"IZVESTIA" - une interview avec le père Nicolas Ozoline à propos de la destruction des fresques à Saint Serge
Suite à des travaux de rénovation non professionnels une fresque est littéralement rasée du mur de l’église Saint Serge
Oleg Chevtzov, « Izvestia » - Traduction Elena Tastevin

Un chef-d’œuvre de la peinture religieuse russe a été détruit dans la paroisse Saint-Serge à Paris (patriarcat de Constantinople). La pittoresque église Saint-Serge, rue de Crimée dans le 19ème arrondissement de la capitale est devenue victime de restaurateurs peu couteux mais incompétents.Le personnage de Maxime le Confesseur a été littéralement rasé du mur de l’église. Une telle économie de l’exarchat Russe même si son budget est de toute évidence modeste, aboutira, si elle se perpétuait, à la disparition d’œuvres uniques de l’art religieux russe.

Les « Izvestia » se sont adressés au protopresbytre Nicolas Ozoline, doyen de l’Institut de théologie Saint-Serge à Paris et professeur d’iconologie: « 7 m2 du crépi avec la peinture ont été cassés au burin. C’est certainement dommage que l’œuvre de Dimitri Semionovitch Stelletsky, illustre peintre et décorateur, soit pratiquement détruite par ignorance » -, a-t-il annoncé.

« La restauration est avant tout la préservation et non pas une nouvelle peinture. Heureusement que le reste de la peinture a été sauvé. On s’est rattrapé quoique tardivement ».

De 1925 à 1927 le peintre Stelletsky a réalisé avec ses élèves la peinture murale de l’église Saint-Serge auprès de l’Institut de théologie. Il est également l’auteur de la magnifique iconostase.

Selon le Protopresbytre, suite à l’endommagement de la figure du vénérable Maxime le Confesseur, la rénovation a été suspendue. La commission composée de représentants de l’Institut et de la paroisse a pris la décision de confier la restauration à Géraldine Albers, peintre connu. Les mesures de conservation et de rénovation de la peinture murale ainsi que de la restauration de la figure détruite seront entreprises.

Le protopresbytre Nicolas a parlé aux « Izvestia » de l’église et de l’Institut de théologie sur le terrain duquel se trouve l’église.

Etant nommé responsable des paroisses russes en Europe de l’Ouest par Sa Sainteté le patriarche Tikhon, le métropolite Euloge est arrivé à Paris en 1924. Ayant compris que la cathédrale de l’ambassade Saint Alexandre ne pouvait pas recevoir quelques milliers d’émigrés il a commencé à chercher un lieu pour une seconde paroisse. De plus, anticipant le futur il était persuadé de la nécessité d’une école de théologie. Les écoles de théologie en Russie étaient déjà fermées à l’époque. Le métropolite Euloge, diplômé de l’Académie de théologie de Moscou attachait beaucoup d’importance à l’enseignement théologique.

Ainsi, grâce à la persévérance du professeur Michel Ossorguine et au bienfaiteur John Raleigh Mott qui a donné l’argent, un terrain avec une église a été acheté dans le 19ème arrondissement rue de Crimée. L’opération a eu lieu le 18 juillet 1925, jour de la commémoration de Saint-Serge. Ce fait était considéré comme un miracle, comme une manifestation évidente de la protection du vénérable Saint-Serge de la future école théologique. Depuis l’Institut porte son nom.

Dans son homélie le métropolite Euloge a dit qu’« Une veilleuse est allumée sur le sol étranger, cette veilleuse est celle de notre orthodoxie russe » ! Par ailleurs, à la fin de sa vie en 1944 le métropolite Euloge a réintégré le patriarcat de Moscou. Il a décédé en qualité d’exarque de l’Eglise Russe en Europe de l’Ouest.

Des archevêques de l’église russe ainsi que des écrivains et des théologiens reconnus étaient professeurs et étudiants de l’institut à des époques différentes. Il suffit de nommer certains d’entre eux : l’évêque Cassien (Bezobrazov), l’archimandrite Cyprien (Kern), le théologien Vladimir Lossky, le patrologue Georges Florovsky, les philosophes Vladimir Iline et le père Serge Boulgakov. L’institut Saint-Serge a été inauguré en 1925. Deux ans plus tard il été homologué par le Ministère de l’éducation français de l’école supérieure de théologie en France, le seul, d’ailleurs, parmi les écoles orthodoxes.

