Le Conseil de l’Archevêché s’est réuni le mercredi 6 mars 2013, sous la présidence de Son Éminence le Métropolite Emmanuel de France, Locum Tenens du trône archiépiscopal, à la suite de l’audience d’une délégation de membres du Conseil avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée, à Constantinople, le samedi 23 février 2013. La liste des trois candidats au poste d’Archevêque, établie par le Conseil lors de la séance du 13 février 2013, n’a pas été agréée par Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier, ce dernier estimant que toutes les conditions de sérénité n’étaient pas, pour l’instant, réunies pour pouvoir procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque.

Par lettre en date du 4 mars 2013, Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique a soumis à l’attention de l’Assemblée Générale de l’Archevêché une proposition. Cette proposition comporte les points suivants :

1. Le Locum Tenens de l’Archevêché, le Métropolite Emmanuel, « continue temporairement à assumer les tâches et responsabilités en qualité d’Exarque patriarcal » ;

2. L’Assemblée Générale de l’Archevêché pourra proposer une personne adéquate en qualité d’évêque auxiliaire auprès du Métropolite Emmanuel de France, qui sera chargé des « besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos paroisses [de l’Archevêché], dans leur langue et tradition maternelles » ;

3. La mise en œuvre de cette proposition doit se faire en accord avec les statuts de l’Archevêché, qui fondent son existence et son fonctionnement organique, en référence constante avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique et le Saint-Synode.

Interrogé sur la mise en œuvre de cette proposition, le Conseil de l’Archevêché, après en avoir délibéré, et tenant compte de la situation ainsi créée, a décidé de transmettre en l’état la proposition de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier à l’AGE du 30 mars 2013, et de modifier en conséquence l’ordre du jour de l’AGE.

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Mars 2013 à 12:34 | 93 commentaires | Permalien


Commentaires
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93.Posté par Vladimir le 15/04/2013 15:35
Bien cher Basile

HALTE AU FEU! On ne tire pas sur les ambulances!

Mgr Gabriel s'est retiré et lutte contre la mort. Adressez-vous à son remplaçant, le locum tenens, ou au patriarche qui , autant que je sache, peuvent lever cette sanction aussi injuste qu'anticanonique.

Quand aux "responsables" qui n'ont pas réagi officiellement, c'est une question entre eux et leur conscience...


92.Posté par Irénée le 15/04/2013 09:01
@ Basile de Tiesenhausen
J'ai bien compris que vous adressiez votre commentaire et vos questions à Séraphim Rehbinder.
Mais permettez-moi de vous dire que votre intervention est particulièrement incompréhensible pour les lecteurs qui ne connaissent pas comme vous tous les détails de l'élection de l'archevêque Gabriel et des décisions vous concernant...
Vous portez ici des accusations extrêmement graves, de nature à porter un réel préjudice aux personnes que vous citez et aux institutions ecclésiales que vous mentionnez.
Que vous ayez raison ou tort (j'ai personnellement bien trop peu d'éléments pour avoir un avis...) de tels propos devraient soit être exprimés plus clairement et documentés, soit simplement ne pas être publiés !

91.Posté par Basile de Tiesenhausen: Сombiens de canons ne sont plus respectés de nos jours? le 13/04/2013 15:44
@89 "Le texte de l'article est bien "Droit canonique et droit civil"

Remarque sur le texte de S. Rehbinder.
---------------------

S. Rehbinder écrit:"Seuls les canons de celle ci ( l'Eglise ) constituent pour elle des règles de conduite que personne ne peut changer"

Comment S. Rinbinder explique t il qu'à l'Assemblée Générale Extraordinaire du 1° mai 2003 chargée d'élire le successeur de Mgr Serge un des candidats interpelé par le père Nicolas Osoline sur "sa vie privée, violant des canons " ait répondu: "combiens de canons ne sont plus respectés de nos jours. Ils sont nombreux"

Le père Alexis Struve a soutenu le candidat ( Mgr Gabriel ) en justifiant le non respect des canons
( voir le PV de cette AG signé par le p. Boris Bobrinskoy )

L'assemblée Générale ( et tous les clercs la composant ) ont élu, archevêque dirigeant, le candidat ne respectant pas les canons . C'était Mgr Gabriel

Personne y compris Mgr Jérémie représentant le Patriarchat de Constantinople et son Patriarche Oeucuménique n'a bronché ni pendant ni plus tard.

La violation des dits canons cités par le père Nicolas Osoline a donc paisiblement continué au vu et au su de tout le monde .

Il a fallu le mensonge conscient de quelques personnes ( dont des clercs ) accusant cinq personnes ,que l'on voulait éliminer , de violation de canons ( jamais explicités ) pour EXCOMMUNIER ces cinq personnes avec la signature du violeur dénoncé le 1°mai 2003 .

Pas un seul responsable ( clerc ou laïc )n'a osé lever le petit doigt pour protester publiquement contre cette forfaiture et défendre les victimes . Qu'en pense S. Rehbinder ?

90.Posté par I.M. le 12/04/2013 21:02
@ Vladimir Golovanow (n°88)

" le droit sans fait est vide et sans intérêt".
There are always facts, because there is life...

And facts without law is anarchy !

89.Posté par OLTR - WEB-MASTER le 12/04/2013 19:49
@87 - I.M.

Merci beaucoup à I.M. pour sa vigilance et pour avoir indiqué cette coquille. Le texte de l'article est bien "Droit canonique et droit civil" (et non pas juridique!!!).

Nous avons, bien sûr, corrigé.

88.Posté par Vladimir Golovanow @ I.M. (85) le 12/04/2013 13:38

@ I.M. (85)

Je suis tout d'abord très heureux de saluer la participation d'un juriste à nos débats. Vous avez raison de souligner que, trop souvent, l'ignorance de bases légales mène à des commentaires, voire des actes, absurdes. J'avais personnellement souligné, il y a deux ans, que vouloir nier l'existence juridique du bail pour Nice était pour le moins osé; pourtant un professeur de droit et plusieurs avocats s'y sont lancés… Comme quoi ce ne sont pas les diplômes qui permettent aux aveugles de voir quand ils ne le veulent pas! Etbien entendu, ceux qui veulent étendre le cas unique de Nice à d'autres bâtiments dont le statut juridique est complètement différent parlent dans le vide…

Mais je ne comprends toujours pas vos griefs contre le témoignage de B. de T. : il cite des faits, rien que des faits, et votre commentaire 84 ne me permet pas de comprendre ce qui vous déplait.

Quand aux statuts, il dit bien qu'ils ont fait appel à "un avocat spécialisé en droit des associations et en particulier des associations religieuses." En France les avocats sont tous d'abord diplômés en droit, et en plus de l'école du barreau; celui-ci est en plus spécialiste du domaine … je ne comprends pas ce qu'il vous faut de plus!

Et la conclusion de B.de T est une évidence pour qui relit les statuts et a un minimum de connaissance de droit canon – nul besoin de diplôme quand un peu de réflexion suffit.

"I am not contesting any facts": tant mieux, c'est là l'essentiel, car le droit sans fait est vide et sans intérêt. Et la réflexion de Séraphin sur le site de l'OLTR (commentaire 86) sur les aspes juridiques est parfaitement claire. Sa conclusion aussi est une évidence: " Ni ce type d'accord, ni la loi civile, ne sont en effet des règles intangibles qui s'imposeraient à l'Eglise. Seuls les Canons de celle-ci constituent pour elle des règles de conduite que personne ne peut changer."

87.Posté par I.M. le 11/04/2013 23:34
@ OLTR Web master (86)

"droit juridique" is an interesting expression ! Law is law. No need to add "juridique".

Here is a definition of "droit" in French : "ensemble de règles de conduite socialement édictées et sanctionnées, qui s'imposent aux membres de la société".
"Les trois caractéristiques : obligatoire, général, existence d'une sanction étatique avec pour objectif spécifique : l'ordre social et la justice".

N.B.There is no need to distinguish law and other norms (religious, moral etc), if one puts these norms into a legal structure. Then these norms become a special kind of law (see article 1134 of the civil code).

86.Posté par OLTR - WEB-MASTER le 10/04/2013 23:15
@ 84 - Vladimir

A l'appui de votre remarque, on ne peut que suggerer de visiter notre nouveau site de l'OLTR - www.oltr.fr - où Séraphin Rehbinder a, récemment, proposé un texte de réflexion sur "Le droit canonique et le droit juridique".

85.Posté par I.M. le 10/04/2013 21:47
@ Vladimir (n°84)

I am not contesting any facts. It is not a question of who did what or who wrote what (as this is just a factual issue).

I am saying that one must understand the underlying legal issues that structure the facts . For example : what is the legal nature of the articles of association ("statuts") ? Who is bound by them? Can one go to court or not over them?

The answer to the issue of the compatibility of the articles of association, canon and civil law lies in the definition of what "law" is and the legal nature of the articles of association.

Initially, Basile de Tiesenhausen referred to making the "text" (articles of association) compatible with the "two laws". Not making making the two laws compatible.

In any case, it is a question of legal documents (the articles of association) and civil law. It is therefore a legal issue and not one of fact.

And to ensure that a person has the necessary proficiency, one needs a degree in law to prove it. Law is complicated.

The difference between fact and law explains, for example, why historians are not legal professionals.

