Troisième  dimanche de Pâques - des Saintes Femmes Myrophores
Ce troisième dimanche de Pâques nous célébrons la Fête des Saintes Femmes Myrophores ; nous faisons aussi mémoire de Joseph d'Arimathie, secret disciple du Seigneur ; et nous y ajoutons le souvenir de Nicodème, qui venait de nuit pour écouter Jésus.

Les Saintes Femmes Myrophores
offraient la myrrhe au Christ défunt :
à leur mémoire j'offre encore
une hymne en guise de parfum.

Certes, ce sont les femmes qui, les premières, ont vu la Résurrection et l'ont annoncée aux Disciples. Il fallait en effet que le sexe féminin, le premier qui succomba au péché et reçut comme héritage la malédiction, vit aussi le premier la Résurrection et le premier reçût l'annonce de la joie, lui qui s'était entendu dire : «Tu enfanteras dans les douleurs.»

Lire aussi L’Orthodoxie, à l'époque soviétique, a survécu grâce aux femmes – a dit le patriarche Cyrille

On les appelle Myrophores pour la raison suivante : comme c'était la fête de Pâques, le sabbat auquel préparait ce vendredi était un grand jour; aussi Joseph et Nicodème se hâtèrent d'ensevelir le corps du Seigneur ...suite Et en russe

Troisième  dimanche de Pâques - des Saintes Femmes Myrophores
Le monastère de Sucevica en Roumanie a été fondé par le métropolite Georges et ses frères en 1561. C'était la dernière église de Bucovine dont les murs étaient décorés de fresques chef d’œuvre de l'art moldave. Le musée du monastère abrite le collection la plus riche de l'art moldave, pierres tombales des capitaines de guerre Jérémie et Simon, monument funéraire orné de 1.000 perles...

РУМЫНИЯ - Монастырь Сучевица

Монастырь Сучевица, женский, основан митрополитом Георгием Мовилой и его братьями в 1586 г. Это была последняя церковь в Буковине, расписанная снаружи, ряд изображений ее росписи – наиболее выдающиеся в Румынии, настоящий «завет древнего молдавского искусства». В монастырском музее находится самая большая и самая богатейшая коллекция средневековых произведений искусства в Молдавии: гробные покровы воевод Иеремии и Симона Мовилы, надгробие с 10000 жемчужин.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Mai 2021 à 07:15 | 38 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 20/04/2010 16:33
La Commission de la jeunesse de l'Église russe veut que la la Fête des Saintes Femmes Myrophores devienne la "Journée de la Femme" orthodoxe: "Cette fête est l'équivalent du 8 mars(1) pour les Orthodoxes, mais elle est bien plus ancienne et plus intéressante. Malheureusement bien peu la connaissent et c'est à nous de la faire connaitre. Nous devons rappeler l'exploit, à première vue insignifiant, des Femmes Myrophores qui n'ont pas craint de venir les premières au tombeau du Christ" a dit un responsable.

Pour la première fois cette année, une action spécifique est organisée à Moscou toute cette semaine: des volontaires de plusieurs organisations de jeunesse orthodoxes vont présenter leurs vœux aux femmes dans la rue, le métro, prés des églises, etc., ainsi qu'à l'université de médecine et à l'université pédagogique de Moscou. Ils vont distribuer des brochures et des cartes postales expliquant le sens de cette fête: plus de 3000 ont été distribuées durant le dernier weekend.

D'après Interfax (http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=35213)
(1) NB: le 8 mars, "journée Internationale de la Femme" est l'une des fêtes les plus populaire en Russie. Il est d'usage que tous les hommes présentent des leurs vœux aux femmes et leur offrent des cadeaux et des fleurs.

2.Posté par Artemus le 23/05/2013 13:41
Si l'on s'en tient à ce qui est écrit, les seuls véritables myrrhophores furent deux hommes, Joseph et Nicodème qui prirent soin du corps supplicié du Christ après l'avoir descendu de la Croix et qui l'enduisirent des aromates requis "selon l'usage juif d'ensevelir" comme nous le précise explicitement le quatrième évangéliste qui fut un témoin oculaire incontestable.

Ce qui n'enlève rien bien évidemment au mérite des femmes myrrhophores qui vinrent le surlendemain matin, trouvèrent le tombeau vide et apprirent la Résurrection.
A cette occasion on pourrait rappeler une étrange particularité de Gn 2, chapitre ambigu et compliqué que la plupart des exégètes évitent de commenter.
Mais que, pour être tout à fait honnêtes et objectifs, bien des commentateurs peu amènes à l'égard des femmes auraient pu et du à tout le moins signaler.

Et entre autres le commentateur si auguste soit-il, auquel P.O. renvoie dans le cas présent, qui accable sans se gêner TOUTES LES FEMMES : "il fallait en effet que le sexe féminin, LE PREMIER QUI SUCCOMBA AU PECHE et reçut comme héritage la malédiction etc .. etc ..".
Peut-être aurait-il pu se souvenir que si l'on en croit Gn 2, la femme N'ETAIT même PAS ENCORE CREEE quand le Créateur prescrivit à "Adam" l'interdit dont la transgression serait à la base de toutes les tribulations humaines : "… TU ne mangeras pas etc.."

Certes la femme nouvellement créée (d'après Gn 2) dit par la suite être au courant de l'interdit qui s'imposerait désormais aussi à elle-même, ainsi qu'elle en fait part au serpent. ELLE assuma sa transgression comme que nous le rapporte Gn 3. La suite cependant n'est pas sans ambiguité non plus puisque, d'après son auteur, Dieu rappelle au seul Adam :".. Je T'AVAIS formellement prescrit de ne pas manger …".
Nous pouvons commenter cette singularité brouillonne de Gn 2 à l'infini, broder des conjectures à l'infini. La femme fut vraisemblablement informée puisqu'elle reconnu sa faute. Mais de quoi fut-elle informée ? Quand ? Comment ? Par qui ? Mystère. Elle n'existait pas lors de l'interdit ordonné au seul Adam, mais elle est au courant; ils transgressent tous deux, elle est coupable mais c'est elle la responsable à jamais d'une chute vertigineuse; lui est coupable mais pas responsable. Ce passage avec ses étranges contradictions, est un chef d'oeuvre d'équivoques et de confusion.

On ne peut s'empêcher de remarquer accessoirement l'élégance courageuse d'Adam qui ose faire coup double d'une part en accablant la femme - c'est pas moi c'est l'autre - et corrélativement il ose sans façon accuser son Créateur : " ... (c'est la femme) que TU m'as donné …qui …que... etc .." !

Cette particularité de Gn 2 qui rapporte que la femme ne fut créée qu'après l'interdit qui fut prescrit à "Adam", est-ce une incise pour mieux l'accuser elle ? En tout cas ça a marché.
Le fait est que ces quelques données sont curieusement ignorées, passées pudiquement sous silence, voire quasiment réputées non écrites. La femme est constamment la responsable depuis la nuit des temps dans le conscient et l'inconscient collectifs. Certains Pères ne se sont pas gênés pour emboiter le pas à ce discrédit de l'autre sexe. Elle est même qualifiée de "mère de la mort" quelque part dans le Triode, excusez du peu, et de bien d'autres gracieusetés du même tonneau ailleurs, sur lesquelles on tombe chaque année.
Or comme nous le savons tous, les deux autres chapitres de La Genèse qui traitent de la création de l'humain précisent clairement que dès le départ : "Dieu créa l'humain à son image, à l'image de Dieu il le créa. Masculin et féminin Il LES créa. Dieu LES bénit, etc …"

Entre ces deux chapitres Gn 2 stationne. Gn 2, où fait irruption quelque chose de frelaté, comme l'intrusion trouble d'une bizarrerie suspecte qui n'est peut-être ni tout à fait accidentelle ni tout à fait innocente, mais en tout cas maladroite et confuse. Gn 2, qui jusqu'au verset 23 appelle "adam" un être humain mâle contrairement aux deux autres chapitres qui parlent explicitement des deux sexes.

S'agirait-il d'une sorte d'auto-dédouanage, d'un plaidoyer pro domo en creux ? La ficelle serait un peu grosse mais l'interrogation est en tout cas légitime

3.Posté par Vladimir. G: Rôle des femmes dans l'Église le 26/04/2015 18:59
Rôle des femmes dans l'Église

L'Eglise orthodoxe "devraient également se préoccuper du rôle des femmes dans l'Église et renforcer sa position sur la question de l'ordination des femmes et envisager, après une étude sérieuse et la prise en compte de tous les paramètres, la restauration de l'ordre de diaconesses dans l'Eglise." dit l'archevêque Chrysostome de Chypre en mars 2014.

Et en effet, si le rôle des femmes est actuellement plutôt effacé, il n'en a pas toujours été ainsi comme le rappelle le dossier très complet publié en 2012 sur le blog "St. Materne" (http://stmaterne.blogspot.fr/2012/07/ordination-et-historique-de-la.html) que j'utilise pour la partie historique qui suit.

L'activité des diaconesses est mentionnée dès le début du 2ème siècle (Cf. lettre de Pline le Jeune à l'empereur Trajan) et au IIIe siècle la "Didascalie des Apôtres" affirme que Marie Madeleine avait servi Jésus Christ et était devenue diaconesse et l'auteur y demande de prendre les diacres et diaconesses comme "artisans pour la justice". Au 4ème siècle les diaconesses sont mentionnées au Concile à Nicée (325). La législation de Justinien au 6ème siècle indique des femmes diacres dans les grandes églises impériales de Agia Sophia (Sainte-Sagesse) et Blachernae (au service à la Grande Église, Agia Sophia il y avait 100 hommes et 40 femmes comme diacres,) et au 8ème siècle, le Codex Barberini contenant un manuel liturgique, fournit un rite de consécration pour les femmes diacres. Les diaconesses ont ainsi continué d'exister après la période moyenne de l'empire romain d'Orient, en particulier dans la capitale de même que dans nombre de communautés monastiques (cf. Manuel des Cérémonies de Constantin Porphyrogénète, au 10ème siècle, (De Ceremoniis).

