Nous approchons du Triomphe de l'Orthodoxie que nous allons célébrer tous ensemble dans bien des endroits (même à Lyon, pour la première fois), en un grand élan unitaire. Pour autant nos divergences ne vont pas disparaître et, en premier lieu, nos différences d'approche d'un projet pour l'Orthodoxie en Europe occidentale. Les récents débats ont montré que là se tient une part importante des désaccords entre Orthodoxes d'Europe et Mgr Ware l'a bien mis en lumière dans une conférence donnée en 2005: "… la lettre du patriarche Alexis II a mis en évidence l’existence de deux visions qui s’affrontent et nous divisent. Selon la première vision, il faut préalablement travailler à l’unification des juridictions russes en Europe occidentale, sous la présidence d’un métropolite relevant du patriarcat de Moscou, à partir de quoi se dégagerait la possibilité d’une mise en place progressive d’une Église locale multinationale, dont l’Église russe serait la garante. L’autre approche, qui, personnellement, me semble de loin préférable, s’appuie sur le fait que, déjà dans l’archevêché des églises orthodoxes de tradition russe sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, il y a la promesse d’une Église locale multinationale."


Je ne connais aucune étude compète de ces DEUX projets et je vais essayer d'en proposer une modeste analyse à partir des informations et des impressions que j'ai pu rassembler durant mes nombreuses années de pratique des personnes concernées et la lecture des textes de différentes sources. Cet article n'est ni à un tableau exhaustif ni une étude scientifique: ce n'est qu'une 1ère approche et j'espère qu'il y aura suffisamment de commentaires éclairés et de bonne volonté pour compléter ce tableau.


UN PROJET IRREALISTE

Je commence par la 2ème approche de Mgr Ware: à mon sens, il ne s'agit pas simplement "d'une promesse", mais bien d'un projet assez complet qui est en fait porté par la Fraternité Orthodoxe. La description la plus claire que j'en ai trouvée est celle, récente, de Jean-Marie Guénois bon connaisseur de la situation religieuse en France, dans "Le Figaro": "… ce courant minoritaire, écrit-il, mais qui détient un pouvoir réel dans les instances orthodoxes, est uni par la «fraternité orthodoxe». Ce réseau peu connu a pourtant l'ambition de créer une orthodoxie sui generis, occidentale et européenne. Et cherche donc à gagner son autonomie, tant vis-à-vis du patriarcat de Constantinople que de celui de Moscou." Dans un droit de réponse tout récent le p. Jean Gueit, ancien aumônier de la Fraternité, parle plus précisément "d'"église locale territoriale", ce qui suppose par définition la réunion de tous les orthodoxes de toutes origines et une Assemblée épiscopale en France qui a d'ailleurs été constituée dans cette perspective."
Disons tout de suite que cela n'a rien de nouveau: la Fraternité Orthodoxe a été créée en 1960. Elle se définit "comme un « instrument provisoire » au service des évêques locaux, dans l’attente d’une organisation canonique unifiée à l’élaboration de laquelle elle tente d’œuvrer humblement… etc." (site indiqué ci-avant). Les "instances orthodoxes" dans lesquelles "ce courant minoritaire … détient un pouvoir" (je dirai personnellement plutôt "a de l'influence") sont principalement l'Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale (communément appelé "de Daru", d'après l'adresse de son siège et de sa cathédrale), dont le conseil partage clairement les orientations de la Fraternité depuis 2003, et l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (AEOF), dont la Fraternité affirme être l'inspiratrice (cf. site ibidem) et dont le président, représentant es qualité du Patriarcat de Constantinople, est probablement directement intéressé comme nous le verrons aussi plus loin. Des clercs et des fidèles de la plupart des autres Églises canoniques représentées en France sont membres à titre personnel de la Fraternité, qui étend aussi ses activités aux pays voisins (Belgique, Pays Bas, Suisse, Allemagne), ibidem), mais aucune de ces Églises ne soutient, à ma connaissance, ses plans d'unification au-delà de vagues pétitions de principe.