84.Posté par Vladimir @ I.M : Votre remarque concernant un nécessaire diplôme est absurde: le 10/04/2013 17:07
@ I.M. (83)

Je ne comprend pas ce que vous soulez dire. D de T a été de longues années secrétaire de Daru. A ce titre il a participé à la mise au point des statuts et du tomos. Il nous livre un témoignage de première mains dont la portée est évidente et je ne vois pas ce que vous pouvez y objecter au plan juridique: tout est juste!

Votre remarque concernant un nécessaire diplôme est absurde: nous parlons de compatibilité/priorité entre droit civil et droit canon orthodoxe: existe-t-il un diplôme pour cela?

83.Posté par I.M. le 09/04/2013 23:54
@ Basile de Tiesenhausen (n°81)


One must have studied law intensively and in depth before giving lessons to others on the subject. This means that, ideally, you should be a practising lawyer or have a title enabling you to teach law.

Otherwise, your remarks will mislead others.

I refer to those you made concerning the compatibility of the articles of association with the “two laws” (message 81 of this thread) and the “reminder of the legal framework” where you discuss the need to distinguish “civil law” and “canon law” (“rappel juridique”, another thread).


82.Posté par Gueorguy le 07/04/2013 21:21
@81 - Basile de Tiesenhausen

Permettez de soumettre cette observation.

il me semble qu’en 1965, lorsque cette volonté d’indépendance s’exprima, l’Archevêché, d’alors, était conduit par un Archevêque en place, accompagné de plusieurs évêques auxiliaires. Sans compter, que l’Institut Saint Serge était doté d’une pléiade de théologiens de renom. Le sens de mon observation est que cette initiative d' "indépendance" était prise au sein d'une entité ecclésiale qui était conduite par une hiérarchie bien établie, s'appuyant sur des théologiens qui pouvait avoir mesurer les risques théologiques associées.

Et même dans ces conditions, les responsables d’alors ont jugé la situation suffisamment inconfortable pour prendre les dispositions que vous relatez dans la forme dont je vous laisse l’originalité.

81.Posté par Basile de Tiesenhausen : Les statuts de l'Archevêché ont été rédigés le 07/04/2013 18:39
Les statuts de l'Archevêché ont été rédigés :
- avec la coopération d'un avocat spécialisé en droit ,des associations et en particulier des associations religieuses ,afin de rendre le texte compatible avec les avec les deux droits - avec des discussions très détaillées avec la Commission des Eparchies du Saint Synode du Patriarcat Oecuménique

Le projet de statuts établis avec l'accord de tous y compris de Constantinople à été ensuite avalisé par le vote d'une Assemblée Générale Extraordinaire.

Lorsque , l'Archevêché a demandé de ne plus dépendre de la Métropole grecque de France ( projet de Tomos ) le Patriarcat de Constantinople a demandé des modifications pour les statuts qui venaient juste d'être avalisés par tous et "votés" par l'AGE de l'Archevêché. Cela fut "accepté" par l'Archevêché qui réuni une nouvelle AGE qui vota ces modifications et ouvri par là la voie au TOMOS


Dans les relations en place actuellement et en cas de véléités indépendantistes le Patriarcat de Constantinople peut :
- a tout moment retirer son Tomos
- imposer les décisions qu'il considère les meilleures
- ...............
Rappelons nous qu'en 1965 le Patriarcat de Constantinople a retiré sa protection canonique et "recommandé" à l'Archevêché de revenir sous l'omophore de sa Eglise Mère l'Eglise de Russie.
Celui ci préféra à l'époque se proclamer "indépendant" par un vote de son AG.
Puis quelques années plus tard , regrettant son geste, l'archevêché supplia le Patriarcat de Constantinople , comme les bourgeois de Calais en robe de bure et la corde au cou, de le reprendre . Cela fut fait, après quelques difficultés et une dépendance de fait de la Métropole grecque de France en 1971 et jusqu'au Tomos en 1999


80.Posté par Boris le 04/04/2013 21:05
Tomos de 1999 ???? Est ce vrai que....
un exarchat érigé par le Tomos de 1999 - un évêque peut parfaitement être à la fois évêque diocésain et exarque pour un autre territoire. Rien n'empêche donc Mgr Emmanuel d'être à la fois métropolite de France et exarque de plein droit pour les paroisses russes en Europe occidentale?

79.Posté par Mischa le 04/04/2013 17:50
Daniel
А кто публикует на этом блоге и под чьим омофором и благословением существует этот сайт?
http://archeveche.blogspot.fr/

78.Posté par Daniel :Un compte-rendu de l'Assemblée générale du samedi 30 mars 2013 le 03/04/2013 16:41
Voici le compte-rendu publié sur le site http://archeveche.blogspot.fr/

Un compte-rendu de l'Assemblée générale du samedi 30 mars 2013

Le Conseil de l’Archevêché avait décidé de commencer la réunion, le vendredi 29 mars au soir, par des matines. Le 30 mars au matin, une liturgie a été célébrée, dans la crypte de la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, par le Protopresbytre Jean Gueit, Vice-Président, en présence de Monseigneur Emmanuel, Métropolite de France et Exarque d’Europe, locum tenens du siège archiépiscopal de l’Exarchat des Paroisses de tradition russe en Europe occidentale.

Les travaux de la journée ont commencé, après l’émargement des délégués clercs et laïcs, à 10:00 heures; elle a réuni 188 délégués, nombre largement supérieur au quorum qui était requis pour la validité d’une assemblée générale statutaire.

Le Métropolite Emmanuel, locum tenens, a donné lecture d’une introduction, par laquelle il résumait le résultat des travaux du Conseil de l’Archevêché, depuis le 16 janvier 2013, date de sa prise de fonction comme locum tenens. Le Métropolite Emmanuel, locum tenens, a fait état des raisons principales qui l’ont amené à suspendre la procédure de sélection des candidats à l’archiépiscopat.

Le Protopresbytre Jean Gueit, Vice-Président du Conseil de l’Archevêché, a donné lecture de la proposition de S.S. le Patriarche oecuménique Bartholomée et a commenté la genèse de cette proposition: parmi les trois candidats proposés par les paroisses et retenus par le Conseil, les Archimandrites Grégoire (Papathomas) et Job (Getcha) ne remplissent pas toutes les conditions statutaires à l’élection archiépiscopale, selon les statuts en vigueur de l’Archevêché (ils ne remplissent pas pleinement la condition de rattachement à l’Archevêché depuis cinq années); dès lors, le locum tenens, gardien du siège archiépiscopal, a estimé qu’il fallait différer l’approbation des candidatures pour garantir qu’il y en ait plusieurs et, ainsi, préserver l’intégrité statutaire de l’Exarchat. Pour cette raison, le Saint-Synode n’a pas examiné, jusqu’à présent, la liste des candidats proposés par les paroisses et retenus par le Conseil de l’Archevêché.

Le Métropolite Emmanuel, locum tenens, a fait valoir le fait qu’il faudrait d’abord lever l’obstacle statutaire avant d’envisager les candidatures initialement proposées (un délégué a suggéré que cela soit résolu par le vote d’une dérogation extraordinaire aux statuts) ou qu’il faudrait trouver de nouveaux candidats qui remplissent toutes les conditions.

De nombreuses interventions ont eu lieu (dont la teneur sera retranscrite dans un compte rendu plus complet): plusieurs ont déploré que l’Assemblée générale extraordinaire initialement prévue pour les 29 et 30 mars 2013 ait été mutée en "assemblée diocésaine, sans signification statutaire". Très majoritairement, les délégués clercs et laïcs ont exprimé des réserves quant à l’acceptation, telle quelle, de la proposition du Patriarche. Quelques membres du Conseil de l’Archevêché se sont exprimé en faveur de la proposition patriarcale. Pour sa part, le Métropolite Emmanuel, locum tenens, a invité les délégués à ne pas dire non à tous les volets de la proposition du Patriarche afin d’honorer la sollicitude exprimée par la proposition patriarcale en faveur de l’Archevêché. À la faveur de ce débat, le Protopresbytre Jean Gueit, Vice-Président, a souligné que, si certaines candidatures devaient être refusées sur un fondement strictement statutaire (c’est-à-dire juridique) sans considérations spirituelles, les éléments de la proposition du Patriarche devaient également être examinés sous l’angle statutaire-canonique.

Interrogé sur ce qu’il valait mieux approuver dans la proposition patriarcale et ce qui pouvait être refusé, le Métropolite Emmanuel, locum tenens, a indiqué que l’élection d’un évêque auxiliaire et la révision des statuts étaient des volets optionnels de la proposition. En revanche, le mandat d’un locum tenens de l’Archevêché étant de quatre mois maximum (donc jusqu’au 15 mai 2013, en l’occurrence), le premier volet de la proposition du Patriarche, c’est-à-dire la prolongation de son mandat de locum tenens, doit être accepté avec discernement.

Le Métropolite Emmanuel de France, locum tenens, a tenu à rassurer les personnes présentes, à plusieurs reprises, sur la volonté du Patriarcat de maintenir l’existence et la spécificité de l’Exarchat: il n’est pas question que l’Exarchat soit disloqué et assimilé aux diocèses métropolitains (métropoles grecques-orthodoxes) du Patriarcat oecuménique en Europe occidentale.