Mais après le 4ème siècle les conciles d'Orange (441) et Orléans (533) interdisent leur ordination et les diaconesses disparaissent en Occident. En Orient l'église byzantine développe à partir du 11e siècle une théologie de l'impureté rituelle (menstruations, accouchement): "l'impureté de leurs périodes menstruelles dicte leur séparation du sanctuaire divin et sacré," (*) qui marque de fait la fin des diaconesses bien qu'aucune interdiction formelle ne fut prononcée.
(*) In Karras, Valerie A. (June 2004). "Female Deacons in the Byzantine Church". Church History No 73

On trouve une tentative de restaurer l'ancien office de diaconesse en Russie dans la Vie de la sainte néo-martyre Élisabeth telle que rapportée par le métropolite Anastassy. Ses efforts pour restaurer cet office furent fortement encouragés et soutenus par le métropolite de Moscou mais violemment combattus par l'évêque Hermogène de Saratov, qui accusa la sainte de tendances au Protestantisme (sa religion d'origine…) avant de s'en repentir. Il est remarquable de voir que la Grande Duchesse ne tira pas avantage de sa position pour parvenir à réaliser son rêve.

Plus près de nous, le document final de la Conférence panorthodoxe de Rhodes (1988) mentionne explicitement que «l'ordre apostolique des diaconesses doit être rétabli» (§ 32) et certains théologiens orthodoxes ont tout récemment exprimé des réserves concernant la validité théologique de certains arguments contre l'ordination des femmes: la reformulation par le métropolite Kallistos [Ware] de Diokleia de son argumentation fondamentale sur l'ordination des femmes, le retour inlassable à cette question par la regrettée Dr. Élisabeth Behr-Sigel et son combat titanesque pour accroitre le rôle des femmes dans l'Église orthodoxe et dans sa liturgie, les approches théologiques formulées par le regretté professeur Nikos Matsoukas (un des grands théologiens orthodoxes dogmatiques de notre temps, http://www.crestinortodox.ro/parinti/nikos-matsoukas-138004.html), et aussi nombre de thèses théologiques orthodoxes, d'études postdoctorales et d'autres contributions académiques, tout cela semble avoir remis en question l'opposition à l'ordination des femmes sur la base de la théologie et de la tradition orthodoxe.

Mais il faut bien remarquer que cette question a été retirée de l'ordre du jour du Concile panorthodoxe...

4.Posté par Daniel le 27/04/2015 10:41
Oui, il y avait des diaconesses, mais quelle était leur fonction exacte, leur rôle exact? C'est une question primordiale. On parle de restaurer un ordre ancien sans se demander quelle sera sa fonction et quelle était sa fonction. Il s'avère que les diaconesses avant d'accéder à ce stade, ne passaient pas par les ordres mineurs inférieurs comme lecteur, exorciste, sous-diacre, ce qui semble indiquer que paradoxalement, elles n'appartenaient pas au clergé mais étaient chargées de fonction qui ne concernaient que les femmes...

Autre point, quitte à faire de l'archéologie, pourquoi ne pas restaurer les ordres mineurs tombés en désuétude aussi comme ceux de portier ou d'exorciste?

Tout ce tintamarre sur les diaconesses me semble être encore un désir de montrer que l'on est à la page, et donc féministe... car apparemment, il faut être féministe de nos jours.

5.Posté par Vladimir. G: “Diaconesses, ordination des femmes et théologie orthodoxe” le 27/04/2015 10:41
Le sujet a été relancé en janvier 2015 par un colloque international à Thessalonique qui avait pour titre “Diaconesses, ordination des femmes et théologie orthodoxe” (le communiqué final est disponible sur http://cemes-en.weebly.com/.) La plupart des contributions étaient axées sur l'ordre des diaconesses et la question de l'opportunité de sa restauration fut largement débattue. Les participants ont convenu que les femmes ne peuvent prétendre au sacerdoce sacramentel ou "hiératique", conformément aux restrictions canoniques en vigueur, mais ils ont souligné que la "diaconie" pourrait faire exception du fait de son existence dans l'Eglise ancienne.

La conférence n'a pas proposé de conclusion, sauf la recommandation d'inclure la restauration de l'Ordre du Diaconesses dans les débats du prochain Concile panorthodoxe, en choisissant de laisser la décision finale aux autorités ecclésiastiques appropriées dans l'espoir qu'elles sauront aussi envisager d'autres paramètres pertinents . Les intervenant se sont contentés de soulever certaines sérieuses inquiétudes théologiques sur toutes les questions examinées et ont souligné l'incohérence de l'approche classique qui appelle à la «Tradition» CONTRE "l'ordination des femmes" mais ignore la même Tradition POUR ce qui concerne la renaissance de l'Ordre des diaconesses et la participation des femmes à la prêtrise diaconale sacramentelle de l'Église orthodoxe.

Les contributions couvrent tous les aspects de la théologie orthodoxe: Près de quarante documents présentés à la conférence (voir résumés en anglais sur http://cemes-en.weebly.com/uploads/2/7/8/8/27884917/appendix__ii.pdf ), en plus des messages importants des autorités ecclésiastiques, dont le Patriarche œcuménique, et universitaires de différentes écoles théologiques, couvrent pratiquement tous les domaines de la théologie biblique, liturgique, patristique, systématique, canonique et historique. Pratiquement toutes ces contributions portent le point de vue orthodoxe, mais elles peuvent aussi fournir des arguments théologiques pour toute la communauté chrétienne plus large, tant pour les Eglises et confessions chrétiennes qui excluent les femmes de la prêtrise sacramentelle (catholiques, certains évangélistes...) que pour celles qui ont déjà adopté leur ordination (anglicans, protestants traditionnels et évangéliques).

Et la conférence suggère humblement que soient reformulés les arguments théologiques utilisés jusqu'à présent par les orthodoxes dans le dialogue inter-chrétien en ce qui concerne la question de l'ordination des femmes; cela est possible, réalisable et légitime pour soutenir et renforcer le témoignage authentique de notre Église dans la société et le monde. Et cela ne signifie bien entendu aucunement que le rôle des femmes laïques dans le témoignage de l'Église orthodoxe ne doive pas aussi être vivement promu en parallèle.

6.Posté par Père Joachim le 29/04/2015 11:00
X.A. ! / X.B. ! Fortement impressionné par l’œuvre accomplie à Madagascar par son archidiocèse purement missionnaire, il me semble utile d'informer les contributeurs de PO. que dès 2008 le Patriarche THÉODORE d'Alexandrie - Afrique à institué la fonction de "Diaconesse" en la personne de Stamatia KOUVOUSSI.
Le fonctions de cette jeune collaboratrice du premier évêque missionnaire de ce lieu, Mgr.Nectarios KELLY, ont étaient reconduites après sa disparition tragique, par le nouveau Métroplite IGNATIOS.

L’œuvre de STAMATIA pourrait inspirer des clercs masculins de nos contrées nantis et même leurs
thuriféraires hommes et femmes qui se sentiraient attirés plus vers des œuvres d'évangélisations, que par des tentatives de maniement adroit et solennel de encensoir, des rôles de présidence cléricaliste impropre à de saines doctrines ainsi que des exercices de prédication "très approximative" du point de vu de la pensée patristique qu'on a pas crue bon leur faire découvrir...

La diaconesse dont il est question a en charge outre les questions d'assistance spirituelle ainsi que des missions sociales, philanthropiques auprès des populations africaines qui la révère, l'encadrement des volontaires de passage et la liaison avec les organismes missionnaires d' Hellade et d’Australie qui participent financièrement à la mission malgache et dans les iles de l'océan indien.
Et cela comme on peut le constater la diaconesse Matina KOUVOUSI le fait avec totale discrétion, compétence, succès et ample bénédiction divine.

7.Posté par Vladimir. G: pour un étude du service de la "diaconia" le 01/05/2015 15:19
Vous avez totalement raison, bien cher, Daniel, il faut savoir ce que faisaient les diaconesses des premiers siècles, mais il me semble encore plus intéressant d'envisager ce qu'elles pourraient faire actuellement. Le bel exemple que donne le père Joachim est très intéressant et les contributions du colloque cité ci-dessus sont plutôt orientées vers cette étude du service de la "diaconia".

Et en effet, le rôle des femmes laïques est largement reconnu pour le service social et missionnaire de l'Église et une consécration diaconale lui conférerait plus de "visibilité", de responsabilité et d'autorité. Mais le service du sanctuaire est aussi à considérer: il semble que rien ne s'y opposait dans les premiers siècles, avant que l'Église byzantine ne développe une "théologie de l'impureté rituelle" à partir du 11e siècle, et il serait très opportun d'y revenir actuellement pour seconder les prêtres. Le rôle du diacre est très clairement ment prévu dans les typika mais, faute de titulaire, c'est presque partout le prêtre qui le remplit. Il y a en effet beaucoup moins de diacres que de prêtres (pour l'Église russe il y a 3850 diacres pour 29 324 prêtres: 1/7…) car le diaconat est le plus souvent vu comme une étape vers la prêtrise. Pour les femmes ce serait une fin en soi.

Notons que La question se pose de façon très similaire dans l'Église catholique à la différence de la plupart des confessions protestantes.

