Baptême des enfants
V. Golovanow

"Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde". Мt 28,19-20


J'ai constaté une très grande méconnaissance des rites du baptême parmi les croyants, voire même des principes de base (il en est d'ailleurs de même en Russie!) J'en propose donc une description synthétique basée sur la pratique de l'Eglise russe et particulièrement consacré aux baptêmes des enfants, car cela reste le cas le plus fréquent (et il va de soi que le baptême des adultes suit les mêmes rites.) Ce texte ne se veut pas un manuel exhaustif, mais un résumé ouvrant à commentaires et compléments de la part des érudits contributeurs de PO.

Baptême des enfants
Le baptême

Le baptême se donne par immersion aux petits enfants dès leur 8ème jour, voir avant en cas de péril mortel. Ce sacrement primordial est normalement administré par un évêque ou un prêtre, mais il peut aussi l'être par tout Chrétien en cas de péril mortel ; dans ce cas, si le baptême a été fait dans les règles, c'est-à-dire par triple immersion (ou aspersion générale en cas d'impossibilité – j'ai vu un baptême en couveuse fermée à l'aide d'une seringue…) et au nom du Père, du Fils du Saint Esprit, il n'est pas renouvelé mais le baptisé doit ensuite être confirmé dans les règles.

La cérémonie du baptême reprend celle décrite dans le Traité du Saint Esprit de saint Basile de Césarée (329-379) Elle comprend plusieurs rites très symboliques:

· Prières préliminaires: prière du 1er jour, marquant la naissance au monde du nouvel être humain, et prière du 8ème jour au cours de laquelle le nouveau-né reçoit un nom chrétien. On range aussi là la prière de purification de la mère traditionnellement prononcée au 40éme jour après la naissance; si le baptême a lieu avant le 40éme jour, comme c'était de tradition, la mère n'y assiste pas ou reste à l'écart.

· Rites du catéchuménat avec les trois exorcismes par le prêtre, le triple renoncement à Satan par les parrains au nom du baptisé tourné vers l'ouest et la lecture du Crédo signifiant la conversion du catéchumène.

Baptême des enfants
Le baptême proprement dit:

o Sanctification des eaux avec la même prière de Saint Sophrone que pour la Théophanie (baptême du Christ, 6 janvier) rappelant que nous devenons aussi Fils de Dieu par le baptême.

o Onction du catéchumène pour renforcer sa lute contre le Mal; elle se fait avec de l'huile bénie et ne doit pas être confondue avec la chrismation (voir plus loin).

o Triple immersion au nom du Père, du Fils du Saint Esprit du baptisé nu, symbolisant la participation à la mort et à la résurrection du Christ et la purification.

o Tunique de clarté et croix de baptême: «vous avez revêtu le Christ» (Galates, 3:27).

· Chrismation: elle fait partie intégrante de l'office du baptême orthodoxe et consiste à oindre le baptisé par un signe de croix sur son front, ses yeux, ses narines, ses lèvres, ses oreilles, sa poitrine, ses mains et ses pieds avec le Saint Chrême (ou myron) (*) en disant « Le sceau du don de l'Esprit Saint ».

(*) mélange d'huiles essentielles et d'huile d'olive consacré par l'évêque.
"Rites du 8ème jour": le myron est enlevé avec une éponge et on coupe un peu de cheveux du nouveau baptisé, symbole de la soumission à la volonté de Dieu. Ces deux rites sont maintenant célébrés immédiatement après la lecture de l'Evangile.


· Triple procession autour des fonds baptismaux, symbolisant l'éternité, suivie des lectures de l'Apôtre (Rom. 6, 3-11) et de l'Evangile (Мt 28,16-20).

Baptême des enfants
Parrains et marraines jouent un rôle particulièrement important.

Dans le cadre du rituel décrit, ce sont eux qui s'engagent pour leur filleul. Ils le tiennent dans leurs bras avant la triple immersion, le reprennent après (le parrain prend le garçon et la marraine la fille), le revêtent de la tunique de clarté puis le portent pendant la procession et les rites "du 8ème jour".

Dans l’église orthodoxe, le parrain/la marraine n’assiste pas au baptême en qualité de simple « témoin »; en recevant son/sa filleul/e des fonts baptismaux, il/elle crée avec celui-ci/celle-ci des liens de parenté spirituelle. Il/elle assume vis-à-vis de lui/elle la fonction « de père/mère spirituel/le » et doit assumer le Commandement Divin qui est lu dans l'Evangile à l'office du Baptême: "enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit." (Мt 28,20).