Il a été confirmé, en outre, que le Patriarche oecuménique ne propose pas un Exarque temporaire qui serait Exarque-Archevêque dirigeant de l’Archevêché, car la théologie et le droit canon de l’Église prescrivent qu’un évêque ne peut pas être l’ordinaire de deux diocèses simultanément. En l’occurrence, le Métropolite de France et Exarque d’Europe ne peut pas être aussi l’Archevêque dirigeant de l’Archevêché, car l’Archevêché constitue, de par le tomos de 1999, une autre Éparchie du Trône oecuménique à part entière.

Dès lors, un consensus s’est dégagé sur les points suivants:
-L’élection d’un évêque auxiliaire n’est pas souhaitable, dans la situation actuelle, et nécessiterait, de toute manière, une assemblée statutaire présidée par un Archevêque dirigeant de plein exercice.
-La révision des statuts n’est ni nécessaire ni opportune, étant donné la possibilité de déroger, à titre ponctuel et extraordinaire, à l’une des prescriptions au sujet de l’éligibilité des candidats (en l’occurrence, le rattachement à l’Archevêché depuis au moins cinq ans).
-L’Archevêché serait disposé à accueillir, jusqu’au 1er novembre 2013, un Exarque patriarcal temporaire, en la personne de Monseigneur Emmanuel, Métropolite de France et Exarque d’Europe, sans que la notion d’Exarque temporaire ne coïncide avec celle d’Exarque-Archevêque dirigeant tel que prévu dans le tomos et les statuts de l’Archevêché.

En raison de son agenda surchargé, le Métropolite Emmanuel de France, locum tenens, a précisé qu’il apprécierait que sa mission dans l’Archevêché soit aussi courte que possible. Il est envisagé de convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour le mois de juin 2013, afin que l’Archevêché ait un Archevêque dirigeant élu avant l’été.

À la sortie de la réunion, beaucoup ont salué la sérénité dans laquelle se sont déroulés les débats, malgré des craintes exprimées par le Conseil de l’Archevêché. Les inquiétudes dues au retard qu’accuse actuellement la procédure de succession de l’Archevêque Gabriel n’ont pas été dissimulées, mais elles se sont exprimées dans le respect de chacun. Pour un ordre du jour aussi important, la réunion était de courte durée (quatre heures, au cours desquelles aucune interruption n’a pu avoir lieu); malgré cela, de nombreux délégués ont pu s’exprimer, dans la plus grande sincérité. Le Métropolite Emmanuel, locum tenens, a estimé que la réunion a été "utile et enrichissante", rappelant que "la transparence est nécessaire, ainsi que la sincérité dans nos discours"; il a conclu en déclarant: "Chers amis, nous sommes ensemble responsables dans l’Église et responsables de l’Église; et nous formons tous ensemble le peuple de Dieu".

77.Posté par nina le 03/04/2013 16:39
Tout à fait en accord avec Basile de T.

76.Posté par Basile de Tiesenhausen le 03/04/2013 09:53
Lorsqu'il s'est agit de publier des communiqués mensongers

( 13 octobre et 13 décembre 2012 ) dénonçant nominativement, à la vindicte populaire cinq personnes que l'on voulait éliminer du Conseil d'Administration de la Cathédrale, l'Administration Diocésaine a été ultra rapide et efficace ( communiqués diffusés sur internet, envoyés par poste aux domiciles et aussi relayés par téléphone )

Le 30 mars se sont tenus une Assemblée Générale de l'Archevêché ( dans le flou de son ordre du jour et de ses objectifs ) suivie d'un Conseil de l'Archevêché destiné à clarifier un peu les choses . Ces organes devaient fixer - un peu- l'avenir de l'Archevêché .

Mais depuis l'Administration Diocésaine si rapide pour nuire à certains garde un silence complet laissant le peuple de Dieu dans l'ignorance de ce que l'on fait de lui.

75.Posté par Marie Genko le 03/04/2013 09:09
Cher Daniel,

Mais non, nous ne sommes pas dans le flou complet!
Sa Sainteté le Patriarche Bartholomé a écrit ce message après la visite du Père Jean Gueit et de Michel Sollogoub à Constantinople! relisez attentivement l'extrait ci-dessous de son message:

"et notre Humble Personne avons réfléchi aux échanges entre vous et nous, lors de votre visite récente auprès de notre Centre Sacré, en votre qualité de Délégués des Paroisses Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale."

Voilà la réponse aux questions que nous nous posons tous...!

Amitiés Marie

74.Posté par Irénée le 03/04/2013 08:20
Il semblerait que le texte de la lettre citée dans le message 73, traduit de l'original grec, ait connu quelques soucis de traduction. Celui qui a été remis (d'après mes informations) aux délégués présents à l'assemblée clérico-laïque du 30 mars à Daru est celui qui figure dans l'encadré sur le blog en lien présent en bas du post 73. C'est donc cette traduction qu'il conviendrait de publier, et non celle que vous citez qui comporterait quelques inexactitudes...
La "bonne" débute par : Au très révérend protopresbytre....
et la "mauvaise" par : Au Révérend et Sage...

73.Posté par Traduction de la lettre de SS Bartholomee le 02/04/2013 22:46
Traduction de la lettre de S.S. le Patriarche Oecuménique Bartholomée

Bartholomée Ier, par la grâce de Dieu Archevêque de Constantinople, Nouvelle Rome, et Patriarche Œcuménique

N° Réf. 161

Au Révérend et Sage Protopresbytre du Trône Œcuménique, le Père Jean Gueit, Vice-Président, et au Très Honorable M. Michel Sollogoub, Secrétaire du Conseil archiépiscopal des Paroisses Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale, grâce et paix de la part de Dieu.

Soucieux de la stabilité générale des Diocèses, Exarchats, Monastères et autres établissements ecclésiaux et caritatifs répartis partout dans sa juridiction, notre Sainte et Grande Église-Mère du Christ, et notre Humble Personne avons réfléchi aux échanges entre vous et nous, lors de votre visite récente auprès de notre Centre Sacré, en votre qualité de Délégués des Paroisses Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale. Notre but était de trouver la personne qualifiée chargée des responsabilités de notre Exarchat comme pasteur et gardien des fidèles des Paroisses susmentionnées. Il s’agissait de donner un successeur au Très Vénérable Archevêque de Comane, Monseigneur Gabriel, qui a souhaité présenter sa démission pour raisons de santé.

Après un examen complet de ce dossier, avec l’attention requise, nous venons par la présente Lettre de vœux Patriarcale, vous proposer ainsi qu’à votre Assemblée clérico-laïque que, pour un temps, continue d’assumer ses tâches et responsabilités le Très Vénérable Métropolite de France, Monseigneur Emmanuel, qui a été désigné Locum Tenens de cet Exarchat, en qualité de notre Exarque Patriarcal, et que, dans le même temps, le Saint et Sacré Synode qui nous entoure élise, sur votre proposition, une personne adéquate comme son Évêque auxiliaire, avec la charge de servir les besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos Paroisses, dans votre langue et selon votre tradition maternelles.

Nous soumettons la vision d’avenir ci-dessus à l’attention du Conseil archiépiscopal de notre Exarchat et restons en attente d’un avis de votre part, pour lui donner suite de manière appropriée. Il s’agit de mettre en œuvre, le cas échéant, tous les présupposés implicites concernant les statuts sur lesquels se fonde l’existence et le fonctionnement organique de notre Exarchat Patriarcal, en référence constante avec notre Humble Personne et le Saint et Sacré Synode chargé, après examen, de la décision finale; et nous vous accordons, ainsi qu’au clergé intègre et au peuple, notre cordiale bénédiction paternelle et Patriarcale, invoquant sur vous la Grâce et la Miséricorde infinie de Dieu.

Le 4 mars 2013,


+ Bartholomée de Constantinople,
fervent intercesseur auprès de Dieu



72.Posté par Daniel le 02/04/2013 21:57
Le texte en russe ne semble pas être un communiqué mais un récit des événements... A mon avis, nous sommes dans le flou le plus total... Sans compter la fin du mandat du locum tenens le 8 mai sil'on suit une interprétation des statuts... le temps presse pour trouver une sortie...

71.Posté par nina le 02/04/2013 21:35
oui pourquoi y a t'il ce communiqué en russe ? alors qu'en Français on ne sait rien du tout ? Et pas de traduction

70.Posté par Mischa le 02/04/2013 20:12
А почему до сих пор нет Коммюнике Собрания но на русском сайте уже печатаются ВЫВОДЫ этого Собрания????

Когда же от Архиепископии мы узнаем что было и что будет????

69.Posté par Собрание Архиепископии отложено до ноября le 01/04/2013 21:05
Общее собрание Архиепископии русских церквей в Западной Европе, назначенное на 30 марта, было переформатировано местоблюстителем Экзархата митрополитом Галльским Эммануилом в неформальную конференцию, без права принятия решений, как и планировалось. Собралось около 200 делегатов, половина — клирики, половина — миряне, со всех концов епархии: из самой Франции, Голландии, Швеции, Великобритании. Дискуссия, по свидетельству очевидцев, была оживленной, но мирной. Собрание длилось с 9-ти утра до 2-х часов дня. Обсуждались многие вопросы: в частности, митрополит Эммануил в очередной раз отверг предложение внести изменения в Устав, однако до ноября действие Устава приостанавливается. На основании дискуссии Совет архиепископии составит письмо патриарху. Тема выборов викарного епископа в помощь Эммануилу на собрании не поднималась, Эммануил остается в качестве временного экзарха (с непроясненными до конца полномочиями), но продолжает повторять, что уйдет в ноябре и что аннексия Архиепископии не запланирована.