8.Posté par Vladimir. G: Reprenons un débat qui intéresse décidément les fidèles mais non la hiérarchie qui fait l''''autruche… le 23/07/2015 14:56
Reprenons un débat qui intéresse décidément les fidèles mais non la hiérarchie qui fait l'autruche…

La majorité des théologiens participants à conférence de l'OTSA 2015 consacrée au Concile panorthodoxe (1) soutient le vœu de restauration du diaconat féminin. Notre bien cher "Daniel" ayant relancé le débat, je proposais, comme dans mon commentaire ci-dessus, de considérer aussi le service du sanctuaire pour pallier le manque de diacres masculins. À quoi Daniel répondit: "Les diaconesses n'ont jamais eu de fonctions liturgiques, notamment au sanctuaire, ne disaient jamais les ecténies et se limitaient à enseigner aux femmes, à fermer les portes côté femmes. Les rôles que vous proposez sont donc des innovations. Ce n'est pas une restauration mais une nouveauté. "

Bien entendu mais… le Sabat est-il fait pour l'homme ou l'homme pour le Saba? La Tradition (c'est bien de cela qu'il s'agit là!) ne doit-elle pas tenir compte de la société à laquelle elle s'applique ou bien ce principe ne vaut-il que pour les langues vernaculaires? Je rappellerais cet extrait du père Alexandre Schmemann à propos des canon: " Cependant les canons ne sont pas des documents juridiques, ni de simples règles administratives, à appliquer d’une manière purement formelle. Les canons renferment des indications sur la manière de réaliser et de manifester dans des circonstances déterminées l’essence éternelle et immuable de l’Église, et cette vérité éternelle exprimée dans les canons, peu importe que ce soit dans une situation historique tout autre, radicalement différente de la nôtre, constitue le contenu éternel et immuable des canons et fait d’eux une partie intégrante de la tradition de l’Église. « Les formes que prend l’être historique de l’Église sont très variées, écrit un canoniste orthodoxe, c’est une évidence qui se passe de démonstration pour toute personne un tant soit peu familière avec l’histoire de l’Église. Une forme historique de l’existence de l’Église en remplace une autre. Néanmoins malgré la diversité des formes historiques, on y trouve comme un noyau immuable. C’est l’enseignement dogmatique au sujet de l’Église, en d’autres l’Église elle-même. La vie ecclésiale ne peut adopter n’importe quelle forme, mais seulement celles qui correspondent à son essence, qui sont capables de refléter cette essence dans des circonstances historiques données"(2). La Tradition, comme le canon, doit donc être cette mesure qui détermine la manière dont doit être réalisée la norme immuable de l’Église dans des circonstances historiques changeantes. La place de la femme dans la société a changé. Son rôle dans l'Église change comme le montre l'exemple de la diaconesse Matina KOUVOUSI cité plus haut. Il faut bien que l'Église le reconnaisse tout en respectant évidement "l’essence éternelle et immuable de l’Église."

(1) D'après le docteur en théologie Carrie Frederick Frost, qui y participait. Cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-Concile-quelle-importance-pour-ma-mere_a4388.html?com#com_4586975
(2) Église et organisation ecclésiale, p2-3, http://www.exarchat.org/spip.php?article771, Paris, 1949. Traduction : D.S (2007).

9.Posté par Vladimir. G: Des femmes diacres ont existé aux premiers temps du christianisme, sans que l’on sache précisément quelles fonctions elles exerçaient. le 13/05/2016 11:00
Le pape François entrouvre la porte de l’Eglise aux femmes

LE MONDE | 12.05.2016 à 16h57 • Mis à jour le 13.05.2016 à 09h51 | Par Cécile Chambraud

Les femmes pourront-elles un jour être ordonnées diacres de l’Eglise catholique ? Le pape François a semblé ouvrir cette perspective, jeudi 12 mai au Vatican, au cours d’une rencontre avec plusieurs centaines de supérieures de congrégations de religieuses. Interrogé à ce sujet par ces femmes venues du monde entier, lors d’une discussion à huis clos, le pontife argentin a déclaré qu’il acceptait de constituer une commission chargée d’étudier la question. « Cela ferait du bien à l’Eglise de clarifier ce point. Je parlerai pour qu’on fasse quelque chose dans ce genre », a déclaré François, selon le site du National Catholic Reporter.

Si cette idée se concrétisait, ce serait une nouveauté majeure dans l’Eglise dans la mesure où cela marquerait l’accession de femmes à l’ordination, sacrement aujourd’hui réservé aux hommes. Comme les prêtres, les diacres sont en effet ordonnés. Mais contrairement à eux, ils ne reçoivent que le premier degré du sacrement de l’ordre. Ils ne peuvent donc exercer toutes les missions dévolues aux prêtres. Ils peuvent baptiser, marier, célébrer des funérailles, conduire la prière, proclamer l’Evangile, prêcher. Mais ils ne peuvent ni confesser ni célébrer l’eucharistie (la communion), et donc la messe.

Si l’Eglise décidait de permettre à des femmes d’accéder au diaconat, cela ne pourrait cependant en aucun cas être considéré comme un premier pas vers l’ouverture de la prêtrise aux femmes. Comme ses prédécesseurs, le pape François l’a explicitement exclu. « Le sacerdoce réservé aux hommes est une question qui ne se discute pas », a-t-il écrit dans son encyclique Evangelii gaudium (2013). Avant lui, en 1994, dans sa lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis, Jean-Paul II avait complètement « verrouillé » cette question, dont certains catholiques voulaient débattre, en décrétant que « l’Eglise n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Eglise ».

La réserve de la prêtrise aux hommes, chez les catholiques, est fondée sur le fait que le Christ a choisi ses apôtres uniquement parmi des hommes et « sur l’idée que les femmes et les hommes n’ont pas la même fonction symbolique et spirituelle dans l’ordre de la création », explique Cédric Burgun, professeur de droit canonique à l’Institut catholique de Paris (ICP).

En revanche, l’idée de permettre aux femmes d’être ordonnées diacres « est une réflexion en cours, car contrairement à la prêtrise, elle n’a jamais été tranchée théologiquement », relève l’enseignant. Benoît XVI y a longuement réfléchi. Lors du synode sur la famille d’octobre 2015, l’évêque canadien Paul-André Durocher l’avait proposée comme moyen d’accroître la place des femmes dans l’Eglise. L’idée avait été remarquée parce qu’elle détonnait dans cette assemblée d’évêques, mais, sans doute pour la même raison, elle n’avait pas été reprise.
Des femmes diacres ont existé

La commission évoquée de manière informelle par le pape François jeudi pourrait avoir pour mission de défricher la dimension théologique du problème. « Si la commission disait que les femmes sont exclues du diaconat pour des raisons qui ne relèvent pas du droit divin, le pape pourrait alors prendre une décision », explique le père Burgun. Des femmes diacres ont existé aux premiers temps du christianisme, sans que l’on sache précisément quelles fonctions elles exerçaient.

Le diaconat pourrait offrir au pape François l’occasion de traduire dans les faits son désir, exprimé à plusieurs reprises, d’une « présence féminine plus affirmée dans l’Eglise ». Bien qu’il ait souhaité un renforcement de la place des femmes en particulier « là où se prennent les décisions importantes », depuis son élection en mars 2013, aucune avancée concrète n’a encore été enregistrée. On a évoqué à plusieurs reprises la nomination de femmes à des postes élevés de la curie romaine, mais cela ne s’est pas encore produit. Les religieuses qui ont questionné François, jeudi, le lui ont fait remarquer. Le discours du Vatican, et celui du pape, continue de glorifier un « génie féminin » spécifique dont la « dignité » n’est pas liée à « la fonction » que les femmes occupent, et qui trouve en Marie, la mère de Jésus, son expression la plus accomplie.

Avec une centaine d’ordinations par an, la France comptait 2 681 diacres permanents en 2014. Le concile Vatican II (1962-1965) a contribué à la renaissance de cette fonction, qui permet aussi de pallier la baisse du nombre de prêtres. Les diacres sont soit des hommes qui choisissent le célibat, soit des hommes mariés ayant une vie conjugale stable.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/05/12/le-pape-francois-ouvre-la-voie-du-diaconat-aux-femmes-dans-l-eglise_4918505_1653130.html#zXls3KkeHXpbCLB8.99

10.Posté par Vladimir. G:Diaconat féminin : une mise au point du Saint-Siège le 16/05/2016 10:34
Diaconat féminin : une mise au point du Saint-Siège

(RV) Suite au retentissement suscité dans les médias par ses propos sur l’éventualité que des femmes puissent devenir diacres le Pape François a téléphoné au Substitut de la Secrétairerie d’Etat pour lui faire part de sa surprise. Dans un tweet, Mgr Becciù explique que le Saint-Père envisage la création d’une commission pour étudier la question et qu’il faut donc éviter de tirer des conclusion hâtives. Jeudi, lors d’une rencontre avec des centaines de supérieures majeures venues du monde entier pour leur assemblée plénière, le Pape François a accepté de répondre à de nombreuses question dont une sur le diaconat des femmes.

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège reconnaît que cet échange a été très encourageant en ce qui concerne le rôle des femmes, et en particulier des consacrées, dans la vie de l’Eglise et de la possibilité pour elles d’accéder à des taches importantes là où l’ordination sacerdotale n’est pas exigée. Quant à la question du diaconat des femmes, elle n’est pas nouvelle, rappelle le Père Federico Lombardi. On en a beaucoup parlé dans le passé d’autant qu’aux premiers temps du christianisme, des femmes, appelées diaconesses, exerçaient un certain nombre de tâches au sein de la communauté. Des historiens ont déjà travaillé sur la question.

Attention à ne pas réduire les débats à une question

En 2002, la Commission théologique internationale a publié un document important sur ce sujet. Le Souverain Pontife pense donc qu’il serait utile de mettre sur pied une Commission officielle pour clarifier la situation. Mais honnêtement, précise encore le Père Lombardi, il n’a jamais dit qu’il avait l’intention d’approuver l’ordination diaconale des femmes et certainement pas l’ordination de femmes prêtres. Au contraire, en ce qui concerne ce dernier point, il a clairement laissé entendre qu’il n’y pensait pas du tout. Ses prédécesseurs, en particulier Jean-Paul II, ont longuement examiné cette proposition avant d’y répondre par la négative.

