Appel d’urgence de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge!!!!
La Direction, le corps enseignant et les étudiants de l’Institut Saint-Serge lancent par la présente un appel au secours ! Aussi incroyable que cela puisse paraître les peintures de l’escalier extérieur donnant accès à l’église Saint-Serge sont en train d’être détruites sous nos yeux !

Un inconnu se réclamant de la bénédiction du recteur Vladislav Trembovelski (1) et d’une décision du conseil paroissial, qui ni l’un ni l’autre n’ont compétence ni droit de décision en la matière, s’est mis à anéantir non seulement les couches de peinture mais aussi l’enduit, de façon à ce que là où il a sévi, il ne reste plus que le mur nu en briques

Cet acte barbare une violation impardonnable du patrimoine culturel, artistique et ecclésial de l’émigration russe en France.

L’œuvre iconographique de Dimitri Siméonovitch Stélletsky, une figure phare du célèbre mouvement en faveur d’un renouveau profond des arts plastiques dans la Russie du début du XXe siècle, le « Monde de l’art » (Mir Isskustva), est aujourd’hui connue dans le monde entier. Ses icônes sont conservées dans les églises et chez les particuliers dans toute l’Europe. Mais évidemment le gros de son œuvre subsiste jusqu’à ce jour en France. Or, la pièce maîtresse, le chef d’œuvre absolu de cet artiste, est précisément l’ensemble des icônes et des peintures murales de l’église Saint-Serge à Paris.

Qui aurait pu imaginer qu’un jour ils se trouveraient des personnes si ignares ou peut être tout simplement indifférentes pour confondre une restauration avec une destruction totale en vue d’une imitation ultérieure plus ou moins fidèle. Le plus aberrant consiste dans le fait que rien, mais rien du tout n’exigeait un tel acte sacrilège ; et le mot n’est pas trop fort puisque le buste entier d’un Père de l’Église représenté en posture de prière – corps, bras et tête – a ainsi disparu !

A l’instant précis où la destruction était en train de s’accomplir, c'est-à-dire ce vendredi 25 mai 2012 autour de 14 h, le Doyen de l’Institut, accompagné de quatre professeurs, se trouvait, en passant devant l’église, confronté avec le spectacle hallucinant d’un jeune homme munis d’un marteau et d’un burin s’appliquant à briser et à faire tomber la peinture murale de D. Stélletsky, certes endommagée par les fuites d’eau causées par le mauvais état de la toiture, mais sans aucun doute parfaitement restaurable.

L’ayant sommé d’arrêter immédiatement cette action, il ne restait plus au Doyen, et aux professeurs présents, qu’à de prendre la mesure proprement effroyable des dégâts. Les signataires du présent cri au secours exigent l’arrêt immédiat de cet acte de vandalisme ! Le Doyen, les enseignants et les étudiants de l’Institut

Le Doyen,
les enseignants et les étudiants de l’Institut
PHOTOS
(1) père Vladislav Trembovelski
Orthodoxie.com
....................................
"PO" Plusieures publications récentes consacrées aux problèmes de la diaspora russe en France

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 28 Mai 2012 à 19:00 | 34 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 26/05/2012 12:12
Hallucinant! Mais le recteur Vladislav Trembovelski et le conseil paroissial ont-ils pu décider cela? Pourquoi?

2.Posté par Alexis le 26/05/2012 13:56
Quelle histoire! Qui peut éclaircir la situation??? est-ce que ces fresques sont vraiment de D. Stélletsky? Sur le site de l'église on lit que les fresques de l'intérieur sont de D. Stélletsky.
Qui a vraiment l'autorisation de décider quelque chose en ce lieu?
Serait-ce la partie apparente de querelles... encore??? j'y perds mon latin, ou plutôt mon slavon!

3.Posté par Marie Genko le 26/05/2012 15:13
J'ai été sur le site "orthodoxie.com" et j'ai trouvé le texte ci-dessus.

Ignorant ce qui s'est passé, dans la réalité des choses, je ne donnerai pas d'appréciation, mais je recommande vivement d'écouter l'excellente interview du Père Jivko Panev sur la chaîne KTO donné en référence sur la page d'"orthodoxie.com" de ce lien.
Le Père Jivko Panev répond aux questions de la journaliste de KTO concernant la position de l'église orthodoxe à la veille de l'élection présidentielle, de la position de l'Eglise russe dans sa relation Etat/Eglise, de l'enseignement dans les séminaires en Russie...
Cette interview est véritablement passionnante et c'est un plaisir d'entendre le Père Jivko Panev exprimer toute la sympathie fraternelle qu'il éprouve pour l'Eglise russe.