68.Posté par konstantin le 21/03/2013 18:16
Dernier message. En souhaitant à tous un bon carême.
Pour Daniel
-Au sujet de traductions en français ou anglais de Balsamon, semble-t-il qu’elles n’existent pas… mais en russe existe voir : http://www.agioskanon.ru/download/
-Concernant les Amériques je dis que la quantité d’immigrés orthodoxes n’étais pas comparable à l’actuel… je ne suis pas spécialiste ni de cette période ni de cette aire géographique… mais la quantité ne change en rien le principe canonique.
-Concernant l’Ukraine, je n’avais pas compris au départ de quoi s’agit-il. A ma connaissance il n’avait pas de question d’y installer encore une juridiction, mais de restauré un metochion patriarcal (podvor’e, procure) en Ukraine, mais l’idée fut finalement abandonnée …

-Concernant les contestations pour la juridiction dans diaspora finalement il en avait, j’avais oublié les cas. Ce fut d’abord le patriarche de CP Joachim III (1878-1884, 1901-1912) pendant son second patriarcat ayant appris que les grecs d’Amériques ont demandé l’avis de l’archevêque russe pour leur organisation ecclésiale avait protesté et réclama que l’archevêque russe entre dans la juridiction de Constantinople. Le prélat en question est allé même à Constantinople pour régler le problème, et il parait que le gouvernement russe était d’accord avec le patriarche (voir Papadopoulos, Orthodoxê diaspora…, in Xenia Iakôbô…, p. 504). Puis la diaspora par Tomos de 1908 du même patriarche a été placé sous la juridiction de l’Eglise de Grèce (je ne connais pas le texte…), à cause de difficultés, puis Meletios IV en 1922 annula cet acte…

Pour Vladimir
-l’acceptation de situation actuelle de diaspora n’est accepté par « majorité de théologiens » que en guise de économie canonique… et pour paix.

-concernant le papisme oriental, cela dépend ce que Vous comprenez sous ce terme… le patriarche de Constantinople avait à l’époque byzantine et même sous l’occupation ottomane les pouvoirs réels qu’aucun autre patriarche n’avait pas, le synode de Constantinople élisait et ordonnait d’autres patriarches… C’est le fait historique. Mais il ne faut pas oublier que le patriarche de Constantinople est limité dans ses droits et pouvoirs par le synode ! Le même synode peut même déposer un patriarche. Le problème de compréhension vient, je crois que dans plusieurs « nouvelles églises » le patriarche local est pris pour un pape local, mais chaque patriarche, n’est pas souverain pontife de son patriarcat, il est l’évêque de son propre diocèse, parfois métropolite de sa métropole et puis le patriarche de sa juridiction. Il n’est que premier parmi les égaux, lui doit rendre compte à tous les évêques de sa juridiction ! Ceci est la norme prescrite par les canons. Chaque patriarche cependant est responsable de toutes les affaires concernant son patriarcat en général, mais toutes les actions il doit entreprendre uniquement avec consentement des autres évêques. Concernant patriarche de Constantinople lui est premier parmi tous les évêques de l’Eglise Orthodoxe et cependant il a les mêmes responsabilités concernant toute l’Eglise Orthodoxe, mais il est toujours limité par ses frères patriarches et évêques des toutes les juridictions. Les canons prévoient une coresponsabilité. Patriarche de CP peut proposer une solution, convoquer un concile inter-orthodoxe, mais il n’agit jamais en tant que souverain pontife, même si certains textes byzantins présent son ministère comme tel.

- Au sujet des autocéphalies dont Vous avez cités : dans cette époque il est difficile de comprendre leurs vrais statuts, certains historiens pensent qu’il ne s’agissait que de patriarcats « honoraires » (concernant Pec par ex.). Et je Vous rappel que le terme autocéphalie à l’époque byzantine n’avait pas le même sens qu’aujourd’hui, autocéphales étaient appelés les évêques libérés de la juridiction du métropolite local et placé directement sous celle du patriarche (en tous cas concernant patriarcat de CP) et prenaient les titres d’archevêques, comme par ex. les évêques de Crimée à une époque étaient appelés archevêques autocéphales. Les autocéphalies dont Vous avez cité probablement correspondent aux autonomies de nos jours, mais la question n’est pas encore claire… En outre je n’ai jamais essayé d’établir quelconque règle, n’ayant pas les pouvoirs requises… je juste rappelle le droit et l’histoire de l’Eglise.

67.Posté par Sebastian Rimestad@ Konstantin commentaire No. 30 le 16/03/2013 10:25
Cher Constantin

J'ai un grand interet à recevoir votre article non publiè sur la diaspora que vous avez mentionné dans le commentaire No. 30 de ce link:

66.Posté par Vladimir le 14/03/2013 20:07
Désolé, je suis fatigué: je ne répondais pas à Nicolas mais à Konstantin.

Je vous prie de m'excuser pour ce lapsus calami...

PS: la liste des autocéphalies accordées sous l'empire Byzantin n'avait pour objectif de réfléchir à leur pérennité, mais bien de voir les façons dont l'autocéphalie était accordée. Il apparait à l'évidence, à mon sens, que ni la proclamation par Byzance ni par le Concile ne sont des règles absolues… Il n'y a donc aucune raison de les inventer maintenant…

65.Posté par Vladimir le 14/03/2013 17:50
Bien cher Nicolas,

Je reviens sur quelques points de vos derniers commentaires:

- Quand j’écris que « la majorité des théologiens » ne partagent pas les interprétations phanariotes des canons concernant les juridictions de la diaspora, je me réfère à l'accord unanime de la Conférence Préconciliaire sur ce point. Je suis entièrement d'accord que "les accords préconciliaires n’ont pas la force de canons" mais, lorsque tous les délégués accrédités de toutes les Eglises sont d'accord, cela me semble bien marquer un avis d'une majorité des théologiens. Et cela parait d'autant plus vrai que cette décision est reçue par toutes les Eglises, qui ont crée les Assemblées Episcopales qui prennent donc en compte l'existence des juridictions des différentes Eglises sur ces territoires. Il me semble bien que la réalité de l'Orthodoxie est là et non chez les quelques tenants du papisme oriental qui dénoncent cela avec obstination – ils ne sont suivis ni par les délégués préconciliaires ni par les Eglises, et les Assemblées Episcopales permettent d'avancer vers une nouvelle organisation ecclésiale canonique dans laquelle, visiblement, Constantinople n'aura que la primauté d'honneur qui lui revient comme le confirme cette décision.

- Réduire l'Orthodoxie en Amériques du Nord jusqu'en 1921 à la présence russe en Alaska est une drôle d'idée comme le souligne Daniel: vous savez certainement que l'Alaska a été vendu aux Etats Unis en 1867. La présence orthodoxe, assurée par la métropole russe, a très vite dépassé ce petit territoire et "représentait en 1917 plus de 350 paroisses et chapelles, son propre séminaire, sa banque, son collège de jeunes filles, des monastères, orphelinats, écoles primaires, publications et sociétés d'entre-aide et un budget administratif central supérieur à $500,000" (cf. lien: je vous suggère vivement de lire ce passionnant article sur l'histoire de l'OCA qui donne beaucoup de précisions peu connues chez nous). Le chiffres de 300 000 que donne le patriarche Alexis II dans l'extrait de sa lettre que j'ai cité (réf. à la fin de mon commentaire 58) est confirmé par cette source.

Je vous remercie encore pour ce passionnant débat
http://oca.org/history-archives/orthodox-christians-na/chapter-2

64.Posté par Marie Genko le 14/03/2013 17:36

Cher Georges Julien,

Lorsque vous écrivez (message N°61) :

"Alors, la prochaine étape ça sera "Lecture des prières eucharistiques - TOUS" avec le prêtre au fond de l'église, invisible, et les bonnes femmes autour de l'autel?! "

Je vous comprends comme une boutade!

Pourtant je me souviens d'un colloque à l'Institut Saint Serge, organisé à l'occasion de la parrution du journal du Père Alexandre Schmeman, où il était question justement des diaconesses....!

Plus le temps passe plus il me semble urgent qu'un évêque reprenne en mains les fidèles de l'archevêché!

L'Histoire de l'archevêché a une conclusion naturelle, celle de revenir à son Eglise mère, l'Eglise de Russie!
Mais si les modernistes se cabrent devant cet aboutissement, personne ne peut les forcer à revenir sous l'omophore du Patriarche de Moscou!
Dans ce cas il est clair qu'ils devront accepter de se soumettre à l'évêque vicaire de la métroploe grecque.

Plus que jamais je souhaite l'union des paroisses russophones avec leurs soeurs de l'Eglise russe Hors Frontières!
Enfin les descendants des exilés de 1920, ayant retrouvé leur unité initiale, pourraient porter ensemble haut et fort le témoignage de l'émigration blanche!

Ces exilés qui ont bâti, de toute leur âme et leur prière, une Orthodoxie rayonnante en Occident!
Tous nos efforts, tout notre héritage nous pourrions le déposer ensemble, comme un don précieux, aux pieds de notre mère l'Eglise de Russie, qui nous a établi en en Occident!

