Archiprêtre André Novikov:  A quoi conduit « le papisme oriental »
Voici un article important signé par un théologien connu, spécialiste de la question de la primauté au sein de l'Église orthodoxe universelle
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La politique du « papisme oriental » systématiquement menée par le patriarcat de Constantinople a essuyé ces dernières semaines deux graves revers. Le prestige du Phanar ainsi que les relations interorthodoxes en ont pâti. Un troisième échec paraît inévitable si les Phanariotes persistent dans la mise en œuvre de leur idéologie.

Premier revers : le patriarcat de Constantinople décide, à la grande surprise des orthodoxes, de faire revenir à l’état laïc et de déchoir de son rang l’évêque Basile (Osborne). Tout récemment il avait provoqué une scission au sein du diocèse de Sourozh, patriarcat de Moscou, en Grande-Bretagne. En dépit du droit canon l’évêque Basile avait rompu avec l’Eglise russe et été reçu à bras ouvert par le Phanar. Par la suite une sorte de compromis avait été trouvé : rétrospectivement l’évêque transfuge a formulé une demande de lettre dimissoriale à laquelle le patriarcat de Moscou a accédé levant l’interdit dont Mgr Basile avait été frappé. Ces concessions avaient été faites pour maintenir la paix au sein de l’Eglise.

Quoi qu’il en soit il s’agissait bien d'un schisme qui avait été soutenu sans réserve par le Phanar dans l’esprit de ses revendications papistes à exercer les pleins pouvoirs au sein de la diaspora orthodoxe. Malgré cet arrangement formel les nouveaux Phanariotes londoniens sont restés en belligérance à l’encontre de leur Eglise Mère. Le groupe peu nombreux qui avait suivi Basile Osborne a poursuivi la bataille judiciaire. Les tribunaux britanniques les ont déboutés de leurs prétentions à se voir reconnaître propriétaires de la cathédrale de l’Assomption à Londres qui avait toujours appartenu au patriarcat de Moscou. A la suite de ces échecs Osborne et les siens sont allés jusqu’à dire que la justice de Sa Majesté était partiale et acquise à la Russie laissant même entendre qu’il y avait eu concussion et chantage émanant de Moscou. Les juges britanniques n’étant, en bref, que des agents du régime poutinien. Pour ceux qui connaissent l’attitude des autorités britanniques à l’égard de la Russie et l’authentique indépendance de la justice anglaise tout ceci relève de la pure hystérie…

Quelles sont donc les raison qui incitent le patriarcat de Constantinople à adopter des sanctions aussi strictes à l’égard d’un évêque qui a rendu à la politique du « papisme oriental » des services aussi éminents ? Il a été officiellement précisé qu’il s’agissait de satisfaire le souhait de cet évêque « exemplaire » qui avait décidé alors qu’il allait sur ses quatre-vingt ans de connaître les joies de la vie en famille en se mariant, en répudiant ses vœux et en renonçant à la prêtrise. Il n’y pas là matière à malveillance : il s’agit d’une réelle tragédie personnelle. Mais qui est en réalité le héros de cette tragédie ? Basile Osborne a été plus que virulent dans la campagne polémique qu’il a conduite contre l’Eglise orthodoxe russe, la presse russophobe prophanariote y compris en Russie l’avait porté aux nues : Osborne, disaient ces journaux, serait le fidèle continuateur de l’œuvre du métropolite Antoine (Bloom), le père fondateur de l’orthodoxie britannique, un hiérarque d’une spiritualité élevée. Le patriarcat de Moscou ne le méritait pas! L’appareil « brutal et froid » de l’Eglise orthodoxe russe aurait écrasé ce trésor inappréciable de l’esprit. La patience de ce « vaillant combattant contre le totalitarisme moscoutaire » aurait cédé à l’afflux d’immigrés orthodoxes russes en Grande-Bretagne et leur irruption dans le petit mode anglicisé du diocèse de Sourozh…

Ces Russes fraichement débarqués avaient l’impudence d’exiger de participer aux sacrements, à la vie de la communauté. Osborne et ses partisans n’étaient pas disposés à accepter ce « diktat » ! Mais est-ce que le microcosme cher à Osborne correspondait aux principes fondateurs du diocèse de Sourozh, ceux de la mission orthodoxe ? A l’époque du métropolite Antoine le troupeau orthodoxe russe avait volontiers accepté nombre de britanniques de souche sans craindre de voir se diluer la tradition.

Il n’existe pas de « chapelles à part » au sein de l’Eglise du Christ, l’Orthodoxie est universelle, elle est ouverte à tous sans exception. Il n’y a pas en Orthodoxie de place pour mettre y isoler « les vieux, ou les nouveaux arrivés ». Les motivations de Basile Osborne n’étaient pas exclusivement d’ordre idéologique.

