« Art interdit » : Pourquoi l’Etat se doit de protéger les symboles religieux ?
Nous prions de nous excuser de donner dans ce texte quelques échantillons "d'art interdit", choisis parmi les plus inoffensifs.(P.O.)

L’archiprêtre Vsevolod Tchapline, responsable des relations avec la société du Saint Synode de l’Eglise Orthodoxe Russe a fait paraître un article dans « Nezavissimaïa gazeta ». En voici des extraits :« Le verdict dans l’affaire Samodourov-Eroféev sera prononcé le 12 juillet. Les deux accusés comparaissaient pour avoir organisé en 2006 une exposition intitulée « Art interdit ». J’estime qu’ils ne doivent pas se retrouver derrière les barreaux et encore moins sortir de ce procès innocentés. Il ne s’agit pas de savoir si Marat Guelman (galeriste qui a promis d’exposer « Art interdit 2010 ») profitera d’un verdict « coupables ». Le choix est clair : en avant vers l’avenir communiste radieux, ou marche arrière vers les ténèbres ?
La Russie est aujourd’hui à même de se poser ce genre de questions. Valeurs contre valeurs : d’une part l’homme, roi de la création, de l’autre la nature sacrée des symboles. L’humanisme laïc détient à l’évidence de tels symboles. Une tombe n’est-elle pas un symbole à l’état pur, elle n’est certes pas la personne décédée. Les armes, le drapeau, l’hymne d’un pays, les monuments aux victimes de la répression sont bien des symboles, ils sont tous protégés par la loi qui en cela s’écarte de « la norme séculière sacralisée » qui veut qu’à part la personne humaine rien ne veut rien dire. Essayons de trouver un échappatoire logique afin d’aider nos amis non croyants. S’il y a des gens qui vénèrent des entités non matérielles, leur choix ne mérite-t-il pas le respect ?

« Art interdit » : Pourquoi l’Etat se doit de protéger les symboles religieux ?
La photographie d’une mère décédée est chère à son fils. Entendons-nous pour ne pas incorporer cette image à un spectacle porno. Nous avons déjà mentionné les valeurs séculières que sont le drapeau, l’hymne, les armes d’un pays. Il s’agit d’ailleurs de valeurs qui ne sont pas universelles, précieuses aux yeux de certains indifférentes au regard d’autres. Pourquoi donc ne pas prendre la défense de ce qui est précieux pour les croyants alors même que les athées y sont indifférents ?

Est-ce que les moyens de cette défense doivent être une partie constituante du droit pénal ? Ils sont cependant stipulés d’une manière très claire dans le droit administratif : sont sanctionnés par une amende « l’atteinte aux sentiments religieux des citoyens ou les actes blasphématoires à l’égard des objets vénérés par les croyants, des signes et emblèmes liés à leurs croyances (article 5.26 du Code administratif de la Fédération de Russie) ». La loi interdit les actes blasphématoires à l’égard de ces objets et de ces signes et cet interdit concerne aussi bien l’artiste que le journaliste, les membres d’une secte ou les membres de la secte adverse. Ces signes et objets bénéficient de la protection de la loi et ceci dans l’enceinte du centre Sakharov, sur un mur ou une haie ou dans le foyer d’une paroisse. Cet interdit ne comporte pas d’exceptions. Rien d’étonnant à la nature passionnelle des débats qu’a suscité l’exposition en question. C’est un débat politique, un débat qui porte sur la nature du pouvoir. S’il y a des valeurs protégées, (drapeaux, monuments aux victimes) alors que d’autres (les icônes, par exemple) ne le sont pas cela signifie que les valeurs non protégées n’ont simplement aucune valeur. La société tient pour nulle et non avenue la conception du monde que portent ces valeurs. Il va de soi que les croyants n’accepteront jamais une telle approche. D’ailleurs les croyants ont exactement la même part dans l’élaboration des lois que les athées ou les agnostiques. Allons-nous vers une confrontation ? Cela n’est pas inévitable. Il est tout à fait possible de se parler, et non seulement dans les enceintes des tribunaux ou sur des sites internet séparés l’un de l’autre par des années lumière. La conversation s’est engagée à l’exposition « Diaphonie-Dialogue » organisée à l’initiative de l’Eglise à la paroisse universitaire Sainte Tatiana (Moscou). Et là aussi, les monologues ont été bien plus nombreux que les conversations… Il ne s’agissait pas seulement de débattre de l’exposition elle-même ; le débat portant sur les valeurs et leur statut juridique présentait un intérêt bien plus important. Personne n’est à même de nos jours d’imposer par la force une seule échelle de valeurs. On peut multiplier à l’infini les provocations et faire appel soit à la milice, soit « au peuple » en la personne d’organisations de soutien. Mais il faudra de toute façon chercher un terrain d’entente. Il faudra trouver ensemble des amendements à introduire dans le droit, dans sa philosophie et ses principes. Mais de grâce que les organisateurs de ce genre d’expositions cessent de provoquer les plus faibles. S’ils sont tellement hardis qu’ils accrochent aux cimaises d’ « Art interdit 2010 » des objets raillant les symboles d’autres religions. Ou qui tournent en dérision les victimes des totalitarismes. Ou qui vilipendent un caïd. Les organisateurs ne refuseront sans doute pas ces « objets d’art » car s’ils le font il leur faudra oublier les promesses de renouveler « l’exploit » de Y.Smodourov ou bien reconnaître qu’ils sont lâches et porteurs de préjugés.

