Vladimir Golovanow

« En nous réunissant ensemble, nous avons pleinement et clairement conscience que notre Église est une et catholique, que la préservation et le renforcement de son unité constitue un souci de première importance, qui est à la base de tout notre ministère. Le saint et grand Concile est appelé à être le témoignage visible, clair et convaincant de l’unité de l’Église orthodoxe, et nous comprenons tous que le Concile ne peut être tel que s’il reflète l’unanimité authentique des Églises orthodoxes locales.» Patriarche de Moscou Cyrille à la synaxe des primats de l’Église orthodoxe à Chambésy, 22 janvier 2015

Il y avait dix points à l'ordre du jour de la préparation du Concile après la synaxe de 2014 Voir ICI et ICI : Cinq thèmes font l'objet d'un consensus permettant leur proclamation au Concile (du fait de regroupements ils représentent sept des points précédents) alors que trois sont reportés. Les documents approuvés sont disponibles en français sur le site de l'Église russe (https://mospat.ru/fr/category/documents/ ); il semble intéressant de revenir sur l'histoire de leur préparation, pour pouvoir les mettre en perspectives et mieux analyser leur contenu, et aussi de rappeler les thèmes écartés.

A. Les documents approuvés

Les thèmes officiellement approuvés pour examen et proclamation par le Saint et Grand Concile sont donc :
- La mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain (approuvé à l'unanimité),
- La diaspora orthodoxe, l’autonomie et la façon de la proclamer (deux documents auparavant),
- Le sacrement du mariage et ses empêchements (réserve des ’Églises de Géorgie et d’Antioche),
- L’importance du jeûne et son application aujourd’hui,
- Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien (deux documents auparavant).

Nous allons les reprendre dans l'ordre:

1. La mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain, ce texte, qui s'appelait alors "Contribution des Eglises orthodoxes à la réalisation des idéaux chrétiens de paix, de liberté, de fraternité et d'amour entre les peuples, et à la suppression des discriminations raciales" fut adopté en 1986. Il abordait les thèmes de la conception chrétienne du monde, de la dignité de la personne humaine, de la liberté de l’homme, de la question nationale… mais il portait la marque de l'époque et se focalisait sur le désarmement universel conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk le 3/11/2011,.ru/fr/2011/11/03/news50923/

Le changement du titre indique clairement une profonde modification de l'orientation du document que laissait présager "le Message de la synaxe" de mars 2014. Ce message mettait l'accent sur la vague de persécutions qui touche actuellement les Chrétiens et sur les conséquences de la crise économique et parlait de la situation en Ukraine; il n'est toutefois pas certain que tous ces thèmes sont repris dans le document final (le patriarche Cyrille a dit que le cas de l'Ukraine ne serait pas abordé,) en revanche, il semble probable que le thème de l'environnement sera mentionné car le patriarche de Bartholomée est un fervent défenseur et il semble faire l'unanimité (voir par exemple "Les Bases de la conception sociale de l’Eglise orthodoxe russe" ch. XIII. "Eglise et écologie").

2. La diaspora orthodoxe, l’autonomie et la façon de la proclamer: il y avait au départ deux textes qui on donc été regroupés. Ce qui n'est pas illogique: l'organisation de la diaspora et l'octroi de l'autonomie (et de l'autocéphalie que nous verrons plus loin) sont des questions liées sur lesquelles se confrontent deux conceptions de la primauté dans l'organisation ecclésiale, toutes les deux fondées sur des interprétations divergentes du 28è canon du concile œcuménique de Chalcédoine (431): "(…) Les pères en effet ont accordé avec raison au siège de l'ancienne Rome la préséance, parce que cette ville était la ville impériale, mus par ce même motif les cent cinquante évêques aimés de Dieu ont accordé la même préséance au très saint siège de la nouvelle Rome, pensant que la ville honorée de la présence de l'empereur et du sénat et jouissant des mêmes privilèges civils que Rome, l'ancienne ville impériale, devait aussi avoir le même rang supérieur qu'elle dans les affaires d'Eglise, tout en étant la seconde après elle ; en sorte que les métropolitains des diocèses du Pont, de l'Asie (proconsulaire) et de la Thrace, et eux seuls, ainsi que les évêques des parties de ces diocèses occupés par les barbares, seront sacrés par le saint siège de l'Eglise de Constantinople ; bien entendu, les métropolitains des diocèses mentionnés sacreront régulièrement avec les évêques de leur provinces les nouveaux évêques de chaque province, selon les prescriptions des canons, tandis que, comme il vient d'être dit, les métropolitains de ces diocèses doivent être sacrés par l'évêque de Constantinople, après élection concordante faite en la manière accoutumée et notifiée au siège de celui-ci." (In. "Canons du 4ème Concile de Chalcédoine", http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/droit%20canon/canons4econcileFR.htm ).

Le patriarcat de Constantinople cherche à conserver son autorité sur la diaspora orthodoxe depuis le patriarcat de SB Mélétios (1921-1923) car c'est en fait pour lui une question de pouvoir et de survie: l'essentiel de son troupeau (et de ses ressources!) appartient à la diaspora. Si le patriarcat ne s'occupait que "de la minorité de nationalité turque et de religion grecque-orthodoxe", comme le stipule le traité de Lausanne (http://www.crypte.fr/eglise/clementconstantinople.html ), il serait l'une des plus petites Eglises orthodoxes, privée de tout moyen financier et de toute influence… À l'opposé, l'Eglise russe, qui est déjà la plus nombreuse et la plus influente, n'a aucun besoin de la diaspora pour assoir son autorité et, appuyée par l'état russe, elle dispose de moyens diplomatiques et financiers autrement plus puissants que Constantinople (voir chez nous les cathédrales de Paris et de Nice, le séminaire d'Épinay, l'église de Strasbourg…)

Pour autant la préparation de ces deux documents fut très différente.

Sur la diaspora orthodoxe: Mgr Basile Krivochéine, Archevêque de Bruxelles et de Belgique, plaçait la question de la diaspora en tête des problèmes à résoudre par le Concile et estimait "indispensable et même urgent "de résoudre le problème "des orthodoxes habitant en dispersion (diaspora), i.e. hors des frontières canoniques des Églises autocéphales, telles qu’elles furent établies tout au long de l’histoire (…) La question de la diaspora est devenue importante à cause de l’apparition en masse de millions d’orthodoxes sur des territoires «en-dehors des autocéphalies ,en raison des émigrations du XXe siècle et de la conversion d’Occidentaux à l’orthodoxie". (Lettre au métropolite Juvénal de Toula, 1976, In "Messager de l'Église orthodoxe russe" No 25 juin 2014, "Éditions Sainte-Geneviève" ) La situation n'a guère évolué depuis car deux positions s'affrontent au sein de l'Orthodoxie:

- D'un côté l’Église russe, qui "s’est toujours efforcée de permettre la consolidation des communautés orthodoxes vivant dans la diaspora, et aussi de faire murir … les conditions indispensables à l’octroi à celles-ci de degrés croissants d’autonomie ecclésial : autonomie locale, autonomie, autocéphalie comme ce fut le cas pour l'Église de Tchécoslovaquie en 1951 et l'OCA ("Église Orthodoxe en Amériques", voir plus loin) en 1970" explique le métropolite Hilarion de Volokolamsk (ibid.)

- De l'autre le patriarcat de Constantinople qui insiste sur "son droit propre" à se charger de façon privilégiée de la responsabilité pastorale de toute la diaspora orthodoxe "sur la base d’une interprétation très élargie du 28e canon du IVe concile œcuménique" (ibid. Hilarion)

Le document préconciliaire sur la diaspora, adopté en 2009, ne tranche pas entre ces deux positions et constate que, «au stade actuel est impossible… un passage immédiat à l’ordre canonique strict de l’Église concernant cette question, à savoir la présence d’un seul évêque dans le même lieu. Pour cette raison, la décision est prise de proposer la création d’une certaine situation transitoire, qui prépare aussi la base d’une solution strictement canonique du problème » (ibid.) et c'est la décision d'instituer des "Conférences épiscopales" dont la mise en place effective dans 12 régions (il ne semble pas y en avoir dans les pays scandinaves, par contre celle d'Amérique du nord s'est divisée entre Canada et USA) montre que cette décision est bien reçue. Mais les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent contradictoires: pour le patriarcat de Constantinople elle permet de maintenir son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les Conférences sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes… Ainsi le débat continue et continuera probablement après le Concile.