Il peut arriver à chacun de vouloir se marier, nous n’avons pas à juger. L’Eglise a prévu une procédure de réduction à l’état laïc pour les prêtres qui souhaitent conclure un deuxième mariage. Mais comment ne pas observer qu’un évêque qui à l’âge de 72 ans renonce pour se marier à ses vœux monastiques et à sa prêtrise n’est pas chose courante. Nous ne sommes pas là dans le monachisme bouddhiste, souvent temporaire.

Que dire dans ces circonstances du patriarcat de Constantinople ? Fermant les yeux sur tous les faux pas d’Osborne le Phanar en faisait le porte drapeau dans la lutte qu’il mène pour conquérir le pouvoir au sein de l’Eglise. Le patriarcat œcuménique peut-il continuer à dire que l’itinéraire d’Osborne est celui que devrait suivre l’Orthodoxie en diaspora ?

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Deuxième revers : le grave conflit qui a éclaté entre Constantinople et l’Eglise de Grèce.

Conflit dans lequel s’est impliqué l’Etat Hellène. L’ex métropolite Panteleimon d’Attique destitué de son rang par son Eglise et emprisonné pour prévarications financières et comportement amoral a interjeté appel auprès du patriarche Bartholomé. Celui-ci répondit à ce recours par une lettre adressée au primat de l’Eglise de Grèce, l’archevêque d’Athènes Hiéronyme. Dans cette lettre le patriarche exigeait de réexaminer certaines des procédures judiciaires appliquées dans le dossier du métropolite Panteilemon. L’archevêque d’Athènes exprima sa stupéfaction. Ce à la suite de quoi Constantinople s’ingéra grossièrement dans les affaires intérieures de l’Eglise de Grèce en ajournant arbitrairement l’élection des métropolites des diocèses nouvellement formés de Kifissia et d’Ilia (à la suite de la division du diocèse d’Attique à la tête duquel se trouvait Panteleimon), ceci jusqu’à la révision de l’affaire Panteleimon.

Les Églises de Constantinople et de Grèce sont des Églises autocéphales sœurs. Elles sont indépendantes l’une de l’autre pour tout ce qui concerne leurs affaires intérieures, leur administration ainsi que leur justice ecclésiale. Selon la doctrine du « papisme oriental » que Constantinople cherche à imposer au monde orthodoxe le Phanar s’arroge cependant des droits et des pouvoirs supra autocéphaliques. Le Phanar s’accorde ainsi le droit d’examiner des recours à l’égard des décisions de leur hiérarchie émanant des clercs appartenant à d’autres Églises orthodoxes. Le patriarche de Constantinople estime disposer de pouvoirs judiciaires suprêmes par rapport à l’ensemble des Églises autocéphales. Il agit en conséquence dans la logique de cette doctrine en acceptant d’examiner des recours, en prononçant des verdicts et en décrètant des mesures disciplinaires en cas de non application de ses décisions (séquestre de biens, etc.).

Il est évident que cette doctrine est en violation flagrante avec le droit canon en vigueur au sein de l’Eglise orthodoxe. Rappelons que jusqu’à des temps récents le primat de l’Eglise grecque s’était montré être un allié fidèle du patriarcat de Constantinople. Il déclarait admettre le bien fondé de certains droits spécifiques que s’arroge le Phanar. L’archevêque d’Athènes a accompagné le patriarche Bartholomé lors de sa visite en Ukraine à l’époque Youchtchenko, visite peu amicale à l’égard de l’Eglise russe pour le moins que l’on puisse dire. L’archevêque Hiéronyme a ouvertement déclaré ne pas vouloir s’en tenir à l’attitude de son prédécesseur l’archevêque Christodoulos, un grand ami de l’Eglise orthodoxe russe, fidèle aux saints canons. Hiéronyme souhaitait s’orienter sur le Phanar. Aussi, il a reconnu la primauté du patriarche de Constantinople sur l’Eglise Hellène. Tout ceci cadrait bien avec des menées géopolitiques antirusses qui étaient inspirées de l’étranger. Mais lorsque le Phanar est passé de la parole aux actes pour appliquer à l’église grecque les principes du « papisme oriental » cela ne s’est pas trouvé du goût de l’archevêque Hiéronyme et des autres évêques grecs. Des sources proches du gouvernement grec ont indiqué que les relations entre Hiéronyme et le patriarche Bartholomé étaient devenues très tendues. Un article récent qui n’a pas pu paraître sans l’assentiment de l’archevêque Hiéronyme disait : « Le patriarche Bartholomé trouble le peuple grec et son Eglise. En ces temps difficiles notre patriarche œcuménique pense à élargir sa « souveraineté ecclésiale » aux dépens de l’autocéphalie de l’Eglise de Grèce. Il vient vers nous non en père mais en conquérant. Il cherche à limiter notre intégralité ecclésiale, le patriarche souhaite faire ressortir de sa juridiction le dossier de notre frère archevêque condamné pour malversations financières. Il exacerbe la situation pour que ne soit pas ignoré sa volonté de pouvoir examiner des recours…

Que périssent des milliers d’âmes induites en tentation pourvu que le patriarcat de Constantinople ne soit pas privé de ses droits… L’action du patriarche a conduit à la formation d’une cinquième colonne consistant d’évêques hellènes. Des considérations de carrière les ont amenés à prendre « le parti de Constantinople ».

