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Georguy
VETCHNAIA PAMIAT
Il y a un an, le 5 décembre 2008, sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II naissait au Ciel.
Je ne pense pas utile de redonner ici le détail de l’immensité de l’œuvre accomplie, chacun choisira de rechercher sur l’internet [ 1] ou ailleurs les différents hommages.
Ma pensée se concentre seulement sur les thèmes suivants :
* Le Patriarche de la Transfiguration. Arrivée à la tête de l’Eglise en pleine « péréstroika », son élection a été très discrètement relayée. Tout juste ai-je des souvenirs que l’on mentionnait, ici à Paris, dans mon milieu de l’ACER, que son père avait participé aux premières réunions de ce mouvement, en Estonie, avant le congrès de Ptchora en ex-Tchécoslovaquie, en 1923. Mais le point marquant du Patriarcat d’Alexis II sera la réelle Transfiguration de l’Eglise russe. J’emploie le terme Transfiguration moins pour une fidélité exacte à la notion théologique associée à la Transfiguration mais parce qu’une date marquante est le jour de la Transfiguration de 1991 (19 août 1991 dans la transposition au calendrier grégorien de la date du 6 août du calendrier julien en vigueur dans l’Eglise russe), Jour qui marquait le début de l’éclatement de l’empire soviétique et le symbole d’athéisme[2] qu’il véhiculait mais, surtout, jour qui marquait le début de la Liberté de l’Eglise russe. J’invite le lecteur à relire les témoignages de celui qui allait devenir l’actuel Patriarche Cyrille. Voir message n°6786 (et antérieurs). En effet, on peut identifier cette date comme celle du jour où, après de trop nombreuses années, si ce n’est siècle, de soumission au pouvoir politique en place, avec une heureuse mais inachevée éclaircie du Concile de 1917 puis de martyre de l’Eglise russe, celle-ci trouvait enfin la Liberté totale. La mission que le Seigneur a confiée à sa sainteté est de faire renaître cette Eglise russe. Et Alexis II en mesurait encore, plus de 10 ans plus tard, cet immense défi. Dans ce message du 1er avril 2003 que nous évoquerons plus loin, le Patriarche Alexis II écrivait bien :
VETCHNAIA PAMIAT
Il y a un an, le 5 décembre 2008, sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II naissait au Ciel.
Je ne pense pas utile de redonner ici le détail de l’immensité de l’œuvre accomplie, chacun choisira de rechercher sur l’internet [ 1] ou ailleurs les différents hommages.
Ma pensée se concentre seulement sur les thèmes suivants :
* Le Patriarche de la Transfiguration. Arrivée à la tête de l’Eglise en pleine « péréstroika », son élection a été très discrètement relayée. Tout juste ai-je des souvenirs que l’on mentionnait, ici à Paris, dans mon milieu de l’ACER, que son père avait participé aux premières réunions de ce mouvement, en Estonie, avant le congrès de Ptchora en ex-Tchécoslovaquie, en 1923. Mais le point marquant du Patriarcat d’Alexis II sera la réelle Transfiguration de l’Eglise russe. J’emploie le terme Transfiguration moins pour une fidélité exacte à la notion théologique associée à la Transfiguration mais parce qu’une date marquante est le jour de la Transfiguration de 1991 (19 août 1991 dans la transposition au calendrier grégorien de la date du 6 août du calendrier julien en vigueur dans l’Eglise russe), Jour qui marquait le début de l’éclatement de l’empire soviétique et le symbole d’athéisme[2] qu’il véhiculait mais, surtout, jour qui marquait le début de la Liberté de l’Eglise russe. J’invite le lecteur à relire les témoignages de celui qui allait devenir l’actuel Patriarche Cyrille. Voir message n°6786 (et antérieurs). En effet, on peut identifier cette date comme celle du jour où, après de trop nombreuses années, si ce n’est siècle, de soumission au pouvoir politique en place, avec une heureuse mais inachevée éclaircie du Concile de 1917 puis de martyre de l’Eglise russe, celle-ci trouvait enfin la Liberté totale. La mission que le Seigneur a confiée à sa sainteté est de faire renaître cette Eglise russe. Et Alexis II en mesurait encore, plus de 10 ans plus tard, cet immense défi. Dans ce message du 1er avril 2003 que nous évoquerons plus loin, le Patriarche Alexis II écrivait bien :
