A propos de la situation au sein de l'Archevêché: "Ne pas répudier le patrimoine"
Moscou (Mensuel KIFA , avril 2013)

Le 15 janvier 2013 Mgr Gabriel (de Vylder), archevêque de Comane, qui a pendant 10 ans été à la tête de l’ Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale a dû quitter sa chaire pour de graves raisons de santé. Le Métropolite Emmanuel, de France, Président de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France a été nommé locum tenens de l’Archevêché. Conformément aux statuts il doit faire procéder aux élections d’un nouvel archevêque dans un délai de quatre mois, c’est-à-dire avant le début de mai. C’est l’Assemblée de l’archevêché constituée de représentants du clergé et des laïcs qui procède statutairement à cette élection. Cependant, et c’est pour la première fois depuis que cette entité existe, que la liste des candidats établie le 13 février par le Conseil de l’archevêché n’a pas a été approuvée. Dans une lettre datée du 4 mars le patriarche Bartholomé a proposé au locum tenens d’assumer ses responsabilités à titre provisoire en tant qu’exarque du patriarche. Par conséquent l’Assemblée générale qui devait se tenir les 29 et 30 mars pour procéder à l’élection a été remplacée par une Assemblée extraordinaire sans pouvoir décisionnel. La rédaction de KIFA a sollicité à ce sujet les commentaires de M. D.Struve en russe et du père Georges Kotchetkov

A propos de la situation au sein de l'Archevêché: "Ne pas répudier le patrimoine"
KIFA : - L’archevêché est menacé de disparition. N’y a-t-il pas eu des erreurs commises peut-être dans le passé qui ont conduit à une cette situation ?

Le père Georges : - Cette situation est l’aboutissement d’une longue période, d’un chapitre important qui est sur le point de se fermer. Une étape nouvelle a commencé dans la vie de l’Eglise russe et de tout ce qui lui est lié.La tradition dite « Eulogienne » et l’exarchat russe en Europe occidentale ont une très grande importance pour toute l’Orthodoxie, pour l’Eglise russe et pour la Russie. Tout ceci ne saurait être ignoré ou sous-estimé. La juridiction « Eulogienne » a réuni les meilleurs esprits, nombre de grands hommes, a donné des saints à la diaspora russe. Ces personnalités attirent jusqu’à présent ceux, partout dans le monde, qui veulent aller de l’avant sans revenir sur le passé.

Jamais cette entité n’a été d’apparence forte ou grande, elle a toujours vécu au bord de la misère mais a maintenu sa liberté. L’archevêché a toujours été lié avec la Russie, avec son histoire. Son souhait était de retourner dans le pays et de acquitter de ses dettes à l'égard de la Patrie. Comment ne pas admirer ceux dans l’émigration russe qui ont quitté leur pays malgré eux et qui s’estimaient toujours être les débiteurs de la Russie, de l’Eglise russe et de son peuple. Ils savaient que le cataclysme qui avait frappé la Russie et qui avait détruit ce grand pays, sa grande culture et son grand peuple ne pouvait s’éterniser et devait tôt ou tard disparaître. On espérait d’abord que ce serait bientôt et l’on y travaillait d’arrache-pied et dans l’abnégation. C’était un véritable élan créateur. Mais certains de ces émigrés étaient porteurs des défauts, voire des péchés, de l’ancienne société russe. Souvent ils étaient divisés, ils n’aspiraient pas à l’unité, ne percevaient pas leur vocation à tous et à chacun. Souvent ils ne voulaient pas et ne pouvaient pas se comprendre les uns les autres ; il leur arrivait d’idéaliser à la fois l’ancienne et la nouvelle Russie. Ils voulaient voir la Russie dans toute sa beauté ce qui les conduisait à préconiser la vocation messianique mondiale du peuple russe. C’était, certes, une grave erreur. Parfois le mal auquel ils ne pouvaient efficacement résister à cause de l’absence d’unité parmi eux pénétrait dans leur propre milieu. Je ne pense pas en l’occurrence aux divisions au sein de l’Eglise, c’est un sujet à part.

Et voilà que cette grande histoire touche à sa fin.
Il nous faut établir le bilan du XX siècle. Malheureusement cette tâche n’est toujours pas accomplie en Russie où il fallait tout d’abord accepter la portée spirituelle de l’exploit des Nouveaux martyrs et confesseurs et s’imprégner de leur expérience. Elle ne l’est pas non plus hors de la Russie où il fallait adopter la même démarche à l’ égard des grands ancêtres de l’émigration. Il y là inaboutissement et approche erronée. La Russie reste l’otage d’une idéologie omniprésente, otage de ses préjugés et de ses contradictions. Nous ne nous sommes pas libéré de la confusion que les décennies communistes ont semées dans les âmes. Décennies de crimes terribles et d’admirables exploits de sainteté. Les Russes de la diaspora n’ont pas eu la sagesse indispensable pour comprendre qu’en préservant sa liberté et son patrimoine spirituel il fallait faire plus pour sauvegarder la langue du pays et se sentir encore plus responsable à l’égard de la Russie et de sa culture. Le seul qui pendant de longues années a été d’une manière quasi surnaturelle et admirable à la hauteur de cette mission est Nikita Alexeevitch Struve. Mais personne, je le crains, n’est conscient de nos jours de ce que l’archevêché se trouve aujourd’hui au bord du dépérissement, voire de la disparition.

Quelles sont donc les erreurs commises ?
Je crois que les mauvais choix ont été faits à la fin des années 80 et au début des années 90 du siècle dernier. C’est alors que l’archevêché n’a plus voulu se considérer russe et à s’est même senti gêné de sa russité. A la suite de plusieurs générations d’immersion dans la société occidentale l’archevêché a souhaité une vie confortable et sans ennuis dans ce bas monde, il ne s’est que trop bien adapté à des conditions de vie qui ne laissent rien désirer. Ses paroissiens ont oublié la langue et ne sont plus conscients de ce qui a été accompli par leurs ancêtres, ces grands prédécesseurs au sein de l’archevêché. Cette entité n’a pas pris conscience de la nécessité de changer en profondeur pour que l’admirable expérience de cette église régie par les dispositions du grand Concile de Moscou 1917-1918 puisse être transmise à la Russie ainsi qu’au plérome de l’orthodoxie. Cette expérience est unique, seule l’Eglise autocéphale d’Amérique (OCA), branche de l’Eglise orthodoxe russe la connaît. La vocation de l’archevêché consistait à témoigner des résultats du Concile afin de les préserver de l’influence des forces marginales et rétrogrades en Russie et dans le monde, Grèce y compris. Il était indispensable de diffuser l’expérience du père Serge Boulgakov, de Nicolas Berdiaev, de ne pas les abjurer, de ne pas se laisser prendre aux provocations de ceux qui les faisaient passer presque comme des hérétiques s’étant écarté de l’orthodoxie.

Pendant toutes ces décennies l’Archevêché a su garder son identité russe car il était conscient de sa personnalité particulière, de sa spécificité au sein de l’orthodoxie universelle. Mais dès que l’on s’est mis à se dire que l’Аrchevêché était la semence de l’orthodoxie locale en France ainsi qu’en Europe occidentale, que c’était l’avenir de tous et de tout il ne fallait pas ce faisant oublier ses propres limites, ses racines, sa responsabilité et son destin qui n’était en rien universel mais tout à fait concret et tangible. Destin d’une voie étroite, celle du service de la Russie et de l’Eglise russe. Comment ne pas être conscient que seule cette voie, celle du patrimoine et de la russité qu’il était envisageable, fût-ce vêtu à l’européenne, de rester fidèle à sa vocation et de mieux servir le plérôme orthodoxe, Grèce, Europe occidentale, Amérique, etc. Comment ignorer, ne fût-ce que pour un instant, cette manifeste volonté Divine, son devoir à l’égard de la Russie et de son Église, ce legs des ancêtres, de tous ceux qui ont été actifs au sein de l’émigration russe. Les aïeux de ceux qui, grâce à eux, appartiennent à l’orthodoxie, ont hérité d’une expérience unique, d’une vision particulière du monde et de l’homme, de l’Eucharistie, de la vie, de l’amour, de la liberté, de la création et de la personnalité. Si tout cela est d’ores et déjà perdu, comment s’étonner qu’il y ait tant de mécontents : au sein de l’archevêché, à Constantinople ainsi qu’à Moscou ?