Le directeur du Bureau de presse regrette enfin que le riche échange de jeudi ait été réduit à cette seule question. Le diaconat est longtemps resté une étape vers le sacerdoce, mais le concile Vatican II a rétabli le diaconat permanent, accessible à des hommes mariés. Ils sont quelque 45 000 aujourd’hui dans le monde. Les diacres catholiques peuvent prononcer les homélies, célébrer des baptêmes, des mariages et des funérailles. (OB-RF)

http://fr.radiovaticana.va/news/2016/05/13/diaconat_f%C3%A9minin__une_mise_au_point_du_saint-si%C3%A8ge/1229618

11.Posté par Marie Genko le 19/05/2016 15:36
Cher Vladimir,

Merci pour cet intéressant échange.

Pour ma part j'ai aussi lu il y a quelque temps que l'évêque de Rome conseillait de laisser les Laïcs demeurer Laïcs.
Malheureusement je n'ai pas noté la référence de cet article.
Mais je suis convaincue que sur ce point l'évêque de Rome a raison.
Un laïc s'engage d'autant mieux qu'il ne subit aucune contrainte.

Pour ma part, je pense qu'il est essentiel que ce diaconat féminin, s'il était pris au sérieux, ne choque pas les plus conservateurs parmi les Orthodoxes. Il ne faudrait pas que ce diaconat entraine une désacralisation de nos églises.
Nous devons nous méfier des innovations, même si elles nous semblent justifiées par les coutumes les plus anciennes de notre Église

Pour une fois j'irai dans le sens de la citation que vous donnez du Père Alexandre Schmemann.
Je reprends ce que vous avez écrit dans votre message N° 8 :

" Cependant les canons ne sont pas des documents juridiques, ni de simples règles administratives, à appliquer d’une manière purement formelle. Les canons renferment des indications sur la manière de réaliser et de manifester dans des circonstances déterminées l’essence éternelle et immuable de l’Église, et cette vérité éternelle exprimée dans les canons, peu importe que ce soit dans une situation historique tout autre, radicalement différente de la nôtre, constitue le contenu éternel et immuable des canons et fait d’eux une partie intégrante de la tradition de l’Église."

Vous ajoutez à cette citation ce qui suit:

"Néanmoins malgré la diversité des formes historiques, on y trouve comme un noyau immuable. C’est l’enseignement dogmatique au sujet de l’Église, en d’autres l’Église elle-même. La vie ecclésiale ne peut adopter n’importe quelle forme, mais seulement celles qui correspondent à son essence, qui sont capables de refléter cette essence dans des circonstances historiques données"(2). La Tradition, comme le canon, doit donc être cette mesure qui détermine la manière dont doit être réalisée la norme immuable de l’Église dans des circonstances historiques changeantes."

Pour moi ces deux citations peuvent se comprendre dans le sens où la sacralité de l’Église est précieusement préservées par les Canons et la Tradition.
Une mise au point juridique par l’Église de notre Foi, issue et soutenue par nos Traditions.

Peut-être y a-t-il une raison pour que le rôle des diaconesses ait été abandonné???

Enfin je ne vois pas l'utilité d'une reconnaissance des services rendu par des laïcs à l’Église par une sorte d'officialisation de ces services.

Pour résumer, je ne vois pas l'utilité des diaconesses! Le "sestritchestvo" (les soeurs attachées au service de l'église) me semble tout à fait suffisant.

12.Posté par Vladimir. G: «Cela ferait du bien à l’Eglise de clarifier ce point.» le 21/05/2016 23:34
Je ne pense pas pouvoir prendre parti dans ce débat car je manque totalement d’éléments théologiques sur ce sujet. Je me contente juste d'éclairer des faits: que ce débat surgisse en même temps et dans les même termes chez Catholiques et Orthodoxes montre autant l'importance du sujet que la profonde proximité des deux Églises sur bien des questions théologiques...

Vous avez tout à fait raison de souligner qu'une Tradition, même si elle ne date "que" du 2ème millénaire' ne peut se changer sans raison. Mais peut-être faut-il réellement se poser la question pourquoi le rôle des diaconesses a-t-il été abandonné après avoir existé pendant plus de mille ans? Quelles sont les motivations des conciles d'Orange (441) et Orléans (533) qui interdisent leur ordination et font disparaitre les diaconesses en Occident (en même temps que les prêtres mariés) alors qu'en Orient elles persistent au delà du Xe siècle (cf. commentaire 3)? La théologie byzantine de l'impureté rituelle (développée à partir du 11e siècle!) est-elle toujours d'actualité?

Je pense que deux raisons importantes devraient pousser à ne pas occulter le débat:

1. Le manque de diacres: il y a dans l'Église russe, 10 fois moins de diacres que de prêtres et je pense qu'il en est de même dans les autres Églises. Pourtant tous nos offices sont construits pour avoir un diacre à côté du prêtre et partager avec lui tant les offices que les autres charges pastorales. Mais est le plus généralement considéré comme une courte étape vers la prêtrise, alors que pour les femmes ce serait une fin en soi.
2. Il est clair que la place des femmes dans la société n'est plus ce qu'elle était au moyen-age et il ne serait pas choquant que l'Église en tienne compte...

Et lisant les Écritures, on voit bien Marthe servant le Seigneur et Marie l'écoutant au même titre que les apôtres, Marie de Magdala lui parfumant les pieds et dans notre Tradition les diaconesses sont mentionnées au Concile à Nicée (325) et il y avait 40 femmes pour 100 hommes comme diacres au service à la Grande Église, Agia Sophia au VIe siècle...

Ce débat me semble donc assez justifié et le pape a sans doute raison de constituer une commission chargée d’étudier la question et de dire «Cela ferait du bien à l’Eglise de clarifier ce point.» Les orthodoxes devraient bien faire de même...

13.Posté par Tchetnik le 22/05/2016 09:47
La place de la femme dans la société du Moyen Age (plus de 1000 ans!) était certainement bien plus importante et reconnue que certains manuels scolaires le laissent croire.

14.Posté par Marie Genko le 23/05/2016 09:59
Cher Vladimir,

Je sais que vous êtes un admirateur inconditionnel des écrits du Père Alexandre Schmemann.
Pour ma part j'avoue, que je redoute plus que tout des innovations d'inspiration protestante chez les Orthodoxes.
Donc si l’Église, dans sa grande Sagesse, décide de réintroduire des diaconesses, il va de soi que je m'inclinerai devant cette décision, bien qu'intuitivement je ne la souhaite pas.

15.Posté par Vladimir. G: justement, il n''''y a pas de canons sur ce sujet! le 23/05/2016 23:09
XB!

Bien chère Marie,

J'admire et respecte en effet beaucoup le père Alexandre, mais je ne vois pas où il prendrait position dans ce débat. Pourriez-vous me l'indiquer s'il vous plait car la citation que vous donnez ne peut s'appliquer puisque, justement, il n'y a pas de canons sur ce sujet!

Le Moyen-age a amené beaucoup de modifications dans la Tradition chrétienne: l'iconostase, la communion raréfiée et liée à la confession, les nouveaux dogmes occidentaux à commencer par le filioque et la primauté pontificale et bien d'autres. L'abandon du diaconat féminin en fait partie. Je ne suis pas du tout certain que tout cela doit être indistinctement rejeté ou conservé, mais je pense qu'il serait important de l'analyser à nouveau sans parti pris. Les attendus des conciles d'Orange et Orléans seraient à connaitre et aussi les raisons pour lesquelles l'Orient ne les a pas reçu pendant plus de cinq cents ans et pourquoi cette pratique millénaire a finalement été abandonnée ... le pape François a raison de poser la question tout en faisant préciser que rien n'est décidé et je trouve dommage que la question n'ait pas été abordée lors de la préparation du concile.

16.Posté par Tchetnik le 25/05/2016 11:50
Il a existé et existe encore des diaconesses dans l'Eglise Apostolique Arménienne, église pour laquelle ce genre de service serait moins entaché d'idéologies modernes que dans d'autres, Protestantes.

Les lettres de Saint Jean Chrysostome à Olympia sont édifiantes à ce sujet aussi.

Rien ne s'oppose à priori à la réactivation d'anciens usages tant qu'ils font partie de la Tradition, de l'enseignement et de l'Histoire de l'Eglise, à condition d'en mesurer la pertinence, l'utilité spirituelle du moment et de ne pas le faire trop vite, pour de mauvaises raisons.

17.Posté par Vladimir. G: Elles secondaient l'évêque dans le sacrement du baptême, prenaient part à la célébration de l'eucharistie. le 25/05/2016 15:43
"Dans l'Eglise ancienne, il y avait des diaconesses investies d'assez larges compétences. Elles secondaient l'évêque dans le sacrement du baptême, prenaient part à la célébration de l'eucharistie. La question de la restauration des diaconesses fut sérieusement débattue au sein de l'Eglise orthodoxe russe dans les réunions préparatoires qui précédèrent le concile local de 1917, mais les événements qui s'ensuivirent empêchèrent la réalisation de certaines réformes ecclésiastiques en projet.

De nombreuses tâches de première nécessité, dont celles liées à la liturgie, et qui étaient du ressort des diaconesses dans l'Eglise ancienne, sont effectivement remplies par des femmes aujourd'hui, qui font le pain pour l'eucharistie, lisent et chantent dans l'église, et souvent dirigent le chœur. "

"Une catéchèse orthodoxe" fondée sur « Le mystère de la foi » par Mgr Hilarion Alfeyev; http://orthodoxeurope.org/page/10/2.aspx#11

18.Posté par Clovis le 25/05/2016 15:48
@ Tchetnik certes,

Mais il faut cependant bel et bien constater que les propos du pape visaient la pseudo-parité hommes-femmes dont le manque était "latent" dans l'église catholique.
La question qui devrait se poser c'est a-t-on réellement besoin de faire sortir de tombe une tradition perdu depuis plus de 500 ans ? Dans le climat actuel c'est du suicide.
Le risque que ce ne soit la porte ouverte à l'ordination de femme pèse plus que lourdement. L'église catholique est toujours en mal de communication et le pape aime faire le buzz et laisser planer le doute autour de ses déclarations volontaires vagues et interlopes.
L'église catholique si elle manque de bras déjà devrait re-dynamiser les ordres mineurs que vatican II avait abandonné, et qui seraient d'un grand secours pour la célébration liturgique et la pastorale.

