A la fac : « Pourquoi tu fais de la théologie, tu veux être curé ? »
Théo du Couedic

« Ah tu es en théologie… Tu veux être bonne sœur ? » C’est le genre de propos qu’entendent sans arrêt les étudiants en sciences religieuses de l’Université catholique de l’Ouest. Maylis, 22 ans, rétorque volontiers :

« Moi je suis fiancée, et je veux une flopée de gamins. »

Cette faculté à Angers est la seule avec celle de Strasbourg à proposer un diplôme d’Etat. Dans le bureau des étudiants de la faculté de théologie, à proximité de l’aumônerie, tous les âges et les profils se confondent. Dans cette promotion, trois étudiants ne sont pas baptisés. Et tout le monde n’est pas croyant. Le doyen, Ludovic Danto, explique que « c’est une tendance qui date de moins de cinq ans » : « On n’aurait jamais vu ça avant. Ils seraient partis étudier la philo ou l’histoire. Et forcément, cela pose des questionnements. »

Par exemple : peut-on faire de la théologie sans être croyant ? Cela ne suppose-t-il pas un acte de foi ? Tous les théologiens ne sont pas d’accord sur la réponse.

« En aucun cas un cours d’endoctrinement »

Certains sont là pour leur culture personnelle, d’autres pour les manifestations contemporaines du religieux. Des jeunes qui n’avaient pas envisagé d’études religieuses, mais qui changent d’avis en découvrant certains intitulés de cours.

Pour Ludovic Danto, « quelqu’un qui rentre ici ne sait pas exactement ce qu’il veut faire ». Il dit qu’à la sortie, les diplômés rejoignent quatre principaux domaines d’activité :

- les métiers du livre,
- le journalisme,
- l’enseignement,
- le tourisme.

Intellectuellement, les études théologiques sont comparables à d’autres. Au programme, des cours d’histoire, de philo, de religion et de théologie morale, qui interrogent des sujets de société :

« L’idée étant de comprendre le positionnement “adverse”. Ce n’est en aucun cas un cours d’endoctrinement. » Ils sont aussi là pour faire de l’archéologie biblique, pour travailler dans l’édition ou devenir prêtre : cinq jeunes ont exposé leurs motivations à Rue89. SUITE "Le nouvel Observateur"

Rédigé par Vladimir Golovanow le 2 Avril 2014 à 22:01 | 15 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par justine le 03/04/2014 13:51
Il y a évidemment "théologie" et théologie. La "théologie" entre guimets, académique, hors de l'église, discipline purement historique et philosophique, n'a rien à voir avec la théologie authentique de l'Eglise, laquelle signifie "connaissance de Dieu" et ne s'apprend pas dans les écoles, mais dans la vie, par la pratique des divins commandements, et s'obtient par la Grâce du Saint Esprit. Selon la définition des Saints Peres "est théologien qui prie vraiment". L'Eglise Russe a cette excellente tradition d'attacher ses grandes écoles théologiques à des monastères (Laure St Serge p. ex. ou Holy Trinity Seminary à Jordanville), ce qui assure que la théologie reste organiquement incorporée à la vie en Eglise. Je pense que le détachement de la théologie de la vie ecclésiale et son incorporation au monde universitaire séculier est un phénomène de décadence et d'aliénation qui ne peut avoir que des conséquences néfastes et aboutir à la déformation totale de la théologie orthodoxe.

2.Posté par Vladimir.G: Il y a aussi des écoles théologiques orthodoxes en dehors des monastères le 03/04/2014 16:06
C'est de fait le cas des principales universités théologiques de Moscou et de St Saint-Pétersbourg (St Serge de Radonège constitue une exception historique) et aussi à l'étranger: St Vladimir, ITO St Serge de Paris... je connais moins bien les autres Eglises, mais cela semble aussi être la situation majoritaire.

De nombreuses chaires de théologies ont aussi été fondées dans des universités civiles en Russie et je pense que c'est un moyen de répandre la théologie dans le milieu intellectuel. Le patriarche Cyrille avait appelé à "faire sortir la théologie des laboratoires"; cela me semble en être un moyen comme le montrent les interviews de ces jeunes dont quatre sur cinq ne semblent pas se diriger vers le sacerdoce: ils répandront la bonne parole autour d'eux en connaissance de cause!

