Trésors du siècle d'or russe de Pouchkine à Tolstoï
Le professeur émérite de l’université de Genève Georges Nivat, slaviste éminent et spécialiste reconnu de la vie et de l’œuvre d’Alexandre Soljenitsyne, a aimablement accepté de faire paraître sur notre plateforme la préface qu’il a rédigée pour le catalogue de l’exposition « Trésors du siècle d’or russe, de Pouchkine à Tolstoï » (Fondation Martin Bodmer, Genève).

Ce texte dira beaucoup à ceux qui sont conscients de l’imprégnation de la culture russe par foi orthodoxe.
Nous avons fragmenté cette préface en plusieurs parties car elle est assez volumineuse.

Voici la première partie:


« Dans l’âge de fer, dis-moi, qui devinait le siècle d’or ? » Ce vers d’Alexandre Pouchkine nous met en face de deux questions : les notions d’âge liées à la métallurgie sont-elles applicables à la culture, et comment les appliquer à la culture russe ?

La notion de siècle d’or de la poésie russe est née après coup, une fois inventée la formule de « siècle d’argent », siècle ou âge est tout un en russe : le mot « vek » s’appliquant à la durée d’une génération, d'une vie humaine autant qu’à la mesure chronologique fondée sur les multiples de cent. La formule semble avoir été inventée oralement, dans un salon, par le philosophe Nicolas Berdiaef, elle fut reprise par le poète de l’émigration Sergueï Makovski. Et pourtant l’idée d’un soleil de la poésie russe s’imposa dès la morte d’Alexandre Pouchkine. Odoïevski s’écria : « le soleil de notre poésie s’est couché ! » et ce symbole du soleil est resté jusqu’aux somptueux vers qu’écrivit Anna Akhmatova à la mort d’Alexandre Blok :
Rédigé par Nikita Krivochéine le 6 Mai 2009 à 09:41 | 4 commentaires | Permalien

Alexandre Avdéev, ministre de la culture de la Fédération de Russie, a déclaré que le statut des biens de nature religieuse se trouvant en possession des musées du pays doit être déterminé conformément à la loi. L'Église, de même que les musées doivent agir de sorte à ce que l'avenir de chacun des musées soit déterminé dans le respect de la législation. Il arrive, a dit le ministre, que des conflits surviennent entre les et l'Église, cela rend très difficile le partage des collections. Dans l'ensemble les représentants du clergé et les responsables des musées perviennent à s'entendre. Les biens meubles ont commencé il y a longtemps à être transmis à l'Église. Q'il s'agit d'icône nous exigeons des paroisses des conditions de conservation satisfaisantes. Un projet de loi portant sur la transmission à l'Église des biens de nature religieuse se trouvant dans les musées est en cours d'élaboration. Il sera bientôt soumis à la Douma. Il est important, a conclu M. Avdéev, d'éviter toute manifestation d'extrémisme.

Source: Interfax
Rédigé par Nikita Krivochéine le 26 Avril 2009 à 16:37 | 1 commentaire | Permalien

La Croix: "De Moscou à Paris, la quête de Kandinsky"
Un article de Sabine Gignoux dans le quotidien français catholique La Croix présente l'exposition à Beaubourg de plus de 90 œuvres de Vassily Kandinsky, le "père de l'abstraction". "Né à Moscou en 1866 dans une famille fortunée, venu à l’art sur le tard, après avoir travaillé comme juriste et ethnologue, Vassily Kandinsky n’a cessé au long de sa vie de déménager à travers l’Europe. Parfois par choix, comme lorsqu’il séjourne en 1906 à Paris pour se frotter à l’avant-garde, avant de s’installer en 1908 en Bavière, à Murnau et Munich."

Inventeur de l’abstraction, il ne renonce pas pour autant aux figures symboliques qui hantaient ses premiers tableaux, mais les réduit à l’état de signes, discrets et allusifs […]. Puis change brusquement d’inspiration avec son exil à Paris. Voilà qu’il revient à des formes biomorphes, et même microscopiques, un ballet de paramécies, parfois des semis de points colorés (Mouvement I) qui rappellent le folklore russe, avec un brin de nostalgie."

"La quête métaphysique de celui qui écrivit Du Spirituel dans l’art se trouve ainsi curieusement escamotée. Est-ce une vision parisienne ? On oublie trop souvent que Kandinsky est d’abord pétri de culture orientale, qu’il a grandi dans la foi orthodoxe, dans l’environnement des icônes. Il s’est intéressé aussi à la théosophie de Rudolf Steiner. Et aspire à un art qui élève l’âme, à l’opposé du matérialisme et du positivisme de l’Occident. Tout l’élan qui emporte sa peinture vient de là", écrit S. Gignoux.
Rédigé par l'équipe rédaction le 9 Avril 2009 à 15:35 | 0 commentaire | Permalien