Le lien de filiation spirituelle ainsi crée explique les règles qui président au choix des parrains et marraines: ce ne peut être les parents (père ou mère) du baptisé et ils ne peuvent être mariés en entre eux ni avoir prononcé de vœux monastiques. Ils doivent évidement être Orthodoxes. Soulignons toutefois que le rituel ne prévoit comme obligatoire que la présence d'un seul des parrain ou marraine ce qui permet dans la pratique une certaine souplesse pour le second…

Baptême des enfants
Eucharistie et ecclésiation" (Воцерковле́ние )

Le nouveau baptisé doit communier dès la première Liturgie suivant le baptême et, juste avant la communion, le prêtre va "l'ecclésialiser": la mère présente le nouveau baptisé à l'entrée de l'église. Le prêtre vient le chercher et, après avoir lu les prières de purification de la mère (si elles ne l'ont pas été au début du baptême) puis il prend l'enfant dans les bras et l'élève par trois fois en signe de croix à l'entrée, au milieu de l'église et devant les portes saintes en disant "le serviteur de Dieu … est ecclésialisé au nom du Père, du fils et du Saint Esprit". S'il s'agit d'un garçon, le prêtre entre avec lui dans le sanctuaire, passe derrière l'autel et ressort par la porte latérale, l'approche des icônes de l'iconostase et le remet à sa mère sur l'ambon. S'il s'agit d'une fille, le prêtre ne la fait pas entrer dans le sanctuaire. Le rite se clos par la lecture de la prière de St Siméon " Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller…" ("Nunc dimittis") et une bénédiction, puis le nouveau baptisé est normalement le premier à communier.

De nombreux prêtres conseillent de faire communier les petits enfants le plus souvent possible, précisant qu'ils sont dispensés de jeune eucharistique jusqu'à leur première confession. Certains conseillent de ne pas amener les petits enfants au début de la Liturgie, pour qu'ils ne se fatiguent pas et ne perturbent pas l'office, et acceptent de faire communier les mères qui viennent en retard avec leurs enfant; d'autres se montrent plus strictes tant sur le jeune de l'enfant (dès le sevrage) que sur la communion en cas d'arrivée tardive.

Et si l'enfant refuse?

Un problème important en Russie eu égard à la place qui lui est accordée dans les blogs orthodoxes c'est la question de la conduite à tenir si les parents décident de baptiser un enfant assez grand, trois, quatre voire cinq ans et celui-ci refuse, et ce carrément devant les fonds baptismaux. Le prêtre doit-il le baptiser de force? La plupart des prêtres répondent que cela est hors de question, même si chaque cas doit être considéré individuellement. Une réponse particulièrement circonstanciée est donnée par le père diacre André Kouraev il explique que tout vient de la famille. Si l'enfant n'avais jamais mis les pieds à l'église auparavant, il n'est pas étonnant que le baptême l'inquiète; mais cela démontre surtout que la famille n'est probablement pas pratiquante et le baptême est pour elle une formalité mondaine… dans ce cas le prêtre ne doit pas baptiser.

Et comme ce cas se pose visiblement souvent, nous en revenons à la question de cette appartenance "culturelle" à l'Orthodoxie que les sondages mettent en évidence et dont PO a traité sur plusieurs fils …

Baptême des enfants
Différentes approches en quelques mots

Le baptême catholique présente une version très simplifiée du baptême orthodoxe. Les différences essentielles portent sur la triple aspersion (quelques gouttes d’eau versées sur la tête du baptisé de manière symbolique) au lieu de l'immersion, le Crédo et remplacé par le Pater et surtout la confirmation est reportée de plusieurs années, ce qui rend impossible la communion des petits enfants.

Baptême des enfants
Chez les protestants : Le baptême est considéré comme l’un des deux sacrements que reconnaissent les principales branches du protestantisme (l’autre étant la cène - communion) mais les enfants sont baptisés plus tard que dans les Eglises orthodoxe et catholique. Dans les traditions luthérienne et réformée, le baptême peut se faire selon les trois modes suivants : soit par immersion, soit par effusion (le fait de verser de l’eau sur la tête du croyant), soit par aspersion. Mais, en général, ces deux traditions privilégient le baptême par aspersion. Tandis que dans la tradition évangélique, le baptême se fait exclusivement par immersion. Le parrain et la marraine prennent l'engagement de l'élever dans la foi chrétienne. Les luthériens et les réformés ne remettent pas en cause les baptêmes catholiques ou orthodoxes - ils ont toujours reconnu un seul baptême qui est le "oui que Dieu dit à son peuple".