Sur l’autonomie et la façon de la proclamer: alors que les deux questions de l’octroi de l’autonomie et celui de l’autocéphalie étaient liées au départ, la délégation de l’Église orthodoxe russe a proposé de les dissocier en laissant l'autocéphalie de côté: que chaque Église locale ait le droit de décider d’attribuer les droits d’autonomie à l’une ou l’autre de ses parties et de définir l’étendue de ces droits de façon indépendante. Le consensus de toutes les Églises fut atteint là-dessus mais le fait que, maintenant, ce thème soit relié à celui de la diaspora semblerait limiter la question aux implantations extérieures au territoire canonique traditionnel des Églises locales. C'est la situation de la majorité des Autonomies du patriarcat de Constantinople (encore que l'Athos, la Crête et Sainte Catherine du Sinaï ne soient pas dans ce cas) alors que l'Église russe a institué plusieurs Autonomie sur son territoire canonique traditionnel (Ukraine, Kazakhstan, Estonie…) aussi bien qu'en dehors (Japon, Chine, Église Russe à l'Étranger). Il sera donc très intéressant de voir quelle solution est finalement retenue…

3. Le sacrement du mariage et ses empêchements: cette question donna lieu à deux textes consensuels dès 1971 et 1972:

- Sur les empêchements canoniques proprement dits (degrés de parenté, mariage des clercs et des moines, remariage) les pratiques existantes sont unifiées en précisant que «dans la question des empêchements au mariage, l’Église doit prendre également en considération les dispositions de la législation civile locale, mais cela va de soi, dans les limites de la tolérance possible du côté de l’Église»

- Sur la question des mariages mixtes: l’acribie canonique s'oppose au mariage des orthodoxes avec les hétérodoxes, mais l'Eglise "peut cependant le bénir par condescendance et humanité sous la condition définie que les enfants de ce mariage soient baptisés et éduqués dans l’Église orthodoxe". Les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent prendre leurs décisions, relativement à l’application de l’économie, dans des cas individuels, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers. "Le mariage entre orthodoxes et fidèles des autres religions ou des non-croyants est absolument interdit…Mais en cas de tels mariages, les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent néanmoins appliquer l’économie pastorale au conjoint orthodoxe, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers" (ibid. conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk)

Mais les questions de la vie et de la famille s'invitèrent dans le débat, comme le mentionne le "Message de la synaxe" de mars dernier déjà cité, et il est très probable que le texte adopté aille plus loin comme "Les Bases de la conception sociale de l’Eglise orthodoxe russe" (ch. X. "Morale personnelle, familiale et sociale"), adoptées au Concile épiscopal jubilaire de l’an 2000 (traduction en français de H. Destivelle, éditions du Cerf, Paris 2007).

4. L’importance du jeûne et son application aujourd’hui: l Le projet de départ prévoyait des allégements très conséquents des principaux jeunes mais il a, là encore, été profondément modifié sous l'impulsion de la délégation de l'Église russe comme l'explique Mgr Hilarion (ibid.): "Le document final contient l’enseignement ecclésial sur le jeûne, en ne faisant qu’expliciter les méthodes, par lesquelles il convient de se diriger, les appliquant dans la pratique pastorale contemporaine. (…) Pour ceux qui éprouvent des difficultés pour observer les dispositions en vigueur du jeûne … il est laissé à l’examen des Églises orthodoxes locales de définir la mesure d’économie et de condescendance, adoucissant dans certains cas la «sévérité» habituelle des saints carêmes. Mais tout cela est défini dans le cadre susmentionné et dans le but de ne pas relâcher l’institution sacrée du carême (…).

Il convient que tous les membres fidèles de l’Église jeûnent avant la sainte communion et qu’ils s’accoutument au jeûne pour marquer le repentir, réaliser une promesse spirituelle, atteindre l’un ou l’autre but sacré, ou encore au moment des tentations, lors de la demande de quelque chose à Dieu, lors des catastrophes naturelles, lors du baptême (pour ceux qui reçoivent le baptême à l’âge adulte), avant les ordinations, en cas d’épitimie, lors des pèlerinages et autres circonstances semblables" (ibid. Conférence de Mgr Hilarion).

Déjà en1976 l'Archevêque de Basile Krivochéine écrivait: "Encore plus inadmissibles apparaissent toute sorte de tentatives de changement ou d’affaiblissement des règles du jeûne établies par les saints Pères (…) Le concile panorthodoxe ne doit pas supprimer les jeûnes, mais appeler les fidèles à les observer plus fermement," (ibid)… et l'Eglise russe s'en tient à cette position en s'opposant à toute dérive moderniste!

5. Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien: Les deux documents adoptés en 1986 sur "Les dialogues bilatéraux" et "le Conseil Œcuménique des Eglise (COE)" furent les premiers a être revus par la Commission spéciale "en tenant compte des changements significatifs qui ont eu lieu durant les dernières décennies au sein de nombreuses dénominations protestantes" (mospat.ru04/10/2014).) Ce thème nécessitait évidement un réexamen et l'Eglise avait proposé que les «Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie», adoptés en 2000 par son Concile épiscopal, soient pris en compte dans les projets révisés.

Lors d'un colloque organisé à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge (Paris) en 2012 Tamara Grzelidze (Église Orthodoxe de Géorgie, Commission œcuménique "Foi et Constitution") a évoqué l’engagement des orthodoxes en faveur du dialogue œcuménique, tout en signalant l'ambiguïté dans cet engagement qui ressort de plusieurs déclarations et documents orthodoxes officiels. Les orthodoxes font preuve d’une fluctuation permanente entre des modèles ecclésiologiques exclusivistes et des approches plus "inclusivistes"(1). Selon elle, le futur Concile devra se pencher à nouveau sérieusement sur la question de la coresponsabilité des Eglises orthodoxes territoriales «à la lumière de l’ecclésiologie eucharistique orthodoxe et de ses implications œcuméniques» (cf. "CONTACTS" No 243, juillet-décembre 2013.)

(1) Pour les théologiens orthodoxes "l'inclusivisme" reconnait "une grâce incomplète" chez les autres confessions chrétiennes alors que l'exclusivisme ne leur en reconnait aucune, réservant l'exclusivité de la grâce aux Eglise orthodoxes canoniques…

Il est probable aussi que les deux "réunions au sommet" entre le Pape de Rome et le patriarche de Constantinople qui se sont tenues en 2014 ainsi que le redémarrage du dialogue théologique en septembre 2015 (https://mospat.ru/fr/2015/09/18/news122803/) ont influé sur le débat...

***
B. Trois documents n'ont pas été repris faute de consensus

1. Sur la question du calendrier le document proposé au départ disait: "actuellement, selon l’opinion des savants astronomes, le nouveau calendrier est plus juste que l’ancien. Il en résulte que le meilleur moyen de résoudre la question du calendrier et de la pascalie (2) est la reconnaissance par toutes les Églises orthodoxes du nouveau calendrier, tant en ce qui concerne les fêtes fixes que pour la pascalie…" Les Églises russe, serbe et de Jérusalem s'y opposèrent en arguant de difficultés pastorales et le document finalement adopté (en 1982), se limite à constater qu’«actuellement, le passage de toutes les Églises locales au calendrier julien rectifié s’avère impossible» et souligne que «les anomalies qui se sont produites en relation avec le calendrier ne doivent pas mener à la division, aux différends et aux schismes et que, même si l’on n’est pas d’accord avec son Église, on doit accepter le principe sacré, sanctifié par la tradition, d’obéissance à l’Église canonique et de réunion à celle-ci dans la communion eucharistique, guidé par le principe que «le sabbat est pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat» (Mc 2.27)"(ibid. Hilarion de Volokolamsk). (2) Il s'agit des tables calculant les dates de Pâques adoptées par le concile de Nicée en 325

Mais ce débat se poursuit toujours trente ans après. Pierre Sollogoub (laïc orthodoxe membre de la fraternité orthodoxe en Europe occidentale) expliqua pourquoi une réforme du calendrier et une date commune de Pâques seraient nécessaires en reprenant la même argumentation scientifique que celle du document de 1982 (colloque organisé à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge (Paris) en 2012,) alors que le père Vladimir Khoulap (Académie théologique de Saint-Pétersbourg) développait les obstacles pastoraux dus à l'attachement des croyants aux dates traditionnelles… (cf."CONTACTS" No 243, juillet-décembre 2013.) Et la proposition du pape François d'unifier la date de Pâques, bien accueillie à Constantinople mais sèchement repoussée par Moscou n'a certainement pas facilité l'obtention du consensus puisque le patriarche Cyrille a jugé utile de souligner que la question de la date de Pâques n'est pas à l'ordre du jour pour les orthodoxes…

2. Sur l’autocéphalie et les modes de sa proclamation: Le débat porte sur les rôles respectif de l'Église-mère et du patriarcat œcuménique: "les Églises hellénophones (Constantinople, Alexandrie, Jérusalem et l’Église d’Hellade) réprouvent unanimement le droit unilatéral d’une Église à accorder l’autocéphalie à l’une de ses parties, plaçant au premier plan la procédure conciliaire de prise de décision d’autocéphalie", explique Mgr Hilarion (ibid.), alors que Église russe affirmait le principe de l’égalité de toutes les Églises, indépendamment de leur ancienneté et de leur origine apostolique et le droit de chaque Église-mère d'octroyer l’autocéphalie à l’une de ses parties.

Lors de la session de la commission préparatoire de décembre 2009, il fut convenu unanimement que la proclamation d’une nouvelle Église autocéphale se fait sur demande de l’Église-mère et par un tomos d’autocéphalie contresigné par les primats de toutes les Églises autocéphales. Il reste alors à élaborer le projet du tomos type d’octroi de l’autocéphalie et à définir le processus de proclamation… mais les discussions qui eurent lieu à Chambésy en février 2011 ne purent aboutir à un consensus sur ces modalités pratiques, "l’initiative de ladite proclamation devant revenir au trône œcuménique", selon les rapports grecs, alors que pour Moscou "la compétence du Patriarcat œcuménique serait limitée en l’espèce à son devoir honorifique d’adresser un message patriarcal à toutes les Églises locales et «rechercher» l’expression d’un consensus panorthodoxe. (…) «en exprimant l’accord de l’Église-Mère et le consensus panorthodoxe, le patriarche œcuménique proclame officiellement l’autocéphalie de l’Église demanderesse par la publication d’un tomos patriarcal», qui est signé obligatoirement par les primats de l’Église de Constantinople et de l’Église-mère et, de façon souhaitable, également par les autres primats" (ibid.) Mais de plus, lors de cette synaxe, le patriarche Cyrile a introduit une proposition durcissant les règles d'octroi de l'autocéphalie qui devrait faire l'objet de l'accord unanime de toutes les Églises (possibilité d'avoir un droit de veto si la question d'une autocéphalie ukrainienne se posait?)

