EGLISES ORTHODOXES : LES RETROUVAILLES A BUCAREST
V.G. d'après "Euronews", 27/10/2017

Pour la première fois depuis la chute du communisme, le patriarche de Moscou Cyrille s'est rendu en Roumanie

C’est la première fois depuis la chute du communisme que le primat de l‘église orthodoxe russe se rend en Roumanie. Le patriarche a été accueilli à Bucarest par le chef de l‘église orthodoxe roumaine pour une visite de trois jours.

UNE VISITE HAUTEMENT DIPLOMATIQUE

“Les valeurs orthodoxes sont les mêmes pour les Roumains et la Roumanie, les Russes et la Russie ainsi que pour tous les autres croyants orthodoxes. Cela représente un potentiel extraordinaire de paix, de coopération et d’interaction.” A dit le patriarche Cyrille

Le déplacement du patriarche de Moscou ne constitue pas une véritable visite d’Etat, mais il a été accueilli par le patriarche de Bucarest et de Roumanie Daniel et cette visite a attiré plusieurs milliers de personnes (film de l'accueil du patriarche sur Euronews Le patriarche Cyrille a offert à l‘Eglise de Roumanie des reliques de St Séraphin de Sarov, canonisé en 1903 et particulièrement vénéré en Russie. Elles seront vénérées à l’église Saint-Nicolas ou célèbre la communauté orthodoxe russe de Bucarest.

EGLISES ORTHODOXES : LES RETROUVAILLES A BUCAREST
LA VISITE DE TROIS PRIMATS

Le déplacement du patriarche Cyrille se place dans le cadre du pèlerinage de trois primats d’Églises orthodoxes autocéphales: outre le patriarche de Moscou, l’archevêque de Tirana Anastase, primat de l'Église d'Albanie, et l’archevêque de Prešov Rastislav primat de l'Église des Terres Tchèques et de Slovaquie, se rendent à Bucarest pour la fête de saint Dimitri le Nouveau, protecteur de la capitale roumaine, commémoré le 27 octobre.

Ce pèlerinage traditionnellement organisé chaque année par le Patriarcat de Roumanie et l’archidiocèse de Bucarest, a lieu du 24 au 29 octobre 2017. Voir détails sur Basilica.ro

L‘EGLISE ORTHODOXE ROUMAINE EST TRES LARGEMENT MAJORITAIRE


D'après les statistiques officielles récemment publiées par Secrétariat d'Etat pour les Cultes de Roumanie sur les lieux de culte des 18 religions reconnues en Roumanie au 31 Décembre, 2015:
- 16 403 églises appartiennent à l''Eglise orthodoxe roumaine soit 59,9% du total des 27 384 lieux de culte de Roumanie.
- En croisant ces chiffres avec les résultats du dernier recensement en Roumanie, on constate que les fidèles de l'Eglise orthodoxe représentent 86,45% de la population totale mais, ne disposant que de 59,9% des lieux de culte, en ont proportionnellement moins que les religions minoritaires...

Source


EGLISES ORTHODOXES : LES RETROUVAILLES A BUCAREST

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Octobre 2017 à 16:56 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir G: discussionsentre les primats des Églises orthodoxe russe et roumaine le 28/10/2017 22:47
Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et le patriarche Daniel de Roumanie se sont entretenus le 26 octobre 2017, au Palais patriarcal de Bucarest.

Au cours de l’entretien fraternel, qui s’est prolongé plus de deux heures dans un climat de compréhension mutuelle, les primats ont échangé des informations sur le ministère et les différents aspects de l’activité des Églises orthodoxes russe et roumaine, puis discuté de la coopération entre les Églises.

Le patriarche Cyrille a notamment parlé des prochaines célébrations à Moscou du centenaire du Concile local de 1917-1918, du rétablissement du Patriarcat et de l’élection de saint Tikhon au trône patriarcal, ainsi que du début des persécutions contre l’Église orthodoxe russe. Sa Béatitude le patriarche Daniel est invitée à participer aux commémorations.

En dehors des questions relatives aux relations bilatérales entre les deux Églises, il a aussi été question de la situation des chrétiens au Proche-Orient, du soutien aux chrétiens persécutés, de la situation en Ukraine, du rôle pacificateur de l’Église orthodoxe ukrainienne. Il a notamment été question des problèmes relatifs aux agressions de groupes anti-canoniques et de représentants de l’Église gréco-catholique ukrainienne, des violations des droits des chrétiens en Ukraine, ainsi que des tentatives de certains lobbys de faire passer des projets de loi discriminatoires.