Les baptistes et les pentecôtistes ne reconnaissent que le baptême des adultes. Ils rebaptisent donc à l'âge adulte ceux qui ont été baptisés enfant dans les autres confessions chrétiennes

Baptême des enfants
« Je confesse un unique baptême »

Le texte "Baptême, Eucharistie, Ministère" BEM ou "Accord de Lima" adopté par la "Commission plénière Foi et constitution" lors de sa réunion de Lima (Pérou) en 1982, fait le point sur les domaines fondamentaux de la foi et de la vie des Eglises et en particulier le baptême. Les Églises orthodoxes, catholique et protestantes reconnaissent en principe qu'ils ont un seul et même baptême, conformément au credo récité à chaque liturgie orthodoxe, et ce même si les rites et la théologie en sont différents, mais les pratiques varient d'une Eglise à l'autre.

Voici un extrait des "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie" qui fixent les règles pour l'Eglise russe:

"1.15. L'Église orthodoxe affirme par la bouche des saints Pères, que le salut ne peut être atteint que dans l'Église du Christ. Mais en même temps, les communautés déchues de l'unité avec l'Orthodoxie, n'ont jamais été considérées comme totalement privées de la grâce divine. La rupture de la communion ecclésiale conduit inéluctablement à la dégradation de la vie de la grâce, mais pas toujours à sa complète disparition dans les communautés séparées. Ainsi s'explique que la réception dans l'Église orthodoxe de personnes venant de communautés hétérodoxes ne s'opère pas uniquement par le sacrement du baptême. Malgré la rupture de l'unité, il demeure une communion, certes incomplète, agissant comme gage de la possibilité du retour à l'unité dans l'Église, à la plénitude catholique et à l'unité.

1.16. La situation ecclésiale des séparés ne se prête pas à une définition univoque. Un certain nombre de signes unissent le monde chrétien divisé: ce sont la Parole de Dieu, la foi au Christ, Dieu et Sauveur venu dans la chair (1 Jn 1, 1-2; 4, 2, 9) et une piété sincère.

1.17. L'existence de divers modes de réception (par le Baptême, par la Chrismation, par la Pénitence) montre que l'Église orthodoxe a une approche différenciée des autres confessions. Le critère est la mesure dans laquelle ont été conservées la foi et les institutions ecclésiastiques, ainsi que les normes de la vie spirituelle chrétienne. Mais en établissant divers modes de réception, l'Église orthodoxe ne porte pas de jugement sur le degré de conservation ou d'altération de la vie de grâce dans l'hétérodoxie, estimant que c'est le secret de la Providence et du jugement divin."

Et concrètement la décision de rebaptiser ou non varie selon les circonstances et la personnalité de l'évêque ou du prêtre concerné.


Rédigé par Vladimir Golovanow le 20 Septembre 2018 à 20:00 | 0 commentaire | Permalien



1.Posté par Daniel le 15/07/2014 15:53
Juste une question de vocabulaire: " le baptisé doit ensuite être confirmé dans les règles.", je dirais "chrismé" au lieu de confirmé. Autre point, en l'absence de prêtre, le chrétien qui baptise doit être bien entendu orthodoxe.

2.Posté par justine le 15/07/2014 19:36
"Les Églises orthodoxes, catholique et protestantes reconnaissent en principe qu'ils ont un seul et même baptême, conformément au credo récité à chaque liturgie orthodoxe, et ce même si les rites et la théologie en sont différents, mais les pratiques varient d'une Eglise à l'autre."

C'est là évidemment une position acceptée exclusivement par les œcuménistes et non pas par 'ensemble de l'Eglise (orthodoxe, s'entend). Aucun Saint Synode n'a approuve ce texte.

Concernant l' "Accord de Lima" de 1982, il convient de souligner que selon l'annexe des "Principes de base..." , "les décisions prises au COE ne revêtent pas de caractère obligatoire pour ses membres".