4.Posté par Boris le 26/05/2012 15:44
Série noire mais cohérente: Montgeron, skite avec les fresques de Guéorgui Krug, maintenant ITO et fresques Stelletzky... Nice, chute de crépi, déplorable état...et l'Église russe de Biarritz /c'est un cauchemar "très ordinaire"/
Il est temps que l'archevêché fasse une pause!

Suite Blog "parlons d'orthodoxie":"MONTGERON : grandeur et décadence… et renouveau " http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/MONTGERON-grandeur-et-decadence-et-renouveau_a1811.html

Des nouvelles de Moisenay: "Réparation du toit. A propos des fresque du père Grégoire (Krug)"
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Des-nouvelles-de-Moisenay-Reparation-du-toit-A-propos-des-fresque-du-pere-Gregoire-Krug_a2041.html

5.Posté par Bartimée le 26/05/2012 15:55
Ne faudrait-il pas commencer par songer à faire pénitence, à se repentir, à se réconcilier vraiment ?
Voire, sans plaisanter un seul instant, à faire exorciser ce site ? lieu de tant de combats, manigances et
comportements fratricides internes et externes qui dépassent la raison et l'imagination ?
Un office pénitentiel de pardon ?
Quel pacificateur va siffler la fin de la récré et faire respecter enfin ce lieu sacré ? Il y a du pain sur la planche.

6.Posté par Daniel le 26/05/2012 16:10
Cet appel devrait être plus explicite. Qui a donné l'autorisation au fameux inconnu pour faire des travaux de réfection dirait-on! En général, quand on confie des travaux, comme pour une salle de bain, on s'entend avec la personne sur les travaux à faire avec exactitude, même pour des travaux au noir.

7.Posté par Anne et Alexandre de Miller de La Cerda le 26/05/2012 17:35
Nous sommes horrifiés ! Qui est responsable(s), qui a pu laisser commettre une pareille "barbaridad" ?
Concrètement, que peut-on faire ? Quand je pense aux innombrables efforts consentis par ceux qui nous ont précédés pour constituer et sauvegarder ce véritable trésor de notre spiritualité, à commencer par mon pauvre père (qui heureusement ne verra pas ce saccage). Il ne nous reste plus qu'à prier... Et "colmater les brèches", comme on peut ?

8.Posté par Mischa le 26/05/2012 20:18
Последний раз я был в Богословском Институте 5 лет назад. очень грустное зрелище представляет из себя эта Святая Гора в Париже на улице Крымской. Здание где помещается администрация вот-вот рухнет, оно уже тогда было в трещинах.

В этой истории с уничтожением фрески виноват только настоятель о. Вечеслав Трамбилемвский. Он отвечает за храм, его содержание, ремонт и прочее. Нужно было бы устроить разбирательство этого дела в Архиепископии. Неужели они опять будут скрывать и говорить что это неправда?
Бедный отец Николай Чернокрак!

9.Posté par Anne et Alexandre de Miller de La Cerda le 27/05/2012 08:34
Question sans doute idiote : Saint-Serge est-il inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques (en totalité ou en partie) ? Sinon, ces événements malheureux constitueraient peut-être une opportunité pour ce faire, au moins à "l'Inventaire Supplémentaire", pour commencer ?
D'après la liste des monuments historiques du XIXe arrondissement de Paris
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_monuments_historiques_du_19e_arrondissement_de_Paris, ce ne serait pas le cas ?
On y trouve pourtant « Le 104 » (11 bis rue Curial), « ensemble immobilier et bâtiment exemplaire de l’architecture industrielle du XIXe », ancien Service municipal des Pompes Funèbres qui a été inscrit à l’inventaire des Monuments historiques en 1997 comme « lieu de création et de production artistique pluridisciplinaire » (sic !), une boulangerie voisine de Saint-Serge située au 83 rue de Crimée (inscrite en 1984), le cimetière des Juifs Portugais de Paris ou cimetière israélite de la Villette (44 rue de Flandre, inscrit aux monuments historiques en 1966 – ce serait le seul établissement religieux qui soit protégé dans cet arrondissement ? ). Et, cerise sur le gâteau, le siège du Parti communiste français ! Il ne date que de 1971, mais est considéré comme « une œuvre de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, qui en dressa l'esquisse » : il été classé au titre des monuments historiques depuis le 26 avril 2007 !