Je ne peux que regretter le cours des évènements.
J’ai été le témoin de cette évolution. Au début des années 90 j’ai essayé, maladroitement peut-être et sans finesse, d’expliquer lorsque me trouvant en France qu’il est indispensable, et cela en toute urgence, de dire les offices en russe, de catéchiser les adultes, de contribuer à la création de communautés et de fraternités sans, en aucun cas, renoncer à ses racines russes et à la langue russe. Tout cela en continuant à vivre le plus pleinement possible en Occident, au sein de ses familles, dans un autre environnement linguistique, parmi des gens dont les origines n’ont absolument rien de russe. Je n’ai été ni entendu, ni compris. On ne faisait que me répondre : « nous avons tout l’indispensable et nous n’avons besoin de rien ». Ce qui signifiait : c’est en Russie que tout va mal, nous,au contraire, nous n’avons pas de problèmes.

Bien plus tard, déjà après le décès de l’archevêque Serge (Konovaloff) lorsque Mgr Gabriel (de Vylder) qui jouissait de toute mon estime s’est un peu brutalement orienté exclusivement sur Constantinople et, en même temps, sur tout ce qui n’était pas russe (surtout pas russe à relent soviétique)je disais qu’il ne faut pas s’en laisser conter, d’où que viennent les provocations. Il fallait préserver et faire croître son talent. Son talent propre, et non des qualités abstraites quelles qu’elles soient car cela est pratiquement impossible. Là aussi je n’ai pas été entendu ! D’une manière un peu provinciale tout ce qui était russe était considéré comme soviétique… Cela à tous les niveaux, gens d’église et laïcs. Quelle amertume, quelle tristesse que de voir cela, surtout pendant ces dernières années. Mais il était inconcevable d’adopter cette vision.
Il est aujourd’hui impossible de faire marche arrière et j’en suis parfaitement conscient. L’archevêché n’en aurait d’ailleurs pas l’énergie. Il y a en son sein des personnalités admirables mais des changements radicaux me paraissent inconcevables. Quelle pitié! Je déplore non seulement la dissolution du patrimoine russe, l’échec que subissent l’Eglise et le peuple russe. Voilà une œuvre divine vouée à la stérilité. Mais Dieu est miséricordieux et je continue à garder espoir. D’une manière ou d’une autre le Seigneur fera de sorte à ce que son Eglise, à ce que l’Eglise russe, à ce que notre pays trouvent une issue à cette impasse. Nous viendrons à une véritable renaissance ecclésiale, indispensable pour nous tous, que ce soit en Russie ou en Occident, à Paris, à Bruxelles, en Amérique ou où que ce soit ailleurs.

KIFA, N°5 (159), avril 2013
Traduction P.O.


A propos de la situation au sein de l'Archevêché: "Ne pas répudier le patrimoine"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Mai 2013 à 11:18 | 120 commentaires | Permalien


Commentaires
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120.Posté par Clovis le 09/06/2013 21:33
@ Daniel
J'avais bien compris, rassurez-vous ;-)

119.Posté par Daniel le 08/06/2013 22:05
@ Clovis

Mon commentaire 115 à destination de Nicodème était bien évidemment ironique. Saint Etienne, premier diacre, ne fut pas sélectionné pour ses qualités vocales. J'ai aussi en aversion la musique italo-polonaise et je préfère le znamenié, musique dérivée du byzantin mais bien russe...

118.Posté par Clovis le 08/06/2013 16:58
Je regrette beaucoup l'influence de l'opéra italien dans les chants liturgiques, aucun recueillement, des gloussements grandioses, surtout s'il y a des femmes. Fort dommage. Saint Séraphin de Sarov en son temps regrettait déjà les chants "à l'italienne" en dépit de la vraie tradition du chant liturgique.

@ Daniel et Nicodème, cela ne gâche rien si le diacre à une belle voix, après il y a la manière de s'en servir à bon escient cf Saint Spiridon. ;-)
Mais allez dans les monastères en Russie cher Daniel et vous entendrez des diacres (hiérodiacres pour le coup) qui ne sont pas recrutés pour leur voix de stentor, et je ne cache pas que la prière et la profondeur des invocations y gagnent beaucoup.

Ayant été hier à Notre Dame de Paris pour la vénération de la Couronne d'Epines avec les archimandrites et prêtres de la laure de Kiev, je dois dire que nous sommes là encore quand même mieux lotis que les catholiques qui ont tout perdu du chant et de l'art de psalmer. Les grandiloquantes orgues avaient peine à cacher la pauvreté du chant, si bien théologique qu'h'armonique. Et je ne parle pas de l'aube bleu telecom (ou edf si vous voulez) du chantre, du gospel moins bling bling. Sans compter la chorégraphie pour le Notre Père...

117.Posté par Irénée le 06/06/2013 15:40
@Nicodème
Juste quelques précisions :
Etre orthodoxe, ce n'est pas exclusivement confesser le credo de Nicée-Constantinople. La confession de la foi ne se limite pas à cela... mais le plus important c'est bien de se nourrir de la prière et des sacrements de l'Eglise. Et il ne s'agit pas de caricaturer comme vous en séparant les "chrismés" des autres ! c'est la participation à l'eucharistie qui nourrit spirituellement les chrétiens, vous le savez sans doute parfaitement, mais vous préférez le ton ironique ! la sincérité n'est pas suffisante malheureusement !

Disant cela, je ne prétend pas que les orthodoxes soient meilleurs que les autres ! bien au contraire ! mais les péchés et les imperfections des hommes ne relativisent pas la Vérité.

Enfin, j'ai déjà écrit que je préfère voir nos églises occuper des garages de banlieue que de vénérables cathédrales, à condition qu'elles soient fidèles à l'orthodoxie. J'ajoute que je préfère aussi une Liturgie accompagnée d'un seul chantre qui fait de son mieux, plutôt que d'avoir un choeur polyphonique certes performant, mais qui chante à l'église orthodoxe comme d'autres font du chant renaissance anglaise ou du gospel... et je ne parle pas des "mercenaires" !
J'espère ne pas être trop brutal dans mes propos, mais encore une fois la vie en Eglise n'est pas une question de qualités ou de défauts des personnes, mais la question est bien de savoir où est la Vérité... au delà du Christ qui est lui "Le chemin, la Vérité et la Vie..."

116.Posté par Marie Genko le 05/06/2013 21:28
Cher Nicomède,

Quelle chance inouïe d'avoir une oreille musicale!
Vous en rendez-vous seulement bien compte?
Comme je vous envie!
Je comprends aussi qu'un choeur qui chante faux vous soit parfaitement désagréable!
Pourtant il permet, comme je l'ai entendu souvent à la crypte de la rue Daru, à beaucoup de bonnes volontés de participer plus activement au déroulement de la Liturgie!
Je pense que votre message se réfère aux messages précédent concernant la paroisse de Pau?
Je peux rappeler à ce sujet qu'à la cathédrale de la rue Daru c'était un choeur de proffessionnels qui a chanté durant plusieurs années.
Si mes souvenirs sont exacts, ce fut le cas jusqu'à l'émigration russe de 1920 qui fonda un choeurs fait de paroissiens orthodoxes.
En espérant vous lire à nouveau sur ce blog.
Avec toute mon amitié Marie

115.Posté par Daniel le 05/06/2013 20:54
@ Nicodème

Chacun sait que la principale qualité du diacre est
de chanter juste et qu'on va à l'église comme au concert

114.Posté par Daniel le 05/06/2013 16:58
Quelques précisions historiques. La prise de conscience du besoin d'évangéliser est antérieures à Vatican II et au Père Alexandre Schmemann. On peut en voir des traces dans divers événements:

- la création de la confrérie Saint Photius en 1925
- les tentatives et errements de l'ECOF avec parfois l'appui d'églises orthodoxes
- le passage de Saint Jean de Shangai en France qui a poussé à la vénération des saints locaux

Mais cela a été assez modeste faute en partie de volonté épiscopale et pour des raisons . Il y avait en certains lieux (ce fut le cas en Italie) un accord pas si secret que cela pour refuser les catholiques voulant devenir orthodoxes, diplomatie oblige. Un des effets négatif fut de promouvoir les églises orthodoxes exotiques...