Le projet final de la Fraternité n'est pas explicite: bien avant "la promesse" dont parle Mgr Ware, feu Mgr Serge, de bienheureuse mémoire, écrivait bien dans l'éditorial du Messager Diocésain N° 7 – Décembre 1997 "Nous avons la conviction que l'Archevêché est le début de l'Eglise Orthodoxe d'Europe Occidentale", mais sans donner plus de détails; par contre des précisions ont été récemment apportées dans une conférence de Mgr Stephanos de Tallinn prononcée à Paris le 16 janvier 2010 en hommage à Olivier Clément, qui fut l'un des inspirateurs de la Fraternité: "ses /d'Olivier Clément/ propositions d'un futur saint-synode d'une future Eglise locale canoniquement unifiée vont au-delà de ce que préconise présentement la 4e conférence panorthodoxe préconciliaire de Chambésy." Cela confirme donc bien la description de Jean Marie Guénois et la volonté implicite, d'aller soit vers une autocéphalie, car seule une Église autocéphale peut s'affranchir de tout patriarcat, soit vers une autonomie au sein du patriarcat de Constantinople car, "Cette ecclésiologie implique la catholicité/conciliarité, dont l'exercice est indissociable de la primauté actuellement exercée par le patriarcat de Constantinople, la Nouvelle Rome" (Mgr Stephanos, ibidem.)

ANALYSE CRITIQUE: disons d'abord que ce projet paraît intellectuellement très attrayant: on pense en particulier aux exemples des Églises slaves et, plus prés de nous, à celles de Finlande, Pologne et Tchécoslovaquie. Mais il y a des différences fondamentales qui le rendent, à mon sens, totalement irréaliste. Je vois trois types de problèmes:

a/ Personne ne veut suivre en dehors du Patriarcat de Constantinople, qui pense probablement obtenir par cette voie la soumission de toute la diaspora comme le déclarait le secrétaire du Synode de Constantinople Elpidophoros Lambrianidis. Mais Russes et Roumains se sont réunifiés chacun de leur coté et ouvrent des paroisses qui dépendent de leurs patriarcats respectifs, tout comme les Bulgares, les Serbes, Antioche, les Géorgiens dernièrement…. Et, comme le souligne Mgr Stephanos, les conclusions de Chambésy IV ne vont pas dans le sens du projet, puisqu'il y est souligné "que les assemblées des évêques ne s’ingèrent pas dans le domaine de compétence diocésaine de chacun des évêques, qui continuent à relever de l’Eglise locale qui les a nommés, et qu'elles ne limitent en rien le droit des Églises locales à avoir des relations indépendantes avec les organisations internationales, les pouvoirs publics, les autres confessions et organisations religieuses". Oui, le plérum Orthodoxe ne suit la cette vision de la Fraternités dont parle Mgr Ware. Le peuple de Dieu, qui détient la Vérité de l'Église, ne s'oriente pas dans cette voie.

b/ Problèmes ecclésiologiques: j'en vois sur deux plans:

(i) Cette démarche "sui generis" élimine de fait tout recours aux "églises mères": ce ne sont plus elles qui vont décider "d'enfanter une autocéphalie", mais les assemblées européennes d'évêques qui deviendraient autonomes. Ceci est en total contradiction avec l'ecclésiologie canonique qui a encore été confirmée lors de la dernière réunion de la commission préconciliaire: "La Commission a unanimement convenu que « Exprimant le consentement de l’Église-mère et le consensus panorthodoxe, le Patriarche œcuménique proclame officiellement l’autocéphalie de l’Église requérante ... »" (Chambésy, 10-16/12/2009). La démarche proposée est donc fondamentalement différente des exemples cités car, dans tous ces cas précédents, ce sont les Églises-mères qui ont donné naissance aux nouvelles autocéphalies par un acte volontaire consigné dans un tomos. L'unique contrexemple que je connaisse est celui, exceptionnel, de l'Archevêché de Daru: une partie d'Église s'est séparée unilatéralement de son primat par une démarche sans précédent; c'est une espèce de "coup de force" ecclésiologique qui a été justifiée par les circonstances exceptionnelles de la répression bolchévique et un statut provisoire dans le tomos patriarcal de 1931 reconduit en 1999. La démarche proposée aurait elle pour effet de généraliser, et donc de justifier ce "coup de force"? Vingt siècles de tradition canonique seraient alors brutalement balayés. Cela parait inconcevable et je n'ai trouvé aucune analyse théologique qui le justifie clairement, toutes celles que j'ai lues éludant soigneusement le sujet.