10.Posté par vladimir le 27/05/2012 09:10
Bravo et merci à Anne et Alexandre de Miller de La Cerda: la majorité de nos églises n'est aucunement protégée... La joyau architectural de Biarritz, dont le décor intérieur n'est pas totalement perdu sous le blanc qui le recouvre, n'est pas classé par une volonté délibérée du conseil paroissial...

11.Posté par Mischa le 27/05/2012 10:41
@Anne et Alexandre de Miller de La Cerda

Насколько мне известно, ни один "эмигрантский" храм /кроме Дарю и теперь Ниццы/ не внесён во Франции в регистрацию об исторических памятниках охраняемых государством. Ели мне не изменяет память Ницкий Собор , только по настойчивой просьбе Авдеева и после большой инвентарной описи, был признан!!!! таковым памятником.

Уж не говорю, что в некоторых храмах нет даже сигнализации. Так что если залезут воры и вытащат парочку икон Круга, Стелецкого и Рейтлингер, то настоятель не сможет подать соответствующие бумаги в страховые агенства. Ведь страхуют такие помещения только по нормам соответственной защиты! Требуется опись с фотографиями и проч.
Интересно, есть ли такие страховки у Богословского института? Есть ли у храма установленная спец. охрана, которая заригистрирована в полиции? Можно ли доказать, что погибла / в данном случае уникальная/ фреска?
Когда храм, собор или здание становится объектом ПАМЯТНИКОМ, то за него нужно платить соответствующие деньги. Потдерживать его в хорошем состоянии, ремонтировать и проч. то есть не превращать ПАМЯТНИК в РУИНЫ! Так что к сожалению красота и антиквариат требуют ухода...

Уверен, что со стороны настоятеля и Совета Архиепископии будет сделано всё возможное и даже не возможное, чтобы свалить вину на других, и выйти сухими из воды.
Удивительно другое, что эту новость мы вообще узнали. Если бы не случай, что о. Николай проходил мимо, а ведь могли бы всё покрыть молчанием.

12.Posté par vladimir le 27/05/2012 12:20
Le classement de Nice date de 1987 (lien). Je ne pense pas que M. Avdeev y soit pour quelque chose :)

Pour le reste je pense que Misha a entièrement raison, comme le montre le triste exemple de Biarritz...

13.Posté par Daniel le 27/05/2012 12:45
Le classement monument historique n'apporte que des ennuis. Il faut faire faire les travaux par des artisans agréés très chers alors que d'autres artisans non agréés pourraient le faire aussi bien au même prix. Demandez au particulier habitant à Saint Malo, zone classée, ces artisans "monuments historiques" sont une vraie mafia!

14.Posté par Cécile B. le 27/05/2012 16:20
Je suis étonnée par le présent appel et la plupart des commentaires que voila, car si ces fresques sont si uniques, pourquoi sont elles dans cet état? Pourquoi ce même institut en la figure du doyen et des professeurs qui veut se montrer en vaillant chevalier défendeur du patrimoine de l'émigration russe n'a pas pu proposer lorsque les dégats n'étaient pas encore sévères les fonds et les moyens, qui alors auraient été minimes (par rapport aux fonds nettement plus important qui doivent maintenant être nécessaire) pour restaurer les fresques ou, cause première des dégats (à en juger par ce qui est écrit), la toiture, poser des protections etc..?

15.Posté par Alexis le 27/05/2012 16:35
Bonne remarque de Cécile B.
J'aimerais vraiment avoir une réponse à mon message précédent, si quelqu'un a les informations. Qui est vraiment l'auteur des fresques? Les informations semblent difficile à obtenir de part et d'autre concernant toute cette histoire, malaise... indépendamment des problèmes de classement, qui n'est pas forcément un avantage, comme justement remarqué ici par certains, jusqu'à preuve du contraire, j'ai un sentiment de querelle plus ou moins interne ou entre juridictions, et cela ne me réjouis pas du tout, en tant qu'orthodoxe français francophone ouvert à toutes les traditions...