Les participants aux négociations ont aussi évoqué la poursuite de la coopération panorthodoxe et ont échangé leurs vues sur le Concile des primats et des représentants des Églises orthodoxes locales qui s’est tenu en Crète en 2016.

D'après https://mospat.ru/fr/2017/10/27/news151866/

2.Posté par Vladimir G: Le pape en Roumanie pour «cheminer» vers l'unité avec les orthodoxes le 30/05/2019 12:11
Le pape en Roumanie pour «cheminer» vers l'unité avec les orthodoxes

La pape François se rend vendredi pour trois jours en Roumanie, porteur d'un message de concorde dans ce pays orthodoxe où la minorité gréco-catholique peine toujours à se relever des souffrances endurées sous la période communiste.

Ce voyage placé sous la devise «Cheminons ensemble» intervient vingt ans ans après la visite de Jean Paul II: premier pape accueilli en Roumanie, il fut aussi le premier à se rendre dans un grand pays orthodoxe depuis le schisme de 1054 entre Rome et Byzance. La visite de Jean Paul II s'était limitée à Bucarest, une condition imposée à l'époque par le patriarcat de Bucarest, mais elle avait été considérée comme un tournant dans le rapprochement entre les deux Eglises.

Cette fois, le pape François va s'offrir de vendredi à dimanche un véritable périple à travers la Roumanie, à la rencontre de la mosaïque de confessions et de langues qui composent cet espace de 20 millions d'habitants, dont dix-huit minorités officiellement reconnues par l'Etat. Les deux groupes ethniques minoritaires les plus importants sont les Hongrois et les Roms, dont une partie sont de confession catholique et attendent avec fébrilité la visite papale.

«Ce sera un moment unique», a confié à l'AFP Maria, une Roumaine venue spécialement des Etats-Unis, où elle réside, pour assister au passage de François dans son pays. Pour cette septuagénaire originaire de Transylvanie, le moment fort du voyage sera la messe en plein air célébrée samedi dans cette région rurale du centre-ouest du pays, qui est aussi le fief de la minorité hongroise de Roumanie. Plus de 110.000 personnes se sont inscrites pour assister à cette messe au sanctuaire marial de Sumuleu Ciuc (centre), un important lieu de pèlerinage catholique, mais les autorités disent en attendre le double.

Au sein de la communauté catholique roumaine de 1,2 million de fidèles, le petit groupe des gréco-catholiques (200.000 personnes) sera également au centre des attentions du pape. Concentrés en Transylvanie (centre), ces catholiques de rite byzantin (également appelé uniate) sont issus d'une scission au sein de l'orthodoxie remontant à la fin du XVIIe siècle, lorsque cette région faisait partie de l'empire austro-hongrois: tout en conservant leurs pratiques orthodoxes, ils ont reconnu l'autorité du pape. Sous le régime communiste roumain, cette Eglise est devenue hors la loi tandis que ses fidèles et ses hiérarques ont été persécutés. Sept évêques uniates arrêtés, torturés par des agents du régime communiste en 1948, et morts à l'isolement, seront béatifiés par le pape François, lors d'une dernière étape à Blaj, dimanche. «Ce pour quoi ils ont souffert, jusqu'au point d'offrir leur vie, est un héritage trop précieux pour être oublié», a déclaré mardi le pape dans un message adressé aux Roumains.

Les échanges avec l'Eglise orthodoxe se concentreront à Bucarest où le pape atterrit vendredi. «Ile» de civilisation latine dans «la mer slave» de l'orthodoxie mondiale, l'Eglise roumaine est «ouverte au dialogue oecuménique», assure Teodor Baconschi, théologien et ancien ambassadeur de Roumanie auprès du Saint-Siège. Pourtant, en dehors d'une prière dans la cathédrale de la capitale, le patriarche orthodoxe Daniel et le pape ne devraient pas apparaître ensemble en public, ce qui est interprété par certains observateurs comme un signe de défiance de l'Eglise roumaine à l'égard du chef des 1,3 milliard de catholiques. Revendiquant sa volonté de construire des ponts avec les autres chrétiens, le pape s'était heurté à la frilosité de l'Eglise orthodoxe de Bulgarie, lors d'un déplacement dans ce pays il y a moins de trois semaines.

