Le Pape ne date pas notre année mais l'erreur porte sur «6 ou 7 années» constate-t-il, selon un autre calcul lié à l'astronome Kepler.

Dans le troisième tome de sa vie de Jésus publié, mercredi, chez Flammarion, le Pape s'intéresse à la naissance du Christ.

Nous ne sommes pas en 2012! Le moine Dionysius Exiguus qui a estimé au VIe siècle le début de l'ère chrétienne «s'est à l'évidence trompé de quelques années dans ses calculs» écrit Benoît XVI dans le troisième tome de sa trilogie sur le Christ consacré cette fois à L'enfance de Jésus , titre de l'ouvrage publié mercredi en France chez Flammarion. «La date historique de la naissance de Jésus est donc à fixer quelques années auparavant» conclut le Pape qui co-signe également cet ouvrage de théologie, très accessible, sous son nom, Joseph Ratzinger. SUITE Le Figaro

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Novembre 2012 à 13:52 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Daniel FABRE le 20/11/2012 16:46
ce n'est pas nouveau !!!!

2.Posté par Vladimir le 20/11/2012 19:11
En effet, cet article du "Figaro" est racoleur et vide. Voici plus sérieux (remarquons l'accent mis sur "La naissance virginale de Jésus, comme d’ailleurs la résurrection du tombeau": pour nombre de Catholiques ces dogmes sont "douteux" au nom du rationalisme...):

Citation:
Le pape publie un livre sur l'enfance de Jésus

Joseph Ratzinger-Benoît XVI publie mercredi 21 novembre le troisième volet de son enquête sur Jésus de Nazareth.
Benoît XVI prie devant la crèche de la place Saint-Pierre, le 31 décembre 2009 à Rome.

Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC
Benoît XVI prie devant la crèche de la place Saint-Pierre, le 31 décembre 2009 à Rome.

Ce volume consacré aux récits de l’enfance de Jésus se veut une « porte d’entrée » à ses deux livres précédents.

Au fil des pages, le pape donne des indications pour une juste interprétation des textes bibliques.

Avec cet article
Le livre du pape sera publié à un million d’exemplaires

« Il ne s’agit pas d’un troisième volume, mais d’une porte d’entrée à mes deux précédents ouvrages consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth », prévient Joseph Ratzinger-Benoît XVI dans l’avant-propos de son nouveau livre consacré aux récits de l’enfance de Jésus mis en librairie demain mercredi 21 novembre (1).

Il y précise également les deux étapes nécessaires à une « interprétation juste » de l’Écriture : la première phase, historique, consiste à « se demander ce qu’ont voulu dire, à leur époque, les auteurs de ces textes » ; la deuxième est celle de l’actualisation : « Ce qui est dit est-il vrai ? Cela me regarde-t-il ? Et si cela me regarde, de quelle façon ? » Lire et interpréter les textes bibliques n’est pas un exercice simplement savant, mais un acte qui engage l’existence de celui qui accepte d’entrer en dialogue avec eux. Tel est l’exercice auquel le pape-théologien se risque dans un livre plus long que celui que l’on attendait, en faisant appel à de nombreux exégètes d’hier et d’aujourd’hui, de langues française et allemande pour l’essentiel.
« D’où es-tu ? »

Pourquoi lire les récits de l’enfance de Jésus que l’on trouve uniquement chez Luc et Matthieu ? Parce qu’ils permettent de répondre à la question de Pilate : « D’où es-tu ? » (Jn 19, 9). Porter cette question, souligne Joseph Ratzinger, c’est s’interroger sur l’être et la mission de Jésus. Les deux généalogies de Jésus, en Luc et Matthieu, bien que différentes, relève-t-il, ont pour trait commun de le présenter comme « très réellement né de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit ». Elles disent aussi aux chrétiens quelle est leur « vraie généalogie » qui est « la foi en Jésus, qui nous donne une nouvelle origine, nous fait naître “de Dieu” ».
Le texte biblique avant tout

C’est donc dans la foi qu’il faut lire ces récits et non pas simplement comme des histoires édifiantes issues de la seule imagination des auteurs. Et Ratzinger de mettre en garde contre une « exégèse “critique” moderne », qui pourrait avoir tendance à considérer comme naïves ou relevant de l’invention certaines mentions de l’Écriture.