« Par la grâce de Dieu, la protection de sa Mère, les prières des nouveaux martyrs et des confesseurs de Russie, la vie de l’Eglise dans notre pays se développe maintenant avec succès dans toute sa plénitude. Cependant, il ne convient pas de verser dans un triomphalisme illusoire qui en serait pas d’actualité. Les défauts observables dans l’aspect humain de l’organisation de la sainte Eglise sont encore nombreux. Le Seigneur attend de nous un repentir plus sincère et profond, plus d’abnégation et de meilleurs efforts déployés pour favoriser la conversion et le salut de millions de personnes, bien que baptisées, mais non éduquées dans l’orthodoxie depuis leur enfance. Les faiblesses et les épreuves que l’on peut observer dans la vie de la société ecclésiale de la Patrie s’expliquent en grande partie par des "maladies de croissance". Le réveil printanier après le long et dur hiver de l’athéisme inculqué et forcé ne peut être instantané et sans difficultés. »
* Il n’y a pas eu plus sourd que ceux qui n’ont pas voulu entendre ces mots !
* Le Patriarche de l’unité. Parmi tous les défis que le Patriarche Alexis II a relevés comment ne pas mentionner l’unité du troupeau qui lui était confié. Dès 1991, on observait, sur le territoire canonique de l’Eglise russe, multitude de turbulences de toutes sortes. Par exemple entre des interprétations plus ou moins intégristes ou rénovasionistes de la tradition de l’Eglise, quelquefois même des ingérences bien malencontreuses - avec l’appui d’autorités politiques pas bien intentionnées à l’égard de ce qui est perçu comme une identité russe – jusque sur le territoire où est né le Patriarche lui-même ou bien dans le berceau de l’Eglise russe, elle-même. Tous ces défis, le Patriarche Alexis II a su les surmonter pour maintenir tout au long de sa vie, l’unité de l’Eglise orthodoxe russe et, d’une manière plus large, l’Unité de l’Eglise orthodoxe, tout entière. Surmontant quelques humiliations par l’Amour. On ne peut lui imputer quelques irréductibles velléités. Voyageant beaucoup pour mes affaires dans ce pays, j’ai lu un slogan assez amusant : « Si on a la volonté, on a mille possibilités et si on n’a pas la volonté on a mille prétextes ». Oh combien s’applique au Patriarche Alexis, la première partie de cette phrase et à ses irréductibles détracteurs, la seconde.
* Le Patriarche de l’Union. Ayant mentionné l’action du Patriarche Alexis II en Russie ; Comment ne pas mentionner l’immense sollicitude pour le troupeau éloigné. C’est bien sûr à cet immense message d’Amour, de Paix, de Réconciliation et d’Espoir, ce message du 1er avril 2003 auquel je veux faire allusion. Notre forum a suffisamment évoqué ces débats pour m’en économiser les rappels ici. Tout juste je voudrais mentionner pour les premiers :
-- les immenses progrès accomplis par tous ceux qui ont bien voulu l’entendre : je veux parler de l’acte de réconciliation d’avec l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières en Mai 2007. Que Mgr LAUR repose en paix au coté du Patriarche Alexis II ! Nous avons récemment entendu à Paris, Mgr Marc évoquait le cheminement de cette union, sans éluder les difficultés rencontrées mais aussi en relevant les conséquences positives avérées en rapport avec la dernière phrase du message du 1er avril 2003 : « Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira u moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays. »
Déjà on relevait que Monseigneur Marc a été le seul représentant, originaire de l’Europe occidentale à participer à la conférence préconciliaire de Chambesy. Qui peut douter que près de 40 ans après l’OCA, l’Eglise russe n’a pas comme préoccupation la formation d’une véritable Eglise Locale.