Gogol vu par Wikipedia francophone
Aujourd'hui, le 200e anniversaire de Nicolas Gogol, alors qu'en Russie, Ukraine et un peu partout dans le monde orthodoxe slave, on ne tarit pas d'éloges à son sujet, voici ce que j'ai trouvé dans le Wikipedia francophone au sujet d'une des œuvres spirituelles les plus importantes de l'écrivain, Passages choisis d'une correspondance avec des amis, publiée en 1846. Il est sans doute impossible de savoir qui a écrit ces lignes (c'est la particularité du Wikipedia), mais il est évident qu'il fait partie de ceux que visent les paroles du métropolite Juvénal, prononcées aujourd'hui sur la tombe de Gogol à Moscou. Mgr Juvénal affirme que nous n'avons pas encore compris la véritable portée spirituelle de l'œuvre de Gogol. L'auteur de l'article de Wikipedia semble l'avoir comprise de façon plutôt négative:

Cet ouvrage est présenté comme une suite de lettres écrites entre 1843 et 1846. Celles-ci touchent à des thèmes extrêmement variés: la littérature (Les Âmes mortes et leur véritable signification, en particulier), l'éducation des serfs par les propriétaires fonciers, les obligations des épouses de gouverneurs etc. Leur contenu est ultra-conservateur, voire obscurantiste. Elles ont le ton du prêche.
Rédigé par le hiéromoine Alexandre le 1 Avril 2009 à 17:00 | 5 commentaires | Permalien

Mgr Juvénal: Nous n'avons pas encore saisi toute la portée spirituelle de l'oeuvre de Gogol
Le 1er avril, anniversaire de Nicolas Gogol, né il y a exactement 200 ans, le métropolite Juvénal de Kroutitsy, évêque de la région de Moscou et un des membres les plus anciens du Saint-Synode, a rappelé que la vie spirituelle de l'écrivain fut très intense.

Dans son homélie après l'office des défunts sur la tombe de Gogol au cimetière du monastère Novodevitchi à Moscou, Mgr Juvénal a souligné que l'écrivain "avait un désir ardent de partager sa foi avec le monde, de lui transmettre sa vision de l'aspect mystique de notre existence. Il semble qu'il n'ait jamais été entendu, mais ce n'était pas sa faute. La portée véritable de sa quête spirituelle n'a pas encore été complètement comprise".

Le métropolite a rappelé également que Gogol considérait le verbe comme le meilleur sacrifice que l'homme peut offrir à Dieu dont le Verbe est devenu chair. Mgr Juvénal s'est réjoui aussi que Gogol reste très connu en Russie: il n'y a pas un homme dans le pays, dit-il, qui ne connaisse pas son nom ou n'ait pas lu ne serait-ce que certaines de ses œuvres !
Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Avril 2009 à 15:58 | 2 commentaires | Permalien

L'oeuvre de Gogol possède un grand potentiel missionnaire
Le hiéromoine Syméon Tomatchinski, directeur des éditions du monastère Sretensky à Moscou, est convaincu que l'œuvre de Nicolas Gogol renferme un grand potentiel missionnaire: elle aide l'homme contemporain à comprendre le sens des sacrements de l'Église. "Il faut davantage éditer et faire connaître les œuvres de Gogol", considère le père Syméon, persuadé que Gogol est "l'écrivain le plus religieux de la littérature russe, non seulement par sa vision des choses, mais aussi par le mode de vie".

Parmi les œuvres spirituelles de Gogol, il accorde la place la plus importante aux Méditations sur la divine liturgie, "oubliées" pendant l'époque soviétique. Cet écrit est destiné à ceux "qui veulent comprendre le sens profond de la liturgie et ne se contentent pas d'être de simples spectateurs de ce qui se passe dans les églises". Le père Syméon rappelle que la lecture de cette œuvre de Gogol était recommandée aux chrétiens par les starets du célèbre monastère d'Optina Poustyn. Pour écrire ces Méditations, Gogol avait même appris la langue grecque.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 17 Mars 2009 à 01:09 | 19 commentaires | Permalien

Une dépêche de l'Agence France Presse se penche sur le problème de la restitution et du droit de propriété des icônes ancienne russes:

A qui doit revenir l'honneur d'abriter les icônes anciennes qui ont réchappé au siècle exceptionnellement tourmenté que vient de traverser la Russie ? La controverse couve entre des musées sur la défensive et une Église orthodoxe de plus en plus influente.

A l'occasion d'un vernissage début février au très prestigieux musée Pouchkine, une commissaire d'exposition a dû disculper publiquement les collectionneurs qui avaient prêté des œuvres, assurant qu'ils n'étaient pas des "voleurs".

"Beaucoup de soupçons" pèsent sur leur compte et sur celui des musées, a reconnu la responsable, Alina Loguinova, alors qu'elle présentait une exposition de 130 icônes anciennes (des XIV-XVIè siècles, considérés comme les "siècles d'or" en la matière) issues --ce qui est très rare-- de collections privées.

Rédigé par Nikita Krivochéine le 6 Mars 2009 à 20:48 | 3 commentaires | Permalien

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