Et nous serions embrassés et fêtés comme l'enfant prodigue !

Avec toute mon amitié Marie



63.Posté par Daniel le 14/03/2013 14:57
@ Konstantin (61)

Merci pour votre message. Je crains que les commentaires de Balsamon ne soient indisponibles en français ou en anglais... même si j'ai bien noté vos références. On a peut traduit le corpus canonique dans des langues d'occident, hélas.

Pour le continent américain, il ne s'agissait pas que de l'Alaska mais de l'ensemble des Etats-Unis qui comptaient déjà nombre d'orthodoxes de divers origines. Ce n'étaient pas de petites églises d'ambassades mais d'assez grandes communautés; Vladimir cite 300 000 personnes.

Pour l'Ukraine, d'où viennent ce "droit et cette obligation de s’occuper des problèmes de telle ampleur survenant même dans les autres patriarcats". Chaque évêque est maître de son diocèse. En la matière, l'affaire aurait plutôt conduit à un schisme encore plus grave entre Moscou et Constantinople, sachant que le schisme avec les autocéphalistes ukrainiens avaient déjà eu lieu plus de 10 ans plus tôt. Ajouter à cela les enjeux géopolitiques du moment (révolution organge), c'était une erreur.

62.Posté par konstantin le 13/03/2013 16:54
- Tout d’abord il ne faut pas oublier le rôle d’Empereur Byzantin dans l’Eglise, aucune décision important concernant l’Eglise ne pouvait être valable sans lui, l’Empereur de Russie en quelque sorte fut reconnu comme successeur de Empereur Byzantin par le Patriarcat de Constantinople.
- L’Eglise Orthodoxe toujours (à partir de St. Constantin) dépendait de circonstances politiques, je ne veux pas Vous citer ici des exemples concernant ni le Patriarcat de Constantinople ni de celui de Moscou (qui sont bien nombreux pour le dernier concernant le XXème siècle) ;
- De ne rien dire ne signifie pas de ne pas penser !;
- La situation d’avant comme je l’avait déjà signalé était accepté, puisque la diaspora était minime, le fait qu’on accepté la présence d’autres juridictions, n’était fait que par l’économie canonique ; le cas cités d’Alaska, en peuvent pas vraiment pris en compte, car ce pays à l’époque faisait partie de l’Empire Russe, et l’Empereur voulait avoir la juridiction de son église (dont il était le chef) sur toutes ses terres, en lui rajoutant des diocèses appartenant aux autres églises, par exemple la Crimée (de patr. de CP, aucun acte de transfert n’est pas connu), Géorgie (patriarcat supprimé), Ukraine (donné sous certaines conditionnes, dont commémoration du nom du patriarche de CP lors des offices), Moldavie (patriarcat de CP), Ukraine Occidenatal… Cependant les actions de l’église russe provoque en Terre Sainte des protestations de la part du patriarcat de Jérusalem (on peut trouver des exemples dans Ekkêsiastikê Alêthia…) ;
- Au début du XXème le temps n’étaient pas faciles non seulement pour l’Eglise Russie mais aussi pour le patriarcat de CP, suite aux guerres et au mouvement des kémalistes et d’autres massacres et génocides en Empire Ottomane, le patriarcat ne pouvait pas s’en occuper des Amériques et d’autres….
- Concernant les stauropigies, tous les patriarches ont droit des les avoir, mais à l’intérieur de leurs patriarcat (voir comm de Balsamon en canon 31 des Apotres, Rallê-Potlê, Syntagma, 2, p. 41-42), le seul est celui de Constantinople, qui peut avoir les stauropigies même dans les terres des autres patriarches, et cela en vigueur de la législation impériale (qui a entré dans les recueilles canoniques) et de commentaires des canonistes célèbres (p. ex. Blastarès, RP 6, p. 84, Balsamon comm en canon 12 de Sardique, RP 3, p. 265). Législation impériale (Epanagogè) byzantine, ainsi que les commentaires des canonistes font partie des sources applicables du droit canonique orthodoxe de depuis d’une dizaine des siècles font parti des recueilles canoniques.
- Concernant l’Ukraine je ne peut dire que l’Ukraine fut attachée à l’Eglise de Russie sous conditions, dont l’une est commémoration du nom du patriarche de CP, qui n’est que signe de juridiction du CP !, la Crimée fut rattaché sans aucun accord, l’Ukraine Occidentale et Moldavie, les pays Baltes, Pologne, sous conditions canoniques obscures (je ne suis pas spécialiste de cette période…) Les actions du patriarcat de Constantinople étaient pour éviter le schisme, sur son ancien territoire canonique, mais il faut se rappeler que le siège de CP a droit et l’obligation de s’occuper des problèmes de tel ampleur survenant même dans les autres patriarcats.
- Il faut pas mélanger les stauropigies et les métochies (procures, podvorija), les derniers n’étant que sort de représentations de églises locales ou des monastères et peuvent exister avec l’accord du primat local (bien évidement dans un nombre limité…

61.Posté par Georges Julien le 13/03/2013 09:42
à Daniel FABRE:

L'édition que vous nous proposés en référence n'est qu'une pratique D'UNE PAROISSE PARTICULIERE, la crypte de la Cathédrale, où la manière de célébrer, on le sait bien, n'est pas tout a fait la même que dans des paroisses "classiques". Dans AUCUNE EDITION OFFICIELLE, même en langue française (les éditions récentes approuvés par l'AEOF par exemple, ou celles de Chevetogne) on ne trouve d'indication que cette réplique doit absolument être dite PAR LE PEUPLE.

Et je viens de voir sur ce site, c'est bien ce qui correspond à leur manière moderniste de célébrer, ce fameux "TOUS" on le retrouve partout! - Kyrie éléison - TOUS! Trisagion - TOUS! Gloire à Toi, Seigneur - tous! Chants du Canon Eucharistique EN ENTIER (pas uniquement le Amen en question!) - TOUS! Verset de communion - TOUS!

Alors, la prochaine étape ça sera "Lecture des prières eucharistiques - TOUS" avec le prêtre au fond de l'église, invisible, et les bonnes femmes autour de l'autel?!

60.Posté par Daniel le 13/03/2013 01:04
@ Konstantin

Les pratiques canoniques de Constantinople suivent-elles les aléas de la géopolitique?

- Quand on est protégé par l'Empire russe, on ne dit rien

- Quand ce dernier s'effondre et que les protections se trouvent aux Royaume-Uni et aux Etats-Unis, on change

- Quand la révolution orange triomphe en Ukraine, on fait ami-ami avec les autocéphalistes ukrainiens avec l'espoir de créer une église autonome dépendant de Constantinople, puis on fait marche arrière quand la dite révolution bat de l'aile

Concernant le droit des Patriarcats à des dépendances directes, il n'est pas limité à Constantinople (un canon à ce sujet?). Jadis à Rome orthodoxe, il y aurait eu des stavropigies des autres patriarcats: Saint Pierre de Rome pour Constantinople, Saint Laurent pour Jérusalem etc.

Les doublons russes sont dus à des circonstances historiques qui imposent d'aller par petits pas.

L'évêque in partubus, au passage, ce n'est pas une pratique orthodoxe canonique

59.Posté par Daniel FABRE le 12/03/2013 23:30
entre autre : pour Daniel :
la Paroisse de la Très Sainte Trinité est une communauté orthodoxe de langue française Elle dépend canoniquement de l'Archevêché des Églises Orthodoxes de tradition russe en Europe Occidentale
Exarchat du Patriarcat Œcuménique de Constantinople
http://www.crypte.fr/liturgiestjeanchr.html
ÉPICLÈSE
Les célébrants font trois inclinations en disant :
PRÊTRE : Ô Dieu, purifie-moi, pécheur.
Le prêtre élève les mains et dit :
PRÊTRE : Seigneur, qui à la troisième heure as envoyé ton Esprit Saint sur les apôtres, ne le retire pas de nous, ô Plein de bonté, et renouvelle nos âmes, nous qui t’implorons.
DIACRE : Ô Dieu, crée en moi un cœur pur, renouvelle un esprit droit dans mes entrailles. (Ps 50, 12)
Ils s’inclinent.
PRÊTRE : Seigneur, qui à la troisième heure…
DIACRE : Ne me rejette pas loin de ta Face, ne me retire pas ton Esprit Saint. (Ps 50, 13)
Ils s’inclinent.
PRÊTRE : Seigneur, qui à la troisième heure…
Ils s’inclinent.
PRÊTRE : Nous t’offrons encore ce culte spirituel et non sanglant et nous t’invoquons, nous te supplions et nous te prions :
Envoie ton Esprit Saint sur nous et sur les dons ici présents.
Le diacre désigne le pain avec l’étole :
DIACRE : Bénis, maître, le pain sacré.
Le prêtre bénit le pain :
PRÊTRE : + Et fais de ce pain le Corps précieux de ton Christ.
TOUS : Amen.
Le diacre désigne le calice :
DIACRE : Bénis, maître, le saint calice.
Le prêtre bénit le calice :
PRÊTRE : + Et de ce qui est dans ce calice le Sang précieux de ton Christ.
TOUS : Amen.
Le diacre, désignant les saints dons :
DIACRE : Bénis, maître, l’un et l’autre.
Le prêtre les bénit ensemble en disant :
PRÊTRE : + En les changeant par ton Esprit Saint.
TOUS : Amen. Amen. Amen.
Le diacre incline la tête devant le prêtre et dit :
DIACRE : Souviens-toi de moi, père saint.
PRÊTRE : Que le Seigneur se souvienne de toi dans son Royaume, en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
DIACRE : Amen.
Le prêtre continue la prière eucharistique.
PRÊTRE : Afin qu’ils deviennent pour ceux qui les reçoivent purification de l’âme, rémission des péchés, communion du Saint Esprit, plénitude du Royaume des cieux, gage de confiance en toi et non jugement ou condamnation.
Aussi Cyrille Argenti in : « n’aie pas peur » (le sel de la terre /cerf 2002) dans la Liturgie et la Vie : http://www.religion-orthodoxe.com/article-la-liturgie-et-la-vie-95176889.html
..... « ...Il fait du pain " le corps de son Christ " – le peuple dit Amen et du vin " le sang de son Christ " le peuple dit une nouvelle fois Amen – " en les changeant par son Saint Esprit ", le peuple répond : Amen, amen, amen.
Ce n’est donc pas seulement le prêtre qui demande. Par ce triple Amen, c’est le peuple tout entier qui, dans l’épiclèse communautaire, supplie Dieu d’envoyer effectivement, à ce moment-là, son Saint Esprit. Je me souviens d’une jeune femme, morte il y a quelques années, qui me disait un jour : " Au fond, par cet Amen au moment de l’épiclèse, je sens que dans une certaine mesure il dépend de moi que le Saint Esprit vienne ou ne vienne pas. " […] Notre Amen nous associe, associe chaque personne à la prière du prêtre...... »