Le gouvernement grec a du intervenir dans le conflit. Son prestige commençait à souffrir des actions agressives de Bartholomé. Les relations se dégradèrent à un tel point que ce n’est pas le ministre grec des affaires étrangères qui, selon la tradition, représentait son pays à la réception solennelle offerte par le Phanar le jour de la fête du Triomphe de l’orthodoxie mais le consul de Grèce à Istanbul ! Cela en dit long, compte tenu du poids de la Grèce dans le soutien international dont bénéficie le Phanar, de la chute de son prestige.

* * *
Il est possible que le patriarcat de Constantinople doive s’attendre à de nouveaux désagréments.

Il est, en effet, probable que l’Eglise de Bulgarie entre en conflit avec Constantinople. Le métropolite Siméon, (exarchat de l’Eglise bulgare en Europe de l’Ouest) ainsi que la majorité des clercs de cet exarchat ont refusé de se soumettre à une décision du synode de leur Eglise de démettre Mgr Siméon de ses fonctions d’exarche. La presque totalité des paroisses bulgares en Europe Occidentale soutiennent Mgr Siméon. Ce sont ces recteurs, guidés par le métropolite Siméon, qui sont entrés en pourparlers avec la chancellerie du patriarche Bartholomé en vue de transiter sous l’omophore de Constantinople. Le synode de l’Eglise bulgare les menace explicitement de ces prêtres de les interdire. A quoi faut-il s’attendre de la part du patriarche Bartholomé ? Le déplorable précédent Osborne montre que des « vétilles » telles que la juridiction canonique, les lettres dimissoriales ou, tout simplement, le statut canonique des transfuges intéressent peu le Phanar. Le fait même d’entrer en négociations avec le clergé d’une autre Eglise locale par-dessus la tête de sa hiérarchie, l’éventualité d’accepter en son sein des clercs de cette Eglise est la preuve d’un mépris total à l’égard des saints canons. C’est, tout simplement, un scandale ! C’est la manifestation d’une ignorance complète des droits à l’autocéphalie de l’Eglise bulgare.

Quelles seront les conclusions que la hiérarchie de Constantinople pourrait tirer des scandales de ces derniers temps ? Le Phanar s’est retrouvé isolé du monde orthodoxe. Il a gagné la réputation de défenseur de ceux qui brisent leurs vœux monacaux et abdiquent leur prêtrise, des voleurs et des dépravés. Constantinople prendra-t-il conscience de ce que tout cela est la conséquence logique de la politique de « papisme oriental » ? «La main de Moscou » n’est en rien impliquée dans les trois épisodes décrits plus haut…

L’unique issue de cette situation dans laquelle il s’est placé soi même serait pour Constantinople de renoncer à la conception du « papisme oriental » qui contredit l’esprit de l’Evangile et l’enseignement de l’Eglise du Christ, de revenir à une coopération fraternelle avec la famille des Églises orthodoxes locales, cela pour le plus grand bien du témoignage et de la mission orthodoxes dans le monde hétérodoxe.

Traduction abrégée « Parlons d’orthodoxie »

L’auteur est membre de la Commission théologique du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe, il fait partie du groupe de travail en charge d’étudier le problème de la primauté au sein de l’Eglise Universelle.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 20 Mars 2010 à 21:38 | 17 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Jean V. le 21/03/2010 19:09
Ca me rend triste de lire ça. Je ne sais pas qui a tort et qui a raison... Mais j'ai le sentiment qu'un nouveau 1054 se prépare si on ne fait pas l'effort de se calmer de part et d'autre. Et là, avec les moyens de communication moderne, ce serait une tragédie mondiale immédiate - à l'inverse de 1054 qui est à peu près passé inaperçu, c'est avec le temps et surtout le sac de Constantinople par les croisés qu'on a compris qu'il s'était passé quelque chose de vraiment grave...

A la décharge du patriarcat oecuménique, il faut dire que pendant les siècles troublés des invasions arabes, il y a eu un temps (dont j'ignore la durée exacte) pendant lequel les patriarches d'Antioche et de Jérusalem étaient en exil et vivaient à la cour du patriarcat oecuménique - c'est donc CP (mon abréviation pour Constantinople) qui exerçait de fait le leadership de toute l'Eglise d'Orient, un rôle qui a peut-être contribué a créer, disons un certain état d'esprit, ou une conscience d'une mission particulière dévolue à CP. Je ne suis pas en train de dire que c'est CP qui a raison dans le débat actuel, mais quand il y a conflit, ça peut calmer le jeu d'essayer de comprendre l'autre dans son histoire et sa mentalité, essayer de comprendre pourquoi il est différent. Et sans doute qu'à Moscou ou à Athènes, on a aussi ses raisons historiques et psychologiques de réagir comme on le fait. Le tout serait (1) d'en être conscient, (2) d'essayer de le comprendre chez l'autre. Ca apaiserait les choses, je crois.