L'autonomie de l'OCA (3) "est peut-être, la question centrale et essentielle du Concile, et s’il se trouvait qu’à la conférence panorthodoxe, les Grecs étaient absolument opposés à l’autocéphalie américaine, il vaudrait peut-être mieux ne jamais convoquer le concile," écrivait l'archevêque Basile Krivochèine (ibid.). Les questions de la reconnaissance de l'OCA et de l'immixtion de Constantinople dans l'élection du primat de l'Église des Terres tchèques et de Slovaquie (qui n'a été reconnu qu'in extrémis avant la synaxe sous la pression de Moscou) pèsent aussi sur les débats et expliquent l'exclusion du thème de l'ordre du jour! (3) Rappelons que l'OCA est l'ancienne métropole en Amériques de l'Eglise orthodoxe russe qui lui a accordé l'autocéphalie en 1970. Cette autocéphalie n'est pas reconnue par le patriarcat de Constantinople et d'autres Eglises et cette Eglise non plus n'est pas invitée…

3. Sur les dyptiques (4): l'ordre de ces listes diffère entre les Eglise par le rang des Églises géorgienne et polonaise et par la présence ou l’absence de l’Église orthodoxe en Amérique (OCA); l'Eglise de Chypre souhaite aussi que son rang soit avancé. Cette question encore peu explorée est à relier à celle du nationalisme ecclésial chez les Orthodoxes. "Aucune décision dans ce domaine ne doit être prise par la pression de la majorité sur la minorité. Il est indispensable de suivre le principe du consensus panorthodoxe…" avait souligné Mgr Hilarion de Volokolamsk en soulignant que, si l’unanimité à ce sujet ne serait pas inutile, on pouvait aussi conserver la pratique en vigueur avec des dyptiques différents. De fait, il apparait bien pour lui que ce thème "ne revêt pas une importance pratique aussi importante que, par exemple, les questions de la diaspora, l’autonomie et l’autocéphalie … et son examen a été rapporté plus d’une fois," ce qui explique pourquoi aucun consensus n'a encore pu être trouvé (ibid.)

C. CONCLUSION

Publié conformément à une résolution de la Synaxe des Primats des Eglises orthodoxes locales, 21-28 janvier 2016.

1.LE SACREMENT DU MARIAGE ET SES EMPÊCHEMENTS
Document approuvé par les participants de la Synaxe des Primats des Eglises orthodoxes locales à Chambésy, 21-28 janvier 2016, à l’exception des représentants des Eglises orthodoxes d’Antioche et de Géorgie.

2. L’AUTONOMIE ET LA MANIÈRE DE LA PROCLAMER
Résolution de la Conférence panorthodoxe préconciliaire, 10-17 octobre 2015.

3. LES RELATIONS DE L’EGLISE ORTHODOXE AVEC L’ENSEMBLE DU MONDE CHRETIEN
Projet de document du Concile panorthodoxe, adopté à la V Conférence panorthodoxe préconciliaire de Chambésy, 10-17 octobre 2015.

4. L’importance du jeûne et son observance aujourd’hui Publié conformément à la résolution de la Synaxe des Primats des Eglises orthodoxes locales à Chambésy, 21-28 janvier 2016.

5. La mission de l’Eglise Orthodoxe dans le monde contemporain Projet de document du Concile panorthodoxe, approuvé par la Synaxe des Primats des Eglises orthodoxes locales à Chambésy, 21-28 janvier 2016

6. RÈGLEMENT D’ORGANISATION ET DE FONCTIONNEMENT DU SAINT ET GRAND CONCILE DE L’ÉGLISE ORTHODOXE Document approuvé par les participants de la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à Chambésy (21-28 janvier 2016) à l’exception des représentants du Patriarcat d’Antioche.

7. La Diaspora orthodoxe Chambésy, 6-12 juin 2009

8. Règlement de fonctionnement des Assemblées épiscopales dans la Diaspora orthodoxe Chambésy, 6-12 juin 2009

***
Опубликованы проекты документов Всеправославного Собора
Lire Six projets de textes qui seront présentés à l'examen du Concile viennent d'être publiés

Mgr Hilarion concluait ainsi sa conférence de 2011(ibid.) et cela me semble toujours d'actualité: "Aujourd’hui, des voix se font entendre, selon lesquelles un tel concile, en général, est inutile, car on a bien vécu treize siècles sans conciles panorthodoxes, et nous vivrons bien encore autant. Il y a une certaine vérité dans cette position. L’Église orthodoxe reste conciliaire même si les conciles généraux orthodoxes ne sont pas convoqués : il y a en fait d’autres mécanismes de conciliarité, comme les réunions panorthodoxes, l’échange de messages entre les primats, des rencontres de primats, etc. Et si le concile panorthodoxe ne se réunit pas, les Églises locales continueront leur service à Dieu et aux hommes « gardant l’unité dans le lien de la paix » (Éph. 4,3).

Dans le même temps, si aujourd’hui les Églises locales parviennent à dépasser leurs différends internes et témoignent « d’une seule bouche et d’un seul cœur » l’union qui lui est intrinsèquement inhérente, ce sera un événement important et significatif. Cela, indubitablement, renforcera l’interaction panorthodoxe, aidera à formuler et à faire connaître la position panorthodoxe au sujet de toute une série de questions actuelles, cela rendra l’Église orthodoxe plus forte et capable de répondre aux défis du temps. Le saint et grand concile de l’Église orthodoxe peut devenir un véritable triomphe de l’orthodoxie, à condition, naturellement, que, dans un esprit authentiquement fraternel et de respect mutuel, soient pris en compte les convictions, traditions et points de vue de toutes les Églises orthodoxes locales.

Permettez-moi de terminer mon intervention par les paroles du métropolite Nicodème, prononcées en 1961 à la première réunion préparatoire panorthodoxe à Rhodes et qui, cinquante ans après, a gardé son actualité : « Nous sommes confrontés à une tâche grande et difficile. Mais nous n’en avons pas peur et n’en sommes point effrayés, car notre entreprise est une œuvre de Dieu. Nous croyons, que le Seigneur renforcera et complètera nos modestes forces, nous conduira sur la voie de la vérité et nous aidera à accomplir notre haut fait pour le bien et la gloire de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ».

..............................................

L'Eglise russe en chiffres

D'après le discours du patriarche Cyrille devant le Concile épiscopal de l'Église russe le 2 février 2016

L'Église compte 57 métropoles et 293 diocèses, 354 évêques, près de 35 171 prêtres et 4 816 diacres, 455 monastères masculins et 471 couvents féminins. Il y a 34 764 églises ou lieux de cultes assimilés et plusieurs milliers de chapelles et églises en constructions: il y en a plus de 6 000 rien qu'en Russie oz plus de 5 000 églises ont été construites ou restaurées depuis 2009 (prés de 1000 églises par an)

Dans les pays de "l'étranger lointain", dont nous faisons partie ici, l'Église russe compte 891 paroisses et 56 monastères en comptant l'Église russe é l'Étranger.





Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Janvier 2016 à 20:30 | 17 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir.G: premières réactions le 30/01/2016 23:11
Comme indiqué dans l'article les textes adoptés sont publiés en français par l'Église russe sur: https://mospat.ru/fr/category/documents/.

D'autres langues sont disponibles et les premiers commentaires apparaissent dans la blogosphère russe. Pour le moment ils émanent surtout de media proches du patriarcat (pravmir, blagofest, foma...) et sont donc plutôt positifs...

LA PREMIERES REACTION CATHOLIQUE (Radio Vatican, Apic, "La Vie") titre sur le changement de lieu et ne commente ni n'analyse:

Citation:
"(RV) Le grand Concile panorthodoxe se déroulera à l'Académie orthodoxe de Crète, du 16 au 27 juin 2016. La synaxe (assemblée) des primats des Eglises orthodoxes, réunis à Chambésy près de Genève, a confirmé, le 28 janvier, la tenue de la rencontre historique.

Viorel Ionita, un prêtre roumain consultant à la réunion de préparation du Concile, a confié au site d'informaton religieuse suisse "cath.ch" que la rencontre s'est déroulée dans une ambiance "excellente et fraternelle" et que tous les différends entre les 14 Églises présentes ont été dépassés.

Des doutes avaient pourtant surgi avant la synaxe, notamment du côté du Patriarcat de Moscou, sur la réelle possibilité de la tenue de ce Concile en 2016. Des divisions entre Eglises et des visions différentes du règlement du concile semblaient autant d'obstacles difficilement franchissables. La rencontre devait initialement se dérouler à Istanbul, siège du patriarcat de Constantinople. Mais les tensions entre la Turquie et la Russie ont provoqué le déplacement du rassemblement.

Les thèmes approuvés officiellement pour examen et adoption par le Concile sont: La mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain, la diaspora orthodoxe, l’autonomie et la façon de la proclamer, le sacrement du mariage et ses empêchements, l’importance du jeûne et son application aujourd’hui, et les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien.

Su un plan pratique, il a été décidé que les décisions devaient être prises à l'unanimité des 14 Églises qui se réuniront en Crète, à l'Académie orthodoxe de Crète, près de La Canée, à l'ouest de l'île.

Les primats ont également en outre défini l’établissement d’un secrétariat panorthodoxe, des coûts budgétaires relatifs au concile, ainsi que de la participation d’observateurs non-orthodoxes aux sessions d'ouverture et de clôture.

Les primats ont en outre exprimé leur soutien pour les chrétiens persécutés du Moyen-Orient et leur préoccupation constante pour les deux métropolites, Paul Yazigi du Patriarcat d’Antioche et Gregorios Yohanna Ibrahim de l’archidiocèse syriaque, kidnappés en Syrie, en 2013.