-- fondant mon espoir que les seconds comprendront, enfin, que, d’une part, on ne peut revendiquer d’être gardien de la tradition russe dans l’Eglise orthodoxe sans la vivre, au delà de la communion, en complet partage car la tradition est une notion vivante et ne s’arrête pas à ce qui était importé au début du 20ème siècle quand cela n’a pas, tout simplement été recréé ici et, d’autre part, que le cheminement proposé par le message du 1er avril 2003 est une réelle opportunité (aujourd’hui vérifiée) de réaliser une aspiration dont je ne doute pas qu’elle soit commune à tous de participer à l’édification d’une orthodoxie locale en Europe occidentale avec l’indispensable apport de la tradition russe comme toutes les autres traditions nationales, je ne mentionnerais que mon propre étonnement. Il me paraît bien délicat de revendiquer être l’une des seules entités ecclésiales à appliquer les dispositions du Concile de Moscou de 1917 quand on sait que, pratiquement, que la disposition la plus symbolique et la plus accomplie a été la restauration du Patriarcat de Moscou et l’élection[3] du Patriarche Tikhon et de n’avoir même pas ouvert les portes de sa cathédrale à son successeur, au sens propre comme au sens figuré.
* Le Patriarche de l’Héritage. On peut mesurer aujourd’hui, à travers la vitalité de l’Eglise russe, les solides bases que le Patriarche Alexis II a laissé à son successeur le Patriarche Cyrille 1er. Nous avons encore en mémoire les conditions remarquables du concile de Janvier 2009. Le Patriarche Cyrille a maintenant toutes les fondations pour accomplir, à son tour, l’immense œuvre qui l’attend.
Que les prières en Mémoire d’un si grand hiérarques de l’Eglise l’accompagne.
Source: ORTHODOXIE DE TRADITION RUSSE EN EUROPE OCCIDENTALE
.................................................................
[1] Dieu a voulu que nous disposions d’un outil si simple et si rapide pour effectuer de telles recherches. Que, au moins, cet outil serve à cela en plus de conviviaux dialogues ou échanges de points de vue plutôt que d’autres usages moins appropriés dont de combien stériles polémiques !
[2] c’était le premier jour du putsch d’août 1991.
[3] On ne rappelle que trop rarement que le concile, par le suffrage, n’a fait que retenir trois CANDIDATs et que le Saint Patriarche TIKHON n’a été élu qu’après un tirage au sort au cours d’un office d’action de grâce.
* Il n’y a pas eu plus sourd que ceux qui n’ont pas voulu entendre ces mots !
* Le Patriarche de l’unité. Parmi tous les défis que le Patriarche Alexis II a relevés comment ne pas mentionner l’unité du troupeau qui lui était confié. Dès 1991, on observait, sur le territoire canonique de l’Eglise russe, multitude de turbulences de toutes sortes. Par exemple entre des interprétations plus ou moins intégristes ou rénovasionistes de la tradition de l’Eglise, quelquefois même des ingérences bien malencontreuses - avec l’appui d’autorités politiques pas bien intentionnées à l’égard de ce qui est perçu comme une identité russe – jusque sur le territoire où est né le Patriarche lui-même ou bien dans le berceau de l’Eglise russe, elle-même. Tous ces défis, le Patriarche Alexis II a su les surmonter pour maintenir tout au long de sa vie, l’unité de l’Eglise orthodoxe russe et, d’une manière plus large, l’Unité de l’Eglise orthodoxe, tout entière. Surmontant quelques humiliations par l’Amour. On ne peut lui imputer quelques irréductibles velléités. Voyageant beaucoup pour mes affaires dans ce pays, j’ai lu un slogan assez amusant : « Si on a la volonté, on a mille possibilités et si on n’a pas la volonté on a mille prétextes ». Oh combien s’applique au Patriarche Alexis, la première partie de cette phrase et à ses irréductibles détracteurs, la seconde.
