Cardinal Kurt Koch: "Il est remarquable que ce séminaire soit devenu le lieu privilégié de rencontre entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique en France"
Cardinal Kurt Koch: "Il est remarquable que ce séminaire soit devenu le lieu privilégié de rencontre entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique en France"

Le 14 mars 2018, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, a rendu visite à la communauté de Séminaire en présence de Mgr Nestor de Chersonèse.

Le Cardinal était accompagné par Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié et président du Conseil pour le dialogue avec les autres chrétiens de la Conférence des évêques de France, et par le P. Hyacinthe Destivelle, officiel du Conseil pontifical. PHOTOS

Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, a prononcé ce discours en visitant notre communauté le 14 mars 2018.

Je vous remercie de tout cœur, cher Père Recteur, pour vos aimables paroles d’accueil. C’est une joie particulière pour moi de visiter ce Séminaire orthodoxe russe en France. Fondé il y a neuf ans à la suite de la visite historique à Paris de Sa Sainteté le Patriarche Alexis, de bienheureuse mémoire, cet établissement fut voulu personnellement par Sa Sainteté le Patriarche Cyrille, qui le visita lors de son récent voyage en France.

Cet établissement, le seul de ce type dans le Patriarcat de Moscou, permet à de futurs pasteurs, enseignants et théologiens de l’Eglise orthodoxe russe de se former intellectuellement en profitant des exceptionnelles ressources académiques de Paris, tout en bénéficiant d’un cadre spirituel, liturgique et humain adapté à leur futur service ecclésial.

Outre cette vocation, il est particulièrement remarquable que ce séminaire soit également devenu en peu de temps le lieu privilégié de rencontre entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique en France. Parmi de nombreuses initiatives, je me réjouis tout particulièrement des liens fraternels qui unissent votre Séminaire avec le Séminaire Saint-Sulpice, dont peut témoigner son ancien Recteur ici présent, Monseigneur Didier Berthet.

Ce Séminaire est donc le cadre d’un véritable « échange de dons » qui est le chemin privilégié de l’unité des chrétiens : non seulement les séminaristes formés ici peuvent mieux connaître le christianisme occidental, mais ils sont aussi, pour de nombreux chrétiens d’Occident, les visages – oserais-je dire des icônes ? – de l’Orthodoxie, qui leur permettent de mieux connaître votre tradition et votre Eglise.

Je me réjouis donc très sincèrement, comme Président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, de l’existence de ce Séminaire qui est non seulement un lieu de formation exceptionnel mais aussi un véritable pont entre les chrétiens d’Orient et d’Occident. Je suis reconnaissant à Sa Sainteté le Patriarche Cyrille d’en avoir été l’initiateur, ainsi qu’à Monseigneur Nestor, Evêque du Diocèse de Chersonèse, et à vous, Père Alexandre, qui en êtes le Recteur et l’âme.

Pour finir, je dirais que ce projet s’inscrit dans la riche histoire des échanges si fructueux entre les théologiens de l’émigration russe et les théologiens catholiques français. Parmi bien des noms illustres, citons Vladimir Lossky, Leonid Ouspensky, les professeurs de l’Institut Saint-Serge comme le Père Nicolas Afanassiev et tant d’autres théologiens russes qui furent les pionniers du dialogue entre orthodoxes et catholiques. Puissent les membres du Séminaire orthodoxe russe en France être les futurs Lossky, Uspensky et Afanassiev ! Et, par l’intercession de Sainte Geneviève de Paris, patronne de ce lieu, puisse le Seigneur bénir abondamment ce Séminaire, ceux qui y étudient et ceux qui y enseignent ! Ad multos annos ! Na Mnogaïa Lieta ! Lien

Cardinal Kurt Koch: "Il est remarquable que ce séminaire soit devenu le lieu privilégié de rencontre entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique en France"
Хоры православной семинарии и католической запишут вместе диск православных и католических духовных песнопений. А вырученные деньги от продаж диска пойдут на реставрацию церкви в Сирии

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Avril 2018 à 19:33 | -1 commentaire | Permalien



1.Posté par Vladimir.G: "Le but de l''''œcuménisme est la célébration commune de l''''eucharistie", le 18/03/2018 12:01
Voici un discours intéressant du cardinal Koch adressé l'an dernier aux protestant. Il y souligne que 'L’Eglise vit de l’eucharistie qui doit être célébrée en union avec l’évêque local et avec le pape" Cela vaut aussi pour les Orthodoxes car, si le ministère épiscopal des Orthodoxes ne pose pas de problème aux Catholiques, qui reconnaissent la validité des sacrements orthodoxes et la succession apostolique de nos évêques, "l'union avec le pape" et son rôle universel ne sont clairement pas acceptables pour nous et constituent la principale pierre d'achoppement pour le rapprochement entre nos deux confessions.

Article du 31.08.2017 par Maurice Page (https://www.cath.ch/newsf/but-de-loecumenisme-celebration-commune-de-leucharistie-note-cardinal-koch/):

La célébration commune de l’eucharistie reste le but de l’œcuménisme, rappelle, le 30 août 2017, le cardinal Kurt Koch dans une interview au quotidien zurichois Neue Zürcher Zeitung. Dialoguant avec le pasteur Gottfried Locher, président du Conseil de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), le cardinal souligne la nécessité du témoignage commun.

“La célébration commune de l’eucharistie doit être le but de nos efforts œcuméniques”, souligne le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Mais l’Eglise en Suisse ne peut pas trouver de solution sans lien avec l’Eglise universelle. Pour les catholiques, il est difficile d’imaginer une unité dans laquelle le ministère pontifical, en tant que service de l’unité, n’aurait aucune signification. L’Eglise vit de l’eucharistie qui doit être célébrée en union avec l’évêque local et avec le pape, rappelle le cardinal. Pour lui, il est donc problématique de prendre part à l’eucharistie tout en refusant l’épiscopat et la papauté.

Le pasteur Gottfried Locher répond en estimant qu’une reconnaissance œcuménique du pape en tant qu’évêque de Rome serait possible s’il s’exprime au plan spirituel et ne se présente pas comme détenteur d’un pouvoir, mais comme pasteur. Ce qui constitue, pour le président de la FEPS, sa compréhension du ministère épiscopal.
Catholiques et protestants baptisés au nom du même Dieu

Evoquant les 500 ans de la Réforme, célébrés en Suisse de manière œcuménique, le pasteur Locher rappelle la célébration du 1er avril dernier à Zoug où les représentants des deux Eglises se sont demandé mutuellement pardon. Lui, le protestant plutôt sobre, avoue avoir été touché en donnant l’accolade à Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle.

D’un point de vue théologique, le pasteur Locher n’admet pas que les baptisés restent séparés. Protestants et catholiques sont baptisés au nom du même Dieu. Pour lui, la pression vers l’unité sera toujours plus forte à mesure que les ressources des Eglises diminueront.

“Dans une société sécularisée où Dieu est souvent mis sur la touche, nous avons le devoir de témoigner de notre foi commune”, confirme le cardinal. Pour Gottfried Locher, plus concrètement, le christianisme offre une alternative dans le monde. La science explique beaucoup de choses, mais laisse nombre de questions ouvertes pour les humains. La foi chrétienne traite de toutes ces interrogations.

Les deux responsables conviennent que l’une et l’autre des confessions sont chacune une ‘provocation’ pour l’autre. La force de renouvellement des protestants fait du bien à l’Eglise catholique, admet le cardinal Koch. Pendant que l’unité catholique appelle les protestants à dépasser leurs frontières. Mais l’Eglise catholique a besoin de la synodalité pour une meilleure implication du peuple de Dieu.

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