(CV avec Apic et cath.ch)"
http://fr.radiovaticana.va/news/2016/01/28/le_concile_panorthodoxe_se_tiendra_en_cr%C3%A8te_en_juin_2016/1204478

2.Posté par Daniel le 31/01/2016 14:55
On remarque une erreur de taille dans la fin du documentaire de KTO : "Les évêques orthodoxes ne se sont plus réunis au grand complet depuis [...] 787". Cette réunion crétoise ne réunira pas les évêques au grand complet, mais une délégation de chaque église.

Concernant les documents, je fais miens les commentaires du Père Andrew Phillips :

"we believe that where they are not controversial, they are at best expressions of the obvious, at worst spiritually flat and mostly expressed in the secular language of administrators and bureaucrats, and not in the theological language of the Holy Fathers and of the dogmas of the Seven Universal Councils."

"Nous pensons que là où il ne sont pas controversés, ils sont au mieux l'expression de l'évidence, au pire, spirituellement plat et essentiellement exprimé dans le langage séculier des administrateurs et bureaucrates, et non dans le langage théologique des Saints Pères et des dogmes des 7 conciles oecuméniques".

3.Posté par justine le 31/01/2016 20:18
C'est effectivement la premiere impression de ces textes - le langage, l'esprit séculiers, aucun souffle de la Pentecôte, aucune voix prophétique, une définition de l'Eglise extrêmement pauvre, pas question du Corps du Christ, le but de sa mission réduit au simple en-deçà d'un "monde de paix, de justice, d'amour", la vue sur l'Eternel bloquée, les Saints statifiés à des "icones du Royaume", alors qu'ils en sont les citoyens bien vivants, la notion de Vérité et de Salut mises à l'ecart etc. En un mot, absence de ce qui fait l'Orthodoxie vivante.

Quant au texte sur la relation avec les hétérodoxes, c'est un texte inacceptable du point de vue orthodoxe. Le Saint Concile a le devoir d'exprimer clairement et sans équivoque que l'Eglise Orthodoxe est l'Eglise Une et Unique, Sainte, Catholique et Apostolique, en laquelle sont tous les moyens de salut donnés par Dieu aux hommes sur terre, et que les relations avec les hétérodoxes de ce fait ne peuvent avoir comme objet que de les aider à revenir dans l'Eglise, seul lieu de salut. Dans sa forme présente, le texte dit ou suggere tout autre chose et est en contradiction avec toute la Sainte Tradition.

Parmi les éléments positifs, on peut citer l'élimination de la question du calendrier de l'ordre du jour du Concile, la décision de publier les textes et le fait que les règles du jeune restent inchangées.

4.Posté par justine le 01/02/2016 09:05
Pourquoi dans la rubrique "commentaires" au bas de l'article y a-t-il un 0, alors qu'il y a 3 commentaires?

5.Posté par Parlons d'orthodoxie le 01/02/2016 12:16
@Justine, il s'agit là de modalités techniques style bug non contrôlables par les modérateurs. L'ensemble des commentaires est en ligne.

6.Posté par Tchetnik le 01/02/2016 12:54
Cela veut surtout dire que les tauliers ont supprimé trois commentaires qui ne leur convenaient pas, ce qui annule les trois présents.

7.Posté par Vladimir.G: "J’attends du Concile une consolidation encore plus grande du monde orthodoxe..." Patriarche de Moscou Cyrile. le 01/02/2016 23:38
Bien cher Daniel,

Il faut quand même arrêter de couper les cheveux en 4!
TOUS les évêques seront bien présents ou représentés (à l'exception, notable, de l'OCA et des Églises autonomes...) ce qui ne s'est effectivement pas produit depuis le concile de 879/880.

D'ailleurs, avec votre érudition, pourriez-vous trouver les références précisant que TOUS les évêques ont participé en personne à tous les Conciles. Pour ce dernier, par exemple, on parle de "légats romains" mais le Pape ne semble pas avoir participé... Pourriez-vous confirmer ce qu'il en était?

Et pour la conclusion, je suis plutôt sur la ligne du patriarche Cyrile: "J’attends du Concile une consolidation encore plus grande du monde orthodoxe, car face à ce qui se produit dans le monde, face aux persécutions qui se sont abattues sur la communauté chrétienne, nous devons tous collaborer encore plus étroitement afin de résoudre les problèmes qui se posent à nous. J’espère vraiment qu’avec la miséricorde divine il en sera ainsi".

8.Posté par justine le 02/02/2016 14:20
Au post 7: Bien que la question s'adresse à Daniel, je me permets d'insérer ici une remarque: Etre invité et etre présent sont deux choses différentes. Tous les éveques étaient toujours invités, mais pas tous suivaient l'invitation, pour des raisons différentes. Et ceux qui ne participaient pas personnellement chargeaient un autre éveque de mettre le vote pour eux. Lisez les actes detaillés des Conciles écuméniques et vous y trouverez la preuve.

9.Posté par justine le 02/02/2016 14:47
On pourrait citer à ce titre l'exemple bien connu de St Marc d'Ephèse, lequel représentait au Pseudo-Concile de Florence-Ferrare non seulement sa Metropole d'Ephèse, mais aussi les patriarches de Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie. Et quand il refusa de signer la pseudo-union, ce sont également ces trois patriarches qui ne signèrent pas. Pour cela, le pape a pu dire: "Si Marc n'a pas signé, nous n'avons rien fait."

Ce qu'il faut retenir, c'est que si des évêques se faisaient représenter aux Conciles par d'autres, ce n'était pas parce qu'une règle aurait interdit leur participation personnelle, mais ils le faisait par leur propre choix, en raison de circonstances spécifiques. Et puis comme on le voit, ils gardaient leur droit de vote qu'ils pouvaient déleguer à d'autres évêques animés de mêmes sentiments et défendant les m êmes positions qu'eux.

Or, le futur "Grand Concile" est animé d'un esprit tout différent, et quand on lit le texte sur le canonisme du concile, on se demande si nous sommes bien dans la Sainte Eglise ici ou dans un congrès du parti communiste p. ex. où le Comité Central prend toutes les précautions pour empêcher qu'on entende des voix discordantes, ou bien encore dans une salle de classe avec des écoliers mal élevés et chahutants....

On ne peut que s'étonner que ce texte ait trouvé l'unanimité des primats présents.

10.Posté par Daniel le 02/02/2016 15:47
@ Vladimir

Non, chaque église enverra une délégation d'un nombre donné d'évêques, 24, je crois. Ce n'est pas une représentation de tous les évêques. Un concile oecuménique donnait à chaque évêque la possibilité de venir individuellement ou de se faire représenter. Le principe est celui du un évêque = un siège au concile et non d'une représentation par église. Un évêque = 1 siège correspond à l'ecclésiologie orthodoxe qui veut que tous les éveques soient égaux.

11.Posté par Père Joachim le 10/02/2016 13:16
Comme le dit la comptine des enfants:"nous n'irons plus au bois les lauriers sont coupés" Çà sera pas la prestigieuse Sainte IRÈNE d'Istanbul mais COLIBARI de Crêtes.
Autant dire pour illustrer ce regrettable déplacement : ni Versailles, ni le Louvre mais un hôtel à Varennes ...

On pouvait s'offrir le Site d'un Concile Œcuménique et l'histoire du XXI en a décidé autrement ! Sans état d'âme vive l'histoire et nos prières pour la juste et prompte résolution des grands conflits qui se mènent par des frères en ces régions actuellement traversées par des actes d'injustices et de grandes barbaries.

Il nous reste cependant une amertume diffuse au fond de la bouche. C'est la motivation d'une église "balkanique" et d'un prestigieux hiérarque qui en principe (? ) ne pêche pas par manque d'esprit.
Les infos nous disent qu'il a motivé le choix de son Église (c'est leur droit) de ne pas se rendre à Istanbul pour le Gd.et St. pour ne pas avoir à siéger sous le portrait d’Atatürk etc etc

Dans cette motivation INCROYABLE il y a un effondrement profond de l'éthos orthodoxe à propos de la ROMANITÉ dont des successions fantaisistes de chiffres semblent pouvoir s'additionner indéfiniment pour revendiquer le statut ROMAIN; Un Deux Trois ... 26,5
Il n'y a de ROME que celle dont se revendiquait SAINT PAUL. C'est à dire un espace d'identité UNIVERSELLE propice à l'instauration geo-politique de l' UNA SANCTA voulue par Notre Seigneur Jésus Christ. Constantin l'a bien comprit LUI qui a décidé la délocalisation de cet idéal universel à partir de MILAN sur la bourgade de BYZANCE sur le Bosphore.
Il ne créa pas une seconde Rome mais une "NOUVELLE" Rome sur un modèle PREMIER.

Pour longtemps encore ce lieu semble être un lieu très convoité pour de nombreux chefs de la terre (y compris des orthodoxes) Il sera éventuellement supplanté un jour du point de vu ecclésiastique ? et pourquoi pas au Monténégro !
Mais pas à cause des NEO TURCS de ce monde. Et de toutes façons hors phylétisme et pour la plus grande manifestation orthodoxe de l’œcuménicité qui convient à la Bonne Nouvelle.
A bon entendeur salut !

12.Posté par Иеромонах Александр (Синяков): О каноническом устройстве православной диаспоры le 14/02/2016 15:47
12 февраля 2016 г.
Александр (Синяков), иеромонах
Проекты документов Всеправославного Собора недавно опубликованы в соответствии с решением Собрания Предстоятелей Поместных Православных Церквей в Шамбези (21-28 января 2016 года) на сайте Московского Патриархата. Два из них посвящены вопросу организации православной диаспоры: «Православная диаспора» и «Регламент работы Епископских собраний в православной диаспоре». В данной статье иеромонах Александр (Синяков) предлагает свое видение урегулирования канонического устройства православного рассеяния.