* Le Patriarche de l’Union. Ayant mentionné l’action du Patriarche Alexis II en Russie ; Comment ne pas mentionner l’immense sollicitude pour le troupeau éloigné. C’est bien sûr à cet immense message d’Amour, de Paix, de Réconciliation et d’Espoir, ce message du 1er avril 2003 auquel je veux faire allusion. Notre forum a suffisamment évoqué ces débats pour m’en économiser les rappels ici. Tout juste je voudrais mentionner pour les premiers :
-- les immenses progrès accomplis par tous ceux qui ont bien voulu l’entendre : je veux parler de l’acte de réconciliation d’avec l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières en Mai 2007. Que Mgr LAUR repose en paix au coté du Patriarche Alexis II ! Nous avons récemment entendu à Paris, Mgr Marc évoquait le cheminement de cette union, sans éluder les difficultés rencontrées mais aussi en relevant les conséquences positives avérées en rapport avec la dernière phrase du message du 1er avril 2003 : « Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira u moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays. »
Déjà on relevait que Monseigneur Marc a été le seul représentant, originaire de l’Europe occidentale à participer à la conférence préconciliaire de Chambesy. Qui peut douter que près de 40 ans après l’OCA, l’Eglise russe n’a pas comme préoccupation la formation d’une véritable Eglise Locale.
-- fondant mon espoir que les seconds comprendront, enfin, que, d’une part, on ne peut revendiquer d’être gardien de la tradition russe dans l’Eglise orthodoxe sans la vivre, au delà de la communion, en complet partage car la tradition est une notion vivante et ne s’arrête pas à ce qui était importé au début du 20ème siècle quand cela n’a pas, tout simplement été recréé ici et, d’autre part, que le cheminement proposé par le message du 1er avril 2003 est une réelle opportunité (aujourd’hui vérifiée) de réaliser une aspiration dont je ne doute pas qu’elle soit commune à tous de participer à l’édification d’une orthodoxie locale en Europe occidentale avec l’indispensable apport de la tradition russe comme toutes les autres traditions nationales, je ne mentionnerais que mon propre étonnement. Il me paraît bien délicat de revendiquer être l’une des seules entités ecclésiales à appliquer les dispositions du Concile de Moscou de 1917 quand on sait que, pratiquement, que la disposition la plus symbolique et la plus accomplie a été la restauration du Patriarcat de Moscou et l’élection[3] du Patriarche Tikhon et de n’avoir même pas ouvert les portes de sa cathédrale à son successeur, au sens propre comme au sens figuré.
* Le Patriarche de l’Héritage. On peut mesurer aujourd’hui, à travers la vitalité de l’Eglise russe, les solides bases que le Patriarche Alexis II a laissé à son successeur le Patriarche Cyrille 1er. Nous avons encore en mémoire les conditions remarquables du concile de Janvier 2009. Le Patriarche Cyrille a maintenant toutes les fondations pour accomplir, à son tour, l’immense œuvre qui l’attend.
Que les prières en Mémoire d’un si grand hiérarques de l’Eglise l’accompagne.
Source: ORTHODOXIE DE TRADITION RUSSE EN EUROPE OCCIDENTALE
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[1] Dieu a voulu que nous disposions d’un outil si simple et si rapide pour effectuer de telles recherches. Que, au moins, cet outil serve à cela en plus de conviviaux dialogues ou échanges de points de vue plutôt que d’autres usages moins appropriés dont de combien stériles polémiques !
[2] c’était le premier jour du putsch d’août 1991.
[3] On ne rappelle que trop rarement que le concile, par le suffrage, n’a fait que retenir trois CANDIDATs et que le Saint Patriarche TIKHON n’a été élu qu’après un tirage au sort au cours d’un office d’action de grâce.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Décembre 2009 à 14:01
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