Ensuite, le même Annexe déclare aussi que "selon l'enseignement de l'Eglise orthodoxe, là ou il n'y a pas communauté de foi, il ne peut y avoir communion dans les sacrements". Et concernant les sacrements, il fait état de "différences radicales entre les Églises concernant leur nombre, leur signification et en général l'essence de chacun, leurs effets et leurs résultats".

Notons par ailleurs que l'évêque russe Agapit en Allemagne fut sévèrement réprimandé par le patriarche Alexis pour avoir signé, sans autorisation de sa part, en 2007, avec d'autres évêques orthodoxes en Allemagne, un accord (le nommé "accord de Magdeburg") avec les hétérodoxes de ce pays de reconnaitre leur baptême comme pleinement valable et de s'engager à ne pas baptiser des hétérodoxes voulant retourner à l'Orthodoxie.

On continue donc jusqu'à ce jour à baptiser des catholiques et des protestants voulant retourner à l'Orthodoxie et désireux de recevoir le baptême orthodoxe, en Grèce, au Mont Athos, en Serbie, en Russie et ailleurs.

Les Saints Pères qui ont formulé la confession de foi de Nicée-Constantinople, quand ils disent "un seul baptême", entendent évidemment l'unique baptême authentique, le baptême orthodoxe et non pas celui des hérétiques de l'époque, ni l'aspersion moderne catholique ni le baptême "symbolique" des protestants, lesquels, n'ayant ni succession apostolique ni sacerdoce, n'ont pas non plus de sacrements. Les Saints Pères sont d'accord pour dire que l'Eglise (orthodoxe, s'entend) est la seule source des sacrements et qu'en-dehors d'elle il n'existe pas de sacrements valables. Toute forme de "reconnaissance" de la part de l'Eglise ne signifie pas, en réalité, reconnaissance au sens propre, mais un acte d'économie basé sur la pensée que la Grâce opérante dans l'Eglise (orthodoxe) suppléera en quelque sorte aux lacunes (du pseudo-baptême hétérodoxe).

Dans la description que donne Vladimir du bapteme, je voudrais juste signaler qu'il omet de dire qu'après avoir renié le diable en se tournant vers l'Occident, le candidat au bapteme récite ensuite la Confession de Foi en se tournant vers l'Orient. C'est un détail qui a son importance!

3.Posté par justine le 16/07/2014 07:16
Dans l'alinéa 5 du post 2 il y a une erreur. Ce n'est pas l'évêque Agapit (EORHF) qui signa ce texte au nom du Patriarcat de Moscou et fut réprimandé pour cela par le patriarche Alexis, mais un des deux autres évêques russes en Allemagne, soit Longin de Klin, soit Feofan de Berlin. Je ne retrouve pas, pour le moment, dans les archives les documents relatifs à cet incident.

4.Posté par nina le 16/07/2014 08:03
je connais des prêtres qui donnent simplement la chrismation à un catholique, par ex. devenant orthodoxe et cela ne semble pas poser de problèmes, ni générer des conflits. C'est tellement plus vrai que de renier totalement l'apport de l'église catholique dans la foi du chrismé.

5.Posté par Daniel le 16/07/2014 08:54
Etant donné que l'église romaine n'a jamais fait partie du COE, que les orthodoxes y envoient des délégués avec un pouvoir dont l'étendue est inconnue, que les synodes sans doute n'ont rien ratifié, à supposer qu'ils aient su ce qui a été décidé, je me demande bien qui est liée par la déclaration de Lima.

En effet, en Géorgie, on baptise aussi par triple immersion des chrétiens venant d'autres confessions surtout quand il n'y a pas eu triple immersion. C'est aussi le cas à Jérusalem. Certains catholiques ou protestants reçus par chrismation ou confession de foi dans l'orthodoxie se sont déjà trouvés en délicatesse lors de voyages en Grèce notamment au Mont Athos. Le fait qu'il n'ait jamais été baptisés par triple immersion leur a fallu des refus de communion.

6.Posté par Boris le 16/07/2014 10:32
Récemment en France l'une des paroisses du Patriarcat de Moscou a procédé au baptême d'une fillette nouveau née.
La marraine, sa grand-mère, est catholique romaine.
.
S'agit-il d'une exception ou bien la pratique de parents spirituels hétérodoxes s'est maintenant généralisée?