По итогам собрания Предстоятелей Поместных Православных Церквей в Шамбези 21-28 января 2016 г. на сайте Московского Патриархата были опубликованы долгожданные документы, представленные проектами постановлений грядущего Всеправославного Собора. Два из них посвящены вопросу организации православной диаспоры: 1) «Православная диаспора» и 2) «Регламент работы Епископских собраний в православной диаспоре».

Первый из упомянутых документов, «Православная диаспора», – итоговое заявление IV Всеправославного предсоборного совещания (Шамбези, 6-13 июня 2009 г.). В нем предлагается не окончательное урегулирование канонического устройства православных общин, находящихся вне канонических территорий Поместных Православных Церквей (то, что называется диаспорой), а временное решение проблемы до созыва Собора. В документе констатируется, «что общей волей всех Святейших Православных Церквей является по возможности скорейшее решение проблемы диаспоры и ее устройства согласно православной экклезиологии, канонической традиции и практике Православной Церкви». Тотчас же отмечается, однако, что подобное решение в настоящее время невозможно «по историческим и пастырским причинам». Это задача Всеправославного Собора, но о том, как он мог бы ее решить, в декларации не сказано. Далее документ излагает переходное положение, «которое и подготовит почву для строго канонического решения проблемы». Оно заключается в создании Епископских собраний, состоящих из всех архиереев перечисленных регионов. Второй из опубликованных документов – регламент этих «переходных» Епископских собраний. Оба документа были уже опубликованы в 2009 г. по итогам заседания предсоборного совещания. Их решения уже воплощены в жизнь в большинстве указанных регионов.

Строго каноническое устройство Православной Церкви установлено: «один епископ в одном месте». Причины, по которым этот принцип сейчас выполнить невозможно, очевидны: большинство Православных Церквей пока не готовы отказаться от назначения «своих» епископов для «своей» паствы в рассеянии. Признавать за Константинополем эксклюзивное право окормления всех православных в диаспоре никто, кроме Элладской Церкви, не намерен. Такое право Вселенский Патриархат себе присвоил, ссылаясь на 28-ой канон Халкидонского вселенского собора (451 г.), на котором, разумеется, ни о какой диаспоре речи не заходило, хотя прерогативы Константинопольского архиепископа были действительно расширены.

В заключение документа 2009 г. Православные Церкви призываются к тому, чтобы «делать все возможное для облегчения работы Епископских Собраний». По крайней мере один способ облегчить и существенно улучшить деятельность этих коллегиальных структур мне кажется очевидным: отказаться от председательства ex officio этих собраний митрополитом Константинопольского Патриархата. Выборное или поочередное председательство, несомненно, усилило бы авторитет этих собраний и явило бы соборный дух Православной Церкви.

Это убеждение основано не столько на небольшом личном опыте наблюдения за деятельностью подобных структур, сколько на ощущении необходимости соотносить идеалы православной экклезиологии с практикой. Мне посчастливилось несколько раз сопровождать своего архиерея на заседания Ассамблеи православных епископов Франции, и жаловаться на греческого митрополита-председателя у нас нет повода. Несмотря на этот положительный опыт, конкретное свидетельство о православном понимании Церкви и соборности, столь важное в межхристианском контексте, по моему мнению, было бы значительно более убедительным при сменном председательстве.

Епископские собрания в диаспоре не являются местным синодом. Канонической властью они не обладают. Как уточняется в документе 2009 г., «Епископские собрания не лишают епископов, их членов, полномочий административного и канонического характера и не ограничивают их прав в диаспоре». Цель собраний – «формирование общей позиции Православной Церкви по различным вопросам, что ни в коем случае не является препятствием для епископов-членов, которые остаются подотчетными своим Церквам, выражать мнение своих Церквей перед внешним миром». Возможные направления работы собраний указаны: «развитие общей деятельности всех православных каждого региона для попечения о пастырских нуждах проживающих там православных, общее представительство всех православных перед инославными и всем обществом региона, развитие богословских наук, церковного образования и т.д.».

На примере Ассамблеи православных епископов Франции могу сказать, что эти межправославные структуры действительно полезны и способны плодотворно согласовывать православные инициативы в пастырской и просветительской сфере. Однако основной их функцией является именно представительство всех православных перед светскими властями (которые обычно подобному «объединению» рады и всячески его поддерживают), а также межхристианские и межрелигиозные контакты. Для общества Ассамблея является гарантом «каноничности» православных юрисдикций и их учреждений. Эта внешняя направленность Епископских собраний делает тем более логичным выборное председательство, поскольку диптихи в Православной Церкви относятся к богослужению и к организации епископата.

Председатели эквивалентных центральных структур всех других религиозных общин – католиков, протестантов, иудеев, мусульман и буддистов – избираются на определенный срок. У большинства из них, в том числе и у католиков, председатель не может быть избран более, чем на два срока. То есть в уставах этих организаций прописана регулярная смена председателя. Что касается Конференции католических епископов Франции, то должность руководителя в ней не привязана ни к кафедрам, ни к иерархическим диптихам; то есть председателем может быть избран любой епископ, а не только архиепископы Парижский или Лионский, хотя в традиционных диптихах именно последний является «примасом всех Галлий».

Еще более интересен опыт Православной Церкви в Соединенных Штатах. В уставе Постоянной конференции канонических православных епископов Америки (SCOBA), принятом 8 августа 1961 г., председателем является поочередно старший епископ каждой из юрисдикций: «Должность Председателя будет ежегодно переходить старшим иерархам юрисдикций-членов согласно церковному диптиху» (II.b.1). Под давлением греческой архиепископии этот принцип не применяется на практике. Но устав изменен не был; поочередное председательство до сих пор содержится в его официальной версии, доступной на сайте Конференции. Этот факт оставляет надежду на то, что, несмотря на принципиальное несогласие Константинополя, когда-то это мудрое решение основателей Конференции все-таки будет приведено в исполнение.

С выборным или поочередным председательством собрания епископов могли бы стать основой для урегулирования канонического устройства православного рассеяния. Вряд ли когда-то получится добиться строгого исполнения древнего экклезиологического принципа: «один город-один епископ». Но наличие нескольких епископов, окормляющих различные части народа Божьего в одном регионе, может быть нормализировано благодаря иерархическому упорядочению взаимоотношений между ними в рамках настоящего местного автономного синода, наделенного каноническими полномочиями при условии соблюдения лучших традиций соборности. Разумеется, чтобы нынешние Епископские собрания стали местными синодами, необходимо строго соблюдать принцип равенства между юрисдикциями и исключить любую возможность использования его в целях укрепления позиций одной из Поместных Церквей в ущерб другим. Такой риск несет в себе как раз нынешняя бессменность председателя, который, не боясь последствий для себя, может употреблять потенциал собрания в своих интересах. Поэтому наличие сменного председателя кажется непременным условием для подобного преобразования.

Местные синоды в диаспоре способны сочетать экклезиологические требования с действительностью. Не упраздняя юрисдикционную связь епископов с Церковью-матерью, они могли бы, тем не менее, действовать как самостоятельные и местные пастырские структуры. Например, обладая прерогативами синодов автономных Церквей, они отличались бы от последних только тем фактом, что вместо сношения с одной Церковью, от которой получили автономию, они были бы в равной степени связаны с каждой из Поместных Церквей, архиереи которых в этих синодах состоят.

Несомненно, существуют и иные варианты урегулирования проблемы диаспоры. Со своей стороны с доверием и нетерпением ожидаю созыва и решений Всеправославного Собора, веря, что по молитвам полноты православных христиан Дух Божий будет с соборными отцами.

13.Posté par Vladimir.G: diaspora: le débat continue et continuera probablement après le Concile. le 14/02/2016 19:40
Dans son commentaire ci-dessus, le père Alexandre, recteur du séminaire orthodoxe d'Épinay, propose que, pour "faciliter le travail des Assemblées épiscopales," ainsi qu'il est demandé dans la conclusion du projet de document soumis au Concile, les présidence de ces Assemblées ne soient plus dévolues aux représentant locaux du patriarcat de Constantinople mais donne lieu à une élection ou à une permutation régulière. Cette proposition avait été faite par les représentants de l'Église russe en réunion préconciliaire mais n'avait pas rallié le consensus et c'est le système que nous connaissons qui a finalement été adopté. Le père Alexandre cite l'exemple de la SCOBA en Amérique, qui avait effectivement adopté un système de présidence tournante, mais cet exemple n'est plus d'actualité car la SCOBA a été dissoute en mais 2010 et remplacée par "l'Assembly of Canonical Orthodox Bishops of North and Central America", dont le président est le représentant de Constantinople es qualité...

En fait. comme je l'écris dans mon commentaire à ce projet*, "les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent contradictoires: pour le patriarcat de Constantinople elle permet de maintenir son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les Conférences sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes… Ainsi le débat continue et continuera probablement après le Concile. "

* Cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Site-de-l-OLTR-Editorial-de-Fevrier-Le-Concile-orthodoxe-de-2016_a4607.html?com#comments, commentaire 1.