58.Posté par Vladimir le 12/03/2013 22:10
Beaucoup d’informations passionnantes dans ce débat:

- Je remercie mon ami Nicolas ROSS, le principal spécialiste de l’histoire de l’émigration russe, pour ses précisions historiques dont je prends actes. Je pense que nos lecteurs ont noté que, en 1928 et 1931, Mgr Euloge faisait partie du patriarcat de Moscou, où le père Lev est d'ailleurs resté (je ne sais pas ce qu'il est advenu des paroisses de St Cloud et Nantes; cher Nicolas pourrais-tu nous le préciser ?) et c’est bien la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés et Sainte-Geneviève qui en a pris la suite dans les années 1930, et qui continue jusqu’à nos jours, alors que Daru et St Serge ne juraient que par le slavon…
- Bien cher Konstantin, vous oubliez complètement l’Amériques : "dès 1794, l'orthodoxie sur ce continent a été représentée exclusivement par la juridiction de l'Eglise russe qui en 1918 regroupait 300 000 orthodoxes de nationalités différentes (Russes, Ukrainiens, Serbes, Albanais, Arabes, Aléoutes, Indiens, Africains, Anglais) ; y appartenaient également les grecs orthodoxes recevant l'antimansion pour leurs paroisses de la part des évêques russe. Une telle situation était reconnue par toute les Eglises locales qui pour les paroisses américaines envoyaient leur clergé dans la juridiction de l'Eglise orthodoxe russe. Le patriarcat de Constantinople aussi s'en tenait à cette même pratique. Par exemple, lorsque en 1912 les Grecs orthodoxes d'Amérique adressèrent une requête pour l'envoi d'un évêque grec à Sa Sainteté le! Patriarche de Constantinople Joachim III, le Patriarche ne l’a ni envoyé lui-même, ni n’a adressé cette requête à l'Eglise orthodoxe de Grèce mais il a recommandé d'en référer à l'Archevêque Platon d'Aléoutie et d'Amérique du Nord afin que cette question soit tranchée par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe.

Le pluralisme juridictionnel en Amérique du Nord a commencé en 1921, lorsque a été créé l'"Archevêché grec d'Amérique du Nord et du Sud" sans l'accord de l'Eglise orthodoxe russe, qui n'en avait pas été informée. C'est justement à ce moment-là qu'apparaît ce que vous décrivez : "En dépit des Saints Canons, les Orthodoxes, en particulier ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont divisés en groupes ethnico-raciaux. Les Eglises ont à leur tête des évêques choisis pour des considérations ethnico-raciales. Souvent ces derniers ne sont pas seuls dans chaque ville et parfois n'entretiennent pas de bonnes relations et se combattent ", ce qui "est une honte pour toute l'orthodoxie et la cause de réactions défavorables qui se retournent contre elle" (http://oltr.france-orthodoxe.net/html/patriarches2002fr.html).

57.Posté par Daniel le 12/03/2013 20:12
@ Daniel FABRE

Le fait que le prêtre ne célèbre pas seul ne signifie pas que le triple Amen doive ou puisse être dit pas l'assemblée. D'où la question, dans quel ouvrage ou édition est-il écrit que le peuple dise ce triple Amen, si cela est écrit, à quel manuscrit se réfère ce texte. Etrangement, ce triple Amen n'existe nul part dans les pays traditionnellement orthodoxes... Avez-vous une preuve, un témoignage qu'il ait existé à une époque, si oui, laquelle?

Les psaumes c'est bien mais même si le culte orthodoxe s'inspire de celui de l'ancienne alliance, il n'est plus le même.

56.Posté par Daniel FABRE le 12/03/2013 17:17
@ Daniel ! arrêtez de nous prendre pour des demeurés : le triple Amen voir Arkhiératikhon ou Grand Euchologue, Liturgie de Saint Jean Chrysostome page 620, Liturgie de Saint Basile le Grand, même ouvrage page 648....in Hiératikhon Liturgie de Saint Basile page 220 in même ouvrage Liturgie de Saint Jean Chrysostome page 170 ce triple amen est dit, en effet, quand c'est possible par un protodiacre ou un diacre sinon, s'il n'en est pas par qui ?!! par le prêtre ?! désolé mais je crois savoir la présence d'un quidam indispensable il faut la réponse du ou d'un peuple, en effet le servant suffirait s'il en est un ce n'est pas du modernisme mais la Tradition, un prêtre ne célèbre pas seul ou comme si....chez les Ktos oui ! et à l'approche du grand Carême, cher Daniel je dois vous demander de ne pas avoir trop de préjugé ou de jeter ceci ou cela dans une catégorie, pour ma part je ne sais même pas ce que revendiquent les modernistes ou les autres ...! pour ce qui est de la participation....je demeure sur mes réserves et je m'en réfère aussi au psaumes 148, 148, et 150.

PS : inutile aussi de vous gausser sur les psaumes cités, je vous assure que ce n'est pas moi qui les ai introduits dans la liturgie....ah orthodoxie qui utilise ou rejette ses canons selon ses besoins, qui arrive tout autant à si bien justifier et argumenter comme " orthodoxe " ce qui l'est et....s'acharne presque à faire le contraire ! en tout cas à le dire tout aussi bien !
mais quand même je reconnais la qualité des intervenants ici et cela sans ironie et très sincèrement et juste il m'est évident que de vous je suis sans doute le plus ignorant mais qu'à travers mes erreurs et vos explications, de jours en jours, de mois en mois, j'avance encore un peu et encore un peu ! je vous en remercie et vous demande pardon de mes intempestives interventions ! Daniel F.

55.Posté par konstantin le 12/03/2013 16:05
Ou sujet de « doublon ». Quand on dit que le Patriarcat Œcuménique de Constantinople possède deux structures ecclésiastiques en France, cela ne correspond pas à la réalité, ces structures ne sont pas deux, mais … trois, les accusateurs ont oublié les paroisses ukrainiennes…

Cependant ou point de vue canonique, il n’existe aucun doublon, car les paroisses dites « de rue Daru » NE FORMENT PAS UN DIOCESE, MAIS UN EXARCHAT, c’est deux choses complètement différentes, je l’avais déjà dit auparavant (voir http://www.ec-patr.org/dioceses.php?lang=&id=86).

Concernant les Ukrainiens, leur structure en Europe, fait parti de la structure siégeant aux USA, cette structure n’est pas présenté comme un diocèse, mais elle forme aussi un exarchat, sans porté ce nom…, l’évêque en Europe (sous la juridiction duquel se trouvent les paroisses en France) porte le titre « évêque de Parnasse » (voir http://www.ec-patr.org/dioceses.php?lang=&id=28). Les carpathorusses de même manière…

Un exarchat en effet est constitué dans les exemples présentés en paroisses patriarcales stavropigiques (stauropigie est un privilège patriarcal, et de plus le patriarche de Constantinople est le seul d’avoir droit d’avoir de stavropigie même dans le régions des autres patriarcats), ne faisant pas partie d’un diocèse, mais dépendant du patriarche, l’administration de ce paroisses est confié à un exarque, qui, comme on peut voir dans la pratique, un évêque in partibus, même un évêque local (!!!), ou même un prêtre (il semble qu’il avait même de laïcs, mais dans les cadres chronologique et géographique de mes recherches je n’a jamais vu des exemples…).