L’archimandrite Tikhon Chevkounov, secrétaire du Conseil de la culture auprès du patriarcat de Moscou, estime que: « les œuvres exposées n’ont rien à voir avec l’art ou la culture. Il s’agit là non d’art moderne ou interdit mais de procédés éculés en vue d’épater les badauds et d’humilier les spectateurs. Cela est évident. En effet, que dire d’une représentation du Christ avec une tête de Mickey ? Ou d’une publicité Mac Donald qui fait voisiner la face du Christ avec un Big Mac et la légende « Ceci est mon corps ».
Les organisateurs de l’exposition s’emploient maintenant qu’ils font l’objet de toutes les attentions à expliquer le sens profond de ces œuvres. Ils ne profèrent que des banalités. Ils s’étaient fixé pour but d’humilier les chrétiens. Ils y ont parfaitement réussi. Le Parquet (prokouratoura) a requis à l’égard de Samodourov et Eroféev, organisateurs de l’exposition « Art interdit 2006 » trois ans de réclusion ».
Traduction " P.O."
................................
Et AFP : Procès de l'exposition "Art interdit"

FRANCE 24 :Mickey Mouse journey through art history", Alexander Savich.
Xenia Krivocheine "La malséance dans l’enceinte de l’église" Bogoslov. ru
"Est-ce que l’Eglise et l’art moderne, l’orthodoxie et la culture de masse sont irréconciliables ? Comment trouver un langage commun et établir des passages ? Xenia Krivochéine, peintre et auteur de plusieurs essais résidant à Paris dit sur Bogoslov.ru comment elle perçoit la création contemporaine ?..."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 20 Juillet 2010 à 12:00 | 19 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Sonia le 07/07/2010 19:25
Je constate avec tristesse que la Russie est rattrapée par nos démons ! A l'époque où il y avait un risque à "blasphémer" car il s'agit de ça en réalité, sous couvert d'art, il y avait peut-être une justification dans le fait qu'il s'agissait peut-être de s'en prendre à des "idoles" et non aux choses saintes elles-mêmes. Mais de nos jours, c'est clairement et délibérément des attaques anti-chrétiennes de personnes lâches et peu estimables ! Comme chez nous, ce n'est qu'aux symboles chrétiens qu'on s'attaque depuis qu'il y a tant de risque de s'en prendre à d'autres religions !
Je crois qu'il faudrait peut-être renoncer à présenter une image séduisante à l'opinion publique et défendre fermement nos points de vue chrétiens. Pourquoi plaire au monde ? On voit bien en France que notre tolérance et notre ouverture d'esprit sont utilisés contre nous par des gens qui ne nous feront pas de cadeaux.
Je prie pour que Dieu protège la Russie et le peuple russe contre ses ennemis, les mêmes que les nôtres.