(ii) Les justifications canoniques de l'autorité de Constantinople sur la diaspora ne sont soutenues par aucun autre patriarcat; elles sont battues en brèche par l'Église russe cf. lettre du 18 mars 2002 du patriarche Alexis II, de bienheureuse mémoire, au patriarche Bartholomé I et, comme je le disais plus haut, tous les autres patriarcats démontrent le contraire en actes. Cette position des théologiens constantinopolitains parait donc bien minoritaire et difficile à tenir au plan ecclésiologique.

c/ Relations avec les catholiques: cette vision montre donc la volonté d'établir une (ou plusieurs) Église(s) autocéphale(s) en Europe occidentale, reconnue territoire canonique de l'Église romaine par application de la règle 28 du Concile de Chalcédoine qui délimite les territoires des patriarcats orientaux. Cela correspondrait, symétriquement, à l'établissement des Églises uniates et des patriarcats latins en territoires orthodoxes, démarche qui a toujours été condamnée par les Églises orthodoxes et contredirait à l'évidence la déclaration de Balamand (1993) par lequel des théologiens mandatés de la Commission Mixte Internationale, comprenant des délégués de toutes les Eglises autocéphales du côté orthodoxe, ont déclaré rejeter la démarche uniate et proclamé "que l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe se reconnaissent mutuellement comme Eglises Sœurs, qu’elles sont responsables ensemble du maintien de l’Eglise de Dieu dans la fidélité au dessein divin, tout spécialement en ce qui concerne l’unité." (point 14)
La vision proposée par la Fraternité serait donc un retrait complet sur ce plan, alors même que la Fraternité se déclare avec force favorable au rapprochement avec l'Église catholique. Là non plus je n'ai vu aucune explication sur ce point paradoxal de la part des théologiens qui promeuvent cette démarche.

CONCLUSION PROVISOIRE

Chacune de ces raisons suffirait à faire capoter ce projet et nous constatons que, de fait, aucun progrès n'a été accompli sur cette voie depuis … 1967 (création du Comité inter-épiscopal orthodoxe, transformé en AEOF en 1997.); et même au contraire, comme indiqué plus haut, les prérogatives des Assemblées épiscopales ont été strictement limitées à l'unanimité des représentants de toutes les Églises orthodoxes. En fait, je ne vois pas du tout comment un tel projet pourrait se réaliser et c'est pour cela que je le qualifie de "rêve". …

Je reviendrai dans un prochain article sur l'analyse de l'autre vision selon laquelle, comme l'a résumé Mgr Ware, il faut travailler à l’unification des juridictions russes en Europe occidentale avant de mettre progressivement en place une Église locale multinationale.

© Pour "Parlons d'orthodoxie" texte par V.Golovanow

Suite demain le 10 février

Rédigé par Vladimir Golovanow le 9 Février 2010 à 12:58 | 7 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Irénée le 09/02/2010 13:57
Juste une remarque de forme : Pourquoi appeler le Métropolite Kallistos : Mgr Ware ???
Merci de respecter les usages et les règles de politesse habituelles de l'Eglise

2.Posté par Marie Genko le 09/02/2010 19:45

Cher Vladimir,

Merci pour cette excellente analyse!
Mon intuition m'a toujours guidée sur le chemin que vous venez de si bien élaguer!
Merci de vous donner la peine d'accomplir cet immense travail !