3.Posté par Daniel le 03/04/2014 17:40
La théologie coupée de la vie liturgique constitue la vraie théologie de laboratoire car elle n’est pas vécue personnellement, mais juste intellectuellement.

4.Posté par Clovis le 05/04/2014 22:37
Je pense que c'est exactement le but de ces cours de théologie, le côté "laboratoire" , libre à chacun de pousser la porte de l'église. Pour le reste il y a les séminaires. Le fait est qu'en France comme il est précisé dans l'article seule deux facs donnent des diplômes d'état. C'est aussi important à l'heure actuelle. Pas de quoi hurler au loup : décadence, aliénation, conséquences néfastes, déformation toatale... En une seule phrase... Quand justine profère de tels anathèmes ex cathedra en seule gardienne de la vraie foi, on remercie Dieu que seuls les hommes aient accès à la prêtrise. ;-))

5.Posté par Vladimir.G: le 05/04/2014 23:10
"On remercie Dieu que seuls les hommes aient accès à la prêtrise. ;-)) "

Bien imprudent, cher Clovis. A votre place je me méfierais: un pseudo peut en cacher un autre. Les écrits de "Justine" ne choqueraient pas sous la plume d'un zélote athonite!

6.Posté par Clovis le 06/04/2014 22:54
Croyez-vous ? ;-)

7.Posté par Marie Genko le 09/04/2014 10:35
Désolée, mais pour moi, c'est Justine qui a raison!

Comment comprendre l'enseignement du Seigneur sans l'aimer et le prier quotidiennement?

Un enseignement académique éloigne de l'HUMILITE, humilité qui est si indispensable au coeur de chaque chrétien, et à plus forte raison à celui qui a accumulé beaucoup de savoir!
Car car la tentation de celui qui sait, est de se croire mieux à même de trancher, de décider pour autrui, de s'enfoncer dans les ténèbres du sophianisme ou de toute autre doctrine erronnée!

Celui qui sait est plus vulnérable que tout autre à la tentation de l'Illusion et à celle de l'Orgueil!

8.Posté par Clovis le 09/04/2014 11:32
Libre à vous chère Marie, ;-))

Mais juste quelques remarques, en quoi un enseignement de théologie à la faculté dispenserait-il d'aimer et de prier quotidiennement le Bon Dieu ?

Je pense que ce que vous dites sur l'enseignement et l'humilité, concerne plus l'homme ou la femme que l'enseignement en lui-même. Il en va ainsi de toutes les disciplines, cependant je suis d'accord avec vous pour dire et pense que les tenants et les aboutissants qui concernent la théologie sont bien plus graves.
Etant admiratif de la "foi du charbonnier", je constate tous les jours que beaucoup ayant une maigre connaissance de la religion (qu'ils étalent pourtant à l'envie) se prennent très vite pour des docteurs et des zélotes, pour reprendre un terme cher à Vladimir. Soit ils ont trop lu, soit pas assez. Mais dans les deux cas, cela ne convient pas. Saint Thomas d'Aquin ne se méfiait-il pas de l'homme d'un seul livre ?
Aujourd'hui on va à la fac pour avoir un diplôme, moins pour apprendre, si l'on veut approfondir, on va à l'église ou au séminaire, mais au final tout revient à l'homme et à sa liberté.

La seconde question fondamentale que soulève cet accès aux études supérieures est aussi la raison : fait-on se genre d'études par confort personnel ? Pour se cultiver "histoire" de ou réellement et sincèrement par vocation ? C'est ici que se joue tout, l'humilité ne s'apprend pas qu'à la faculté, c'est une qualité que l'on a ou pas, que l'on peut obtenir si on le souhaite avec effort.
On ne va pas supprimer les études par ce que des étudiants n'auraient pas de raisons suffisamment claires et précises, ni l'humilité adéquate. Il faut cesser de déresponsabiliser l'homme.

9.Posté par Marie Genko le 09/04/2014 14:06
Cher Clovis,

Vos remarques sont fondées, toutefois je veux souligner que je n'ai jamais écrit :

"un enseignement de théologie à la faculté dispenserait-il d'aimer et de prier quotidiennement le Bon Dieu ?"

et je ne l'ai pas sous entendu non plus!