2.Posté par Larissa le 07/07/2010 21:46
Un célèbre guérisseur russe demande à Medvedev de le protéger des orthodoxes

Le très populaire guérisseur russe Anatoli Kachpirovski a demandé au président Dmitri Medvedev de le protéger contre des militants orthodoxes et dénoncé "une infiltration croissante" de l'Eglise dans la société, dans un message diffusé mercredi sur internet.
Ce spécialiste de l'hypnose, dont les séances étaient largement diffusées par la télévision russe dans les années 1990, dénonce dans sa vidéo "des attaques virulentes" contre lui de la part de représentants de l'Eglise orthodoxe russe.
Des prêtres orthodoxes - notamment à Stavropol, Krasnodar, Piatigorsk ou Novorossiïsk, dans le sud de la Russie - se sont opposés à la tenue de séances publiques du guérisseur, alors que ces dernières attirent toujours les foules, affirme-t-il dans son message au président.....suite AFP

3.Posté par l'équipe de rédaction le 12/07/2010 13:08
Организаторы выставки "Запретное искусство-2006" приговорены к штрафам

Москва. 12 июля. ИНТЕРФАКС - Таганский суд Москвы приговорил бывшего директора Центра им. А.Сахарова Юрия Самодурова к штрафу в размере 200 тыс. рублей.
Как передает корреспондент "Интерфакса", второй фигурант дела о проведении выставки "Запретное искусство-2006", бывший завотдела новейших течений Третьяковской галереи Андрей Ерофеев должен по решению суда заплатить 150 тыс. рублей в качестве штрафа.
Организаторы выставки, осужденные за разжигание религиозной вражды, выразили несогласие с приговором суда.
"Будем обжаловать", - сказал журналистам А.Ерофеев.
Ю.Самодуров, в свою очередь, также заявил о намерении подать кассационную жалобу на решение суда.

4.Posté par l'équipe de rédaction le 12/07/2010 13:19
Expo d'art en Russie: 9.000 euros d'amende pour les organisateurs

Les deux organisateurs d'une exposition d'art controversée en 2007 en Russie ont été condamnés lundi à des amendes d'un total de 9.000 euros par un tribunal de Moscou, alors qu'ils risquaient trois ans de prison pour incitation à la haine.

5.Posté par l'équipe de rédaction le 13/07/2010 07:53
La justice russe condamne deux organisateurs d'une exposition d'art

La justice russe a infligé lundi aux deux organisateurs d'une exposition d'art controversée une amende totalisant 9.000 euros, alors qu'ils risquaient trois ans de prison pour incitation à la haine, au terme d'un procès vivement critiqué par des artistes et des ONG.
Iouri Samodourov, alors directeur du musée Sakharov qui accueillait les oeuvres, a été condamné à 200.000 roubles (5.100 euros) d'amende, et Andreï Erofeïev, commissaire de l'exposition, à 150.000 roubles (3.900 euros) d'amende, par le tribunal Taganski de Moscou.
Les deux responsables avaient une "intention criminelle" et ont commis "des actes visant à attiser la haine raciale" et religieuse, selon la présidente de la juridiction, Svetlana Alexandrova, qui a également décelé dans les oeuvres de l'exposition "Art interdit 2006" un vocabulaire grossier.
Le parquet avait requis contre eux trois ans d'emprisonnement.
L'exposition avait été organisée pour présenter des oeuvres que les directeurs d'autres musées avaient jugé trop choquantes pour être montrées, notamment le Christ dans une publicité pour la chaîne de restauration rapide McDonald's ou encore Mickey Mouse dans un tableau religieux.

Ces oeuvres ont suscité les foudres d'une organisation ultra-orthodoxe et nationaliste russe, "le Concile du peuple", qui avait déposé la plainte à l'origine du procès.
Après l'énoncé du jugement, M. Erofeïev a exprimé un certain soulagement tout en affirmant que la décision était politique. SUITE AFP

6.Posté par l'équipe de rédaction le 27/07/2010 10:12
Ci-joint (lien) un deuxième article de Nikita Krivochéine consacré à l'exposition "Art interdit 2006". Ce texte a été publié le 27 juillet par le quotidien libéral "Ejednevny Journal".

7.Posté par l'équipe de rédaction le 14/08/2010 14:54
BEYROUTH, 13 août 2010 (AFP) - Une série télé iranienne sur Jésus interdite au Liban

Une biographie télévisée iranienne de Jésus, diffusée pendant le ramadan, a été interdite vendredi au Liban, a indiqué une source au sein de la Sûreté générale, après avoir soulevé une vague de protestations parmi les chrétiens de ce pays multi-confessionnel.