14.Posté par Vladimir.G: le débat continue et continuera probablement après le Concile... le 15/02/2016 11:10
Dans le commentaire 12, le père Alexandre, recteur du séminaire orthodoxe d'Épinay, propose que, pour "faciliter le travail des Assemblées épiscopales," ainsi qu'il est demandé dans la conclusion du projet de document soumis au Concile, les présidence de ces Assemblées ne soient plus dévolues aux représentant locaux du patriarcat de Constantinople mais donne lieu à une élection ou à une permutation régulière. Cette proposition avait été faite par les représentants de l'Église russe en réunion préconciliaire mais n'avait pas rallié le consensus et c'est le système que nous connaissons qui a finalement été adopté. Le père Alexandre cite l'exemple de la SCOBA en Amérique, qui avait effectivement adopté un système de présidence tournante, mais cet exemple n'est plus d'actualité car la SCOBA a été dissoute en mais 2010 et remplacée par "l'Assembly of Canonical Orthodox Bishops of North and Central America", dont le président est le représentant de Constantinople es qualité...

En fait. comme je l'écris dans mon commentaire à ce projet*, "les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent contradictoires: pour le patriarcat de Constantinople elle permet de maintenir son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les Conférences sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes… Ainsi le débat continue et continuera probablement après le Concile. "

* Cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Site-de-l-OLTR-Editorial-de-Fevrier-Le-Concile-orthodoxe-de-2016_a4607.html?com#comments, commentaire 1.


15.Posté par justine le 16/02/2016 14:13
Aux postes 12,13,14: Excellente proposition! Pas seulement pour "faciliter le travail des Assemblées épiscopales", mais avant tout pour preserver l'esprit évangélique (voir Mt 20,25-28), d'où découlera aussi la facilitation citée.

16.Posté par Père Joachim le 16/02/2016 17:21
Ce texte de Mathieu XX est souvent cité pour soutenir une nouvelle approche ecclésiologique de la Papauté après Vatican II.
Ce texte qui convient parfaitement à l'esprit du Triode est assez malvenu pour discuter de l'esprit de sacrifice qui marquent jusqu'à ce jour les grandes église de la Romanité orientale et la nuée quasi bi-millénaire de leurs Patriarches confesseurs.
Sans parler de leurs éparchies dont "malicieusement"l'histoire à effacé la vitalité en 1922.

Que serions nous si nous n'avions que des Patriarcats avec 4/5siècles d'histoire avec notre enthousiasme à nous revendiquer du premier millénaire alors que notre conception n'était alors même pas programmée ?

Pour ma part je suis assez sensible à l'idée qui n'a plus trop bonne presse que "du passé faisons table rase" et j'accepte la coexistence avec les anachronismes défendus par mes coreligionnaires de l'église orthodoxe. Je suis très émoustillé par les idée innovantes de la jeunesse, fussent elle Papale avec la fixation pascale au deuxième dimanche d'Avril, mais je confesse que j'ai du mal à suivre les fausses notes et les incohérences récurrentes, sans parler des textes UTILISES mal à propos ou abusivement ... (du verbe abuser !)

17.Posté par l’Église orthodoxe bulgare et leurs inquiétudes le 08/03/2016 09:49
Des prêtres et moines de l’Église orthodoxe bulgare, soutenus par des laïcs, ont fait part au patriarche de Bulgarie Néophyte de leurs inquiétudes au sujet du document préconciliaire concernant les « Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien »

...............................

Dans une lettre datée du 23 février, des prêtres et moines de l’Église orthodoxe bulgare, soutenus par des laïcs, ont fait part au patriarche de Bulgarie Néophyte et au Saint-Synode de ladite Église de leurs inquiétudes au sujet du document préconciliaire concernant les « Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien », entériné lors de la synaxe des primats des Églises locales à Chambésy en janvier de cette année. Parmi les signataires de la lettre se trouvent l’archimandrite Jean (Filippov), du diocèse de Plovdiv, le hiéromoine Dimitri de Zographou, du monastère Saint-Jean-de-Ryla à German, près de Sofia, le hiéromoine Nicanor du monastère Saints-Côme-et-Damien de Tsarnogorski, le prêtre Stelian Tabakov, de l’église Saints-Cyrille-et-Méthode de Sofia, le prêtre Cyrille Didov, confesseur du diocèse de Sofia, l’archiprêtre Jean Koukov de l’église-rotonde Saint-Georges ; le prêtre Georges Ianykov de l’église de la Protection-de-la-Mère de Dieu et d’autres. Des centaines de personnes ont signé cette lettre sur internet : archimandrites, hiéromoines, prêtres, moines, moniales et laïcs. Nous publions ci-après le texte complet :

« À Sa Sainteté Néophyte, métropolite de Sofia et patriarche de Bulgarie, aux membres du Saint-Synode de l’Église orthodoxe bulgare, lettre ouverte des chrétiens orthodoxes au sujet du Concile panorthodoxe prévu pour juin 2016

Votre Sainteté, Vos Éminences,

En tant que fidèles enfants de la sainte Église orthodoxe, nous attirons humblement votre attention archipastorale sur la question doctrinale importante suivante. Nous référant aux paroles de saint Théodore le Studite, selon lesquelles, « lorsque la pureté de la foi est menacée par un danger, le commandement divin ordonne que personne ne se taise, indépendamment de sa modeste position sociale ou ecclésiastique », nous souhaitons exprimer notre forte inquiétude et notre désaccord avec le contenu d’un projet de document, adopté officiellement aux fins d’examen par le Concile panorthodoxe de juin 2016, intitulé « Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien », qui trouble très fortement notre conscience orthodoxe. Voici, ci-après, ce que nous avons en vue. Tout ce document produit l’impression d’une utilisation infondée de la terminologie œcuménique, qui entre en contradiction ouverte avec la théologie orthodoxe traditionnelle et la langue des saints Pères. Parfois sont utilisées des expressions à double sens qui visent non pas à préciser les concepts, à l’instar des Conciles œcuméniques, mais à les obscurcir et les éroder consciemment. Il y a même certaines formulations manifestement non orthodoxes. Citons des exemples concrets.

1. Les expressions du genre « rétablissement de l’unité des chrétiens » ou « la recherche de l’unité perdue », dont il est souvent question dans les paragraphes 4, 5, 6, 7 et 12, etc., sont exceptionnellement importantes et répétées à plusieurs reprises. Il en est de même du concept très général de « monde chrétien », figurant dans le titre même du document qui, à l’instar des expressions précitées, n’est pas défini dans l’esprit de la théologie des saints Pères, et, par voie de conséquence, son utilisation porte un autre caractère. Les saints Pères ne parlaient pas d’un quelque « monde chrétien » non défini, mais, dans un but absolument précis et de façon concrète, ils ont défini de tels concepts comme « fidèles », « croyants orthodoxes » ou « hérétiques », schismatiques », etc. Au contraire, dans ce projet de document, le concept même « d’hérésie » n’est jamais mentionné. Cela signifie-t-il qu’il n’y a déjà plus d’hérésies, où que ce soit, sur la base chrétienne ? S’il y en a de semblables, pourquoi ne sont-elle pas nettement mentionnées ?

