ANNONCIATION
Le 7 avril, nous célébrons l'Annonciation et nous vénérons la mémoire du Saint Patriarche Tikhon

MÉDITATION SUR LA FÊTE AVEC LE PÈRE LEV GILLET

La plus grande des fêtes qui se rencontre en cette période de l’année [le Carême] est assurément la fête de l’Annonciation de la maternité divine faite par l’ange Gabriel à la Théotokos, la très sainte Vierge Marie (1)

Une phrase des chants de matines résume toute la signification de cette fête :


" Le mystère éternel est révélé aujourd’hui ; le Fils de Dieu devient Fils de l’homme… ". L’Épître aux Hébreux, lue à la liturgie (2, 11-18), insiste sur ce que, du fait de l’Incarnation, " le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C’est pourquoi il ne rougit pas de les nommer frères ". L’Évangile (Lc 1, 24-38) relate la révélation que Gabriel, à Nazareth, fit à Marie.

ANNONCIATION
La réaction de Marie, " comment cela se fera-t-il ?

" N’est pas l’expression d’un doute, et en cela elle diffère de la réaction de Zacharie, lorsque la naissance de Jean lui fut prédite. Marie pose simplement une question respectueuse ; et, quand l’ange explique que le Saint-Esprit descendra sur elle et la couvrira de son ombre, Marie répond, avec l’humilité et l’obéissance qui caractérisent toute sa personne : " Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ".

La fête de l’Annonciation a en quelque sorte deux faces.
L’une d’elles est tournée vers la Très Sainte Mère de Dieu. Elle concerne sa gloire et notre piété envers Marie. La déclaration de cette gloire et l’expression de cette piété trouvent leur forme parfaite dans la première phrase du message de l’ange : " Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ".
Nous ne pouvons mieux nous adresser à la Sainte Vierge qu’en répétant cette phrase avec vénération et tendresse.

L’autre face du mystère de l’Annonciation est tournée vers les hommes.

Dans la vie de tout chrétien, il doit y avoir des Annonciations divines, des moments où Dieu nous fait connaître sa volonté et son dessein à notre égard. Mais toutes ces Annonciations doivent s’unir et se fondre dans une Annonciation essentielle : l’Annonce que Jésus peut naître en nous, peut naître de nous – non point dans le sens où il fut conçu et mis au monde par la Vierge Marie, car il s’agit là d’un miracle unique et inégalable, mais dans le sens d’une prise de possession toute spirituelle et en même temps très réelle de notre personne par le Sauveur.

Et puis rappelons-nous que toute Annonciation authentique est aussitôt suivie d’une Visitation :
la faveur divine étendue sur nous doit immédiatement provoquer de notre part une démarche, une parole ou un acte de charité envers nos frères. Voilà pourquoi l’évangile des matines de l’Annonciation est le récit de la visite faite par Marie à Élisabeth. La Mère de Dieu, aussitôt après son entretien avec Gabriel, va porter la grâce à sa cousine et faire rayonner cette grâce sur Élisabeth et Jean.

NOTE

i[[1] C’est le Concile de Tolède, en 656, qui mentionne pour la première fois la fête de l’Annonciation. Le Concile in Trullo, en 692, parle de l’Annonciation comme d’une fête célébrée en Carême. Il semble probable que, si la solennité du 25 mars, a été fixée au VIIe siècle, les origines en remontent plus haut. Dans la première des notes du chapitre III de cet ouvrage, nous avons parlé de la manière dont les fêtes de Noël et de l’Annonciation ont été historiquement reliées l’une à l’autre. Si la fête du 25 mars tombe le vendredi-Saint, la mémoire de l’Annonciation est transférée au dimanche même de Pâques.]i

Extrait du livre L'An de grâce du Seigneur,
signé "Un moine de l'Église d'Orient",
Éditions AN-NOUR (Liban) ;
Éditions du Cerf, 1988.

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Rédigé par l'équipe de rédaction le 7 Avril 2018 à 08:00 | 5 commentaires | Permalien



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