7.Posté par Daniel le 16/07/2014 11:18
@ Boris (message 6)

C'est simplement le laxisme oecuméniste: ces faits sont fréquents aux Etats-Unis en certains lieux, cette paroisse n'est pas la seule à le faire en France, d'ailleurs...

8.Posté par Tchetnik le 16/07/2014 11:28
Le document le plus représentatif de la position d l'Église sur la validité des baptêmes extra-ecclesio, et des sacrements en général, demeure la lettre de Saint Basile à Amphiloquie d'Iconium.

Le sacrement a pour but de transmettre l secours surnaturel de la Grâce à la personne. Pour ce faire, encore faut-il qu'il soit réalisé par le corps possédant la plénitude et la permanence de la Grâce...Ou alors autant reconnaitre aussi les baptêmes civils des FM...

9.Posté par Vladimir.G: le "document de Lima" (BEM). le 16/07/2014 16:03
Et bien, je ne m'attendais pas à une telle avalanche… Je vais relancer point par point et je commence par la fin: le "document de Lima" (BEM).

Contrairement aux affirmations du commentaire 5, la Commission "Foi et Constitution" compte depuis 1968 (suite de Vatican II) douze théologiens catholiques officiellement désignés par Rome (dont le vice-président) ce qui représente10% de ses 120 membres... Le document a été adopté en commission plénière à l’unanimité de ces 120 délégués des Eglises, y compris les orthodoxes, dont faisait partie Mgr Cyrille, le futur patriarche de Moscou, qui le cite parmi les "succès du témoignage orthodoxe dans le COE" (http://reshma.nov.ru/pr_sov/edin_vo_hriste/kirill_ekumenizm.htm). Il fut envoyé à toutes les Eglises du monde, traduit en plus de trente langues et diffusé à plus de 500 000 exemplaires.

Il est précédé d’une préface posant à toutes les Eglises chrétiennes des questions commençant par "Jusqu’à quel point, votre Eglise peut-elle reconnaître dans ce texte la foi de l’Eglise à travers les siècles ?" Près de deux cents réponses officielles d’Eglises chrétiennes du monde (dont le Conseil pontifical pour l’Unité des Chrétiens au nom du Saint Siège) furent reçues entre 1982 et 1990 et la synthèse des six volumes contenant ces réponses a été publiée: "Rapport sur le processus BEM et les réactions des Eglises" éditions du Cerf, 1993. Par exemple, la "Réponse" catholique estime que le texte sur le Baptême "...est fondé dans la foi apostolique reçue et professée par l'Eglise catholique. Celui-ci s'inspire de manière équilibrée des principaux passages du Nouveau Testament relatifs au baptême; il réserve une place importante au témoignage de l'Eglise des origines". (http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/council-churches-docs/rc_pc_chrstuni_doc_20070123_radano-cec_fr.html) et la reconnaissance mutuelle du baptême conféré par les autres Eglises chrétiennes est traduite dans le Code de Droit canonique de 1983 (c. 869).

Pour l'Eglise russe, le §1.17. des "Principes fondamentaux" (document conciliaire qui s'impose à l'Eglise) me semble très clair puisqu'il ouvre "divers modes de réception (par le Baptême, par la Chrismation, par la Pénitence) /permettant/ une approche différenciée des autres confessions"… Ce que nous constatons bien dans la pratique!

Je reviendrais ensuite sur d'autres points intéressants…

10.Posté par justine le 16/07/2014 18:33
Par le baptême dont parle Boris au post 6, deux canons ont ete trangresses: la maraine/le parain doit être orthodoxe et la grand-mère ne peut etre maraine de sa petite-fille.

11.Posté par Nyon: 27 adultes confirment leur demande de baptême le 26/02/2015 13:04
L’Appel décisif des futurs baptisés a été précédé dans l’après-midi d’un temps de réflexion et de dialogue avec Mgr de Raemy. La célébration, intégrée dans la messe dominicale du samedi soir, a été l’occasion, pour ces futurs baptisés, d’être accueillis chaleureusement par la communauté nyonnaise, assure le service d’information de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud.
Assemblée unie avec les futurs baptisés

Les sept Vaudois étaient accompagnés par Katia Cazzaro-Thiévent et les abbés Michel Schoeni et Maroun Tarabay. Au cours de cette messe particulièrement émouvante, chacun des 27 catéchumènes a répondu par un sonore “Me voici” lorsque l’évêque les a appelés chacun par leur nom, indique l’Eglise dans le canton de Vaud.