2. Dans le projet de document, on remarque une inconséquence dogmatique indubitable ainsi qu’une contradiction, ce que l’on peut clairement constater dans l’utilisation du concept d’ « Église », lequel revêt une signification primordiale et fondamentale non seulement pour ce qui concerne le document en question, mais en général pour tout le Concile panorthodoxe. C’est ainsi que, par exemple, dans le paragraphe 1, on parle à juste titre de l’Église orthodoxe comme « l’Église une, sainte, catholique et apostolique », mais après, sans que l’on sache pourquoi, on commence à mentionner dans les paragraphes 6, 16, 17, 18, 19 et 20, d’autres « Églises chrétiennes », sans donner en général quelle explication que ce soit de cette absurdité dogmatique. Il s’agit là d’une omission inadmissible pour un document panorthodoxe de ce haut niveau et d’importance doctrinale. Parce qu’il y a une grande différence entre une discussion humaine qui ne mène à aucun engagement, dans laquelle le groupe de mots « Église catholique-romaine », par exemple, est utilisé pour faciliter le dialogue, mais sans pour autant qu’un quelconque contenu dogmatique soit introduit dans cette expression. Or, c’est tout autre chose lorsqu’il s’agit d’un document ecclésial officiel du Concile panorthodoxe, qui doit être signé par de nombreux patriarches et métropolites orthodoxes, représentants de toute l’Église, et dans lequel le statut unique d’ « Église une, sainte, catholique et apostolique » acquiert soudain un caractère pluriel et qui commence à être attribué à des communautés hérétiques. En outre, il est mentionné à plusieurs reprises « l’unité chrétienne » qui, en fait, constitue le message fondamental du projet de document. Or, jamais, lors des conciles œcuméniques, on a parlé du rétablissement de l’unité entre orthodoxes, ariens, macédoniens, nestoriens, monophysites, origénistes, monothélites, iconoclastes, et. C’est parce que la présence d’hérétiques, indépendamment de leur nombre, ne porte pas atteinte à l’unité interne de l’Église du Christ, étant donné que les hérétiques ont toujours été considérés comme extérieurs par rapport à l’Église. Au contraire, les membres fidèles de l’Église se trouvent toujours dans l’unité chrétienne parce qu’ils sont unis par leur foi orthodoxe commune, les sacrements et le Christ Lui-même, le chef de l’Église. C’est pourquoi les saints Pères n’ont jamais parlé de rétablissement de l’unité entre orthodoxes et hérétiques, mais ont seulement appelé les hérétiques au repentir et à leur retour, après avoir confessé la foi orthodoxe, dans l’Église. Or, dans ce projet de document, on ne parle nulle part du repentir des hérétiques contemporains (catholiques-romains, protestants, communautés monophysites, etc.) et de leur retour dans l’Église du Christ. Et, comme on le sait de l’histoire de l’Église, celle-ci ne s’est jamais unie aux hérétiques qui ne se repentent pas de leurs erreurs.
3. Comme il ressort du projet de document discuté, par exemple, des paragraphes 10 et 14, le patriarche de Constantinople est appelé à coordonner les efforts œcuméniques des Églises orthodoxes locales qui, de leur côté, sont liées à l’organisme dit « Conseil œcuménique des Églises », considéré sous un éclairage positif. De notre côté, nous voudrions rappeler la position catégorique du saint hiérarque Séraphim (Sobolev), thaumaturge de Sofia, récemment canonisé, à l’égard de l’œcuménisme. Il y a presque 70 ans, dans son rapport à la Conférence panorthodoxe de Moscou de 1948, le hiérarque a mis en garde contre la nuisance spirituelle énorme causée par les dialogues œcuméniques sur la conscience qu’ont d’eux-mêmes les participants orthodoxes, et il les a exhorté à ne pas participer à ce mouvement. Maintenant, après le passage du temps, nous pouvons dire avec certitude que ses paroles ont été confirmées. En ce qui concerne le présent projet de document, nous aimerions attirer votre attention sur la méthode psychologique de substitution qui a été utilisée sous les points 16, 17, 18, 19 et 21, afin de donner une appréciation positive au COE et ses buts non orthodoxes. Même la critique partielle du COE dans les paragraphes 18 et 21 est très bien construite pour qu’en cas de besoin, les défenseurs de l’œcuménisme puissent se référer à une telle critique insignifiante et apaiser la conscience de croyants superficiels que le Seigneur Jésus Christ appelle ni tièdes, ni froids, disant qu’Il les « vomirait de Sa bouche » (cf. Apoc. 3,16). Mais l’amère vérité est celle-ci : justement là où auraient pu être écrites des milliers de pages avec des témoignages théologiques sur les actes gravement anti-canoniques, voire même anti-dogmatiques de nombreux représentants des Églises locales orthodoxes au COE, c’est précisément là que la théologie des saints Pères est remplacée par la psychologie mondaine du syncrétisme religieux. Précisément là où la dogmatique et la sainte Tradition devraient définir la foi, c’est là que commence à résonner l’appel facilement assimilé à « l’unité des chrétiens » au nom de l’amour par lequel les œcuménistes voudraient, en pratique et en théorie, justifier les lourdes transgressions des dogmes et des canons. Mais nous répétons à nouveau les paroles inspirées de St Jean Chrysostome : « N’acceptez aucun faux dogme que ce soit, en vous dissimulant derrière l’amour ». Récemment, nous avons lu avec plaisir et joie spirituelle la déclaration officielle du métropolite de Limassol Athanase de l’Église de Chypre, qui a protesté vigoureusement contre les nombreuses altérations et contradictions dogmatiques se trouvant dans le projet de document examiné. Nous soutenons totalement cette protestation, de même que la critique bien fondée du professeur D. Tselengidis http://orthodoxie.com/remarques-sur-le-texte-preconciliaire-intitule-relations-de-leglise-orthodoxe-avec-le-reste-du-monde-chretien/, et enfin la position de l’archiprêtre Théodore Zisis, exposée dans sa communication à l’occasion de la conférence « Syncrétisme international » à Chișinău les 21 et 22 janvier 2016. Nous voulons tous suivre l’esprit des saints Pères.

4. Il y a d’autres passages qui sont inexacts et troublants dans le projet de document. Par exemple, le point 22, où il est dit que « L’Église orthodoxe juge condamnable toute tentative de division de l’unité de l’Église, de la part de personnes ou de groupes, sous prétexte d’une présumée défense de la pure Orthodoxie. Comme en témoigne toute la vie de l’Église orthodoxe la préservation de la foi orthodoxe pure n’est sauvegardée que par le système conciliaire, qui, depuis toujours au sein de l’Église, constitue le critère désigné et ultime en matière de foi ». Ce texte donne l’impression d’être absolument juste mais, malheureusement, il contient une inexactitude théologique, que nous allons nous efforcer d’expliciter. Cette inexactitude aboutit, en pratique, à ce que le paragraphe 22 soit compris de telle façon que les décisions du Concile panorthodoxe de 2016 soient aussi « le critère ultime dans les questions de foi » et, par voie de conséquence, une menace non dissimulée est proférée à l’égard de chaque personne qui exprimerait un désaccord argumenté avec des positions [du futur Concile panorthodoxe] clairement opposées à l’esprit et à l’enseignement des Conciles œcuméniques, considérant ladite personne comme condamnable. Cela est fondé sur l’affirmation que « toute la vie de l’Église » témoignerait soi-disant que seules les décisions conciliaires constituent le critère désigné et ultime en matière de foi ». Or, cela n’est pas l’enseignement authentique relatif à cette question. Les auteurs du document omettent un fait bien connu, à savoir que même des « Conciles œcuméniques » ont été définis par la suite comme « brigandages » par le plérôme ecclésial. Et on omet également le fait qu’il y eut des moments difficiles, lorsque l’enseignement conciliaire de l’Église était exprimé non par des Conciles auxquels participaient de nombreuses personnes, mais par des confesseurs individuels, tels saint Maxime le Confesseur et saint Marc d’Ephèse. Et non seulement eux, mais aussi de tels grands saints comme Athanase le Grand, Jean Chrysostome, Flavien de Constantinople, Jean Damascène, Photius de Constantinople, Grégoire Palamas etc., furent exposés à des condamnations de la part des autorités ecclésiales officielles, dont des patriarches et des conciles avec de nombreux évêques. Que cela soit clair, nous croyons et nous confessons que les Conciles ecclésiaux sont particulièrement importants. À la seule différence qu’ils sont importants, valables et revêtus d’autorité à la seule condition immuable : qu’ils doivent obligatoirement être en accord avec les sept Conciles œcuméniques et les Conciles locaux canoniques ainsi qu’avec la tradition sacrée de l’Église en général. C’est pourquoi nous considérons que les décisions du futur Concile ne pourraient avoir une valeur légale pour tous qu’à la condition qu’elles soient en accord avec l’esprit et la lettre des Conciles œcuméniques précédents, inspirés par l’Esprit Saint. C’est précisément ce que proclame le célèbre texte de l’encyclique des patriarches orientaux de 1848, qui commence par les mots : « Chez nous, ni les patriarches, ni les conciles ne pouvaient introduire quelque chose de nouveau, parce que le gardien de la piété, chez nous, est le corps même de l’Église, c’est-à-dire le peuple même, qui souhaite toujours garder sa foi immuable et en accord avec la foi des saints Pères… »