Alors l’exarchat n’est en aucun cas un « doublon » au point de vue canonique de la métropole grecque de France. De plus, le métropolite de France, gardant ses charges de la métropole, peut être nommé en tant qu’exarque des paroisses russes en Europe Occidentale. Pour cela il n’y a pas aucun obstacle canonique. Les statuts internes c’est l’autre chose, le synode peut les corriger…

Les accusateurs, qui font partie du patriarcat de Moscou devraient regarder ce que passe avec de doublons de diocèses en diaspora de leur patriarcat, concernant l’Europe diocèse de Chersonèse (avec la juridiction sur Italie, Espagne, Portugal, France et Suisse, voir http://www.patriarchia.ru/db/text/78624.html) doublé de diocèse de Genève et de l’Europe Occidentale de l’Eglise Russe hors frontières (avec la juridiction sur Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg, Pays Bas, Portugal, France, Suisse, voir http://www.patriarchia.ru/db/text/547787.html).

Les Etats Unis au point de vue présentent un tel désordre canonique concernant les structures du patriarcat de Moscou et celle reconnues par lui, qu’il n’est pas facile à le comprendre… En effet les USA et Canada au point de vue du patriarcat de Moscou sont territoire canonique du « l’Eglise Autocéphale d’Amérique » (voir http://www.patriarchia.ru/db/text/134618.html), dont autocéphalie a été délivrée par Moscou d’une manière arbitraire et n’est pas reconnu par l’ensemble des Eglises Orthodoxes. Mais en même temps sur le même territoire nous trouvons les paroisses patriarcales (de Moscou) aux USA… cela rentre dans le cadre d’exarchat, des stavropigie… mais le patriarche de Moscou n’a pas le droit d’avoir ses stavropigie en dehors de son patriarcat… à cela on rajout les diocèses de l’Eglise Russe hors frontières…

54.Posté par konstantin le 12/03/2013 16:05
En répondant à Daniel au sujet d’absence de protestation de la part de Constantinople avant les années 1920. En effet même avant cette date les paroisses des divers églises locales furent fondées ne diaspora, mais il s’agissait plutôt des cas isolé et souvent des églises auprès des ambassades.

Puis, suite aux désastres de 1917 en Russie et la catastrophe d’Asie Mineure dans les années 1920, quand les grands exodes des populations orthodoxes commencèrent à donner comme conséquences formations des structures plus importantes le Patriarcat a rappelé ses droits.

En autre, le Patriarcat avant 1917 ne pouvait pas protester ouvertement contre fondations des églises russes à l’étranger, car l’Empereur russe était le seul protecteur externe du patriarcat (Vous pouvez voir sur ce sujet Bασιλείου Θ. Σταυρίδου, Οικουμενικόν Πατριαρχείον, Ιερά Αρχιεπισκοπή Αυστραλίας, 1996 ; Nikolaos A. Daldas, Le Patriarche oecuménique de Constantinople et le statut canonique de la "diaspora" orthodoxe de langue grecque, Katérini : Ed. Epektasis, 1999).

Pour Misha je conseille voir les deux ouvrages cités plus haut, ainsi que les articles sur le sujet sur http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/droit%20canon/sommairedroitcanon.htm).

53.Posté par Georges Julien le 12/03/2013 12:51
à Daniel Fabre
Vous dites: "j'ai même entendu des prêtres dirent seuls, à voix basse et défendre cette position, le triple Amen lors de l'Epiclèse en lieu et place du peuple".
Dans L'Euchologue (le Slouzhebnik) il est bien précise qu'actuellement le triple Amen lors de l'Epiclèse est prononce PAR LE DIACRE et non pas par l'Assemblée! En cas de son absence exceptionnellement c'est soit le prêtre lui-même qui le fait, soit le servant d'autel, pas NULLE PART DANS L'EUCHOLOGUE on ne voit d'indication que ce triple Amen doit être dit pas toute l'assemblée

52.Posté par Daniel le 12/03/2013 12:20
@ Daniel FABRE

Le triple AMEN du peuple à la fin de l'épiclèse, pourriez-vous nous dire dans quelle livre liturgique avec la liturgie de Saint Jean Chrysosotome et celle de Saint Basile cela existe; cela se trouve-t-il dans les éditions anciennes ou bien c'est encore un schmemanisme? Ca m'en a tout l'air.

Tout un chacun est là pour prier: ce n'est pas parce que je suis silencieux, que je ne dis rien que je suis inactif à l'église; penser cela est assez typique des modernistes qui ne conçoivent pas participation sans geste visible, voire sans agitation. En se concentrant sur les paroles et en priant dessus, le peuple est actif, et je trouve pour ma part très profitable à avoir un choeur ou des lecteurs qui lisent les paroles pour moi qui n'ai plus qu'à me concentrer dessus en les écoutant, sans avoir à me demander si tel note est un do dièse, s'il y a un silence devant telle note ou si je lis assez fort. Chanter ou lire pour une audience dans un office cela peut-être fatigant nerveusement.

Dans des endroits, on voit les gens qui ne sont pas dans le choeur chanter des portions qu'ils connaissent par coeur quand ils en ont envie. Personne n'est obligé de chanter, personne n'est interdit de chanter, chante qui veut et chante qui peut.

Pour en revenir aux paroisses francophones, ce serait bien que l'on recense pour chacune des paroisses lesquelles ont une iconostase et aussi pour quelle raison car dans des lieux mis à dispositions, il est parfois impossible d'en installer. Lesquelles font une proscomédie publique etc.

Je m'y lance :

- Paroisse de la Sainte Trinité (la crypte) : iconostase et proscomédie privée
- Paroisse Saint Basile de Nantes : pas d'iconostase par choix (indiqué sur le site); proscomédie privée (à ma connaissance)
- Paroisse Notre Dame Joie des Affligées : iconostase
-Paroisse de Poitiers : il y a une iconostase

Pour ce qui est de l'accueil des uns et des autres, aussi bien Daniel FABRE que Georges Julien ont raison; chacun semble pratiquer ce rejet ethnique et je l'ai constaté partout. On connait tous la blague hélas véridique:

- Êtes-vous grecque
- Non
-Êtes-vous mariée à un Grec?
- Non
- Alors que faites-vous ici?

Cela se décline en plusieurs nationalités.

51.Posté par Georges Julien le 12/03/2013 11:47
Merci, cher Nicolas, d'avoir rectifié les données sur l'histoire de l'orthodoxie francophone! En plus, voilà les beaux exemples de paroisses françaises ou "les célébrations de l'office dans ces paroisses avaient lieu de manière traditionnelle et dans le respect de tous les fidèles".

à Daniel FABRE:
Cher Daniel,

La Tradition de l'Eglise et le Typikon (Ordo) nous a transmis en l'état actuel une célébration telle que la participation VOCALE des fidèles se limite au chant du CREDO et NOTRE PERE normalement. Cela ne veut pas dire que les fidèles sont juste des assistants - la prière commune est déjà une participation constante à la célébration! Il n'y a pas besoin d'exprimer la prière vocalement par toute l'assemblée à partir du moment où quelqu'un l'exprime à haute voix de manière convenable (choeur, diacre). Il ne faut pas oublier que le canon numéro 15 du Concile de Laodicée (les années 340, IV siècle!!!!) INTERDIT déjà de chanter à l'église à toute personne "sauf des chantres bénits montant sur l'ambon (kliros) et chantant avec les livres".

50.Posté par Tchetnik le 12/03/2013 10:39
@George

Les paroisses francophones ont certainement leurs défauts et leurs aventures parfois limites, mais elles font ce qu'elles peuvent pour faire du Christianisme et pas du folklorisme ethnique et superficiel.

Si les évêques qui sont censés prendre en charge TOUT le troupeau s'en étaient un peu d'avantage préoccupé, elle présenteraient certainement plus de maturité spirituelle et de respect de la Tradition.

Mais comme en général elles ont été livrées à elle-même ou à des "maitres" parfois douteux (souvent d.origine russe d'ailleurs)...Par ailleurs, la taille des iconostases ne fait pas réellement partie de ce qui est immuable dans l'Église. Les deux types d'iconostases font partie de Son Histoire et de Sa Tradition.

L'expérience que j,ai de ces paroisses est que les immigrés y sont certainement bien mieux accueillis que les "de souche" dans les paroisses "russes", "roumaines" ou "Grecques".

Effectivement, c'est à daru que revient le fait d'avoir créé les premières paroisses francophones. A mettre à son crédit.

49.Posté par Marie Genko le 12/03/2013 09:58
@Georges Julien,

Lorsque vous écrivez:

"....cela a emmené ces communautés vers quelque chose de plus grave: toute personne non-française d'origine et n'adhérent pas à cette manière de célébrer y est accueillie de façon tellement froide qu'après on n'a plus envie de revenir..."

Je peux vous assurer qu'il est impossible de généraliser et ce que vous écrivez est inexact dans bien des paroisses francophones!
Il m'est arrivé de me trouver en Province et à Paris dans des paroisses francophones de l'Archevêché et d'y être parfaitement accueillie!
Le Père Alexis Struve gère la paroisse francophone de la rue Daru au bonheur de tous ses fidèles et de nombreuses personnes d'origine russes y sont parfaitement intégrées.
De même, le Père Lambert à Nantes, a des fidèles russes, français et roumains et il accueille tous le monde avec une profonde bonté et une grande écoute....

