Higoumène George Leroy : un changement d'époque
Chroniques d'Abitibi 2

Comme je l'écrivais dans "Chroniques d'Abitibi 1", j'avais demandé au père George de retracer le parcours qui l'a amené de Belgique au fin fond du Canada car, comme il me l'a écris dans un courriel "chacun d'entre nous est le fruit de notre époque, et nous la reflétons". Il a en effet connu les derniers éléments de la première émigration russe et se voit comme un fruit de l'influence de cette émigration sur certains occidentaux; puis, quand le Rideau de Fer est tombé, il pensait vivre l'événement historique qui aurait été un jalon dans son existence. "Mais voici que l'Histoire continue à grande vitesse, et elle nous apporte chaque année de nouveaux sujets d'étonnement et de stupéfaction", continue-t-il. "Les grands tsunamis historiques, qui se passent bien loin de chez nous, apportent cependant une vaguelette sur notre rivage. Même si l'Abitibi semble être loin des grands centres de décisions politiques, nous y ressentons les effets de l'évolution du monde, notamment dans notre situation ecclésiale."

Le récit de son existence « colle » aux décennies qui se sont succédé lors de la deuxième moitié du XXe siècle et dans notre actuel XXIe et son cheminement présente ainsi un reflet fidèle de l'évolution de l'Occident pendant cette période, le tout, dans un milieu bien défini. C'est pour cela que son témoignage me semble intéressant et, pour commencer, il nous propose ces quelques souvenirs à bâtons rompus qui vont de l'après guerre aux années 1980.

Il n'y a pas de hasard dans l'existence :

Dans la maison de mes parents, de la fenêtre de ma chambre d'enfant, j'apercevais au-dessus des frondaisons, le bulbe en cuivre de l'église orthodoxe russe, à Bruxelles. Je trouvais cela bien joli, mais cette construction ne suscitait en moi aucune question. À l'école, certains de mes condisciples pensaient même que c'était une mosquée ! Sans doute, la croix dorée qui surmontait la coupole, était-elle invisible à leurs yeux…

Ma famille était catholique, comme on pouvait l'être à l'époque dans la bourgeoisie belge : il y avait certes un crucifix dans chaque pièce, avec un morceau de buis accroché au bras du corpus, mais la religion n'envahissait nullement la vie quotidienne, à l'exception de la messe dominicale. À un moment donné, j'étais enfant de chœur, dans une paroisse catholique. Un jour, eut lieu une « soirée œcuménique ». Il y avait bien sûr un prêtre catholique, un pasteur protestant, et un personnage avec une barbe et un habit à longues manches, qui me parut bien extraordinaire. Et il parla de gens dont je n'avais absolument jamais entendu parler : les Pères de l'Église. Vivement intéressé, après la réunion, je le tirai par la manche - qu'il avait longue ! - j'avoue que je l'ai accaparé, et que je ne lui ai laissé guère de temps pour parler aux autres personnes… Il s'agissait du Père Dimitri Hvostoff, et je m'aperçus qu'il était le Recteur de l'église qui se trouvait à deux pas de chez moi.