"La Sûreté générale a demandé aux deux chaînes libanaises qui montraient la série pendant le ramadan de cesser la diffusion", a dit à l'AFP un responsable sous le couvert de l'anonymat.
"Le Messie" est à la base un film donnant une vision islamique de Jésus-Christ, sorti dans la République islamique d'Iran en 2008 et adapté pour la télévision.
La série a été doublée en arabe et sa diffusion a débuté pendant le ramadan, mois sacré du jeûne pour les musulmans, sur les chaînes télévisées libanaises NBN et Al-Manar, détenues respectivement par le président de l'Assemblée, le chiite Nabih Berri, et par le Hezbollah.
Les deux chaînes ont indiqué dans un communiqué avoir immédiatement interrompu ce programme, précisant qu'elles ne le diffuseraient plus.
L'archevêque maronite Béchara al-Rai avait demandé l'interdiction de la série parce qu'elle "niait les bases du christianisme".
Suite AFP

8.Posté par Gérard le 21/09/2010 10:40
Je viens de voir sur le lien indiqué deux ou trois exemplaires des "oeuvres" affichées dans cette exposition. C'est affligeant de débilité. L'art contemporain frise habituellement la nullité crasse mais lorsqu'il s'y mêle l'anti-religion on dégringole alors dans la béance du vide artistique et spirituel (qu'est-ce que l'art s'il rompt tous ses liens avec la spiritualité ?). On retrouve partout la même charge vindicative et hargneuse contre la Sainte Eglise du Christ. Ces pauvres types qui se croient fins ou géniaux en caricaturant le Christ ou les saints sont, en fin de compte, plus dignes de pitié et de commisération compatissante qu'autre chose. Comment peut-on croire que le talent résiderait dans des procédés "artistiques" aussi minables et (même pas) infantiles ? En fait, on retrouve clairement là l'oeuvre mauvaise du Malin. Il enferme les caricaturistes dans leurs obsessions anti-religieuses et anti-cléricales et il cherche par ailleurs à entraîner les croyants dans des réactions non évangéliques de rage ou de violence contre ces pauvres types prétentieux qui ne sont en réalité que ses jouets et ses pantins.

9.Posté par l'équipe de rédaction le 08/04/2011 11:34
L'Eglise demande le retrait d'une photo exposée à la collection Yvon Lambert

L'archevêché d'Avignon a demandé jeudi le retrait d'une photographie de l'artiste américain Andres Serrano, mettant en scène un crucifix trempé dans son urine et présentée dans le cadre d'une exposition célébrant les dix ans de la collection d'art contemporain Yvon Lambert.
"Devant le côté odieux de ce cliché qui bafoue l'image du Christ sur la croix, coeur de notre foi chrétienne, je me dois de réagir. Toute atteinte à notre foi nous blesse, devant le côté odieux de ce cliché tout croyant est atteint au plus profond de sa foi", a déclaré dans un communiqué l'évêque d'Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz.
La photographie sous-titrée "Piss Christ", réalisée en 1987 par l'artiste new-yorkais d'origine haïtienne, est présentée dans le cadre de l'exposition "Je crois aux miracles", inaugurée le 12 décembre 2010 et qui doit s'achever le 8 mai. Le cliché figure également sur l'affiche.
"Devant la gravité d'un tel affront, j'ai essayé de joindre en urgence le responsable de l'exposition pour lui demander de retirer le cliché mis en cause ainsi que les clichés affichés dans la ville, je n'ai encore aucune réponse de sa part", a-t-il ajouté.
"Je me dois d'alerter publiquement les autorités de mon pays qui se targuent avec beaucoup de gesticulations de défendre une laïcité positive", a ajouté l'évêque.
Le directeur de la collection Lambert, Eric Mézil, qui a affirmé à l'AFP ne pas être informé de la réaction de l'archevêché, a démenti tout caractère "blasphématoire" de l'oeuvre offerte par l'artiste qu'il présente comme "très catholique".Suite La Croix


10.Posté par Tchetnik le 09/04/2011 00:38
Pétition contre la profanation subventionnée d’un Crucifix en Avignon:

http://www.defendonslecrucifix.org/

sur

http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/

Soyons nombreux!