113.Posté par Nicodème le 05/06/2013 16:49
En somme , vous préférez qu'on laisse des gens massacrer les belles polyphonies "orthodoxes" parce que , eux , ils seraient chrismés et vaccinés ,même s'ils chantent faux , plutôt que de laisser des gens qui ont une compétence musicale et chorale , assurer les pièces polyphoniques , normalement de toute beauté , mais hélas , trop souvent massacrées , ne serait-ce que parce que descendues une tierce mineure (au moins) , parce qu'on n'a plus de sopranes dignes de ce nom ? J'ai vu un type être bombardé chantre alors qu'il sort des sons mixés entre la voix parlée et la voix chantée . J'ai vu un type être nommé diacre alors qu'il chante au moins une quarte en dessous de ce qu'il faudrait pour embrayer avec le choeur . J'ai vu des gens défendre avec une agressivité inouïe la notation ancienne des neumes , alors qu'ils chantaient faux comme des casseroles , et que le "kto" de service (moi en l'occurrence , puisqu'il fallait bien me mettre une étiquette) , s'épuisait à leur montrer combien la notation moderne était plus riche , plus exacte , plus compréhensible PAR TOUS . J'ai vu le père Gouze , compositeur et adaptateur génial être accusé de plagiat alors qu'il a passé sa vie à faire rentrer le génie musical "orthodoxe" ds l'Eglise latine , tout en étant systématiquement boycotté par l'appareil , le même appareil qui a détruit la liturgie sous prétexte "du" concile , mais passons ...
D'ailleurs , d’une façon générale , qu'est-ce qu'un orthodoxe ? un ignare qui ne connaît que les cierges et les icônes , qui n'a jamais ouvert un évangile et qui ne sait qu'une chose c'est qu'on peut massacrer l'autre à cause du "filioque" , mais qui aura été chrismé , etc... ou un homme qui lit les Ecritures , qui étudie les Pères , même ds des ouvrages de vulgarisation , qui chante juste , mais qui n' a pas encore été "chrismé" ? Car définitvement étiqueté kto ... Ce qui fait le chrétien "orthodoxe" , c'est l'adhésion aux vérités du Credo de Nicée-Constantinople , rien d'autre . Et , à cet égard , il n'y en pas beaucoup .

Voyez-vous , la première question que devraient se poser les clercs et les apparatchiks des paroisses ortho (mais c'est pareil chez les ktos , sauf que là ce sont des mémés anti-mecs ) , c'est le nombre de cœurs sincères qu'ils ont fait fuir , et définitivement fuir , par leur manque total d'amour .

112.Posté par Marie Genko le 05/06/2013 10:55
Cher Daniel Fabre,

Merci pour votre gentil message 111.

Je vous assure que vous vous méprenez au sujet des évêques orthodoxes présents en France.
Le peu que je les connaisse, j'ai pu voir combien ils sont débordés.
Les questions administratives les accablent et en plus des voyages nécessaires chez leurs patriarches respectifs, ces pauvres évêques sont responsables de leur propre paroisse et de toutes celles qui dépendent d'eux aussi.

Vous parlez d'échecs et d'échecs en ce qui concerne l'apostolat des orthodoxes....?

Je ne peux parler que de ce que je connais, c'est à dire l'Orthodoxie des émigrés russes.
Et je peux témoigner des choses suivantes:

1/ L'Eglise de Russie a été particulièrement missionnaire au courant du XIXème siècle, notamment aux USA et en Chine
2/ la priorité des Russes arrivés en France en 1920 était de survivre....églises comprises.
3/ jusqu'au milieu du siècle dernier, il ne serait venu à personne l'idée d'évangéliser sur une terre traditionnellement catholique!
4/ Ce n'est qu'à la suite de Vatican II et à cause du recul de la Foi catholique en Occident que les Orthodoxes, inspirés par quelques théologiens, comme le Père Alexandre Schmemann, ont pris conscience de la nécessité du témoignage orthodoxe.
Et cette nécessité n'est devenue consciente dans l'esprit des Orthodoxes que très progressivement depuis les trente ou quarante dernières années....
Les choses ne se font pas du jour au lendemain et si la critique est facile...le témoignage orthodoxe n'avance que lentement... Probablement à cause de la pauvre qualité du témoignage qui est le notre...
Mais ce n'est pas en nous invectivant les uns les autres que nous ferons avancer les choses!
Relisez le message 107 de Vladimir, il est très positif et je le suis complètement.

Avec toute ma fraternelle amitié Marie

111.Posté par Daniel FABRE le 05/06/2013 06:51
Daniel et Tchetnik ont me semble-t-il bien raison, c'est échec et échec et Vladimir vous prenez vos désirs pour des réalités..... c'est fou comme vous ne voulez pas croire les personnes qui vous le disent et sont les premières concernées....
OH Marie ! comme vous êtes bonnes ! pour moi je ne crois pas une seconde que l'ambition de la majorité des Evêques en France soit le bien être de leurs ouailles.......! déjà j'en veux pour preuve leur méconnaissance absolue des personnes qui sont dans leur diocèse, la rareté de leurs visites contrairement à ce que demande le droit canon dans les paroisses....." pauvres " et de cela je témoigne

110.Posté par Tchetnik le 04/06/2013 21:42
C’est bizarre car ni les Catholiques, ni les Protestants Évangéliques ne sont des TJ….

Pourtant, en Chine, ils font des scores de snippers…Alors que l’église Orthodoxe s’y caractérise par sa quasi-absence (en dehors de deux-trois opérations médiatiques en Mandchourie…).

Il va falloir trouver une explication au phénomène, ce qui va être révolutionnaire.

Une explication honnête, ce qui va l’etre encore plus de Vladimir.


109.Posté par Tchetnik le 04/06/2013 21:30
@Vladimir

(mais qu'est ce qu'il vient encore chercher la marave, celui-là...)

Vous devenez assez fatiguant avec vos attaques Ad hominem.

Ce d'autant plus que vous ne me connaissez pas personnellement.

Manifestement, vous ne connaissez pas plus la RÉALITÉ spirituelle de l'Église...que bien des interlocuteurs vous ont déjà assez souvent rappelée.

En l'occurence, l'objectif de TOUTE église est d'apporter le Salut aux hommes et de témoigner de l'Évangile auprès de TOUS les hommes qui se trouvent autour d'elle. AUCUNE église n,a JAMAIS été créée pour ne s'occuper que d'un groupe ethnique, surtout quand il se trouve en dehors de ses frontières.

Premier échec: avoir maintenu une position ethnocentriste fondamentalement antiévangélique. je vous rappelle pour mémoire que dans ce livre que les vôtres ne lisent pratqiement jamais, le Christ enjoint à évangéliser les nations.

De plus, de 400 000 Russes présents en France en 1920, sans oublier les centaines de milliers de Grecs, on arrive à un résultat dérisoire, qui ne se maintient uniquement grace à la perfusion des nouveaux arrivants.

Deuxième échec: Les descendants des votres ne viennent plus à l'église pour 90 pour cent d'entre eux.

je comprends que votre caractère un peu bisounoursien vous entraine à refuser la réalité des faits, mais quand même...il faudrait mûrir un peu.

En l'occurence, je ne parlais pas de "conversions de masse" mais entre les TJ auquels vous assimilez mes propos avec votre coutumière malhonnêteté et cette prete gigantesque, il y a quand même de la marge...

108.Posté par Daniel le 04/06/2013 21:13
Je ne pense pas que la pastorale auprès des fidèles émigrés soit un grand succès!