Je pense simplement que nous sommes tous vulnérables et que le théologien a certainement besoin, plus que tout autre étudiant, d'être entouré et porté par un cadre de prières!

Vous savez nous sommes nombreux ici à exprimer non pas notre savoir, (le miens est plus que rudimentaire) mais plutôt ce qui est essentiel à nos yeux, c'est à dire notre compréhension de notre Orthodoxie!
Cette Orthodoxie si précieuse à nos coeurs et dont nous souhaitons garder la pureté contre vents et marées!
Cette Orthodoxie que chacun d'entre nous doit protéger contre ce Nouvel Ordre mondial, qui nous entraîne dans ses hérésies!

10.Posté par Clovis le 09/04/2014 18:42
Chère Marie

Au temps pour moi, vous avez écrit : "Comment comprendre l'enseignement du Seigneur sans l'aimer et le prier quotidiennement?" d'où ma réaction.

Vous avez raison, mais rassurez-vous je ne prétend pas donner des leçons à qui que ce soit, surtout en matière d'orthodoxie, n'étant que depuis cinq ans "converti".

11.Posté par Epuisement professionnel: Malades de leur travail, les curés ont un sacré blues le 24/12/2014 14:55
C’était il y a pile onze ans. Le 25 décembre 2003, jour de Noël, l’abbé Jean-Marc de Terwangne termine la rédaction de sa lettre d’adieu. Après huit jours de descente aux enfers, sa décision est prise : il va se suicider au volant de sa voiture. Seul dans la maison de ses parents, il jette un dernier regard ému sur ses photos de famille. Le curé est prêt à passer à l’acte. C’était inattendu : ses parents rentrent à la maison plus tôt que prévu. Ils ne le savent pas encore, mais ils viennent d’empêcher leur fils de commettre l’irréparable.

Pour l’abbé, cette arrivée prématurée est un signe de Dieu. Il décide alors de se reprendre en main, de lutter et de s’en sortir.

"Non-stop"

Les problèmes de l’abbé de Terwangne ont commencé quelques années plus tôt. Ordonné prêtre en 1999, il connaît un échec lors de sa première affectation, pour cause de problèmes relationnels avec son responsable de l’époque. Eprouvé par les conflits, il demande sa mutation, ce que le diocèse accepte.

L’abbé de Terwangne atterrit alors dans une paroisse où le curé responsable est gravement malade. Au printemps 2003, ce dernier décède subitement et le jeune prêtre doit prendre sa succession au pied levé. Il se retrouve alors avec la gestion d’une paroisse de 16 000 habitants, dans le Brabant wallon.

La tâche devient rapidement éprouvante, l’abbé se sent totalement isolé. D’autant qu’il prend ses fonctions au moment le plus chargé de l’année, entre avril et septembre, époque où l’on célèbre les mariages et les baptêmes.

"Sur le plan humain, cela fait une conjonction de situations , analyse-t-il. Pendant six mois, c’était du non-stop. Et quand je dis non-stop, c’est non-stop. Sept jours sur sept. Et ce n’était pas des horaires de fonctionnaires de 8 heures du matin à 17 heures."

"Le crash"

Au surmenage s’ajoutent des cas de détresse humaine, de deuil notamment. C’en est trop. Le curé désespère de sa situation, sent que son corps et son esprit arrivent à épuisement. Malgré ses appels au secours, la hiérarchie ne réagit pas. "Je n’ai pas eu l’aide demandée et je me suis senti un peu seul, par rapport à mes responsables."

Puis arrive le jour du "crash". Le 17 décembre 2003, l’abbé déjeune au milieu de ses frères. Scène banale, le téléphone sonne. Un événement mineur, mais qui le fait pourtant exploser intérieurement. "J’entends ce coup de fil. Et je prends conscience du fait que je ne peux plus rien faire. Et que, même si c’était pour un baptême, un enterrement ou n’importe quoi, je ne suis plus en état de rencontrer une personne en demande." Il est "désintégré".

