Dans Le Figaro du 7 juin 1928

Les Soviets sentent que la fête de Noël demeure populaire. «Elle ne sert qu'à la bourgeoisie, proteste La Société des athées, elle éloigne le peuple de la lutte des classes. Le chant des anges, le Gloria in excelsis, n'est qu'un moyen hypocrite pour réintroduire le capitalisme».

Mais comment arrêter sur les lèvres humaines un chant qui promet aux hommes la paix? Et comment aussi supprimer Pâques? Certaines entreprises communistes pour en finir jugent plus expéditif de faire de ce jour et de ceux qui l'avoisinent, des jours où l'on travaille. Le Russe, cette semaine-là, serait définitivement affranchi du prêtre en devenant serf de l'usine. Éteindre ainsi, par des ukases dictatoriaux, le rayon de joie dont chaque année les solennités pascales illuminaient les visages, c'est là une audace qui semble vouée à l'échec.

Dans Le Figaro du 7 juin 1928: L'impuissance et échec de la propagande athée et des liturgies soviétiques
Campagnes philosophiques, comédies juridiques transformant Dieu en accusé, exhibitions caricaturales, concurrences liturgiques, réservent à leurs organisateurs d'amères déceptions. Dieu est toujours debout et, derrière lui, le prêtre, «cette bête qui a griffes et dents», dit M. Ivan Zarianow.

Georges Goyau, de l'Académie française.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Juin 2018 à 11:19 | 5 commentaires | Permalien



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