“L’émotion était palpable dans l’assemblée, pleinement unie à leur engagement”, a relevé Jean-Pierre Gullo, responsable du Service vaudois de catéchèse et du catéchuménat.

Les futurs baptisés recevront le sacrement individuellement, en principe lors de la prochaine Veillée pascale, dans leurs paroisses respectives. (apic/com/rz)

12.Posté par Vladimir.G: Ce n’est qu’au XXe siècle que la confirmation s’est imposée comme sacrement de la maturité chrétienne en France; elle est communément proposée aux adolescents depuis 1985. le 29/06/2016 15:54
À Avignon, un nouvel âge pour la confirmation

Le diocèse d’Avignon a avancé l’âge de la confirmation au CE2, rapporte le journal La Croix. « La conception de la confirmation qui prévaut encore actuellement n’est pas cohérente avec la nature même de ce sacrement », écrit l’évêque dans une lettre d’orientation pastorale publiée le 15 juin, rappelant que la confirmation a longtemps été donnée avant l’eucharistie. La confirmation a longtemps été donnée l’année même du baptême aux jeunes enfants, rappelle La Croix. Ce n’est qu’au XXe siècle que la confirmation s’est imposée comme sacrement de la maturité chrétienne en France, comme « sommet » des trois sacrements de l’initiation. En France, elle est communément proposée aux adolescents depuis 1985.

13.Posté par Précieux résumé explicatif le 22/08/2018 11:08
Cérémonie du baptême: quelles différences entre l’orthodoxie et le catholicisme?

Le baptême, l’un des principaux sacrements chrétiens, implique de subtiles différences en fonction de la religion dans laquelle il est effectué. Russia Beyond vous explique ces quelques divergences.
La Rus’ (État à l’origine de la Russie) a été christianisée en 988 par Vladimir Ier, grand-prince de Kiev. À la saint Vladimir, le 28 juillet, les croyants orthodoxes russes célèbrent donc l’anniversaire de cet événement, qui a soufflé sa 1 030ème bougie en cette année 2018.

Peu après ce baptême national, en 1054, le Grand Schisme est survenu, divisant l’Église en deux : celle d’Orient (l’orthodoxie) et celle d’Occident (le catholicisme). Avec le temps, ces deux Églises ont adopté des manières différentes de procéder aux sacrements, et notamment au baptême. Voici donc les principaux points de démarcation entre les deux.


1. L’âge du baptême

Tatiana Manaïeva
Le baptême est le sacrement le plus important du Christianisme. Il procure à la personne un accès à tous les autres sacrements, et notamment à l’Eucharistie (aussi connue sous le nom de Saint-Sacrement).

Dans l’orthodoxie, le baptême peut être réalisé pour les nourrissons (généralement âgés de plus de 8 jours). Les parents et parrains/marraines prennent alors la responsabilité de faire entrer l’enfant dans la foi chrétienne. Le bébé ne prenant pas encore part à l’Eucharistie ou au jeûne, ces rites sont effectués par ses parents « pour lui ».

Si un enfant baptisé a moins de 7 ans, seul l’accord des parents est nécessaire dans l’orthodoxie. Pour ceux ayant entre 7 et 14 ans, l’accord des parents et de l’enfant est requis, et après 14 ans, l’enfant est en mesure de décider seul.


Dans le catholicisme, une importance capitale est accordée à l’acte de plein gré, une personne doit choisir le christianisme de manière consciente. C’est pourquoi il est recommandé de procéder au baptême à un âge compris entre 7 et 12 ans, afin que l’enfant puisse formuler ses propres désirs. Dans la plupart des pays cependant, le baptême est aujourd’hui réalisé à un très jeune âge.

2. Immersion, aspersion ou effusion?

Le baptême est presque toujours effectué avec de l’eau, mais de rares exceptions existent. Selon les Canons des Apôtres (IVe siècle de notre ère), un homme mourant souhaitant se convertir peut par exemple être baptisé même avec du sable.

Dans la tradition orthodoxe, le baptême inclut trois immersions complètes (une pour le Père, une pour le Fils et une pour le Saint-Esprit) dans des fonts baptismaux remplis d’eau bénite. À noter que la triple immersion symbolise également la mort et la renaissance du Christ. Le baptême par effusion ou aspersion est autorisé uniquement dans de rares cas.