Après les vagues d'émigrations russes et grecques, le nombre des fidèles orhodoxes a fortement décru, signe d'un non renouvellement de cette première immigration. Il y a peut-être des considérations démographiques (peu d'enfants?) mais aussi le fait que ces fidèles ou leurs enfants ont cessé d'être orthodoxes de façon fort massive. Je connais une ancienne paroisse à Marseille, grecque, où jadis la foule débordait sur le trottoir qui a finalement fermé récemment faute de fidèles! Être incapable de renouveler les générations d'orthodoxes "ethniques" est en soi une manifestation criante d'échec de cette pastorale... L'effectif des fidèles émigrés ne survit que sous perfusion!

Quant à ce qui est le rôle de l'église, il me semble que quelqu'un d'assez important a dit: "Allez, de toutes les nations faites des disciples etc". De ce point, de vue excepté des petites tentatives à droite, à gauche, individuelles mais aussi parfois promues par les évêques, on n'a pas vu grand chose de remarquable en 100 ans! L'église orthodoxe ne cherche pas le prosélytisme, à savoir la conversion de masse! Mais le jour de la Pentecôte ce furent 3 ou 5 000 personnes qui furent reçues en bloc! Aujourd'hui ce serait difficile... mais le but premier est bien la mission, c'est le Christ lui-même qui y appelle et pas Tchetnik!

107.Posté par Vladimir le 04/06/2013 17:25
Parler d'échec est, bien entendu, complètement inapproprié sans prendre en compte des objectifs. Toutes les Eglise Orthodoxes déclarent un double objectif pour leur présence en Occident:

1. Assurer la pastorale de leurs fidèles dispersés: c'est l'objectif premier qui a repris de l'importance dans les vingt dernières années avec l'arrivée des nouvelles vagues migratoires d'Europe de l'Est et du Moyen Orient. Il est en général bien rempli, les migrants trouvant auprès des paroisses existantes accueil et prières dans leur langue, catéchèse et sacrements...

2. Témoigner pacifiquement de l'Orthodoxie: là aussi on ne peut parler d'échec, les contacts et échanges démontrant une meilleure connaissance les uns des autres et une pénétration des idées orthodoxes chez les Catholiques et les Anglicans (patristique, vénération des icônes, esychasme...). Les conversions de masse (prosélytisme) n'ont jamais été l'objectif d'aucune Eglise (nous ne sommes pas des Témoins de Jéhovah ou des Mormons), mais là non plus on ne peut parler d'échec: si le nombre de fidèles convertis reste faible, celui des clercs, moines et évêques est proportionnellement très significatif, ce qui caractérise bien une dynamique, et surtout le succès de la pénétration doctrinale chez les plus croyants.

Ainsi, bien cher Tchetnik, s'il y a échec, ce n'est que par rapport à des objectifs qui vous seraient très personnels, et ce ne serait alors qu'un échec personnel...

Christ est ressuscité!

106.Posté par Marie Genko le 04/06/2013 14:13
Cher Irénée,

Vous avez raison, celui qui a la Foi ne peut pas parler de décombres.
Pour moi qui suis si attachée à l'Orthodoxie de mon enfance, celle que mes parents m'ont appris à aimer, il m'est difficile de la voir se moderniser et changer au gré des volontés des uns ou des autres...
Et si encore ces changements et cette modernisation avaient fait des miracles de conversion en Occident, je serais prête à lui rendre grâce!
Comme je pense l'avoir souvent écrit, je suis convaincue qu'il est impossible de forcer les consciences et, entre modernistes et traditionalistes, nous sommes tous Orthodoxes et frères en Christ.
Alors faisons un effort de compréhension les uns vis à vis des autres.
Et faisons aussi confiance à nos évêques orthodoxes présents sur le sol de France.
Je suis convaincue que ces évêques ont à coeur l'avenir des fidèles attachés à l'Archevêché!
Et quel que soit l'avenir de cette entité ecclésiale, nous pouvons lui être reconnaissants de nous avoir tous fait vivre en Orthodoxie.

105.Posté par Irénée le 04/06/2013 11:17
Chère Marie,
On ne peut pas ici analyser la situation complexe de l'orthodoxie en Europe occidentale... mais être évêque de Chersonnèse (ou de Comane !) en résidant à Paris ce n'est quand même pas très clair comme visibilité de l'orthodoxie !
Quand à votre paragraphe sur Mgr Emmanuel et son adjoint, la proposition ne venait pas de lui, mais du Patriarche Bartholomée, et ce ne sont pas "les tenants de la création de l'Eglise Locale" qui ont rejeté cette proposition, mais une assemblée de clercs et de laïcs qui ont souhaité que le processus d'élection d'un nouvel archevêque soit mené à son terme avant l'élection d'éventuels auxiliaires...
C'est malheureusement ce genre de fausses déclarations qui envahit la toile, et ouvre d'inutiles polémiques... et parler de décombres me semble bien peu approprié pour l'Eglise !

104.Posté par Tchetnik le 04/06/2013 11:16
La politique menée depuis plus de 90 ans par "les différents patriarcats" en Europe Occidentale comme ailleurs est un échec. Sur toute la ligne. Aucune évangélisation n'a été menée, y compris par rapport à leur propres peuples, qui leurs servaient pourtant de prétexte au monoethnicisme.

Il serait donc temps de changer leur fusil d'épaule...

103.Posté par Tchetnik le 04/06/2013 11:13
L'Église en Occident a existé largement avant l'Euroland et largement avant celle de Russie du reste.

L'Église locale n'est pas une chimère de théologiens effectivements discutables mais une réalité historique et une nécessité évangélique. Les autres juridictions ont été créées pour faciliter l'évangélisation des peuples dans leurs espaces culturels et historiques traditionnels mais sont HS en dehors desdits espaces. La France n'est pas la Russie. Gros bon sens.

102.Posté par Vladimir:Merci pour le rappel de cet interview de Mgr Serge (93) le 04/06/2013 11:00
Christ est ressuscité!
Bien cher Irénée
Merci pour le rappel de cet interview de Mgr Serge (93). Il y a plusieurs choses très intéressantes en regardant de près:

- "Diocèse" est évidement une simplification de langage: Mgr Serge n'allait pas se lancer dans des explications de droit canon pour la PR, d'autant qu'il était alors en discussion avec Constantinople sur les termes du tomos de juin 1999 qui ne parle pas de diocèse mais précise (pt 3) "L’Exarchat Patriarcal est gouverné par un seul Evêque dirigeant, ayant le rang et le titre d’Archevêque-Exarque Patriarcal des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale et qui assure le lien canonique immédiat entre le Trône Œcuménique et les communautés composant cet Exarchat Patriarcal. " La dépendance d Constantinople n'est pas une primauté d'honneur, comme entre un évêque diocésain et son primat (voir la très intéressante analyse du père Saba, lien), mais bien la dépendance directe de Constantinople qui délègue les prérogatives épiscopales à son exarque.

- "J’ai donc hérité des restes de cet immense diocèse" confirme l'analyse du père Georges dans l'article commenté: "Et voilà que cette grande histoire touche à sa fin... dépérissement, voire disparition."

- "Je pense que nous devenons l’embryon d’une Eglise locale orthodoxe d’Europe Occidentale à venir, multinationale, célébrant en de nombreuses langues, mais qui apparemment aura tout de même une pratique liturgique russe" se retrouve dans la proposition prophétique du patriarche Alexis II: "la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira au moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays." La proximité de ces deux idées ne m'avait jamais frappée et cela me parait démontrer l'influence de Mgr Serge sur l'élaboration du concept de cette "Nouvelle Métropole" (cf. exposé du père Nicolas dont parle aussi Marie: http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Vision-de-Mgr-Serge-Konovaloff-pour-l-avenir-de-l-Archeveche-des-eglises-orthodoxes-russes-en-Europe-occidentale-projet_a2811.html).


http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-interview-de-l-archimandrite-Sabba-Toutounov-a-l-hebdomadaire-Expert_a3113.html

101.Posté par Marie Genko le 04/06/2013 09:12
Cher Irénée,

Un archevêque est normalement à la tête d'un diocèse et c'est visiblement la raison qui a poussé Mgr Serge à s'exprimer comme il l'a fait dans votre citation.