Le Père Dimitri Hvostoff


Peu de temps après, plein d'appréhension, je poussai la porte de l'église un dimanche matin, et me trouvai immergé dans la mélodie sonore de la Liturgie, et instantanément imprégné d’encens. Bien souvent, je rendis visite au Père Dimitri, et il fit preuve d'une patience inlassable à l'égard de cet adolescent plein de curiosité qui lui prit sans doute bien du temps. Je fréquentais les Offices en slavon, auxquels je ne comprenais rien et que je trouvais fort longs, et au sein desquels je flottais comme un poisson nage dans l'océan infini. Au fur des longues conversations avec le Père Dimitri, je découvrais avec émerveillement un univers qui m'était totalement inconnu : celui de la Russie impériale, car le Père Dimitri avait été porte-crosse du patriarche Tykhon ; enfant, il comptait les points du tapis alors que sa mère récitait les prières du soir ; sa mère l'emmenait dans l'un ou l'autre monastère, en prenant bien soin de saupoudrer les lits avec de la « poudre de Perse », souveraine contre les insectes indésirables… La cellule de son père spirituel avait été soufflée par une bombe, alors même que se tenait le Concile de Moscou. Le père du Père Dimitri avait été préfet d'Empire, et avait été victime de la bombe lancée par un nihiliste. La seule chose qu'il avait gardée de son père fut une photo qu'il avait découpée dans un journal, à la sauvette, en Allemagne. Il avait dû vendre les doublures des rideaux de la maison familiale, pour survivre. Il a toujours énormément admiré sa mère, qui finalement retourna en Russie, incapable de s'adapter à la vie en Allemagne, devint moniale puis périt fusillée, suite au jugement d'une « troika », tribunal expéditif qui la condamna à mort. Les documents de jugements ont été retrouvés, après la perestroika, ce qui permit de localiser la fosse commune où reposent ses restes. Le Père Dimitri avait gardé le souvenir du grand lustre en forme de vigne que l'on descendait de la voûte, dans une église du Kremlin, afin d'en allumer les lampes à huile. Il tenait entre les mains avec respect une patène ciselée avant la Révolution en Russie, et m'en faisait admirer le travail, dont le savoir-faire et la dextérité étaient, selon lui, définitivement perdus. Je considérais avec respect les gros livres liturgiques slavons, reliés en plein cuir, qui provenaient d'un ermitage russe désormais abandonné, sur le mont Athos. Parmi eux, il y avait un livre encore plus gros que les autres, qu'il me désignait comme étant « la terreur du prêtre de paroisse » : il s'agissait de l’Oustav, le livre qui contient toutes les règles de l'Office liturgique byzantin.

Un enfant est un très bon théologien,

Le Père Dimitri organisa des réunions de réflexion théologique, avec quelques jeunes, dont j’étais. Et je m'aperçus progressivement que la théologie de l'Église orthodoxe était ma pensée, mais en mieux ! Les Pères de l'Église exprimaient en fait ce que je pensais, mais bien mieux que je n'aurais jamais pu le dire avec mes propres mots. Je n'ai jamais ressenti la théologie de l'Église orthodoxe comme quelque chose de contraignant, si peu que ce soit.

Depuis que je suis capable d'assembler deux pensées, ma réflexion a toujours tourné autour de la question : « de quoi le Christ nous sauve-t-il ? En quoi consiste le Salut apporté par le Christ ? » Même quand j'étais petit enfant, je ressentais vivement l'incohérence de certains aspects du christianisme qui n'était enseigné au catéchisme. Ce n'est pas parce qu'on est un enfant qu'on est stupide ! Bien au contraire : petit enfant, j'étais vexé quand l'adulte considérait que je n'étais pas capable de comprendre quelque chose. Généralement, un enfant est un très bon théologien, car il pose les bonnes questions - ce que, bien souvent, les adultes ne sont plus capables de faire, empêtrés qu'ils sont dans des préjugés et des idées toutes faites. - À un moment donné, la question s'est posée : puisque je pense précisément ce que pense l'Église orthodoxe, pourquoi ne pas devenir Orthodoxe ? Au début, le Père Dimitri a été quelque peu interloqué : je suis russe et orthodoxe ; vous êtes belge et catholique. Pourquoi changer ? Mais il était contraint par sa propre théologie : si vous prétendez que l'Église orthodoxe est la vraie Église, elle ne peut se limiter à une seule culture. En quelque sorte, mon interrogation a fait évoluer sa théologie… C'est ainsi qu'un jour, je me tenais debout dans l'église Saint-Job de Bruxelles, et je devenais Orthodoxe.

Dans les Cevennes, de Lanza del Vasto à l’« Église catholique-orthodoxe de France »

J'ai toujours tourné autour des monastères, et j’étais en relations suivies avec un monastère cistercien, avant mon passage à l’Orthodoxie. Sitôt devenu orthodoxe - et à la stupéfaction désolée de mes parents - je me précipitai vers la seule communauté monastique orthodoxe de langue française qui existait à l'époque. Je ne conseille à personne de faire ce genre de folie, mais, lorsqu'on est jeune, c'est le temps d'être idéaliste. Si on ne l'est pas à ce moment-là de l'existence, il me semble que l’on passe à côté d’un aspect important de l'aventure de notre vie. - Là aussi, le hasard n'existe pas dans l'existence : lorsque j'étais adolescent, c'était la grande période de la non-violence gandhienne, des longs cheveux, des pieds dans les espadrilles… C'est ainsi qu'au cours d'un été, je me retrouvais dans les Cévennes, logeant avec d'autres jeunes sur des bottes de paille dans une grange, dans ce qui s'appelait « l'Arche », sous la direction d'un certain Lanza del Vasto, dont j'écoutais les enseignements. Ce n'est que bien plus tard que je me suis aperçu à quel point son enseignement sur la Genèse et sur la Rédemption était en fait imprégné de thomisme.

Un dimanche, je suis allé explorer la vallée voisine, où se trouvait le petit monastère orthodoxe dont j'avais entendu parler, et où j'ai assisté à la Divine Liturgie. C'est ainsi que j'avais pris contact avec cet endroit. - Ainsi donc, après être devenu orthodoxe, je me retrouvais directement novice, puis rassophore, puis microschème, dans cette petite communauté - le tout, infiniment trop rapidement ! N'ayant aucune autorité sur personne, le troupeau de chèvres échappait régulièrement à mon emprise, dans les montagnes escarpées. Par contre, j'ai appris à faire de l'excellent fromage de chèvre. J'ai appris également les premiers éléments de maçonnerie, de menuiserie, d'électricité - bref, de bricolage - qui allèrent m’être extrêmement utiles plus tard. L'adolescent que je fus apprit à travailler manuellement, fut brûlé par le soleil du Midi, respira les parfums du thym et du romarin, ce qui lui fit assurément le plus grand bien. Mais en ce qui concerne la vie spirituelle, le progrès était nul. Il faut dire que cette communauté était issue de l’« Église catholique-orthodoxe de France », qui était une invention assez bizarre, qui a fini par se diviser et se dissoudre. La communauté gardait quelques marques de son étrange origine. Le supérieur de cette communauté était un personnage éminemment pittoresque, qui avait tout le bagout d'un bon méridional.

«Remise à niveau»

Après six ans de cette vie, je fus appelé par les autorités belges, pour faire mon service militaire dans les troupes d'occupation en Allemagne, ce qui était une survivance de la deuxième guerre mondiale. Cet épisode a été fertile en mésaventures, et j'ai occupé dans la vaillante armée belge plusieurs fonctions, telles que le jardinier, ambulancier, tenancier de morgue, policier militaire et j'en passe. Je « faisais le mur » de la caserne, pour me rendre dans la paroisse orthodoxe de langue allemande de Düsseldorf, où les services étaient célébrés dans une charmante église, avec un prêtre et des fidèles très accueillants. Je me rendais bien compte qu'il existait des trous béants dans ma formation théologique, et que je connaissais fort peu de choses concernant la Tradition orthodoxe. C'est ainsi que je résolus de commencer les études à l'Institut Saint Serge.

À l'époque, l'Institut était sous l'autorité de Mgr Georges Wagner (Évêque diocésain de 1981 à 1993). La première chose qu'il fit, c'est de me « remettre à niveau » : je me mise à apprendre le Slavon sous la férule douce et bienveillante de Mère Séraphime, au monastère de Bussy-en-Othe. Je garde un précieux souvenir de cette moniale, petite et fluette, d’excellente éducation, qui m'enseigna avec tant de patience et un si beau sourire ! Les relations étaient par contre nettement plus difficiles avec la Supérieure de l'époque, Mère Théodosie, une sorte de dragon qui faisait preuve d'une agressivité particulière envers toute personne qui lui semblait être un intellectuel. - Ma « remise à niveau » s'exerça aussi dans le domaine liturgique, où je dus tout réapprendre, car les notions liturgiques que j'avais plus ou moins apprises dans le monastère où j'avais vécu, se révélèrent être de haute fantaisie.