« Récemment nous avons adhéré à la convention de Bologne et nous pouvons conférer des diplômes de licence, de maîtrise et de doctorat Des étudiants de France, de Russie, de Roumanie, de Grèce, de Biélorusse, de Géorgie, d’Arménie, d’Egypte, d’Éthiopie, d’Amérique du Sud et du Nord ainsi que du Japon y font leurs études. Cela fait de l’institut un centre de théologie et de formation du clergé pour des paroisses locales. La moitié des archevêques en Europe en sont promus.», - a dit le protopresbytre Nicolas Ozoline.

Oleg Chevtzov, « Izvestia »
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Parlons d'orthodoxie:
Appel d’urgence de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge!!!!
Victor Loupan : La destruction d’un chef-d’œuvre

Remarques techniques sur les enduits d'apprêts des parties détruites de l'escalier-vestibule de l'église Saint-Serge

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 25 Juillet 2012 à 11:09 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par Протоиерей Николай Озолин: Икона — школа молитвы le 11/12/2012 14:26

Протоиерей Николай Озолин: Икона — школа молитвы

Выдающийся богослов, иконописец и основатель иконописной школы Леонид Успенский объяснял иконописный канон следующим образом: однажды он "ущипнул" своего ученика за щеку и сказал: "Вот этого дебельства нет в иконе, ты понял?" Этим учеником был будущий профессор православной иконологии, гомилетики и пастырского богословия Свято-Сергиевского богословского института в Париже протоиерей Николай Озолин. В июне отец Николай избран деканом института на два ближайших акдемических года.

— Отец Николай, что такое икона и всякое ли изображение можно называть иконой?

— Икона — это православный литургический образ, который показывает учение Церкви о сюжете данного изображения, иными словами: как Церковь понимает Вход Господень в Иерусалим, Благовещение, Преображение, Богоявление, Пятидесятницу, сам потрет Спасителя, Божией Матери, святых. Я обычно спрашиваю своих студентов в конце первого года лекционного курса: что общего у всех икон? И ожидаю от них, чтобы они мне ответили: святость. Святость в том смысле, что мы изображаем на иконах святых и спасительные события Священной истории. Наше учение о святости — очень оригинальное и совсем не такое всеобщее, как некоторые думают. Например, у протестантов вообще нет почитания святых. У католиков есть, но в каком-то смысле полярное нашему: у них не предвидено и не рассматривается соприкосновение Божественного и тварного. Недавно я возвращался с работы на телевидении и в машине слушал католическое радио. Шла проповедь на известное евангельское чтение о богаче, и было сказано, что "в Бога богатеть" — это значит быть хорошим, быть милым, "этику разводить", но о том, что можно "в Бога богатеть" в нашем понимании, как бы сказал преподобный Серафим, стяжания Духа Святого, — ни слова. Для нас же святость доступна, реальна, и эту святость нужно показать на иконах. Когда это получается, тогда все хорошо, будь то в каппадокийской пещере, в России, где угодно, где находится Православная Церковь. Что-то важное теряется, когда Христос изображается несторианским или арианским, или, как замечательно и тонко писал французский писатель Андре Мальро, "духовность заменяется чувственностью". Это часто бывало на Западе. Возьмите барокко, где духовность передавалась через исступление.

— Объясните, пожалуйста, как святость можно изобразить на иконе?

— Святость присутствует на любой канонической иконе, например, через то, что человеческое тело становится источником света. Не на лицо святого падает свет с какой-то стороны, а сам лик святого сияет, сама плоть становится лучезарной. Это мы на иконах видим. С другой стороны, от нас сокрыто "дебельство", тленность плоти. Как-то Л.А. Успенский, схватив меня за щеку, сказал: "Вот этого дебельства нет в иконе, ты понял?". Это «дебельство» расписывалось со времен поздней готики до импрессионистов. Оно и было предметом всей той религиозной живописи, которая, конечно, с точки зрения мастерства, есть высокое искусство, но не имеет ничего общего с православной верой, и потому ей не место в православном храме.
ДАЛЕЕ по ССЫЛКЕ

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