Mais l'essence de l''Archevêché à son oriigine est bien, comme l'écrit Vladimir, un ensemble de paroisses créées en Occident par l'Eglise russe pour les besoins de Russes qui y résidaient.

Un ensemble de paroissses disséminées dans plusieurs Nations européennes.

Aujourd'hui avec cette U.E. qui s'efforce péniblement de voir le jour, envers et contre les difficultés économiques etc. certains orthodoxes aimeraient voir naître un Eglise Locale d'Occident....

Nos différents Patriarcats orthodoxes ne partagent visiblement pas cette approche.
Voilà la raison pour laquelle Mrg Emmanuel a récemment proposé l'élection d'un évêque vicaire à l'ensemble de l'Archevêché, proposition qui a immédiatement été rejetée par les tenants de la création de l'Eglise Locale.

Simplement, il faut nous souvenir que si les Patriarcats ne souhaitent pas la création de l'Eglise Locale, c'est parce qu'ils ont de bonnes raison pour cela et qu'il serait sage de leur faire confiance.

Voilà aussi pourquoi je regrette tant que l'Appel du Patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire n'ait pas été écouté.
Nous aurions franchi une étape dans le témoignage de l'Orthodoxie en Occident.

Mais comme le dit avec Sagesse un vieux dicton russe:
"Le train est parti"
Et nous pleurons sur nos propres décombres....

100.Posté par Daniel le 04/06/2013 07:45
@ tous

Merci pour l'explication mais pour être musicalement rigoureux, la musique russe a plusieurs formes dont le znamenié, version russe du byzantin, qui était la version originelle du chant religieux russe. Celle que vous entendez le plus souvent actuellement dans vos paroisses est en fait une musique d'inspiration italo-polonaise qui a été introduite dès Pierre le Grand. Il est donc logique que l'européen s'y retrouve car sa culture musicale inclut plus ou moins bien les musiques baroques, classiques et romantiques mais étrangement pas les musiques de la renaissance, du moyen-âge ou tout simplement les musiques populaires, complètement oubliées.

Ce n'est pas la musique byzantine qui fait islam mais la psalmodie musulmane qui a probablement emprunté à la musique byzantine. L'orthodoxie précède l'islam dans le temps.

99.Posté par Irénée le 03/06/2013 21:40
Précision : seule les trois premières lignes viennent de mon clavier. Le reste constitue un extrait d'une déclaration de Mgr Serge...

@Marie : de quel "vicariat de tradition russe au sein de la métropole grècque" parlez-vous ? je n'ai pas encore été informé de sa création... et il n'y a aucune dispute, simplement puisque Vladimir disait que selon lui l'archevêché n'était pas un diocèse, il me semblait intéressant de partager ce que disait Mgr Serge...

98.Posté par Marie Genko le 03/06/2013 19:57
Cher Daniel,

Je suppose qu'il s'agit de musique et non de langue utilisée.
Les Grecs peuvent parfaitement célébrer en Français selon leur rite et leur musique traditionnels de Grèce.
De même que les paroisses francophones de l'Archevêché se servent de la musique et des paroles (traduites en langue française) qui sont utilisées au cours des célébrations en Slavon.

97.Posté par Daniel FABRE le 03/06/2013 18:11
la musique et la musique des mots déjà; le ton byzantin fait un peu trop Islam enfin pour moi qui étais réveillé tous les matins en un monastère en Israël entendait le Muezzin appeler à la prière......et les liturgies de Saint Jean Chrysostome en arabe...........je pas aime !

96.Posté par Daniel le 03/06/2013 17:11
Je lis ce commentaire : "Il est intéressant de noter que c’est l’office russe et non pas le grec qui est le plus compréhensible et le plus naturel pour un Européen."

J'avoue ne pas comprendre! L'Européen est aussi étranger au typikon grec que russe, ne comprend pas mieux le grec que le russe...

95.Posté par Daniel FABRE le 03/06/2013 15:50
Irénée a écrit : " Il est intéressant de noter que c’est l’office russe et non pas le grec qui est le plus compréhensible et le plus naturel pour un Européen. ";
et bien qu'originaire du sud de la France, j'adhère tout à fait à cela !

94.Posté par Marie Genko : je respecte et je partage le souhait de ceux qui souhaitent revenir avec leurs paroisses dans le giron de notre Eglise mère le 03/06/2013 15:00
Cher Irénée,

Merci pour votre dernier message.
Il correspond bien à ce qu'espèrent entendre les tenants de l'Eglise Locale.

Je ne vais pas contester qu'en 1999 Mgr Serge se soit exprimé de cette façon.
Simplement je pense qu'il a du changer, au gré des évènements, sa façon de voir les choses dans les mois qui ont suivi.

Vous avez certainement pu lire sur ce forum les témoignages du Père Nicolas Rehbinder et de l'ancien secrétaire de l'Archevêché, Monsieur Basile de Tiesenhausen, qui relatent les pourparlers avec le patriarcat de Moscou qu'ils ont menés ultérieurement au nom de Mgr Serge.

Mais tout ceci n'a d'importance que dans la mesure où cela nous divise.

A titre personnel je respecte le choix de ceux qui souhaitent rester un vicariat de tradition russe au sein de la métropole grècque.
Mais je respecte et je partage le souhait de ceux qui souhaitent revenir avec leurs paroisses dans le giron de notre Eglise mère.

Je ne vois pas là un motif de dispute dans la mesure où nous sommes tous frères en Orthodoxie.

Je trouve aussi normal que les églises construites par les Russes reviennent au Patriarcat de Moscou.
C'est certainement ce que mes parents et la plus part de la génération des Russes blancs qui ont entretenues ces églises auraient souhaité.

Avec toute mon amitié

Marie

93.Posté par Irénée le 03/06/2013 11:24
Je ne sais pas si cela peut faire avancer les échanges sur ce post déjà bien chargé, mais permettez-moi de reprendre quelques brefs extrais de ce que déclarait Mgr Serge en 1999 à Nathalie Bolchakov pour La Pensée Russe :

"Le diocèse qui m’a été confié fut créé au début des années 20, quand le patriarche Tikhon a chargé l’archevêque Euloge (Guéorguievsky) de superviser toutes les paroisses de la diaspora russe en Europe Occidentale. Le diocèse de Mgr Euloge était très étendu : y entraient les paroisses orthodoxes des pays scandinaves, de l’Angleterre, de la Finlande, de la Tchécoslovaquie, de la Hongrie, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Suisse, de la Belgique, de la Hollande, du Luxembourg, de France, ainsi que des possessions françaises d’Afrique du Nord : le Maroc et la Tunisie. Pendant un temps il eut même une mission en Inde, qui ensuite périclita. J’ai donc hérité des restes de cet immense diocèse.
Notre diocèse dépend du trône de Constantinople. Je dois dire que c’est un « sur-diocèse » assez unique dans l’histoire de l’Eglise, qui a des paroisses en France, en Italie, en Hollande, en Suède, en Norvège et en Allemagne. Par son origine il est russe et ses usages liturgiques sont russes, mais avec le temps de plus en plus de Russes perdent leur caractéristiques nationales...
Je pense que nous devenons l’embryon d’une Eglise locale orthodoxe d’Europe Occidentale à venir, multinationale, célébrant en de nombreuses langues, mais qui apparemment aura tout de même une pratique liturgique russe.
Il est intéressant de noter que c’est l’office russe et non pas le grec qui est le plus compréhensible et le plus naturel pour un Européen. Aussi n’avons-nous pas de craintes à avoir à propos de notre avenir. Le fait qu’avec le temps, dans deux ou trois générations, nous aurons perdu notre « russité » est, à mon sens, inévitable. Mais l’essentiel n’est pas d’être russe, mais d’être orthodoxe. Ce n’est pas la nationalité qui compte, mais la foi.

92.Posté par Vladimir le 02/06/2013 23:24
Merci Irénée. Meilleure définition, mais toutes sortes de variantes semblent en fait possibles...