11.Posté par Gérard le 09/04/2011 22:14
Quand on pense que la crémation d'un exemplaire du Coran par un pasteur décérébré à entraîné l'assassinat d'une dizaine de personnes dans le monde, tous ces pseudo-"artistes" qui font de la mise en scène obscène de crucifix devraient considérer qu'ils ont bien de la chance d'avoir affaire à des chrétiens pacifiques.

Quoique... quelques paires de baffes salutaires remettraient peut-être un peu d'ordre dans toutes ces cervelles qui semblent dysfonctionner au plus haut point.

Monsieur Mézil, quant à lui, se fout du monde quand il présente ce qu'il appelle "oeuvre" (sic) comme "très catholique". Qu'il permette au moins aux chrétiens le soin d'en juger !

Il a beau démentir tout caractère "blasphématoire", si ce n'est pas un blasphème ça en a tout l'allure et toute la puanteur malsaine.

12.Posté par vladimir le 16/07/2011 12:48
Les orthodoxes poursuivent Coca-Cola pour publicité "blasphématoire"

La justice russe s’apprête à se prononcer sur une plainte d’orthodoxes de Nijni Novgorod (Russie centrale) qui exigent de la compagnie Coca-Cola 4 millions de roubles (100.000 euros) au titre du préjudice moral pour une publicité "blasphématoire", a-t-on appris mercredi.

L’affaire oppose un groupe de fidèles orthodoxes et la filiale pour la Russie de la compagnie américaine, pour une publicité affichée en 2007 sur des distributeurs de boissons, qui représentait des bouteilles de Coca-Cola renfermant l’image d’églises russes avec la croix orthodoxe.

L’affaire va être jugée jeudi matin au tribunal Leninski de Nijni Novgorod, selon un communiqué placé sur le site du tribunal. Fin 2007, après une plainte signée par 440 fidèles, Coca-Cola avait enlevé les publicités contestées de ses distributeurs de boissons à Nijni Novgorod.

Les croyants se disaient "profondément outragés par cet acte blasphématoire, une insulte faite aux trésors orthodoxes et nationaux du peuple russe par une société américaine".

13.Posté par Boris le 25/10/2011 10:46
"La CROIX" http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Depots-de-plainte-apres-l-intervention-d-integristes-durant-la-representation-d-une-piece-de-theatre-_NG_-2011-10-22-726428

Dépôts de plainte après l’intervention d’intégristes durant la représentation d’une pièce de théâtre

La ville de Paris et le Théâtre de la Ville ont décidé de déposer conjointement plainte contre les personnes ayant perturbé la pièce de théâtre de Romeo Castellucci, "Sur le concept du visage du fils de Dieu", présentée depuis jeudi au Théâtre de la Ville à Paris.

Des membres de l’association fondamentaliste chrétienne InstitutCivitas avaient interrompu la représentation jeudi soir.
Ces plaintes visent « les personnes s’étant rendues responsables d’actes de dégradation du domaine public et d’atteinte à la liberté de création et d’expression artistique" annonce la mairie de Paris dans un communiqué samedi 22 octobre en précisant qu’elle et le Théâtre de la Ville « déposeront systématiquement plainte » contre toute personne qui tenterait de perturber les prochaines représentations de la pièce.

"Sur le concept du visage du fils de Dieu" ICI

14.Posté par Gérard le 26/10/2011 11:46
Une fois encore on a affaire à de la "culture excréme...." Il est tout de même étonnant de constater la fascination des "artistes" contemporains pour les matières fé...s et tout ce qui concerne les excr....ts en général.
Peut-être est-ce, tout simplement, pour bien nous faire comprendre que ce qu'ils veulent nous donner à prendre pour de l'art, c'est de la M...

15.Posté par vladimir le 26/10/2011 13:23
Le critique de "La Croix" écrit: "Certains ont quitté la salle devant un spectacle qui franchit sans transiger les frontières du visible. D’autres sont restés qui ont hurlé « escrocs » à la fin des 55 mn. D’autres encore se sont battus après la représentation. Et puis il y a ceux, qui, comme moi, ont laissé venir à eux la violence de ce qui leur était montré en essayant de faire la part entre la provocation nécessaire et le caractère totalement indiscutable de ce qui avait lieu, là, en face. "

Ceux qui vont voir cela sont prévenus. Faut-il les en empêcher?