J'ajouterai simplement ce qu'à dit un jour le Père Nicolas Cernokrak, et je m'excuse si ma mémoire ne me permet pas de reproduire ici ses paroles avec toute la fidélité qu'elles méritent:

"Là où sont les orthodoxes, là est l'Église une et indivisible. L'organisation de l'Orthodoxie est de loin moins importante que notre Foi.
Et à nous quereller sur les problèmes administratifs, nous risquons de perdre notre Foi. "

Dimanche prochain sera le dimanche du "Pardon".
Sur le calendrier orthodoxe Martianov, nous pouvons lire:

"Le triomphe du péché ce sont les disputes, les divisions, les désaccords et la haine. La première brèche dans cette forteresse du péché est - le Pardon. Et l'Évangile du jour nous rappelle qu'il nous est impossible d'œuvrer pour le Seigneur, sans nous réconcilier avec notre prochain."

Si nous voulons continuer à témoigner le Christ réconcilions-nous, et le Seigneur nous permettra de faire de grandes choses en Son Nom.



3.Posté par Emmanuel le 10/02/2010 19:56
Analyse intéressante.

Un point cependant : où donc dans le canon 28 de Chalcédoine est-il indiqué ou même sous-entendu que le patriarcat de Rome a pour territoire canonique l'"Europe occidentale" ?
Il y est rappelé la primauté de Rome, mais nul part n'y est délimité ce que devrait être son territoire canonique.

4.Posté par père Serge le 10/02/2010 23:02
Dans différents messages récents, d’aucuns posent la question de savoir si, anciennement, le patriarcat de Rome avait bien pour territoire canonique l’Occident, et font référence à différentes Eglises, autonomes voire autocéphales, qui auraient existé "indépendamment" de Rome en Europe de l’Ouest. C'est une question historiquement intéressante, mais il faut rester prudent.

Certes, alors que le territoire des patriarcats d’Orient, établis par les conciles de Constantinople (381) et de Chalcédoine (451), était généralement clairement circonscrit, celui du siège de l’évêque de Rome n’était guère défini précisément. Prenons les règles canoniques en la matière :

- Canon des saints apôtres n°34. Que les évêques doivent reconnaître l'autorité de leur primat.
« Les évêques de chaque nation doivent reconnaître leur primat et le considérer comme chef ; ne rien faire de trop sans son avis et que chacun ne s'occupe que de ce qui regarde son diocèse et les campagnes dépendant de son diocèse. Mais lui aussi, qu'il ne fasse rien sans l'avis de tous ; car la concorde règnera ainsi et sera glorifié le Père et le Fils et le saint Esprit. »

- Canon n°6 du 1er Concile œcuménique (Nicée I). De la primauté revenant à certains sièges et de ce qu'il ne faut pas nommer un évêque sans l'avis du métropolitain.
« Que l'ancienne coutume en usage en Egypte, dans la Libye et la Pentapole soit maintenue, c'est-à-dire que l'évêque d'Alexandrie conserve la juridiction sur toutes ces provinces, car il y a le même usage pour l'évêque de Rome. On doit de même conserver aux Eglises d'Antioche et des autres diocèses leurs anciens droits. Il est bien évident que si quelqu'un est devenu évêque sans l'approbation du métropolitain, le concile décide qu'un tel n'est même pas évêque. D'autre part, l'élection ayant été faite par tous avec discernement et d'une manière conforme aux règles de l'Eglise, si deux ou trois font de l'opposition par pur esprit de contradiction, la majorité l'emportera. »

- Canon n°1 du Concile de Constantinople de 879/880.
« Le saint et œcuménique concile dispose que si certains des clercs originaires d’Italie, ou laïcs, ou Evêques, séjournant en Asie, en Europe, ou en Libye, se trouvant sous le coup d’une déposition ou d’un anathème de la part du très saint pape Jean: que ceux-ci soient aussi considérés par le très saint Photius, patriarche de Constantinople, comme faisant l’objet du même degré de sanction, c’est-à-dire soit déposés, soit anathématisés ou excommuniés. De même, ceux des clercs, ou des laïcs, ou ceux qui disposent du rang pontifical ou sacerdotal, dans n’importe quelle province, que notre très saint Patriarche excommuniera, déposera ou anathématisera, que le très saint Pape Jean et avec lui la Sainte Eglise des Romains, les reconnaissent sous les mêmes sanctions. Au demeurant, qu’aucune innovation ne soit apportée aux privilèges du très saint Trône de l’Eglise des Romains, ni à ceux de son primat, ni maintenant, ni à l’avenir ! »