Le prêtre prend rapidement les choses en main, annule ses rendez-vous et va consulter un médecin le soir-même. Diagnostic : dépression. Un mal qui va l’accabler pendant dix mois : il ne dort plus, ne mange pas et pleure beaucoup.

"Epuisement professionnel"

La plupart des prêtres confirment qu’un ou plusieurs de leurs frères ont déjà fait face à un burn-out. Mais les langues ont beaucoup de mal à se délier. Les curés sont pourtant confrontés de manière chronique au stress et au surmenage, un terreau fertile pour l’épuisement professionnel.

"Le burn-out est un processus assez long, qui met environ une dizaine d’années avant de se révéler , explique le professeur Philippe Corten, psychiatre et psychologue médical, à la Clinique du stress, au CHU Brugmann de Bruxelles. Le patient tente en permanence de s’adapter, jusqu’à en perdre le sens des réalités. Il perd peu à peu ses émotions et devient cynique."

Un jour, la victime craque. Le corps et l’esprit disjonctent. S’ensuivent des fatigues très intenses, l’incapacité d’exercer des activités de plus de deux à trois heures par jour, des pertes de mémoires, des problèmes de concentrations ou encore une irritabilité exacerbée. Afin de prévenir le burn-out, les prêtres doivent faire le point sur leur mode de vie, comme le remarque la psychanalyste Tine Van Belle : "Est-ce que je dors bien ? Est-ce que je mange bien ? Ai-je des contacts sociaux en dehors de mon travail ? Est-ce que je prends des vacances ? Ai-je un ou deux soirs de libre par semaine ?"

Impossible de s’arrêter… SUITE

12.Posté par justine le 24/12/2014 18:01
Voilà ce qui arrive quand on est "prêtre professionnel" au lieu d'être "vocationnel" et quand on a le malheur d'appartenir a une "église" privée de la Grâce. Le sécularisme du christianisme occidental fait pitié. Revenez donc à l'Eglise du Christ et désaltérez-vous aux sources vives!

13.Posté par Tchetnik le 24/12/2014 21:21
Il peut y avoir aussi bien des problèmes psychologiques, affectifs, de ras-le-bol et autres chez les prêtres de l'église Orthodoxe aussi...

Ce qui est logique, les hommes n'étant pas des supermen, ayant leurs limites dans leurs qualités, dans leurs défauts, dans ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas supporter. Et les prêtres dans l'église orthodoxe peuvent être admirables comme discutables (ne parlons même pas des évêques, il y aurait de quoi faire un remake de "The last Don" ou du "Godfather"...). Et les conditions auxquelles ils sont soumis ne sont pas toujours ni simples, ni faciles.

Une des plus grosses erreurs serait de croire que, parce que nous sommes dans la véritable Église (ce qui es vrai) les croyants en général et les prêtres en particulier auraient une force surhumaine (physique comme psychologique) et seraient ainsi dispensés de se sanctifier et de remettre en cause les aspects déchus de leurs personnes. Et de se croire à l'abri de toute tentation de découragement, de toute fatigue, de toute faiblesse.
Quant aux prêtres "professionnels", Dieu sait qu'au sein de L'église Orthodoxe, ils sont légion...
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14.Posté par Nicodème le 25/12/2014 07:41
"quand on est "prêtre professionnel" au lieu d'être "vocationnel" "

Cette remarque ne correspond pas à al réalité , Justine . Aujourd'hui , càd depuis quasiment 50 ans , l'immense majorité des prêtres de l'ECR sont "vocationnels" . S'ils sont ds l'ECR , ce n'est pas par choix , car le choix n'existe pratiquement pas . Le catholicisme romain imprègne encore toute la société occidentale , c'est comme ça . Et auraient-ils été ds une église ortho , parce qu'ils auraient découvert l'orthodoxie en occident , que cela aurait été à peu près pareil . A une nuance près : l'affaire du célibat . Dramatique erreur dans laquelle s'obstine l'Eglise romaine d'occident depuis le XI ième siècle (lire à ce sujet l'excellent livre d'André Gouze :"une église condamnée à renaître" .. Je souhaite ardemment que les églises orthodoxes en occident ou ailleurs , ne refassent pas la même erreur . A ce sujet , je suis assez inquiet au sujet du séminaire d'Epinay sous Sénart . Il me semble que la plupart de ces séminaristes ne sont pas mariés . Ils ne mesurent pas le poids inhumain d'un célibat qu'ils s'imaginent facile à porter . Le soutien de son épouse , la femme qu'on aime et qui vous aime , est plus qu'indispensable pour celui qui a la charge des âmes . Et cela multiplie les possibilités du prêtre (cf la vie d'Almexandre Men) , au lieu de les réduire , comme le croit , à tort , l'ECR ..