Que ce soit considéré montre assez la dégénérescence de notre société, mais peut-on la régénérer de force? Toute les tentatives de régénération autoritaire ont, jusqu'ici, échoué…

16.Posté par vladimir le 12/11/2011 23:45
THEATRE DE LA VILLE : QUAND L’ART VERSE DANS LA « CHRISTIANOPHOBIE »
L’éditorial d’Aymeric Pourbaix

« Sur le concept du visage du Christ » : tel est le titre de la pièce montée au Théâtre de la Ville à Paris, qui vient de susciter manifestations et violences. Une fois encore, l’art contemporain prend pour cible de sa dérision un symbole chrétien. Choqués et divisés, les croyants en font les frais. Ces provocations, au-delà de leur efficacité commerciale, posent la question de l'utilité de l’art lorsqu’il est dissocié de la beauté.

S’il en est un qui a réussi son plan de communication, c’est bien Romeo Castellucci. Était-ce volontaire ? C’est assez probable, mais ce qui est encore plus certain, c’est que cet auteur de théâtre s’est offert, en mettant en scène le visage du Christ dans une pièce scatologique, une belle publicité. Sans cela, sans les réactions scandalisées qu’elle a provoquées, il n’est pas sûr que la postérité aurait gardé une quelconque trace de cette « œuvre ».

Ce qui est non moins certain, c’est que dans cette affaire, les catholiques paient en quelque sorte la facture de cette publicité gratuite, en se divisant parfois violemment sur le caractère sacrilège de la pièce, sur les moyens de répondre ou pas, et en étalant leurs divisions sur la place publique. Comme le dit justement un prêtre parisien : « Avons-nous encore les moyens de ces batailles de clochers ? Avons-nous les moyens de nous taper dessus et de paraître divisés aux yeux du monde ? » La question mérite d’être posée clairement, à nous catholiques gaulois, à l’heure où Benoît XVI fait tout ce qu’il peut pour assurer l’unité au sein de l’Église et rassembler ses brebis…

Pourquoi l’art contemporain semble fasciné par la figure du Christ au point de l’associer, à plusieurs reprises récemment, à des élucubrations scatologiques, que ce soit dans une pièce de théâtre subventionnée ou un tableau ? On peut aussi se le demander. Il y a là un télescopage brutal entre la grâce divine et ce qu’il y a de plus vil dans la nature, qui ne peut que blesser ce qu’un évêque avait appelé, lors de la sortie en 1988 du film de Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, la « liberté spirituelle de millions d’hommes et de femmes ».

Comme catholiques, nous savons pourtant que la nature n’est pas mauvaise en soi, qu’elle porte l’empreinte divine du Créateur et, par conséquent, qu’elle est capable de beautés grandioses, de paysages magnifiques ou de dévouements admirables. Pourquoi, dès lors, privilégier cet échelon ?

En opposant aussi radicalement la nature et la grâce, l’artiste ne fait pas œuvre utile, il produit nécessairement un déséquilibre et un désordre, et il offense les croyants. Dans un discours adressé aux artistes, Pie XII affirmait que « pour que l’art accomplisse avec dignité et fruit sa glorieuse mission d’entente, de concorde, de paix », il faut que par les sens, il s’élève « des petitesses et des mesquineries passagères, vers l’éternel, vers le vrai, vers le beau, vers le seul vrai bien, vers le seul centre où se réalise l’unité, vers Dieu ».

Aymeric Pourbaix

17.Posté par justine le 13/11/2011 19:47
Ce genre d' "art", ses créateurs, performateurs, promoteurs, défenseurs, vendeurs et consommateurs sont surtout un temoignage contre eux-memes, sans pouvoir toucher le moins du monde le Roi de Gloire. Au contraire, en affichant ainsi publiquement leur propre décadence, leur chute dans les ténèbres, ils prouvent que sans le Christ le Dieu-homme, separé du Dieu-homme, déchu du Dieu-homme son Archétype, l'homme devient un non-homme, un monstre qui s' érige soi-meme en idole. Ces gens sont malades et ont grandement besoin du Divin Médecin.