16.Posté par vladimir le 27/05/2012 17:25
@ Cécile B et Alexis: l'Institut n'attendait que vos dons pour avoir les moyens de le faire.
Cf. http://www.saint-serge.net/article.php3?id_article=434

@ Daniel: vous avez en partie raison (la situation est légèrement différente à Paris grâce à la concurrence...) mais le classement ou l'inscription ont aussi des avantages: protection contre des décisions comme celle qui semble avoir été prise ici, accès à des subventions de travaux...

17.Posté par Nikos le 27/05/2012 17:41
Les fresques intérieures et extérieures ont été écrites par Dimitri Stelletsky de 1925 à 1927. Des témoins ont vu dans les années 60 la réécriture de la façade extérieure, leurs témoignages peuvent être facilement retrouvés. Cette réécriture a t-elle seulement été la seule durant toutes ces années? Que reste-t-il réellement de Stelletsky sur cette facade?
Bravo à père Vladislav pour son initiative visant à remettre en état une façade extrêmement détériorée. Ce qu'on voyait jusqu'à présent était déshonorant pour une église orthodoxe qui se respecte (de par l'état du mur, des fresques), cela fait penser aux paroles du prophètes Daniel rapportée dans l'évangile selon Matthieu 24; 15 "abomination de la désolation".

18.Posté par Mischa le 27/05/2012 17:44
Просто в Архиепископии полный хаос и безответственность. Крыша течёт, фрески рушатся, страховок нет и никто ничего не хочет делать

19.Posté par Cécile B. le 27/05/2012 17:47
@ Vladimir:
Il n'est nulle question d'aide pour l'église saint Serge dans le lien que vous avez donné, je préfère donner (faire un don) directement à la paroisse, sachant à quoi servira mon argent!

20.Posté par T. Schakhovskoy le 27/05/2012 18:13
Absente de Paris en ce moment, je ne comprends rien à cette histoire et j'espèreque nous aurons bientôt des explications plus précises. Je voudrais néanmoins faire remarquer à "Nikos" que ses félicitations semblent pour le moins curieuses : depuis quand faut-il détruire complètement ce qu'on souhaite remettre en état ? Quant à ceux qui se permettent dans l'anonymat d'ironiser sur la supposée incurie du recteur de l'Institut, il faut leur rappeler que le propriétaire des lieux est l'Archevêché et non l'Institut.

21.Posté par Alexandre de Miller de La Cerda le 27/05/2012 18:37
@Alexis ("jusqu'à preuve du contraire, j'ai un sentiment de querelle plus ou moins interne ou entre juridictions, et cela ne me réjouis pas du tout, en tant qu'orthodoxe français francophone ouvert à toutes les traditions")
Alors là, je ne vois vraiment pas ce que ce "faux argument" vient faire dans les douloureuses constatations qu'un trésor spirituel inégalable de l'émigration russe pour lequel des générations ont joint leurs efforts risquait de disparaître. Il s'agit, maintenant, d'unir à nouveau nos efforts - en dehors de toutes querelles complètement stupides - afin de trouver les moyens de sauvegarder ce qui n'a pas encore été détruit et de restaurer ce qui l'a été. Quant aux fresques elles-mêmes et à leur histoire, il conviendrait certes de s'adresser au spécialiste avéré de Stelletsky qu'est Cyrille Semenoff Tian-Chansky qui consacre à cet artiste, depuis plusieurs années, sa thèse universitaire. D'après lui, les fresques de Saint-Serge sont effectivement de Stelletsky, ou bien certaines ont été exécutées sous sa direction effective. De toutes façons, il est vraiment singulier (et inquiétant) que d'aucuns puissent se poser la question de leur conservation, voire même envisager de les faire disparaître ou de les remplacer : ne tombons pas dans le travers de certains de nos frères catholiques auxquels une "joie" (ou une rage ?) iconoclaste avait fait "vider" leurs églises, parfois des chefs-d’œuvre de l'art baroque ou autres, pour la plus grande joie des brocanteurs et des spéculateurs d'occasion !

22.Posté par Alexis le 27/05/2012 19:34
@de La Cerda: bien sûr qu'il faut, ou qu'il aurait fallu faire à temps... mais est-ce que ces fresques ont vraiment été écrite par Stelletsky et/ou recouvertes et défigurées...??? si on en arrive à un degré excessif de ré-écriture, j'ai peur que l'on soit déjà allé trop loin, et n'est-il pas alors temps d'écrire de belles fresques?