Les canonistes orthodoxes les plus réputés (p.ex. Balsamon et Zonaras au 12e siècle), ont expressément déduit de ces canons que Rome était le patriarcat de toutes les provinces d'Occident de l'Empire. Dans le cadre du système ecclésiastique de la pentarchie byzantine, parallèlement aux quatre patriarches orientaux (Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem), le pape était bien considéré comme le patriarche d’Occident.

Plus près de nous, le grand théologien orthodoxe contemporain Vladimir Lossky écrivait (en 1937) : « Le territoire ecclésiastique d'Occident, comme tel, appartient au patriarcat de Rome. Donc aucune des Églises locales d'Orient, ni celle de Constantinople, ni celle de Russie, ne peut s'approprier ce territoire en y fondant des diocèses nouveaux (par exemple, un diocèse de Paris, un diocèse de Rome, etc.) […] le principe est : impossibilité pour une Église locale d'Orient de fonder un diocèse normal sur l'ancien territoire du Patriarcat de Rome ».

Et le patriarche Bartholomée de Constantinople écrit : « les évêques de Rome, jusqu’au schisme entre les Eglises d’Orient et d’Occident, avaient conscience d’être patriarches d’Occident et agissaient toujours en tant que tels, raison pour laquelle ils répondaient dans cet esprit aux invitations visant à représenter l’Eglise d’Occident aux conciles œcuméniques. Cela ressort de toute la correspondance papale, particulièrement celle du pape Grégoire 1er avec les patriarches d’Orient, comme des décisions du concile philo-papal de 869-870, dans son 21e canon et du grand concile de Constantinople (879-880), dans son 1er canon, dans lequel est entérinée la place officielle de l’évêque de Rome en tant que patriarche d’Occident, disposant des privilèges d’honneur parmi les cinq patriarches. » (lettre au pape Jean-Paul II du 7 mai 2004).

Dès lors, sans nier les phénomènes historiques qui ont pu exister à telle ou telle époque, il faut convenir que, depuis l’instauration du système patriarcal, les diocèses locaux ou territoriaux ne forment pas des entités isolées, mais sont rassemblés autour de centres de coordination ou de communion que constituent, en définitive, les patriarcats.

5.Posté par Marie Genko le 11/02/2010 01:00
@Emmanuel,

Dans les 3 premiers siècles de l'Église, celle-ci comptait plusieurs diocèses:
Diocesis Italiae,
Diocesis Hispaniarum
Diocesis Viennensis (sud de la France actuelle)
Diocesis Galliarum (nord de la France actuelle)
Diocesis Britaniarum
Diocesis Pannoriarum (sud est de l'Europe centrale)
Diocesis Moesiarum (Grèce et Bulgarie actuelle)
Diocesis Africae
Diocesis Thraciae
Diocesis Asiana
Diocesis Pontica
et Diocesis Orientis
Ces diocèses étaient placés sous la juridiction de CINQ PATRIARCHES
Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem.
En regardant une carte, il n'est pas difficile de voir de qui dépendaient les différents diocèses.
En nous fondant sur la tradition de l'Église et sur son Histoire, il me semble impossible de nier au Patriarche latin son autorité sur ce qu'est aujourd'hui une bonne moitié de l'Europe!
Les territoires barbares, dont parle le fameux concile de Chalcédoine, correspondent aux pays du nord de l'Europe qui n'étaient pas encore christianisés.

6.Posté par Emmanuel le 12/02/2010 12:42
Merci pour vos précisions.
Le territoire canonique historique qui devrait être celui du patriarcat romain est donc bien une question complexe qui dépasse largment le cadre du canon 28 du Concile de Chalcédoine.

7.Posté par Daniel le 12/02/2010 22:00
Père Serge, pourriez-vous me dire où je puis trouver les canons du 8e concile oecuménique de 879/890?

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