- Je me retrouvai donc dans la paroisse d’Asnières, en banlieue de Paris. C'était le lieu de résidence de Mgr Georges Wagner. Cette paroisse était extrêmement pieuse, et vivait sur l'héritage spirituel de Mgr Méthode, qui avait transmis à cette communauté un amour tout particulier envers l'Office divin et la Liturgie. Cette paroisse était aussi mal placée qu'il était possible de l’être : elle était située juste à côté d'une terrible voie de chemin de fer, où passaient à peu près toutes les minutes des trains de banlieue, avec un fracas épouvantable. C’est à cette époque que commencèrent mes relations tumultueuses avec le Slavon : tout se passait en Slavon, de A à Z, avec des fidèles - généralement très âgés - qui étaient certes d'ascendance russe, mais qui tous parlaient le Français comme langue seconde.

«Faire du théâtre » en parlant avec Dieu.

Je connais le Slavon de façon très imparfaite, et surtout complètement passive. Je le connais comme je connaîtrais le Latin, mais il faut dire que le Latin me serait plus proche, linguistiquement. La prière est ce qui nous est le plus intime. Pour ma part, il m'est absolument impossible de « faire du théâtre » en parlant avec Dieu. Nous dialoguons avec Dieu comme avec une Personne vivante, et c'est Lui faire insulte que d’ânonner en face de Lui des paroles que nous ne comprenons pas. La notion de « langue sacrée » ne peut exister depuis la Pentecôte : lorsque l'Esprit-Saint est venu sur les Apôtres, et les a fait parler en langues, toutes les langues sont devenues sacrées. Parler de « langue profane » revient à insulter l'Esprit-Saint. On ne prie pas le Dieu vivant avec une langue morte. Byzance l'avait bien compris, en évangélisant les peuples dans leur propre langue, alors qu'on aurait pu trouver des puissants arguments pour garder le Grec qui, après tout, était la langue d'origine, celle des Apôtres et des Évangiles. Ce qui est assez curieux, c'est de constater que le Slavon, qui est une traduction-buvard du Grec, et qui a été institué précisément afin que les peuples slaves comprennent ce qui leur était dit - mille ans plus tard, cette langue est devenue un but en soi, un frein à la catéchisation des jeunes générations. –

J'étais tout-à-fait prêt à rendre service à autrui, en célébrant en Slavon. Cela aboutissait à des situations assez paradoxales : je savais pertinemment bien que les personnes qui se trouvaient là étaient incapables de comprendre une grande partie des textes chantés ou psalmodiés, particulièrement lorsqu'il s'agissait des canons des fêtes, œuvre de Saint Jean Damascène. Certes, chaque Russe vous affirmera qu'il comprend le Slavon… Mais lorsque vous mettez concrètement le doigt sur une ligne du texte d'un Ménée, ce même Russe est généralement incapable de vous dire ce que cela veut dire exactement. On s'en tire avec des pirouettes, disant que « ce n'est pas la compréhension intellectuelle qui est la chose principale », ou allant même jusqu'à dire que « ces textes sont faits pour la musique »… À mon point de vue, la question se pose différemment : il s'agit simplement de savoir si l'on prend Dieu pour un idiot, en disant devant Lui des choses que nous ne comprenons pas nous-mêmes. Il est parfaitement évident que l'Office divin n'est nullement fait à l'avantage de Dieu, dont l'absolue perfection n'a que faire de nos patenôtres, mais bien pour notre propre perfectionnement spirituel - qui ne se fait assurément pas en récitant des mantras, de façon magique. Et si j'étais prêt à rendre service à autrui en célébrant en Slavon, ma prière personnelle ne pouvait se réaliser que dans la langue qui constitue le tissu même de mon être. Je prie en Français ; en Slavon, je m'en excuse, « cela ne marche pas »…

L'expérience sera différente pour une autre personne, et je comprends bien que le Slavon entendu depuis l'enfance était un levier puissant pour la vie de prière et l'existence spirituelle des pieux fidèles de l'émigration russe. Disons que pour moi, cela posait de temps en temps certaines difficultés pratiques, car en Slavon, il n'y a pas de place pour l'improvisation. Lorsqu'il fallait dire quelque chose d'imprévu, comment le dire en Slavon, alors que les seuls dictionnaires ou grammaires slavonnes existants étaient bien sûr en Russe, ce qui me faisait une belle jambe, si vous me passez cette expression? Le maître de chapelle de l'Institut Saint Serge s'était empressé de me dire qu'il y avait « une erreur de déclinaison » dans la pannychide que je célébrais. À l’époque, je lui ai demandé de bien vouloir corriger cette erreur, mais il avait toujours refusé de me dire où pouvait-elle bien se trouver... J'ai posé cette même question à différentes personnes russes fortement intégrées dans la vie de l'Église, et nul n'avait pu me répondre. D'ailleurs, personne ne m'avait fait la moindre remarque concernant une erreur éventuelle dans le service. Peut-être existait-il effectivement une erreur, mais qui donc était capable de la déceler ? Ah, le Slavon…

Une fois « remis à niveau », j'étais prêt à accomplir le cycle d'études à l'Institut Saint Serge, aboutissant à la Maîtrise en théologie. Mais je raconterai ce chapitre de mon existence une autre fois, si Dieu me prête vie.

: « Monsieur, quand vous étiez jeune, avez-vous connu les dinosaures ? »

Lorsque je jette un regard rétrospectif sur ce cheminement, je me dis : « comme le monde a changé ! » Tout a changé, tout d'abord au point de vue de l'Église, car la chute des dictatures communistes a vraiment métamorphosé le paysage mondial. Quand je pense qu'à l'époque, l'église russe de Bruxelles était bien sûr farouchement anti-communiste ; une singulière ironie des choses avait placé l'ambassade de l'Union soviétique sur la même avenue, à deux kilomètres de distance. Dans cette paroisse russe, on n’évoquait l'existence de cette sinistre institution qu'avec un frémissement de dégoût et de crainte. Le passant pressait le pas devant les grilles surmontées de barbelés électrifiés de l'ambassade de l'Union soviétique, craignant à part lui, de se retrouver prisonnier du goulag.

À l’heure actuelle, c’est plutôt l’Ambassade américaine qui est devenue un lieu assiégé, protégé par de puissantes palissades et hérissé de caméras de surveillance. Lors de mon dernier séjour à Bruxelles, je suis passé devant ce qui est devenu l'Ambassade de la Fédération de Russie, et j'ai constaté que l'on a incrusté au milieu de la grille d'entrée de cette institution, un énorme et très beau blason des Armes de la Russie, avec en son centre l'icône de St Georges. Un peu plus loin, l'église St Job était en pleine rénovation ; des échafaudages et des contenants de décombres permettaient de s'imaginer l'ampleur des travaux de remise en état. J’imagine que dans un proche avenir un tapis rouge reliera l’Ambassade à cette église… C'est vraiment un changement à 180° ! Qui aurait jamais pu s’imaginer qu'il puisse se produire à un tel point ? À l'époque, il était impensable de voir un membre du personnel de l’Ambassade assister à un Office dans cette église : il aurait certainement perdu son poste. Aujourd'hui, sans doute est-il vivement recommandé de s'y rendre… L'Histoire contemporaine n'arrête pas de nous étonner.

Pour ma part, mon enfance ne s'est pas déroulée il y a un siècle… Mais je puis imaginer que lorsque je raconterai aux petits enfants que « de mon temps », j'ai connu les radios à lampes, j'ai assisté à l'arrivée de la télévision noir et blanc, les ordinateurs n'existaient pas, l'on ne connaissait que les machines à écrire mécaniques, et à Bruxelles, les rues pavées de gros pavés de porphyre étaient parcourues de bruyants tramways en bois - les enfants clameront : « Monsieur, quand vous étiez jeune, avez-vous connu les dinosaures ? »

Higoumène George Leroy
Introduction et sous-titres V.Golovanow




Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 2 Août 2013 à 09:59 | 2 commentaires | Permalien



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