En conclusion, si je pouvais émettre un souhait, ce serait qu'un évêque vicaire FRANCAIS soit nommé auprès de Mgr Emmanuel pour administrer les paroisses francophones de l'archevêché sous l'omophore de Sa Sainteté Bartholomé, et que le diocèse de l'Archevêché, tel qu'il était constitué en 1930 au moment de son passage sous l'omophore de Constantinople, soit restitué à son Eglise mère l'Eglise de Russie.

Ainsi les Canons seraient observés, Daru ne serait plus un doublon du diocèse de Constantinople.
Il est probable que le futur évêque vicaire de Mgr Emmanuel aurait un immense travail auprès des paroisses francophones pour incliner leurs habitudes vers une Orthodoxie réellement en harmonie avec notre Tradition orthodoxe intemporelle!

Très sincèrement à vous Marie


48.Posté par Nicolas Ross le 12/03/2013 09:06
Tout en appuyant vigoureusement du témoignage de ma propre expérience la description du mode de fonctionnement actuel de certaines paroisses francophones de l'Archevêché des églises russes en Europe occidentale décrit par Georges Julien, je tiens à rectifier son affirmation de la création de la première paroisse francophone en France dans la juridiction de Moscou. C'est là, malheureusement, une information erronée qu'on retrouve souvent dans les médias orthodoxes ou autres.
La première paroisse orthodoxe francophone en France a été créée début 1928 avec la bénédiction de Mgr Euloge à Saint-Cloud, dans la propriété du comte A.N. Ignatiev, sous l'impulsion des pères Lev Gillet et Georges Jouanny. Changeant plusieurs fois de locaux, elle se maintint en activité sous le rectorat du père Jouanny durant toutes les années d'avant-guerre.
Une autre paroisse orthodoxe francophone, dans la même juridiction, fut fondée à Nantes en septembre 1931. Elle subsista jusqu'à la mort de son recteur, le père Eugène Coulon, en mars 1939.
D'après ce qu'on peut en savoir, les célébrations de l'office dans ces paroisses avaient lieu de manière traditionnelle et dans le respect de tous les fidèles.

47.Posté par Daniel FABRE le 12/03/2013 07:35
à Georges :
vous dites : " Tous ces détails auraient pu ne pas être importants, mais cela a emmené ces communautés vers quelque chose de plus grave: toute personne non-française d'origine et n'adhérent pas à cette manière de célébrer y est accueillie de façon tellement froide qu'après on n'a plus envie de revenir... Au lieu de créer une Eglise qui aurait pu accueillir de manière égale toute personne, toute nationalité, ces communautés n'accueillent bien QUE LES FRANCAIS, et les autres quand ils arrivent - "
et bien c'est exactement ce que vivent les Français de souche quand ils vont dans les paroisses Russes, Roumaines, Antiochiennes etc.....alors quoi ??!
d'autre part pour ce qui concerne les choeurs à partir du moment où justement ils ne se croient pas investis du mandat de représentation du peuple qui est encore là pour l'empêcher, le peuple, même de répondre " Kyrie eleison ou Amen " ils ont leur place....sinon il ne reste au peuple qu'à faire comme les Ktos, regarder la " messe " à la télévision....; j'ai même entendu des prêtres dirent seuls, à voix basse et défendre cette position, le triple Amen lors de l'Epiclèse en lieu et place du peuple......donc que fait encore le peuple dans de telles assemblées qui pour le coup de peuvent se nommer assemblée quand le sens même du mot Église vient du grec eklesia, l'assemblée du peuple ......

46.Posté par Georges Julien le 12/03/2013 02:57
Cher Daniel,

Merci pour ce commentaire.
Je tiens à rappeler que la première paroisse orthodoxe francophone s'est créée sous la juridiction DE MOSCOU à Paris - c'était la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés et Sainte-Geneviève dont la création date de 1937 - avant la Paroisse de la Sainte Trinité (crypte de la cathédrale de la rue Daru).

De nos jours, effectivement, les évêques de France sont beaucoup moins enthousiastes quant à l'ouverture des paroisses francophones au sein de leurs diocèses. Et à mon avis cela est dû justement au fait que l'esprit qui règne en général dans ce type de paroisses est très sectaire. Ces communautés sont caractérisées en général par le fait de vouloir rejeter la tradition (sous prétexte "ethnique", "culturel") et vouloir créer des communautés soi-disant "à l'image de l'Eglise primitive" - avec des célébrations sans iconostase, la prothèse étant faite au milieu de l'église, le chant de la chorale y étant remplacé par celui de toute l'assemblée etc. Tous ces détails auraient pu ne pas être importants, mais cela a emmené ces communautés vers quelque chose de plus grave: toute personne non-française d'origine et n'adhérent pas à cette manière de célébrer y est accueillie de façon tellement froide qu'après on n'a plus envie de revenir... Au lieu de créer une Eglise qui aurait pu accueillir de manière égale toute personne, toute nationalité, ces communautés n'accueillent bien QUE LES FRANCAIS, et les autres quand ils arrivent - on leur fait d'abord comprendre qu'il faut peut-être aller voir ailleurs, ensuite s'ils ont le courage de revenir, on leur demande de formuler précisément pourquoi ils désirent d'aller dans cette paroisse et pas dans l'autre, ensuite on leur laisse le temps de "discerner" - ils sont tolérés à des offices mais pas invités par exemple à des repas avec "le noyau" français de la paroisse. Ce n'est qu'au bout de plusieurs années de présence, s'ils ont tenu TOUTES SES EPREUVES qu'on les intègre pleinement dans la paroisse, et encore uniquement s'ils adhèrent à ces principes de fonctionnement. J'ai connu quelques russes arrivés dans les années 90 du siècle dernier à Londres - ils ont eu l'audace de demander à Mgr Antoine de leur ordonnes/ envoyer de Russie des prêtres russophones ne serait-ce que pour des confessions - la réponse du Conseil épiscopal était "vous êtes venus vivre et travailler dans ce pays cherchant la vie meilleure, alors, intégrez-vous pleinement dans le pays et dans son Eglise, apprenez à vous confesser en anglais". "Si ça vous plaît pas - alors vous n'avez qu'à faire votre valise et rentrer chez vous" etc...

C'est triste mais c'est bien cette attitude entre autre qui a fait que les évêques sont maintenant beaucoup plus prudents quand il s'agit d'ouvrir une paroisse francophone...

45.Posté par Daniel le 11/03/2013 22:45
@ Georges Julien

La crise identitaire de la Rue Daru est plus profonde. Car si certains de ces messieurs se concevaient comme l'Eglise locale ou future église locale, ils n'ont jamais eu une vision claire de ce qu'était l'orthodoxie par rapport au catholicisme. Ainsi, bien de ces personnes ont des vues très oecuménistes, comme le Père Michel Evdokimov qui fait la promotion de "saints" non orthodoxes, ou Michel Stavrou et bien d'autres. Mais que veut dire église locale orthodoxe si pour eux en même temps l'église catholique est une église?

Le seul point positif de la Rue Daru a été de favoriser l'émergence de paroisses francophones en province notamment, chose que nul autre juridiction n'aurait fait, tellement elles se conçoiventt explicitement ou pas comme des enclaves ethniques. Daru disparu, malgré ses nombreux défauts, l'orthodoxie pourrait bien se ré-enfermer encore plus qu'elle ne l'est dans son ghetto ethnique auxquels Moscou, Constantinople et bien d'autres contribuent.

44.Posté par Marie Genko le 11/03/2013 19:00
@Georges Julien,

Merci pour votre message N°42, il a le mérite de poser beaucoup de questions.

Lorsque vous écrivez:

"C'est là la véritable question à débattre: QUI ILS SONT? Des Russes? Des Grecs? Sont-ils Occidentaux à pleine part, ou ils ne le sont qu'en partie?"

Une grande partie des fidèles de l'Archevêché vous répondront qu'ils ne sont ni Juifs, ni Grecs, ni Russes, mais Orthodoxes tout simplement...
Car c'est ce que leur enseigne la frange moderniste de l'Archevêché, dont je parle dans mon message N°40.
Aussi, cette partie des fidèles est-elle désemparée, car elle est persuadée qu'il lui appartient d'être le ferment de l'Orthodoxie en Occident!

Une Orthodoxie de rite russe, pour être fidèle à Alexis Khomiakoff, aménagée à la manière occidentale, pour plaire aux Occidentaux, avec des moines vivant de préférence dans le siècle et non dans la solitude d'un monastère!
Cette partie moderniste des fidèles se refuse à assumer son lien avec son Eglise mère et se refuse à comprendre que la spécifité de la Spiritualité orthodoxe se suffit en elle-même, quel que soit le rite dans lequel elle est pratiquée en Occident ou ailleurs!

L'autre partie des fidèles de l'archevêché se reconnaît dans les offices en Slavon et la Tradition russe.
Cette partie des fidèles souhaite un rattachement à leur Eglise mère, l'Eglise de Russie!
Cependant, parmi ceux-là, certains ont longtemps accepté pour ne pas scinder l'Archevêché et détruire son héritage de rester sous l'omophore du Patriarcat oecuménique.
Mais aujourd'hui, il est impossible à ces fidèles d'accepter les relations exacerbées des modernistes à l'encontre de l'Eglise de Russie!
Lisez Jean Louis Palierne, et vous comprendrez mieux les frustrations des fidèles de l'Archevêché attachés à l'Orthodoxie des Pères de l'Eglise.

Très sinncèrement à vous Marie

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