Mais cet article me rend triste et pour tout dire me fait peur. Prions pour que tout le monde se calme, fasse les concessions nécessaires, et prenne conscience de ce qui est vraiment important: servir le Christ dans l'unité - et non se disputer pour le pouvoir. Au fond, c'est un peu de ça qu'il s'agit aussi, quels que soient les grands principes invoqués, non? Ou peut-être est-ce moi qui juge, là... Pardonnez mon émotion!

2.Posté par Marie Genko le 21/03/2010 23:53

@Cher Jean V.

Merci de nous faire part de vos craintes!
Vous avez entièrement raison d'être inquiet, car nous souffrons tous des tensions qui comme des ondes se propagent jusqu'à nous!
Il nous faut prier encore et encore afin que le Seigneur ouvre les yeux et les cœurs de ses serviteurs orthodoxes!
Prions pour que nos pasteurs aient le souci de la pureté et de la gloire de l'Orthodoxie!
Et cette pureté et cette gloire elle passe avant toute autre chose par l'amour fraternel entre les orthodoxes.


3.Posté par Irénée le 22/03/2010 09:06
Le Père André Novikov est probablement un bon théologien, mais ce n'est pas ce qu'il nous montre dans cet article très agressif, écrit sur un ton polémique et inutilement moqueur.
Ce genre de papier n'est pas de nature à pacifier la situation et n'apporte rien, absolument rien à la résolution pacifique des problèmes existant entre Eglises orthodoxes. Bien au contraire.
Il serait facile, sur le même ton, d'attaquer et de salir de nombreux responsables du Patriarcat de Moscou ou de n'importe quelle juridiction.
Je ne comprend pas pourquoi ce genre d'écrit est publié...
D'autant plus que les modérateurs de ce forum demandent, avec raison, de ne pas faire part d'attaques personnelles et de tenter "d'élever le débat". Ce n'est pas le cas avec ce texte !

4.Posté par Tchetnik le 22/03/2010 15:21
En tant que deuxième en hiérarchie canonique, Cple a une certaine légitimité de préséance sur les terres canoniques autrefois romaines.
Il est clair aussi cependant qu'il outrepasse cette légitimité pour s'orienter vers une conception de sa primauté qui est précisément celle qui fut dénoncée chez Grégoire VII.

Et qu,il est prêt pour cela non seulement à des compromisions et des abandons de foi inacceptables, mais également à lancer une espèce de "guerre ethnique" au sein du Christianisme Orthodoxe. L'attitude de morgue de certains évêques de Cple en Amérique à l'éghard de l'OCA est assez éloquente à cet égard. L'oCA est la petite fille de MK, qui fut la première par qui le Christianisme Orthodoxe arriva et s,implanta aux Amériques, avant une quelconque émigration Grecque. Sa canonicité devrait par conséquent. logiquement être reconnue prioritairement. Mais c'est loin d'être le cas.

Cple devrait comprendre qu'une telle attitude n'aura comme résultat que de lui faire perdre une légitimité pourtant réelle en s'aliénant par mépris et par morgue d'autres juridiction qui ont aussi leur patrimoine de sainteté et leur héritage historique et qui ne méritent pas d'être traitées ainsi. Une telle attitude n'a rien d'apostoliquement fraternel et revient à s'attribuer une exclusivité de détention de la Grace et de la Vérité que pourtant tous les Apôtres détenaient.

Et enfin que penser de l'extrème dureté manifestée à l'égard de certains fidèles ou prêtres qui ne font que leur devoir et souhaitent conserver leur fidélité à l'égard de l'Église et de sa Tradition, mais qui de ce fait risquent d'"éloigner" de l'église des gens complaisants et peu sérieux, et de l'extraordinaire complaisance justement manifestée à l'égard de clercs qui jettent aux orties leurs serments de fidélité pour goûter aux riches festins d'Égypte?

5.Posté par Marie Genko le 22/03/2010 21:42
@Tchetnik,

Je pense qu'il nous appartient de rappeler à notre Archevêque qu'il est le pasteur de tout le troupeau !
Et pas seulement celui des personnes qui sont soumises aux règles en vigueur aujourd'hui!
Règles, qui n'étaient pas en vigueur hier et qui, demain peut-être, ne seront plus d'actualité...
Car il serait injuste de toujours écouter celui qui parle haut et fort, et négliger la douleur silencieuse de ses autres brebis.