L'idéologie est féroce et depuis vatican II c'est comme si l'église catholique était jalouse des protestants après lesquels elle court, qu'elle enviait leur libertarisme et surtout leur ouverture aux femmes, comme si l'église catholique avait du retard à combler.

19.Posté par Marie Genko le 25/05/2016 16:38
@Tchetnik,

Merci pour votre commentaire qui est à la fois instructif et sensé.

20.Posté par Tchetnik le 25/05/2016 19:06
@Clovis

En effet, on est bien d'accord, c'est pourquoi je parlais de "mauvaises raisons" pour rétablir trop vite et mal, un usage qui - en lui-même- n'est pas opposé à la Tradition de l'Eglise.

21.Posté par Marie Genko le 25/05/2016 22:52
J'ai pas mal d'amis Catholiques, et je n'ai pas l'impression qu'il y ait actuellement une admiration du protestantisme.
Dans les médias et sur internet je vois plutôt s'exprimer les Catho traditionalistes.
Exception faite pour le journal "La Croix", qui est une publication politiquement correcte, que bien des catholiques ont renoncé à lire.
C'est vrai que dans les années qui ont suivi Vatican II, une sorte de volonté d'imiter le culte protestant est apparu. L'usage du Latin a été pratiquement interdit. Et la désacralisation des messes a été une des conséquences des nouvelles directives.
Mais Benoit XVI s'est efforcé de revenir en arrière.
Il me semble aussi que le Pape actuel est particulièrement irénique et qu'il s'efforce de ramener les traditionalistes de Mgr Lefebvre dans le giron de son Église.
Chose qui aura probablement pour conséquence un retour des messes traditionnelles.

22.Posté par Daniel le 26/05/2016 12:44
@ Marie Genko (21)

Concernant le pape actuel, il n'est pas bien vu des traditionnalistes catholiques,et pour cause. Il est assez illisible et apparaît comme un déconstructeur de ce qui n'a pas encore été détruit par dans le catholicisme. Voici quelques exemples :

- rencontre avec des femmes évêques en Suède pour fêter... Luther
- réponse alambiquée ("Je ne sais pas) à la femme luthérienne lui demandant si elle pouvait communier à la messe catholique

Le retour des traditionnalistes est encore improable et bute sur des questions dogmatiques, notamment la question de l'oecuménisme. En outre, il n'est pas certain que la majorité des catholiques de rite réformé soient nostalgiques des messes en latin qu'ils n'ont pas connu du reste. Si retour il y a (très hypothétiques), ces communautés fonctionneraient via une sorte de prélature personnelle, dépendant directement du pape, et sans doute en vase clos.

23.Posté par Clovis le 26/05/2016 14:15
Ce ne sont pas tant les catholiques eux-mêmes que leur clergé.
Il y a en somme le même hiatus maurrassien entre le clergé et les fidèles qu'entre le pays légal et le pays réel. Remplacez le mot pays par l'église et vous aurez la "fracture" église légale" et "église réelle".

Comment le pape peut-il imaginer ramener les traditionalistes avec son comportement douteux ? Son élection douteuse ? Sa participation au centenaire de la réforme reçut en grande pompe (sans jeux de mots) par deux archevêquesses (même mon correcteur orthographique (sans doute réactionnaire) ne connait pas ce mot), archevêquesse disais-je lesbiennes. Avoir fait communier des luthériens au vatican etc...
Déjà à Buenos Aires, Berlingo recevait toutes les confessions dans sa cathdrale et participait aux grands-messes des protestants évangélistes dans les stades...
La liste est longue...
La vérité est que désormais les tradis ne voudront jamais rentrer dans le giron d'une église avec un tel pontife, par contre les sédévacantistes reprennent du poil de bête.

24.Posté par Théophile le 27/05/2016 10:35
@Clovis et @Daniel:

1) Le Pape n'a pas encore participé aux célébrations de la Réforme en Suède (donc je ne sais pas où vous parlez de grande pompe, etc.), c'est un événement qui aura lieu en automne 2016. Même s'il y vient (ce qui n'est pas encore sûr), cela ne signifie pas qu'il approuve la Réforme, mais qu'il vient parce qu'il y a été invité. C'est aussi une occasion de témoigner.
2) Si les sédévacantistes se retrouvent dans l'église catholique romaine (même si dans une forme de prélature indépendante et sans trop de contacts réels), il seront bien au sein de l'église catholique romaine, comme les Vieux-croyants russes qui ont acceptés de renouer avec le Patriarcat de Moscou - ils gardent leurs rites, mais sont désormais en communion avec les autres orthodoxes.

Enfin, je crois que Marie Genko a raison, ce Pape n'est pas anti-traditionnel (je lis ses discours parfois, ils sont tout à fait simples et pas du tout révolutionnaires quant à l'Eglise, simplement évangéliques). Ce Pape est proche de gens et de l'Evangile, ce qui horripile le clergé qui aime la pompe romaine et le pharisaïsme social (avec ses interdits dont ils tirent leur statut social), mais sur la foi (et l'ordination des femmes par exemple), il est conservateur. Sur le plan liturgique, ses messes sont assurément bien plus sobres et belles que les bains de foules désordonnés de l'époque de Jean-Paul II.
A mes yeux, s''il y a une ouverture théologique dans sa démarche, c'est plutôt sur le rôle de la Papauté, de façon à ce que Rome revienne vers une position "orthodoxe" et conciliaire. Et en tant qu'orthodoxe, je ne peux que saluer ce geste d'humilité.
Ses ennemis et dénonciateurs virulents sont assurément situés dans le club décadent de la Curie romaine qui déteste sa façon d'être simple. Mais je ne me sens pas proche de ces cardinaux endormis dans leur pseudo-rigueur hautaine.

25.Posté par Vladimir. G:cette ancienne pratique a-t-elle été abandonnée pour de bonnes ou de mauvaises raisons spécifiques au Moyen-age byzantin? le 27/05/2016 10:39
XB!

Je suis cette fois pratiquement d'accord avec votre 16, bien cher Tchetnik: Il n'est nullement question d'aller "trop vite, pour de mauvaises raisons..." Le pape crée une commission pour étudier la question de la restauration des diaconesses (cf. commentaires 9-10) qui fut déjà sérieusement débattue au sein de l'Eglise orthodoxe russe dans les réunions préparatoires qui précédèrent le concile local de 1917 et, si les conclusions ne sont pas connues, le métropolite Hillarion laisse entrevoir que "certaines réformes ecclésiastiques étaient en projet" mais ne purent se réaliser. Lesquelles? (commentaire 17)
.
Plus prés de nous, la Conférence panorthodoxe de Rhodes (1988) allait clairement plus loin en mentionnant explicitement que «l'ordre apostolique des diaconesses doit être rétabli» (commentaire 3) mais au colloque international de Thessalonique (janvier 2015) les participants ont convenu que les femmes ne peuvent prétendre au sacerdoce sacramentel ou "hiératique", conformément aux restrictions canoniques en vigueur, et la conférence a simplement proposé d'inclure la question dans les débats du prochain Concile panorthodoxe (commentaire 5)...

C'est donc bien une étude approfondie qu'il faudrait pour pouvoir clore le débat: cette ancienne pratique a-t-elle été abandonnée pour de bonnes ou de mauvaises raisons spécifiques au Moyen-age byzantin?

26.Posté par Marie Genko le 27/05/2016 22:44
@ Théophile,

Merci pour votre message N° 24.
Moi aussi je trouve que le Pape François essaye de faire vivre l’Évangile.
Certains catholiques français ne comprennent pas du tout sa démarche lorsqu'il dit qu'il faut être charitable et accueillir les migrants.
Et là, je ne pense pas tellement au clergé, mais aux nombreux fidèles, qui se sentent trahis et même dépossédés par leur pontife en faveur de populations musulmanes.
Le phénomène des migrants, provoqué hélas par la désastreuse politique de déstabilisation du Moyen Orient, menée par les Occidentaux eux-mêmes, provoque un rejet très fort chez de nombreux Français.
Le Pape François s'efforce d'enseigner qu'il est plus important de vivre un véritable christianisme, même si cela risque d'amener une altération du paysage ethnique de la France.
C'est un message qui met l'identité des Français dans un des plateaux la balance, et leur Foi en Christ dans l'autre !
Nous pouvons comprendre combien ce message est difficile à recevoir.

27.Posté par Tchetnik le 28/05/2016 09:32
Le véritable Christianisme ne commandant pas que l'on renie la Vérité et que l'on mette en danger nos propres familles au profit de "migrants" qui pour leur majorité sont purement économiques et n'ont rien à voir avec les guerres qui, dans ces régions sont assez monnaie courante. Le comportement agressif et intégriste de ces "migrants" envers les Européens en général, Chrétiens en particulier montre bien du reste qu'en fit, ils n'avaient pas vraiment de raisons de "fuir" un ennemi qui en fait correspond à leur choix de société.

28.Posté par Théophile le 28/05/2016 10:41
@ Marie,

Merci pour votre réponse. Effectivement, c'est sans doute les positions bienveillantes du Pape sur les migrants qui choquent le plus les fidèles catholiques européens, qui se sentent "menacés" par l'Islam.

Voici un exemple de la vision du Pape:
http://www.la-croix.com/Religion/Pape/Pape-Francois-Il-faut-integrer-migrants-2016-05-16-1200760525

A ce que j'y lis, le Pape comprends que la situation actuelle est liée aux guerres et politiques catastrophiques menées au Moyen-Orient et en Afrique. Il ne fait pas l'éloge de la migration, mais appelle à regarder cela avec un œil chrétien, à porter le témoignage au milieu des loups, plutôt qu'à désirer une réaction animale et païenne (de type Breivik).
Quant aux problèmes d'identités - bien réels - à mes yeux, le problème principal, c'est que la population locale dans sa majorité a abandonné la foi chrétienne et navigue sans gouvernail spirituel à la recherche d'une identité extérieure - si ce processus se poursuit, l'Europe retournera naturellement au paganisme.
Il faut admettre que nous sommes désormais largement minoritaires dans notre foi chrétienne, c'est une réalité, il faut vivre avec cela (nous sommes le "petit reste") et ne pas perdre la foi, ni l'espérance, ni l'amour. Et c'est sans doute cela qui est le plus douloureux pour les nostalgiques du passé.
Le phénomène des migrants nous met face à notre déchéance la plus grave - nous avons abandonnés la foi de nos Pères, nous avons préféré le Veau d'or.