91.Posté par Irénée le 02/06/2013 21:38
Merci Vladimir.
Voici ce qu'en dit la 9è édition du dictionnaire de l'académie :
Dans l'Église d'Orient. Anciennt. Dignitaire de l'Église primitive, soumis à la juridiction d'un patriarche, mais d'un rang supérieur aux métropolitains. La dignité d'exarque correspondait à celle de primat dans l'Église latine. Par ext. Titre concédé à certains évêques ou métropolitains exempts de toute juridiction patriarcale. L'exarque de Bulgarie. Auj. Prélat revêtu de la dignité épiscopale, qui tient d'un patriarche la juridiction qu'il exerce en son nom sur un territoire situé hors des limites du patriarcat. Un exarque du patriarcat de Constantinople.

90.Posté par Vladimir: Voici la définition la plus complète que j'ai trouvée pour exarque le 02/06/2013 17:49
Bien cher Irénée
Les statuts de l'Eglise russe (ch. XV §1-3, http://www.patriarchia.ru/db/text/133139.html, traduction VG) définissent le diocèse (éparchie) comme "1. ... une église locale dirigée par un hiérarque et regroupant des organisations diocésaines, des doyennés, paroisses, monastères... 2. Les diocèses sont fondés par une décision du Saint Synode confirmée par le concile épiscopal. 3. Les frontières des diocèse sont définies par le Saint Synode".

Toutes les juridictions orthodoxes présentes en France répondent à cette définition... sauf Daru. En effet, ni "l'organisme ecclésial unifié" ni ses limites n'ont jamais été définies par aucun Synode ou concile local comme étant un diocèse. Ce n'est donc pas la dispersion des paroisses qui pose problème (la Métropole roumaine étend aussi sa juridiction sur l'Europe Occidentale et Méridionale, "l'Évêché de l'Europe centrale et occidentale" de l'Eglise de Bulgarie recouvre toute l'Europe... ) mais bien le fait qu'aucun synode ne l'a jamais érigé en diocèse...

Voici la définition la plus complète que j'ai trouvée pour exarque :
Haut dignitaire civil ou ecclésiastique.
A.− Dignitaire qui représentait l'empereur d'Orient en Afrique et en Italie, du VIe au VIIIe siècle de notre ère. "Les Exarques apportèrent à Ravenne la décadence de leur empire" (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 407).
B.− Dignitaire ecclésiastique des premiers siècles de l'Église; dignitaire inférieur au patriarche dans les Églises orientales, existant encore de nos jours; chef actuel de l'Église nationale bulgare. La dignité d'exarque répond à celle de légat (Ac.1835, 1878)...

Ce serait donc bien le représentant du patriarche exécutant les fonctions que celui-ci lui confie... Ni + ni - :)

89.Posté par Bruce W. le 02/06/2013 15:04
@ Galina 81
l'Archevêché = LE NAVIRE AVEUGLE !

88.Posté par Marie Genko le 02/06/2013 14:15
Cher Irénée,

Je m'aperçois que je n'ai pas mentionné le nom de Jean Louis Palièrne, l'auteur de "Où se cache l'Eglise orthodoxe"
A titre personnel, je pense que chaque patriarcat orthodoxe est tenu à annoncer l'Evangile, là où se trouvent ses fidèles.
L'Eglise de Russie a été particulièrement missionaire durant tout le XIXème siècle.
D'autre patriarcats l'on été avant elle et le seront certainement dans l'avenir.
L'esprit missionnaire et notre témoignage orthodoxe doit être encouragé dans tous les patriarcats.
Surtout à l'heure actuelle, où la guerre s'étend au Proche Orient, et où elle risque de venir jusqu'à nos portes.

Dans ce monde terrible, où tant de gens meurent chaque jour, nous devons laisser de côté des querelles inutiles entre modernistes et traditionalistes, nous devons faire confiance à nos évêques et surtout prier pour la Paix.

87.Posté par Vladimir: Toutes les juridictions orthodoxes présentes en France répondent à cette définition... sauf Daru le 02/06/2013 12:44
CHRIST EST RESSUSCITE!
Bien cher Irénée
Les statuts de l'Eglise russe (ch. XV §1-3, http://www.patriarchia.ru/db/text/133139.html, traduction VG) définissent le diocèse (éparchie) comme "1. ... une église locale dirigée par un hiérarque et regroupant des organisations diocésaines, des doyennés, paroisses, monastères... 2. Les diocèses sont fondés par une décision du Saint Synode confirmée par le concile épiscopal. 3. Les frontières des diocèse sont définies par le Saint Synode".

Toutes les juridictions orthodoxes présentes en France répondent à cette définition... sauf Daru. En effet, ni "l'organisme ecclésial unifié" ni ses limites n'ont jamais été définies par aucun Synode ou concile local comme étant un diocèse. Ce n'est donc pas la dispersion des paroisses qui pose problème (la Métropole roumaine étend aussi sa juridiction sur l'Europe Occidentale et Méridionale, "l'Évêché de l'Europe centrale et occidentale" de l'Eglise de Bulgarie recouvre toute l'Europe... ) mais bien le fait qu'aucun synode ne l'a jamais érigé en diocèse...

Voici la définition la plus complète que j'ai trouvée pour exarque :
Haut dignitaire civil ou ecclésiastique.

A.− Dignitaire qui représentait l'empereur d'Orient en Afrique et en Italie, du vieau viiiesiècle de notre ère. Les Exarques apportèrent à Ravenne la décadence de leur empire (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 407).

B.− Dignitaire ecclésiastique des premiers siècles de l'Église; dignitaire inférieur au patriarche dans les Églises orientales, existant encore de nos jours; chef actuel de l'Église nationale bulgare. La dignité d'exarque répond à celle de légat (Ac.1835, 1878)...

Ce serait donc bien le représentant du patriarche exécutant les fonctions que celui-ci lui confie... Ni + ni - :)

86.Posté par Marie Genko:des incompréhensions et des difficultés le 02/06/2013 09:37
Cher Irénée,

Oui, vous avez raison, un Patriarcat n'est absolument pas enfermé dans des frontières politiques, puisque celles-ci se modifient dans le temps.

Par contre un diocèse est un territoire précis.

Si mes souvenirs sont bons, le diocèse était une administration romaine, qui correspondrait à nos préfectures actuelles en France.

Nous savons tous que la situation des orthodoxes en Europe occidentale est une situation hors normes...qui génère des incompréhensions et des difficultés.

Mais à mon humble avis les difficultés viennent surtout de la volonte de certains fidèles d'accélerer un processus de création d'une Eglise locale (Franco-française?)
Eglise, qui prendrait sous sa houlette tous les orthodoxes de France, et même pour certains, tous les fidèles d'Europe occidentale....
Cette volonté se heurte aux fidèles qui se veulent intégrés à leurs Eglises mères respectives.
De plus comme vous le savez, et comme la chose est si bien décrite dans le livre
"Mais où se cache l'Eglise Orthodoxe"
Une approche de l'Orthodoxie, adaptée aux Occidentaux, et inspirée, entre autres pas les écrits du Père Alexandre Schmemann, est la règle pour tous ceux qui souhaitent se dégager des Eglises mères.
Mais tout le monde est loin d'être d'accord....
Voilà comment je comprends les choses...
Avec toute mon amitié Marie

85.Posté par Irénée le 01/06/2013 22:57
Chère Marie,
Je ne vous suis pas très bien dans votre message 83...
Un patriarcat ou un diocèse peut parfaitement être organisé avec des frontières différentes des états... regardez tous les anciennes Eglises, à part Chypre...
Vladimir, pourriez-vous me donner une définition correcte d'un diocèse, et qui s'appiquerait aux évêques présents en France ?

84.Posté par Daniel le 01/06/2013 17:44
Après une recherche poar mot-clef dans le pédalion, je n'ai trouvé aucune disposition spécifique remplacement des évêques à la tête des exarchats. Je n'ai trouvé non plus dans le pédalion, aucune explication précise de ce qu'est un exarchat, un exarque même si ce mot est cité. Mais il existe d'autres recueils de canons, non traduit en français et anglais...