@Irénée,

Même si nous sommes tous orthodoxes, je pense que nous devons nous rappeler qu'il existe entre notre Occident, et la Russie, une différence de culture!
Et cette différence elle consiste entre une "relative" douceur en paroles et en actes de la part de l'Occidental et en une "relative" brutalité en paroles et en actes chez le Slave.
C'est cette brutalité russe qui s'exprime dans le texte du Père André Novikov.
Voilà pourquoi elle vous choque!
Les mêmes éléments présentés avec doigté par un orthodoxe occidental, vous auraient certainement moins agressé!
Pour revenir à la substance de ce texte, je crois qu'il est nécessaire de savoir ce qui se passe et comment réagissent les Orthodoxes à telle, ou telle autre, démarche de l'un ou l'autre patriarcat.
Ce n'est ni votre opinion, ni la mienne, qui changeront le cours des choses, mais au moins pourront nous prier en connaissance de cause pour la paix au sein de l'Orthodoxie!
Fasse le Ciel que cette paix ne se rompe pas par la faute de d'incompréhensions, d'entêtements ou d'orgueil!
Mais qu'elle se construise au contraire de façon éclatante pour la plus grande gloire de Notre Seigneur et de son Orthodoxie


6.Posté par vladimir le 22/03/2010 22:54
Je suis totalement d'accord avec Irénée et je n'apprécie pas du tout le ton polémique de ce texte, que je trouve carrément déplacé sur notre forum. Tchetnik dit les choses correctement et fait avancer le débat, alors que le p. André remplace les arguments par des invectives: accuser Constantinople de devenir "le défenseur de ceux qui brisent leurs vœux monacaux et abdiquent leur prêtrise, des voleurs et des dépravés" me fait terriblement penser aux pires heures de la Révolution Culturelle avec ses "vipères lubriques" et autres "têtes de chiens". Russe, chinoise ou latine une insulte reste une insulte et ce type d'invective n'a jamais fait avancer le débat! De plus le p. André mélange les problèmes.

A/ OÙ CONSTANTINOPLE N'A RIEN À SE REPROCHER
Je trouve particulièrement déplacée la façon dont le p. André revient sur le cas de Mgr Basile Osborne et cherche à y impliquer Constantinople: un homme âgé qui rompt ses vœux pour vivre maritalement n'a rien d'exceptionnel. Mgr Basile était veuf depuis prés de 35 ans, sa femme étant décédée d'un cancer, et il a des enfants[1]... Sa situation est donc banalement humaine et Constantinople n'y est pour rien; cela se serait d'ailleurs produit dans le patriarcat de Moscou si Mgr Basile ne l'avait pas quitté!

Les autres sujets sont plus importants:

B/ LES RELATIONS AVEC L'ÉGLISE DE GRÈCE
Nous entrons là dans un domaine particulièrement épineux que le p. André déforme à outrance pour les besoins de sa démonstration:
- le cas de Mgr Panteleimon d’Attique est très délicat: voici un prélat qui a été condamné par le tribunal ecclésiastique et par la justice civile pour détournement de fonds[2] et qui fait appel au patriarche œcuménique. Les liens entre Constantinople et l'Église de Grèce sont particulièrement complexes, cette dernières administrant les territoires de Thrace qui relèvent canoniquement de Constantinople, et dire que "les Églises de Constantinople et de Grèce sont des Églises autocéphales sœurs" est une simplification abusive. De plus, le contexte dans lequel se place ce recours demande une analyse pointue et prétendre le réduire à une immixtion dans les affaires internes d'une église autocéphale relève du faux procès.
- Parler de "cinquième colonne" à propos d'évêques favorables à Constantinople est aussi une simplification abusive: la fracture dans l'Église de Grèce remonte au moins au printemps 2009, quand plusieurs évêques ont signé la «Confession de foi contre l’œcuménisme»[3]. Le 2 octobre dernier, le patriarche Bartholomée a adressé une lettre à Mgr Hiéronymos d’Athènes où il dénonçait "la tolérance qui a été montrée /envers ceux qui approuvaient "la confession de foi"/ prouvant qu’elle constitue un encouragement pour certains de ses évêques à de tels actes séparatistes."[4] C'est à cette occasion qu'un groupe d'évêques a fait part de son opposition à "la confession de foi" et de son soutien au patriarcat de Constantinople. Comme on le voit le problème est réellement grave, si cette division se confirme, et ne se réduit pas à la condamnation d'un évêque prévaricateur. Il s'agit du débat à propos des relations avec les Catholiques et, là encore, je ne vois pas "la main de Constantinople", comme dirait le p. André.

