La XIVe session plénière de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique romaine vient de se terminer à Chieti. Cette Commission a, pendant une semaine, débattu de questions relatives à la primauté et à la synodalité. Le métropolite Hilarion a souligné « qu’il serait nécessaire de poursuivre la discussion sur l’uniatisme en tant que phénomène apparu après le schisme de 1054 et demeurant jusqu’à aujourd’hui une pierre d’achoppement dans les relations orthodoxes-catholiques ».

A propos de la situation actuelle en Ukraine, les attaques contre le Vatican suscitent l’indignation chez les greco-catholiques car le prétendu patriarche Philarète souhaiterait adjoindre au soit disant patriarcat de Kiev les paroisses de l’Eglise greco-catholique d’Ukraine.

Les uniates ukrainiens n’éprouvent aucune sympathie à l’égard de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou).

Cependant les déclarations de Philarète Denissenko, responsable du soit disant patriarcat de Kiev, selon lequel l’ensemble des paroisses uniates, de même que celles de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, devraient lors de la mise en place de la future "église locale", être fusionnées au sein du « patriarcat de Kiev » ont provoqué l’indignation des greco-catholiques ukrainiens. Ils accusent Philarète d’attiser les animosités interconfessionnelles dans le pays. Un porte-parole des uniates a rappelé que le pape François se prononce pour un dialogue constructif entre les orthodoxes et les catholiques en Ukraine, dialogue dont l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (P.M.) ferait partie.

Le père Pierre Iskyv, un prêtre uniate, a affirmé que Philarète ne connaissait tout simplement pas l’histoire de la chrétienté. On ne saurait dire que les greco-catholiques soient les alliés du « patriarcat de Kiev ». Les récentes déclarations de Philarète sont susceptibles de les rapprocher de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (P.M.). Rappelons qu’en 2014 les greco-catholiques de même que les schismatiques dirigés par Philarète avaient pris une part active au changement de régime politique en Ukraine.

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A propos des conflits interconfessionnels en Ukraine

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Septembre 2016 à 17:18 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Dialogue entre orthodoxes et catholiques: Moscou rappelle l'obstacle "uniate" le 27/09/2016 10:27
Alors que la session plénière de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique romaine a adopté un document qui fait avancer le dialogue entre catholiques et orthodoxes, Moscou rappelle la persistance de l’obstacle “uniate”.

La Commission, qui a siégé du 15 au 22 septembre 2016 à Chieti, en Italie, a approuvé le document commun “Synodalité et primauté pendant le premier millénaire: Vers une compréhension commune au service de l’unité de l’Eglise”.

Pendant les séances, les participants ont discuté du thème de la poursuite du dialogue. Le chef de la délégation de l’Eglise orthodoxe russe, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou (DREE), a proposé de consacrer le prochain stade du dialogue au thème de la synodalité et du primat dans les Eglises d’Orient et d’Occident durant le second millénaire.

L'”uniatisme”, pierre d’achoppement pour l’Eglise orthodoxe russe

Dans ce cadre, estime le patriarcat de Moscou, “il serait nécessaire de poursuivre la discussion sur l’’uniatisme’ en tant que phénomène apparu après le schisme de 1054 et demeurant jusqu’à aujourd’hui une pierre d’achoppement dans les relations orthodoxes-catholiques”.

L'”uniatisme”, terme considéré comme péjoratif par les gréco-catholiques, a longtemps servi à désigner les Eglises orientales rattachées à Rome. Il désigne les fractions de ces Eglises qui ont rompu avec leur Eglise “mère” orthodoxe et sont entrées en communion avec l’Eglise catholique.

Le métropolite Hilarion a rappelé qu’en 2000, pendant la session de Baltimore, aux Etats-Unis, la Commission mixte aurait dû discuter le thème des conséquences ecclésiologiques et canoniques de l’uniatisme.

Les divergences demeurent

Cette discussion, rappelle Moscou, devait s’inscrire dans la poursuite du travail commencé dans les années 1990 avec l’adoption, en 1993, du document de Balamand, au Liban, condamnant l’uniatisme. Un autre projet de document sur le même thème avait été élaboré à Ariccia, en Italie, en 1998. Cependant, souligne le chef du DREE, “la session de Baltimore n’avait pu terminer ses travaux à cause de divergences d’opinion entre les participants catholiques et orthodoxes, de même qu’à l’intérieur des deux parties”.

Selon le métropolite Hilarion, “lorsque les travaux de la Commission mixte ont repris après une interruption de six ans, il a été proposé de reprendre la discussion de la question du primat et de la synodalité dans l’Eglise”. L’Eglise orthodoxe russe a approuvé cette proposition, à condition que les conséquences ecclésiologiques et canoniques de l’union seraient aussi abordées avec les thèmes de la primauté et de la conciliarité.

Le problème de l’’uniatisme’ reste d’une “brûlante actualité”

Cependant, en 10 ans, de 2006 à 2016, la Commission n’est pas revenue une seule fois sur ce thème. “La logique de notre dialogue exige qu’afin d’achever le travail sur le document consacré à la primauté et à la synodalité dans l’Eglise pendant le premier millénaire, nous passions à l’examen de la question de la synodalité et de la primauté dans les Eglises d’Orient et d’Occident au second millénaire”.

