A Moscou, les catholiques aussi ont leurs paroisses
Marlène Brocard (Pour Aujourd’hui la Russie)

Si les catholiques représentent moins de 1% de la population en Russie, 27 messes sont toutefois célébrées tous les dimanches à Moscou, en 12 langues différentes, par les représentants ecclésiastiques de chaque communauté étrangère.
«La communauté catholique à Moscou, et même en Russie est insignifiante. Nous sommes comme les Tibétains en France», révèle le Père Michaël John Ryan, prêtre irlandais de la paroisse Notre-Dame-de-L'Espérance, qui officie à la cathédrale de L'Immaculée Conception.

Deux paroisses, deux visages

A Moscou, il existe deux églises qui accueillent les catholiques: l'église Saint-Louis-des-Français et la cathédrale de L'Immaculée Conception.

La majorité des catholiques francophones et pratiquants se retrouvent à l'église Saint-Louis. Édifiée en 1830, l'église accueille deux paroisses, Saint-Louis pour les Français, et Saint Pierre et Paul pour les russophones.Située dans le quartier de Chisty Prudie, en face du lycée français, la paroisse Saint-Louis est un échantillon représentatif de la population française expatriée à Moscou.
«La majorité des fidèles francophones de notre paroisse, environ 500 personnes, est représentée par les expatriés d'entreprises françaises», explique le Père Adrien Masson, curé de Saint-Louis. «Ils sont souvent en Russie pour une durée limitée, par conséquent tous les ans, le visage de la paroisse change du tiers.»

A Moscou, les catholiques aussi ont leurs paroisses
Mais la communauté catholique est loin de se résumer aux seuls expatriés francophones.

La cathédrale de L'Immaculée Conception, avec le Père Michaël, a pour particularité d’être multiculturelle : elle accueille des Africains, des Asiatiques, des Suisses, des Belges, des Québécois: «Et tous statuts sociaux confondus: femmes de ménage, chauffeurs, diplomates, étudiants, anciens séminaristes et même footballeurs...», énumère le Père Michaël.

Une Eglise fédératrice et cosmopolite

L'église Saint-Louis-des-Français et la cathédrale de L'Immaculée Conception ont beau accueillir des populations différentes, elles ont en commun le même esprit fédérateur.
«Tous les pratiquants se connaissent. L'église est un lieu de rencontre où les étrangers trouvent du réconfort auprès de Dieu et retrouvent, si ce n'est leurs amis, des personnes venant d'un même pays, parlant la même langue», explique le Père Michaël.
Le Père Adrien rappelle que «le sol de notre église est foulé par une multitude de communautés d'origines différentes et nous n'avons pas besoin de démontrer que l'Eglise est un lieu universel. C'est un peu Saint-Pierre de Rome, en beaucoup plus petit, certes.»
Contrairement aux fidèles de l'Hexagone, la communauté à Moscou est jeune, représentée par des couples entre 30 et 40 ans, avec des enfants. D’après le Père Adrien, ses paroissiens semblent plus impliqués qu'en France, notamment en regard des enfants inscrits au catéchisme.

Des relations inexistantes avec l'Eglise orthodoxe

«Les liens avec l'Eglise orthodoxe sont presque inexistants», avoue le Père Michaël. Un état confirmé par le Père Adrien, qui précise qu’il n'y a pas de querelles, cependant, l'Eglise orthodoxe fait parfois preuve de défiance vis-à-vis de la communauté catholique.,,,SUITE Aujourd’hui la Russie

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Août 2011 à 22:36 | 3 commentaires | Permalien



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