C/ LA CRISE BULGARE
Ici aussi nous avons une vraie crise, mais les accusations envers Constantinople sont, une fois de plus, pour le moins prématurées (le p. André n'en parle d'ailleurs qu'au conditionnel, truc polémique courant pour semer le doute à partir de fausses informations qu'on se garde bien de cautionner! C'est à la limite de la malhonnêteté intellectuelle): Mgr SIMEON Konstantinov, métropolite d'Europe centrale et occidentale qui siège à Berlin, a été démis de ses fonctions en décembre dernier par le Saint Synode de l'Église de Bulgarie en même temps que son vicaire, Mgr Tihon. Il est reproché au premier son absentéisme (il réside en permanence à Phoenix, USA, pour raisons de santé) et au second ses liens avec l'Église catholique (rappelons que l'Église de Bulgarie s'est retirée du dialogue théologique entre Orthodoxes et Catholiques en 2009). Pourtant, 21 recteurs sur les 31 paroisses que compte le diocèse (dont 3 paroisses en France, Paris, Lyon et Strasbourg), ont manifesté leur soutien à Mgr Siméon et prépareraient une adresse au patriarcat de Constantinople pour les recevoir dans sa juridiction… . Rien ne permet actuellement de préjuger de la position du Phanar et les accusations du p. André sont de pures conjectures.[5] En effet, si nous pouvons citer plusieurs cas où Constantinople a effectivement reçu des évêques en différents avec leur primat (il s'agit essentiellement des évêques se séparant de l'Église russe dans les terribles années 1920-30, à commencer par Daru, l'Église de Finlande, les Églises des pays Baltes… pour finir avec le cas de Mgr Basile Osborne qui justifie d'en parler ici), il y a aussi des exemples où le Phanar ne donne pas suite, comme pour l'Ukraine… et l'accuser à l'avance de "Papisme oriental" tient là aussi du procès d'intention.

Pour autant, la prétention de Constantinople à diriger toute la diaspora, dont nous avons parlé à de nombreuses reprises[6], mérite un débat sérieux. Rappelons que, avant même d'être portée par le Phanar, cette conception a été développée par "l'école de Paris"[7], à partir des années 1930 et après la guerre[8]. Elle est soutenue en France par Daru et la Fraternité orthodoxe[9], qui tendent à la présenter comme un dogme orthodoxe. Elle est pourtant battue en brèche par la plupart des patriarcats, à l'exception de Constantinople bien entendu, et les dernières décisions de la IVe Conférence pré-conciliaire de Chambésy semblent aussi aller à l'encontre, puisqu'il y est souligné que "les Assemblées d'évêques ne s’ingèrent pas dans le domaine de compétence diocésaine des évêques de la diaspora, qui continuent à relever de l’Église locale qui les a nommés"[10].

CONCLUSION EN FORME DE QUESTION
Cet article rappelle violemment et dans un but polémique évident des sujets qui peuvent fâcher entre les deux patriarcats. POURQUOI? Nous avions souligné à plusieurs reprises que les relations s'amélioraient, en particulier depuis la visite du patriarche Alexis 2 au Phanar en 2008. Une visite du patriarche Barthélemy est prévue à Moscou dans les mois qui viennent et tout laissait penser que ce serait pour aller encore plus loin dans ces bonnes relations. Alors serait-ce encore cette malheureuse affaire de Nice[11]?

NOTES
[1] Cf. http://www.orthodoxresearchinstitute.org/articles/mission/interview_basil_osborne.htm
[2] Cf http://www.athina984fm.gr.php5-6.websitetestlink.com/node/50260
[3] Cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-nouvelle-querelle-orthodoxe-autour-de-l-oecumenisme-et-du-document-de-Ravenne_a444.html
[4] Cf. http://www.orthodoxie.com/2009/10/importants-remous-au-sein-des-%C3%A9glises-orthodoxes-%C3%A0-propos-de-la-prochaine-r%C3%A9union-de-la-commission-i.html
[5] Cf. http://www.bible.com.ua/news/r/55097 et http://ru.pravoslavie.bg/?p=2214
[6] Cf. en particulier http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Primaute-dans-l-orthodoxie-la-bataille-d-Amerique-aura-t-elle-lieu_a152.html
[7] L’" école de Paris " est un courant théologique formé à partir des années 1930 autour de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris. Parmi ses représentants éminents figurent les théologiens Vladimir Lossky, Georges Florovsky, Léonide Ouspensky, Paul Evdokimov, Jean Meyendorff, Alexandre Schmemann… et d'autres. Les principaux théologiens actuels du patriarcat de Constantinople, comme Jean Zisoulas, Kalistos Ware, Stéphane Karalambidis … se placent clairement dans sa suite.
[8] Cf. en particulier http://www.exarchat.org/spip.php?article771
[9] Cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Deux-projets-pour-l-Orthodoxie-en-Occident-PROJET-1-REVE-D-AUTOCEPHALIE_a728.html
[10] http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mgr-Hilarion-Chambesy-et-les-problemes-de-la-diaspora_a338.html?com
[11] Cf. http://www.exarchat.eu/spip.php?article1055

7.Posté par Irénée le 23/03/2010 08:45
Merci à Marie pour sa réponse, maisje ne partage pas son analyse quand elle veut justifier le ton très désagréable de cet article par je ne sais quel caractère russe ! C'est un peu facile, et je connais assez de russes et passé suffisamment de temps à Moscou pour ne pas partager cette approche.
Merci aussi à Vladimir pour toutes les précisions et citations. Je ne crois pas qu'il faille voir dans cet article les suites de l'affaire de Nice, mais simplement l'expression d'un courant très polémique qui existe à Moscou comme ailleurs.
Je viens de relire complètement l'article, et mon avis est aussi qu'il n'a pas sa place ici. Essayons d'être un peu constructifs et honnêtes, sinon ce forum deviendra une annexe de "Détective" !