Ainsi au sujet de l’Annonciation que relate Luc qui n’a pourtant pas eu de « témoins humains », écrit-il : « Mais pourquoi ne devrait-il pas y avoir eu une telle tradition, conservée et en même temps modelée théologiquement, dans le cercle plus étroit ? Pourquoi Luc devrait-il avoir inventé l’affirmation sur le fait de conserver des paroles et des événements dans le cœur de Marie si pour cela il n’y avait aucune référence concrète ? Pourquoi aurait-il dû parler de sa “méditation” sur les paroles (2, 19 ; cf. 1, 29), s’il n’en savait rien ? »

Plus loin, Ratzinger s’interroge sur le lieu de naissance de Jésus. Là encore il veut s’en tenir aux textes. Pourquoi vouloir faire naître Jésus à Nazareth et non pas à Bethléem : « Je ne vois pas comment de véritables sources peuvent soutenir une telle théorie », alors que « les deux lignes différentes de tradition concordent sur l’information que le lieu de naissance de Jésus était Bethléem. » De même, se montre-t-il peu convaincu par les considérations qui remettent en cause la réalité historique de la fuite en Égypte.
Naissance virginale

Joseph Ratzinger aborde avec le même esprit la question difficile de la naissance virginale de Jésus, se demandant s’il s’agit d’« un mythe ou d’une vérité historique ». Il repousse fermement les parallèles qui ont pu être faits par exemple avec la génération divine des pharaons. La comparaison de ces récits mythiques avec l’Évangile ne tient pas, affirme-t-il. Les récits de Matthieu et de Luc n’évoquent aucun tournant cosmique, ne disent « rien à propos de contacts physiques entre Dieu et les hommes ». « C’est l’obéissance de Marie qui ouvre la porte à Dieu. »

La naissance virginale de Jésus, comme d’ailleurs la résurrection du tombeau, manifeste que Dieu opère non seulement dans la sphère spirituelle – les idées et les pensées – mais aussi dans la sphère matérielle. Assurément un scandale pour « l’esprit moderne », mais « un élément fondamental de notre foi » qui a été approfondi au fil du temps : « Le mystère du commencement éclairait ce qui suivait, et inversement la foi dans le Christ déjà développée aidait à comprendre le commencement, la densité de son sens. » Ratzinger livre ainsi une clé d’interprétation qui vaut pour toute l’Écriture et qui doit tenir « l’unité interne des deux Testaments ».
Humilité de l’exégète

Ratzinger termine son livre par un épilogue consacré à l’épisode de Jésus au Temple à l’âge de 12 ans. Il le lit comme l’expression d’une fidélité créatrice, alors que certaines lectures conduisent à ne relever que le versant contestation à l’encontre de la piété d’Israël. Ce texte est au contraire l’expression d’une conciliation entre liberté et obéissance, entre une « nouveauté radicale et une liberté tout aussi radicale ». Et la réaction d''incompréhension de Marie et de Joseph devant les paroles de Jésus doit être celle de celui qui se met à l’écoute de l’Évangile, pour échapper à la tentation de réduction et de manipulation « pour les faire entrer dans notre mesure ».

Ceci est aussi un avertissement à l’exégète : « Fait partie de l’exégèse juste précisément l’humilité de respecter cette grandeur qui, avec ses exigences, nous dépasse souvent, et de ne pas réduire les paroles de Jésus à la question concernant ce dont nous pouvons “le croire capable”. » Une humilité qu’endosse volontiers le pape-théologien pour se mettre à hauteur d’un texte qui n’a pas fini de livrer son sens.

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