Au contraire, dans l’Église catholique, la triple effusion ou aspersion sur la tête du baptisé est tout à fait courante. Toutefois, on constate un récent gain de popularité de l’immersion.

3. Confirmation ou chrismation?

Dans les églises orthodoxes, y compris les russes, la chrismation est un sacrement qui doit être réalisé immédiatement après le baptême. Il consiste en l’onction du nouveau baptisé à l’aide du Saint Chrême, une huile consacrée.

Dans les églises catholiques, tout comme dans les orthodoxes, la chrismation finalise le processus d’entrée dans la religion. Sans chrismation, une personne n’est pas autorisée à prendre part à l’Eucharistie.

Dans l’Église catholique, la chrismation (alors appelée confirmation) est également effectuée après le baptême, mais pas de suite après. En effet, si elle l’était autrefois, elle est aujourd’hui généralement réalisée durant l’adolescence, lorsque les enfants sont considérés comme ayant consciemment choisi leur foi. Seuls les évêques peuvent procéder à la confirmation dans le catholicisme.

Pour ce qui est du reste, les traditions des baptêmes catholiques et orthodoxes sont plus ou moins similaires : les deux impliquent la récitation du Symbole de Nicée, la renonciation de Satan (avant le baptême). Après la cérémonie, la baptisé revêt des vêtements blancs et allume une bougie. Dans l’orthodoxie cependant, une mèche de ses cheveux est coupée, pour symboliser la confiance placée en Dieu.

Dans cet autre article, nous vous expliquons comment vous comporter dans une église orthodoxe.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire

14.Posté par Irénée le 22/08/2018 12:38
Ce "Précieux résumé explicatif" est tout sauf clair !
En particulier l'affirmation selon laquelle le bébé ne prenant pas encore part à l’Eucharistie ou au jeûne, ces rites sont effectués par ses parents « pour lui » est totalement fausse !
L'ensemble du texte est plein de confusions, d'approximations et n'explique pas grand chose !

15.Posté par Vladimir.G: si vous nous proposiez un vrai bon texte ? le 23/08/2018 19:34
Je vous trouve bien sévère, bien cher Irénée!

Je suis d'accord que, sur l'Eucharistie, le texte fait un raccourci malheureux, confondant le jeune eucharistique avec celui qui précède le baptême (d'un adulte). Pour le reste, je ne le trouve pas si mal pour dégrossir le sujet, en considérant qu'il s'adresse à des personnes complètement ignorantes (voir les dessins de l'original!) pour qui mon article en tête de fil est trop compliqué (j'en connais!)...

La critique est facile: si vous nous proposiez un vrai bon texte ?

16.Posté par Vladimir.G: QUI PEUT M'AIDER? le 23/08/2018 19:49
PS: Je ne suis pas arrivé à identifier le tableau que les modérateurs ont ajouté à la fin pour illustrer mon texte. QUI PEUT M'AIDER?

17.Posté par Irénée le 24/08/2018 14:39
Vladimir, je ne peux vous être d'aucun secours our répondre à votre post 16. Par contre si vous cherchez un texte sérieux sur le sens et le déroulement du baptême dans la tradition de l'Eglise orthodoxe, je peux vous proser le lien ci-dessous. C'est un peu long, mais au moins père André sait de quoi il parle !http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/theologie/bapteme.htm

18.Posté par Vladimir.G: questions que nous posent des gens peu ecclésialisés le 24/08/2018 17:47
Merci bien cher Irénée,

Le texte que vous donnez (lien rappelé ci-dessous) est effectivement excellent et complet, mais il ne s'adresse pas au même publique et ne répond pas aux mêmes questions. Mon objectif, en rédigeant l'article qui introduit ce fil, est de répondre simplement aux questions que nous posent des gens peu ecclésialisés sur le rite du baptême orthodoxe et les différences entre les rites des différentes confessions chrétiennes. Tatiana Manaïeva répond aux même question de façon encore plus simple, en se limitant à comparer orthodoxie et catholicisme; je pense que son texte peut être très utile pour les baptêmes dans les familles mixtes...

Le texte du père André s'adresse aux personnes qui connaissent bien l'Orthodoxie et pratiquent consciemment.

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