8.Posté par l'équipe de rédaction le 23/03/2010 09:45
@ Irénée et Vladimir,
L'article tout récent de l'archiprêtre André Novikov, membre de la commission synodale sur la primauté dans l'Église Orthodoxe a toute sa place sur "Parlons", d'autant plus à la lumière du séjour en France et de la manière dont il s'est passé du métropolite Hilarion .
De même qu'ont toute leur place les commentaires fort divergents et souvent peu amènes quant à l'équipe de rédactions qui ont suivis la publication. Nous n'en avons omis qu'un seul dont le choix des mots était brutal.
Il serait hypocrite de faire semblant que les orthodoxes de France résident "dans la paix et l'amitié entre les peuples du monde entier", comme l'autre disait naguère.
Aussi, nous allons continuer à reprendre des textes qui nous semblent nous concerner tous.
La preuve: vos vives et discordantes réactions.
Bonne fin de carême,
L'équipe de rédaction

9.Posté par Marie Genko le 23/03/2010 09:45

@ Vladimir,

Merci pour votre message, comme toujours, riche en informations et en réflexions.
N'oublions pas que le texte du Père Novikov ne représente que lui-même!
Mais aussi probablement ceux des penseurs de l'Église de Russie, qui sont, à juste titre, ulcérés par la russophobie qui règne parmi certains Orthodoxes en Occident!
N'oublions pas que l'Église de Russie a de quoi se sentir rejetée et offensée!

-Le Patriarche Alexis II n'a pas été reçu à la rue Daru lors de sa visite en France!

-Et tout récemment le Métropolite Hilarion a vu son invitation à une concélébration à la rue Daru décommandée au dernier instant! Car notre archevêque Gabriel n'a pas voulu courir le risque de voir certains de ses paroissiens manifester ouvertement contre le métropolite Hilarion!

-Toutes les offres d'arrangement amiable et de reconduction de bail pour la triste affaire de Nice ont aussi été rejetées et ceci, hélas, avec la bénédiction du Patriarche de Constantinople!

Les hommes d'Église restent des hommes et, lorsqu'ils voient tous leurs efforts d'ouverture systématiquement rejetés, il est inévitable qu'ils en ressentent de l'amertume...

Cela dit, j'insiste sur le fait de différence de culture qui creuse l'incompréhension mutuelle!
La Russie n'a jamais produit un Charles Maurice de Talleyrand, et beaucoup de Russes s'expriment avec une franchise brutale à laquelle nous ne sommes absolument pas habitués.
Je pense qu'il est probable que, pour la bonne entente entre les patriarcats, ce genre de texte mériterait, non pas une transcription intégrale mais plutôt un commentaire fait par des personnes susceptibles d'en rendre le fond sans l'agressivité.

10.Posté par Irénée le 23/03/2010 11:17
@ l'équipe de rédaction
Je me suis peut-être mal exprimé, mais je voulais simplement dire qu'il circule toujours des textes et documents exprêmement agressifs, venant de diverses origines. Je ne propose pas la censure, mais un choix judicieux...Sinon il y un certain risque d'enflammer inutilement les esprits avec des propos excessifs et des suppositions hasardeuses (comme sur les questions bulgares).
Par ailleurs, le fait d'être membre d'une commission synodale ne met pas à l'abri de dire des choses peu intelligentes...Je ne parle pas de Père André particulièrement, mais je peux vous assurer que le nombre d'apparatchiks (héritage des mauvaises habitudes prises à la période communiste) qui traînent un peu partout ne rassure pas toujours sur le sérieux et la qualité du travail de ces commissions...

11.Posté par vladimir le 23/03/2010 13:16
Chèrs amis en Christ, en particulier Marie et équipe de rédaction,
Je participe à ce blog parce que je crois à son affirmation de départ: DANS LE RESPECT DE LA DIVERSITE DES OPINIONS ET SANS AUCUNE POLEMIQUE - CE A QUOI VEILLERONT LES MODERATEURS.

L'article du p. André bafoue ces principes par son ton polémique et son engagement anti-Constantinople primaire. Je pense donc qu'il est déplacé. La meilleure preuve en est que c'est autour de cet aspect de peu d'intérêt que tournent les réactions. Alors même que les 2 sujets traités (crises grecque et bulgare), complètement occultés par la presse orthodoxe, sont intéressants et méritent qu'on en parle… mais pas comme cela.

Chers frères et sœurs, nous somme en fin de Carême. Trouvez-vous à ce texte d'un pasteur le ton carémique qui convient? Est-il baigné d'amour pour nos frères orthodoxes? Avons nous déjà oublier le Dimanche du Pardon?

Je pense vraiment que nous devons sauvegarder les principes affirmés au départ et laisser polémiques et invectives aux autres sites; nous voulons être Chrétiens – prouvons le: que préconise le Christ si on nous frappe sur la joue?