3.Posté par Vladimir G: un nouveau pas sur le chemin œcuménique le 31/05/2019 10:35
Le voyage du pape en Roumanie, un nouveau pas sur le chemin œcuménique
30.05.2019 par I.MEDIA

En Roumanie du 31 mai au 2 juin 2019, le pape François se rend de nouveau dans un pays à très large majorité orthodoxe. Ce 30e voyage apostolique du pontificat sera donc l’occasion de progresser sur le chemin œcuménique, même si des points de tension particuliers à ce pays viennent freiner le dialogue entre catholiques et orthodoxes.

Après un début d’année centré vers des pays musulmans – Maroc et Abou Dabi – le pontife semble désormais se tourner vers l’orthodoxie: après la Bulgarie et la Macédoine du Nord, il s’apprête désormais à visiter la Roumanie. Plus de 80% de la population y est orthodoxe, ce qui fait de l’Eglise orthodoxe roumaine autocéphale la seconde plus importante – en terme d’effectifs – au sein de l’orthodoxie derrière le patriarcat de Moscou.

Climat plus chaud qu’en Bulgarie

Au sein de l’orthodoxie, les Roumains sont, avec le patriarcat œcuménique de Constantinople, les moins réticents au dialogue œcuménique. Ainsi, ce sont les premiers à avoir accepté, en 1999, la venue sur leurs terres d’un successeur de Pierre. Plus encore, Jean Paul II avait assisté à une divine liturgie présidée par le patriarche roumain Théoctiste, avant que les rôles ne s’inversent le même jour, le Roumain assistant à une messe du pape. Une cérémonie qui s’était achevée sous le cri de la foule “Unitate ! Unitate ! Unité ! Unité !”.

Si les orthodoxes roumains se montreront certainement prudents dans leurs échanges avec le pape François, ils lui offriront probablement un accueil plus chaleureux que les Bulgares au début du mois. Ainsi, la belle mais terrible image du pontife priant seule dans la cathédrale orthodoxe de Sofia ne devrait pas se reproduire. A Bucarest, le patriarche orthodoxe Daniel sera présent aux côtés du pape. Toutefois, les deux hommes ne prieront pas véritablement ensemble: ils réciteront l’un après l’autre le Notre Père.

Biens spoliés

Si les relations sont donc relativement cordiales, des points de tensions subsistent. En particulier, la question des biens de l’Eglise gréco-catholique: en 1948, celle-ci avait été dissoute de force au sein de l’Eglise orthodoxe, avant d’être de nouveau autorisée à la chute du communisme. Toutefois, depuis les années 1990, l’Eglise orthodoxe restitue avec beaucoup de réticences ses biens à l’Eglise gréco-catholique.

Selon Alessandro Gisotti, directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège, cette “blessure du passé qui se retrouve dans le présent” ne devrait pas être abordée publiquement par l’évêque de Rome. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne mentionnera pas le sujet lors de ses entretiens privés, notamment avec les autorités civiles et avec le patriarche Daniel, qui se dérouleront tous au premier jour du voyage en Roumanie.
Oecuménisme du sang

Cette question des biens ecclésiastiques demeure le signe visible des persécutions contre l’Eglise gréco-catholique, qui, elles, seront clairement évoquées au cours du voyage. Ainsi, le 2 juin, le pape béatifiera pas moins de sept évêques gréco-catholiques persécutés et emprisonnés entre 1950 et 1970 pour avoir refusé le rattachement à l’orthodoxie. Si tous ne sont pas morts en prison, l’Eglise considère que tous sont des martyrs morts en haine de la foi.

Cette cérémonie sera donc l’occasion de mettre en valeur cette petite communauté qui a lourdement payé le prix de son lien avec le Siège apostolique de Rome. Néanmoins, a tenu à préciser Alessandro Gisotti, ce sera aussi l’occasion de rappeler “l’œcuménisme du sang” – cher au pape argentin – les autres confessions chrétiennes du pays ayant aussi souffert pendant le demi-siècle de communisme. (cath.ch/imedia/xln/rz)
https://www.cath.ch/newsf/le-voyage-du-pape-en-roumanie-un-nouveau-pas-sur-le-chemin-oecumenique/

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