29.Posté par Clovis le 28/05/2016 12:26
Eh bien...

On peut gloser ce que l'on veut, interpréter comme on veut, restent les faits.:

- le pape va bel et bien participer aux 500 ans de la réforme, à ce titre il déjà reçu au Vatican une délégation de luthériens menée par l'archevêquesse d'Upsala (en mai 2015)
- le pape lave les pieds de musulmans et les embrasses (les pieds) le jour du lavement des pieds.
- le pape évoque souvent le sorts des chrétiens d'orient, mais lorsqu'il se déplace, il revient avec douze musulmans et les ramène au Vatican, tout en parlant d'invasion arabe en Europe etc...
Même le nouvel obs s'interroge sur un pape crypto-musulman (sic)...

Concernant sa pseudo popularité il n'y a qu'à jeter un coup d’œil à ce sondage (faute de mieux) et aux statistiques du Vatican avec une baisse de 71 % de participation à ses audiences entre 2013 et 2015.

Et je ne parle pas des sites sédévacantistes qui n'ont jamais eu autant de grain à moudre.

http://visnews-fr.blogspot.fr/2015/05/catholiques-et-lutheriens-freres-dans.html
http://www.medias-presse.info/le-pape-francois-impopulaire-parmi-les-catholiques-dapres-les-statistiques-du-vatican/47148

30.Posté par Daniel le 28/05/2016 13:29
Les dits migrants ne fuient pas la guerre mais la pauvreté et la surpopulation, c'est une migration économique. Quant au Catéchisme catholique, il dit:

"Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l’exercice du droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption. L’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges."

C'est bien différent de la politique invasive prônée par le pape, en accord avec le nouvel ordre mondial.

31.Posté par Marie Genko le 28/05/2016 17:05
@Tchetnik message 27 Si certains migrants se montrent agressifs cela veut dire qu'on leur a menti sur les conditions de leur accueil en UE.
Il n'est pas question justement pour le chrétien de renier le Christ,par conséquent l'accueil du souffrant doit être son premier devoir.
Toutefois c'est aux gouvernants, que nous avons mis à la tête de nos Nations, d'évaluer quelle charge est supportable pour les autochtones et quel seuil critique ne doit pas être dépassé quant au nombre de migrants accueillis

@Théophile, message 28, Je suis entièrement d'accord avec votre analyse.

@ Clovis, message 29 Vous avez raison le Pape François n'est absolument pas compris, ce qui ne veut pas dire qu'il ait tord.

@Daniel, message 30 Certains migrants fuient la pauvreté (les Africains) et d'autres la guerre (ceux du Moyen Orient)
Le catéchisme catholique n'est pas mon catéchisme et je suis contente de voir que le Pape François n'y adhère pas non plus.

32.Posté par Théophile le 28/05/2016 17:32
@ Clovis

Effectivement, ce Pape fait des gestes d'ouverture, effectivement les réactionnaires n'aiment pas ce Pape, effectivement sa popularité n'est pas si grande parmi ses coreligionnaires.

Mais notre Seigneur Jésus Christ aussi prenait ses repas avec des pécheurs, Il n'était pas si populaire parmi ses coreligionnaires, surtout parmi les plus rigoristes. Il aussi avait rapport avec les envahisseurs romains, les collecteurs d'impôts, ainsi qu'avec des Samaritains (ce qui était aussi une cause de la haine que les religieux du Temple avaient pour Lui). Or c'est justement ainsi que le Seigneur amenait les pécheurs au repentir et à la vraie foi. Mais c'est aussi ce qui amena Judas qui était sans doute un zélote à la trahison, car Judas aurait voulu que Jésus soit un roi selon le monde.
Le Pape essaie humblement de suivre le Maître et le commandement nouveau qu'Il nous a donné, même si ce ne sera jamais comparable. S'il suit le Maître jusqu'au bout, je pense même qu'il sera martyrisé.

@ Daniel

Quant à l'immigration actuelle, quoi que dise le Pape, elle ne s'arrêtera pas. Ce n'est pas le Pape qui peut y faire quoi que ce soit. C'est la conséquence de l'absence de perspectives sociales de ces régions et de la surpopulation, ainsi que de l'attrait des richesses de l'Europe (comme vous le dites), mais aussi de notre décadence spirituelle.
En revanche, l'attitude du Pape peut servir de témoignage et amener certains migrants à la foi chrétienne (même si ce ne sera toujours qu'une minorité - ce seront les invités de la dernière heure dans la Parabole du festin). Et ce n'est pas rien.

33.Posté par Daniel le 28/05/2016 18:43
Jésus rencontrait les pécheurs, pas pour le plaisir de la rencontre mais pour leur prêcher le repentir. La rencontre en elle-même n'est pas une fin mais l'objet de la rencontre. Quand le pape a rencontré les rabbins lors de sa visite en Israël, il a caché sa croix pectorale. Jésus cachait-il son message?

34.Posté par Clovis le 28/05/2016 19:49
@ Théophile

"Judas sans doute un zélote ?" Bah voyons. Belle exégèse politisée.

Vous détournez les propos. On pourrait faire de telles comparaisons avec n'importe qui. L'enfer est pavé de bonnes intentions.
C'est étonnant chez les orthodoxes ce besoin (complexe) de se sentir proche du pape.
Disons que le pape actuel mets les pieds dans le plat, sans aucune intelligence, ni aucun doigté, il ne fait que donner des bribes de discours sur des sujets qui le dépassent largement, discours que tâchent de recentrer avec peine, et illico les portes paroles du Vatican visiblement gênés.
Difficile de penser qu'une telle maladresse soit réfléchie

C'est bien beau de s'ouvrir aux autres de vouloir qu'on soit tous copains et que l'on se tiennent tous par la main parmi les colombes et les arc-en-ciels. Mais à force de tendre des mains de toutes parts il risque de se retrouver écartelé, et c'est malheureusement plus le renforcement du schisme qui vieille que l'inverse.

35.Posté par Tchetnik le 28/05/2016 20:08
"Il n'est pas question justement pour le chrétien de renier le Christ,par conséquent l'accueil du souffrant doit être son premier devoir"

-Les migrants "souffrants", justement, et il y a parmi eux des Chrétiens qui souffrent depuis bien longtemps et dont nul ne s'est préoccupé jusque là. En revanche, je ne classe pas les migrants économiques qui veulent juste une Mercedes et une maison avec pelouse, qui traversent 5 frontières avant de choisir leur pays d'installation parmi les "souffrants".

Ensuite, si certains - et en fait beaucop - sont agressifs, c'est surtout à cause d'une hostilité fondamentale entre leur religion - l'islam - et notre compréhension des choses. Les deux étant à jamais incompatibles.

J'ajoute que - en tant que Chrétien - notre premier devoir est de défendre nos frères dans la foi, nos familles, nos proches, nos peuples. Or les mettre délibérément en danger et les laisser à la vague de criminalité issue de cette immigration n'est ni une marque de charité, ni une marque de haute spiritualité, ni une marque d'"humilité". Juste d'aveuglement, de soumission et de lâcheté. On se demande comment on peut prétendre aimer celui qui est loin si on n'aime déjà celui qui est proche. Et on se demande ensuite quelle "charité" commande" de laisser tomber ses proches pour accueillir des gens qui n'en n'ont pas nécessairement besoin.

Il existe outre les Chrétiens persécutés dans les pays musulmans et auxquels on refuse en général les visas d'entrée dans nos pays alors qu'il y aurait pourtant motif de le faire, bien des gens qui souffrent dans nos pays, qui sont sans domicile, sans travail...et je trouve bien dommage que tous ceux qui aujourd'hui donnent des leçons de charité Chrétienne pour accueillir le loup dans la bergerie se soient toujours tues à leur égard...

Enfin, les immigrés du moyen orient, pour une très importante proportion, ne sont ni "Syriens", ni "réfugiés".

36.Posté par Théophile le 28/05/2016 23:18
@ Clovis

" "Judas sans doute un zélote ?" Bah voyons. Belle exégèse politisée"
Non, simplement, une des étymologie possible de son surnom d'Iscariote - le sicaire - à savoir un groupe qui se révoltait violemment contre les Romains.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sicaires
L'attitude de Judas montre sa déception de la messianité de Jésus. Il attendait un autre Messie - non celui qui accepta l'onction d'une pécheresse et qui entra dans Jérusalem sur le petit d'une ânesse.

@ Marie

Merci pour votre message!

@ Tchetnik

"Enfin, les immigrés du moyen orient, pour une très importante proportion, ne sont ni "Syriens", ni "réfugiés"."
Qu'ils soient Irakiens, Syriens, Afghans ou Pakistanais, leurs vie dans les pays mentionnés n'est guère réjouissante. Ils aspirent à mieux, c'est humain. Pas forcément spirituel, c'est évident.
Au XIXe siècle, nos parents s'en allaient au Brésil ou en Amérique du Nord en quête d'une vie meilleure.
"Notre compréhension des choses" - la vôtre ou celle de la majorité de la population de nos pays qui n'est plus chrétienne? Si vous estimez que votre compréhension est la même que celle des Européens qui ne pensent qu'à consommer et regarder le Football, alors vous tombez dans l'ethnicisme que vous dénoncez avec férocité sur d'autres posts.

Pour ma part, je préfère penser que les personnes de bonne volontés existent partout et dans tous les peuples. Ce n'est pas un privilège d'Européen occidental.
Par ailleurs, en voyant le nombre de baptisés africains dans l'Orthodoxie (Patriarcat d'Alexandrie), cela me fait méditer sur ce que nous sommes devenus.