@Vladimir: donner pour l' ITO est une chose, en suivant le lien, donner pour l'église en est une autre... il semble que le propriétaire de l'église soit l'Archevêché??? en tout cas, n'étant pas parisien mais passant de temps à autres, je n'en sais pas plus. Avez-vous eu connaissance d'appel à des dons pour ce fresques???

Ce qui me semble prioritaire, c'est d'avoir l'avis du Père Vladislav et de son conseil, ou de toute personne autorisée et ayant pouvoir de décision, en attendant, nos commentaires sont peut-être totalement inadaptés...

23.Posté par Clovis le 27/05/2012 19:45
Je puis en tout cas vous dire que cet acte iconoclaste n'est pas le travail d'un fou ou d'un déséquilibré, il s'agit d'un travail au contraire parfaitement méthodique effectué par un professionnel, il n' y a qu'à regarder la délimitation droite, les impacts du burins etc. Et un homme de ce genre, (un professionnel) n'agit jamais de son propre chef. Cependant connaissant bien Saint Serge, je sais que si les fresques tombaient presque en poussière (beaucoup d'écailles de peintures ont déjà été perdues), une partie non négligeable pouvait être sauvée, et les parties définitivement manquante pouvaient être réintégrées facilement, le tout fixé pour longtemps. Que l'on se soit attaqué directement à l'enduit me parait impensable.
Table rase du passé ?

Toujours est-il que ce genre d'incurie ne m'étonne malheureusement plus guère à Saint Serge. Je ne vois pas comment on peut laisser un professionnel se réclamant de la bénédiction du recteur agir ainsi.

24.Posté par Alexandre de Miller de La Cerda le 27/05/2012 19:54
@Alexis "est-ce que ces fresques ont vraiment été écrite par Stelletsky et/ou recouvertes et défigurées...??? Si on en arrive à un degré excessif de ré-écriture, j'ai peur que l'on soit déjà allé trop loin, et n'est-il pas alors temps d'écrire de belles fresques ?"
Certes, comparaison n'est pas raison, mais dans ce cas, je me demande pourquoi on essaye de restaurer (plus ou moins) à l’identique de belles fresques du moyen-âge ou de la Renaissance, parfois bien plus abimées que celles de St Serge ; finalement, pourquoi ne pas faire appel à un artiste « contemporain » qui nous dessinera de nouvelles compositions dans le style du plafond de Chagall à l’Opéra de Paris ?
Trêve de (mauvaise) plaisanterie !
Pendant que nous débattons "du sexe des anges", d’autres dangers sont à nos portes : voyez cet article du "Midi Libre" (la situation dans le XIXe n’est sans doute pas meilleure qu'à Carcassonne) :
http://www.midilibre.fr/2012/05/27/des-fideles-caillasses-pendant-la-messe-a-saint-joseph,507483.php

25.Posté par Nina le 27/05/2012 19:57
@Clovis "je sais que si les fresques tombaient presque en poussière (beaucoup d'écailles de peintures ont déjà été perdues)" Avec la bénédiction de DAru? ou qui?

26.Posté par vladimir le 27/05/2012 20:16
Il est consolant de voir cette mobilisation. Mais que de commentaires sans fondements! Nous ne savons pas qui a engagé ces travaux et pourquoi! Même la propriété de ce monument n'est pas connue: appartient-il à l’association paroissiale? A l'Archevêché? A l'Institut? A la la « Société immobilière Serguievskoié Podvorié » ?

Ce qui est certain c'est que le mauvais état des fresque, comme d'un grand nombre de bâtiments de l'Archevêché provient essentiellement d'un manque de moyens financiers, comme le montrent les nombreux appels aux dons. On peut évidement y voir une conséquences des querelles entre juridictions, une métropole russe unifiée, comme proposées en 2003, ayant plus de chances de trouver des fonds que le petit Archevêché enfermé dans une voie sans issue. Mais j'ai du mal à imaginer que quiconque ait pu décider de détruire délibérément cette œuvre d'art dans un but politique. Il s'agit très probablement d'une dramatique et stupide erreur d'appréciation...

J'espère surtout que nous en aurons l'explication!


