pour que la société russe comprenne que les conflits sociaux se transforment facilement en conflits ethniques et régionaux. Ces conflits ne rendront jamais et personne heureux, ne résoudront pas les problèmes économiques, mais conduiront à des difficultés encore plus grandes. Ces dernières peuvent être suivies de l'anarchie. Et l'anarchie est toujours suivie par la dictature", a affirmé le père V. Tchapline.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Mars 2009 à 11:41 | 0 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)

Patriarche Barthélemy: Chiara Lubich a été un don pour les orthodoxes comme pour les catholiques
L'agence de presse Zenit cite les propos du patriarche Barthélemy de Constantinople sur Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari. Selon le patriarche, elle fut un "don non seulement pour l'Église de Rome, dont elle fut une fille fidèle et active, mais aussi pour notre Église de Constantinople".

Le patriarche Barthélemy lui a dédié son homélie à la fin de l'office des vêpres le 22 mars, premier anniversaire de la mort de Chiara Lubich. L'office était célébré dans l'église de la Mère de Dieu à Belgrad Kapi à Istanbul. Une délégation catholique venue de Rome y participait. "Aujourd'hui, nous ne sommes pas en deuil, mais dans la joie, a déclaré le patriarche, se souvenant "de la force désarmante et persuasive du sourire" de Chiara Lubich.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 20 Mars 2009 à 16:31 | 1 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)



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