5. Le contenu des points 20 et 23 est également inacceptable. Il est dit dans le point 20 : « Les perspectives des dialogues théologiques de l’Église orthodoxe avec les autres Églises et confessions chrétiennes sont toujours déterminées sur la base des critères canoniques de la tradition ecclésiastique déjà constituée (canon 7 du IIème et 95 du Quinisexte Conciles œcuméniques). Ce texte a un contenu inexact et peut facilement égarer ceux qui ne connaissent pas les canons mentionnés, qui décrivent seulement la façon selon laquelle les différents hérétiques repentants sont acceptés dans l’Église. Ils ne parlent aucunement d’une quelque tradition ecclésiale ancienne de dialogues interchrétiens – celle-ci n’existe pas et n’a jamais existé. En outre, dans le texte susmentionné, on parle, dans un esprit manifestement œcuménique du dialogue théologique avec « les autres Églises et Confessions chrétiennes », afin d’éviter le concept « d’hérétiques » formulé par les saints Pères. Le professeur D. Tselengidis a écrit plus en détails à ce sujet, et, pour cette raison nous souhaiterions attirer votre attention sur le point 23. Hormis la formulation inexacte selon laquelle il y aurait une conscience orthodoxe commune de la nécessité du dialogue théologique interchrétien et d’autres expressions semblables (selon lesquelles, le saint apôtre Paul serait un chrétien insuffisamment conscient, puisqu’il a dit : « Éloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions [hairetikon], sachant qu’un homme de cette espèce est perverti, et qu’il pèche, en se condamnant lui-même » (Tit. 3, 10-11), le point 23 exclut catégoriquement « tout acte de prosélytisme ou autre action d’antagonisme confessionnel provocante ». Dans quel sens le mot « prosélytisme » est-il utilisé ici ? Nous considérons que ce texte pose un obstacle canonique évident aux chrétiens orthodoxes pour la prédication de la foi orthodoxe, à quels hérétiques que ce soit. Rappelons les paroles de saint Cyprien de Carthage que « les hérétiques ne reviendront jamais à l’Église si nous les renforçons nous-mêmes dans la conviction qu’ils ont l’Église et les sacrements ». En général, comment est-il possible de faire concorder l’interdiction du « prosélytisme » avec la Tradition apostolique et patristique millénaire qui considère catégoriquement que les hérétiques sont en dehors du navire de l’Église et, par voie de conséquence, hors du salut, raison pour laquelle ils ont encore plus besoin de notre service missionnaire parmi eux ? Ce serait bien si, dans le point 23, était uniquement posée la question du « prosélytisme non-évangélique », ce qui permettrait de condamner l’agression, la violence et les méthodes non-ecclésiales de prédication. Mais le point 23, semble-t-il, est dirigé contre autre chose. Nous avons des fondements suffisants pour supposer que l’extensibilité de la formulation citée rend possible également une interprétation non orthodoxe du concept de « prosélytisme », ce que l’on peut conclure des paroles du patriarche Bartholomée, prononcées lors de la fête patronale de Saint André, le 30 novembre 1998, en présence des représentants de « l’Église » catholique-romaine avec, à leur tête, le cardinal William H. Keeler, où le thème principal, cela est clair, était la réunion de l’Église orthodoxe à la communauté hérétique papale : « Le dialogue qui aspire à rétablir l’unité perdue des Églises suppose que la pratique se conforme aux principes communément acceptés comme corrects : étant donné qu’une Église reconnaît que l’autre Église est détentrice de la grâce divine et guide du salut, la tentative de détacher des fidèles d’une Église afin qu’ils en joignent une autre est exclu, comme contrevenant à cette reconnaissance. Car chaque Église locale n’est pas une compétitrice des autres Églises locales, mais constitue un seul corps avec elles et souhaite qu’elle vive de cette unité en Christ, c’est-à-dire le rétablissement de ce qui avait été troublé dans le passé, et non l’absorption de l’autre. Aussi, certaines formes de prosélytisme dans l’activité ecclésiale, adoptées en tant qu’héritage du temps, remontant au passé, mais sujettes au changement, ne peuvent se développer sous la protection de l’une des Églises en dialogue aux dépens de l’autre, parce que cela signifie un rejet en pratique d’un accord théorique que l’on a atteint… ». En bref, il ressort du texte mentionné, que les Églises orthodoxes locales et la communauté hérétique papale doivent se considérer comme des Églises sœurs pareillement salvatrices, et, par voie de conséquence, il ne faut pas prêcher l’orthodoxie aux catholiques-romains. On peut percevoir ici la conception du prosélytisme chez le patriarche œcuménique Bartholomée, et la nuisance qui en découle. C’est pourquoi, en revenant sur le texte du point 23, nous considérons que la conception de « prosélytisme », d’après la manière dont il est formulé, laisse une large possibilité d’interprétations, qui sont ouvertement non-orthodoxes et contredisent la volonté Divine qui veut que « tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2,4).
–––––
Votre Sainteté,
Vos Éminences,
La conclusion succincte de tout ce qui précède est que, dans tout ce projet de document, il y a beaucoup de choses qui troublent fortement la conscience orthodoxe et qui sont absolument inacceptables pour elle. Il en est de même pour la possibilité offerte dans le point 5a de la deuxième partie du document intitulé « Le mystère du mariage et ses empêchements », d’autoriser le sacrement du mariage d’un orthodoxe avec un hérétique (sous condition que les enfants dudit mariage soient baptisés et éduqués dans l’Église orthodoxe) : si les saints canons leur interdisent même de prier ensemble, comment peut-on appeler le Saint-Esprit à sanctifier leur union (de laquelle il se peut qu’il n’y ait pas d’enfants) ? Cela est manifestement interdit par le 72ème canon du VIème concile œcuménique et si, dans des cas individuels exceptionnels, il a été montré de l’économie envers ce canon (par exemple lors de mariages dynastiques), cela ne signifie pas que l’on puisse légaliser cette exception et la permettre massivement. Comme le souligne le professeur D. Tselengidis, l’idée même que « les enfants issus de ce mariage soient baptisés et élevés dans l’Église orthodoxe » contredit le fondement théologique du mariage comme mystère de l’Église orthodoxe, car la naissance de l’enfant (événement futur incertain) et le baptême orthodoxe des enfants ne peuvent fonder l’accomplissement du mystère du mariage – c’est là quelque chose de nettement interdit par le 72ème canon susmentionné. Le Concile, n’ayant pas le rang d’œcuménique, continue le professeur D. Tselengidis, ne peut mettre en doute ou priver de sa validité la règle absolument claire du VIème concile oecuménique : le mariage mixte n’est pas permis et, s’il est accompli, il est considéré inexistant.

C’est pourquoi nous vous demandons humblement à vous, Sainteté, ainsi qu’à vos confrères les métropolites, auxquels est confiée la direction du peuple orthodoxe bulgare, de considérer avec bienveillance tout ce qui précède et d’exprimer devant les autres Églises locales votre désaccord argumenté avec ce projet de document «Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien », lequel est non orthodoxe dans son intégralité, ainsi qu’avec le point 5a, deuxième proposition, de la deuxième partie du document « Le mystère du mariage et ses empêchements ». Ainsi, votre position, fondée sur la sainte tradition millénaire de l’Église orthodoxe, deviendra une lumière spirituelle véritable, afin que vous acheminiez le peuple de Dieu sur les traces de nos grands saints Pères et confesseurs orthodoxes vers le royaume de Dieu. Nous embrassons votre sainte dextre patriarcale et demeurons, Sainteté et Eminences, vos enfants spirituels fidèles dans le Christ.

18.Posté par Vladimir.G: Rencontre au sommet le 09/03/2016 10:56
Les patriarches de Moscou Cyrille et de Sophia Néophyte se sont rencontrés à Moscou le 8 mars. La question de la préparation du concile panorthodoxe était à l'ordre du jour de leur entretien auquel participaient en particulier le métropolite de Volokolamsk Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou et l'archimandrite Guerassim, secrétaire général su Saint Synode de l'Église bulgare ...

Source et photos: https://mospat.ru/ru/2016/03/08/news129133/

19.Posté par L’archevêque d’Athènes participera au Concile panorthodoxe le 09/03/2016 22:05
L’Assemblée extraordinaire des évêques de l’Église orthodoxe de Grèce s’est réunie le 8 mars 2016 à Athènes sous la présidence de l’archevêque Jérôme. Parmi les questions à l’ordre du jour se trouvait le Concile panorthodoxe qui doit se réunir en Crète au mois de juin 2016.

À ce sujet, le communiqué officiel de l’Église a donné l’information suivante : « Concernant le sujet crucial du Concile panorthodoxe, Sa Béatitude [l’archevêque Jérôme] a remercié le patriarche œcuménique Bartholomée pour ses efforts afin que se réalise en juin prochain en Crète, cet événement ecclésiastique historique. Soulignant la grande importance de l’unité orthodoxe vis-à-vis du reste du monde chrétien, l’archevêque a mentionné qu’il « était particulièrement important de donner ce témoignage commun de la part des Églises locales sœurs et que les frères Primats partagent le Calice commun de Vie, manifestant notre identité et notre diaconie eucharistiques, ainsi que d’envoyer un message de vie et d’espoir à ceux qui sont près et ceux qui sont loin ».

La proposition du Synode permanent concernant la composition de la délégation des hiérarques qui participera au Saint et Grand Concile a été approuvée à bulletin secret (52 pour, 25 contre, et deux bulletins blancs).

La composition de la délégation sera comme suit : L’archevêque d’Athènes Jérôme, présidence du Saint-Synode, les métropolites, membres du Saint-Synode : Germain d’Ilias, Alexandre de Mantineia et Kynouria, Ignace d’Arta, Ignace de Larissa et Tyrnavos, Alexis de Nikaia, Hiérothée de Navpatktos et Aghios Vlasios, Eusèbe de Samos et d’Icarie, Séraphim de Kastoria, Théoclète de Florina, Prespa et Eordaia, Nicodème de Kassandra, Théologue de Serrès et Nigrita, Macaire de Siderokastron ; les métropolites suivants, non membres du Saint-Synode : Procope de Philippi, Neapolis et Thasos, président de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Chrysostome de Peristerion, président de la Commission synodale des questions inter-orthodoxes, Damascène de Didymoteikhon, Orestias et Souphlion, membre permanent de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Ignace de Dimitrias et Almyros, membre permanent de la Commission synodale des questions inter-orthodoxes, Éphrem d’Hydra, Spetsai et Égine, Chrysostome de Messinia, membre permanent de la Commission synodale des questions inter-orthodoxes, Athénagoras d’Ilion, Acharnon et Petroupolis, membre suppléant de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Cyrille de Kifisia, Amarousion et Oropos, membre permanent de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Jean de Langadas, Liti et Rentina, membre suppléant de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Chrysostome de Nikopolis et Preveza, membre suppléant de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Théoclète, de Ierissos, Mont Athos et Ardamerion, membre suppléant de la Commission synodale des questions dogmatiques et nomocanoniques, Gabriel de Nea Ionia et Philadelphie, membre suppléant de la Commission synodale des questions inter-orthodoxes.

Source

20.Posté par Père Joachim le 10/03/2016 08:16
Nous découvrons en français la liste des personnalités ecclésiastiques et laïques qui représenteront l'église d'Hellade à La Cannée en Crêtes.

Il faut souligner que ces délégués sont sélectionnés par élection et selon des compétences théologiques et des critères objectifs, à partir de leur participation à des commissions synodales.

Une petite dizaine de Métropolites ont décliné leur sélection en présentant les motifs de leur défection. Le plérôme a pu par les voies de l'info prendre connaissance de ces motifs religieux circonstanciés.
Il faut noter que si les membres de la représentation ne sont pas le moins du monde incultes fanatiques ou refermés sur les préoccupations de leurs ouailles et du monde, ils n'ont été élues qu'au 2/3 des voix et après un débat couvert par les médias religieux.

L'Esprit Saint pourra d'autant mieux être à l’œuvre que ces Hiérarques auront une "feuille de route" de l'ensemble de l'épiscopat de Grèce. ces directives seront précisées lors d'un Synode Général au lendemains de Pâques.

Il n'y a pas de "cocorico" à chanter à tue tête d'autant qu'en Grèce les gallinacés le font dans la littérature en criant "kikiriki". Quoi qu'il en soit les débats et réfléxions sont bien lancés; la synodalité connait de belles heures et le MODÈLE peut parfaitement s'exporter ici ou là !

Nous en savons donc assez pour rentrer confiant dans les exercices spirituels, ecclésiaux et catholiques de la Première Semaine du Grand Carême de l’Église.

21.Posté par Daniel le 10/03/2016 13:28
Il est très heureux que le métropolite Hiérothée de Naupacte soit membre de la délégation. Ce n'est pas un oecuméniste relativiste.

Nouveau commentaire :



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile