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V.G.
Le 17 mai 2007 restera dans l’histoire car c’est le jour de la réunion des deux branches les plus importantes de l’Eglise orthodoxe russe cf. ICI Mais la plupart des articles commémoratifs laissent penser que cette union a rassemblé tous les enfants de l'Église russe alors que l'histoire dramatique du XXe siècle les a dispersé sur tous les continents. Sans entrer dans les détails de cette histoire tragique, l'analyse suivante essaye de présenter succinctement les principales composantes de l'Église russe , unies et séparées, et les Églises de tradition russe qui existent en ce début du XXIe siècle.
1. Les branches réunies
a) Le patriarcat de Moscou
Officiellement appelée Église Orthodoxe Russe (Patriarcat de Moscou) Ici et ICI , héritière directe de l'Église orthodoxe de la Russie impériale, elle a pris l'essentiel des persécution bolchéviques et ses martyrs se comptent par millier. Elle ne comptait plus que quatre évêques en liberté dans les années 1930 et le siège patriarcal, rétabli par le concile de 1917, fut vacant pendant 18 ans après le décès du saint patriarche Tikhon (1925).
Le 17 mai 2007 restera dans l’histoire car c’est le jour de la réunion des deux branches les plus importantes de l’Eglise orthodoxe russe cf. ICI Mais la plupart des articles commémoratifs laissent penser que cette union a rassemblé tous les enfants de l'Église russe alors que l'histoire dramatique du XXe siècle les a dispersé sur tous les continents. Sans entrer dans les détails de cette histoire tragique, l'analyse suivante essaye de présenter succinctement les principales composantes de l'Église russe , unies et séparées, et les Églises de tradition russe qui existent en ce début du XXIe siècle.
1. Les branches réunies
a) Le patriarcat de Moscou
Officiellement appelée Église Orthodoxe Russe (Patriarcat de Moscou) Ici et ICI , héritière directe de l'Église orthodoxe de la Russie impériale, elle a pris l'essentiel des persécution bolchéviques et ses martyrs se comptent par millier. Elle ne comptait plus que quatre évêques en liberté dans les années 1930 et le siège patriarcal, rétabli par le concile de 1917, fut vacant pendant 18 ans après le décès du saint patriarche Tikhon (1925).
Elle a véritablement ressuscité après 1991 pour redevenir la plus importante des Églises orthodoxes à la fin du XXe siècle avec 164 évêques, 19 417 églises et chapelles, 17 500 prêtres, 2300 diacres, 545 monastères… Lien , ces chiffres sont actuellement largement dépassés
b) « L'Église Orthodoxe russe à l'étranger »
Souvent désignée par son acronyme américain "ROCOR" (le sigle français EORHF est revendiqué par plusieurs dissidences) elle fut fondée en 1920-22 avec la bénédiction du Patriarche Tikhon par plus de 30 évêques émigrés hors de l'URSS; elle rompit avec le patriarcat de Moscou en 1927 (cf. détails de son histoire en particulier sur http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_orthodoxe_russe_hors_fronti%C3%A8res). À la fin du XXe siècle l'Église russe à l'Étranger est présente sur tous les continents, y compris en Russie, et compte près de vingt évêques et plus de cinq cents paroisses. Rejetant la légitimité du patriarcat de Moscou, elle n'était pas reconnue par les autre Églises orthodoxes canoniques, bien que des concélébrations se soient parfois produites.
Relativement marginale par rapport à la grande masse de l'Église russe, la réunion de 2007 a plus que doublé sa présence en dehors de ses frontières canoniques traditionnelles en lui donnant une véritable implantation sur tous les continents, mais d'autres groupes, restés en dehors, contribuent aussi au rayonnement de la tradition russe.
2. Principales scissions
a) L'Église des catacombes en URSS Il ne s'agit pas d'une structure ecclésiale unifiée mais cette appellation désigne une nébuleuse de groupes et de mouvements qui ont maintenu une vie ecclésiale autonome autour des évêques qui ne reconnaissaient aucune légitimité à la succession « officielle » après le patriarche Tikhon (+1925) en refusant de soumettre l'Église au régime bolchevique ("sergianisme"). Il y eut ainsi plusieurs dizaines d'évêques "réfractaires" qui ont animé des communautés clandestines fractionnées en de nombreuses juridictions et tendances dans toute l'URSS; les plus connus furent les « Joséphites » qui suivaient le métropolite Joseph de Petrograd. Il faut souligner que, bien que les communications fussent quasi-inexistantes, les communautés des Catacombes étaient en communion entre eux et avec l'Église de l'étranger. Ils se reconnaissaient mutuellement comme des branches légitimes de l’Église Orthodoxe russe et rejetaient l'Église officielle du patriarcat de Moscou, ce qui les coupait aussi des autres Églises orthodoxes canoniques.
À la fin des années 1960, il ne restait plus d'évêques et ces communautés firent appel à des groupes non-canoniques étrangers: certaines d'entre-elles se sont rattachées à l'ERHF à partir de 1977 et un évêque secret fut consacré en URSS (1982), d'autres se tournèrent vers l'Eglise Autonome Ukrainienne qui consacra deux évêques en 1996 (http://www.trueorthodox.org/bishops.html). Après 1990 plusieurs juridictions se sont organisées publiquement en Russie, souvent en relation avec des groupes non-canoniques d'autres pays, notamment des Églises Vétéro-calendaristes des Balkans. Leur importance est très difficile à établir et les évaluations varient de quelques centaines à plusieurs milliers de membres; leur influence reste marginale.
b) Les schismes dans les républiques de l'ex-URSS
Dès janvier 1990, le synode de l'Église a octroyé l'autonomie aux Eglises d'Ukraine et de Biélorussie puis, après la dislocation de l'URSS en décembre 1991, à celles d'Estonie, Lettonie et Moldavie (et plus récemment au Kazakhstan) mais cela ne suffit pas à résoudre les revendications d'indépendances qui donne lieu à des schismes importants dans importants en Ukraine, Estonie et Moldavie.
c) Le double schisme Ukrainien
L'Église Autonome d'Ukraine du patriarcat de Moscou (UOC-MP) est largement majoritaire en Ukraine avec 45 diocèses, près de 12 000 paroisses (Institut de la liberté religieuse 2010 http://irs.in.ua/index.php?option=com_content&view=article&id=581%3A1&catid=51%3Astats&Itemid=79&lang=ru) et 46% de la population (sondage effectué en novembre 2010; http://www.radonezh.ru/analytic/14313.html). Il y a néanmoins aussi deux organisations schismatiques qui lui disputent les croyants orthodoxes:
- L'Église Autocéphale d'Ukraine UAOC : en 1924 Constantinople avait reconnu l'autocéphalie de l'Eglise orthodoxe de Pologne (voir plus loin) et une église autocéphale a été proclamée en Ukraine occidentale qui faisait alors partie de la Pologne. Supprimée lors de l'invasion par l'Armée Rouge (1939, pactes germano-soviétiques), rétablie sous l'occupation allemande (1941-44), tout son épiscopat a émigré en 1944 et s'est rallié aux diocèses orthodoxes ukrainiens de l'émigration, essentiellement en Amériques où les deux Églises autonomes ukrainiennes des USA et du Canada ont été reçues dans le patriarcat de Constantinople.
L'UAOC se réimplanta vers 1990 dans les provinces occidentales d'Ukraine avec le soutien des autorités locales, mais la tentative de fusion avec le pseudo-patriarcat de Philarète échoua et son implantation reste clairement très limitée: 12 diocèses, 668 clercs, 1194 paroisses et moins de 1% de la population dans les sondages (ibid.)
- L'Église orthodoxe d'Ukraine - Patriarcat de Kiev (UOC-KP), non canonique, elle est née en 1992 quand le métropolite de Kiev Philarète, déçu de ne pas avoir été élu patriarche de Moscou en 1990, profite du soutien des autorités nationalistes locales pour faire proclamer le soi-disant patriarcat de Kiev par quelques évêques du patriarcat de Moscou et de l'UAOC. Destitué et interdit en 1992, Philarète s'est fait élire soi-disant patriarche de Kiev après la rupture avec l'UAOC. En 2010 le soi-disant patriarcat compte 34 diocèses, 4251 paroisses, 3041 prêtres (ibid.) et le sondage ci-dessus la crédite de l'appartenance de 22% des Ukrainiens (d'autres sondages lui accordent jusqu'à 35%, à égalité voire au-dessus de l'UOC-MP); il semble peu présente dans les régions russophones de l'est, du sud et en Crimée.
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Le schisme estonien
Fondée par l'Église russe aux XVIII-XIXe siècles, l'Église d'Estonie devint autonome en 1920 par décret du patriarche Tikhon et fut reçue en 1923 par le Patriarcat de Constantinople (sans congé canonique…). Après l'occupation par l'Union soviétique en 1939 (pactes germano-soviétiques) l'Église fut réintégrée au patriarcat de Moscou sous la forme d'un exarchat. Redevenue autonome sous l'occupation allemande (1941-44) elle fut à nouveau intégrée au patriarcat de Moscou après la guerre, mais le primat et 23 autres ecclésiastiques s'exilèrent en Allemagne puis en Suède et fondèrent un Synode en Exile.
Après l'indépendance du pays (1991), les autorités reconnurent le Synode de l'Église en Exil comme étant le seul successeur légitime de l'Église orthodoxe apostolique d'Estonie, bien que le Synode n'ait pas de représentants légaux dans le pays, et lui restituèrent nombre de biens qui avaient été confisqués à l'Église par le pouvoir soviétique. Plus de la moitié des paroisses profitèrent des biens ainsi dispensés et se rallièrent créant "l'Église Apostolique d'Estonie". Le patriarcat de Constantinople l'a reconnu en 1996 avec l'autonomie de 1923 et nomma à sa tête un métropolite grec (toujours en place); Moscou rompit la communion eucharistique durant quelques mois jusqu'à ce les « Accords de Zurich » (octobre 1996) entérinent le statu quo qui dure toujours (coexistence de deux juridictions orthodoxes sur le même territoire est évidement contraire aux canons). L'Église Apostolique compte actuellement trois diocèses et une cinquantaine de paroisses contre deux diocèses et 31 paroisses pour l'Église orthodoxe d'Estonie de patriarcat de Moscou (cf. http://www.orthodox.ee/epc/en/parishes-eng).
Lire aussi L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Et en Moldavie:
Rappelons que la Moldavie, qui s'appelait Bessarabie, faisait partie de de la Roumanie jusqu'en 1812 (victoire russe sur les Turcs qui dominaient la Roumanie) et aussi entre 1918 et 1944; l'Église orthodoxe locale faisait alors partie de l'Église Roumaine, puis l'Église russe y établit son « Archevêché de Bessarabie » en 1812, (reconnu en 1852 par Constantinople dont les diocèses roumains dépendaient.) Cet Archevêché fut rattaché au Patriarcat de Roumanie en 1919 (le Patriarcat de Moscou ne reconnut pas ce rattachement), et retourna sous l'obédience du Patriarcat de Moscou après l'annexion de la Moldavie à l'URSS en 1944.
En décembre 1992 l'Église Roumaine décida de reconstituer sa métropole de Bessarabie sur le territoire moldave et les Orthodoxes du pays se divisèrent entre les deux juridictions. Aucune instance orthodoxe n'a été saisie mais la métropole de Bessarabie fit appel à la Cour Européenne des Droits de l'Homme (2002) qui décida que les deux obédiences peuvent coexister (en contradiction avec les canons orthodoxes comme en Estonie!)
La « Métropole orthodoxe de Bessarabie », autonome au sein du patriarcat de Roumanie, compte quatre diocèses (elle n'est pas présente en Transnistrie, région qui s'est proclamée indépendante sous la protection de l'armée russe…) et environ 100 paroisses contre 6 diocèses et plus de 1200 paroisses pour la « Métropolie de Chişinău et de toute la Moldavie », autonome au sein du patriarcat de Moscou.
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À l'étranger
L'Archevêché "de Daru" (Paris)
Bref historique proposé par Basile de Tiesenhausen - Ancien secrétaire de l’Archevêché pour les détails: fondation en 1921 par des décrets séparés du Conseil Ecclésial Suprême (futur ROCOR) et du saint Patriarche Tikhon; métropole autonome en 1923 (décret du Concile des Evêques de l’Eglise russe à l’Etranger); refus de suivre ROCOR dans sa rupture avec Moscou (1927) puis «protection du Patriarche Œcuménique à titre provisoire» (tomos de 1931 non reconnu par Moscou); bref retour à Moscou en 45-46 (décès du fondateur Mgr Euloge).
1965: suppression de "l'Exarchat russe en Europe Occidentale (provisoire)" par le Patriarche Œcuménique Athénagoras de Constantinople qui déclare «confier l’Archevêque Georges, son clergé et ses fidèles aux soins et à l’amour paternel du Patriarche de Moscou ». Refus de l'Archevêché qui se déclare « indépendant ».
1971: nouvelle "réception" par une lettre peu connue du patriarche Athénagoras datée du 22 janvier 1971 (*). Le tomos de 1999 fait encore référence à celui de 1931 mais l'archevêque Serge, titulaire de la chaire archiépiscopale de 1993 à 2003, renoue aussi avec Moscou: concélébration avec le patriarche dans la cathédrale du Kremlin dès 1995, commission spéciale en 2001-2002 Lire élaborant avec Moscou des statuts d’une métropole réunissant les paroisses de l’Archevêché et du Patriarcat de Moscou présentes en Europe Occidentale (ibid.) Son successeur rompt les contacts avec Moscou à partir de 2003 et l'élection de l'archevêque Job de de Telmessos en 2013 achève le verrouillage par Constantinople.
(*) Texte original grec in Episkepsis, n° 25, 23.2.1971, p. 14-16. Traduction de Nikolaos A. Daldas in. "Le Patriarche Œcuménique de Constantinople et le statut canonique de la "diaspora" orthodoxe de langue grecque : le cas de la France", Katérini : Ed. Epektasis, 1999, pp. 562-565.
En 2006 l'évêque Basile Osborne quitte le diocèse du patriarcat de Moscou au Royaume Unis avec près de 30 paroisses (sur environ 60), portant le nombre des paroisses de l'Archevêché à environ 150.
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Le mouvement "Vitaliste"
Près de 30% des paroisses de ROCOR, dont pratiquement toutes celles d'Amérique du sud, avaient suivi le métropolite Vitaly Ustinov, + 2006, à partir de 2001 pour s'opposer au processus de réunification avec le patriarcat de Moscou. Quelques-unes sont revenues au sein de l'Eglise russe à l'étranger, les autres constituant plusieurs groupes dits "Vitalistes", généralement en liaison avec des groupes en Russie issus des "Catacombes". Leurs paroisses sont présentes dans de nombreux pays mais leur nombre est très difficile à évaluer du fait des nombreuses scissions. Ils ne sont pas reconnus canoniquement.
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Églises canoniques séparées
Pour que le panorama des Églises de tradition russe soit complet il faut aussi mentionner les Églises qui se sont séparées en obtenant un statut canonique reconnu par l'Église russe.
L'Eglise orthodoxe de Finlande: Fondée dans l'Église russe dès le Moyen-Age et après l'annexion de la Finlande en 1808, l'Église orthodoxe de Finlande se proclama autonome après l'indépendance du pays (1917). Elle fut reconnue par Constantinople et placée dans sa juridiction en 1923 et reconnue par Moscou en 1958…
L'Eglise orthodoxe de Finlande est la seule Église orthodoxe à suivre le calendrier grégorien. Elle compte 24 paroisses organisées en 3 diocèses, un monastère masculin et un monastère féminin. La langue liturgique est le slavon.
Il y a aussi 2 paroisses de l'Église de Moscou qui suivent le calendrier julien.
Lire aussi La Finlande – un exemple de symphonie Eglise - Etat
L'Eglise orthodoxe de Pologne: en 1924 Constantinople reconnut l'Eglise orthodoxe de Pologne autocéphale, comme héritière de la métropole de Kiev dont le rattachement à Moscou en 1686 fut déclaré non canonique (**). Moscou reconnait cette autocéphalie en 1948. L'Église de Pologne reste proche de l'Église russe.
Essentiellement présente à l'Est de la Pologne, l'Église est organisée en 6 diocèses, avec 235 paroisses, environ 300 prêtres, 2 monastères masculins et 1 féminin ICI. Elle est généralement considérée comme proche de l'Église russe et est revenue au calendrier julien en 2014. Les langues liturgiques sont le slavon et le polonais. Notons qu'une paroisse polonaise a été créée à Bruxelles en 2015 grâce à un accord entre l’Église de Pologne et le Patriarcat de Constantinople.
Lire Le retour de l'Église de Pologne au calendrier julien et 80 Résultats pour votre recherche : Pologne sur PO
(**) Voir l'histoire de ce rattachement
L'Eglise des terres tchèques et de Slovaquie (***): l'Église orthodoxe de Tchécoslovaquie se retrouve après la guerre sous l'omophore du patriarcat de Moscou qui la soutint jusqu'à ce qu'elle puisse accéder à l'autocéphalie qui lui fut accordé en 1951 (dès sa première mission, en octobre 1945, l'envoyé du patriarche Alexis I. avait confirmé la doctrine permanente de l'Eglise russe: "par principe, chaque état souverain a le droit potentiel d'avoir son Eglise autocéphale… à condition d'avoir ses propres évêques nationaux, car une autocéphalie avec des évêques étrangers serait purement artificielle…" Ibid.) et reconnue par Constantinople en 1998. Toutefois l'élection du primat en 2014 ne fut pas reconnue par Constantinople…
Lors de la division politique en 2 états (1993), le concile local décida de préserver l'unité de l'Eglise qui prit alors le nom "d'Eglise des Terres tchèques et de Slovaquie". Elle compte environ 250 paroisses organisées en 4 diocèses. La langue liturgique est le slavon et les deux calendriers sont utilisés.
(***) Cf. détails
L'Église orthodoxe en Amériques (OCA) est de loin la plus importante de ces juridictions issues de l'Église russe avec plus de 500 paroisses, près de 15 évêques, 30 monastères, un institut de théologie de haut niveau… Son histoire a été largement évoquée sur ce site cf. par exemple et je vais seulement rappeler qu'il s'agit de la métropole russe créée au tout début du XIXe siècle et qui fut l'unique juridiction orthodoxe jusqu'aux années 1920. Devenue multi-ethnique, elle jeta alors les fondements "d’un modèle unique et nouveau d’ecclésiologie dans laquelle des évêques de différentes nationalités pouvaient agir à l’intérieur d’une unique Eglise locale et sur le même territoire canonique, avec des diocèses qui avaient été créés non pas sur des bases territoriales mais sur des bases ethniques," comme le dit le métropolite Hilarion de Volokolamsk qui souligne "le fait de donner l’autocéphalie à l’O.C.A. (en 1970) était un acte prophétique de la part de l’Eglise russe orthodoxe…" Bien que l'autocéphalie n'est pas reconnue par Constantinople et les Églises du Proche Orient, l'OCA de participe pleinement à toutes les instances orthodoxes en Amérique du Nord où elle fait partie des deux juridictions orthodoxes les plus importantes avec l'archidiocèse grec.
Lire Intronisation du primat de l'OCA et 36 Résultats pour votre recherche : OCA sur Parlons d'orthodoxie
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Conclusion
Ce rapide tour d'horizon montre bien la présence de l'orthodoxie de tradition russe dans le monde entier et explique le rôle important, voire essentiel, de l'Église russe dans l'Orthodoxie. Exemple anecdotique: dans sa lettre du 22 janvier 1971 mentionnée plus haut (*) le patriarche Athénagoras explique que la suppression de l'Exarchat fut décidée "afin d'assurer la concorde indispensable à la collaboration panorthodoxe et à la convocation du Saint et Grand Concile…"
b) « L'Église Orthodoxe russe à l'étranger »
Souvent désignée par son acronyme américain "ROCOR" (le sigle français EORHF est revendiqué par plusieurs dissidences) elle fut fondée en 1920-22 avec la bénédiction du Patriarche Tikhon par plus de 30 évêques émigrés hors de l'URSS; elle rompit avec le patriarcat de Moscou en 1927 (cf. détails de son histoire en particulier sur http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_orthodoxe_russe_hors_fronti%C3%A8res). À la fin du XXe siècle l'Église russe à l'Étranger est présente sur tous les continents, y compris en Russie, et compte près de vingt évêques et plus de cinq cents paroisses. Rejetant la légitimité du patriarcat de Moscou, elle n'était pas reconnue par les autre Églises orthodoxes canoniques, bien que des concélébrations se soient parfois produites.
Relativement marginale par rapport à la grande masse de l'Église russe, la réunion de 2007 a plus que doublé sa présence en dehors de ses frontières canoniques traditionnelles en lui donnant une véritable implantation sur tous les continents, mais d'autres groupes, restés en dehors, contribuent aussi au rayonnement de la tradition russe.
2. Principales scissions
a) L'Église des catacombes en URSS Il ne s'agit pas d'une structure ecclésiale unifiée mais cette appellation désigne une nébuleuse de groupes et de mouvements qui ont maintenu une vie ecclésiale autonome autour des évêques qui ne reconnaissaient aucune légitimité à la succession « officielle » après le patriarche Tikhon (+1925) en refusant de soumettre l'Église au régime bolchevique ("sergianisme"). Il y eut ainsi plusieurs dizaines d'évêques "réfractaires" qui ont animé des communautés clandestines fractionnées en de nombreuses juridictions et tendances dans toute l'URSS; les plus connus furent les « Joséphites » qui suivaient le métropolite Joseph de Petrograd. Il faut souligner que, bien que les communications fussent quasi-inexistantes, les communautés des Catacombes étaient en communion entre eux et avec l'Église de l'étranger. Ils se reconnaissaient mutuellement comme des branches légitimes de l’Église Orthodoxe russe et rejetaient l'Église officielle du patriarcat de Moscou, ce qui les coupait aussi des autres Églises orthodoxes canoniques.
À la fin des années 1960, il ne restait plus d'évêques et ces communautés firent appel à des groupes non-canoniques étrangers: certaines d'entre-elles se sont rattachées à l'ERHF à partir de 1977 et un évêque secret fut consacré en URSS (1982), d'autres se tournèrent vers l'Eglise Autonome Ukrainienne qui consacra deux évêques en 1996 (http://www.trueorthodox.org/bishops.html). Après 1990 plusieurs juridictions se sont organisées publiquement en Russie, souvent en relation avec des groupes non-canoniques d'autres pays, notamment des Églises Vétéro-calendaristes des Balkans. Leur importance est très difficile à établir et les évaluations varient de quelques centaines à plusieurs milliers de membres; leur influence reste marginale.
b) Les schismes dans les républiques de l'ex-URSS
Dès janvier 1990, le synode de l'Église a octroyé l'autonomie aux Eglises d'Ukraine et de Biélorussie puis, après la dislocation de l'URSS en décembre 1991, à celles d'Estonie, Lettonie et Moldavie (et plus récemment au Kazakhstan) mais cela ne suffit pas à résoudre les revendications d'indépendances qui donne lieu à des schismes importants dans importants en Ukraine, Estonie et Moldavie.
c) Le double schisme Ukrainien
L'Église Autonome d'Ukraine du patriarcat de Moscou (UOC-MP) est largement majoritaire en Ukraine avec 45 diocèses, près de 12 000 paroisses (Institut de la liberté religieuse 2010 http://irs.in.ua/index.php?option=com_content&view=article&id=581%3A1&catid=51%3Astats&Itemid=79&lang=ru) et 46% de la population (sondage effectué en novembre 2010; http://www.radonezh.ru/analytic/14313.html). Il y a néanmoins aussi deux organisations schismatiques qui lui disputent les croyants orthodoxes:
- L'Église Autocéphale d'Ukraine UAOC : en 1924 Constantinople avait reconnu l'autocéphalie de l'Eglise orthodoxe de Pologne (voir plus loin) et une église autocéphale a été proclamée en Ukraine occidentale qui faisait alors partie de la Pologne. Supprimée lors de l'invasion par l'Armée Rouge (1939, pactes germano-soviétiques), rétablie sous l'occupation allemande (1941-44), tout son épiscopat a émigré en 1944 et s'est rallié aux diocèses orthodoxes ukrainiens de l'émigration, essentiellement en Amériques où les deux Églises autonomes ukrainiennes des USA et du Canada ont été reçues dans le patriarcat de Constantinople.
L'UAOC se réimplanta vers 1990 dans les provinces occidentales d'Ukraine avec le soutien des autorités locales, mais la tentative de fusion avec le pseudo-patriarcat de Philarète échoua et son implantation reste clairement très limitée: 12 diocèses, 668 clercs, 1194 paroisses et moins de 1% de la population dans les sondages (ibid.)
- L'Église orthodoxe d'Ukraine - Patriarcat de Kiev (UOC-KP), non canonique, elle est née en 1992 quand le métropolite de Kiev Philarète, déçu de ne pas avoir été élu patriarche de Moscou en 1990, profite du soutien des autorités nationalistes locales pour faire proclamer le soi-disant patriarcat de Kiev par quelques évêques du patriarcat de Moscou et de l'UAOC. Destitué et interdit en 1992, Philarète s'est fait élire soi-disant patriarche de Kiev après la rupture avec l'UAOC. En 2010 le soi-disant patriarcat compte 34 diocèses, 4251 paroisses, 3041 prêtres (ibid.) et le sondage ci-dessus la crédite de l'appartenance de 22% des Ukrainiens (d'autres sondages lui accordent jusqu'à 35%, à égalité voire au-dessus de l'UOC-MP); il semble peu présente dans les régions russophones de l'est, du sud et en Crimée.
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Le schisme estonien
Fondée par l'Église russe aux XVIII-XIXe siècles, l'Église d'Estonie devint autonome en 1920 par décret du patriarche Tikhon et fut reçue en 1923 par le Patriarcat de Constantinople (sans congé canonique…). Après l'occupation par l'Union soviétique en 1939 (pactes germano-soviétiques) l'Église fut réintégrée au patriarcat de Moscou sous la forme d'un exarchat. Redevenue autonome sous l'occupation allemande (1941-44) elle fut à nouveau intégrée au patriarcat de Moscou après la guerre, mais le primat et 23 autres ecclésiastiques s'exilèrent en Allemagne puis en Suède et fondèrent un Synode en Exile.
Après l'indépendance du pays (1991), les autorités reconnurent le Synode de l'Église en Exil comme étant le seul successeur légitime de l'Église orthodoxe apostolique d'Estonie, bien que le Synode n'ait pas de représentants légaux dans le pays, et lui restituèrent nombre de biens qui avaient été confisqués à l'Église par le pouvoir soviétique. Plus de la moitié des paroisses profitèrent des biens ainsi dispensés et se rallièrent créant "l'Église Apostolique d'Estonie". Le patriarcat de Constantinople l'a reconnu en 1996 avec l'autonomie de 1923 et nomma à sa tête un métropolite grec (toujours en place); Moscou rompit la communion eucharistique durant quelques mois jusqu'à ce les « Accords de Zurich » (octobre 1996) entérinent le statu quo qui dure toujours (coexistence de deux juridictions orthodoxes sur le même territoire est évidement contraire aux canons). L'Église Apostolique compte actuellement trois diocèses et une cinquantaine de paroisses contre deux diocèses et 31 paroisses pour l'Église orthodoxe d'Estonie de patriarcat de Moscou (cf. http://www.orthodox.ee/epc/en/parishes-eng).
Lire aussi L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Et en Moldavie:
Rappelons que la Moldavie, qui s'appelait Bessarabie, faisait partie de de la Roumanie jusqu'en 1812 (victoire russe sur les Turcs qui dominaient la Roumanie) et aussi entre 1918 et 1944; l'Église orthodoxe locale faisait alors partie de l'Église Roumaine, puis l'Église russe y établit son « Archevêché de Bessarabie » en 1812, (reconnu en 1852 par Constantinople dont les diocèses roumains dépendaient.) Cet Archevêché fut rattaché au Patriarcat de Roumanie en 1919 (le Patriarcat de Moscou ne reconnut pas ce rattachement), et retourna sous l'obédience du Patriarcat de Moscou après l'annexion de la Moldavie à l'URSS en 1944.
En décembre 1992 l'Église Roumaine décida de reconstituer sa métropole de Bessarabie sur le territoire moldave et les Orthodoxes du pays se divisèrent entre les deux juridictions. Aucune instance orthodoxe n'a été saisie mais la métropole de Bessarabie fit appel à la Cour Européenne des Droits de l'Homme (2002) qui décida que les deux obédiences peuvent coexister (en contradiction avec les canons orthodoxes comme en Estonie!)
La « Métropole orthodoxe de Bessarabie », autonome au sein du patriarcat de Roumanie, compte quatre diocèses (elle n'est pas présente en Transnistrie, région qui s'est proclamée indépendante sous la protection de l'armée russe…) et environ 100 paroisses contre 6 diocèses et plus de 1200 paroisses pour la « Métropolie de Chişinău et de toute la Moldavie », autonome au sein du patriarcat de Moscou.
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À l'étranger
L'Archevêché "de Daru" (Paris)
Bref historique proposé par Basile de Tiesenhausen - Ancien secrétaire de l’Archevêché pour les détails: fondation en 1921 par des décrets séparés du Conseil Ecclésial Suprême (futur ROCOR) et du saint Patriarche Tikhon; métropole autonome en 1923 (décret du Concile des Evêques de l’Eglise russe à l’Etranger); refus de suivre ROCOR dans sa rupture avec Moscou (1927) puis «protection du Patriarche Œcuménique à titre provisoire» (tomos de 1931 non reconnu par Moscou); bref retour à Moscou en 45-46 (décès du fondateur Mgr Euloge).
1965: suppression de "l'Exarchat russe en Europe Occidentale (provisoire)" par le Patriarche Œcuménique Athénagoras de Constantinople qui déclare «confier l’Archevêque Georges, son clergé et ses fidèles aux soins et à l’amour paternel du Patriarche de Moscou ». Refus de l'Archevêché qui se déclare « indépendant ».
1971: nouvelle "réception" par une lettre peu connue du patriarche Athénagoras datée du 22 janvier 1971 (*). Le tomos de 1999 fait encore référence à celui de 1931 mais l'archevêque Serge, titulaire de la chaire archiépiscopale de 1993 à 2003, renoue aussi avec Moscou: concélébration avec le patriarche dans la cathédrale du Kremlin dès 1995, commission spéciale en 2001-2002 Lire élaborant avec Moscou des statuts d’une métropole réunissant les paroisses de l’Archevêché et du Patriarcat de Moscou présentes en Europe Occidentale (ibid.) Son successeur rompt les contacts avec Moscou à partir de 2003 et l'élection de l'archevêque Job de de Telmessos en 2013 achève le verrouillage par Constantinople.
(*) Texte original grec in Episkepsis, n° 25, 23.2.1971, p. 14-16. Traduction de Nikolaos A. Daldas in. "Le Patriarche Œcuménique de Constantinople et le statut canonique de la "diaspora" orthodoxe de langue grecque : le cas de la France", Katérini : Ed. Epektasis, 1999, pp. 562-565.
En 2006 l'évêque Basile Osborne quitte le diocèse du patriarcat de Moscou au Royaume Unis avec près de 30 paroisses (sur environ 60), portant le nombre des paroisses de l'Archevêché à environ 150.
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Le mouvement "Vitaliste"
Près de 30% des paroisses de ROCOR, dont pratiquement toutes celles d'Amérique du sud, avaient suivi le métropolite Vitaly Ustinov, + 2006, à partir de 2001 pour s'opposer au processus de réunification avec le patriarcat de Moscou. Quelques-unes sont revenues au sein de l'Eglise russe à l'étranger, les autres constituant plusieurs groupes dits "Vitalistes", généralement en liaison avec des groupes en Russie issus des "Catacombes". Leurs paroisses sont présentes dans de nombreux pays mais leur nombre est très difficile à évaluer du fait des nombreuses scissions. Ils ne sont pas reconnus canoniquement.
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Églises canoniques séparées
Pour que le panorama des Églises de tradition russe soit complet il faut aussi mentionner les Églises qui se sont séparées en obtenant un statut canonique reconnu par l'Église russe.
L'Eglise orthodoxe de Finlande: Fondée dans l'Église russe dès le Moyen-Age et après l'annexion de la Finlande en 1808, l'Église orthodoxe de Finlande se proclama autonome après l'indépendance du pays (1917). Elle fut reconnue par Constantinople et placée dans sa juridiction en 1923 et reconnue par Moscou en 1958…
L'Eglise orthodoxe de Finlande est la seule Église orthodoxe à suivre le calendrier grégorien. Elle compte 24 paroisses organisées en 3 diocèses, un monastère masculin et un monastère féminin. La langue liturgique est le slavon.
Il y a aussi 2 paroisses de l'Église de Moscou qui suivent le calendrier julien.
Lire aussi La Finlande – un exemple de symphonie Eglise - Etat
L'Eglise orthodoxe de Pologne: en 1924 Constantinople reconnut l'Eglise orthodoxe de Pologne autocéphale, comme héritière de la métropole de Kiev dont le rattachement à Moscou en 1686 fut déclaré non canonique (**). Moscou reconnait cette autocéphalie en 1948. L'Église de Pologne reste proche de l'Église russe.
Essentiellement présente à l'Est de la Pologne, l'Église est organisée en 6 diocèses, avec 235 paroisses, environ 300 prêtres, 2 monastères masculins et 1 féminin ICI. Elle est généralement considérée comme proche de l'Église russe et est revenue au calendrier julien en 2014. Les langues liturgiques sont le slavon et le polonais. Notons qu'une paroisse polonaise a été créée à Bruxelles en 2015 grâce à un accord entre l’Église de Pologne et le Patriarcat de Constantinople.
Lire Le retour de l'Église de Pologne au calendrier julien et 80 Résultats pour votre recherche : Pologne sur PO
(**) Voir l'histoire de ce rattachement
L'Eglise des terres tchèques et de Slovaquie (***): l'Église orthodoxe de Tchécoslovaquie se retrouve après la guerre sous l'omophore du patriarcat de Moscou qui la soutint jusqu'à ce qu'elle puisse accéder à l'autocéphalie qui lui fut accordé en 1951 (dès sa première mission, en octobre 1945, l'envoyé du patriarche Alexis I. avait confirmé la doctrine permanente de l'Eglise russe: "par principe, chaque état souverain a le droit potentiel d'avoir son Eglise autocéphale… à condition d'avoir ses propres évêques nationaux, car une autocéphalie avec des évêques étrangers serait purement artificielle…" Ibid.) et reconnue par Constantinople en 1998. Toutefois l'élection du primat en 2014 ne fut pas reconnue par Constantinople…
Lors de la division politique en 2 états (1993), le concile local décida de préserver l'unité de l'Eglise qui prit alors le nom "d'Eglise des Terres tchèques et de Slovaquie". Elle compte environ 250 paroisses organisées en 4 diocèses. La langue liturgique est le slavon et les deux calendriers sont utilisés.
(***) Cf. détails
L'Église orthodoxe en Amériques (OCA) est de loin la plus importante de ces juridictions issues de l'Église russe avec plus de 500 paroisses, près de 15 évêques, 30 monastères, un institut de théologie de haut niveau… Son histoire a été largement évoquée sur ce site cf. par exemple et je vais seulement rappeler qu'il s'agit de la métropole russe créée au tout début du XIXe siècle et qui fut l'unique juridiction orthodoxe jusqu'aux années 1920. Devenue multi-ethnique, elle jeta alors les fondements "d’un modèle unique et nouveau d’ecclésiologie dans laquelle des évêques de différentes nationalités pouvaient agir à l’intérieur d’une unique Eglise locale et sur le même territoire canonique, avec des diocèses qui avaient été créés non pas sur des bases territoriales mais sur des bases ethniques," comme le dit le métropolite Hilarion de Volokolamsk qui souligne "le fait de donner l’autocéphalie à l’O.C.A. (en 1970) était un acte prophétique de la part de l’Eglise russe orthodoxe…" Bien que l'autocéphalie n'est pas reconnue par Constantinople et les Églises du Proche Orient, l'OCA de participe pleinement à toutes les instances orthodoxes en Amérique du Nord où elle fait partie des deux juridictions orthodoxes les plus importantes avec l'archidiocèse grec.
Lire Intronisation du primat de l'OCA et 36 Résultats pour votre recherche : OCA sur Parlons d'orthodoxie
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Conclusion
Ce rapide tour d'horizon montre bien la présence de l'orthodoxie de tradition russe dans le monde entier et explique le rôle important, voire essentiel, de l'Église russe dans l'Orthodoxie. Exemple anecdotique: dans sa lettre du 22 janvier 1971 mentionnée plus haut (*) le patriarche Athénagoras explique que la suppression de l'Exarchat fut décidée "afin d'assurer la concorde indispensable à la collaboration panorthodoxe et à la convocation du Saint et Grand Concile…"
Rédigé par Vladimir Golovanow le 16 Mai 2015 à 14:51
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