27.Posté par vladimir le 27/05/2012 22:49
Les premières informations qui parviennent (DS, forum ACER) parlent de "restaurateurs" qui auraient décidé "d'enlever et de refaire à l'identique la frise décorative trop abîmée pour justifier une restauration". On voit bien en effet sur les photos publiées que la partie haute, avec les figures de saints, n'a pas été enlevée ... sauf sur le pilier de droite où pouvait se trouver "le buste entier d’un Père de l’Église représenté en posture de prière – corps, bras et tête /qui/ a ainsi disparu !" dont parle le communiqué.

Ce scandale serait donc le résultat d'un conflit entre la paroisse et l'Institut à propos de l'Eglise? Il va de soi que la destruction d'une fresque originale, même simplement décorative et abimée, est une décision grave qui doit être motivée et prise en toute transparence. Là aussi on ne peut que regretter le manque de protection de tous ces chef d’œuvres et le manque de clarté qui entoure ce genre de décision.

Attendons d'autres informations.

28.Posté par vladimir le 27/05/2012 22:52
Erratum: il faut évidement lire "à propos de l'église" (et non Eglise). Je prie les lecteurs de m'excuser.

29.Posté par Daniel le 27/05/2012 23:04
@ Vladimir (message 28)

Vous dites : "'une fresque originale, même simplement décorative et abimée". Auriez-vous raté quelques cours sur la théologie de l'icône? Une fresque a le même statut qu'une icône et ne saurait être en aucun cas purement décorative. Une fresque sur un mur peut être vénérée de la même façon qu'une icône (vu au Month Athos). C'est juste le support qui change.

30.Posté par Clovis le 27/05/2012 23:16
@ vladimir 28

C'est bien ce que je disais, il s'agit de professionnels, mais comment se peut-ils qu'ils en soient venus même à "défoncer" (excuser l'expression) l'enduit.
Je n'y vois rien de politique, seulement un manque total de respect et de sensibilité pour le patrimoine de l'église, et une inculture crasse, pas très orthodoxe.
Comme le dit Daniel, une fresque c'est une icône, qu'elle soit abîmée n'y change rien, on ne pas repeindre par dessus une icône détériorée ?
L'église et l'institut cohabitent plus difficilement qu'avant en effet depuis la nomination du nouveau recteur, heureusement que l'institut soit monté au créneau pour faire cesser le massacre, qui aurait certainement continué, sans que personne n'y prête attention.

31.Posté par Mischa le 28/05/2012 09:50
@Владимир . Ваша фраза: "est une décision grave qui doit être motivée et prise en toute transparence."
Да, согласен. Но Ведь Архиепископия всё скрывает. Вспомните историю когда в Ниццком храме упала штукатурка. Они кричали что это неправда. А потом мы увидели на фотографиях эти дырки и пострадавшие фрески от бесхозности. Зачем скрывать правду? Наверняка есть люди которые готовы помочь.

32.Posté par vladimir le 28/05/2012 10:51
@Daniel,
J'aurais préféré que vous essayiez de comprendre: nous sommes d'accord! J’entendais bien que même la frise décorative et abimée a trop de valeur pour être détruite comme cela!

On voit hélas trop souvent des icônes et des fresque repeintes dans les paroisses pour faire "joli" et moderne voire, plus rarement, pour revenir aux canons (il y a quelques années le problème s'est posé dans l'église russe de Rome)... Je n'imaginais pas que cela puisse arriver à Paris.

33.Posté par Childeric le 28/05/2012 11:24
Des paroissiens de la rue de Crimée me disent que le restaurateur surpris en train d'embellir les fresques Stelletzki se nommerait M. Agafonov et résiderait depuis peu (?) dans la capitale française. Je crois bon de le faire savoir, ceci sous réserve de vérification.

34.Posté par Les problèmes de la diaspora russe en France : "Parlons d'orthodoxie" le 28/05/2012 13:06

P.O. La version française : S.E. Alexandre Avdéev, Ivan Schakovskoy, Xenia KRIVOCHEINE " MONTGERON : grandeur et décadence… et renouveau" , Elena MALER, Anna Danilova, rédacteur en chef de "Pravmir" et L’archiprêtre Andrew Phillips et Xenia et Nikita KRIVOCHEINE "Nice, Paris : "L'apaisement est promis pour bientôt", NIKITA KRIVOCHEINE "Monseigneur Gabriel, un évêque sous influence…" - Sur "Pravoslavie.ru" une interview avec l'archiprêtre Nicolas Ozoline, recteur de la cathédrale Saint Nicolas
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