Pour l’Eglise orthodoxe russe, il faut se pencher sur le schisme de 1054, ainsi que sur le problème de l’’uniatisme’, qui est à ses yeux central pour le second millénaire. “Je suppose que les problèmes qui nous séparent seront discutés, constate le métropolite Hilarion, et que nous n’arriverons pas à un accord sur chacun de ces points. Cependant, l’objectif de notre dialogue n’est pas de parvenir à un accord sur les questions sur lesquelles nous nous entendons déjà, mais de discuter des problèmes qui nous séparent. Le thème de l’’uniatisme’ est l’un de ces problèmes, et d’une brûlante actualité”.

Offenses et “attaques injustes”

Et le métropolite Hilarion d’attirer l’attention des membres de la Commission mixte sur des actions “inadmissibles d’un point de vue chrétien” qu’il affirme menées par la direction de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne: “Il ne s’agit pas seulement de critiques, mais d’offenses et d’attaques injustes. Nous devons nous rendre compte qu’à l’intérieur de nos Eglises, il y a des gens qui mettent des obstacles sur notre route. Nous devons garder cela à l’esprit lorsque nous pensons à l’avenir de notre dialogue!”

L’archimandrite Irénée Steenberg, membre de la délégation de l’Eglise orthodoxe russe, souligne pour sa part qu’il sera difficile à l’Eglise orthodoxe russe de poursuivre le dialogue orthodoxe-catholique “si la question des conséquences ecclésiologiques et canoniques de l’uniatisme restait sans solution”. Il a néanmoins été décidé de laisser le choix du thème des prochaines séances à l’examen du Comité de coordination de la Commission mixte, qui se réunira en 2017. (cath.ch-apic/mospat/be)

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2.Posté par L'église orthodoxe d'Ukraine compte 53 diocèses le 03/10/2016 16:06
L’Église orthodoxe d’Ukraine compte 53 diocèses, où accomplissent leur ministère 84 hiérarques et 10.169 prêtres. En outre, elle dispose de 12.334 paroisses, 207 monastères avec 4847 moines et moniales, 3707 écoles du dimanche, selon les données communiquées par le Service de presse de l’Église orthodoxe d’Ukraine.

http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=64600

Quant aux deux entités schismatiques, à savoir le « Patriarcat de Kiev » et « L’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne », elles disposent respectivement de 36 et de 12 hiérarques, 3332 et 723 clercs, 211 et 19 moines et moniales. Comme l’indique le communiqué du Service de presse de l’Église orthodoxe d’Ukraine, le nombre des paroisses de l’Église orthodoxe d’Ukraine « est deux fois supérieur aux autres confessions orthodoxes confondues, tandis que le nombre de moines et moniales est 21 fois plus grand ».

3.Posté par Vladimir G: VERRONS-NOUS LA FIN DU PROSÉLYTISME AGRESSIF DES "UNIATES " QUI DURE DEPUIS 1596 ? le 22/05/2019 10:34
VERRONS-NOUS LA FIN DU PROSÉLYTISME AGRESSIF DES "UNIATES " QUI DURE DEPUIS 1596 ?

Le pape veut promouvoir la paix en Ukraine
05.05.2019 par I.MEDIA
Le pape François convie les représentants de l’Eglise grecque-catholique ukrainienne pour une grande réunion les 5 et 6 juillet 2019 au Vatican, a annoncé un communiqué du Saint-Siège le 4 mai 2019. Le pontife souhaite ainsi approfondir “l’analyse de la vie et des besoins“ de l’Ukraine.

Vu la délicate situation dans laquelle se trouve l’Ukraine, plongée dans un conflit larvé depuis 2014, le pape François a décidé d’inviter à Rome, Mgr Sviatoslav Schevchuk, primat de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, les membres du synode permanent et les métropolites. Les responsables des dicastères de la Curie romaine compétents pour l’Ukraine participeront également à la réunion.

Le pape désire ainsi donner un signe de sa proximité avec l’Eglise grecque-catholique ukrainienne, laquelle réalise un service pastoral dans son pays et au-delà, souligne le communiqué. Cette réunion offrira également une nouvelle occasion d’approfondir “l’analyse de la vie et des besoins“ de l’Ukraine.

Il s’agira de cette manière d’identifier les moyens par lesquels l’Eglise catholique, et en particulier l’Eglise grecque-catholique, peut se consacrer à la prédication de l’Evangile en soutenant ceux qui souffrent et en promouvant la paix. Et ce, en accord, autant que possible, avec tous les chrétiens présents sur le territoire, peut-on lire. Y compris donc avec les chrétiens russes orthodoxes avec lesquels l’Eglise grecque-catholique ukrainienne a des relations tendues.

Dans son message de paix pour Pâques, le pape avait évoqué les régions orientales de l’Ukraine où la population continue de souffrir. ”Toutes les composantes de l’Eglise catholique du pays doivent s’investir pour aider la pays à changer”, avait appelé Mgr Claudio Gugerotti, nonce apostolique en Ukraine le 24 avril.

Depuis l’Union de Brest de 1596, l’Eglise grecque-catholique ukrainienne est la première Eglise dite uniate, c’est-à-dire liée à Rome, tout en conservant ses traditions et rites orientaux. Avec cinq millions de fidèles, elle est aussi la plus grande des 23 Eglises catholiques orientales. (cath.ch/imedia/ah/bh)

https://www.cath.ch/newsf/le-pape-veut-promouvoir-la-paix-en-ukraine/

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