37.Posté par Marie Genko le 29/05/2016 00:04
Cher Tchetnik,

Vous avez raison pour certains migrants, mais à mon sens il est impossible de généraliser.

Ce que j'essaye de dire est, que c'est aux gouvernements, que nous avons élus dans nos pays, de savoir poser des limites à la quantité de personnes que chaque pays est en mesure d'accueillir.
Et cela parce que nos gouvernements ont les informations nécessaires pour gérer au mieux cette crise et pour justement ne pas mettre en danger leurs propres ressortissants!
Ce n'est d'ailleurs pas dans leur intérêt.

Il est évident, comme vous l'écrivez, que notre premier devoir et de veiller à la sécurité de nos proches.

Mais le fait que le Pape François recommande l'accueil et la Charité me semble complètement évangélique. Le fait qu'il accepte de dialoguer et de rencontrer autant des Musulmans que des Protestants, me semble évangélique également.

Et comme l'écrit Théophile, il n'est pas du tout impossible qu'il subisse un attentat ou soit martyrisé?

38.Posté par Tchetnik le 29/05/2016 10:29
"Au XIXe siècle, nos parents s'en allaient au Brésil ou en Amérique du Nord en quête d'une vie meilleure."

-Des Chrétiens qui allaient dans un pays Chrétien et étaient tenus d'en respecter les règles (surtout aux USA).

On voit d'ailleurs aux USA et au Canada aujourd'hui la grosse différence entre les migrants Chrétiens d'autrefois et les musulmans d'aujourd'hui, dans leur comportement et leur agressivité. Y ayant vécu, je peux justement en témoigner.

Pour "leur vie dans les pays mentionnés", je ne vois pas en quoi nos pays seraient responsables d'une paupérisation engendrée par l'islam. Et en quoi nous leur serions redevables d'une richesse et d'une prospérité que leur civilisation ne peut produire alors que dès qu'ils arrivent en "occident", leur premier réflexe est de gueuler "Allah Akbar" et de rêver à la nostalgie du bled que justement ils ont quitté à cause de la misère.

"la vôtre ou celle de la majorité de la population de nos pays qui n'est plus chrétienne? "

-Celle dont nous sommes tous tributaires, Chrétiens u pas, vu que même les athées vivent dans des pays de tradition Chrétienne et que leur compréhension de l'Homme et de la vie en est tributaire, qu'ils le veuillent ou non.

Quant à l'ethnicisme, si des noirs ou des Arabes Chrétiens ne sont absolument pas dérangeants, des Noirs ou des Arabes Musulmans le sont d'avantage, comme vous allez très vite vous en apercevoir. Rien d'ethniciste là dedans, juste la botte souveraine de la réalité des religions et des civilisations.

"savoir poser des limites à la quantité de personnes que chaque pays est en mesure d'accueillir."

-Savoir aussi poser des conditions de respect de notre civilisation et de notre compréhension des choses, de nos lois, de nos coutumes, pour qu'ils n'imposent pas les leurs (ou alors à quoi bon émigrer...).

"pour justement ne pas mettre en danger leurs propres ressortissants!
Ce n'est d'ailleurs pas dans leur intérêt."

-Malheureusement si.

Il est justement de leur intérêt de déraciner au maximum les racines spirituelles de nos pays, d'en fragiliser les peuples et de les remplacer par une population plus docile, moins coûteuse et plus réceptive à leurs idéologies, qu'ils croient - à tort du reste - plus manipulable.

La montée exponentielle de crimes commis cette dernière année contre des populations Européennes ou contre des migrants Chrétiens (pour le coup de vrais réfugiés) dans les camps d'hébergement par des "migrants" (sic) "réfugiés" (resic) et l'inaction des différentes polices était largement prévisible et prévue et n'est en aucun cas un hasard.

"non celui qui accepta l'onction d'une pécheresse et qui entra dans Jérusalem sur le petit d'une ânesse."

-Il est aussi celui qui chassa les marchands du Temple à coup de sandales et dit "si vous ne changez pas de comportement, vous mourrez tout comme eux".

Jésus est "paix" mais pas "pacifisme", Il est "Amour", il est aussi "Sainteté", et à ce titre vecteur de bien des exigences morales.

39.Posté par Clovis le 29/05/2016 13:38
@ Théophile

Un sicaire qui déçu du messie aurait été le livrer aux romains ?! En plus d'être capillotracté, tout cela est inutile et nous détourne du sens du péché et de l'Ecriture. Je m'en tiens à l'évangile, c'est plus sain. D'autant qu'il y a beaucoup d'autres théorie sur le signification d'Iscariote, comme étant une ville ou une région plus simplement.
Que beaucoup de juifs attendaient plus les sept mercenaires que le Christ est une chose, en faire le motif de sa trahison devient plus que limite, comme pour le justifier où lui chercher des excuses.
Bientôt on trouvera que si Judas piquait dans la caisse, c'est parce qu'il avait une assuétude aux courses de dromadaires et aux combats de boucs, le pauvre.

@ Tchetnik message 35 je contre-signe et le 38 aussi.

C'est fou comme la parole et les mots sont aujourd'hui déformés et comme le chant du monde peut s'insinuer parmi les chrétiens et leur brouiller le jugement. Pourtant les Écritures sont claires.
Mis à part les Russes sous les derniers tsars, les chrétiens avaient totalement délaissés leurs frères chrétiens du moyen orient et de Terre sainte. Et maintenant il faudrait faire charité à leur bourreaux ? Pourquoi il n'y plus assez de chrétien là-bas pour les persécuter ? Faut aller les chercher à la source sans doute.

40.Posté par Tchetnik le 29/05/2016 15:21
@Clovis

En effet, et il convient de rappeler que le Tsar Nicolas II n'a pas sauvé la vie de plus de 300 000 Arméniens à Van et à Erzurum en tenant de discours de "pacifisme" et de relativisme religieux, mais en envoyant l'armée se battre.
Aimer ses ennemis et les respecter n'empêche en effet pas d'être lucide sur leurs actes et de les combattre.

Le nom d'"Iscariote", selon saint Jérôme, se rattache en effet à sa tribu de naissance, Issachar.

On voit mal un surnom porté de manière on ne peut plus officielle à l'époque attaché à une signification aussi séditieuse...

41.Posté par Vladimir.G: Pape François : les migrants ne sont "pas dangereux mais en danger" le 29/05/2016 17:16
Le pape François a reçu samedi au Vatican des enfants de migrants dont les parents sont morts noyés en voulant passer en Europe.

400 enfants, des migrants et des Italiens qui les accueillent, ont débarqué ce samedi au Vatican, à l'initiative du Parvis des Gentils, qui s’occupe du dialogue avec les non-croyants au sein du Conseil pontifical pour la Culture, soutenue par les chemins de fer italien. Ces enfants ont été reçus par le pape, qui s'est ému du grand nombre d'enfants qui meurent dans les naufrages en tenter de traverser la Méditerranée pour venir s'installer en Europe.

Montré un gilet de sauvetage qu’un secouriste lui a remis mercredi dernier lors de l’audience générale, le pape a déclaré aux enfants : "Je ne veux pas vous faire de la peine, mais vous êtes courageux et vous connaissez la vérité.

Beaucoup d'enfants sont en danger. Les migrants ne sont pas un danger", a-t-il insisté.

Les enfants italiens ont, eux, donné une lettre au Pape, promettant "d'accueillir tous ceux qui viendront dans (leur) pays" et "de ne jamais considérer ceux qui sont différents de nous comme de dangereux ennemis".

Cette rencontre est intervenue alors que les conditions climatiques clémentes de ces derniers jours ont poussé un grand nombre de clandestins à tenter la traversée entre la Libye et l'Italie. Plus de 14.000 d'entre eux ont été amenés en Europe depuis lundi par les navires européens

Read more at http://www.atlantico.fr/pepites/pape-francois-migrants-ne-sont-pas-dangereux-mais-en-danger-2715147.html#CdEZZ4doCDuStYXW.99

42.Posté par Marie Genko le 29/05/2016 17:39
@Tchetnik,

Je crois que vous mettez le doigt dans la plaie, lorsque vous écrivez:

-Savoir aussi poser des conditions de respect de notre civilisation et de notre compréhension des choses, de nos lois, de nos coutumes, pour qu'ils n'imposent pas les leurs (ou alors à quoi bon émigrer...).

Le problème est qu'en Occident la grande majorité trouve notre civilisation parfaite, ou presque, et ne veut surtout pas remettre quoi que cela soit en question!

Au nom d'une Laïcité, que justement le Pape François trouve très exagérée en France, une grande majorité des Français voient rouge lorsqu'on leur parle de voile, par exemple!
Pourtant en Angleterre les fillettes ont le droit de se présenter avec un foulard à l'école, alors qu'en France c'est interdit.
Pour ma part j'aimerais assez que cette laïcité voulue et imposée par les Franc-maçons, qui nous gouvernent, soit remise en question de façon à ce que le fait religieux, y compris le christianisme soit respecté au nom de la loi.
Au fil des années on a persuadé les Français que la séparation de l’Église et de l’État était une excellente chose et les chrétiens se sont vus écartés de la chose publique, jusqu'à parvenir à une semi éradication sur notre sol !

Les lois laïques ont été le cheval de Troie qui a contribué à chasser Dieu du cœur des Français.

J'aimerais bien que le phénomène musulman, qui a surgit sur le sol européen et qui défend sa Foi avec force, permette de remettre les lois laïques en question, et permette de protéger les lieux de cultes des croyants dans nos pays.
Chaque jour nous lisons que des églises sont vandalisées dans l'indifférence presque totale de nos tribunaux et de nos gouvernants...

Lorsque vous écrivez aussi:

"-Malheureusement si.
Il est justement de leur intérêt de déraciner au maximum les racines spirituelles de nos pays, d'en fragiliser les peuples et de les remplacer par une population plus docile, moins coûteuse et plus réceptive à leurs idéologies, qu'ils croient - à tort du reste - plus manipulable."