83.Posté par Marie Genko le 01/06/2013 14:49
Cher Vladimir,

Merci pour votre intéressante remarque.
Il me semble en effet que le terme "diocèse" ne convient pas à l'Archevêché puisque ses paroisses sont dispersées en Europe occidentale.

82.Posté par Vladimir: L'EXARCHAT N'EST PAS ET N'A JAMAIS ÉTÉ UN DIOCÈSE !!! le 01/06/2013 12:35
DS cite très justement les canons... en oubliant l'essentiel:

L'EXARCHAT N'EST PAS ET N'A JAMAIS ÉTÉ UN DIOCÈSE !!!
Même si l'archevêque-exarque qui le dirige a les prérogatives d'un évêque diocésain (et c'est bien cela que fait actuellement Mgr Emmanuel malgré qu'en ait DS...).

Comme le précisent aussi bien le décret fondateur du saint patriarche Tikhon (8 avril 1921) que les deux tomos de 1931 et 1999, il s'agit "des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale" placées sous l'administration du métropolite Euloge au départ, remplacé par le métropolite Eleuthère de Vilnius en 1931, puis constituant "un organisme ecclésial unifié, dépendant canoniquement et de manière immédiate du Trône Œcuménique" (tomos de 1999). Il faudrait donc trouver des canons régissant les exarchats...

81.Posté par Galina: "Eglise sans évêque" explication de situation à l'Archevêché le 01/06/2013 09:48
Suis tombée samedi matin sur cette explication de situation à l'Archevêché qui, me semble-t-il, complète utilement le débat en cours:

Posté le: Ven 31 Mai 2013 Forum ACER
par D.S.

"Eglise sans évêque"

On a beaucoup parlé ces derniers temps des statuts de l'Archevêché, qui définissent son identité canonique et déterminent son fonctionnement. Confirmées par le Patriarcat de Constantinople, ces règles s'imposent à toutes les autorités ecclésiastiques, et en premier lieu au locum tenens, aux membres du Conseil et à ceux de l'Assemblée, dont le rôle est de les défendre et de les mettre en oeuvre.
Mais ces statuts ne sont qu'un élement d'un ensemble plus vaste, qui est la tradition canonique, sur laquelle ils s'appuient. Il est donc utile de savoir ce que disent les canons à propos de la situation d'un diocèse privé d'évêque ou, comme on dit, d'un "diocèse veuf". Deux textes retiennent l'attention.

Le premier est le canon 25 du 4e Concile oecuménique (553) :

Citation:
Qu'une Eglise ne doit pas être privée d'évêque au-delà de trois mois.
Ayant appris que plusieurs métropolitains négligent leur troupeau et diffèrent l'élection des évêques, le saint concile a décidé que l'élection des évêques doit être faite dans les trois mois, à moins qu'il n'y eût une nécessité absolue de différer plus longtemps ; si le métropolitain n'agit pas ainsi, il sera soumis aux peines ecclésiastiques. Les revenus de l'Eglise privée de pasteur doivent être conservés intégralement par l'économe de cette Eglise.


Le second est le canon 85 du Concile de Carthage (418) (je retraduis du russe, n'ayant pas trouvé le texte en français) :

Citation:
Il a aussi été décidé qu'il ne sera permis à aucun évêque administrant provisoirement un diocèse de garder pour lui la chaire qui lui a été confiée à titre d'administrateur provisoire en raison de dissensions ou de querelles dans le peuple, mais qu'il s'efforce de lui choisir un évêque dans un délai d'un an. Mais s'il néglige de le faire, qu'un autre administrateur provisoire soit choisi au bout d'un an.


Voici une version anglaise du même canon (avec un autre numéro):

Citation:
That no bishop who is an intercessor is to hold the see where he is intercessor

Item, it has been decreed that it is not lawful to any intercessor to retain the see to which he has been appointed as intercessor, by any popular movements and seditions; but let him take care that within a year he provide them with a bishop: but if he shall neglect to do so, when the year is done, another intercessor shall be appointed.


On le voit, les dispositions qui figurent dans nos Statuts n'ont rien d'arbitraire ou de nouveau, mais s'appuient sur une très ancienne tradition, qui elle même a cherché à répondre à un problème sans doute récurrent.

Le délai de 4 mois est supérieur d'un mois à la norme de 3 mois fixée par le Concile oecuménique, mais inférieur à l'extension d'un an prévue par le concile de Cathage. Le canon du Concile oecuménique précise qu'une extension n'est possible qu'en cas de "nécessité absolue".

Quoi qu'il en soit, les pouvoirs du locum tenens ont été prolongés au-delà du délai statutaire. On ne peut qu'espérer que le processus reprendra au plus vite. En attendant, nous sommes toujours un "diocèse privé d'évêque", administré à titre provisoire. C'est pour cela qu'il est étonnant et inquiétant de voir se multiplier des gestes qui tendent à faire accroire que tout se passe normalement. Le père André Svynariov a été élevé à la dignité d'archiprêtre le jour de Pâques. Je l'en félicite de tout coeur et je suis persuadé qu'il s'agit d'une promotion méritée, mais enfin présentait-elle un caractère d'urgence absolue? Ne pouvait-elle attendre quelques semaines ou quelques mois jusqu'à l'élection du nouvel archevêque?

Je dirais la même chose du jubilée du recteur de la paroisse de la Présentation au Temple, célébré en grande pompe en présence de deux évêques...alors que le siège épiscopal est toujours vacant. Ne serait-il pas plus judicieux de remettre à plus tard ce genre de célébrations étant donné les circonstances exceptionnelles que nous traversons ? Et à tout le moins de ne prendre que les décisions qui ne peuvent en aucun cas être différées.
Une très grande confusion a régné depuis la démission de Mgr Gabriel. Ne peut-on pas demander à nos autorités ecclésiastiques d'éviter de créer des situations équivoques, d'envoyer des signaux brouillés ? Ne sommes-nous pas fondés à attendre d'elles qu'elles nous donnent des indications claires sur leurs intentions et qu'elles accordent une priorité absolue à la résolution de la crise que nous traversons ?

NB Bien entendu, il s'agit de considérations personnelles. Je ne suis pas un spécialiste. Toute précision ou correction seront les bienvenues.

80.Posté par Daniel FABRE le 29/05/2013 17:35
@Nikolas le 29/05/2013 14:52
merci à vous de votre mansuétude et de ne pas m'en vouloir de vous avoir cité sans vous référencé; pardon et merci : Daniel F.

79.Posté par nikolas le 29/05/2013 14:52
@ Daniel Fabre 78
Passans par là et n'étant au courant du sujet de départ de ce fil, je vois que Daniel, fidèle lecteur du forum orthodoxe francophone, me cite dans un message posté sur le forum susmentionné sur la possibilité ou non des non orthodoxes de chanter au choeur durant les services liturgiques.
merci à Daniel de reproduire ici les références du livre de JC Larchet.

78.Posté par Daniel FABRE le 29/05/2013 07:55
@ Alexandre Miller de la Cerda
exposé dans l'excellent ouvrage de Jean-Claude Larchet L'Eglise Corps du Christ, Tome 1, Nature et structure, ed. Cerf, au chapitre 6 : La Hiérarchie ecclésiastique, IV Les ordres mineurs, 2. Les ordres actifs, c. Les chantres, p.217-220, les fondements théologique et canonique qui font que des non orthodoxes ne sont pas autoriséS à chanter durant les services liturgiques.
ceci dit, perso ça m'est devenu égal quand nous aurons vu nos hiérarques faire le contraire de ce que nous enseigne l'orthodoxie d'une part et quand souvent les choeurs fustigent au moins du regard même le peuple orthodoxe qui pourrait dans sa joie se mettre aussi à chanter ! alors le reste hein !

77.Posté par Daniel le 28/05/2013 22:09
@ Vladimir

La seule occidentalisation à tout crin que j'admets est l'usage en fonction de l'assistance de langues locales occidentales dans des traductions de qualité non entachées par le politiquement correct... Pour le reste j'ai toujours défendu les pratiques traditionnelles (tant qu'on ne montre pas qu'elles sont peut-être erronées), le sérieux canonique et la rectitude dogmatique... et critiqué le confusionnisme auquel conduit l'oecuménisme.