15.Posté par justine le 25/12/2014 15:54
A Tchetnik, post 13 et Nicodeme post 14: Certes, ils ne sont pas à l'abri de ces choses dans l'Eglise Orthodoxe non plus, surtout quand ils sont "professionnels", mais la différence, c'est que dans la Sainte Eglise, il y a moyen de s'en guérir, vu que l'Eglise est l'hopital et qu'il y a le Médecin infaillible et les médicaments efficaces.

16.Posté par Nicodème le 26/12/2014 11:16
"dans la Sainte Eglise, il y a moyen de s'en guérir, vu que l'Eglise est l'hopital et qu'il y a le Médecin infaillible et les médicaments efficaces."

J'ai envie de dire "no comment" , mais d'abord , c'est anglais , ensuite , ce serait céder à la facilité . Je n'aurai pas la prétention , chère Justine , de vous faire changer d'avis. Voyez-vous , je suis allé , à Noël , et chez les zorthos , et chez les ktos .

A des heures différentes , évidemment , n'étant pas doué de la bilocation ..:-)) Je vais vous faire plaisir , force a été pour moi de constater que , chez les zorthos (Constantinople , tradition russe) , on a passé notre temps à dire et redire en tous sens le Mystère. A la fin , ça finit par entrer ds le cœur , en traversant nos nuques raides . Surtout lorsque c'est porté par une belle polyphonie .

Chez les ktos , de bonnes choses certes , le mystère est dit explicitement , notamment par les lectures , encore qu'on n'insiste pas beaucoup sur la divino-humanité du Christ , mais paf , dès l'homélie , on tombe très vite ds l'humanisme à deux balles. Cela étant , je reste absolument persuadé que , primo , les gens ne sont pas responsables de l'histoire des églises où ils se trouvent , la plupart du temps parce que , comme Obélix , ils sont "tombés de dans quand ils étaient petits" , secundo , la construction de l'"orthodoxie" au cours de l'histoire traîne, avec elle les scories, d'innombrables déchirements dûs non à la recherche de la vérité mais à l'orgueil humain . Je désapprouve absolument le contenu de Dominus Iesus , incroyable d'arrogance , et désapprouve la notion de "redintegratio" , cependant , pour moi , il y a une seule Eglise , "une , sainte , catholique (au sens littéral) et apostolique" ,comme nous le disons ds le credo de Nicée-Constantinople , mais elle est déchirée en multiples factions qui s'arcboutent sur un aspect de la foi qu'elles ont reçues , et le plus souvent , par ignorance de la tradition des Pères , et , sans doute un peu à cause de St Paul , de la tradition de la première église qui était juive : les 15 premiers épiscopes de Jérusalem , selon Eusèbe de Césarée , étaient juifs . L'unité se fera par un retour aux sources . Et elle ne se fera que si les chrétiens ou prétendus tels acceptent de s'aimer , malgré l'énormité des différences qu'ils perçoivent . St François de Sales , mon saint patron (damned , j'vais m'faire repérer!!) , l'homme qui , par un travail immense et patient de reconquête des esprits , a ramené la Savoie ds la foi de l'Eglise romaine , quand même plus près de 'l"orthodoxie" que du calvinisme , disait à une de ses dames chargée d’œuvres , "ne dites jamais à quelqu'un qu'il est hérétique!" " , car alors vous fermerez son cœur pour toujours .

Voilà , chère Justine , le conseil que je vous donne , si vous voulez arriver à convaincre qui que ce soit . Et le deuxième le précède : faites comme le Christ: avec "le jeune homme riche " , regardez le et aimez le . Je conçois que , dans les échanges virtuels de la Toile , ce soit chose malaisée , mais je parle pour la vie réelle où nous rencontrons des êtres faits de chair et de sang .

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