Vous partez du fait que nos dirigeants veulent convertir les populations autochtones, et importées, à leur idéologie (franc-maçonne selon ma compréhension).
Là je suis entièrement d'accord avec vous les dirigeants français et ceux de l'UE se trompent complètement.

Simplement le carcan de la Laïcité à la Française explosera si un nombre trop important de migrants se trouvera sur notre sol !
Et là, il faudra bien que les Lois évoluent pour tous les croyants...

43.Posté par Tchetnik le 29/05/2016 22:16
@Marie G

En effet, quand je parlais de nos "lois et coutumes", je pensais surtout, au delà des lois civiles actuelles, à celles issues de notre héritage Chrétien et donc de notre compréhension générale de l'Homme et de la vie, compréhension qui demeure très présente dans nos pays, malgré les attaques - nombreuses - des politiciens et idéologues actuels.

Il est évident en effet que certaines lois civiles - notamment la "laïcité" que vous soulignez à juste titre - n'en font pas partie, ce d'autant plus qu'elles ont fortement contribué à la situation actuelle. Que ces lois-là soient remises en cause ne peut en effet être qu'une bonne chose, et elles le seront par la force des choses car les mêmes politiciens qui défendent la "laïcité" comme instrument d'attaque exclusif contre le Christianisme mais taisent cette même "laïcité" quand il s'agit d'autoriser le foulard islamique ou de céder des baux emphytéotiques pour des mosquées finiront fatalement par se prendre à leur propre toile schizophrène.

44.Posté par Clovis le 30/05/2016 17:14
On voit bien qu'en France la laïcité est à plusieurs vitesses, car toutes les religions autres que chrétiennes sont auréolées d'une sacro-sainte dimension extra-nationale, étrangère et raciale. Émettez une critique contre l’islam et le judaïsme et vous serez raciste. Faites la même chose avec le catholicisme et vous serez... un bon républicain.
Les dés sont pipés.
Au nom de la laïcité, on détruit les églises qui appartiennent à l'état car c'est trop cher de les restaurer (ce qui est à vérifier, voir Fumaroli) et au nom de cette même laïcité on finance la construction de mosquées. CQFD.
C'est tout.
La disparition des chrétiens (d'orient) est organisée en masse depuis le génocide arménien et se rapproche de nos terres sous différentes formes, apostasie silencieuse, relativisme, etc...
A cela les pouvoirs publics applaudissent et l'église catholique quant à elle, parle d'échange de culture et d'enrichissement (à sens unique bien sûr) sous entendu que les étrangers ont plein choses à nous apporter, des "trésors de richesses" et nous rien de bon à leur offrir, la Mercedes et le 5 pièces étant le juste salaire de leur simple présence.

45.Posté par Vladimir.G: Le patriarcat d’Alexandrie va-t-il réintroduire le diaconat féminin? le 21/11/2016 14:55
Le patriarcat d’Alexandrie va-t-il réintroduire le diaconat féminin?

D'après Raphaël Zbinden

Le Synode du patriarcat d’Alexandrie du 15 au 17 novembre 2016 a nommé une commission d’évêques en vue d’un examen approfondi de la question du diaconat féminin, rapporte l’agence d’information vaticane Fides.

Le rôle potentiel des diaconesses dans l’œuvre missionnaire a été exposé à l’assemblée synodale par le métropolite Gregorios du Cameroun, dans le cadre d’une intervention. Dans le communiqué final de l’Assemblée synodale, les membres du Synode ont voulu souligner que “les différentes approches des problèmes de la vie de l’Eglise ne constituent pas pour nous des déviations par rapport à la vérité orthodoxe mais une adaptation à la réalité africaine”.

En août dernier, le pape François a institué une commission d’étude sur le diaconat des femmes, présidée par Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).

Source: https://www.cath.ch/newsf/egypte-leglise-grecque-orthodoxe-reintroduit-diaconat-feminin/

46.Posté par Vladimir G: LE PATRIARCHE D'ALEXANDRIE A ORDONNÉ PLUSIEURS DIACONESSES POUR LA MÉTROPOLE DU KATANGA le 02/03/2017 11:27
LE PATRIARCHE D'ALEXANDRIE A ORDONNÉ PLUSIEURS DIACONESSES POUR LA MÉTROPOLE DU KATANGA

Le patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique Theodoros II a ordonné plusieurs diaconesses qui vont participer au travail missionnaire dans la Métropole du Katanga (diocèse de l'Eglise d'Alexandrie au Congo), en particulier dans le sacrement du baptême des adultes, le mariage et l'activité catéchétique de l'Eglise (source: Bacilica.ro) .

Le Saint-Synode du Patriarcat d'Alexandrie a ravivé l'institut des diaconesses en Novembre 2016 et cette ordination est la première dans l'histoire de la Mission africaine. Dans l'Église russe il y a eu des ordinations de diaconesses au XIXe siècle, mais cette pratique est restée exceptionnelle et il n'y a pas d'ordinations féminines dans l'Église russes actuelle.
(Source: http://www.pravmir.ru/patriarh-aleksandriyskiy-posvyatil-neskolko-zhenshhin-v-diakonissyi/ )

Voir aussi: http://fr.radiovaticana.va/news/2016/05/13/diaconat_f%C3%A9minin__une_mise_au_point_du_saint-si%C3%A8ge/1229618

47.Posté par Vladimir G: Il y avait des diaconesses au début le 11/06/2019 15:16
LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU PAPE FRANÇOIS DE RETOUR DE MACÉDOINE DU NORD ET DE BULGARIE (5-7 mai 2019),

7 mai 2019, conférence de presse du pape François dans l’avion de retour de Macédoine du Nord
Texte original italien dans l’Osservatore Romano Version française de la Salle de presse du Saint-Siège.

Lors du vol de retour de Macédoine du Nord, au terme de son voyage apostolique en Bulgarie puis en Macédoine du Nord le pape François a tenu sa traditionnelle conférence de presse. Il a notamment évoqué, suite aux questions des journalistes, le ministère des femmes dans les premières années de l’Église.

- [Joshua McElwee, del National Catholic Reporter] Merci beaucoup, Saint-Père. En Bulgarie, vous avez visité une communauté orthodoxe qui a poursuivi une longue tradition d’ordination de femmes diacres pour proclamer l’Évangile. Dans quelques jours, vous rencontrerez l’Union internationale des supérieures générales, qui a demandé, il y a trois ans, une commission sur l’histoire des femmes diacres. Pouvez-vous nous dire ce que vous avez appris du rapport de la commission, sur le ministère des femmes dans les premières années de l’Église ? Avez-vous pris des décisions ?

- [Pape François] La commission a été constituée, elle a travaillé pendant près de deux ans. Tous les membres étaient différents, tous des « crapauds venant de divers puits », tous pensaient de différentes manières, mais ils ont travaillé ensemble et ils se sont mis d’accord jusqu’à un certain point. Mais ensuite, chacun d’eux a sa vision, qui ne concorde pas avec celle des autres, et alors, ils se sont arrêtés en tant que commission, et chacun étudie comment aller de l’avant.

Sur le diaconat féminin : il y a une façon de le concevoir avec une vision différente de celle du diaconat masculin. Par exemple, les formules d’ordination diaconale trouvées jusqu’à présent – selon la commission – ne sont pas les mêmes que celles de l’ordination diaconale masculine, et ressembleraient davantage à celle qui est aujourd’hui la bénédiction d’une abbesse. Cela est le résultat de certains d’entre eux. Je parle comme cela, de mémoire. D’autres disent : non, cela est une formule diaconale… Mais ils discutent, ce n’est pas clair. Il y avait des diaconesses au début. Mais était-ce une ordination sacramentelle ou pas ? Sur cela, on discute et l’on n’y voit pas encore clair. Oui, elles aidaient, par exemple dans la liturgie, celle des baptêmes : comme les baptêmes se faisaient par immersion, quand on baptisait une femme, les diaconesses aidaient ; également pour l’onction du corps de la femme. Puis, un document a été trouvé dans lequel on voyait que les diaconesses étaient appelées par l’évêque quand il y avait une dispute matrimoniale, pour l’annulation du mariage, ou le divorce et la séparation. Quand la femme accusait le mari de la battre, les diaconesses étaient envoyées par l’évêque pour examiner les contusions sur le corps de la femme, et elles témoignaient ainsi pour le jugement. Voilà ce dont je me souviens.

Mais ce qui est fondamental, c’est qu’il n’y a aucune certitude que leur ordination revêtait les mêmes formes et les mêmes finalités que l’ordination masculine. Certains disent : il reste un doute, continuons à étudier. Moi, je n’ai pas peur de cette étude. Mais jusque-là, ça ne va pas. Ensuite, il est curieux que là où il y avait les diaconesses, il s’agissait presque toujours d’une zone géographique, surtout la Syrie, et dans d’autres régions rien ou presque. Voilà ce que j’ai appris de la commission. Chacun continue d’étudier. Un beau travail a été fait parce que l’on est arrivé jusqu’à un certain point commun, et cela peut servir comme base pour continuer d’étudier et d’apporter une réponse définitive sur un oui ou un non, selon les caractéristiques de l’époque. Une chose intéressante : certains – à présent personne ne le dit – certains théologiens, il y a trente ans, disaient qu’il n’y avait pas de diaconesses parce que les femmes étaient au second plan dans l’Église, et pas seulement dans l’Église. Mais cela est curieux : à cette époque, il y avait beaucoup de prêtresses païennes, le sacerdoce féminin dans les cultes païens était à l’ordre du jour. Et comment explique-t-on que, étant donné qu’il existait ce sacerdoce féminin, ce sacerdoce païen, on ne le conférait pas aux femmes dans le christianisme ? Cela aussi est une question que l’on étudie. Nous sommes arrivés à un certain point, et à présent, chacun des membres étudie selon sa thèse. Cela est bon. Varietas delectat.


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