18.Posté par vladimir le 18/11/2011 22:41
AFP/Le Point
Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate et candidate à la présidentielle, a estimé lundi que la pièce de théâtre jouée actuellement à Paris et que des catholiques intégristes jugent "blasphématoire" porte un "message sur la compassion", "loin de la provocation sacrilège". Depuis le 20 octobre, des catholiques traditionalistes, dont des membres de Civitas, proche de la Fraternité Saint-Pie X fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre, et des jeunes catholiques du Renouveau français, protestent chaque jour devant le théâtre de la Ville pour perturber le spectacle de l'Italien Romeo Castellucci intitulé Sur le concept du visage du fils de Dieu.

Selon Christine Boutin, connue pour ses combats contre le Pacs et l'avortement, cette pièce "s'avère être, de l'avis de certains qui ont pris la peine de la voir, loin de la provocation sacrilège. Bien au contraire, elle porte un message sur la compassion." "Les jeunes chrétiens qui ont rejoint la place de l'Hôtel-de-Ville pendant la semaine pour manifester ont été trompés. On leur a vendu un combat qui n'en était pas un. Ils ont fait le jeu des mouvements activistes d'inspiration maurrassienne et de certains commentateurs trop heureux de dénoncer les catholiques fondamentalistes", ajoute la présidente du PCD, un mouvement allié à l'UMP.

"La christianophobie est un sujet que l'on ne peut ignorer. Mais il ne doit pas se régler dans la rue", conclut Christine Boutin.

19.Posté par Vladimir le 10/12/2012 15:28
AFP: le musée de l'Ermitage dénonce une enquête sur une exposition d'art moderne

Le musée russe de l'Ermitage a mis en garde contre le retour en Russie des répressions de l'époque soviétique, alors que des enquêteurs s'intéressent à l'une de ses expositions, jugée extrémistes par certains habitants de Saint-Pétersbourg.

Le célèbre musée de l'ancienne capitale impériale russe, qui abrite depuis le 20 octobre une exposition des artistes britannique Jake et Dinos Chapman, intitulée "The end of Fun", s'est retrouvé au centre d'un scandale après que plus d'une centaine de citoyens ont adressé des plaintes au parquet local, jugeant les oeuvres exposées blasphématoires.

Pour l'heure, des "vérifications" sont en cours pour déterminer si l'exposition est extrémiste, a indiqué le service de presse du parquet, qui a précisé avoir reçu 117 plaintes.

Celles-ci citent notamment une oeuvre représentant le clown Ronald MacDonald, emblème de la chaîne américaine de restauration rapide, crucifié sur une croix.

L'exposition montre par ailleurs des "vivariums" remplis de figurines, certaines vêtues d'uniformes nazis, le tout représentant des scènes de guerre. Les vitrines sont disposées de telle sorte que vues de haut, elles composent une croix gammée.

"Nous considérons et avons toujours considéré que le musée est le seul établissement qui a le droit de décider ce qui est de l'art et ce qu'il veut exposer", a réagi le directeur de l'Ermitage, Mikhaïl Piotrovski, dans un communiqué.

"Les goûts du plus grand nombre ne peuvent dans ce cas servir de référence, ni du point de vue esthétique, ni du point de vue moral", a-t-il ajouté.

Le directeur a par ailleurs appelé le parquet à ouvrir une enquête à l'encontre des plaignants, soulignant qu'un formulaire de plainte pré-rempli à l'encontre de l'exposition était disponible sur Internet.

"Nous nous souvenons tous bien du rôle de la +société+ dans les répressions dans notre pays", a-t-il ajouté.

"D'abord il y a +l'indignation de l'opinion publique+ qui s'adresse à la presse et au Parquet, puis l'inculpation, et ensuite tout le reste", a-t-il poursuivi.

Plusieurs manifestations culturelles ont récemment été la cible de militants orthodoxes en Russie. Mi-octobre, une exposition du galeriste russe Marat Guelmann intitulée "Icônes" et présentant tableaux et sculptures sur des thèmes religieux avait dû être annulée à Saint-Pétersbourg, après avoir été dénoncée comme anti-religieuse.

En septembre, des militants orthodoxes avaient tenté d'empêcher l'ouverture à Moscou d'une exposition d'art contemporain consacrée aux jeunes femmes du groupe Pussy Riot, emprisonnées pour une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.

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