En revanche, je suis étonné du traditionnalisme à géométrie variable, intransigeant sur certains points, mais très flexible dès qu'il s'agit des dogmes et de l'ecclésiologie, qui se préoccupe plus de savoir si c'est Moscou ou Constantinople plutôt que de se demander où la foi orthodoxe est le plus exactement confessée...

76.Posté par Vladimir: le programme de la rencontre: tous nos séminaristes ensemble à vêpres et complies. le 28/05/2013 19:45
A cher Daniel! Votre rigueur va à l'encontre d'une économie bien particulière, celle qui veut occidentaliser à tous crins et rapprocher au maximum l'Orthodoxie du Chrétien occidental...

Je pense que vous avez vu le programme de la rencontre: tous nos séminaristes ensemble à vêpres et complies. Un très bel exemple!

75.Posté par L'archiprêtre Vsevolod Tchapline félicite l'institut Saint Philarète et son recteur le père Georges Kotchetkov le 28/05/2013 16:11
L'archiprêtre Vsevolod Tchapline félicite l'institut Saint Philarète et son recteur le père Georges Kotchetkov à l'occasion de l'anniversaire de l'anniversaire de l'institut

Отец Всеволод Чаплин поздравил Свято-Филаретовский институт и его ректора Георгия Кочеткова с юбилеем

Председатель Отдела Московского патриархата по взаимоотношениям Церкви и общества (ОВЦО) протоиерей Всеволод Чаплин, принявший в минувший понедельник участие в праздничном вечере, посвященном 25-летию Свято-Филаретовского православно-христианского института (СФИ) - старейшего в нашей стране духовного учебного заведения для мирян, призвал всех верующих привносить евангельские ценности в политику, нравственность и культуру, сообщает пресс-служба Преображенского содружества малых православных братств.

Представитель Московского патриархата отметил, что 25 лет существования СФИ совпали с 25 годами возрождения церковной жизни: именно дату празднования 1000-летия крещения Руси в 1988 году принято считать началом возрождения Русской православной церкви. По его словам, в том, что сделано за эти 25 лет, "немалая заслуга тех, кто сегодня присутствует в этом зале". Как глава Синодального отдела, он засвидетельствовал, что "многие люди, причастные к Свято-Филаретовскому институту, достойно участвуют в церковно-общественной деятельности, в поддержании взаимоотношений Церкви с некоторыми общественными кругами". Учредитель СФИ - Региональная общественная организация "Сретение" - является членом Совета православных общественных объединений при ОВЦО.

Сравнив напряженную ситуацию в 1980-е годы XX века, когда возник СФИ, с ситуацией, в которой находится в наше время русская приходская община в Грозном, где протоиерей накануне совершил воскресное богослужение, Всеволод Чаплин призвал всех присутствующих не соглашаться с теми, кто говорит "не высовывайтесь, сидите у себя в храмах, в своих верующих семьях, в своем мире, не выходите за его рамки". Он напомнил слова патриарха Кирилла, что нужно вкладываться в то, чтобы "каждый человек, принимающий крещение, каждый человек, считающий себя православным, каждый человек, интересующийся духовной жизнью, вечными вопросами, получил представление о христианстве, о православии". Ведь православие - это "не только внутренняя жизнь церковной общины или того или иного сообщества людей, это вся жизнь - как личная, так и общественная, это возможность принести евангельские ценности во все - в политику, общественную жизнь, нравственность, культуру".

В завершение своего выступления глава ОВЦО поздравил ректора СФИ священника Георгия Кочеткова и всех присутствующих с юбилеем, подчеркнув, что "изменить окружающий мир, преобразить его любовью нам Господь позволит только тогда, когда мы все в Церкви будем вместе", не отвлекаясь на "внутренние дискуссии, которые нам часто подбрасывают видимые недруги и невидимые враги".

О Свято-Филаретовском православно-христианском институте

Свято-Филаретовский православно-христианский институт (СФИ) - негосударственное образовательное учреждение высшего профессионального образования. СФИ осуществляет образовательную деятельность в сфере высшего профессионального образования начиная с 1988 года. Имеет свидетельство о государственной аккредитации и лицензию Федеральной службы по надзору в сфере образования и науки, а также лицензию Отдела религиозного образования и катехизации Московского патриархата.

В СФИ работают два факультета. Основным является богословский (теологический) факультет, образование на котором осуществляется по направлению "бакалавр теологии". Второй факультет - религиоведение - предоставляет дополнительное высшее образование. С момента основания институт возглавляет магистр (кандидат) богословия, профессор священник Георгий Кочетков.

За прошедшие 25 лет, включая текущий год, в институте обучались и обучаются 2133 человека. В этом году на всех образовательных программах СФИ учатся 448 человек.

74.Posté par Daniel : hospitalité eucharistique à droite, prières communes à gauche, mariages le samedi, baptêmes sans triple immersion strictes, femmes non voilées.. le 28/05/2013 14:57
@ Vladimir

Non, rassurez-vous, un vieux routier comme moi n'est pas horrifié pour si peu! Au début je l'étais, quand je vis l'écart entre la lettre et la pratique, mais avec l'âge et des enfants, on devient cynique et désabusé... Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué qu'en France particulièrement l'exactitude n'est pas le point forts des orthodoxes: hospitalité eucharistique à droite, prières communes à gauche, mariages le samedi, baptêmes sans triple immersion strictes, femmes non voilées... Le plus inquiétant dans cette situation française est que les gens, du fait de leur habitude à un fonctionnement anormal (en dehors de la norme) ne comprennent pas que cela sort de l'ordinaire et constitue une erreur. On arrive à une situation où l'économie (quand elle pouvait être justifiée et d'ailleurs ce n'est pas le cas systématiquement) devient la règle, ce qui contrevient au principe de l'économie qui est sensée être exceptionnelle... Par bonheur, nous sommes des églises canoniques malgré tout!

Cela dit, je ne vois aucun point commun entre les deux choses! La rencontre entre les séminaristes c'est un moment d'échange entre futurs prêtres... C'est autre chose qu'un choeur composé de catholiques chantant des offices orthodoxes pour des fidèles orthodoxes... dans une église orthodoxe et ce, depuis la fin du 19e siècle.

73.Posté par Tchetnik le 28/05/2013 14:39
Cette complaisance à l'égard des éléments pourtant assez constitutifs de Tradition et d'exigence de fidélité peut d'ailleurs étonner chez des personnes si promptes à défendre comme "traditionnelles" des modes d'expression linguistiques pourtant bien plus superficiels.

72.Posté par Tchetnik le 28/05/2013 14:38
Effectuer des rencontres et collaborer dans certains domaines, dans le respect et la reconnaissance est une chose, l'économie pastorale aussi peut être une chose, mais faire participer aux liturgies et sacrements des gens qui, d'aussi bonne volonté soient-ils, ne partagenet pas la totalité de la foi impliquée en est une autre.

le tort vient encore de ce que certains ne savent manifestement pas faire la différence.

71.Posté par Vladimir: J'en suis aussi heureux que quand j'installe notre église à Lyon dans la chapelle mise à disposition par la diocèse catholique... le 28/05/2013 13:07
Je vais évidement horrifier Daniel, mais je n'y vois pas plus d'incohérence que lorsque les séminaristes du Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart participent à la traditionnelle rencontre des séminaristes d’Île-de-France avec les séminaires du diocèse de Paris, des Carmes, d’Issy-les-Moulineaux et de Versailles (http://www.seminaria.fr/Rencontre-des-seminaristes-d-Ile-de-France-a-Saint-Sulpice-d-Issy-les-Moulineaux-Notre-seminaire-y-participe-pour-la_a566.html).

J'en suis aussi heureux que quand j'installe notre église à Lyon dans la chapelle mise à disposition par la diocèse catholique...
(http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Lyon-une-eglise-pretee-par-les-catholiques-pour-2-paroisses-orthodoxes-de-deux-juridictions-differentes-Caen-le-rite_a3102.html)

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