12.Posté par Larissa le 23/03/2010 17:26
@ tous auteurs, n'est-ce pas agréable d'aller sur ce blog et d'y trouver une expression polyphonique mieux que dans les cantates de Bach?
Byzance et Rome (IIIe y compris) y trouvent leurs supporters s'exprimant (dans l'ensemble?) courtoisement. De ce puits se montrera la vérité canonique et nous pourrons y lire des reportages du Grand et Saint Concile Orthodoxe Universel (se réunissant dans les vastes salles en sous-sol de la basilique du Christ Sauveur sur les bords de la Moscowa?)

Ne règne-t-il pas sur ces écrans une tolérance et une aspiration au vrai plus marquantes qu'aux assemblées de la rue de Crimée et de la rue Daru? N'est-ce pas dans ces lieux de la capitale que l'on ne s'entend pas parler et qu'on est pas écouté? Procédures débouchant sur les cellules pénitentiaires?

@Marie Genko a l'espérance très forte, je l'admire et je la soutiens.
@Vladimir, est-ce que l'amour suppose le mutisme? Au contraire: la verbalisation!
Merci encore aux écrivains de ce site.


13.Posté par Marie Genko le 24/03/2010 00:28

Cher Vladimir,

Vous avez raison de nous rappeler l'amour nécessaire entre les Orthodoxes!

CAR C'EST BIEN SUR L'AMOUR QUE NOUS SERONS JUGES!!!

Même s'il est important que nous connaissions le ressenti des prêtres russes et de l'Église de Russie envers les actions du Patriarcat de Constantinople, vous avez raison aussi d'estimer que ce texte est trop polémique pour être publié, tel quel, en plein carême!

Cher Irénée,

Je ne prétends pas du tout que tout soit parfait dans le meilleurs des mondes au sein de l'Église de Russie! Nous savons tous que, sous toutes les latitudes, l'homme est faillible et bourré de défauts et nous, orthodoxes, n'échappons pas à cette règle!
Mais devant cette Église russe renaissante de sa longue, si longue maladie, ne pensez-vous pas que nous devons nous garder de généraliser ses défauts...
Les personnes buttées et conventionnelles ne sont hélas pas l'apanage exclusif des Russes, nous en avons quelques unes, qui se disent pourtant françaises, au sein de nos paroisses et je crains que leur influence justement ne nous induise tous en erreur, car elles sont gravement atteintes d'une russophobie pathologique!

Pour conclure, je souhaite vous remercier, vous et tous les intervenants de ce blog, pour la spontanéité de vos interventions, grâce à vous tous j'ai la conviction d'avoir progressé dans ma foi et mes connaissances!
Personnellement je souhaiterais faire une pose, afin de me consacrer à essayer de finir correctement ce carême!
Je vous souhaite à tous une excellente fin de Carême.
Et je me réjouis de vous retrouver prochainement dans l'immense joie de la Résurrection!

14.Posté par vinika le 24/03/2010 14:21
oui moi aussi j'ai été choquée par ce texte. J'ai trouvé un manque de compassion ,de charité et de respect pour Basile Osborne. Ces luttes sont un scandale pour l'orthodoxie. Bonne fin de carême

15.Posté par Tchetnik le 24/03/2010 15:22
@Marie

On sera surtout jugé sur la FIDÉLITÉ.

Si nous sommes charitables envers notre prochain, c'est au nom de l'image divine qu,il a en lui et que nous devons contribuer à enfanter. On ne saurait être "frères" sans un père commun. Ce qui suppose au préalable logique la fidélité inconditionnelle à ce "Père".

Dans ce contexte, aimer autrui ne veux pas dire approuver ses actes et rester silencieux devant eux.

Car si on était jugé uniquement sur un "Amour" sentimental et humain, Salomon serait le plus grand des saints, avec toutes ses compagnes étrangères. (Le veinard)

16.Posté par Natalie le 24/03/2010 15:27
@vinika

La vérité n'est pas toujours agréable à entendre !? Mais… est-il toujours mieux de connaître la vérité ? Pour moi toute vérité est toujours bonne à dire !

17.Posté par vinika le 24/03/2010 18:48
à Natalie : je ne prends pas parti pour quoi que ce soit ou qui que ce soit car je n'étais pas présente lorsque tout cela s'est passé. Il s'avère que Basile Osborne était là lorsque je suis devenue orthodoxe et je l'ai infiniment respecté pour sa présence, son attitude et son ouverture d'esprit. c'est tout. Je ne l'ai vu que 2 fois je pense. Ce qui m'effare et m'effraie c'est les luttes intestines entre ceux qui professent la même Foi!
Et juger l'autre c'est tuer son âme , on peut juger la faute (et encore ... ) de quel droit! mais pas la personne humaine qui la commet. La personne humaine porte un nom et elle a visage sacré car elle vient de Dieu et y retournera. J'espère que notre Dieu est infiniment plus miséricordieux que nous les hommes, créés à son image et à sa ressemblance.

' que celui qui n'a jamais fauté lui lance la première pierre ... "
Je trouvais juste l'article "violent et virulent."

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