La maison d'édition Astrakhan publie des ouvrages portant sur la religion orthodoxe, et présentait aujourd'hui un recueil historique de chroniques du XIXe siècle. L'occasion de revenir sur la position des éditeurs de ce secteur particulier en Russie.

Georges Gupalo, directeur du Conseil de l'édition orthodoxe russe, participait à cette conférence. Et raconte qu'il y a vingt ans de cela, il était difficile d'éditer des livres orthodoxes en Russie, et de s'en procurer. Il fallait en effet déclarer aux autorités que l'on voulait ce livre. Dès lors, les choses pouvaient prendre une mauvaise tournure. C'est pourquoi, à partir de la fin de l'ère soviétique, entre 3500 et 4000 livres portant sur la religion orthodoxe ont été publiés chaque année. L'intérêt pour le genre, soutient Georges Gupalo, ne cesse d'augmenter. D'autant plus qu'il y a trois ans a été créée la Journée du livre orthodoxe.


Un patrimoine incomparable

La culture russe est basée sur la culture chrétienne orthodoxe, et le patrimoine religieux est du pays est unique au monde. Et cette unicité ressort, à la marge, dans sa production éditoriale.

L'exemple de la maison Astrakhan en est une bonne illustration. Astrakhan est une ville située sur l'embouchure de la Volga, et centre de convergence des civilisations tatare, khazare et turque.

Leur fierté réside dans un recueil de chroniques qu'ils viennent de publier : ces chroniques sont vieilles de deux siècles, et témoignent de l'histoire de la ville. Elles ont été rédigées à l'époque par le gardien des clefs de la cathédrale d'Astrakhan. Ces Chroniques ont longtemps été considérées comme un manuel d'apprentissage de l'histoire de la ville, et ont fait petit à petit l'objet de corrections. Il était dès lors tout à fait naturel qu'un éditeur comme Astrakhan le rajoute à son catalogue.

Survie de l'édition religieuse de nos jours

Mais, comme c'est le cas un peu partout dans le monde actuel, les petits éditeurs spécialisés comme Astrakhan rencontrent quelques difficultés pour se faire connaître. Georges Gupalo estime pour sa part que « tout le monde, aujourd'hui, est avant tout intéressé par le business », l'aspect purement commercial. « On pense de moins en moins à la lecture et à la formation spirituelle », commente-t-il. Et ce phénomène n'est, bien entendu, pas propre à la Russie. Georges Gupalo estime qu'environ 20 % des éditeurs mettent la clef sous la porte chaque année en Russie, autant dire une hémorragie. Remarquons au passage que le bilan de l'Agence fédérale pour la presse et la communication était beaucoup moins alarmant....Suite ActuaLitte

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 19 Mars 2012 à 11:23 | 1 commentaire | Permalien



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